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 Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont]

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Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont] _
MessageSujet: Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont]   Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont] Icon_minitimeJeu 27 Déc 2012 - 22:20

Dodom.Dodom.Dodom.
Les pas réguliers d’Iris font écho aux battements de son cœur. Les bottes encore sales de sa quête dans les bois, le bas de sa redingote de combat trempé. Piètre tableau. Pourtant, rien dans cet endroit ne lui semble hostile, alors pourquoi ? Pourquoi a-t-elle cette envie de dégainer son arme, l’avoir au poing, prête à toute éventualité ? Il ne semblait pas y avoir de danger dans ce jardin en friche, si on oubliât la possibilité qu’il puisse y avoir quelconque serpents. Ou bête.
La beauté du lieu, n’est en rien quelque chose que la jeune soldate arrive à concevoir. Cela ne vient pas de son temps, de son époque. La ferronnerie du portail n’est pas de facture française. Ni allemande. Où était-elle ? Que devait-elle faire ? La seule chose qui la rassurait était l’immense bâtisse qui se dressait devant-elle.
Un style qui avait existé avant sa naissance, qu’elle connaissait pour l’avoir vu dans les livres. D’ailleurs, elle reconnaissait de ça et là, des éléments d’architectures emprunter au royaume don elle était issue. Au moins, une chose était certaine : elle n’avait pas quitté l’Europe, ni traversé la mer… Se retrouver aux Etats-Unis, aurait été une des pires choses envisageables. Selon elle.

Enjambant lentement quelques massifs de fleurs, poussant les buissons un peu trop volumineux, Iris fit enfin face à la porte d’entrée. Sans doute faite dans du chêne massif, après les ramures. Il n’y avait pas de heurtoir ou de cloche afin de prévenir le maître de maison ou son majordome. Soit. Cependant, une aussi belle bâtisse, laissée à l’abandon aussi près de lignes ennemies ? Non. La lieutenant n’y croyait pas. On pourrait lui raconter toute les salades du monde, celle-ci ne prendrait pas. Il y’avait maintenant quelque chose de définitivement louche dans cette bicoque.
Un marasme de sentiments prit Iris à la gorge. L’un lui intimait profondément de ne pas entrer. L’autre pensait aux hommes qu’elle avait laissés sur le champ de bataille. Ce n’était pas le moment d’écouter ce maudit sixième sens de bonne femme : dans un cas pareil, il ne servait à rien. Lui avait-il déjà servit d’ailleurs ? Iris n’en était pas réellement sûre.

Redressant son col sur son visage, abaissant son chapeau, la soldate posa ses deux mains sur l’imposante porte, poussant de toutes ses forces afin de pouvoir faire coulisser simultanément les deux battants. La porte s’ouvrit dans un grincement digne d’un cri de film d’horreur. Iris mit la main à son fourreau. Méfiante, elle fit un pas à l’intérieur, puis deux.
Lorsqu’elle fut arrivée au milieu de la pièce, le bruit familier de la porte se rappela à son bon souvenir, et dans un énorme fracas, elle se ferma. Qu’à cela ne tienne. Il devait y avoir de nombreux coup de vent dans cette vieille demeure ce dit Iris, alors qu’elle commençait à entreprendre le tour de ce hall d’entrée majestueux.
A première vue, l’endroit été habité, il y’avait en somme peu de poussière sur les étagères et les autres objets. Croisant les bras sur sa poitrine, pour dissimuler son sexe, au cas où un mal venant venait pointer le bout de son nez, la lieutenant continua sa ronde. Le marbre de l’escalier était impeccable. Nul doute que quelqu’un devait le lustré tout les jours. Curieusement, c’était le seul élément de décor qui l’intriguait réellement : il ressemblait étrangement à celui qui se trouvait dans son propre manoir. Combien de temps, cela faisait-il qu’elle était partie à la guerre ? Bien trop longtemps à son goût.

Tournicotant encore un petit instant, elle ne remarqua qu’au bout d’une vingtaine de minute le panneau près de la porte. Il y avait là de multiples feuilles de papier. Fronçant les sourcils, c’est d’un pas rapide que la jeune femme s’en approcha. D’une main furieuse, elle dégrafa les feuilles du mur. Des lettres sans grands sens, parlant de prison, de ne pas pouvoir s’en aller. La majorité des écritures étaient si ronde et juvéniles… Sans doute une blague cruellement ridicule des enfants de la famille. Peut-être bien que ce hall immense était leur terrain de jeu.
Personne n’était encore venu à elle. Pour trouver ce qu’elle cherchait il lui faudrait fouiller la maison entière. Un acte parfaitement grossier indigne du gentleman qu’elle s’appliquait d’être. Un dernier coup d’œil au tableau, puis Iris tourna les talons.

Posant la main sur la poignée de porte, Iris commença à effectuer une pression légère sur celle-ci. Ne voyant aucune réaction, ni même un grincement, la jeune femme leva son sourcil gauche, perplexe. Positionnant ses mains de la même manière don elle l’avait fait pour rentrer, la jeune femme commença à pousser, de plus en plus fort. Ses muscles bandés à leur paroxysme ne servirent absolument à rien : la porte ne bougea pas d’un millimètre, d’un iota. Cela ne sentait pas bon. Une embuscade ? Avait-elle été faite prisonnière ?
Son cœur s’accéléra. Se retournant vivement, en quelques bonds elle se plaça au centre de la pièce. La main sur le pommeau de son épée. Dieu ciel, un pistolet aurait été bien plus utile, songea-t-elle.
Les secondes passèrent, mais il n’y avait que le silence. Un silence lourd et pesant. Un silence morbide.
Cet endroit avait-il toujours eut cette pesanteur ? Pourquoi ne s’était-elle pas écouter lorsqu’elle hésitait encore à entré ? Franchement, qui se donnerait autant de mal pour capturé un pauvre lieutenant de l’armée Autrichienne ? Personne… A moins qu’il ait eut vent de son « cas ». Une femme dans l’armée, c’était comme croisé un cochon volant pour un paysan. Un mythe, ou une sale blague à la rigueur.

Puis un bruit attira son attention. Iris fit un bon en avant, pour ensuite gravir les deux premières strates de l’escalier. Dégainant sa lame, elle la pointa vers sa gauche. Une sorte de corridor adjacent et sombre lui faisait face. Mais en fine lame, la soldate sentait les mouvements dans l’ombre d’une tierce personne.

« Qui êtes-vous ? » questionna-t-elle d’une voix forte et sourde, légèrement étouffé grâce au tissus qui la couvrait de la fin de la gorge jusqu’au nez. Sa croix de fer, bien en évidence.
« Pour qui travaillez-vous ? » Enchaina-t-elle, avançant lentement, dans la position du bretteur classique, en Europe.
« Répondez ! » sa voix se fit bien plus forte.
« Répondez ! » Silence.
« REPONDEZ ! » Hurla-t-elle en se débarrassant de son masque de tissus, laissant ses cheveux par la même occasion s’échapper de son col. Pourtant, malgré tout cela, aucune réponse ne lui fut accordée.
Les sourcils froncés, les dents serrées, la bile au bord des lèvres. La colère dans la forme la plus pure se lisait sur son faciès pourtant si angélique.
Reculant doucement, Iris se plaça de nouveau au centre de cette immense pièce. Il fallait être prête à parer les coups, ainsi qu’à mourir dignement si Dieu l’exigeait.
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Le déviergeur de PI
Henry Valmont
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Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont] Empty0 / 1000 / 100Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont] Empty

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Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont] _
MessageSujet: Re: Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont]   Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont] Icon_minitimeVen 28 Déc 2012 - 0:44

    Le tic-tac de l'horloge du salon a martelé la nuit d'Henry Valmont de son sceau funeste. Triste sommeil, sombre réveil, le jeune homme se lève encore plus dépité qu'il ne s'est couché. Sa quête d'un moyen de sortie n'a abouti qu'à des jours perdus, et personne d'autre dans cet endroit maudit ne semble encore s'intéresser à un échappatoire. Ils semblent tous résignés. Le duc craint qu'il le soit lui aussi à son tour bientôt. Pourtant, une part de lui en reste persuadé, il pourra s'échapper ! Il ne sera pas ici pour l'éternité ! Rien ni personne n'a jamais arrêté les projets du Duc ; que ce soit son cœur par trois fois brisé, le chant tragique des sirènes, la planche des pirates, une guerre sans merci, les complots ourdis par son propre père, il a toujours tout surmonté. Il sortira, il sortira, pense-t-il en allumant un cigare, affalé sur un canapé de velours noir.
    Le tout est de savoir combien de temps il restera enfermé ici. Il est déjà là depuis trop de temps. Quand il est entré dans ce pensionnat, les nuits étaient plus chaudes que les pires nuits d'été de Valelia ; désormais, le froid est saisissant et la pluie omniprésente. Temps d'hiver - les saisons sont devenues sont seul repère avec l'horloge du salon, il perd toute autre notion du temps. Temps perdu - il s'en rend compte à chaque fois qu'il se lève. Lorsqu'il retournera à Goceshter, peut-être l'Empereur aura nommé un autre à sa place, peut-être sera-t-il marginalisé, rejeté. Il devra tout recommencer, des années de travail pour arriver au sommet et le voilà qui retombe. Il faut qu’il rentre au plus vite.
    Et dans ses cauchemars, un murmure infernal vient lui hurler que jamais, ô jamais, il ne sortira, qu’il est condamné à devenir un cafard sans importance ni pouvoir comme toutes les autres raclures qu’il doit côtoyer désormais.
    Une bouffée de cigare et cela va mieux. Il regarde autour de lui. Il s’est encore endormi dans le salon ; il n’aime pas sa chambre. Ses vêtements sont froissés et il doit probablement avoir une triste allure. Fini le Duc bien entouré vivant dans la soie. Mais relativisons : la vie ici est moins difficile que sur la
    Rose Noire, vaisseau de la conquête de la liberté certes, mais aussi épave puante, infestée de rats. Certes, il n’a ni serviteurs à son service ni le droit de tuer la première personne qui s’oppose à sa volonté, mais l’endroit est chauffé, sec, il y a toujours de la nourriture en abondance… En plus, certaines innovations techniques propres au monde d’où vient la majorité des pensionnaires, assez répandues au sein de la bâtisse, sont tout simplement fascinantes. Cette boîte de métal, de verre et de plastique qui diffuse des images qui parlent et racontent de prodigieux contes, notamment, ne cesse de fasciner le Duc. Il a parfois du mal à faire fonctionner cet ustensile – il lui semble qu’il se nomme téléovision, mais il n’en est parfaitement certain – mais quand il y parvient, c’est une grande joie qui le traverse. Encore mieux : si les programmes qu’elle diffuse ne vous plaisent pas, vous pouvez insérer des sortes de pages rigides, circulaires et brillantes d’un côté, dans une fente pour que la téléovichose vous narre une nouvelle histoire. Quand il reviendra à Goceshter, il devra absolument emporter l’un de ses appareils avec lui et demander à ses plus grands savants de tenter de les reproduire.
    Mais ce matin, point de télévision. Juste lui, le canapé de velours noir, le tic-tic de l’horloge du salon son cigare et sa solitude. Il a du mal à se lier d’amitié. Les autres sont si… pitoyables. Valmont a très vite compris qu’il faisait partie des plus âgés ici ; il ne s’attendait pas cependant à ce que les autres personnes de son âge soient aussi peu responsables. De grands gamins qui n’ont jamais dirigé quoi que ce soit, la plupart ne font jamais preuve de maturité. Le seul avantage de cette population, c’est la légèreté des mœurs de certaines demoiselles ; bien qu’une partie des jolies filles qui vivent dans le pensionnat restent dures à séduire, engoncées dans un effroyable et rationnel carcan de timidité, il y en a d’autres que l’on allonge sur un lit d’un claquement de doigts. Ce n’est pas pour déplaire à Henry.
    Pour s’intégrer à la population, il a tenté diverses ruses. Il a essayé de s’habiller en suivant la mode qui dicte les tenues de ses colocataires. Leurs chemises sont tout à fait acceptables. Il commence à s’habituer à l’une de leurs matières favorites, un peu rêche, le jean. Les pantalons très larges qui dévoilent ce qui ne devrait pas être dévoilé en public, par contre, ça l’a rebuté sec. Il a aussi tenté d’apprendre leur langage propre ; non pas leur langue en elle-même – le pensionnat semble s’être préparé à cette situation en offrant à tout le don de polyglottie, Henry est donc bien aidé dans sa tâche – mais leurs idiomes, leur argot. Cependant, il n’en maîtrise pas encore tout à fait les subtilités, il ne sait pas quand est-ce qu’il est bon d’employer dans une relation des expressions telles que « sale chienne », qui semble être un compliment superbe d’après les balades romantiques modernes qu’il a écouté, il ne comprend pas non plus pourquoi cette blondasse l’autre jour l’a giflé après qu’il lui ai murmuré dans l’oreille « Laisse-moi zoum zoum zang dans ta benz benz benz » - d’autres paroles de balade qui semblaient pourtant avoir connu un grand succès d’après les magazines people – oui, il essaie aussi de lire la presse idiote pour mieux comprendre les références culturelles de ses nouveaux potentiels amis.
    Lorsqu’il comprendra mieux ces gens et qu’il s’intégrera à leur nombre, il pourra plus aisément prendre leur tête…
    Henry finit son cigare, regarde le ciel pluvieux dehors qui cache le soleil du matin. Triste journée disions-nous plus tôt. Il n’a pas envie de manger quoi que ce soit, juste envie de se laver de ses angoisses nocturnes, se rafraîchir un peu. Il ne sait pas ce qu’il va faire aujourd’hui. Il ne sait jamais ce qu’il va faire aujourd’hui. S’il s’ennuie vraiment, il va peut-être essayer de revoir la fille des chiottes de l’autre jour, là… Comment s’appelait-elle ? Alea ? Oui, c’est bien cela, Alea. Elle n’avait pas l’air très distinguée, mais avec elle, ce ne fut pas… voilà, quoi. Mais pour cela, il faudrait la retrouver. Sinon, il peut toquer à la porte de la rousse bizarre, Chelsea. Elle est toujours partante pour une partie de jambes en l’air. Crade, cette fille, mais elle dépanne.
    Le Duc Valmont rejoint donc sa chambre si peu appréciée, prend sa douche tout en retenant les larmes que rêvent de cracher ses yeux et s’habille. Aujourd’hui, il tente les jeans. Ça le gratte trop. Une heure après, il revient donc dans sa chambre pour enfiler un pantalon plus agréable de tissu beige et doux, qu’il associe à une chemise blanche et des bottes. Il erre toute la journée dans les différentes pièces. Bon sang, il fait de plus en plus froid par ici, il va finir par attraper une maladie mortelle ; et nul sage ici pour le sauver, bien entendu, ni chaman astrologue pour supplier les dieux de l’épargner. Infernal pensionnat, puisse-t-il brûler.
    Et il continue de s’ennuyer.
    Il s’ennuyait rarement avant. Il y avait toujours quelque chose à faire, que ce soit un bal ou une affaire administrative, un voyage à effectuer ou une partie de chasse. Une partie de chasse… Voilà longtemps qu’il n’a pas chassé. Pourtant, il a ici quelques armes, et une forêt entière est à sa disposition. Voilà peut-être une alternative à son interminable morosité.
    Il enfile sa redingote rouge, prend à sa ceinture son épée et un pistolet et descend, d’une allure princière, vers le rez-de-chaussée. Il va sortir prendre l’air malgré le froid et la pluie – rien n’arrête Henry Valmont, il ne cessera jamais de se le répéter – et abattre un ou deux animaux, histoire de. Alors qu’il passe à proximité du hall d’entrée, cependant, des bruits attirent son attention : serait-ce une demoiselle en détresse ? Huhuhu. Un nouveau venu, peut-être très mangeable se trouve probablement de l’autre côté de la porte, donc. Il se lance, il pousse la poignée et, caché dans l’obscurité d’un recoin mal éclairé, silencieux, observe la nouvelle personne. Un uniforme militaire vêtu par une personne de plus en plus énervée. Elle se dégage d’une partie des tissus qu’elle porte, elle dégaine son épée : elle l’a repéré elle aussi.
    Il ne saurait dire ce qui l’a frappé en premier, entre la cascade de cheveux blonds et l’uniforme militaire. Ou peut-être l’association de ces deux images : une femme en uniforme militaire. Elle aura beau cacher ce qui marque son sexe comme elle peut, une telle crinière la trahit. Cet uniforme… ce n’est pas n’importe quel uniforme militaire. Il ne s’agit pas des treillis monocordes que portent les soldats que l’on voit dans la boîte à raconter des contes. Cette coupe, ces couleurs, ne serait-ce pas les couleurs de feu la patrie d’Illion ? Ô grand espoir, quelqu’un venant de son monde ?
    Mais le doute s’installe, alors que la femme remarque sa présence et l’interpelle. Jamais le royaume d’Illion n’aurait accepté de femme en son armée – ni n’importe quel royaume avec un tantinet de bon sens : une femme, voyons, et puis quoi encore ? Un chimpanzé général ? Et ce ne sont pas des symboles d’Illion qu’elle porte sur elle, mais des signes qui lui sont inconnus, une sorte de croix de fer, certes élégante, mais qui n’évoque rien au Duc Valmont. D’où vient-elle, cette créature ?
    Elle exige des réponses, alors elle en aura.
    En même temps qu’elle recule, Henry s’avance. Il sort lui aussi son arme pour indiquer qu’elle n’est pas la seule à avoir de la puissance ; elle ne sait pas à qui elle se frotte sans doute. Il entre dans la lumière.


    « Je suis le Duc Henry Valmont, l’homme de Goceshter le plus puissant à ce jour, vassal fidèle de l’Empereur d’Iberia. »

    Sa voix est très posée. Il se doute qu’elle est paniquée, qu’elle ne connaît pas l’endroit, qu’elle ne sait comment faire ; il possède un relatif avantage. Ou du moins, il peut faire illusion d’avantage auprès d’elle pour obtenir ses réponses, cela suffira amplement dans un premier temps. Il fait encore un pas, scrute l’étrangère devant elle de plus près. Comment une femme a-t-elle pu intégrer une armée ?

    « Vous me demandez pour qui je travaille. Jusqu’à l’été mort récemment, je travaillais pour l’Empereur. Maintenant, il me semble que l’on peut dire que je ne travaille que pour moi. »

    Au fond, il n’a toujours travaillé que pour lui, d’ailleurs.
    L’uniforme de l’inconnue n’est définitivement pas celui d’Illion, il évoque à Henry quelques tenues de son mode, mais il ne correspond à rien de précis. Viendrait-elle d’un monde autre au sien où ces tenues sont d’actualité ? Il faut s’attendre à tout en ce bas endroit.


    « Mais vous, qui êtes-vous, gente dame ? »

    Encore un pas, épée tendue droit devant lui, il se rapproche d’elle.

    « Et quel est le monarque suffisamment insensé pour permettre à une demoiselle comme vous de porter l’habit du soldat ? »

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Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont] _
MessageSujet: Re: Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont]   Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont] Icon_minitimeVen 28 Déc 2012 - 11:35

La présence qu’elle avait sentit, sortit enfin de l’ombre dans laquelle, elle s’était tapis. Un homme. Epée au claire également. Parfait. Elle ne serait pas seule à mener la danse, s’en était d’autant plus intéressant. Iris aimait toujours cette légère tension présente entre deux personnes armées. L’un des deux allaient-ils fondre sur l’autre, comme l’ange de la mort ? Où resterait-il en retrait jusqu’à ce que le voile de l’agressivité s’en aille. L’école militaire, lui avait donné loisir d’expérimenter cette sensation. Voilant l’estomac d’une fine couche de peur mélanger à de l’extase. Oui. Pour la jeune femme il n’y avait pas d’autre mot : cette plénitude, ronde, chaude dans son ventre, qui gonflait, palpitait au dur et à mesure que les deux parties se miraient… C’était de l’extase.
Drapée dans son uniforme, Iris n’a peur de rien, ni de personne. Pas même cet homme qui semble avoir le même âge qu’elle. Combien même son visage lui est agréable à l’œil, il ne faut jamais perdre de vue que ce n’est, ni plus ni moins qu’un ennemis. Il a beau sembler venir d’une province proche de la sienne, son regard étonné sur elle en dit long. La jeune femme était pourtant célèbre d’avoir été la seule à entrée dans les régiments de l’armée d’Autriche. Il ne semblait pas non plus reconnaître la croix à son foulard. Etrange. Les grades étaient portant connus de tous ceux qui approchaient l’armée. Même à l’étranger.

Tournant légèrement, ils s’observaient dans ce round qui ne semblait pas en finir. Mais, il prit finalement la parole. Une voix grave, sirupeuse. Bien trop aimable pour être innocent. Iris déglutit, elle en était presque sûre maintenant, ce type en face d’elle, était un ennemis. Français peut-être. Le nom qu’il venait d’énoncer, Valmont, sonnait terriblement nouveau noble de Paris. Pas de doute la dessus. Elle avait déjà entendu ce nom. Un livre mettait même en scène un personnage éponyme. « Les liaisons Dangereuses ». Il aurait tout de même put prendre un pseudonyme plus convainquant, songea Iris, en se déplaçant légèrement sur la droite, alors qu’elle ne quittait pas des yeux, ce que sa lame avait en ligne de mire : la gorge frêle de l’homme. La pomme d’Adam n’était jamais aisée à briser du premier coup d’épée, mais plus haut, elle pouvait rater son mouvement. Plus bas, son sabre irait tout droit dans son sternum au travers de l’'occiput maxillaire… Pas réellement une bonne solution que la dernière, il aurait le temps de l’embrocher avant qu’elle ne puisse dégager son sabre.

Alors que la jeune femme allait fondre sur lui, pour au moins essayez de lui soutirer de véritable information, il termina sa présentation. Un empereur ? Iberia ? Qu’est-ce qu’il lui chantait là. Dans un ossement de sourcil presque imperceptible, la jeune femme s’interrogea sur quelle contrée cela pouvait bien être pendant environ une demi-seconde. On lui avait fait avaler tout un tas d’arbre généalogique… mais celui d’Iberia… Elle ne le connaissait pas. Et à sa connaissance, les derniers empire de ce monde était tombé il y’avait au moins quelques années. Tout cela ne rimait à rien. Il la menait en bateau. A présent, elle en était sûre.
De plus la manière don il la regarde à le don de l’énerver. Appuyer vulgairement sur le fait qu’elle n’était qu’une femme la dérangeait également profondément. Elle, qui était reconnue de ses pairs comme une des meilleure soldats. Brillante tacticienne, bonne en escrime… Les armes à feu étaient encore un peu confuses pour cette noble femme, mais qu’importe.


« Arrêtez de me mentir. Vous êtes Français ? C’est cela ? » Elle fit un pas en avant. Le talon de ses bottes hautes résonnait légèrement dans le hall. Sa respiration erratique faisait tressauter sa chevelure de plus en plus vite, fouettant presque ses coudes pour les mèches les plus courtes.
« Vous êtes une sorte d’espion n’est-ce pas ? Ne faites pas l’innocent. » Cracha-t-elle presque.

Mais l’homme ne changeait toujours pas d’expression. Serrant de plus en plus fort sa garde de son arme, les jointures de ses gants en cuire couinèrent sous la pression ainsi exercée. Soit, il lui avait envoyé un débile déguisé en soldat, afin de la distraire pendant qu’elle allait être encerclée. Soit ce type était fou, et seul dans ce manoir. Troisième option, c’était un tueur en série et c’était pour cela que le manoir restait désespérément vide.
Dans les trois options, il n’y en avait qu’une où elle n’aurait pas à se battre. Iris espérait que c’était la bonne. Mais entrons dans son jeu, se dit-elle. Tombant à genoux, elle planta la lame de sa rapière dans le sol, dans une faille du carrelage.


« Ah. Messire Valmont. J’ignore ce qui m’a prit. Je vous reconnais à présent. » Déclara-t-elle, la tête basse.
Elle entendit les bruits de pas venir vers elle. Il suffisait d’attendre le bon moment, n’est-ce pas ? Elle ne lui ferait aucun mal. Il fallait seulement qu’elle l’interroge. Bien sûr, elle se devrait d’employer des méthodes bien moins agréables que la simple interrogation si jamais il résistait encore.
Iris pouvait sentir l’ombre de « Valmont ». Parfait, c’était l’occasion. Si elle n’avait pas une force physique incroyable comme d’autres hommes, Iris avait pour grâce d’avoir été bénie par la célérité. Dans la seconde qui suivit, elle le menaçait d’une dague sous la gorge d’une main, de l’autre, elle maintenait une légère pression sur celle du « Duc », évitant ainsi un retour d’épée… qui serait sans doute mérité si la jeune femme connaissait réellement les tenants et les aboutissants.


« Sachez que vos mensonges ne prennent guère sur moi. Quel homme en ce monde ne connait pas les insignes militaires. Et qui, en Europe ne me connait pas. » Murmura-t-elle doucement, d’une voix légèrement rauque.
« Mais, puis que vous semblez vouloir jouer la comédie… Je suis le lieutenant Iris Evelynn de la maison Oxalys d’Autriche-Hongrie, Héritier des terres du Sud de la capitale. Décorée de la croix de fer par sa majesté Charles François Joseph de Habsbourg-Lorraine, Charles Ier. Alors, tu ne vois toujours pas de quoi je parle ? Ou peut-être faut-il que je te dise mon surnom, pour que tu entendes raison ? Où peut-être faut-il que j’entraine mes dons à la dague sur votre visage « Valmont »… » Lui susurra-t-elle à l’oreille d’une voix douce et venimeuse à la fois.

Plongeant son regard dans le sien, elle y trouva un regard interdit. De la colère aussi.
Ignorait-il vraiment tout ce don elle parlait ? Etait-il finalement le simple d’esprit qu’elle avait supposé ? Mais maintenant, il était bien trop tard pour faire marche arrière. Se mordant l’intérieur de la lèvre inférieur, un léger filet de sang commença à se déversé dans sa bouche, la colorant d’un carmin sombre.
Iris, n’était pas une femme docile, douce… Sur le point de vue militaire. Si elle faisait erreur, ce bellâtre comprendrait-il la méprise ? Comprendrait-il que la pauvre femme prise au piège n’était rien de plus qu’un animal blessé dans son orgueil, sa fierté ?
Au regard qu’il lui lançait à présent, elle en doutait.
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Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont] _
MessageSujet: Re: Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont]   Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont] Icon_minitimeVen 28 Déc 2012 - 14:48

    Comme il est nerveux, ce bel oiseau en cage. Très jolie demoiselle ; dommage qu’elle ne soit pas rousse, Henry en aurait fait son quatre-heures. Prête à utiliser son arme, elle feule comme une diablesse. Essaierait-elle de se faire passer pour le lion seigneurial qu’elle n’est pas ? On ne trompe pas ainsi le Duc : une personne avec des cheveux pareils ne peut être autre chose qu’une colombe fragile. Et sotte. Lui, un espion ? Noooon, voyons ; quelle injure. Certes, il a vendu à de nombreuses reprises des informations stratégiques à des ennemis, mais il ne s’est jamais considéré comme un espion. Un espion, c’est un homme bas et veule qui agit dans l’ombre et ne connaîtra jamais la gloire. Tout ce qu’Henry n’est pas donc – si ce n’est, peut-être, pour les actions fourbes qu’il maîtrise et dont il abuse volontiers. Lui se voit plus comme une sorte d’électron libre prêt à s’allier au plus offrant, un mercenaire à son propre service qui fait mine de se soumettre en échange de puissance et fortune. « Tu veux me tuer ? Sache que je connais toutes les positions de la flotte que tu combats. » Et c’est ainsi qu’on finit par lui demander d’épouser la nièce de l’Empereur le plus puissant que le monde ait connu. Non, il n’est pas une vulgaire taupe : il est une hyène arriviste. Avec de putains de beaux yeux en plus. Elle se trompe, la colombe. Et ce terme qu’elle utilise, « fransé », il ne le connaît pas. Il lui semble l’avoir entendu à plusieurs reprises ici, mais il n’est pas certain de son sens. Au vu du ton sur lequel elle l’a prononcé, il semblerait que ce soit une violente insulte. Non seulement la colombe est sotte, mais en plus elle est impolie. II faudrait lui infliger une bonne correction, huhuhu.
    Et c’est là que se déroule quelque chose qu’Henry peine à comprendre. Soudainement, la demoiselle tombe à genoux, lâche son arme et déclare que, ô joie, elle le reconnaît. Le jeune homme se fige un instant. Son cerveau se gèle sous la surprise. Elle le reconnaît. … ELLE LE RECONNAÎT ! Si elle le reconnaît, cela signifie qu’elle vient nécessairement du même monde que lui. Il n’a pas réussi à identifier son uniforme, mais elle le reconnaît. Elle le connaît. Elle a eu la possibilité de le connaître : elle vient du même monde que lui. Euphorie. Ce n’est pas possible, cela doit être un rêve. La sotte colombe le reconnaît. S’il n’avait pas un tantinet de dignité, Henry laisserait pendre sa mâchoire d’une façon bien vulgaire ; il se contente de garder les yeux écarquillés sous le coup de la joie et de la surprise. Il n’est plus seul. Il n’est plus se… Ah, flûte.
    Une dague sous la gorge, ce n’est pas des plus agréables. Il a connu des situations bien pires au cours de sa vie, mais tout de même, il se sent quelque peu… menacé. La garce immobilise son épée de l’autre main. Elle a bien réussi son coup. Il aurait dû se méfier : il ne peut croire en l’idée d’une femme guerrière – les femmes n’ont que deux armes, les poisons et la beauté, mais rétrospectivement, il réalise qu’elle avait de bonnes postures. Il ne pourra se défaire de son emprise par la force. Heureusement pour lui, Valmont n’a jamais fait grand-chose de capital dans sa vie par la force : la ruse du renard est sa meilleure stratégie. Il trouvera une opportunité. Il trouve toujours une opportunité. Il a survécu aux guerres, à une vie de pirate débonnaire, à l’éducation stricte de son père, aux cours rébarbatifs de son précepteur, aux chants des sirènes, à un naufrage et à mille complots, ce n’est pas pour finir égorgé ici comme un pourceau. A vie légendaire, mort légendaire. Reste calme. Henry fait quelques profondes inspirations et expirations, il reste le plus stoïque possible. C’est une femme : elle ne l’aura pas deux fois.
    Elle lui parle, lui explique d’où elle vient. « Europe ». Il connaît ce mot. C’est ce morceau de terre qu’il a vu sur des cartes, un endroit du monde dont presque tout le monde vient sauf lui. C’est triste. Elle mentait, donc, la gueuse, lorsqu’elle disait le reconnaître : ça aurait été trop beau. Et visiblement, de là où elle vient, elle est une célébrité. Et effectivement une soldate. Le Duc ne parvient toujours pas à gober cette nouvelle, mais la prudence lui a enseigné à toujours envisager le pire : si elle est effectivement soldate, elle doit être une guerrière de haut niveau – qui oserait sinon tolérer une créature chevelue dotée de seins dans son armée ?
    Elle lui donne presque envie de rire. Tout va bien se passer, il en est convaincu : il s’en sort toujours.


    « Non, votre nom et votre pays ne me disent rien, charmant lieutenant. Mais allez-y, amusez-vous à caresser mon visage de votre épée, et bientôt ce sera moi qui caresserait une partie de votre corps… plus basse.»

    Elle l’a entravé par la surprise, il se dégagera de son carcan de chair et de cheveux par la surprise aussi. Soyons un peu crade avec elle… L’obscénité avec elle, c’est quitte ou double, la victoire ou la mort. La technique la plus risquée sans doute ; mais aussi celle que préfère Henry. Jetons la bille, tournons la roulette, voyons où le jeu va s’arrêter. Rouge, noir, rouge, noir, rouge, noir... On ne peut distinguer les couleurs tant ça va vite : tant mieux, l’excitation n’en est que plus grande. Un picotement dans les entrailles du jeune homme le motive. Oh comme il aime le risque.

    « Enlevez donc plutôt votre lame de ma gorge, je n’ai pas l’habitude de cette situation, c’est plutôt la mienne qui caresse celle des femmes normalement. Nous pourrions discuter paisiblement en face à face, j’ai quelques petites choses à vous expliquer avant que vous ne m’ôtiez la vie, gente demoiselle. Pourquoi ne pas s’installer dans ces fauteuils de velours marine, là, sous la fenêtre ? Le bleu vous va si bien… »

    Tout est bon pour déstabiliser une midinette, aussi armée soit-elle. Rouge. Noir. Le rythme se ralentit. Rouge. Noir… L’adrénaline monte dans le sang du jeune homme. Il lui décoche un ultime clin d’œil amusé avant que la roulette ne s’arrête.

    « Et ne faites pas votre vierge effarouchée, lieutenant. Une femme dans un régiment, toute la troupe a dû passer dans son lit, je me trompe ? »

    Tout va bien se passer se répète-t-il, à la fois comme une affirmation certaine et une incantation faite aux fées du destin. Néanmoins, s’il meurt maintenant, au moins il mourra fier de ses derniers mots.

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Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont] _
MessageSujet: Re: Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont]   Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont] Icon_minitimeVen 28 Déc 2012 - 17:26

Ce n’était surtout pas le moment de flancher. Resserrant sa poigne sur la main du fameux Duc, Iris ne cessait de chercher la vérité dans ses yeux. Noble ou pas, ce type lui semblait faux. Sournois. Intuition féminine, doublé par celui de son statu de soldat. Le flaire était une chose capitale. Vitale. Le lieutenant Oxalys avait toujours une des meilleures. Le soldat le plus froid et dévoué de ce monde. Pas de doute la dessus. Après tout, ne servait-elle pas un roi qui l’avait acceptée tel que son père l’avait façonnée ? Si. Charles Ier, lui faisait entièrement confiance. Admiratif devant la furie blonde, il avait lui-même épinglé dans la peau de sa poitrine cette croix de fer. Pourquoi était-ce si ridicule qu’elle fut femelle et soldat ? Un corps ne détermine en rien sa capacité à être un bon dirigeant, un bon soldat… Et si en Angleterre, il y’avait eut des reines, alors pourquoi en Autriche, il n’y aurait pas de femme soldat ?
De toute manière, Iris n’avait pas le temps pour de telle billevesée. S’il était entré et qu’il portait un costume de son époque, il était forcément sortit : ce château désert ne devait sans doute pas abriter une garde robe digne d’un Duc. Enfin, c’est ce que la pauvre Iris entrevoyait dans ses réflexions. Et il lui manquait des informations essentielles. Mais il n’y avait guère de solution lorsque l’on a pas toutes les cartes en mains. Faire croire que l’on sait des choses et tenter un gros coup de bluff. Où se coucher au risque de se prendre une bonne branlée. Alors, soit encore le fameux Valmont la menait en bateau en lui affirmant qu’il ne connaissait rien de l’Europe… soit le pauvre bougre était complètement cinglé.


« Oh, mais je ne souhaite pas… enlaidir votre bien le plus précieux, Duc. » dit-elle sèchement en réponse à la remarque déplacé qu’il venait de lui offrir. Visiter son bas ventre. Voilà qui était bien téméraire de la part d’un sot qui se laissait berner par quelques flagorneries et une révérence.
« Et je n’essayerai même pas de penser à quelconque éventualité de ce genre de dessein, très cher… Certaines choses, comme la porte d’entrée de ce manoir et mon entrecuisse semble vouloir rester désespérément fermé… Je crains fort que votre charme ne suffit pas à en être la clef. »

Enfin… Ca c’est ce qu’elle essayait également de se dire. Mademoiselle avait beau être une personne forte, tout ce qui touchait de près ou de lui à la sexualité lui était dérangeant. Elevée comme un garçon, ce genre de chose lui était… étranger. Elle n’était pas femme dans ses perceptions, alors comment un homme pouvait-il avoir l’envie de lui faire… eh bien, ça. Lors de son service militaire, elle n’avait pas été atteinte par les nombreuses blagues grivoises car elle dormait dans un baraquement séparé. Commodités privatives. Alors, forcément, au réfectoire il y’avait eut parfois quelques moqueries mais guère plus que la normal… Son regard, ses attitudes effraye plus les hommes que ne les attiraient. Une femme, plus petite que vous d’une tête et capable de vous mettre au tapis sans que vous n’ayez le temps de cligner des yeux… Cela n’évoque rien d’autre que de la démesure, de la monstruosité & non pas de la sexualité.
Mais la voix de « Valmont » la sortit de sa rêverie. Discuter. Tient. Une idée ma foi fort…. Ri-di-cu-le. Elle avait l’avantage. Elle lui posait des questions et lui répondait : n’est-ce pas cela discuté ? Cette position de force lui convenait parfaitement. Elle avait beau être fière, elle pouvait voir que le Duc possédait une plus grande allonge que la sienne. Ces muscles semblaient également réactifs. Si il le souhaitait, il pourrait sans doute la maitrisé si jamais elle le laissait s’échapper. Il était quasiment certain qu’un duel ne mènerait qu’à sa perte. Ce n’était pas elle qui risquait son honneur. C’était lui. Mourir par la main d’une femelle en uniforme. Cela devait être pour cet individu une tare horrible dans son palmarès.


« Pourquoi vous ferais-je confiance ? » déclara-t-elle en fronçant les sourcils.
« Depuis quelques instants, vous semblez n’avoir cure du fait que je sois soldat, vous vous intéressez plus amplement à la nature de mon humanité… votre venin aussi mortel qu’il soit ne pourra m’atteindre, soyez en certain ! » Poursuivit Iris, un sourire narquois plaqué sur les lèvres.
« Les duc d’opérettes ne sont guère plus que des pions dans l’échiquier sur lequel nous sommes. »

Si il voulait jouer à ce jeu là, de la provocation, ils seraient deux.
Après tout pourquoi serait-il le seul à goûter à l’extase du danger ? Iris voulait voir son opposant sous un jour nouveau : le vrai. Non pas ce bonimenteur aux attitudes sauves. Non, elle, elle voulait voir le masque de Valmont se fissurer pour voir l’horrible grimace qu’il faisait en dessous de ce sourire plaqué sur ses lèvres. Montrer son vrai visage à l’ennemie, serait une terrible erreur tactique de la part du Duc. Iris le savait et c’est pour cela qu’elle essayait de garder un masque imperturbable depuis qu’elle le maitrisait. Elle possédait un ascendant physique et psychologique sur lui. Il fallait l’utiliser à sa juste mesure. Avec précaution, parcimonie… et… la dernière remarque de Valmont fit tout voler en éclat. Le rouge lui monta aux joues.
Ce n’était ni la honte, ni la gêne. Non, c’était une colère grondante. Plus furieuse que les flammes des canons de sa majesté. Plus virulent que l’orage qui éclate en plein été.
Le masque si calme d’Iris se brisa en une simple seconde. & dans celle qui suivit, elle frappait d’une droite musclée le comte, au visage.
Il vacilla, elle lui sauta dessus – littéralement- afin de le déstabilisé. Les deux corps tombèrent, en avant pour l’un, en arrière pour l’autre. Le regard froid d’une colère non maitrisée, Iris planta son épée juste à côté de l’oreille droite de Valmont.


« S’il y’a une chose que je ne donnerais pas aux hommes, c’est bien mon honneur de femme ! Surtout pas… à un inconnue, qui ne prétend connaître l’Europe, ni l’Autriche et encore moins notre roi… Je préférais être condamnée à la mort pour désertion que d’ouvrir les cuisses au premier venue même si ma vie en dépendait…» siffla-t-elle, au dessus de son visage. Sa chevelure blonde dégringola de ses épaules et de son dos, formant un rideau qui entourait sa « victime ».
« Il y’a bien eut un novice qui a essayé… Je lui ai tranché la main pour la donner à bouffer aux cochons » Son regard s’assombrit. Il n’était plus le temps des gentillesses et des questions anodines.
Valmont, sans le savoir, venait de réveiller une créature bien plus terrible que celle que nous livrent les comtes de fées… Iris en colère. La fameuse Démone de l’armée d’Autriche.


« Maintenant, tu parles. Explique moi donc ce que j’ignore « Duc » avant que je ne te tranche la langue ». Son regard abritait une folie douce. Dans le bas ventre de la jeune femme, une chaleur : celle de la réjouissance mortuaire. S’il ne lui répondait pas comme elle le souhaitait, elle le frapperait, encore et encore jusqu’à ce que ce minois ne puisse être capable que de n’attirer qu’une mauvaise catin de la ville de Paris.
Cependant, la jeune femme venait de faire une des plus grosses bêtises de sa vie. Bien que ses cuisses saillait la taille du duc, elle n’était qu’un poids plume, face à un homme. La colère, est réellement le pire adversaire d’un soldat trop fier…
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Le déviergeur de PI
Henry Valmont
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MessageSujet: Re: Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont]   Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont] Icon_minitimeVen 28 Déc 2012 - 20:21

    Rouge. Noir. Rouge. La bille ralentit encore. Noir. S’arrête. Case verte comme la rage d’Iris. Un coup violent sur son visage. Avec un peu d’audace, il est si aisé de faire sortir de ses gonds une statue de glace et de plomb. Elle le met à terre. Elle a perdu ses moyens : elle n’est pas infaillible. C’est un premier point positif. Ensuite, Henry est encore en vie : second point positif, et non des moindres ! Alors certes, elle l’a blessé dans son ego, ridiculisé – en plus elle ne veut pas forniquer, c’est trop triste-, menacé de mort – l’épée plantée à quelques centimètres de son oreille ne le rassure décidément pas- mais il est encore en vie, et il a trouvé l’un des points faibles du lieutenant.

    « Que de force dans vos petits poings, Milady, je ne raillerai plus vos capacités de guerrière » ricane-t-il, un peu jaune.

    Comme il est amusant de la voir s’emporter : c’est un spectacle fascinant, cette soldate stoïque se mue soudainement en une folle gorgone aux serpents blonds et répand tout le dégoût qu’elle contient. Que de violence en elle. C’est sans doute lié au fait qu’elle n’a jamais pu extérioriser ses désirs d’ordre sexuel, refoulés par un odieux surmoi dans son ça intime, devenu chaudron où bouillonnent mille pulsions interdites. Oui, depuis son arrivée au pensionnat, Henry a eu le temps de découvrir, lire et adorer les thèses de Freud.
    Il faut tout de même être sacrément timbrée pour couper la main d’un garçon qui a juste cru – avec raison selon Valmont – qu’une femme dans un régiment militaire, ce n’est pas juste là pour se battre. Cet incident a dû être mauvais pour le moral de la troupe, non ? Elle a risqué de causer un manque de cohésion parmi ses camarades, qui se seraient divisés, potentiellement déchirés et entretués avant même d’entrer sur le champ de bataille. Une femme dans une armée, c’est déjà en soit un don à l’ennemi ; alors une femme FRIGIDE dans une armée, autant signer l’armistice tout de suite. Bref : pour qu’elle ait été acceptée par son Charles François Joseph dans l’armée de son pays malgré tous les risques qu’elle amène, elle doit être une guerrière d’un niveau assez exceptionnel.
    Cependant, combattante exceptionnelle ou pas, elle néglige dans sa furie aux yeux noirs quelques éléments essentiels. Par exemple, c’est Henry qui a les réponses à toutes les questions qu’elle pourra se poser dans les heures qui viennent. C’est aussi Henry qui a les muscles les plus développés, alors qu’elle, aussi robuste soit-elle, a quelque peu l’air d’un poids plume… Cette Iris est facile à manipuler, facile à retourner, dans tous les sens du terme, et elle l’apprendra bien vite à ses dépens.
    Elle veut qu’il parle. Elle le menace. Alors il va parler. Inspiration, expiration raclement de gorge, sourire difficile à dissimuler – huhuhu, comme il trouve drôle ce qu’il s’apprête à dire, il trouve sa répartie sublime.


    « D’abord sachez, mademoiselle Oxalys, que si vous décidiez de me couper effectivement la langue, vous perdrez la chance de connaître des plaisirs bien plus délicieux que ceux auxquels aurait pu vous initier votre novice pervers. »

    Il risque de se reprendre une gifle monumentale, mais qu’importe : c’est tellement amusant.

    « Ensuite, vous qui semblez intelligente devriez savoir que lire est essentiel dans la vie. Lire permet notamment de s’informer sur un endroit, une situation, avant de menacer directement de votre épée les pauvres hommes innocents, tel que votre serviteur dévoué ici présent, que vous rencontrez sur votre chemin. Mais je vais revenir sur les bienfaits de la lecture un peu plus tard vous semblez ignorer quelques petites choses fondamentales… »

    C’est ce moment que Valmont choisit pour recourir à sa force. Il saisit Iris par une épaule et la taille, la pousse et la plaque violemment sur le dos, à quelques centimètres de l’endroit où lui-même était étendu un instant plus tôt, et s’installe à la califourchon sur elle. Les positions sont inversés, les rôles sont échangés : les fées du destin ont exhaussé son désir, tout va très bien se dérouler, il vient de rafler la mise. Pauvre petite Iris, tu as essayé de soumettre l’un des hommes les plus imbus de lui-même et les plus rusés de sa génération sans t’assurer qu’il n’avait aucun moyen de reprendre le dessus.
    Il appuie fermement l’épaule de sa victime au sol pour entraver les mouvements du haut de son corps, tandis qu’il bloque ses jambes par les siennes. De son autre main, il attrape l’épée de la demoiselle et la jette au loin, elle ne pourra pas la récupérer facilement – il ne peut se défaire maintenant de l’idée qu’une femme qui réussit à intégrer l’armée ne doit pas être aussi potiche qu’il l’a d’abord cru, elle risque d’être une adversaire trop redoutable à l’escrime.
    Alors, valkyrie, comment on se sent quand on perd le contrôle ?
    Valmont reprend en soufflant dans son oreille :


    « … à savoir que j’ai plus de force que vous ; et que je préfère largement être au-dessus, ma jolie. »

    Il recule légèrement son visage pour pouvoir observer sa proie un instant. Un sourire de satisfaction et un regard glacial, rien n’arrête jamais le Duc Valmont.

    « Nous pouvons désormais reprendre ce que je disais sur les bienfaits de la lecture. Si vous aviez pris la peine de lire tout ce qui est à votre portée dans ce simple hall, vous auriez eu connaissance de la nature de cet endroit, de la situation de ceux qui y vivent. J’aurais pu vous l’expliquer depuis l’un de ces fauteuils que je vous indiquais tout à l’heure, vous auriez probablement été moins humiliée, mais soit. »

    Voilà maintenant venue la partie la moins réjouissante de son discours. Celle qui ne le fait plus rire, celle qui ne réjouit plus le lion affamé en ses entrailles : le pensionnat.

    « Vous êtes ici dans ce que ses habitants nomment parfois le Pensionnat Interdit, ou plus simplement le Pensionnat. Je serais bien incapable de vous expliquer comment celui-ci fonctionne, ni qui est à sa tête, sachez juste que c’est votre nouvelle demeure… pour une longue durée. Certains disent qu’on est enfermé là pour l’éternité. Je n’y crois guère : il n’y a que dans la vallée des morts que l’on ne peut entrer sans jamais sortir. »

    L’homme qui emprisonnera définitivement Henry n’est pas né, il en est convaincu.

    « Dans un premier temps, vous ne voudrez pas croire en ce vaste cauchemar, puis vous vous rendrez vite à l’évidence… Mais je ne sais pas si le pire, pour vous comme pour moi. J’ai le regret de vous annoncer que ce pensionnat semble voyager à travers le temps, l’espace et même différents univers. Une majorité de nos congénères viennent tous de la même époque, dans le même monde. C’est un monde où existe l’Europe dont vous parliez plus tôt, donc j’imagine que c’est le vôtre ; néanmoins, leurs accoutrements vont vous choquer sans doute, ils ne sont pas comme vous, je ne pense pas que vous soyez du même siècle, ni même du même millénaire. »

    La chanceuse au moins vient du même monde, c’est déjà cela de gagné.

    « Pour ma part, je viens d’un monde autre et je suis le seul de mon univers. J’ai eu un moment l’espoir, en remarquant votre uniforme qui me paraissait familier, que vous soyez d’un royaume voisin au mien, mais il n’en est rien. »

    Son visage se ferme. Plusieurs mois après son arrivée, l’enfermement pèse toujours aussi lourd sur son cœur. Il sortira, mais en attendant, il est sans cesse saisi d’une lamentable nostalgie qui le répugne. Il n’a même plus envie de se taper la blondasse Essayons de ne pas montrer ce sentiment infect à l’ennemi. D’une voix sèche et sombre, il conclue par un ironique :

    « Des questions ? »

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MessageSujet: Re: Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont]   Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont] Icon_minitimeVen 28 Déc 2012 - 22:40

La colère nous aveugle tout autant que le désespoir. Inutile de dire, que Iris avait revêtue le masque de la justice pour avoir été aussi dupe et à la fois imbue d’elle-même. Commencer penser, qu’elle, une femme, d’à peine un mètre soixante-dix – les bottes à talonnettes de l’armée font des miracles ! Puisse réellement maitriser un homme de la taille et de la stature du Duc Valmont. C’était totalement impossible, sauf si la jeune femme avait été une créature fantastique à la force extraordinaire.
Les jambes immobilisées, le haut du corps maintenu par une pression forte. Diable, le bougre avait juste été assez bête pendant deux secondes… A moins que pour de bon, elle ne se décide à lui ouvrir les cuisses, il n’y aurait sans doute aucune raison qu’il lui laisse de nouveau l’avantage.
Mais la dignité d’un soldat et surtout d’un gradé, est de rester zen dans ce genre de circonstance. Pour l’instant, le calme n’avait pas été son fort. Tout le contraire même. Cet individu était indéniablement une créature sournoise. D’habitude, la jeune femme était aussi calme que la mer rouge. Sans la moindre vague, sans aucun orage pointant dans ses yeux céruléens. Mais là… Au moins, le duc pourrait se vanter d’avoir la chance de faire un effet x ou y à la jeune femme… Après tout, quelque part, à foncé tête baissé, elle avait bien mérité une bonne déculottée. Façon de parler, bien entendu.

Son dos avait frappé durement le sol. Laissant s’échapper le sang qu’elle essayait de retenir dans sa bouche. Tachant sa peau de porcelaine, le rouge offrait un contraste terriblement saisissant. Pareil au sang sur la neige. Puis virent les révélations. Un flot d’informations, sonnant comme des mensonges. Pourtant, au creux de son ventre, la jeune femme savait que le comte ne mentait pas. Un froid immense descendit de sa gorge, pour venir se loger dans tous ses membres. Fébrile, sa respiration fit trembler sa bouche, car elle était avalée, faisant ainsi claquer ses dents contre sa lèvre supérieure. Quel était ce sentiment ? Renforcer par Cette position de faiblesse évoquait à Iris son enfance. Lorsqu’elle s’entrainait avec son père. Son père… tout le monde… Qu’aillaient-ils tous devenir ? Mourraient-ils tous, alors qu’elle serait enfermée ici ? Que se passerait-il si elle trouvait enfin un moyen de s’en aller ici ? Retournerait-elle dans son présent, celui qu’elle avait quitté, ou celui qui était en cours, là maintenant ? D’ailleurs, en quelle année sommes-nous ?
Petit à petit, les yeux de la jeune femme se vidèrent de leur substance brillante. Plus de malice, plus de défis. Plus rien. Une véritable coquille vide.
Une brulure naît dans la ligne d’eau de ses yeux. Mais aucune larme ne semble vouloir apaiser cette douleur. Coincée ici… jusqu’à nouvel ordre… Cela ne se peut. Ce n’est qu’un mauvais rêve, un mensonge.


« C…Comment… » Commença-t-elle, d’une voix rauque, pliée. Si il souhaitait la brisée, il n’avait pas meilleur moyen actuellement. Un poids lourd sur son corps se fit sentir alors qu’elle se forçait à ne pas détourner les yeux de Valmont. Il avait beau être un pourri… Elle n’avait pas eut droit de se moquer de lui de la sorte. Elle lui avait donné l’espoir qu’enfin il pourrait ne plus être seul dans cet enfer quatre étoiles. Dieu qu’elle s’en voulait.
« … » Elle ouvrit la bouche mais aucun son n’en sortit. Il n’y avait pas de mots. D’expression.
Petit à petit, son corps se détendit sous celui du duc. Les muscles bandés par la tension et l’exaltation de la bataille redevinrent ceux d’une jeune femme tout à fait normale. Sa poitrine, comprimée par le manteau de l’uniforme, commença à être à l’étroit au fur et à mesure que sa respiration allait de plus en plus vite. Le foulard tourna lentement le long de son cou.
La croix de fer bascula au sol. Se dégrafant.
Iris tourna la tête. Ce spectacle était il une prémonition ? Venait-elle de tout perdre en entrant ici ? Mais elle n’avait pas eut le choix. Plus que guidée dans l’enceinte de la bâtisse, elle avait été appelée vers lui. Même son sixième sens n’avait rien put faire face à la tentation de poussé la porte. Entrainé par la gravité naturelle du lieu, l’étoffe qui couvrait sa gorge tomba au sol, découvrant la fin de son cou, ses clavicules. Maigres, on pouvait néanmoins voir les trapèzes musculeux de la jeune femme travailler sous la position inconfortable dans laquelle elle se tenait.

Que l’on combatte pour la justice ou pour le vice, il y’avait toujours une chose qu’il fallait reconnaître devant ses pairs : le fait que l’on puisse avoir tort. Et même si les mots qu’elle allait prononcer lui arrachait la bouche, elle devait quand même les dire : questions de principe.

« Je suis désolée. » lâcha-t-elle dans un soupire.
« Je n’aurais en aucun cas dû vous traitez de la sorte, Duc. Je n’aurais pas dû. Maintenant que je réalise, il me semble possible d’apercevoir la détresse qui vous habite… Si je puis… comparer mon cas au vôtre. Je n'aurais pus dû vous duper de la sorte non plus, quant au fait que nous puissions nous connaître...»

Silence.

« J’espère que ma missive aura été trouvé… » Commença-t-elle. Iris oubliait complètement la présence de Valmont. Dévastée, il n’existait déjà plus. Elle était au plus loin dans ses pensées. Les yeux clos. Murmurant d’une manière presque inaudible.

« J’espère que père ne sera pas destitué… car on pensera que j’ai déserté. Et Samson… Tous les autres… Pourquoi je suis entré ici ? Je le savais, je le sentais… Alors pourquoi ? »

Déglutissant, Iris, était sous le poids cruel de la réalité. Son regard se porta de nouveau sur Valmont. Les deux orbes couleurs du ciel étaient remplis de larmes. Une première. Bah, après tout, nouveau lieu, nouvelle vie…Relâchant sa main gauche, la dague qu’elle tenait encore avec tant de fermeté tomba au sol dans un bruit métallique.

« Je cherchais des herbes médicinales pour mes camarades blessés au front, lorsque j’ai franchis un immense portail en fer… et je suis arrivée ici. J’ai lus le panneau, mais j’ai cru que ce n’était qu’une farce d’enfant… L’endroit est si grand, les écritures si hétéroclites… ce hall si intéressant pour des enfants…. Les autres doivent être mort à présent...» Murmura-t-elle doucement.
Sa poitrine tressautait lentement dû à sa respiration. Un léger hoquet de regret, ou la crainte de celui qui n’avait pas sillé depuis tout à l’heure ? Le duc n’avait pas l’air d’avoir de pitié – qui en aurait eut. N’avait-elle pas essayé de le décapité, il y’a de ça moins d’une vingtaine de minutes… Mais il fallait bien la comprendre, à la base, cette femme avait une guerre à gagné sur les bras, nom de diou !


« Comment êtes-vous arrivé ici ? » demanda-t-elle en cherchant le regard de Valmont.
« Depuis combien de temps ? »

Silence.

« Pensez vous que nous venions tout deux de mondes différents mais, d’époque et de mœurs connivente ? Je veux dire… là d’où je viens… Nous avons, pour la majorité l’électricité, des armes à feux… des véhicules à moteurs. » Poursuivit-elle doucement, le ton curieux.
Le lieutenant Iris ne cherchait plu à se défendre. La lionne était redevenue un chaton, curieux & avide de connaissance.


« Vous savez… Là d’où je viens, le nom Valmont est utilisé dans un livre qui a bien faillit être censuré. C’est pour cela que j’ai cru que vous étiez français, avec un pseudonyme » pouffa-t-elle. Enfin, si Iris en était capable.

Son visage s’était étiré dans un rictus légèrement moqueur, laissant échapper une syllabe composé de consonne, « pseufeuh » en somme toute.


« Je trouve ça particulièrement amusant, étant donné que ce personnage de Valmont, est un noble, débauché et un peu sournois… On dirait que vous sortez tout droit de ce roman. Sans vouloir vous offensé bien sûr » conclu-t-elle dans un sourire (bon, un étirement de lèvres moindre. Un sourire d’Iris.)

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Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont] _
MessageSujet: Re: Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont]   Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont] Icon_minitimeSam 29 Déc 2012 - 16:28

    Il n’y a que la vérité qui blesse, dit-on. Les vérités apportent souvent de la souffrance à ceux qui les entendent, il est vrai ; cependant, on oublie trop souvent qu’elle cause de la peine à ceux qui les annoncent. Iris, vous êtes enfermée ici pour l’éternité, c’est une rapière que l’on plante dans son cœur. Mais ce fut aussi des millions d’aiguilles plantées dans la peau d’Henry. Car il a beau supplier la fortune de le laisser sortir et il a beau croire en sa chance, ses espoirs chaque jour s’amenuisent un peu plus… Non, il n’a pas envie de devenir l’une de ces loques résignées ! Il les déteste, il les méprise et jamais il ne sera comme eux. La résignation est le premier pas vers la mort. Bon sang comme il a mal.
    Alors quand Iris commence à comprendre, il n’en tire aucune satisfaction. Il enlève la main qui bloquait son épaule, il relève son torse. Désormais assis au-dessus d’elle, le dos bien droit, il la contemple le cœur serré – elle saigne en plus, pauvre petite. La pitié est pour les faibles s’était-il toujours dit, mais là, c’est différent : bienvenue dans notre nouvelle cage, sotte tourterelle. Il a envie de pleurer. Ce serait trop indigne de lui, ce sont les enfants naïfs et les dames fragiles qui pleurent, et non les braves hommes de pouvoir. La loque sous lui elle-même ne pleure pas, il ne pourrait se le permettre. Il ravale ses larmes qui s’en vont donc noyer un peu plus son cœur englouti sous les eaux.
    Elle respire mal, elle panique, comme on a tous paniqué à un moment donné. La croix à son cou tombe. Sa gorge se dévoile mais il ne regarde pas. Même plus envie de femmes. Henry l’entend se confondre en excuses prononcées à regret : son orgueil est meurtri, il le sent. Lui-même n’aurait pas supporté une telle situation. S’excuser, c’est pour les faibles, encore plus qu’avoir pitié. N’en rajoutons pas dans sa souffrance, jamais lui ne s’excusera d’avoir été aussi cru avec elle : Iris lui fiche déjà une nouvelle dague dans le corps quand elle lui explique qu’elle commence à percevoir sa détresse… Quelle détresse ? Il n’est pas en détresse, il refuse d’employer ce terme. Certes, il n’est pas à l’apogée de sa réussite, mais il ne tombera jamais en état de détresse, il ne peut pas, il ne peut pas psychologiquement tenir cette idée ; il en mourrait. La détresse, c’est la fin, quand vous ne pouvez plus rien faire vous-mêmes, que vous êtes finis et perdus, que vous n’avez d’autres recours que de solliciter autrui ; il utilise les autres pour se sortir des marécages, certes, mais ce n’est jamais parce qu’il est en détresse, il emploie ses propres ressources. La détresse, c’est… Rah, ça lui donne envie de vomir.
    Iris s’égare dans ses pensées, évoque des missives et des pères qu’Henry ne connaît nullement. Elle est sous le choc, elle pense à voix haute, elle s’égare. Des soldats sous sa responsabilité morts, des soins à apporter d’urgence. On avait tous ici une tâche que l’on n’a pas pu accomplir. Elle pleure, lâche sa dague. Nos disparitions vont toutes entraîner de grandes conséquences. Elle hoquète. Des centaines de destinées inachevées et enfermées ici. Requiem pour des avenirs tués.
    Henry n’a plus envie de rien, passe là un lion amorphe qui renonce à trancher la jugulaire de l’antilope, il la regarde sans agir, parler, lui poser des questions. Il ne dit rien, il l’écoute juste, l’œil blasé et mourant. Elle esquisse une sorte de sourire, sans doute essaie-t-elle d’insérer un peu de chaleur dans ce vieux hall solitaire et glacé.
    Le Duc se relève en essayant de ne pas la toucher. Il ne veut pas l’offenser plus : on ne frappe pas un ennemi à terre et désarmé. Il s’étire un peu, fait quelques pas vers une fenêtre, il lui tourne le dos – hors de question qu’elle voie à quel point il est abattu -, le regard dans le vague avant de répondre aux questions posées.


    « Mon navire a fait naufrage. Je devais rejoindre Valelia, la capitale de l’Empire pour aller voir mon souverain et préparer mon mariage. J’ai bien cru mourir dans la tempête. Je me suis réveillé sur une île, vide, absolument vide. Sauf ce… ce manoir, là. La scène était à peine crédible : un caillou sec, recouvert de sable, sans végétation ni trace d’activité humaine. Et là, devant vous, un grand manoir. »

    Il était blessé, il n’était pas sûr de survivre aux plaies béantes de son corps. Elles sont finalement devenues d’autres cicatrices sur son corps meurtri.

    « C’était il y a trois ou quatre lunes me semble-t-il. Je ne sais pas exactement, je n’utilise pas les mêmes repères chronologiques que ceux d’ici. Il faisait encore très chaud à l’époque. Et quant aux similitudes de nos univers, je n’en sais rien. Je ne sais pas ce que sont les moteurs dont vous parlez, et l’électricité n’est pour nous qu’une chose étrange, récemment découverte, que certains savants tentent de comprendre sans vraiment y parvenir, et qui n’a point d’usage. Par contre, nous avons les armes à feu. »

    Petit sourire de satisfaction en pensant à son revolver chéri logé dans sa veste.

    « Votre époque doit être en avance par rapport à la mienne, donc. »

    Elle lui a aussi parlé de ce héros de littérature, ce Valmont. Ainsi donc son nom a traversé les univers ? Voilà déjà une nouvelle plus réjouissante. En plus, ce garçon a l’air d’être quelqu’un de très honorable : sournois et bon vivant – Henry préfère ce qualificatif à celui de « débauché » qu’apposent souvent les prudes nonnes - , il a tout compris à la vie.

    « Ce n’est là non une offense mais un compliment que vous me faites ainsi mademoiselle Oxalys. Un personnage de légende, un héros de littérature, voilà un idéal qui me convient fort, » rit-il. « Redites-moi le nom de l’ouvrage d’où il est tiré, j’irai y jeter un œil. »

    Il se tourne vers Iris. Un personnage de légende, elle a bien vite cerné l’individu en face d’elle.

    « Et racontez-moi le monde d’où vous venez. Votre présence dans une armée m’intrigue. »

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MessageSujet: Re: Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont]   Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont] Icon_minitimeDim 30 Déc 2012 - 21:24

Le poids du corps du duc s’en alla de son corps. Il était simplement au dessus d’elle. En d’autre circonstance, Iris aurait rougit, se serait débattu. Ce genre de position était bien trop… charnel à son goût. En dépassant à peine les dix-huit printemps, Iris, était déjà une vieille chouette rabat-joie. Discipline militaire, que voulez-vous de plus ? Elle a beau être brusque, rustre, la jeune femme voit bien dans l’œil vitreux de l’homme qui la chevauche que le cœur n’est plus là : pas une seule pique, une seule moquerie. Le vieux lion laisse toujours sa carcasse au milieu de l’herbe, pour que les pourritures de son corps se transforme en herbe grasse, pour que les antilopes est de quoi brouter et ainsi directement assurer que ses fils ne meurent pas de faim.
Iris avait eut la chance de laisser cette lettre. Sa rédaction indiquait qu’elle était morte en combattant, pas en s’enfermant dans une bâtisse maudite. Lentement, Valmont se retira de son coussin – qui ne devait sans doute pas être très confortable. Le front n’était pas l’endroit où l’on devenait le plus gras au monde, et les cotes, le bassin ainsi que les clavicules d’Iris commençait sérieusement à poindre. Au moins, ici, prisonnière dans une cage dorée, elle pourrait peut-être enfin devenir une vraie femme, avec des rondeurs, de la chaire sur la peau… Enfin, la soldate avait beau avoir ce genre de pensées, elle n’en demeurerait rien. Un corps musculeux comme le sien ne permettait aucune relâche. Peut-être n’était elle pas femme, mais au moins, elle possédait un corps magnifiquement sculpté.

D’un pas trainant, qui laissait deviner l’orage et la tempête en le cœur du duc, Henry Valmont se plaça devant une fenêtre : regardant un extérieur inaccessible. Le regard figé entre ses deux épaules, là ou quelques minutes plus tôt elle aurait voulu l’embroché, Iris l’écoutait parler. Bien sûr, elle n’était plus allongée. Joignant avec délicatesse ses genoux sur sa poitrine, alors que ses mollets se croisaient, la jeune femme posa sa tête dans le creux formé par ses rotules. Squelettique comme elle l’était, la pointe du cartilage lui piquait la joue : elle ne rêvait pas. Heureusement. Car avec ce que lui contait Valmont, il fallait avoir… cette petite douleur qui lui disait qu’elle n’était pas entrain de devenir complètement folle.
Ainsi, le pauvre homme faisait route vers sa destinée de futur époux – qui l’eut cru – avant de tomber nez à nez avec le manoir. Ainsi, l’étrange bâtisse se déplaçait dans le temps, l’espace et les dimensions. Peut-être même que l’endroit choisissait avec attention ses hôtes. Mais comment formuler cette « heureuse » nouvelles à un duc qui avait tout perdu ? Bonne question. Elle-même avait perdu des choses en entrant ici… Mais, qu’est-ce qui l’attendait dehors ? L’allier de son pays était entrain de capituler face aux français, l’issue de cette guerre… n’aurait en rien arrangé son statut. Qu’aurait-elle fait une fois rentrée chez elle ?
Iris se releva et fit quelques pas – sans vraiment regarder où elle allait d’ailleurs.

Si elle avait survécu… Qu’aurait-elle fait ? Son visage se tourna vers le plafond, ses cheveux lui chatouillèrent le cou. Iris serait rentrée, accueillie en héros. Et après ? Les atrocités de ce monde étaient gravées en elle. Elle n’aurait jamais pus se mariée : elle était à présent trop vieille pour être sur le marché des promises et ne savait pas comment tenir une maison et être une épouse. La solitude de sa condition l’aurait finalement rattrapée. Elle était née seule, elle mourrait seule dans le domaine familiale, avec comme seule réconfort, celui de son honneur.
Lentement, elle se tourna vers Valmont et avança d’une manière silencieuse pour se retrouver à un ou deux pas derrière lui. Il avait le dos large et faisait une à deux têtes de plus qu’elle : le soleil de la fin de journée ne touchait guère le visage de la jeune femme, alors qu’elle était pourtant devant la fenêtre également. Elle avait été stupide.


« Dites-moi… Monseigneur Valmont, si tout cela n’était arrivé. Quelle aurait été votre vie ? » Demanda-t-elle doucement en ne répondant pas à la question qu’il venait de lui poser.
« Je suppose que votre épouse, chérira celui que vous étiez, si elle vous souhaitait vous épouser, elle devait tenir à vous. Si elle est à vôtre image, je suppose qu’elle est une personne délicieuse. » Dit-elle en fermant les yeux.
Le visage de Samson lui apparut : qu’allait-il devenir sans elle ? Un nuage passa dans les yeux clairs d’Iris avant de disparaître.


« Je crois, que cet endroit nous choisis. Cela ne peut-être autrement. Pour une bonne raison nous sommes là. Rien n’arrive jamais par hasard, je crois au destin. Je crois aussi, que quand le moment sera venu nous pourrons sortir. J’en suis convaincue. Le livre don je vous parlais, est « Les Liaisons Dangereuse » Mais je doute fort que vous apprécierez la fin…» Déclara-t-elle doucement en déposant avec délicatesse sa main gantée sur l’épaule de Valmont.

« Pour ma part, je pense que le pensionnat m’a choisis, parce que mon temps là-bas était compté. »
Silence. Iris enleva son lourd manteau de cuir. Laissant apparaitre une chemise blanche à jabot, d’homme.

« Je suis née, dans mon monde, en l’an 1988. Ma mère, je l’ai prise à la vie lorsque je suis venue au monde. Sur son lit de mort, elle fit promettre à mon père de ne pas prendre une autre épouse, une autre amante. Elle ne voulait pas que l’enfant, don elle ignorait le sexe puisse être victime d’intrigue et de manigance à cause d’éventuelles succession. Mon père lui promit. Il espérait un garçon, je suis née femelle. »

Iris jeta un coup d’œil à Valmont. Les yeux de la jeune femme étaient limpides, sans la moindre tristesse. Elle savait bien que son histoire était ce qu’elle était. Aussi étrange fut-elle. Aussi ridicule son père avait été.

« Puisque le sort avait décidé que je serais une femme… Il choisit de m’élever tout de même comme un homme. Je n’ai jamais eut la chance de mettre une robe, boire le thé… Avoir une discutions sur la littérature au coin du feu… Mais, revenons-en à ce qui vous intéresse majoritairement.
Mon monde est divisé en plusieurs continents, eux même divisé en pays. Plus d’une centaine. Nous comptons les ans à partir de la naissance de Jésus Christ, qui est pour les chrétiens, le fils de Dieu.
Actuellement, l’Europe, la partie du monde don je suis issue, est en guerre. Le fils de mon roi a été assassiné, provoquant une réaction en chaine menant à une guerre qui implique une bonne partie du monde actuel… »
Dit-elle doucement, en caressant ses cheveux.

« Je suis la seule femme dans l’armée de mon pays. Je n’en ai pas rencontré d’autres. » Ajouta-t-elle.
« Vous devez pensez que je suis… une sorte de tare. De honte. N’est-ce pas ? » Silence.
« N’ayez pas honte. Je le pense également »

Iris se détourna du dos de Valmont. Marchant dans le hall, jusqu’à ce trouver au milieu de la salle, devant le grand escalier. Le lieutenant ramassa son épée, qu’elle remit au fourreau. Sa dague revint se loger dans la gangue de cuir prévu à cet effet à son poignet droit.
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MessageSujet: Re: Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont]   Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont] Icon_minitimeDim 6 Jan 2013 - 21:05

    Mademoiselle Oxalys retarde ses réponses comme si elle voulait les éviter. Avant de lui raconter la vie qu’elle vient de perdre, elle lui pose à son tour des questions, sur la vie qu’il aurait dû avoir. Était-elle misérable, celle du grand Henry Valmont, le maître de Goceshter, le futur neveu par alliance de l’Empereur ? Oh que non. C’était une vie de faste, de luxe et de luxure, de robes de bal volantes et de chasses à courre trépidantes, de feux d’artifices sur les bassins de Valelia, d’amantes sur toutes les îles cartographiées… Le pied. Il n’y a pas d’autre mot. Il n’y a pas de mot suffisamment grandiose pour décrire quelle fut la vie qu’il menait et qu’il allait encore mener. Son épouse ? Il n’en avait rien à faire, ce n’était qu’une simple histoire d’alliance, une pure convention. Les femmes, de manière générale, sont souvent des conventions. On en épouse une pour s’établir dans la vie, obtenir sa dot, les faveurs de son père, ne pas être pointé du doigt. Et la femme nous épouse parce que sa famille l’exige, pour ne pas finir dans la rue, ne pas être pointée du doigt. Pure convention. Henry aurait pu se contenter d’amantes toute sa vie, de fées d’une nuit et de catins. Un jour, il aurait décidé de reconnaître comme légitime un bâtard né de l’un de ces unions pour en faire son héritier, et puis basta. Mais les conventions ont exigé de lui qu'il prenne un jour une épouse ; et l’Empereur lui a fait cette proposition si intéressante. Sur le plan politique, j’entends. Parce que, soyons lucides, sa nièce, c’est un boudin.

    « Du peu que je la connais, ma fiancée n’a rien en commun avec moi. C’est un mariage arrangé, à la demande de son oncle. Elle a vécu toute sa vie dans un couvent retranché dans les montagnes, n’en est sortie qu’une poignée de fois, ne connaît rien au monde ; elle a des plaisirs futiles et l’ambition d’une truite sur l’étal d’un poissonnier. C’est sans doute le seul élément de ma vie que je ne regrette pas ici… »

    Une personne délicieuse à son image ? Laissez-le rire. Cette guenon n’en est pas une, mais lui non plus. Les personnes qui découvrent la réelle nature de Valmont sont en général soit dégoûtées, soit outrées par un tel individu, un monstre pareil. Mais comment le dire à Iris ? Cette fille, c’est une brave, une vaillante, une loyale, cela se voit. C’est un modèle. Sans doute composera-t-on à son sujet de magnifiques chansons, des hymnes à Mademoiselle Oxalys la Femme Guerrière. Et elle est si gentille avec lui. Alors qu’il l’a menacé de son épée, elle le traite avec respect et ils arrivent à converser. Enfin ! Enfin quelqu’un dans ce pensionnat avec qui il peut avoir une conversation agréable et intéressante. Enfin quelqu’un dans cet enfer qui pourrait le comprendre. Ce serait trop absurde de perdre cette potentielle amie en lui révélant tous nos vices, tous nos travers. Elle doit déjà se douter de certaines, comme son obsession pour le sexe des dames ; mais que penserait-elle en apprenant ses multiples trahisons, son opportunisme décomplexé et les morts dont il est responsable ? Valmont a très rarement honte de lui-même ; devant Iris, cependant, il prend conscience de l’insupportable noirceur de son âme.

    « Et ma vie… elle serait longue à vous décrire. Sachez juste qu’elle était merveilleuse et que je ferai tout pour la reprendre. »

    Ces quelques explications données, Henry a enfin accès au passé d’Iris. Elle enlève sa veste d’homme, dévoile une chemise d’homme et lui narre la vie d’homme qu’elle a mené. La mort prématurée d’une mère, l’obsession malsaine d’un père, la volonté de dépasser le sexe de sa fille pour faire d’elle l’homme qu’elle n’a jamais connu. Valmont est à la fois admiratif de cet homme qui n’a pas voulu que le destin brise son ambition d’avoir un fils valeureux, et perplexe, dégoûté par son idée d’élever sa demoiselle comme un damoiseau. On ne mélange pas ainsi les frontières ! C’est d’une aberration. Une femme dans une armée, s’est-il rendu compte de sa folie ? Mais soit, il a réussi : sa fille est devenue une soldate, la seule à sa connaissance, dans un monde ravagé par la guerre. Etrange destinée, destinée triste.
    Elle ramasse ses armes. Le temps n’est plus au conflit entre les deux guerriers, ils peuvent se faire confiance.


    « Non, je ne vous considère pas comme une honte… Je… »

    Il fronce les sourcils, réfléchit. Cette femme n’est pas une honte. C’est une anomalie, mais point une honte. Alors qu’est-elle ? Qu’est-elle ?

    « Je vous trouve juste étonnante ; pour moi, une femme n’a nullement de fonction de guerrière. Je dois vous avouer avoir une vision plutôt pitoyable de la femme. Mais soit, si vous avez réussi à obtenir le rang qui fut le vôtre, vous devez sans doute le mériter. En cela, vous avez de mon admiration. »

    Elle doit être admirable, cette soldate si stable et ferme. Elle vient d’apprendre qu’elle est enfermée là pour l’éternité, et elle encaisse. Bon sang, comment fait-on pour être aussi fort ? Est-ce vraiment parce qu’elle n’avait plus rien au dehors comme elle le prétendait ? Tss, on a toujours quelque chose au dehors. Ou alors, comme lui, pleurera-t-elle en secret, la nuit dans les clairières les plus écartées de la forêt, à l’abri des regards ? Il faudra l’aider à s’adapter.

    « Sans doute avez-vous faim ou besoin de vous reposer. Voulez-vous que je vous fasse visiter le manoir, mademoiselle Oxalys ? »

    Il tente de lui sourire même si aujourd’hui est plutôt un jour de pluie et de larmes.

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Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont] _
MessageSujet: Re: Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont]   Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont] Icon_minitimeVen 18 Jan 2013 - 23:00

Spoiler:

Ah. Cher Valmont. Quelques mots de vous et voilà donc que vous arrivez à faire s’empourprer les joues exsangues de la demoiselle la plus farouche de toute l’Autriche. Non seulement, vous la traitez en jeune femme de son rang, mais en plus vous n’êtes pas comme tout ses ladres qui voit en elle, une honte, un déshonneur.
La tête basse, les yeux grands ouverts vers le sol et le cœur qui manque un battement. Iris, pour la première fois de son humble vie est gênée. Elle qui devait être d’un calme parfait, l’océan avant la tempête, l’œil du typhon… perdait son panache devant une simple remarque. Mais pas n’importe laquelle. Une qu’on ne lui avait jamais dite. Admirée. Valmont, qui pourtant, semblait être un personnage éminent, d’où il venait, admirait cette créature à la crinière d’or. Elle faisait bien une tête et demi de moins que lui, n’avait pas l’air si redoutable que cela, avec cet air faussement rêveur sur le visage, ponctué de ses deux énormes cercles rouges sur les joues… Par chance, elle tourne le dos à Henry.
Sa gorge se serre. Elle était heureuse d’avoir, finalement et ce contre les apparences, un compagnon tel que Valmont. Certes, il n’était pas le noble chevalier qu’elle aurait imaginé, mais maintenant que tout deux n’avaient plus de griefs, il se montrait délicieux. D’une gentillesse que le premier regard n’aurait jamais laissée dessiné. Le feu ardent quitta petit à petit ses pommettes. Le tiraillement de sa gorge s’envole lentement. Son beau masque de perfection remis en place, elle ose enfin se retourner vers lui.

Au milieu de la pièce, les paroles de Valmont semblent quelque peu lointaines. Comme-ci, lui aussi n’allait être guère plus qu’un fantôme dans un instant… Où est-ce enfin l’adrénaline qui se déployait dans ses veines, qui avait enfin refluée ? La tension du guerrier. Pour une fois dans sa vie, son corps était fin de papier. Le monde semblait si dur, si solide et elle… elle avait l’impression que tout son être n’était qu’un château de carte, alors qu’il y’a quelques secondes, elle était encore une forteresse possédant la fougue d’un lion et les griffes de la mort.
D’un pas calme, elle s’avance vers lui alors qu’il lui sourit. Ou ce qui lui semble être l’esquisse d’un sourire. Le regard oblique, elle le lui rend, mais avec le regard. Utiliser les muscles de sa bouche charnue, ne ferait que craqueler ce masque qu’elle essaye tant bien que mal de garder en place.
Enfermée, en fuite, déshonorée. Mais, jamais détruite.

D’une main légère, elle épousseta le manteau de Valmont. Une fine pellicule se souleva de la tape, franche, mais légère don elle venait de gratifier l’épaulette du duc
.

« Merci. » Dit-elle humblement.
Ce mot, elle ne l’employait pas souvent. Il n’avait pas été énoncé fortement, un murmure. Mais dans la bouche de cette incarnation de la justice, il avait du sens. Par ce simple mot, elle lui signifiait sa reconnaissance pour être là. Pour ne pas la laisser seule, l’abandonner là, tout de suite. La considérée comme une vraie femme et non pas une chose, un pion, comme tant d’autres le faisait.


« Je vous ai… mal jugé. Je me doute que vous n’êtes pas blanc comme neige, mais, en votre compagnie, je suis détendue. La tension qui coulait dans mes veines depuis… si longtemps semble s’être enfin envolée. Ou peut-être, est-ce ce manoir... Qu'importe.» Elle soupira. Pourquoi diable lui racontait-elle cela ? Qu’est-ce qu’il en avait à faire ? Elle n’était qu’une parmi sans doute tout un tas d’autres beautés. Son intérêt pour le sexe faible, ne faisait aucun doute. Mais Iris, ne viendrait jamais dans cette catégorie de « harem ». Tout du moins, elle espérait que cette rencontre, aussi aiguisée fut-elle, lui permettrait d’avoir une place privilégié auprès de ce duc si mélancolique de sa vie passée. Ne pas être simplement une chose bonne à mariée. Une godiche, une chose, un organe génital.

« Si... vous aviez pus vous rendre à vos noces, auriez vous été heureux… Henry ? » Lui demanda-t-elle doucement, alors qu’elle levait les yeux vers lui. Ces sourcils levés avec un air peinés. La bouche close en une expression douce.

« Le portrait de votre mie, ne faire guère envie. Je n’aurais pas supporté d’être ce genre de femme. D’ailleurs, je ne sais quel genre de femme, je suis. » Sa phrase vint se briser avec un léger rire. Amusée ? Oui.
Définir quel genre de femme était Iris, était pour ainsi dire impossible. Puisque son corps était femelle mais son esprit était mâle. Mais qu’en était-il pour son cœur, fragile ? Etait-il homme ou femme ? Cette chose qui la force à sourire malgré tout, cet espoir. Ne dit-on pas « la » lueur ? Alors, cette chose qui bats dans sa poitrine, qui lui dit d’espéré et d’aller de l’avant, de se reposer pour reprendre la lutte plus tard… Est-ce une chose de femme ?


« Puis-je vous demandez une chose ? » silence.
« Pensez-vous, cher, que…l’espoir est permis ici ? »

Iris plongea ses pupilles rondes et leurs couronnes céruléennes dans le regard de Valmont. Interrogative, naturelle. Le duc avait fait d’elle son chat sauvage apprivoisé. Feulant, râlant, crachant… Mais au regard tendre, à la manière délicate et… à la main étonnamment légère, sur cet avant bras qu’elle venait de saisir comme une charmante lady.
Après tout, y’avait-il encore besoin de faire semblant ? Se comporter comme plus mâle qu’elle ne l’était : ça ne l’impressionnait pas. Non, il appréciait ce naturel qu’elle lui avait dévoilé. Iris avait beaucoup de défauts, comme l’orgueil, la colère… Mais, elle savait, elle connaissait parfaitement le moment où une fissure avait le droit de briser la porcelaine de son visage aux traits sévères.

Son manteau posé contre elle à l’aide du bras gauche, le droit était dessus-dessous avec celui de Valmont. Les yeux d’Iris quittèrent ceux de Valmont pour se fixer droit devant-elle.
La mine trop sérieuse du duc, n’était pas pour lui plaire. L’humour, devrait bien pouvoir rendre un peu de panache au sourire qu’il lui avait adressé quelques minutes plus tôt. La promenade, lui ferait peut-être du bien, à lui aussi. Discuter, en marchant. Découvrir, encore et encore… Bon, c’était décidé, son confort viendrait, mais après un sourire franc du Duc.


« Puisque l’on m’accorde une trêve dans mon tourment… Autant que je visite cet endroit, mon cher. Peut-être qu’après, nous irons nous restaurer, il est vrai que les rations militaires ne sont pas les mets les plus délicats au palais, et cela fait si longtemps que mon estomac n’a pas connue de vrai nourriture… Mon ceinturon n’a guère plus rien à ceindre et cette chemise est ridiculement trop grande, à mon grand damne. »
Conclut-t-elle en pressant légèrement le bras du duc contre le sien. Il est vrai que la pauvre femme souffrait du manque. La guerre affaiblissait les corps faibles. Et Iris, n’était qu’un tas de muscles, bien entraînée.

« Faites-moi voir, les plus belles choses que le purgatoire recèle, Henry. » Susurra-t-elle doucement, un petit rire, dissimulée avec difficulté dans la voix.

On ne badine pas, avec l’avatar de la justice, n’est-ce pas, très cher ?
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Le déviergeur de PI
Henry Valmont
Henry Valmont

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• Age : 29
• Pouvoir : LE SWAG façon guirlande de Noël (ON/OFF)
• AEA : Un chien.
• Petit(e) ami(e) : Tout le monde il est beau.

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Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont] _
MessageSujet: Re: Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont]   Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont] Icon_minitimeSam 26 Jan 2013 - 14:37

    Il tente de lui sourire même si aujourd’hui est plutôt un jour de pluie et de larmes. Valmont n’est pas le genre d’homme qui renonce, mais ce pensionnat, cette pression autour de lui, ça le bouffe. Et cette fille qui sans le savoir lui a planté un nouveau coutelas dans la poitrine : « Nous venons du même monde » disait-elle avant de révéler son mensonge ; mais soit, il la comprend, il aurait sans doute usé une ruse du même ordre s’il avait été à sa place. Bref. Devoir annoncer aux arrivants qu’ils sont enfermés, c’est une tâche vraiment trop insupportable. Henry comprend désormais pourquoi certains ont décidé d’expliquer aux prisonniers leur nouvelle situation via de simples messages de papier : c’est lâche, c’est plus difficile pour ceux qui arrivent, mais au moins, celui qui est déjà là souffre moins. Il n’aurait pas dû venir dans le hall d’entrée. Personne n’aurait jamais dû revenir dans le hall d’entrée, c’est la pire pièce de ce manoir, c’est celle qui vous rappelle en permanence votre condition. Une pièce-vanité que devraient fuir ceux qui ont trop d’orgueil. Mais il ne faut pas désespérer : Valmont n’est pas le genre d’homme qui renonce.
    Peut-être que… mais c’est une supposition sans doute trop douteuse, non, peut-être que… s’il a de la chance, Mademoiselle Oxalys est comme lui sur ce point. Les vrais guerriers ont une détermination de fer.
    Cette femme, une soldate. Etrange idée, étrange cas. Quand bien même elle serait véritablement ce qu’elle revendique être, Henry peine à croire malgré tout qu’elle puisse combattre, elle qui semble avoir un tempérament si… doux. Elle paraît soulagée d’éviter le conflit au dehors, et celui qui l’opposait à l’instant au maître de Goceshter ; elle lui pose des questions comme une fillette qui veut savoir comment Maman a rencontré son prince charmant – on évite toujours de lui expliquer que c’est un mariage arrangé avec un gars qu’elle n’a jamais rencontré, qui vit sur le continent, alors qu’elle prétendait être follement amoureuse d’un dénommé Werther qui se retrouva alors le cœur br… bref, Henry s’égare. Etrange idée, étrange cas, étrange brin de femme, mais elle n’est pas des plus déplaisantes.


    « Ne vous enthousiasmez pas trop, le pensionnat vous montrera bien vite qu’il n’est pas aussi reposant qu’on pourrait le croire par moments… Et pour répondre à votre question, je ne pense pas que ma fiancée m’aurait rendu heureux ; mais tout le reste de ma vie me plaisant, et la situation sociale extrêmement confortable que m’offrait cette union m’arrangeait. Mais non, cette femme n’avait rien à m’apporter si ce n’est le prestige de sa famille. Une nièce d’empereur, ça ne se refuse pas, comprenez… »

    Elle prétendait l’avoir mal jugé – lui ne cessera jamais de se poser des questions à son sujet par contre.
    Mais elle finira bien par se rendre compte que tous les travers qu’elle pouvait supposer chez cet homme sont terriblement vrais.
    Cependant, soyons réalistes : il faut être sot pour croire en l’amour, et pire encore, croire en l’amour durable. Seul le mariage arrangé et rempli de raison devrait justifier une union, selon Henry. Seul lui peut durer, car la raison est conviction argumentée, alors que les sentiments et les passions s’éteignent ou se ravivent uniquement au gré des fées du destin. De la connerie, donc.

    Elle le regarde, ses yeux ont la couleur du ciel d’été, un ciel d’espoir.


    « D’aucuns vont annonceront que votre vie se terminera ici et que l’on ne sortira jamais. Ces pessimistes résignés sont une majorité, il me semble. D’autres croient cependant en leur sortie. Ils s’y activent avec plus ou moins d’efficacité, un grand nombre d’entre eux ne font que de vains efforts pour retrouver leur liberté ; mais sait-on jamais. Je fais partie de ces personnes-là, celles qui espèrent. Et jamais je ne vous dirai de perdre espoir : on sortira de ce pensionnat infernal, je vous le garantis. »

    La résignation est le premier pas vers une mort certaine. On dit ici que l’on ne vieillit plus ; la mort de vieillesse et les maladies qu’elle apporte nous épargneront donc ; toutefois, le suicide n’est pas un vice qu’apporte l’écoulement du temps biologique.

    Elle presse son bras contre lui. Il le prend avec son propre bras puis commence à marcher. Il lui a promis un lieu pour se reposer et se restaurer, n’est-ce pas ? Alors laissons de côté un moment les questionnements métaphysiques, il faut d’abord soutenir cette demoiselle.


    « Je ne sais si l’on peut parler de choses magnifiques ici, mais il est vrai qu’on trouve des endroits plaisants » lui répond-il en commençant à marcher vers les couloirs. « Vous verrez par vous-même que les commodités pour le sommeil sont assez sommaires. Mais si vous avez été dans l’armée, nul doute que tout vous conviendra. Les habitants sont ici regroupés dans des chambres de quatre ; avec un peu de chance, vous aurez des colocataires agréables. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à faire entendre votre voix, ne vous laissez pas marcher sur les pieds. De plus, pour la nourriture, il semblerait que nous ayons ici de quoi manger en abondance ; cependant, il n’y a pas de cuisinier ou de serviteur. Soit vous allez faire vos repas vous-même, soit vous devriez faire un tour dans une sorte de troquet ouvert par une pensionnaire où l’on trouve toujours de quoi s’alimenter. L’endroit s’appelle le Glossy Gloomy Love You, il me semble ; il ne paie pas de mine, mais le cake au citron qui y est servi vaut le détour. » Il réfléchit un moment en songeant à ce qu’il faudrait spécifier d’autre à cette nouvelle arrivante, tout en l’entraînant hors du hall, vers un couloir. « Même si les journées sont parfois longues et pénibles, on trouve de quoi s’occuper. Quand il fera un peu plus doux, je vous conseille de vous promener dans le parc et la forêt. Sinon, il y a une bibliothèque très remplie ; et des objets que je ne connais absolument pas qui diffusent des histoires à l’aide d’images et de sons ; et il arrive que l’on fasse de belles rencontres qui égaient l’ennui. »

    De belles rencontres, oui.

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Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont] _
MessageSujet: Re: Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont]   Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont] Icon_minitimeSam 9 Fév 2013 - 11:21

Une chanson de feu et de glace. Iris.
Deux facettes d’une même pièce, tournante à l’infinie. Se battre physiquement, moralement, encore et encore, jusqu’à en perdre sa véritable nature. Noyer dans le sang qui vous étiez pour devenir une autre personne, artificielle. Homoncules ? Mensonge ? Miroir ? Iris. Où est donc passé l’innocence de celle qui regardait dehors pendant ses leçons de tactiques militaires ? Derrière le masque du petit garçon. Jamais, elle n’avait été « femme ». Trop maigre, ou trop musculeuse pour réellement développer à l’instar de son espèce des mamelles dignes de ce nom. Encore moins des hanches pour enfanter. Mais c’était bien comme cela. Seul trahissait sur son visage, en général, les lèvres qu’elle se faisait peindre d’un rouge sombre, d’un rouge sanglant.
Comme un étendard, un menace, ce Vermillion était l’avatar de cette colère qui la rongeait, jour après jour.
Mais, il semble que les manières d’Henry et cette façon de la traiter en femme, la déstabilise. Il est bien le premier. Dans sa bouche, « Iris » ou les mots « Mademoiselle » prenne une teinte différente que dans sa réalité. « Monsieur » était bien plus utiliser lorsque l’on parlait d’elle. D’ailleurs, son père l’avait-il seulement évoquée au féminin ? Jamais. Dans l’esprit du vieux bonhomme, Iris était un mâle, un vrai, don la seule fantaisie était d’avoir cette chevelure blonde si longue… Mais, après tout, son fils était apprécié à la cour, alors pourquoi pas. Une belle gueule, une stature mince mais réconfortante… Son fils était parfait.
Si seulement, il avait un fils. Un vrai. Pas ce simulacre qui écoutait avec attention les paroles de Henry Valmont à présent.


« Valmont, pensez-vous réellement que la condition don vous auriez hérité aurez été une clef vers le bonheur ? Je souffrais de la mienne, qui était pourtant enviable... Je pense que le pensionnat, comme vous l’appelez, nous capture pour que nous échappions aux tourments de la vie. Pour un moment. »

L’amour ? Qu’est-ce au final ? Iris l’ignore, mais elle comprend le mariage arrangé : elle aurait été la bénéficiaire si elle n’avait pas été un magnifique soldat de porcelaine. Qui aurait-elle épousé ? Un noble, sans aucun doute. Elle lui aurait donné au moins un enfant, qu’elle n’aurait pas nourris ni éduquer réellement. Pire, comme une majorité de femme, elle n’aurait pas aimé la petite chose à laquelle elle aurait eut à donner la vie. Henry, lui, pouvait passer au dessus de ce genre de considération, car il est un homme. L’affection ne compte pas pour un mâle. La preuve en était son père et tout ceux qu’elle avait côtoyé de près où de loin. Une femme n’était qu’une vasque à remplir de son désir gluant ; l’amour n’existait que dans les contes de fées.
Mais peut-être est-ce parce qu’elle est… amère, que l’amour factice la fait tant rêver. Une robe blanche, un beau mariage. Des rires et des sourires sans visage et sans sincérité. Une perfection de thaumaturge en somme.
Mais, la discussion se porte sur la sortie. La non-résignation. Se battre, ça Iris savait le faire. Valmont était réconfortant. Si elle avait eut l’audace de le regarder, elle aurait sans doute rougit. Ce duc avait beau être une crapule, sa voix, son assurance… lui plaisait, indéniablement. Peut-être parce qu’il lui est pareil… Sauf que lui, n’a pas d’organe féminin entre les jambes.


« Henry Valmont » commençât-elle doucement - son nom lui donnait des frissons, mais pourquoi ? Pour se resaisir, sa voix allait se faire forte et assurée. Reprise du mode "militaire borné" « Je met mon épée, ma volonté à votre service. Je me battrais pour vous, pour nous, pour la liberté. Peut-être que si les Dieux sont cléments, je pourrais voir votre monde avant de rentrer chez moi. »

Mais le soldat se fait vite oublier, marchant à ses côtés, le port de tête droit et la main légère, gracieuse. Quittant ce hall. Quittant la malédiction, plus forts qu’avant. Plus déterminés. Plus… femme ? Iris déglutit. Marcher ainsi lui est… étrange, mais agréable.

« Ne vous inquiétez pas, Valmont… La guerre m’a appris bien des choses, et certainement pas la diplomatie en cas de conflit » elle émit un rire, fin.
« J’irais visiter ce fameux « troquet » comme vous l’appelez. Les pâtisseries au citron sont mes favorites...surtout avec un bon livre. »

Silence ou presque.
La porte menant au cœur du manoir s’ouvrit dans un grincement d’épouvante pour ensuite retombé lourdement. Un cauchemar de passé. Une nouvelle page pour un nouveau chapitre. La conversation reprit de plus belle.

De belles rencontres, sans doute très cher duc… Sachez simplement que pour Iris, il en suffit d’une seule et unique. Dans les allés sombres du pensionnat, prenez garde de ne pas oublié, lady Oxalys, car elle, ne le fera pas… Henry Valmont.
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MessageSujet: Re: Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont]   Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile. [Pv H.Valmont] Icon_minitime

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