La fin du voyage [libre]

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Cela faisait déjà plusieurs jours qu'Ariane était partie de chez elle, elle ne savait pas exactement combien. Elle avait tenté de faire du stop pour retourner en Ardèche, mais à présent, elle n'avait aucune idée de l'endroit où elle se trouvait, elle ne savait pas non plus à quand remontait son dernier repas, tout ce qu'elle savait c'était que son ventre ne cessait pas de lui réclamer à manger. La jeune femme coupait à travers les champs tandis que la nuit tombait. D'ailleurs la nuit l'englouti avant même qu'elle ne s'en rende compte et, quel nuit c'était ! Une vrai nuit noire et, bien sûr, pas une seule lueur aux environs. Ariane continua à avancer à tâtons, elle n'avait pas de lampe torche et avait laissé son portable chez elle afin de ne pouvoir être contacté. Soudain, elle s'arrêta net et, tendit l'oreille, elle entendait une respiration rauque, comme un animal. Qu'est-ce que ça pouvait-être ? Ariane n'arrivait pas à l'identifier mais, elle entendit nettement lorsque la bête décida de charger. Sans réfléchir une seconde plus, elle se mit à courir de toutes ses forces, elle sentit plus qu'elle ne le vit qu'elle pénétrait dans un bois. Eh bien oui, elle avait failli se faire assommer par un arbre. Elle resta sonné, allongé sur le sol durant quelques secondes. Le bruit de l'animal l'aida à retrouver ses sens. Elle tâta alors l'arbre qui avait failli la tuer et constata avec soulagement que ce dernier offrait des prises faciles. Elle ne se fît pas prier et grimpa le plus vite qu'elle le pouvait dans ce noir ébène. L'animal resté au sol semblait furieux, il semblait vouloir camper au tronc de l'arbre pour l'attendre. Mais finalement il changea d'avis et ses bruits disparurent avec lui dans la nuit. Ariane quant à elle, remarqua une lueur au loin. Elle attendit d'être sûre que la bête soit bel et bien partie avant de repérer la lueur et de se diriger vers cette dernière.
La peur et à présent la curiosité lui avait fait oublier sa faim, elle trouvait cette lueur étrangement attirante et elle était comme un papillon de nuit attiré par cette lumière. Elle continua à avancer jusqu'à déboucher suffisamment près de la lueur pour y voir plus clair, elle ralentit alors, tout son être frémissait. Elle s'imaginait dans un roman et imaginait une histoire à ce lieu qui l'inspirait. Elle s'approcha jusqu'à distinguer une porte. La lueur était en fait multiple et venait de ce qui semblait être plusieurs fenêtres. Elle toqua d'abord mais, aucune réponse ne se fit entendre. La bâtisse semblait immense, il était fort plausible que personne ne l'ait entendu. Aussi, Ariane chercha autant avec ses yeux à demi aveugle qu'avec ses mains mais, elle ne trouva pas de sonnette. Elle toqua donc de nouveau mais, avec plus d'ardeur. Elle attendit plusieurs minutes et rien ne se passait, aussi, elle décida de s'en aller laissant là cette maison avec ses mystères. Mais juste quand elle se faisait à cette idée la porte s'ouvrit sans bruit laissant filtrer un rayon de lumière.
Ariane pénétrait dans le pensionnat interdit et ne se doutait pas encore de ce qui allait lui arriver.
Elle entra et se retrouva ébloui par la lumière du lieu, le temps de s'habituer, elle referma la porte. Enfin, lorsque ses pupilles se furent adaptés à l'assaut de lumière elle put admirer la beauté de la pièce. Étrangement, il ne semblait y avoir personne dans ce hall, où était donc passé la personne qui lui avait ouverte ? Elle resta ainsi quelques minutes ne sachant pas trop ce qu'elle devait faire. Puis, elle aperçut le panneau d'affichage, ce dernier l'intrigua. Elle s'approcha lentement. Elle lut attentivement les notes présentent sur le panneau. Après sa lecture, elle resta quelques instants sans réagir. Puis, soudain elle réalisa que ce qu'elle venait de lire n'était peut-être pas une fiction et se précipita sur la porte pour tenter de l'ouvrir mais, comme l'avait laissé supposer ce Skye, elle n'y arriva pas. Ce qui ne l'empêcha pas de continuer ses efforts. Elle continua ses efforts jusqu'à s'épuiser, ce qui, à vrai dire, son escapade depuis plusieurs jours et sa faim grandissante ne l'aidant pas, ne tarda pas. Elle se laissa tomber contre la porte et pleura. Elle pleura jusqu'à s'endormir là, en boule en bas de la porte, son sac sur le dos.