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| you can swallow a pint of blood before you get sick. (libre) | |
| Auteur | Message |
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Pensionnaire Wladyslaw T. Olszewski
+ Pseudo Hors-RP : Batman Messages : 18 Inscrit le : 10/01/2013
| Sujet: you can swallow a pint of blood before you get sick. (libre) Sam 12 Jan 2013 - 20:38 | |
| Il avait ôté du siège passager son fusil, et l’avait machinalement passé en bandoulière alors qu’il fixait la fenêtre ; il était venu jusqu’ici en voiture – et il avait laissé en s’éloignant sa portière ouverte, sa carrosserie pourpre & luisante, comme mouillée, dans la campagne grisâtre –il en ignorait le modèle. il n’avait jamais aimé ça, ou pensé apprécié ça, ce genre de véhicule tapageur, mais toute apocalypse zombie est source de nouvelles découvertes sur soi , donc, donc – il en était là. Sortir de cette voiture trop chère dans ses fringues tâchées était l’idée qu’il se faisait d’une mauvaise blague, mais rien d’autre n’avait d’importance que ce manoir, à ce moment-là.
Il avait passé, comme il le faisait toujours, cette parka fourrée, un épais manteau matelassé au tissu brillant, noir, quelque chose de coûteux, le genre de veste à la mode chez les adolescents, qui l’avait été – déchirée & sale, à présent, du sang épais & collant sur les manches & sur le col, de la poussière & des brûlures de cigarettes. Il retira la sienne de sa bouche gonflée, la pressa contre la semelle de ses tennis défoncées, des pall mall à l’odeur terrible, imprimée en permanence sur lui à l’instar d’un miasme, les pires de toutes – il fallait au moins ça pour dissimuler le reste, les lourdes effluves amères qu’exhalaient les amoncèlements de corps dans le centre-ville. C’était moins le cas ici, où l’air était gonflée du parfum des aiguilles de sapin collantes de résine, de la terre boursouflée de pluie : ce matin était celui d’un mois de décembre, le début du mois de décembre, humide & froid, & ses doigts étaient frissonnants –il était de moins en moins résistant aux températures hivernales, et son t-shirt trempé, pressé contre lui, n’était pas exactement approprié à la situation; aussi, frapper la lourde porte de sa main glacée fut presque douloureux pour ses jointures écorchées, engourdies, & il les portait absentement à ses lèvres au moment d’ouvrir la lourde porte, y pressant sans ménagement son épaule osseuse.
Au moment où la porte se referma derrière lui, il prit conscience qu’il se trouvait dans un endroit habité, et dénué de vapeurs de putréfaction –un fait vraiment rare, parce qu’après un an et demi d’invasion zombie, il était plutôt impossible de s’épargner ça. Habité parce que : propre, absolument propre, dépourvu de poussière ou de boursouflures d’humidité sur ses murs -- et il se sentit vraiment négligé pour la première fois depuis des semaines. Il remarqua des plantes consciencieusement entretenues, se demanda qui pouvait prendre le temps d’entretenir des fleurs. C’était plus que ce à quoi il s'attendait en venant ici –trouver deux ou trois types acculés dans la campagne Polonaise, où il n’y avait ni créatures anthropophage, ni êtres humains, subsistant dans un manoir probablement délabré par le temps, qui ne l’avait attiré qu'à travers sa ressemblance avec son propre domicile –il observait que ce n’était plus le cas. Si ses parents étaient particulièrement fiers du « patrimoine familiale » ainsi qu’ils désignaient solennellement le massif manoir dans lequel il avait grandi & sa forêt de pins, l’endroit semblait absolument gigantesque, soudainement – il ignorait si c’était pour ses escaliers de marbre, imposants, lisses et miroitants, ou de cet énorme lustre de cristal, où pour n’importe quoi d’autre, en vérité, il ne savait pas –la sophistication de la pièce l’avait violemment frappé, juste ça, et il avait brusquement envie de vomir.
ses jointures toujours contre sa bouche, il avait commencé à les mâchonner, inconsciemment, nerveusement, les y ôtèrent lorsqu’il prit conscience d’un sang épais & brûlant sur son menton & le long de ses doigts arachnéens
(le corps est un temple quelqu’un lui avait dit ça un jour, d’une voix qui était celle du reproche).
Balayant la pièce du regard, son regard se posa sur le panneau d’affichage, qui jurait plutôt dans l’élégance des ornements, s’en approcha, méfiant, curieux, intéressé –des écritures manuscrites ; une constatation qui lui fit ourler sa bouche en une grimace irritée, parce qu’il n’était pas exactement un ‘bon lecteur’, devait se montrer appliqué si l’écriture se montrait un tant soit peu stylisée, et, en règle général, procédait avec lenteur. aussi : il prit le soin de choisir le texte le plus court –OUBLIEZ TOUT CE QUE VOUS SAVEZ- pensa : je ne comprends pas. Il était passablement agacé, donc, au moment de terminer la lecture, avait recommencé à mordre ses jointures, le goût du fer & du sel dans sa bouche, et s'efforçait de continuer à parcourir le reste des paragraphes, des documents, les lettres un peu plus déformées encore dans son esprit troublé, jusqu’à ce qu’il abandonne à la première mention d’Alter Ego Astral, un mot qu’il ne connaissait définitivement pas et qui, par conséquent, désignait probablement une chose bizarre ou stupide. Un bruit, quelque chose lui fit détourner son attention vers les escaliers à cet instant & il songea, furtivement, à l’arme qu’il portait avec lui.
Dernière édition par Wladyslaw T. Olszewski le Mar 15 Jan 2013 - 18:00, édité 1 fois |
| | | Travesti(e) Fay E. Flowright
+ • Pouvoir : Fait exploser les objets alentours lorsqu'il ou elle ne contrôle plus ses émotions • AEA : Ironie - Un lionceau blanc Messages : 2161 Inscrit le : 20/01/2007
| Sujet: Re: you can swallow a pint of blood before you get sick. (libre) Mer 16 Jan 2013 - 3:16 | |
| Comme toujours il était intéressant d'analyser l'apparence de Fay pour avoir une idée de son état d'esprit dernièrement : on aurait fini par observer un balancement entre le "féminin" et le "masculin" selon ses humeurs, si l'on avait donné dans des conceptions un peu sexistes. Mais lorsque l'on avait fréquenté Fay, le mot de "sexiste" ne trouvait plus son sens et encore pire était-ce en ce qui concernait les notions de féminité et de masculinité. Toute attache à un sexe ou à l'autre il fallait l'abandonner quand il s'agissait de parler de Fay. De temps en temps, ille éprouvait un mouvement de coquetterie qui l'amenait à vouloir porter des bijoux, des perles à ses oreilles plus souvent (les autres joyaux, sur ses bras, sur son cou, finissaient généralement par lui peser, alors qu'el oubliait vite les boucles d'oreilles). Mais alors c'était toute une réflexion et un débat d'une heure entre son il et son elle, tâchant de se réconcilier en un el ou en une ille pour décider de comment, simplement, coordonner ses vêtements avant de sortir. On aurait dit alors que ces jours-là, Fay se sentait une elle : parce que se rangeant malgré lui à l'opinion commune, elle avait convenu qu'être si coquette était féminin. Au plus profond de lui portant, elle n'était pas d'accord avec une telle idée ; la lassitude probablement l'avait décidée. Ou bien son inclination à la complaisance. Le problème sans aucun doute, était que Fay portait une attention exagérément grande au regard des autres ; bien qu'aujourd'hui sa situation d'hermaphrodisme fût bien connu et relativement accepté de tous, el était persuadé que tout le monde avait toujours, pour el, un petit commentaire au premier coup d'oeil jeté sur le bordeaux ambigu de son cardigan. Ce jour-là c'était un de ces jours : un jour de perles aux oreilles et de cardigan bordeaux. Il y avait des boucles dans ses cheveux qui n'étaient pas faites exprès, et du rose sur ses joues, lui, travaillé. Fay avait beaucoup appris de l'art du maquillage dans la période où ille s'était follement acharnée à se faire passer pour une fille. C'était un jour où Fay pouvait passer vraiment pour une fille aux yeux des inconnus, et plus ou moins consciemment, elle se façonnait une voix plus haute, des manières plus délicates (quoique ses manières fussent toujours douces), une démarche plus déhanchée dans la malheureuse androgynie de son large pantalon noir et de ses chaussures plates. Elle descendait au rez-de-chaussée pour chercher de la compagnie. Sa sociabilité désespérée outrepassait quelquefois sa timidité maladive et la poussait à aller trouver comme n'importe quel être humain des personnes avec qui parler et passer du temps. Elle avait l'intention de se diriger vers le salon ou vers le GGL, mais la fortune mit sur son chemin de quoi répondre à son incommodante solitude : il y avait quelqu'un dans le hall d'entrée et son rôle d'habitant de longue date de ce lieu lui conférait la légitimité d'adresser la parole à cet étranger. Il venait de se retourner en l'entendant venir et Fay put observer que la peau de son visage était aussi diaphane que l'étaient ses cheveux, réfléchissant l'épaisse lumière du lustre dont les cristaux tournoyaient lentement au-dessus d'eux. En outre il avait l'allure bizarre : pas expressément dangereuse mais inquiétante. Comme ensanglantée, sa bouche paraissait rouge ; des balafres disgracieuses enlaidissaient ses traits ; mais son regard, surtout, cette défiance menaçante qui se jeta sur elle au moment où elle regarda ce regard abîmé de fatigue, la médusèrent un instant. Elle s'était arrêtée sur la dernière marche de l'escalier. Ton son corps avait eu un mouvement de recul avorté. Son esprit cependant fonctionnait toujours et elle se demandait ce qu'elle allait faire, ce qu'il valait mieux faire. Elle se sentait assez mal avec cet énergumène devant elle, et pourtant son indulgence naturelle la houspillait et l'accusait de laisser cours à ses préjugés. Courageusement, Fay écouta sa raison et remit sa machine en marche. Elle fit un pas en avant, hésitant, puis, après une demi-seconde de flottement, les autres suivirent et la portèrent jusqu'au devant de l'étranger. Si du point de vue de l'escalier, il semblait inquiétant, de près, il se révélait effrayant, sale et malodorant. Il avait le visage encore plus mal en point que ce qu'elle pensait. Fay s'efforçait de surmonter son dégoût et, défroissant ses sourcils et ses lèvres avec prouesse, elle ouvrit la bouche et, ayant choisi précautionneusement ses mots, dit de sa voix la plus aimable : - Je peux t'aider ? Ça n'a pas l'air d'aller bien.
Elle baissa la tête un peu parce qu'elle était finalement gênée d'avoir tutoyé ce personnage à peine rencontré qui paraissait s'être échappé d'un champ de bataille urbain. Elle remarqua alors la lourde rougeur de son poing : il saignait abondamment. Elle eut un geste inquiet vers lui qu'elle réprima très vite, et, tirant de la poche de son gilet un grand mouchoir en tissu (elle eut une insolite pointe de satisfaction à rencontrer de l'utilité à ses usages de grand-mère) elle le lui tendit comme une offrande. Elle ne disait rien et n'osait pas poser de question avant que l'autre ait lui-même parlé. Et elle retenait sa respiration parce qu'il sentait fort. J'ai fait une syncope quand j'ai vu l'IP, DANS MES BRAAAAAAAS \o/ C'était Periple qui a pourri le message d'Aphie, je rends l'antenne. |
| | | Pensionnaire Wladyslaw T. Olszewski
+ Pseudo Hors-RP : Batman Messages : 18 Inscrit le : 10/01/2013
| Sujet: Re: you can swallow a pint of blood before you get sick. (libre) Jeu 17 Jan 2013 - 17:59 | |
| EN haut de l’escalier ---QUELQUE CHOSE --une jeune fille, gracieuse & élégante, vêtue de fringues correctement coupées, sobres, un visage doux & : l’air courtois. (malgré le froncement de ses sourcils & son hésitation : il avait vu ça.)
& : quelque chose qui faisait d’elle le genre de personne dont il aurait pu se moquer au lycée sans que rien ne puisse justifier une chose pareille.
TOUTEFOIS, exhalant, imprimée sur ses vêtements, l’odeur du mauvais tabac & de la décomposition, de la sueur & du plastique brûlé –
(il n’était pas certain de pouvoir expliquer une chose pareille)
--- il se sentit, l’espace d’un instant, embarrassé ; ôta ses doigts de sa bouche, &, d’un revers de manche, épongea ses lèvres collantes de sang & de salive. Se détournant vers la fille qui toujours s’approchait, reniflant crânement comme s’il pouvait prétendre quoique ce soit – se sentir bien & mener une vie équilibrée, être sain et entretenir une hygiène de vie convenable. être enviable & digne. (elle était vraiment trop conciliante pour qu'il puisse songer être crédible)
«Tout est ok », répondit-il, laconique, un feulement, exactement, contrarié & brusque & méfiant ; il pensait, bien sûr que non, tu crois quoi ? & il pensait que la question était stupide, vraiment stupide. Et offensante car : n’était-il pas encore en vie ? il se considérait comme un tueur de zombie talentueux. performant. bien sûr, il ne portait pas de cardigan violet mais quelqu’un devait se charger des crânes & des parpaings.
(Il se demandait si elle possédait l’endroit et y entretenait les plantes, si elle rédigeait les billets estampillant le panneau d’affichage. (mais les écritures étaient différentes, n’est-ce pas ? les couleurs de l’encre l’étaient aussi.) si elle était seule ici & si elle était la silhouette dont il avait aperçu le découpage à travers la fenêtre – sérieusement, était-elle la rédactrice de ce message bizarre ? )
Son regard sur elle était farouche, ses manières étaient farouches, et sa brève ébauche de mouvement le fit se tendre brusquement ; elle avait aperçu ses doigts & ses doigts étaient un putain de gâchis, c’était la vérité – pourpre & mouillé & raidis (le froid ou quelque chose d’autre) & frissonnants –des spasmes bizarres imputable à la fatigue comme c’était plutôt le souvent le cas. il commençait à les presser machinalement contre le tissu noir de son jean cigarette – mais elle lui tendit un mouchoir, qu’il considéra avec dédain ; sa bouche ourlée en une grimace écœuré – offrant des dents blanches & défoncées –parfois rougies; peut-être le fixa-t-il le temps de quelques secondes –un silence inconfortable dont il n’avait pas exactement conscience- avant de s’en emparer, quelque chose qui semblait définitivement trop propre dans sa main, marmonnant : «ouais, très bien, d’accord. »
(le sang s'engouffrait dans ses manches & c'était désagréable, épais et poisseux sur la peau lisse de son bras osseux)
Il avait eu le réflexe de le secouer d’un mouvement leste de son poignet afin de le déplier –une sophistication absurde, un mouvement emprunté à sa mère, car elle était le genre de personne à agir ainsi –ses mouchoirs brodés dans la poche de ses tailleurs, époussetant de ses joues une poussière imaginaire, penché sur lui d’un air consciencieux. alors qu’il s’efforçait d’éponger sa main, les yeux baissés vers son ouvrage, sur son visage imprimé la concentration –ça & de la frustration—il ajouta, brusquement, fiévreusement comme s’il y réfléchissait depuis des minutes déjà et n’attendait que le silence -- désignant d’un sec mouvement du menton le panneau d’affichage, derrière lui ; « Ecoute --c’est quoi ? je suis entré parce que -- parce que ça me semblait la chose à faire –ouais— et—« il leva finalement les yeux, agacé, pressé et jugea finalement plus judicieux d’exprimer son idée essentielle ; « Tu n’as pas écrit ça, si? je veux dire -- c’est stupide, sérieusement, arrête de faire ça. »
OUBLIEZ TOUT CE QUE VOUS SAVEZ. il la fixait avec suspicion/réprobation, toujours --son air, exactement, était ACCUSATEUR, comme s’il attendait de sa part de quoi se justifier; peut-être s’était-il légèrement reculé, le mouchoir absentement pressé contre ses jointures humides— pas effrayé, sérieusement, pas lui --& pas par cette fille il pensait avec arrogance, mais –mais c’était une plaisanterie stupide et malsaine, juste ça, il trouvait, mâchant vaguement sa bouche, un tic nerveux parmi tous, alors qu’il se tenait crânement, son corps tendu & sa moue hargneuse. ***** HS : PERIIIIPLE !! ♥♥ je sais que tu aimes ce genre de créature à tentacules |
| | | Travesti(e) Fay E. Flowright
+ • Pouvoir : Fait exploser les objets alentours lorsqu'il ou elle ne contrôle plus ses émotions • AEA : Ironie - Un lionceau blanc Messages : 2161 Inscrit le : 20/01/2007
| Sujet: désolée pour le retaaaard Mer 30 Jan 2013 - 18:09 | |
| Ne pouvant s'empêcher de pincer les lèvres, elle gardait les yeux grand ouverts pour ne pas paraître dégoûtée – même si profondément, c'était ce qu'elle ressentait. Elle était en proie à ce genre de contradiction exténuante où sa spontanéité allait à l'encontre de sa conscience. Cette réaction avait beau être naturelle, Fay la trouvait inacceptable.
Mais le jeune homme sale disait « tout est ok », et c'était comme un grognement de grosse bête menaçante, son regard s'était illuminé comme un couteau luisant qu'on retourne et ça, c'était comme si « tout est ok » n'était qu'une traduction courtoise de « va te faire foutre ».
Fay déglutit difficilement cette boutade tacite. Non content d'avoir l'air infect, il agissait de façon infecte. C'était ce qui indignait la part bien élevée de Fay ; malheureusement cette part-là était négligeable, la plus grande majorité d'elle-même se constituant d'une cruelle absence de confiance en soi. Et cette part-là, en revanche, ne sut que la rendre confuse devant un tel rejet. Peut-être en effet, Fay était-elle trop curieuse ? Ce devait être outrageusement ennuyeux, cette façon qu'elle avait de se mêler de ce qui ne la concernait pas. Son inquiétude était mal placée et sa sollicitude déplacée, et par-dessus le marché il fallait que ce soient là les seules réactions qu'elle arrivait à avoir à la rencontre d'une personne étrangère.
Du reste, prenant en pitié sa maladresse sociale, l'inconnu reçut son mouchoir en appuyant son acceptation d'un « d'accord » d'où il ne parvenait à effacer l'exaspération. Cet effort que lui faisait pour ne pas la blesser la rendit d'autant plus embarrassée de sa propre gaucherie. Elle n'avait plus aucune idée de quoi faire ni quoi dire, et dans ses bras croisés noueusement derrière son dos elle triturait ses ongles avec nervosité, les yeux rivés au sol, – plus exactement, sur les chaussures du garçon.
Puis soudain, libérant le malaise qui s'installait, il désigna le panneau d'affichage – quand il prononça les premiers mots, Fay crut avec soulagement qu'elle pourrait s'acquitter de la tâche habituelle qui incombait aux prisonniers qui rencontraient les nouveaux venus devant la porte d'entrée. Il fallait leur expliquer un peu ce qu'il se passait, qu'ils étaient enfermés, qu'il n'y avait aucun espoir de sortir (actuellement) et qu'il y avait une bonne poignée de psychopathes se servant probablement des gens ici comme de jouets. Programme peu réjouissant en principe mais qui lui semblait, à ce moment-là, bien plus agréable que la situation où elle s'était laissée engoncer. Cependant, le jeune homme prit le parti insultant de critiquer la crédibilité l'affiche, et de l'en rendre supposément responsable.
– « Non ce n'est pas moi ! S'écria-t-elle, sur la défensive. Elle se sentait le devoir de renvoyer la balle au nom de ses amis qui étaient les auteurs de certains extraits de l'annonce d'accueil. Mais ce n'est pas une blague non plus. C'est la vérité, nous ne pouvons vraiment pas sortir !
Elle aurait volontiers ajouté que ce n'était pas stupide du tout, seulement elle craignait qu'il ne pensât que ce fut vraiment elle, l'auteur de ces messages, prenant trop à cœur cette remarque, et que vraiment, elle était du genre à faire quelque chose que lui trouvait stupide.
– Je suis désolée, je sais qu'on dirait une blague mais c'est vrai, je ne peux pas te le prouver parce que... parce que je ne sais pas utiliser mon pouvoir moi-même. Par ma propre volonté je veux dire. Volontairement, voilà. »
Ah!, comme il était rageant d'être impuissant à prouver son propos ! Elle ne pouvait que hausser les épaules et écarter les bras en fronçant des sourcils inquiets pour lui faire comprendre qu'elle ne racontait pas n'importe quoi. Le pouvoir magique de Fay consistait à faire exploser des objets autour d'elle lorsqu'elle était en proie à une émotion incontrôlable. Ce don, toutefois, ne s'était manifesté que quelques rares fois, toujours liées à sa quête spirituellement dangereuse d'identité. Il ne lui était jamais apparu comme une aubaine, cependant, du fait de son caractère nuisiblement imprévisible. D'autre part, Fay n'était pas une personne aux goûts de violence et sa frustration avait tendance à s'exprimer à travers un repli sur soi plutôt que par des pulsions destructrices. Briser de la vaisselle dans un accès de colère lui semblait une barbarie terrifiante et en aucun cas un exutoire envisageable à son mal-être, aussi se trouvait-elle toujours ennuyée lorsqu'elle se rendait compte qu'elle avait causé des dommages matériels par une défaillance de sa force d'esprit. |
| | | Pensionnaire Wladyslaw T. Olszewski
+ Pseudo Hors-RP : Batman Messages : 18 Inscrit le : 10/01/2013
| Sujet: Re: you can swallow a pint of blood before you get sick. (libre) Dim 17 Fév 2013 - 1:15 | |
| C'est la vérité, nous ne pouvons vraiment pas sortir ! il renifla d’un air de dérision, quelque chose comme, oh, je t’en prie, un rictus railleur étiré sur sa bouche déchirée.
Son ton, celui de la fille, s’était animé, et s’il avait toujours pris du plaisir à voir ses interlocuteurs se crisper, une satisfaction stupide & puérile, (ou bien était-ce de la curiosité, ou bien était-ce une manifestation/conséquence de la maladresse avec laquelle il communiquait) il demeurait irrité, toutefois, son esprit fébrile malgré la nonchalance arrogante qu’il s’efforçait de lui présenter. (parce que : il ne croyait pas à ces choses & qu’il ne voulait pas lui donner l’impression qu’il puisse y croire.)
AUSSI : elle s’apaisait ; s’excusait, et il se sentait toujours malade de tout ça, s’approchant d’elle comme pour se faire entendre, un reflexe absurde, la presser d’une menace, l’impressionner, un reflexe inconscient, car il n’était rien d’autre que ‘troublé’, en réalité, disant dans un espèce de pouffement nerveux, un rire incrédule & impatient qui était également un feulement, :
« sérieux, arrête ça espèce de folle. Je ne suis pas stupide.»
La jaugeant du regard avec dans ses yeux gonflés de la pitié, ça & du mépris –oubliant momentanément qu’il était celui dont les vêtements étaient tâchés & abimés, le sang pourpre imprimé sur le menton lisse & la bouche boursouflée de son visage pâle & le miasme terrible de ses fringues, de sa peau & de ses cheveux emmêlés ; se détourna finalement d’elle, abandonnant l’idée de lui extirper une information fiable ou un service ou n’importe quoi, en réalité, gagnant la sortie en resserrant sur lui sa parka, dont la fermeture éclair était, il l’avait remarqué quelques jours auparavant avec ennui, brisée,
« je vais retourner avec ces putains de zombies, d’accord ? » ajouta-t-il en se retournant vers elle ; le vague amusement dû à l’absurdité de la situation l’avait alors quitté & il grommelait farouchement. « amuse-toi bien avec tes super pouvoirs. »
il comprenait plutôt, toutefois, parce que ce n’était pas la première fois qu’il rencontrait quelqu’un devenu dingue à la suite de cette épidémie de zombies –la différence, il comprit, résidait dans le fait que la fille soit présentable contrairement aux pères de familles névrosés qui hantaient le métro de Varsovie, leurs yeux flous & leurs visages écorchés. Elle s’exprimait bien & portait des fringues propres, n’avait pas essayé de l’égorger ou n’importe quoi d’autre, mais, hey, il restait prudent & ce que l’on lisait sur le panneau d’affichage était définitivement trop obscur pour lui. alors : il était question de disparaitre, parce que pénétrer ici n’avait assurément pas été une bonne idée, parce qu’il n’avait définitivement pas besoin d’elle en dépit de ce qu’elle pouvait sous entendre (le mouchoir : toujours dans sa main, froissé & trempé) & parce qu’après tout, sa présence n’était justifiée par rien d’autre qu’une curiosité bizarre & une espèce de nostalgie déraisonnable & qu’il ne pouvait pas se permettre ça.
sur le carrelage brillant, ses semelles humides imprimaient ses pas, & la pression du mouchoir entre ses doigts l’avait éclaboussé d’un sang rouge écarlate, luisant, sans qu’il ne s’en aperçoive ; enfin, il saisit la poignée de la lourde porte, et, et --- (évidemment) -- absolument rien, donc, & c’était une chose ridicule, absolument ridicule ; il se figea brusquement, décontenancé, considéra quelques secondes la situation avant d’en conclure la fille était probablement, logiquement, une fichue psychopathe. c’est ce qui arrivait lorsque vous pénétriez dans la maison d’inconnus. comme il avait été inconscient !
(il y avait la crosse en bois ciselée de ce fusil pressé contre ses hanches osseuses) il se retourna vers elle & soudainement il était plus calme & comme plus fatigué aussi, pressant une de ses paumes contre un oeil cerné dans un soupir.
«écoute, je veux sortir. » articula-t-il avec aigreur. Sa voix pourtant était teintée de nervosité et de lassitude.
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