|
| People do not die from suicide, they die from sadness ○ Rahel & Ether | |
| Auteur | Message |
---|
Invité Invité
| Sujet: People do not die from suicide, they die from sadness ○ Rahel & Ether Lun 17 Déc 2012 - 18:51 | |
| |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: People do not die from suicide, they die from sadness ○ Rahel & Ether Mar 22 Jan 2013 - 11:58 | |
| Leçon #1. L'être que vous aimez et l'être qui vous aime ne sont jamais au grand jamais la même personne. Période de vide. Le hasard le plus improbable qui soit, le moins désiré du monde. Je n'ai pas vu Valora depuis la dernière fois, depuis l'incident. On arrête tout. La baise, les baisers, les embrouilles à la con. Moi je n'ai pas envie d'arrêter, Ether. Ça reste dans le cerveau. Sans notion de temps, plus aucun point de repère. Je suis perdu, comme les journées se ressemblent, je ne les distingue plus. Je suis tout perdu car, tout est similaire, et je n'arrive pas à m'en sortir. Ah, c'est vrai, le temps n'existe plus, je ne comptais plus, j'oublie. Je suis un robinet. Je retiens tout ce que j'ai envie de dire pour tout sortir d'un coup. Ne pas ouvrir le robinet délicatement, et tout se verse comme un torrent. Les regrets ne se mangent pas. Ils se vomissent seulement. Ils s'avalent, se mâchent, se broient. Ils ne sont là que pour nous faire chier. Et ça se transforme en quelque chose de monstrueux, pire que la déprime. Je baisse la tête rien qu'en y pensant, et ça me triture l'esprit de savoir qu'elle est toujours là, quelque part sous le même toit. J'essaye de chasser cette ignoble boule dans mon ventre, la nervosité, le stress ? On voulait bouger, être dans un endroit plus serein. La bibliothèque est le choix premium. Rahel me traîne de la chambre pleine de fumée de cigarette et de joint pour me sortir. Une cigarette constamment en bouche, et on bouge, pour la énième fois. Y'a que de la merde. La fumée de cigarette parcoure les couloirs, je ne sais pas où je vais, comme lorsque les miroirs nous avaient enfermés. C'est la période la plus vide de mon existence ici - encore faudrait-il que j'ai ne serait ce qu'une existence. On approche la bibliothèque sans vraiment savoir quoi faire dedans, du moins je n'en sais rien avant de voir la rangée de livres et de bouquins devant mes yeux. Puis, mes yeux fatigué de voir tant de choses inconnus vont se poser sur une fille. Merde. Valora. Mon cœur se dessèche, mon cœur rétrécit et devient un fruit sec. Je bloque mon souffle. Je laisse s'échapper malgré moi un Val..., et je re-bloque mon souffle dans mes poumons. Je recule, derrière Rahel, instinctivement. Je mets une main sur les yeux de Rahel, et je la ramène contre moi contre mon gré contre son gré. Je lui souffle. « Bouche toi les oreilles. J'ai pas assez de mains pour ça. » Et je regarde Valora. Je dis. « Casse toi de là, Val. » Pas que je n'ai pas envie de la voir. Elle m'a manqué. Seulement que je n'ai pas envie qu'elles se voient. Elles ne vont pas se manquer, elles. J'ai l'impression d'assister à une scène d'amour lourde, où l'amante et la femme d'un homme de rentrent dedans. Ce n'est pas tout à fait ça, mais je n'aime pas le concept. Je veux l'éviter. Valora est jolie, aujourd'hui, j'ose penser. Peut-être parce que je ne l'ai plus vu depuis trop longtemps. J'essayerais de m'empêcher de l'attraper et dire, attend, je... quand elle partira. C'est tout ce que je peux faire pour elle et pour celle que je tiens aveugle. Je balance la cigarette sur le sol et l'écrase violemment. Je me mens encore. J'ai besoin de cette couverture d'acide pour repousser ce que j'aime. J'aurais pu l'ignorer. Passer en regardant droit devant moi, laisser Rahel s'installer là où elle voulait et suivre ses mouvements, tout en observant secrètement Valora dans mon dos. Mais ne pas lui accorder un regard, voudrait dire fin. Une fin tellement inadéquate mais tellement officielle, que j'ai eu peur. Je préfère la confrontation à la perte de l'une. C'est peut-être ça. Maintenant que Rahel sait que quelque chose cloche, c'est aussi peut-être le début de la fin entre elle et moi. Je n'y avais pas pensé, tellement clôturé par l'idée de perdre cette Val. Je regrette tout de suite, mais je ne trouve aucun moyen de redresser la situation. C'était une blague, je pourrais éventuellement dire. J'attends. T'es une putain de plante, t'as besoin de photosynthèse. T'as besoin de soleil car t'es de la putain de glaise. hrp ;; je me permets de répondre first
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: People do not die from suicide, they die from sadness ○ Rahel & Ether Ven 8 Mar 2013 - 18:59 | |
| |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: People do not die from suicide, they die from sadness ○ Rahel & Ether Dim 4 Aoû 2013 - 17:35 | |
| Merde, j'ai perdu mon cœur. Ce caillou fera l'affaire. Muet, j'attends la suite de sa question. Je me dis que je suis quand même salement un peu humain, et que je n'ai pas le droit de répondre à ce genre de question malsaine. Elle connait la réponse, elle veut seulement l'entendre de ma propre bouche. C'est qui ta copine ? C'est celle que j'ai ramené ici sans le vouloir, c'est celle dont j'ai besoin pour que je puisse voir un peu d'importance dans ma propre existence. Je ne lui dirais, au grand jamais, qu'elle le sait déjà. Je ne pourrais, au grand jamais, m'avouer et avouer que je laisse des miettes derrière moi, que je raconte des choses qui ne sont plus censées me concerner, mon passé. Puis, elle s'en va. Comme ça. Elle ne poursuit pas, elle ferait mieux de s'en aller, c'est aussi la première chose que j'ai pensé quand je l'ai vu. Je me sens comme un salaud qui tourne cinq fois autour du pot. Je lâche instantanément Rahel, et je la regarde partir, sans pouvoir lâcher du regard son ombre sans énergie onduler jusqu'à la porte. Je ne peux pas dire que je ne sens pas le regard intrigué de Rahel sur moi, je l'ignore juste. Elle ne doit pas savoir, elle ne doit rien comprendre. Je me tourne vers elle, dépité, et j'ouvre la bouche pour me justifier, sortir une quelconque excuse, mais rien ne sort. C'est pour ça, c'est la raison pour laquelle je ne peux pas planter mon regard enragé dans le sien. Je ne suis pas propre, c'est comme si j'avais besoin de laver mes pêchés auprès d'un religieux. Je ne suis pas à l'aise, et c'est Rahel, putain. Serait-ce que je disparais ? Dites-moi ce que je dois faire pour échapper à ce malaise. Je dois parler avec Valora. Je n'ai plus le choix, Rahel tourne les talons pour aller lire, sûrement. J'attrape son poignet sur une pulsion, et je dis. « Attend. Attend moi là, bouge pas d'ici, je reviens. » Je m'en vais. J'ai le cœur serré, j'ai l'impression d'abandonner la raison de mes réveils, je ne suis plus Ether, seulement un substitut, ce n'est pas moi. Ça ne peut pas être moi, j'aurais juré pouvoir tout lâcher pour cette fille, ma vie, mon passé, me racheter, effacer l'erreur et la protéger en quelque sorte de toutes mes forces. Et me voilà pathétiquement en train de courir derrière une autre fille aussi dépourvue que moi, c'est ridicule. Ma vie ne dépend pas de ma volonté, elle appartient à quelqu'un d'autre, mais je fais comme si j'avais remplacé mon cœur par un caillou. Ma gêne s'exprime d'elle-même, je fuis son regard lorsque je la vois, je passe une main derrière ma tête. On dirait un gamin, putain, Ether, t'es où ? Je m'avance et comme je le faisais si souvent pour lui faire l'amour dans un coin, je lui prends le poignet et la traîne derrière moi. Dans un tournant de couloir, isolés, je me retrouve face à elle et je panique à nouveau. Qu'est-ce que j'ai fait ?
|
| | |
Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: People do not die from suicide, they die from sadness ○ Rahel & Ether | |
| |
| | | | People do not die from suicide, they die from sadness ○ Rahel & Ether | |
|
Page 1 sur 1 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |