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| Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: JOUR 4/16 Mer 26 Déc 2012 - 2:09 | |
| Clarisse ne prenait plus ni le temps de regarder par-dessus son épaule, ni le temps de regarder où elle allait. Elle traversait des couloirs et des salles et elle poussait des portes, tâchant de semer cette horrible jeune femme dont elle imaginait déjà qu'elle la poursuivrait jusque sous la douche pour l'étrangler en criant qu'elle n'était pas folle.
Elle finit par se trouver dans une salle spacieuse et magnifique qui ressemblait à la salle de bal dans les films de princesses qu'elle avait regardés, enfant. Sans aucun doute, c'était effectivement une salle de bal. Rien n'était disposé pour la fête mais tout donnait à croire qu'il était destiné à cet usage : le lustre dont les cristaux éteints scintillaient de la lumière du jour qui transperçait les baies vitrées ; les longues tables nappées de blanc alignées contre le mur ; les chandeliers ouvragés espacés de façon régulière entre les éléments de mobilier.
Elle s'éloigna de la porte et fut surprise de l'écho de ses pas dans cette salle vaste et vide. Le désert de monde la rassurait, depuis son infortunée rencontre avec une psychopathe. Elle parcourut le chemin de dalles de marbre jusqu'aux fenêtres géantes et caressa la vitre immaculée. Derrière s'étendait le domaine du Pensionnat Interdit dont la vue majestueuse interrompit le fil des pensées de Clarisse.
Dernière édition par Clarisse Izmenik le Sam 13 Avr 2013 - 19:05, édité 1 fois |
| | | (ZYVA PAPILION) Ayumi Iwasara
+ Pseudo Hors-RP : Sköll • Age : 32 • Pouvoir : Elle joue bien de la guitare. Cherche pas plus loin. • AEA : Un gros chien. Méchant, le chien. • Petit(e) ami(e) : Emrys Sulwyn. RP en cours : RRRRRRRRAINBBOW !!Messages : 118 Inscrit le : 04/09/2010
| Sujet: Re: JOUR 4/16 Mer 26 Déc 2012 - 13:18 | |
| wasara battait le tempo du bout des doigts contre sa cuisse en déambulant dans les couloirs. Toujours interminables, et la moquette étouffant le bruit de ses pas, ils avaient une acoustique détestable pour qui ne désirait pas être entendu de loin. Raison pour laquelle la jeune femme fredonnait majoritairement dans sa tête en les parcourant, s'arrêtant de temps à autre pour s'autoriser un pas de danse qu'une compagnie importune lui aurait défendue. Comme souvent, le manche de sa guitare accompagnait son rythme d'un battement léger sur son épaule, un battement qui lui était devenu si habituel qu'elle ne le sentait même plus. En outre, ses pensées étaient ailleurs. Quelque part où le quotidien nourrissait des doutes, dont elle ne parlait à personne. Des questions qu'elle aurait jugées impossibles auparavant, voir ridicules. Elle savait que leur situation était difficile pour tous, que chacun de ses amis s'efforçait de faire bonne figure, que certains préféraient oublier. Elle aurait aimé, aussi, passer rapidement sur certains visages peinés ou regards dans le vide pour effacer tout le reste et refaire sa vie là, dans l'illusion d'un univers doré. Oublier les barreaux de la cage. Elle, n'y parvenait pas, jamais. Et au final, elle passait un temps monstrueux à s'inquiéter pour ses amis. Pour Soren, pour Ambre, pour tous ceux qu'elle côtoyait quotidiennement. Pour Emrys, dont l'attitude lui paraissait parfois étrange sans qu'elle puisse justifier de telles pensées. Il fallait qu'elle trouve quelque chose pour se distraire. Aujourd'hui, six cordes ou même douze ne suffiraient pas. Alors elle explorait sa prison de brillants synthétiques. A un tournant, le couloir lui présenta la vue d'une porte qui ne lui disait rien. Ceci dit, toutes se ressemblaient. Malgré tout, Iwa décida d'aller voir ce qui se cachait derrière, plus par continuité que par réelle curiosité. Elle fit donc tourner la poignée et entra. La pièce était spacieuse, plus encore que le salon que tous les pensionnaires avaient l'habitude de fréquenter. Iwasara ne l'avait jamais vu, et ne se rappelait pas avoir entendu parler d'une salle si sophistiquée. En un sens, elle reflétait bien l'aspect antique du manoir, celui qui tranchait violemment sur la réalité de la japonais avant son enfermement. Mais plus que la mélancolie, ce fut l'émerveillement qui saisit Iwa et la planta sur place à détailler les dorures des yeux. Elle ne savait pas quelle était la fonction de cette salle, mais elle était belle et bien magnifique. Et puis, baissant son regard pourpre du plafond illuminé, la jeune femme aperçut une silhouette debout à contre-jour devant la fenêtre. Haussant les sourcils avec surprise, étonnée de ne pas l'avoir aperçue avant, Iwa fit quelques pas dans sa direction, incapable de dire, de dos, s'il s'agissait d'un garçon ou d'une fille. « Bonjour ? » |
| | | Invité Invité
| Sujet: JOUR 5/16 Mer 26 Déc 2012 - 15:53 | |
| Merci Skökie <3 J'ai un petit problème avec ton pouvoir, je n'ai pas très bien compris ce en quoi il consistait. Est-ce que c'est que Ayumi a toujours une musique dans la tête en rapport avec ses sentiments et que les émotions que véhiculent cette musique sont transmis aux personnes autour d'elle ?
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Pour la première fois depuis qu'elle était arrivée dans le manoir, Clarisse se demanda ce qu'elle faisait là. Comment était-elle arrivée ? Elle s'était laissée porter par le flot des événements comme dans un rêve, ouvrant la porte de sa salle de bain et atterrissant dans un chateau aux cents portes telle une Alice moderne.
Le soleil était tendre, hivernal, il s'étendait mollement sur l'ensemble du parc. Il s'élevait face au château et baignait la salle de bal de sa lumière. Attirée par cette douce chaleur, Clarisse se colla à la vitre en se posant des questions. Où était-elle ? Etait-ce un rêve lucide ? Elle regarda ses doigts : ils étaient cinq sur la main gauche. Elle ne se rappelait pas s'être endormie. Mais il y avait cette jeune femme horrible qui était apparue et qui paraissait sortie tout droit de son subconscient. Clarisse posa son front contre la vitre tiède ; elle n'avait pas l'impression d'avoir de la fièvre.
Elle entendit la porte s'ouvrir derrière elle. Son sang se glaça : était-ce encore la jeune femme de tout à l'heure qui l'avait retrouvée ?! Mais les pas étaient calmes, presque rythmés. Clarisse attendait, sur le qui-vive, envahie par un sentiment de peur qui devenait familier. Lentement, sa main gauche attrapa de nouveau son sac et en agrippa la bretelle - elle était prête à courir. Elle avait repéré une double-porte sur le côté qu'elle pouvait atteindre plus vite que son assaillante en jouant sur l'effet de surprise. Cette confiance en sa propre vitesse lui était insufflé par l'aspect onirique de la situation.
Doucement, très doucement, Clarisse tourna la tête vers la droite. Elle essayait de vérifier sans se retourner tout à fait qu'il s'agissait bien de la même personne que tout à l'heure. Elle entraperçu une couleur rose, qu'elle ne se souvenait pas d'avoir observée chez la jeune femme folle. Qui était-ce ? Toujours elle, mais avec une gunblade Barbie ? Une autre personne ? Il lui fallait en avoir le coeur net, elle fit volte-face.
Devant elle, c'était une vision peut-être plus étrange que celle à laquelle elle se préparait : une Asiatique avec des cheveux roses et une guitare, qui ouvrait la bouche et lui disait : « Bonjour ? » - Bonjour ! » répondit Clarisse machinalement. L'Asiatique aux cheveux roses contrastait admirablement avec le décor, mais surtout elle ressemblait à un personnage de manga. Personnages bigarrés sur paysage somptueux... De plus en plus, Clarisse se persuadait qu'elle était dans un rêve. Peut-être que l'Asiatique aux cheveux roses était la princesse du château. Clarisse avait peur de rester coincée dans son rêve lucide et, pour que cette torture ne soit pas agravée, elle entreprit de réagir stratégiquement, c'est-à-dire, avec diplomatie.
Mais comment s'y prendre quand on est manifestement dans le rôle de l'intrus ? Elle se serra dans son corps avec humilité, courba les épaules et s'excusa du regard : - Bonjour excusez-moi, euh... Je ne sais pas comment je suis venue ici. Je suis vraiment désolée. Est-ce que c'est chez vous ? » |
| | | (ZYVA PAPILION) Ayumi Iwasara
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| Sujet: Re: JOUR 4/16 Mer 26 Déc 2012 - 18:12 | |
| a personne qui tournait le dos à Iwa mit un moment à réagir, ce qui conduisit la jeune femme à se demander si elle n'avait pas un quelconque problème. Après tout, ce n'était pas rare au Pensionnat. Elle-même en avait déjà vu assez pour savoir que personne n'était jamais à l'abri d'une surprise, alors... Cependant, Iwa ne voyait pas ce qui, dans le paysage ensoleillé qui pointait au coin de la fenêtre pouvait autant perturber son interlocuteur. Interlocutrice, rectifia-t-elle aussitôt, lorsque la jeune fille se retourna enfin et lui rendit machinalement son salut. Pas très grande, les cheveux courts et un visage enfantin, elle était sans doute sa cadette de quelques années. Pas vilaine, pas exceptionnelle non plus ; curieusement normale, comparée à certains phénomènes courant entre ces murs. Elle portait un sac, une veste colorée et une jupe. Qui glisse sur ses cuisses pâles tandis que leurs lèvres s'effleurent, son corps serré contre le sien.Iwa marqua un temps d'arrêt, éberluée, porta une main à son front. Puis la vision irréelle venant de lui traverser l'esprit lui revint, et elle sentit son sang geler dans ses veines, tout son corps tendu en un mouvement de recul et de déni. Elle crut entendre son père hurler, aussi. Pour la première fois depuis bien longtemps. Elle en eut presque l'envie de retourner se cacher dans son placard étroit, les mains sur les oreilles. Et pendant ce temps, la fille parlait. « Bonjour excusez-moi, euh... Je ne sais pas comment je suis venue ici. Je suis vraiment désolée. Est-ce que c'est chez vous ? » Iwa avala sa salive et balaya rapidement les derniers lambeaux de pensées étrangères de sa tête. Elle ignorait d'où elles étaient venues et ne désirait pas en savoir plus. Elle chassa la culpabilité qui arrivait au grand galop et se recomposa rapidement un visage amical et sourit à la jeune occidentale, portant une main hésitante à la sangle de son instrument. « Ça, non. Je suppose que tu es nouvelle ici... » Ce n'était pas une question, parce que maintenant que la fille avait parlé, son désarroi était évident. Elle venait tout juste grossir les rangs des enfermés. C'était bien triste pour elle. Iwasara se rapprocha de quelques pas, engageante. « Il est possible que tu ne me croies pas, mais tu es dans un endroit que l'on nomme le Pensionnat Interdit. Malheureusement, quiconque y est entré... ne peut plus en ressortir... » Triste vérité. A ton service
Dernière édition par Ayumi Iwasara le Mer 26 Déc 2012 - 22:41, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: JOUR 5/16 Mer 26 Déc 2012 - 22:12 | |
| Clarisse observa le mouvement de poitrine qui suivit lorsque l'Asiatique aux cheveux roses déglutit. Ses yeux bridés étaient grands ouverts mais semblaient regarder autre chose à travers elle. Clarisse fut troublée par cette absence momentanée dont elle eut une impression de familiarité. Elle se rappelait un mouvement similaire sur le corps à demi-nu de la copine de son père. Un instant plus tard, les deux jeunes filles retrouvaient également leurs esprits.
L'Asiatique aux cheveux roses souriait et paraissait triste en même temps. Elle lui disait que ce n'était pas chez elle ici, et que sans doute Clarisse était nouvelle. Nouvelle ? La lucidité de son rêve s'accentuait visiblement. Il était rare que Clarisse prenne conscience de l'absurdité de son rêve avant le réveil. Nouvelle où ? L'Asiatique aux cheveux roses appelait cet endroit le Pensionnat Interdit. Clarisse recherchait dans ses souvenirs mais ne trouvait absolument rien qui pût être l'origine de ce nom étrange. Elle haussa les épaules d'impuissance devant les méandres de son propre esprit, ce qui aurait pu passer pour un haussement d'épaules marquant son manque d'intérêt pour la question.
Elle parlait de façon très mystérieuse et lente, comme pour instaurer une ambiance inquiétante. S'il lui avait fallu le retranscrire, Clarisse y aurait mis des points de suspension. Mais elle n'était pas duppe de cette installation de son imaginaire pour la perdre dans le fleuve onirique et ne se laissait pas prendre dans l'atmosphère qui malgré elle envahissait l'espace. Elles n'étaient pourtant que deux filles debout dans une grande salle éclairée.
« Pourquoi ne peut-on pas sortir ? » Demanda Clarisse en s'avançant avec décision jusqu'au devant de l'Asiatique aux cheveux roses. Elle n'avait plus peur : elle sentait que ce n'était pas un cauchemar. Elle avait appréhendé la première femme comme un personnage de film d'horreur qui d'un moment à l'autre risquait de se mettre à hurler horriblement. C'était parce qu'elle n'avait pas conscience alors qu'il s'agissait d'un rêve.
Ici elle se sentait en confiance. Accoutumée à cette idée que ce personnage était une invention de son esprit, Clarisse leva la main gauche et la posa familièrement sur l'Asiatique aux cheveux roses entre l'épaule et le cou. Elle caressa du bout des doigts cette peau blanche et douce en s'interrogeant sur la ressemblance de cette fille et de la copine de son père. |
| | | (ZYVA PAPILION) Ayumi Iwasara
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| Sujet: Re: JOUR 4/16 Mer 26 Déc 2012 - 22:41 | |
| ontre toute attente, l'annonce n'eut pas l'effet à demi escompté. C'est-à-dire que la jeune fille ne blêmit pas, ne fondit pas en larme ou ne montra pas un quelconque signe extérieur de la détresse liée à une prise de conscience de sa situation. Iwasara crut déceler dans son mouvement d'épaules une certaine dose de déni, qui la conduisit à s'interroger sur ce qu'elle-même ne comprenait pas à la situation. Lorsqu'elle était entrée dans le Pensionnat, lorsqu'elle avait lu les lignes fatales sur le tableau d'affichage, elle n'avait pas douté un instant. Elle avait désespéré, elle avait essayé de l'ouvrir, cette porte, encore et encore. Mais rien n'y avait fait. Peut-être était-elle crédule de nature. Quoi qu'il en soit, elle était stupéfaite que quelqu'un puisse absorber une telle information sans sourciller. Ce qui la conduisait à imaginer que l'adolescente ne la croyait pas, pour une raison ou une autre. « Pourquoi ne peut-on pas sortir ? » La japonaise haussa les sourcils, tapota la sangle de sa guitare des doigts et réfléchit une seconde, prise au dépourvu par cette question. Ce n'était pas la première qu'elle se serait posée, pour sa part, mais si c'était comme ça... « C'est une famille maléfique, les I., qui ont enchanté le Pensionnat pour nous retenir prisonniers... » La voix de la chanteuse s'éteignit très naturellement, quand bien même le motif de ce decrescendo ne l'était absolument pas. D'un regard pourpre perplexe, elle fixa l'adolescente dont elle sentait les doigts glisser sur son épaule - comme un écho désagréable à son entrée en scène. Seul un froncement de sourcils à peine marqué trahit la remarque que sa politesse lui interdisait de formuler ; elle se contenta d'attraper le poignet de la jeune fille et de l'écarter de sa peau sans brusquerie, avant de reprendre : « Tu ne me crois pas, n'est-ce pas ? » C'était chose évidente. En revanche, les actes de l'occidentale étaient incompréhensibles à Iwa. Elle ne parvenait pas à déterminer si ils étaient conséquence de ce déni, ou bien d'autre chose qu'elle n'appréhendait pas. « Je m'appelle Iwasara. Et toi ? » Wouhou ~ Je suis motivée ce soir. |
| | | Invité Invité
| Sujet: JOUR 6/16 Jeu 27 Déc 2012 - 18:17 | |
| C'était étrange combien le cerveau était capable d'inventer des scénarios farfelus pour nous occuper pendant notre sommeil. Clarisse avait beau réfléchir, elle ne se rappelait pas où et quand elle s'était endormie. Elle espérait que ce n'était pas sur la cuvette des toilettes. Etant donnée la puissance de sa lucidité actuellement, elle savait qu'elle n'était pas près de se réveiller, et qu'elle était incapable de provoquer cela par elle-même. Du reste, elle n'avait pas encore envie de se réveiller, et espérait que sa mère ne viendrait pas tambouriner à la porte de la salle de bain comme une sauvage, si comme elle commençait à le redouter, elle s'était bel et bien assoupie sur le trône. Il y avait beaucoup encore à découvrir de ce monde onirique et le parc ensoleillé laissait à croire que le reste valait le détour.
- C'est une famille maléfique, les I., qui ont enchanté le Pensionnat pour nous retenir prisonniers... Répondit l'Asiatique aux cheveux roses en repoussant la main de Clarisse. Clarisse fut très contrariée de cette frustration que lui imposait son propre Surmoi. Le rejet d'un chat qui se défile sous les caresses n'était rien, mais venant d'un être humain doté d'une conscience de l'autre, qui plus est fabriqué par son esprit, Clarisse le prenait comme une trahison.
Elle ne manifesta pas son mécontentement par de la violence pourtant, bien que la virtualité de la situation l'eût permis. Elle se contenta de lui dire avec dédain, la tutoyant puisque l'autre la tutoyait : « Si si, je te crois. » en mettant ses mains dans les poches de sa veste rose. « Iwasara ? Répéta Clarisse. Mais d'où ça vient ? » Elle ne s'interrogeait pas à haute voix sur l'origine manifestement japonaise du nom, mais sur la source de cette inspiration nippone qui venait décorer son rêve. Elle ne se rappelait pas avoir lu de manga tout récemment. - Moi c'est Clarisse. Dis-moi, tu voudrais bien m'aider à voler ? J'aurais besoin que tu m'aides à faire un saut de l'ange, j'ai un peu peur toute seule.
Clarisse faisait référence à la potentialité du rêve lucide. Maintenant qu'elle savait très bien qu'elle était dans un songe, elle voulait en exploiter les possibilités, et la première idée qui lui vint, la moins originale aussi évidemment, était de voir si elle arrivait à voler. Elle avait lu quelque part que c'était très dur à réaliser gracieusement. Elle craignait d'avoir l'air ridicule en se mettant à sauter sur place sans savoir comment s'y prendre.
Dernière édition par Clarisse Izmenik le Sam 5 Jan 2013 - 14:48, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: JOUR 7/16 Sam 29 Déc 2012 - 1:12 | |
| Nouveau remède pour le mal du co-rplayer absent : le double-post \o/ ____
Sans attendre néanmoins l'assentissement de l'Asiatique aux cheveux roses, qui s'appelait en fait Iwasara, Clarisse rappuya sa main sur son épaule, la même que quand elle s'était fait tranquillement rejeter, pour s'élancer. Elle faisait cela par caprice, un peu irritée de son refus de contact manifeste. Clarisse voulait lui signifier expressément qu'Iwasara appartenait à son monde imaginaire et que les règles du rêve ne lui interdisaient pas de chatouiller la peau des gens comme elle gratouillait le derrière des oreilles de son chien.
Du reste, cette intention marquée lui sortit totalement de l'esprit quand elle se rendit compte qu'elle était simplement lourdement retombée de son bond sur le carrelage luisant de la salle de bal. « Hey. Ca n'a pas marché ! » Elle réessaya, cette-fois ci en une sorte de saut de chat confus : peut-être qu'un saut plus travaillé, un mouvement plus concentré, réfléchi, aurait été mieux à même de véhiculer son énergie vers l'action de lévitation. Cela pourtant, n'en fonctionna pas mieux. Elle tenta encore deux ou trois saut, lâcha même l'épaule d'Iwasara pour envisager des sauts plus directionnels... en vain. Elle crut pourtant, au quatrième essai, ressentir une sorte d'amortissement dans l'air dans le retombé, un début de légerté s'imiscer dans son geste.
« C'est dur. Conclut-elle, les joues, les oreilles et le cou rouges, la respiration un peu forte. - C'est vrai que tu ne sais pas, en fait, tu ne te rends pas compte, ajouta-t-elle, je vais t'expliquer : on est dans un rêve, tu n'es pas réelle. Elle observa l'air incrédule d'Iwasara. - C'est toujours comme ça dans les rêves lucides. Vous ne le croyez jamais quand on vous dit qu'on est en train de vous rêver. »
Clarisse croisa les bras, se mordilla la lèvre en réfléchissant. Elle aurait bien dit "C'est vrai que c'est difficile de croire qu'on n'existe pas.", ou pire "quand on est incomplet", mais elle se rappelait que de toute façon, cette Iwasara venait de sa tête et n'était même pas conçue pour pouvoir réfléchir à ce genre de choses. Elle n'était faite que pour lui apparaître et lui répondre afin qu'elle, Clarisse, puisse continuer de rêver. C'était très complexe. Elle regarda de nouveau le visage inhabituel d'Iwasara, encadré de cheveux roses. Il était étrangement réaliste. |
| | | (ZYVA PAPILION) Ayumi Iwasara
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| Sujet: Re: JOUR 4/16 Sam 29 Déc 2012 - 23:41 | |
| écidément, Iwasara sentait que quelque chose lui échappait chez cette jeune fille. Quelque chose clochait dans son attitude. Dans les réflexions qu'elle s'adressait à elle-même, sa façon de considérer l'asiatique comme si elle n'était pas vraiment là. Ou juste un tremplin pour faire autre chose. « Moi c'est Clarisse. Dis-moi, tu voudrais bien m'aider à voler ? J'aurais besoin que tu m'aides à faire un saut de l'ange, j'ai un peu peur toute seule. » Iwasara la fixa un instant, se demandant si elle était hallucinée, complètement inconsciente, ou autre chose encore. Dans son pays d'origine, les illuminés se rencontraient fréquemment dans la rue : lorsqu'on y était confronté, le plus efficace était de leur coller la tête dans une flaque, la cogner contre un mur ou leur donner un coup de taser. Mais Iwasara n'aurait jamais employé une telle méthode sur une adolescente, fut-elle en plein délire. Ce qui engendrait une franche hésitation sur la conduite à tenir. Avant même que la jeune femme ait pu prendre un semblant de décision, Clarisse s'appropria, avec autant d'autorité que précédemment, son épaule. Visiblement, pour mettre son projet à exécution. Sur le coup, Iwa ne réagit pas, se laissant docilement utiliser comme tremplin, plutôt soulagée qu'il ne s'agisse que de sauter sur place. Elle savait pertinemment qu'à moins d'avoir un pouvoir de lévitation, la jeune fille ne réussirait à rien de plus que ce à quoi elle avait l'habitude, c'est-à-dire retomber bêtement sur le plancher. Elle était plutôt soulagée qu'elle ne face que sauter ainsi, plutôt que de se jeter par la fenêtre, ce qui aurait engendré une situation plutôt embarrassante. Clarisse fit plusieurs tentatives pendant qu'Iwa délibérait sur son état de santé, et finit par comprendre que cela ne marchait pas comme prévu. Après plusieurs remarques sur la question, elle finit par se tourner vers celle qui lui servait d'appui pour une entreprise ridicule depuis maintenant plus de cinq longues minutes : « C'est vrai que tu ne sais pas, en fait, tu ne te rends pas compte, je vais t'expliquer : on est dans un rêve, tu n'es pas réelle. » Alors là. Iwasara ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux de stupeur. « C'est toujours comme ça dans les rêves lucides. Vous ne le croyez jamais quand on vous dit qu'on est en train de vous rêver. » La japonaise se demanda s'il lui arrivait souvent de faire des rêves aussi réalistes. Pas étonnant qu'elle se comporte aussi bizarrement, comme si tout autour d'elle devait réagir à sa volonté, si elle se croyait en plein rêve. Le seul problème tenait dans la manière de la persuader du contraire. Parce que l'illusion avait beau être réconfortante, persévérer dans cet état risquait d'être dangereux. Qui sait ce que tenterait l'adolescente ensuite, persuadée de ne rien risquer ? Essayer de s'envoler par une fenêtre était déjà en soi la pire chose qu'Iwa pouvait imaginer pour le moment. Cependant, Clarisse avait l'air tellement convaincue de son fait qu'elle doutait de pouvoir la raisonner. Elle tenterait quand même les mots ; si cela ne fonctionnait pas, elle essaierait une méthode plus persuasive. Quoi qu'il en soit, elle n'avait pas l'intention de laisser cette jeune fille se promener dans les couloirs potentiellement menaçants du pensionnat sans être pleinement consciente de ce qui lui arrivait. « Je peux t'assurer que tu ne rêves pas, Clarisse. » Rétorqua-t-elle prudemment. « Tu ne peux pas te réveiller. Tu ne peux pas t'enfuir, et si tu persistes à croire que ce qui t'entoure n'est que le fruit de ton imagination, tu seras en danger. » La chanteuse était rigoureusement incapable de quitter ce ton raisonnable, incapable d'imaginer un autre moyen de la raisonner. Elle n'en voyait pas. Elle-même aurait sans doute, de toute façon, préféré croire à un rêve. Mes excuses. A genoux, parfaitement - glorifie-toi. J'avais plus de pc, et mon portable refusait d'envoyer un mp d'avertissement ._. |
| | | Invité Invité
| Sujet: JOUR 8/16 Dim 30 Déc 2012 - 2:07 | |
| Tu n'as pas à t'excuser, j'avais trouvé une solution /o/
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« Je peux t'assurer que tu ne rêves pas, Clarisse. Tu ne peux pas te réveiller. Tu ne peux pas t'enfuir, et si tu persistes à croire que ce qui t'entoure n'est que le fruit de ton imagination, tu seras en danger. »
L'air de sollicitude avec lequel Iwasara la pressait de se "réveiller" donnait à Clarisse l'envie de rire ; l'envie de rétorquer qu'et voilà c'était bien ce qu'elle disait : on ne la croyait jamais quand elle expliquait que tout cela était simple construction onirique. En même temps, le contenu de son avertissement l'inquiétait : pas littéralement bien sûr, mais les paroles d'Iwasara sonnaient comme une menace de cauchemar.
Ce n'étaient pourtant que ses paroles, et elles n'étaient pas fiables, et Clarisse se rassura de constater qu'et l'ambiance, et la luminosité étaient toujours les mêmes : agréablement douces et chaudes. Cette réflexion guida à nouveau son regard vers l'attirante verdure qui s'étendait derrière la baie vitrée, et vers derrière, l'azur subtilement jonché de cotonneux nuages blancs. « Ce n'est pas la peine de me dire ça, voyons. C'est bon, je suis pleinement consciente que je rêve, ça ne sert plus à rien d'essayer de le cacher. Il n'y a aucun problème, vois donc. » Clarisse essayait de rasséréner Iwasara et au travers elle son propre Surmoi contrarié.
Elle avisa un échafaudage dans un coin de la salle, encombré de différents appareils de sonorisation et d'illumination ; sans doute des décorations qui avaient servi aux événements auxquels la salle de bal avait donné lieu. Elle sourit en elle-même : elle avait évidemment raison. Ce genre d'édifice, utile en la situation présente mais complètement absent de son quotidien, ne pouvait qu'apparaître ici que dans la nécessité du bien-déroulé de son rêve. Sans se soucier d'entretenir Iwasara de ses intentions, Clarisse se dirigea vers là, et grimpa sur un ampli avant de se saisir à pleines mains des barres pour monter la tour. Elle venait de comprendre : il lui fallait de la hauteur, elle sauterait par la fenêtre et volerait dans le parc.
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| | | (ZYVA PAPILION) Ayumi Iwasara
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| Sujet: Re: JOUR 4/16 Dim 30 Déc 2012 - 23:58 | |
| nutile était le mot. Comme depuis le début de la conversation, Clarisse lui renvoya un regard conciliant qui disait "oui, oui, c'est bien, parle", sans croire qu'un mot de tout ce qu'elle disait puisse avoir un quelconque fondement dans la réalité. Puisque pour elle, ce n'était pas le monde réel, mais un rêve incroyablement détaillé. Au final, sa vision de la situation, ça devait être un face-à-face avec un pantin doué de parole qui rabâchait dans le vide de vaines tentatives pour la faire entrer dans son univers illusoire. Triste tableau. « Ce n'est pas la peine de me dire ça, voyons. C'est bon, je suis pleinement consciente que je rêve, ça ne sert plus à rien d'essayer de le cacher. Il n'y a aucun problème, vois donc. » Non, non, non. Mauvaise, très mauvaise idée. Iwasara se mordit les lèvres en voyant l'adolescente se diriger vers les hauts échafaudages et entreprendre de les escalader. Elle serra également le poing. Son pouvoir de persuasion était peut-être d'une efficacité en-dessous de zéro, mais elle n'allait pas abandonner la partie pour autant. Ce n'était pas son genre. Les paroles de Clarisse ne pouvaient aucunement la conduire à une quelconque interrogation sur le réel et l'irréel ; Ayumi était certaine de ce qu'elle voyait et de ce qu'elle touchait, rien ne pouvait remettre en cause la véracité de ce qu'elle vivait. Et elle n'avait pas l'intention de laisser cette fille se rompre le cou en toute inconscience. Cependant, trop peu de solutions s'offraient à elle. La jeune femme passa une main dans son dos, glissant sur la fermeture éclair de la seule arme qu'elle portât sur elle. Dans le même temps, elle renchérit d'une voix posée - malgré la dangereuse proximité du vide sous les pieds de l'adolescente : « Clarisse. Ne fais pas ça. Cela ne fonctionnera pas. » Le ton était insistant, détachant bien les syllabes. Enfin, après le bruit du zip, les doigts d'Iwa effleurèrent les cordes dans son dos. Sans quitter Clarisse des yeux, elle les fit jouer sur les cordes basses pour improviser la bande-son d'un film d'horreur, dont quelques rythmes éparses s'accrochaient encore à la trame de sa mémoire. Elle n'avait pris conscience de son pouvoir qu'à force de voir les gens fondre en larme devant les morceaux les plus tristes. Elle le prenait en général plus pour une gêne qu'autre chose - cependant, si cela pouvait lui permettre d'effrayer assez la jeune fille pour qu'elle renonce à ses fous projets, alors tout ne serait pas perdu. |
| | | Invité Invité
| Sujet: JOUR 9/16 Lun 31 Déc 2012 - 2:08 | |
| Hahaha, je viens de regarder Le Bon, la Brute et le Truand et j'ai la BO dans la tête. Impossible de me mettre dans l'ambiance film d'horreur XD Demain je serai partie en fin d'après-midi je crois, donc si tu n'as pas le temps de répondre avant, t'inquiète pas, je ferai un double-post ou bien je commencerai un topic en parallèle :) ---
Iwasara continuait toujours dans la lignée de son schéma de personnage fictif. Apparemment, il était difficile en tant que rêveur conscient de sortir les éléments du rêve de leur système. Mais Clarisse n'avait que faire des conseils d'Iwasara qui de toute façon semblait se cantonner au rôle d'interlocuteur. Elle ne risquait pas de lui faire de mal, si tant était que la "douleur" des rêves fût digne de défiance : la seule menace que Clarisse redoutait était de sombrer dans le cauchemar, et ce n'était pas avec cette mignonne aux yeux bridés, se dit-elle en posant le pied sur le premier barreau de l'échelle, qu'elle était près d'angoisser.
Mais le destin, justicier des battus et des ignorés, se secoua pour venir à la rescousse de la cause d'Iwasara et renverser cette impudente confiance en soi qu'arborait Clarisse en ignorant sciemment ses recommandations bienveillantes. Comme si sur la scène, un filtre bleu nuit venait d'être apposé et une musique inquiétante synchronisée, l'ambiance soudainement se glaça autour de Clarisse et la figea dans son effort. Elle avait senti son coeur s'arrêter, et à peine en avait-elle pris conscience qu'elle le sentait cette fois-ci tomber dans sa poitrine. Et de même, ses pieds, ses jambes, son estomac, furent entraînés dans cette terrifiante sensation de chute, alors qu'elle avait bien pris soin d'ancrer ses appuis dans le sol pour grimper.
Clarisse, cependant, revendiquait ce credo qu'il ne fallait pas être une chochotte dans la vie. Elle éprouvait de la peur, mais tant qu'il n'y avait pas explicitement de quoi avoir peur, elle s'efforçait toujours de l'ignorer. C'était pareil lorsqu'il fallait rentrer toute seule à pied : elle se disait que cette angoisse de l'agression était une paranoïa plaquée sur les jeunes filles d'aujourd'hui et qu'il fallait arrêter de se prendre la tête bon sang.
Aussi, telle le digne personnage secondaire d'un film d'horreur, Clarisse prit la décision qui défiait le mieux la raison et la logique : elle commença à grimper. D'abord très craintivement, il lui fallut plusieurs dizaines de secondes avant d'oser lever une jambe droite tremblante. Très vite, elle la rabattit sur la même barre où elle avait appuyé déjà son autre jambe. Oui, elle n'était pas obligée de monter comme une alpiniste experte. Elle avait le droit de monter comme un bébé. Elle se hissa ainsi sur trois autres niveaux, héroïquement.
Arrivée au quatrième palier, elle crut qu'elle allait perdre conscience tant ses tempes vrillaient vite et fort. Elle s'étonnait même de pouvoir le sentir si bien alors qu'elle était en train de rêv-non, de faire un cauchemar. C'était toujours là que les sensations les plus désagréables s'exacerbaient. Evidemment elle détestait ça, tout le monde détestait ça, mais Clarisse se haïssait d'être si faible à ses émotions. Elle se laissait gagner par l'angoisse tout en sachant pertinemment que c'était vain et qu'il lui suffisait à elle, par la raison, de vaincre cette angoisse pour ne plus en être la proie. Du reste, c'était inutile : elle était arrivée au quatrième palier et elle dut s'accrocher, les deux bras en lianes, à la poutre de fer, les pieds incertains. Elle fermait les yeux, elle tremblait et se prostrait le plus possible, tout en essayant de garder ses deux appuis solides. Elle se mit à pleurer. Elle ne pouvait plus monter, ni descendre. Et elle ne se rappelait même plus pourquoi elle voulait monter. |
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| Sujet: JOUR 10/16 Lun 31 Déc 2012 - 17:51 | |
| Trois niveaux. Trois niveaux ma vieille, c'est ce que tu viens de faire et il ne t'en reste que quatre autres pour arriver en haut. C'est la moitié, la moitié la MOITIE EST DEJA PASSEE bon sang c'est bon, c'est bon c'est parfait tout va bien.
Houlala, non, non ce n'est pas parfait pourquoi POURQUOI ce n'est pas parfait ?! Tu n'as pas le vertige, je n'ai pas le vertige, qu'est-ce qu'il se passe ? Quelle est cette peur ? Pourquoi ai-je peur ? Rien ne me menace. Autour dans cette salle il y a quoi : faisons une liste : oui il y a deux tables, deux tables : avec des nappes. Et des chandeliers dessus. Et un lustre aussi - le lustre va-t-il tomber ? N'importe quoi c'est complètement absurde. Et une fille qui est japonaise et qui a des cheveux roses et tout ça n'est qu'un rêve bon sang !!! Une japonaise avec des cheveux roses elle s'appelle Iwasara et elle est gentille elle ne te fera pas de mal, elle te donne même des conseils et elle s'inquiète pour toi. Elle me dit ne fais pas ça, ne fais pas quoi ?
Est-ce qu'elle a raison ? Est-ce que c'était elle la sonnette d'alarme de mon Surmoi, attention Clarisse tu vas plonger dans un cauchemar ? Pourquoi tu ne l'as pas écoutée ? Stupide, stupide, stupide stupide. Je tremble si fort que l'échafaudage en est ébranlé. Je ne vais pas tomber, non, non, si ! Si ! mes doigts glissent, la sueur les détache, et la peur aussi, plus le temps passe plus ta prise est lâche tellement tu as peur et tu n'as plus de force dans aucun de tes membres. Je ne sens plus rien que mes tempes qui s'affolent et le sang dont le flot brusque mes poignets et mes chevilles. Je vais lâcher, je vais lâcher et tomber. Je préfère tomber et me faire mal plutôt que de rester là. C'est ici que j'ai peur si tu bouges, si tu bouges un peu si tu changes de place je n'aurai plus peur.
Il faut que je descende. Mais alors j'aurai eu peur pour rien. Je ne serais pas montée dès le départ que je n'aurais pas eu à être là et à avoir si peur. C'est une souffrance si terrible il faut que je monte, il faut que j'arrive en haut alors je n'aurai pas eu peur pour rien. Pourquoi je dois aller là-haut ? Qu'est-ce qu'il y a au-dessus ? J'ai l'impression que j'aurai encore plus peur en montant. Qu'est-ce qui me fait peur comme ça ? Tu n'as pas peur du vide Clarisse de quoi as-tu peur ?
Voilà ce que pensait Clarisse. |
| | | (ZYVA PAPILION) Ayumi Iwasara
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| Sujet: Re: JOUR 4/16 Mar 1 Jan 2013 - 21:32 | |
| ela se présentait mal. Un instant, Iwa avait cru que l'adolescente s'arrêterait bel et bien sous l'effet de son pouvoir. Pour une fois que ce maudit pensionnat pouvait lui être utile ; si elle pouvait sauver quelqu'un grâce aux "avantages" procurés par leurs geôliers, alors peut-être pourrait-elle leurs pardonner une infime partie de tout ce qu'ils leur faisaient subir... Probabilité très mince, ceci dit. D'autant plus que s'il n'y avait pas eu les I., jamais Clarisse ne se serait retrouvée dans cette situation. Aucun d'entre eux n'aurait jamais quitté son quotidien sans surprises - à défaut d'être rassurant dans tous les cas. La guitariste faillit perdre ses moyens lorsqu'elle vit l'adolescente se remettre en mouvement. Elle ne comprit pas : puisqu'elle s'était bel et bien immobilisée un moment, il semblait évident que Clarisse avait ressenti l'effet de son pouvoir. A l'heure actuelle, elle aurait dû être paralysée de terreur, ou se mettre à hurler à tue-tête. Du moins Iwasara le supposait-elle : elle n'avait jamais expérimenté le son de cette manière. Avec un fond de panique, la jeune femme envisagea une potentielle limite à son pouvoir : est-ce qu'elle était incapable d'inspirer certaines émotions aux gens ? Ou bien, était-ce son morceau qui ne convenait pas ? Ou bien, est-ce que la jeune fille ne ressentait pas la peur ? Elle ne savait plus quoi faire pour décourager la nouvelle pensionnaire dans son projet insensé, et à cette allure, l'affaire allait connaître un dénouement tragique. Et puis, comme par miracle, Clarisse s'immobilisa et se recroquevilla au troisième palier, c'est-à-dire en plein milieu de l'échafaudage. Iwasara cessa de respirer un instant, et eut ainsi l'occasion de sentir son coeur battre vivement entre ses côtes. Est-ce qu'elle était juste fatiguée ou enfin touchée par l'effet de sa musique ? Peut-être se laisserait-elle convaincre, maintenant ? L'asiatique entendit un sanglot résonner dans l'espace vide qui les entourait. « Clarisse ? Qu'est-ce qui se passe ? » L'interrogea-t-elle en s'efforçant de gommer toute trace d'espoir de sa voix. « Ne bouge pas, d'accord, j'arrive. » Elle enchaîna sans attendre la réponse, de crainte de voir la jeune fille se ressaisir. S'approchant vivement de la structure de métal, Iwasara déposa avec soin son instrument au sol, priant pour que les suites de la peur continuent à se faire sentir assez longtemps pour lui permettre de faire descendre l'adolescente sans problème. Qu'elle s'approprie cette peur, qu'elle devienne sienne et qu'elle la nourrisse. La peur est la denrée principale de la prudence, avec la sagesse. Espérons qu'elle tienne encore un moment. Sans gestes brusques qui pourraient déséquilibrer l'ensemble, Iwasara entreprit de se hisser vers Clarisse, assurant ses prises avec soin. Ce n'était pas si difficile. Sans son intervention, la jeune fille serait très vite arrivée en haut. |
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| Sujet: JOUR 11/16 Mer 2 Jan 2013 - 0:31 | |
| Le premier gémissement échappé, il n'était jamais plus possible de s'empêcher de pleurer, et il ne restait jamais plus qu'à accepter toute la malle de complications qui était envoyée avec : le teint rouge, le visage tordu, le nez qui coule, l'hyperventilation et les tremblements. Clarisse détestait pleurer, surtout en public parce que c'était une marque de faiblesse et ce n'était pas comme si pleurer un peu c'était un peu faible et pleurer beaucoup ça l'était beaucoup. Non, craquer c'était perdre et Clarisse venait de craquer. Mais aussi, en cette situation même, Clarisse acceptant la défaite signifiait surtout Clarisse suppliant l'angoisse de disparaître. Malheureusement Clarisse n'était pas croyante, en rien du tout, et elle ne savait pas à qui adresser sa prière, alors c'était d'autant plus horrible que d'une, elle avait craqué, et de deux, la crise d'angoisse ne se terminait pas.
Elle entendait cependant lointainement les appels d'Iwasara à travers le vacarme de la structure métallique qu'elle secouait par ses tremblements de peur. Dans son tourment elle ne parvenait pas à déchiffrer les messages, toutefois, aussi fut-elle surprise de sentir les vibrations s'assourdir. Elle baissa la tête et vit Iwasara qui était juste au-dessous d'elle et qui grimpait à sa rencontre. Clarisse ne comprenait plus rien ; était-ce de l'aide qu'elle lui apportait dans cette main tendue ? Etait-ce le danger annoncé par son atroce période de panique ? Elle craignait d'assister, d'un moment à l'autre, à la transformation monstrueuse du visage d'Iwasara en celui d'un mort-vivant ensanglanté. D'une voix suraiguë elle se mit à crier : « NON N'APPROCHE PAS, S'IL TE PLAIT ARRETE-TOI... » Le ton de la phrase était implorant sur la fin. |
| | | (ZYVA PAPILION) Ayumi Iwasara
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| Sujet: Re: JOUR 4/16 Mer 2 Jan 2013 - 19:20 | |
| e qui faisait grimper Iwa ainsi, et signalons-le tout de même, n'était rien de moins qu'une rare sympathie pour son prochain. Bien que cela ne soit pas essentiel pour la suite du récit, il convient tout de même d'expliquer pourquoi diable elle choisit toujours les solutions compliquées plutôt que de laisser les gens se débrouiller - voire se suicider - par eux-même. Sachant que dans le cas présent, la fréquence sur laquelle les tremblements de la gamine plus haut faisaient vibrer son support en équilibre risquait bien de les précipiter toutes deux en bas ; et elles en seraient pour deux séjours aux urgences au lieu d'un seul. Sachant qu'au pensionnat, toutes deux auraient été bien en peine de trouver un service médical approprié aux ruptures lombaires et fractures crâniennes qui risquaient d'en résulter. La voix de Clarisse fit relever la tête à Iwa, qui s'aperçut à cette occasion que, loin de se calmer à l'arrêt de la musique, la jeune fille paraissait encore plus terrorisée qu'avant. Et l'asiatique n'avait même plus sur elle de quoi l'apaiser. Au bruit de son hurlement d'avertissement, les membres de la jeune femme se figèrent sagement d'eux-mêmes, et elle resta immobile un ou deux mètres en-dessous de Clarisse. Elle ne voulait pas la pousser dans une direction qui la mènerait inévitablement à une chute fatale. Même si elle ignorait la raison de sa soudaine panique. « Qu'est-ce qu'il y a ? Il faut que tu descendes de là ! Tu ne veux pas que je t'aide ? » La guitariste sentit à nouveau le battement chaloupé de son coeur contre ses côtes. La peur commençait à l'envahir, refroidissant le bout de ses doigts contre le métal alors qu'il faisait bel et bien tiède, telle un mauvais pressentiment très malvenu. Hey, tu as l'intention de la tuer en la faisant sauter dans le vide ouu ? '-' |
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| Sujet: JOUR 12/16 Jeu 3 Jan 2013 - 0:17 | |
| En voyant qu'Iwasara s'arrêtait docilement, Clarisse fut elle-même étonnée de se sentir aussi soulagée. C'était comme si elle venait de récupérer la mise à distance vis-à-vis de la situation que lui conférait sa conscience d'être en train de rêver. Elle parvenait de nouveau à avoir un regard sur son propre comportement.
Du reste, elle avait gardé les fruits de l'accélération de sa pensée due à l'excitation du sentiment de terreur. Peut-être Iwasara était-elle porteuse de danger. Peut-être était-ce la raison pour laquelle elle avait mis en garde Clarisse en rejetant sa caresse innocente. Peut-être Iwasara était-elle la porte vers le coeur des tabous de son esprit.
Accepter son aide, c'était prendre le risque de découvrir tout ce dont elle avait peur à propos d'elle-même ; mais déjà elle repensait à son après-midi péchée. «...non. Je ne veux pas descendre avec toi. » Répondit-elle, froidement, après un long moment de réflexion, sans oser croiser le regard inquiet d'Iwasara. Elle eut une hésitation à se remettre à grimper les barreaux de l'échelle, mais elle se dit que ce serait toujours mieux que d'affronter ce qu'Iwasara était près de lui apporter : une confrontation avec elle-même.
Elle recommença à monter, les jambes toujours indélibérément chevrotantes. Et elle continua le dialogue, à moitié entre ses dents : « Non merci. Je ne veux pas accepter ton aide. » Clarisse fuyait ce qu'Iwasara lui apportait comme au creux de ses mains tendues, pourtant les idées terribles la rattrapaient, et elle se souvenait de ce qu'elle avait fait : avec sa belle-mère, à son père, d'elle-même. Après la peur venait la honte et c'était encore pire...
Dernière édition par Clarisse Izmenik le Jeu 3 Jan 2013 - 23:07, édité 1 fois |
| | | (ZYVA PAPILION) Ayumi Iwasara
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| Sujet: Re: JOUR 4/16 Jeu 3 Jan 2013 - 22:21 | |
| n silence tomba sur la scène, seulement rompu par, de temps à autre, le grincement de l'échafaudage lorsque l'une d'elles s'aventurait à changer de position. Les yeux amarante d'Iwasara restaient accrochés à l'adolescente avec la même ténacité que qu'un bloc de pierre à la terre ; elle entendait son sang battre à ses oreilles, s'étonnant qu'il ne résonne pas dans la salle immense, vide et froide. En cet instant, sa plus grande peur était de voir les mains de Clarisse glisser, ses doigts s'ouvrir et ses jambes perdre sa prise, son corps basculer dans le vide. Et cela, en dépit de l'attitude méprisante qu'avait adopté la jeune fille depuis le début de leur rencontre. Ses regards dédaigneux et le fait qu'elle l'ait traitée de pantin n'avait pas d'importance, face au fait qu'un être humain risquait un accident grave sous ses yeux. « ... Non. Je ne veux descendre avec toi. » Iwa écarquilla les yeux, confuse. Elle ne comprit pas la froideur dans la voix de Clarisse, comme d'ailleurs depuis le début de leur conversation. Les raisons qu'avaient la jeune fille de se montrer si antipathique lui échappaient totalement ; elle avait beau se croire au beau milieu d'un rêve, est-ce que cela était une raison suffisante pour traiter ainsi les acteurs d'un songe ? Peut-être s'agissait-il de son caractère, peut-être avait-elle l'habitude d'être méprisante, méfiante, solitaire. Ou bien il y avait autre chose. Quoi qu'il en soit, le problème n'était pas là. La guitariste ne savait vraiment pas comment la sortir de ses illusions. Rien de ce qu'elle avait essayé n'avait fonctionné - Clarisse ne se rendrait-elle compte de la vérité qu'en s'écrasant au sol ? Iwasara jeta des regards successifs à son instrument, en bas, et à Clarisse, qui avait repris son inexorable ascension. Retourner le chercher ? Non, il avait démontré son inutilité, et cela laisserait largement le temps à l'adolescente d'atteindre son but. La jeune femme sentit un goût amer dans la bouche et un poids sur son estomac. Ceux de l'impuissance. « Mais bon sang, pourquoi ?! » S'exclama-t-elle avec rage en recommençant à monter à son tour, à la poursuite de celle qui la fuyait. Réfléchis, ma fille. Elle croit rêver, qu'est-ce qui pourrait la faire hésiter ? Quoi ? Soudain, Iwa eut un flash. « Bien, comme tu voudras. » Lâcha-t-elle lourdement, en se forçant à conserver une voix assez forte pour être entendue. « Mais je ne ferais pas ça, si j'étais toi. » |
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| Sujet: JOUR 13/16 Jeu 3 Jan 2013 - 23:31 | |
| Il ne restait que deux paliers avant que Clarisse soit en haut de la tour. Iwasara était juste en dessous - et elle recommençait à grimper. « Mais bon sang, pourquoi ?! » Cria-t-elle d'un air exaspéré. Pourquoi faisait-elle l'innocente ? Clarisse n'accusait pas spécialement son poursuivant d'essayer de la piéger ; elle se demandait surtout pourquoi son rêve se donnait la peine de la rendre aussi obstinée dans son rôle de gentille, comme pour retarder le moment où le cauchemar commencerait et où ses démons entreraient en scène. Elle avait bien cru que cela allait arriver, quelques instants plus tôt, lorsqu'elle était paralysée de terreur. Que pouvait-elle répondre à un personnage comme ça ? Elle réfléchit quelques secondes, immobilisée, puis renonça, se remettant à monter.
Elle venait d'arriver à la hauteur de la plate-forme et entreprenait de hisser ses fesses dessus quand Iwasara intervint de nouveau, cette fois-ci avec le ton de l'ultimatum. « Bien, comme tu voudras. Mais je ne ferais pas ça, si j'étais toi. » Que voulait-elle dire par là ? Clarisse avait complètement oublié la raison pour laquelle elle avait décidé de grimper au sommet de l'échafaudage, mais elle était sûre de n'en avoir pas touché un mot à Iwasara. Elle se rappelait simplement qu'elle avait décidé de ne pas s'arrêter pour ne pas qu'Iwasara la rattrape, ce qui était déjà une assez grande préoccupation pour elle. Elle tâcha de se souvenir, arrêtée une nouvelle fois en plein milieu de son mouvement, en vain. Elle se trouvait désormais debout sur la dernière barre, la plate-forme au niveau de l'aine, une main dessous et l'autre sur la colonne.
« Tu ne ferais pas quoi ? » Prononça-t-elle en s'appliquant à dissimuler l'inquiétude dans sa voix. Où donc cette diablesse entendait-elle l'emmener ? Clarisse était perdue devant son alternative, écouter Iwasara ou ne pas l'écouter ; elle avait l'impression de risquer sa vie dans une partie de poker contre le joueur le plus habile et le mieux entraîné des films hollywoodiens alors qu'elle ne connaissait même pas les règles. |
| | | (ZYVA PAPILION) Ayumi Iwasara
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| Sujet: Re: JOUR 4/16 Ven 4 Jan 2013 - 23:29 | |
| a guitariste eut un instant d'hésitation. Clarisse était arrivée au sommet, et quoi qu'elle ait l'intention de faire par la suite, cela ne lui disait rien qui vaille. Elle était trop haut et trop inconsciente. Quoi qu'il arrive par la suite, si ce n'était pas l'écouter sagement et redescendre, la fin risquait d'avoir une teinte tragique. Iwa maudit cent fois le pensionnat. Il l'enfermait entre ses griffes noires, les piégeait tous, brouillait leurs repères et les plongeaient en plein cauchemar ; en cela, oui, Clarisse avait raison. Sa réalité était morte. A présent, il n'y avait plus que les I. pour gouverner ses pas ; Iwa aurait voulu penser autrement. Se dire que chacun était maître de ses actes. Mais comment juger les choses convenablement lorsqu'on vous a poussé sans explication dans un monde mirobolant et incroyable ? Tout en les maudissant, rejetant toute la faute sur eux, la guitariste angoissait de ne savoir que faire pour éviter cette fin à laquelle ils semblaient tous voués. « Tu ne ferais pas quoi ? » Lança plus haut le timbre nuancé d'adolescente. Iwa ne put déterminer s'il y avait de la crainte dans sa voix. Elle continua de monter, se forçant à prêter attention aux barres qui soutenaient ses pieds plutôt qu'au visage qui la surplombait. « Parce que si tu ne redescends pas... ton rêve va se transformer en cauchemar. » Haleta-t-elle en soutenant son effort. La jeune femme n'aimait pas mentir ; mais ici, elle disait quasiment la vérité. Est-ce que cela suffirait à arrêter Clarisse ? Rien n'était moins sûr. Mais Iwa n'avait qu'un talent limité pour le théâtre. « Qu'est-ce que tu as l'intention de faire, hein ? » Termina-t-elle en désespoir de cause. |
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| Sujet: JOUR 14/16 ; le jour où j'ai réussi à citer Platon Sam 5 Jan 2013 - 1:21 | |
| Comme un effet cinématographique eut lieu quand elle vit le visage d'Iwasara se défiger pour lui répondre. Un mélange de ralenti, de zoom et d'éclaircissement à la fois qui fit pressentir à Clarisse qu'elle n'était pas prête à entendre ce qui allait sortir de sa bouche. « Parce que... » Dans un brusque mouvement instinctif de fuite, Clarisse bondit sur la plate-forme, s'appliquant à créer le plus grand vacarme possible pour s'empêcher de comprendre ce qu'Iwasara lui disait. En vain : contre son gré elle avait entendu et compris à partir du dernier mot que la cacophonie de fer ne sut couvrir.
Cauchemar. C'était aussi simple que ça : Iwasara lui disait exactement ce qu'il fallait faire. Mais rien, dans la raison ni dans le ressenti de Clarisse, ne l'encourageait à lui obéir avec docilité. Dans sa raison, parce que suivre les instructions d'Iwasara, cela revenait à faire ce que demande le méchant sans pitié dans un film : l'aider alors qu'il allait la tuer de toute façon. Dans son ressenti, parce qu'elle avait l'impression inébranlable que c'était Iwasara qui représentait son angoisse et que le seul moyen de l'empêcher de s'en prendre à elle, c'était de la repousser avec un bâton - ou de s'enfuir.
Mais Iwasara continuait de monter, et du haut de la tour Clarisse voyait s'approcher le spectre rose de sa chevelure. Animée par l'effroi, elle se mit debout, faisant trembler et tanguer plus encore la structure de métal. Cet effet lui donna l'idée de secouer à pleine main l'échafaudage ; elle agrippa la rambarde spontanément, puis s'interrompit dans son geste, un moment de doute : est-ce qu'Iwasara, réveillée par cette agression, allait sortir de ses gonds et l'attaquer enfin franchement ?! Clarisse se dessaisit de la rambarde et regarda autour d'elle, désespérée, à la recherche d'une solution pour conserver la distance avec Iwasara qui s'étrécissait dangereusement.
Elle se retourna, et fut éblouie par la lumière du soleil. VOLER : le mot lui apparut en lettres d'or dans la rétine comme le ressouvenir de la beauté philosophique à l'âme. La réminiscence l'avait mise dans une transe de délire ; il n'y avait plus de raison qui guidait ses actions : il n'y avait plus que le juste, l'instinct de vérité qui conduisait ses gestes au plus loin de la menace. Elle ouvrit la baie vitrée et s'envola. |
| | | (ZYVA PAPILION) Ayumi Iwasara
+ Pseudo Hors-RP : Sköll • Age : 32 • Pouvoir : Elle joue bien de la guitare. Cherche pas plus loin. • AEA : Un gros chien. Méchant, le chien. • Petit(e) ami(e) : Emrys Sulwyn. RP en cours : RRRRRRRRAINBBOW !!Messages : 118 Inscrit le : 04/09/2010
| Sujet: Re: JOUR 4/16 Sam 5 Jan 2013 - 23:48 | |
| oin de paraître freinée par ses paroles, pour une raison inconnue d'Iwa, la jeune fille s'empressa de s'enfuir. La guitariste comprit qu'elle la fuyait, elle. Ou ce qu'elle représentait. Qu'à force de monter ainsi, ce serait elle-même qui pousserait dans le vide la créature qu'elle désirait sauver. Elle s'arrêta, les pieds tremblant sur la barre métallique qui la soutenait. Toujours autant de question, et si peu de réponses. Quelle apparence pouvait-elle revêtir, dans le monde sens dessus dessous que Clarisse entretenait en vain ? Quelle raison incompréhensible pouvait la rendre si menaçante à ses yeux ? Levant un regard amarante, Iwa rencontra les yeux de la jeune fille au visage tordu de terreur. Son affolement semblait croissant, et la guitariste, désemparée, ne pouvait qu'assister à ce triste spectacle, sous peine d'y voir trop vite une fin bien plus cruelle encore. Et pourtant, que ses doigts lui brûlaient d'agripper l'appui suivant, de se hisser vers elle ! La japonaise avala sa salive avec difficulté ; elle jeta un regard en bas. Elle n'était pas sujette au vertige, du moins pas à cette hauteur. Mais elle n'avait aucune chance de descendre à temps pour... pour quoi ? Rattraper Clarisse en bas ? Ridicule. Non, il n'y avait pas d'issue à cette situation. Juste un miracle, peut-être : il aurait pourtant simplement fallu qu'elle se réveille... Bien malgré elle, Iwasara agit contre ce que lui demandait son corps, elle descendit d'un échelon. Lorsqu'elle releva la tête, l'adolescente se tenait devant la baie vitrée, qu'elle avait ouvert en grand. Le vent en s'engouffrant dans la pièce soufflait sur ses cheveux, les sculptant en une couronne ébouriffée qui lui donnait l'air d'une hallucinée. Stupéfaite par ce geste qu'elle n'avait pas appréhendé, Iwa resta bouche bée l'espace d'un instant. Puis elle hurla : « ATTENDS ! » Le corps de la jeune fille disparut par la fenêtre alors même que, dans un élan automatique et bien inutile pour la retenir, Iwasara manquait de tomber de son perchoir, déséquilibré par un brusque mouvement en avant. Elle se rattrapa de justesse alors que toute la structure tanguait dangereusement. Le coeur battant à cent à l'heure, elle ne réussissait pas à relever les yeux vers le haut de l'échafaudage, incapable de croire que l'adolescente ait vraiment pu sauter. Elle allait se casser quelque chose. Si elle retombait mal, elle... Dans un sursaut de panique, Iwasara reprit son ascension vers le haut de l'échafaudage et parvint rapidement en haut, manquant de trébucher en se précipitant vers la fenêtre. Là, elle jeta un coup d'oeil dans le parc ; lorsque la lumière laissa ses yeux en paix, elle aperçut Clarisse, plus bas, supportée par un inconnu qui venait manifestement de la rattraper à l'atterrissage. Un soupir de soulagement libéra sa poitrine de l'étau qui la comprimait. Dieu soit loué, les miracles existent. Elle finit par se détourner : maintenant, redescendre. Avant qu'autre chose ne lui fasse faire une crise cardiaque. (Rho ça va, c'est que le rez-de-chaussée, par la peine de hurler hein 8D Flippée, va.) *sort*--- Intervention divine : Sur ce forum il y a des gens qui sont fous et qui RP plus que de raison. Ce super pouvoir leut vaut l'admiration des limaces du clavier et des Aphies. La suite du topic > ici < avec Ralph l'inconnu en guest-star ! |
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