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 Joshua Angus Harris [Terminé!]

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Pensionnaire
Joshua A. Harris
Joshua A. Harris

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Masculin Pseudo Hors-RP : ?
-
Joshua Angus Harris [Terminé!] Empty0 / 1000 / 100Joshua Angus Harris [Terminé!] Empty

• Age : 29
• Pouvoir : Il parle même à ton slip!
• AEA : Lui, il te vide de ton sang
• Petit(e) ami(e) : Vous saviez que PI est interdit aux personnes de plus de 200 ans? 8D

Messages : 11
Inscrit le : 10/03/2013

Joshua Angus Harris [Terminé!] _
MessageSujet: Joshua Angus Harris [Terminé!]   Joshua Angus Harris [Terminé!] Icon_minitimeDim 10 Mar 2013 - 18:08



* Joshua A.Harris


*nom – Harris
*prénom – Joshua Angus
*age – 18 ans
*né(e) le – 21 décembre 2012
?

Pouvoir
Langage universel:
Il peut parler toutes les langues, même les mortes. Mais ce n'est pas tout! Il peut également communiquer avec les animaux, et même avec ce qui n'est pas censé communiquer, ni même être en vie, comme les plantes (imaginez chaque brin d'herbe d'un gazon qui discute avec lui, ou chaque arbre d'une foret), et les objets, comme les portes, les meubles, ou les vêtements (pratique pour un pervers)
Après, certains objets parlent, et d'autres non. Tout est relatif.

Alter Ego Astral
Jack, le moustique de la taille d'un pigeon. Il a un peu le caractère d'un gros chien, ne parle jamais, et ne fait qu'obéir aux ordres de son maître. Il n'a pas de caractère particulier, par contre il est redoutablement intelligent, même si il ne ressent aucune émotion. Jamais. Le larbin parfait quoi.

Passions
Joshua est passionné de sciences. Certes, c'est une passion qu'il a plutôt laissé de côté ces derniers temps, mais c'est une passion tout de même. Il aime les maths, la physique, la chimie... Et sans qu'il n'y ait aucun rapport entre les deux, il adore la psychologie. Sinon, il aime bien lire tant que ce ne sont ni des romans, ni des histoires contées. Il aime les films d'horreur, les films à suspens, les thrillers, les films policiers... Tout ce qui a un trait aux sensations forte et à la réflexion (que ce soit jeux, activités, etc). Il a une autre passion également : celle d'emmerder le monde. Il aime rendre la vie des autres impossible, les ennuyer, les critiquer, les blesser, tout ça dans l'unique but de se faire remarquer. Car Joshua aime qu'on le remarque, et qu'on fasse attention à lui. Voire qu'on le vénère, qu'on l'adule. Pour le reste, il aime le thé (mais ça c'est un secret), les malades mentaux et les handicapés (les pauvres, ils méritent bien ça), la pluie et les tempêtes (ça lave et en plus ça permet de pleurer sans être remarqué. Et puis ça signifie que même le ciel a des soucis, on est pas les seuls), faire peur (la peur est irrationnelle quand il s'agit de certaines choses, il considère que c'est sans intérêt et stupide la plupart du temps), manipuler les gens, être le meilleur en tout point (ce n'est pas bien compliqué, étant donné sa présomption), et les compliments.
Il y a certainement d'autres choses qu'il aime, mais c'est moins important.

N'aime pas / Phobies
Joshua déteste beaucoup de choses il faut bien le dire. Mais même si il le cache (ce serait mauvais pour sa réputation de grand vilain pas beau voyons), il a également des phobies. Phobie de perdre un proche pour commencer. Il a déjà perdu quelqu'un à qui il tenait beaucoup, et il ne tient pas simplement à réitérer l'expérience une seconde fois. Surtout que la première fois, c'était un peu de sa faute. Il a aussi affreusement peur de devenir un jour comme Jo. Un salaud qui tue des gens pour le plaisir et passe son temps à mentir à tout le monde. Raison pour laquelle il déteste les menteurs. Du moins, ceux qui mentent constamment et sans raison valable. Ensuite, il a une peur bleue de la solitude. Pas la solitude du genre ne pas avoir d'ami, non non, pas celle-ci. Celle qui fait que l'on est invisible, que personne ne nous remarque, que l'on pourrait mourir sans que personne ne s'aperçoive de rien. Que ce soit en bien ou en mal, il veut qu'on le remarque, qu'il y est quelqu'un, quelque part, qui pense à lui ou le maudisse. En ce qui concerne ce qu'il n'aime pas, il déteste le soleil, qu'on le prenne pour un idiot (ce qu'il n'est pas, disons le franchement), qu'on dise être son ami alors que c'est faux, qu'on le cherche alors qu'il n'a rien demandé (rare mais pas impossible). Il n'aime pas les histoires inventées et exècre la faiblesse, du moment que l'on peut faire quelque chose pour la combattre. Par exemple un froussard n'aura pas forcement toute son amitié (ce n'est pas impossible qu'il aime bien quelqu'un dans ce genre là, mais déjà qu'il a du mal à se faire des amis... Stuart était la preuve vivante qu'il peut apprécier un trouillard, tout en essayant de le rendre moins paranoïaque bien entendu... Et il était très chiant sur ce point). Il déteste pleurer, les gens qui pleurent, les fruits pas assez sucrés et avoir chaud. Et enfin, il déteste l'illogisme, les préjugés et toute forme de racisme et d'intolérance, il l’exècre, il le hait, ça le met hors de lui. Et puis des tas d'autres choses sans grand intérêt dont nous ne parlerons pas ici.
Ah oui, et il déteste Stuart aussi. Enfin non, il ne le déteste pas, il ne peut pas le haïr, il l'aime encore trop pour ça, mais il lui en veut terriblement pour ce qu'il a fait. Alors ses sentiments à son égard son confus, et il préfère ne pas en parler. D'ailleurs, il déteste parler de lui et de son passé. A part pour dire qu'il sort de prison.



<< Etre sympa ne sert fichtrement à rien... La preuve! Soit après les gens te trahissent, soit ils se tuent, alors à quoi ça sert d'aimer quelqu'un au final, hein? >>

Histoire

Une prison n'est pas l'endroit idéal pour mettre au monde et élever un enfant, c'est une évidence. Pourtant, il suffit parfois d'un peu de chance et d'une grande dose de détermination pour que les évidences soient remises en question. C'est ce qui arriva ce jour-là, ce 21 décembre 2012, alors que le monde entier tremblait à cause de la fin du monde, qu'ils pensaient, pour la majorité d'entre eux, imminente. En effet, elle était proche, mais uniquement dans cet établissement pénitencier perdu au milieu de l'océan Pacifique, une idée du gouvernement Australien pour enfin se débarrasser de ses criminels les plus dangereux. Parmi eux, une jeune femme, veuve noire condamnée pour le meurtre de ses 10 précédents époux, et un homme grisonnant, la prison étant mixte, incarcéré pour le viol et le meurtre d'une douzaine de petites filles. L'une est plutôt maigre, et ne reverra plus jamais le jour, enfermée à vie dans cette cellule peu accueillante, alors que l'autre se rapproche plus de la boule de bowling bodybuildée que de l'être humain, et subira bientôt le verdict irrévocable du juge suprême et tout-puissant. Rien ne devait les rapprocher, et pourtant il aura suffit d'une nuit; l'amour n'obéit qu'à ses propres lois dit-on parfois. Et de cet amour naquit ce jour Joshua Angus Harris, du nom de sa mère Amanda Harris. Mais cet enfant ne pouvait pas rester, pire, il n'aurait jamais du voir le jour, et si on apprenait son existence, le BlueCreek Penitentiary serait la risée du monde entier, et leurs surveillants avec. Ceux-ci prirent donc la décision de cacher cet enfant au reste de la planète, pour leur propre sécurité, se souciant peu de la réaction de la mère, que cette décision enchentait.

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Les années passent; Josh a 5 ans. C'est un petit garçon sautillant gaiement et curieux de tout qui se promène joyeusement dans tous les recoins de la prison. Il parle avec les prisonniers, et même les plus terribles d'entre eux voient leur journée s'illuminer à son simple passage. Et les gardiens eux-même finirent par s'attacher à ce petit être, si gênant autrefois. C'était un peu comme le rayon de soleil de la prison, dans un coin du monde où le soleil naturel se faisait rare et où les tempêtes faisaient souvent rage. Mais la personne qui tenait certainement le plus au petit garçon, mis à part sa mère bien entendu, ce devait être Rick. Rick, c'était le gardien qui s'occupait de l'aile ouest, celle dans laquelle vivait sa mère. Josh n'ayant jamais connu son père biologique, celui-ci ayant été exécuté 1 an après sa naissance sur la chaise électrique, Rick était ce qui se rapprochait le plus de la figure paternelle. Il le laissait s'amuser avec ses pistolets, chargés à blanc bien entendu, lui prêtait un gilet pare-balles et des menottes, et le petit allait alors s'amuser avec les prisonniers en jouant le policier. Et ses rires rassuraient ces derniers, qui avaient longtemps craint le pire pour le bébé qu'il était. Mais finalement, il avait fini par faire parti du décor, et même les pires tueurs en série l'adoraient.

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Amanda écrasa violemment son énième moustique de la journée. Elle n'en pouvait plus de cette véritable invasion, et si ça continuait comme ça, plus aucun prisonnier n'aurait une seule goutte de sang dans les veines. Pourtant, il y avait bien quelqu'un, dans la cellule, que ces sales bêtes ne dérangeaient pas, bien au contraire. Josh était assis là, sur son lit, à observer attentivement les insectes, fasciné par leur aisance de vol et leur pouvoir sur l'être humain.
<< M'man, tu crois qu'ce s'rait dangereux un moustique géant?
-Surement, pourquoi ça?
-Pour rien... Ce s'rait bien d'avoir un moustique géant apprivoisé, non?
-Et bien... Oui, je suppose, mais c'est impossible mon Joshou... Les moustiques n'ont pas de sentiments, on ne peut pas les domestiquer comme les chiens.
-Mais Jackob aussi on dit qu'il a pas de sentiments, et pourtant quand j'lui dis d'faire quelque chose, il le fait!
Elle se mit à rire.
-Bon d'accord, c'est vrai. Mais où est-ce que tu comptes trouver un moustique géant?
-Ben j'vais chercher un oeuf dans la cour, et un bébé moustique va en sortir!
-Et après, tu lui apprendra quoi?
-Euh... À boire le sang de qui j'veux et à faire tout c'que j'veux!
-Un peu comme un esclave?
-Ouais! Ce serait trop cool non?! >>

Elle sourit, se leva de son lit dans lequel elle était allongée, et regarda son fils, toujours assis sur le lit du dessus, agitant les jambes dans le vide, surexcité.

<< Oui, Joshou, ce serait cool.
-Oh, ne m'appelle pas Joshou! Moi c'est Josh!
-D'accord Joshua.
-Non, Josh!
-Bon bon d'accord! ... Joshou.
-Roh! >>

Le petit garçon bouda, ce qui fit de nouveau rire sa mère. Il était si mignon, son petit Joshua. Du moins, il l'était encore.

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Le jeune garçon secoua la boîte que le gardien lui avait tendu d'un air faussement intrigué. Il connaissait d'ors et déjà son contenu, puisque c'était lui qui l'avait réclamé. Mais jouer la comédie le faisait rire, alors son ami Rick se prêtait joyeusement à son jeu. Et c'est avec un air faussement étonné qu'il ouvrit le paquet, pour enfin admirer les lentilles de couleur qu'elle contenait. Cela faisait des mois et des mois qu'il les réclamait. À vrai dire, ça avait commencé lorsqu'il avait vu son premier film d'horreur l'année précédente. Et il avait tellement adoré ce film qu'il en avait vu un autre, puis un autre, et encore un autre, chacun contenant encore plus de monstres et de sang que le précédent. Et ce genre de comportement affolait terriblement son père de substitution, même si il ne le laissait en rien paraître. De toutes manières, à qui aurait-il bien pu faire part de ses inquiétudes? Sa mère? Elle se fichait royalement que son fils devienne un psychopathe assoiffé de sang, et qui se délecte de la souffrance. Car ce n'était pas tant le fait que le jeune garçon regarde des films d'horreur, des thriller, des films policiers assez gores, et autres chefs-d’œuvres du septième art du même style, qui perturbait le gardien, mais bien sa réaction face à ceux-ci. Il riait. Il se moquait ouvertement des victimes d'atrocités toutes plus affreuses les unes que les autres, en se gavant de bonbons. Un vrai enfant gâté. Peut-être qu'il le surprotégeait... Mais si il ne le faisait pas, il serait alors une proie facile pour tous les autres détenus, qui n'hésiteraient pas à en faire leur larbin, leur "successeur", ou même pire, à lui faire du mal! Car même si il y avait peu de chances, et que de manière assez générale il était apprécié plus ou moins par les détenus, il restait tout de même un certains nombre de criminels bien décidés à "casser la gueule de ce sale gamin prétentieux" d'après leurs propres paroles. Et si il était au courant de ce qui se tramait derrière son dos, il l'aurait carrément enfermé dans une pièce à l'autre bout de la prison, sans aucun contact extérieur. Parce que Joshua ne se contentait pas d'être insupportable, il cherchait les ennuis. Et pour cela, quoi de mieux que de se faire prendre sous son aile par un ancien chef d'un grand cartel de drogue américain? Jo. C'était son nom. Jo le caïd, le vrai, celui à qui personne n'ose chercher des poux. Le second modèle de Josh depuis très jeune. Après Rick, bien entendu. Parce que Jo, il était grand, fort, ultra beau gosse et super sympa. Et puis il avait déjà tué des gens. Des tas et des tas de gens, que ce soit directement ou qu'il ait commandité leur mort. Et en 20 ans, il ne s'était jamais fait attrapé par la police, celle-ci n'ayant jamais trouvé de preuve suffisante pour l'inculper. Particulièrement rusé et perspicace, il avait commencé le commerce de drogue vers ses 17 ans, et depuis il s'était petit à petit fait un nom dans les bas-quartiers de New-York, jusqu'à devenir l'un des hommes les plus respecté par les délinquants en tout genre. Il avait souvent usé de ses talents d'orateur et de persuasion pour rallier de jeunes voyous pleins d'avenir ou des vieux loubards expérimentés à sa cause. Résultat, il était rapidement devenu le grand manitou de la drogue et des délits en tout genre du tout New-York. Du moins, jusqu'à ce qu'un de ses gars témoigne contre lui lors d'un de ses procès, et qu'il écope la perpétuité avec toute une ribambelle d'accusations sur le dos. Lui et plusieurs de ses gars. Bien que seulement quelques un d'entre eux se soient retrouvés enfermés dans ce lieu sordide. Et depuis, tous ensembles faisaient régner la terreur dans toutes les cellules. C'était certainement cette faculté à se faire si facilement respecter, ce charisme et toute cette attention qu'on lui portait qui faisaient que Joshua le respectait tant. Le seul problème, c'est qu'on ne transforme pas un grand méchant loup en petit agneau en un claquement de doigt, et que lorsque le caïd avait découvert toute l'histoire, ce qui n'avait pas tardé à arriver, il n'avait pas hésité à se servir de cette intérêt que le garçonnet lui portait et de sa grande naïveté pour lui faire croire que, si il l'«aidait» pendant quelques années, il pourrait intégrer son gang comme membre à part entière. Il mentait bien sûr et se servait de lui pour effectuer des tâches ingrates et se procurer toutes sortes d'objets normalement interdits dans les cellules. Et il se fichait pas mal de ce qu'il pourrait arriver à ce gamin écervelé qui ne savait faire que des calculs compliqués et lire des bouquins de sciences, et qui s'en vantait à longueur de journée. Et puis, il avait d'autres chats à fouetter en ce moment. Il y avait de l'électricité dans l'air et un autre gang, opposé à la tyrannie de Jo, s’était peu à peu formé au fil des années. Et tout portait à croire qu'une ultime confrontation ne tarderait pas.
Mais toutes ces tensions passaient au dessus de la tête du jeune garçon, qui profitait tranquillement de la vie, essayait ses nouvelles lentilles de contact qu'il trouvait trop cool, et montrait avec fierté le résultat à Rick, qui souriait. Lui non plus ne se préoccupait pas des tensions, à l'inverse de tous les autres gardiens. Pour lui, tout ce qui comptait, c'était la sécurité du petit. Après, rien d'autre n'avait d'importance. Même si, si il avait pu, il aurait volontiers mis son poing dans la figure de cet abruti de Jo, histoire de lui apprendre à ne pas se servir de Joshua pour faire ses petites courses et pour lui servir de larbin...

<< Alors, j'ai l'air de quoi? >> demanda le principal concerné.
Le gardien sourit avant de répondre, moqueur:
<< D'un monstre sanguinaire.
-Allez, t'fous pas d'moi! Sérieux, ça m'va?
-Bien sûr que ça te va! Tout te va, tu le sais très bien!
-Ouais, je l'sais!
-Alors pourquoi tu me poses la question dans ce cas, puisque tu connais déjà la réponse?
-Parc'que j'aime qu'on m'dise que j'pète la classe! >>

Ils rirent de concert, et après que Rick ait gentiment ébouriffé les cheveux de son protégé, sous les légers grondements de celui-ci, Joshua partit vaquer à ses occupations initiales.

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Les premiers coups de feu retentissent soudain, suivis de quelques hurlements un peu partout. Et dans tout ce cafarnaum, Joshua est planté là, debout au milieu de tout ce grabuge, tetanisé par la peur. Peur de quoi? Il n'en savait trop rien. Pourtant, ce genre de situation, il en avait été témoin plusieurs fois dans les films. Mais en vrai... C'était beaucoup plus effrayant... Mais ça avait quelque chose de captivant, tellement effrayant et captivant qu'il ne pouvait en détacher le regard. Alors il restait là, debout au milieu de la cour de la prison, à regarder ceux qu'il connaissait s'entretuer, se frapper, se poignarder, se tirer dessus. Et il se mit à pleurer. Au bout de quelques minutes, un homme tomba à ses pieds, face contre terre, un couteau planté entre les deux omoplates. C'est à ce moment seulement qu'il osa esquisser un mouvement, et c'est tremblant et les joues baignées de larmes qu'il baissa lentement les yeux vers le cadavre encore chaud. Tetanisé, il tenta de bredouiller quelques mots inintelligibles, mais la voix lui manqua et il ne fit que remuer les lèvres. Lorsque celle-ci revint petit à petit, on finit peu à peu par comprendre ce qu'il tentait de dire.

<< Ma... Maman... Rick... Jo... Maman... Vous êtes où? Me laissez pas tomber... Venez me chercher... Me laissez pas tout seul... Me laissez pas ici... >>

Seulement, sa voix était si faible comparée au vacarme alentour que nul n'entendit ses plaintes. Ni sa mère, dans la cour contiguë, qui cherchait désespérément son fils en criant son nom, que le jeune garçon n'entendait pas non plus. Ni Rick, qui était trop occupé à faire de nouveau régner le calme dans la prison. Quant à Jo, il se fichait pas mal qu'un stupide gamin de douze balais crève au milieu de la cour, Joshua ou pas. Tout ce qui lui importait, c'était de survivre dans tout ce tumulte, le reste n'avait pas grande importance. Soudain, Joshua, qui scrutait désespérément les environs dans l'espoir de trouver un visage familier, un endroit où s'abriter, n'importe quoi pour l'aider, finit par reconnaître ce froussard de Jo, planqué dans un coin, qui cherchait à regagner l'intérieur. Comme tout enfant apeuré en de telles circonstances, il alla chercher d'une démarche assurée et l'air confiant les bras qui sauraient l'entourer dans une étreinte protectrice, en hélant son sauveur de toute la force de ses cordes vocales. En retour, il n'obtint qu'une grimace de rage, et un attroupement autour du fuyard, qui dans une horrible et ultime tentative de survie, s'empara de l'enfant et approcha un couteau un peu trop près de sa gorge. Il cria alors à qui voulait bien l'entendre:
-Si vous faites encore un seul geste, il crève, j'vous préviens!
Le silence se fit presque instantanément et plus personne, ni surveillant ni prisonnier, n'osait plus faire un geste. Au bout de quelques secondes, Sam, le "chef" en quelque sorte des opposants à Jo, tenta un pas un avant, puis un autre, alors que son adversaire reculait lentement, stressé, en vociferant des menaces inutiles:

<< Arrête, bouge plus ou j'le bute!
-Laisse ce gamin tranquille, Jo, il a rien à voir avec nos histoire >> répliqua Sam, qui était tout sauf un meurtrier.

En effet, Sam était peut-être un dealer et un vendeur au noir, mais à part le trafic de drogues, d'armes à feu et d'autres produits plus ou moins illicites, il n'aurait jamais tué personne, même si il était capable d'une grande violence, et il ne tenait pas spécialement à avoir la mort du petit sur la conscience. Celle de Jo lui suffira largement.
Ce dernier rit amèrement.

<< Et qu'est-c'que tu vas m'faire le bamboula, hein? Hein?! Tu vas faire une p'tite danse de la pluie, c'est ça? >>

Il rit encore plus fort, bientôt suivi par ses gars, qui se turent bientôt lorsque Rick prit la parole.

<< Fais ce qu'il te dit Jo.
-Et sinon vous f'rez quoi? Vous allez me tirer dessus? Vous avez pas assez de cran pour ça, vous risqueriez de blesser votre cher petit "Josh". >>

Joshua se remit à pleurer.

<< Ta gueule toi!
-Pourquoi tu fais ça, Jo? Ce môme t'adore, tout le monde le sait et...
-Je t'ai dit d'la fermer le bamboula! Ça t'regarde pas! Et puis j'sais très bien c'que t'attends! T'attends que j'lâche le gamin pour pouvoir me buter! Vous voulez tous me buter, toi, tes potes et les flics! Mais j'vais pas me laisser faire, ça j'te l'garantis! >>

Jo appuya le couteau un peu plus fort sur le cou de Joshua, lui arrachant un cri de douleur, et lui entaillant suffisamment la gorge pour qu'un léger filet de sang coule le long de son cou. Ses pleurs redoublèrent d'intensité.

<< Ta gueule bon sang sale gosse!
-Écoute Jo, insista Rick. Si tu lâches pas le petit, on va être obligé de tirer, c'est ce que tu veux?
-T'oserais pas, répliqua le criminel. T'es trop lâche, t'aurais trop les chocottes de blesser ton petit "Joshounet". >>

Il rit de nouveau, son rire se voulant de plus en plus sarcastique et confiant au fil des minutes. Et pendant qu'il riait comme une hyène, Joshua fulminait intérieurement. Jo s'était servi de lui, s'était moqué de lui, l'utilisait comme bouclier et l'avait insulté, et pourtant tout ce qu'il était capable de faire contre ça c'était pleurer. Pleurer comme un idiot, pleurer comme une mauviette, pleurer comme... un gamin. Il se trouvait pathétique. Dire qu'il avait fait de cette personne détestable son idole, pire, son modèle! À ce moment précis, il n'avait qu'une seule envie, c'était de lui filer un bon coup de pied là où ça faisait le plus mal. Mais au lieu de ça, il ne pouvait que pleurer. Et avoir mal au cou.
Non, il ne fallait pas qu'il se laisse abattre si facilement. Lui ce n'était pas un lâche. Ce n'était plus un gamin, et il allait le prouver bon sang! De toutes manières, qu'il pleure ou qu'il agisse, le résultat serait le même: il le tuerait de toutes façons. Alors autant affronter la réalité en face et mourir dignement. En plus, Rick et sa mère le regardaient, et ce qu'il voulait le plus au monde, c'était les rendre fiers de lui. C'est avec cette idée incongrue en tête, celle comme qu'un enfant de douze années puisse venir à bout de son agresseur, qui est pourtant en position de supériorité sur lui, qu'il prit son courage à deux main, cessa brutalement de pleurer en se mordant violemment la lèvre inférieur pour s'empêcher de craquer et crispa les poings. Avant qu'il n'est pu faire ce qu'il voulait, Rick, inquiet de sa réaction, reprit la parole pour s'adresser à lui:

<< Joshua, tu es sur que tout va bien? >>

L'otage tourna le regard vers lui et ouvrit légèrement la bouche, de peur de se blesser avec le couteau appuyé sur sa gorge. Alors qu'il allait parler, un autre gardien prit soudainement la parole, surprenant tout le beau monde regroupé là:

<< Bon, ça suffit maintenant, ras-le-bol! >>

Ces paroles furent rapidement suivies d'un retentissant coup de feu en direction de Jo et Joshua, et la balle, bien heureusement, rata sa cible. S'ensuivirent une série de reproches à l'encontre du tireur, qui se défendait du mieux qu'il pouvait. Le chaos fit son grand retour dans la cour et chacun recommença à se battre violemment avec les autres. Joshua profita alors de l'anarchie et de l’ébahissement de son agresseur pour lui donner un coup de pied. Ses efforts payèrent: le vil personnage, surpris, cria avant de le lâcher, en se recroquevillant et en tenant entre ses mains crasseuses son genou blessé. Joshua en profita pour fuir aussi loin qu'il le pouvait, et se réfugia derrière la ligne de policiers. Ceux-ci ne tardèrent dès lors pas à ramener l'ordre dans la cour et le calme régna rapidement de nouveau dans la prison. Bilan de l'accident: 3 prisonniers morts, 5 blessés, dont 1 gardien.

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Joshua va de couloir en couloir, de cellule en cellule, le regard fixé sur le sol, l'air anxieux, avant de s'arrêter devant une cellule blindée, réservée aux prisonniers les plus dangereux. Il hésite avant de prendre la parole, d'une voix tremblante.

<< Jo... Comment t'as pu m'faire ça...? J'croyais... Je croyais que... >>

Un rire sarcastique résonna dans la cellule et Joshua leva le regard vers les petits barreaux sensés permettre de voir son interlocuteur. Celui-ci, cependant, ne pointa pas l'ombre du bout de son nez. Et d'une voix glaciale il répondit:

<< Que j'étais ton ami? Que je te protégerai? Que j'étais "sympa"? Hein! Laisse moi rire! Si tu as été assez abruti pour croire ça, je peux rien pour toi!
-Mais enfin... Pourquoi?
-Pourquoi? Il pouffa. Mais c'est pourtant évident! >>

Le silence se fit, le petit garçon attendant toujours avec appréhension la réponse à sa question et celle-ce se faisant cruellement attendre. Après un nouveau rire perfide de la part du prisonnier, celui-ci poursuivit:

<< Je me suis servi de toi. Comme je me sers de tout le monde d'ailleurs. C'est ça la vie, mon gars, manipuler ou être manipulé. Et tant que t'auras pas compris ça, tu pourras jamais être le plus fort. Tu ne seras toujours qu'un mouton.
-Je suis pas un mouton, je l'serais jamais! Tu t'trompes!
-Je ne me trompes jamais mon p'tit gars!
-Dans ce cas je d'viendrai le plus fort et personne ne me commandera plus jamais!
-Bien dit! Tu verras, le jour où tu me ressemblera trait pour trait, tu me remercieras!
-Ça tu peux toujours courir, connard! Je serais jamais comme toi, JAMAIS! >>

À bout de nerfs, Joshua s'en alla sous les rires du détenu, les poings serrés si fort que ses ongles pénétrèrent sa peau et lui blesserent les paumes, faisant couler un peu de sang sur ses doigts. Avec un mouvement vif du poignet, il essuya une larme qui avait eu l'audace de couler sur ses joues, et se promit que celle-ci serait la dernière qu'il pleurerait. La dernière.

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Le temps a passé, et aujourd'hui il pleut. Joshua aime la pluie. C'est pour ça d'ailleurs qu'il est assis là, en tailleur au beau milieu de la cour de la prison.

<< Hé, Josh! Qu'est-ce que tu fous sous la flotte? T'as soif? >>lança, sarcastique, un des nombreux prisonniers réfugiés sous le préau.

Joshua soupira intérieurement lorsqu'il entendit des rires provoqués par cette blague d'une stupidité affligeante. Il y avait vraiment des gens pour rire de bêtises pareilles? Le monde tombait bien bas. Il n'avait même pas envie de répliquer, de toutes manières, la raison pour laquelle il restait sous la pluie ne le regardait pas. Seulement, depuis l'accident d'il y avait quatre ans, le jeune homme avait développé une sorte d'«allergie» aux surnoms. Surtout parce que c'était Jo, au départ, qui l'avait surnommé Josh. Et Jo, même si il ne risquait plus de nuire, Joshua lui vouait une haine profonde. Et ce pauvre mec qui venait de le provoquer le savait pertinemment. Et si il avait eu un cerveau, il aurait aussi su qu'il ne faut jamais le provoquer. Jamais. Car ça pouvait très mal finir.

<< C'est bon, laisse-le tranquille toi, mêle toi de tes oignons, répondit Sam, qui avait développé une certaine forme de sympathie pour le jeune garçon depuis la révolte de 2025.
-Laisse tomber Sammy, il n'en vaut pas la peine. D'ailleurs c'est plutôt lui qui devrait être sous la flotte, il puerait moins et aurait les cheveux moins gras comme ça. >>

Une nouvelle cascade de rires se répandit parmi les prisonniers abrités, et Joshua échangea un regard complice avec Sam. C'était ce dernier qui lui avait confié son vrai prénom. Et depuis, il avait eu droit à l'exclusivité de l'utilisation de ce prénom. Et forcément, il arrivait qu'il lui parle de temps en temps, quoiqu'assez rarement. Mais bon, il ne perdait pas le Nord, c'était un criminel, et il avait compris à ses dépens qu'il ne pouvait faire confiance à personne, et que même si il arrivait quelque fois qu'ils s'entraident, c'était simplement pour avoir un service en retour. Disons alors qu'à défaut d'être amis, ils se vouaient un respect mutuel, sans plus. Ça mis à part, leurs conversations restaient... assez vides et exceptionnelles. En fait, Joshua ne se considérait pas avoir de vrais amis ici, ni nul part ailleurs. Juste des connaissances amicales, des gens à qui il parlait de temps à autre de choses et d'autres et à qui il faisait des remarques narquoises, auxquelles ses "amis" se faisaient un plaisir sadique de répliquer. Une simple relation fondée sur le masochisme oral, l'auto-dérision et les conversations inutiles auxquelles Joshua participait, il fallait bien l'avouer, uniquement dans le but de ne pas être mis à l'écart. Mais ces conversations étaient si inintéressantes quelques fois qu'il allait jusqu'à se demander ce qu'il pouvait bien faire dans cette pièce, avec ces personnes. Les autres détenus étaient soit trop discrets, soit trop antipathiques et renfermés pour qu'il leur prête attention. De toutes manières, si il faisait ça, c'était pour ne pas être seul. Et ses "amis" se faisaient un plaisir de le remarquer régulièrement, de ce fait il se sentait rarement seul. Seulement, aujourd'hui, cela faisait quatre ans très exactement que l'accident avec Jo avait eu lieu. Et Joshua repensait avec amertume aux événements qui s'étaient produits jusque là. Du moins il essayait, mais visiblement tout le monde avait décidé de lui casser les pieds ce jour-là. La preuve: à peine eut-il fini de ricaner qu'un nouveau rire, moins bruyant celui-ci -certainement deux ou trois personnes riant bêtement dans un coin-, se fit entendre un peu plus loin. Profondément agacé d'être interrompu pendant cet instant de réflexion et de tranquillité qu'il avait si peu l'occasion de s'offrir, malgré les nombreux jours de pluie qui se seraient révélés propices, il allait se lever et montrer aux gêneurs toute l'étendue de son mécontentement, lorsqu'une masse tomba dans la boue quelques mètres plus loin. Surpris, il sursauta et s'arrêta net en plein mouvement, se figeant dans une position étrange, mi-levé mi-assis, les yeux exorbités par l'étonnement, et échappant de peu aux éclaboussures de boue que le projectile avait provoqué. Remis de sa surprise et curieux de découvrir la nature dudit projectile, il se leva lentement et s'avança prudemment -on ne savait jamais, une bombe nord-coréenne peut-être?- vers ce qu'il identifia très vite comme étant un être humain. Un jeune homme roux, de environ 17 ou 18 ans pour être plus précis. Allongé face contre terre, ou plutôt contre boue. Et qu'il n'avait jamais vu auparavant, soit dit en passant. Or, même si ils ne leur parlait jamais, il connaissait tout le monde ici. Alors d'où sortait ce mec? Il n'était pas tombé du ciel quand même! À moins que... Joshua se retourna vers le groupe de prisonniers abrité sous le préau et après quelques secondes remarqua deux ou trois idiots en train de jubiler dans un coin. Il les reconnut rapidement ceux-là: c'était les anciens acolytes de Jo. Et malgré la disparition, ils étaient restés aussi stupides et fidèles qu'avant. Raison principale pour laquelle il les haïssait et ne s'en cachait guère. Il les fixa un long moment, les mains dans les poches, d'un air empli de neutralité jusqu'à ce que ceux-ci, gênés pour on ne sait quelle raison, détournent le regard et s'en aillent, non sans avoir auparavant généreusement injurié le jeune homme. Ce dernier sourit en ricanant. Finalement, il n'était pas tombé du ciel, il avait juste subi un petit bizutage. C'était tout de suite plus logique et lui donnait moins mal au cerveau. Curieux de savoir qui était exactement la pauvre victime de cette bande de décérébrés, et surtout pourquoi ces trouillards s'en étaient pris à un prisonnier sensé être l'un des plus dangereux de la planète, puis qu’enfermé dans la prison la plus surveillée et à l'écart du monde extérieur existant à ce jour, il se retourna et ouvrit des yeux ronds comme des ballons de foot. Il ne s'attendait pas à tomber nez à nez avec un... Paranoïaque? Parce qu'à ce niveau, ce n'était plus de la trouillardise. Le jeune homme était assis là, dans la boue, les bras entourant ses genoux, tremblant et se balançant d'avant en arrière, et en marmonnant quelque chose d'incompréhensible, le regard fixé vers l'horizon comme si il venait d'y apercevoir un fantôme ou un monstre assoiffé de sang. Il suivit le regard du terrorisé-après tout était-ce lui qui ne voyait rien?- mais ne découvrit rien de bien particulier. De plus en plus perplexe, il s'approcha lentement, jusqu'à se trouver à une distance suffisante pour comprendre ce que marmonnait le rouquin.

<< Je ne leur échappera jamais, ils sont tous contre moi, ils sont partis mais ils reviendront, ils reviendront, je le sais...
- Qui reviendra? >>

Le terrorisé sursauta et se tourna vers Joshua, en le fixant de ses yeux exorbités. Un silence pesant s'installa, uniquement brisé par le bruit des gouttelettes d'eau frappant violemment le sol. Gêné par la façon dont le garçon le regardait, il se mit à bafouiller en ricanant:

<< Euh... T'es sur que ça va mon gars? On dirait que t'as vu...
- Des lamas, le coupa-t-il.
- Des lam... Hein?
- Des lamas!
- Ben quoi des lamas? Qu'est-ce qu'ils ont les lamas?
- Ils reviendront... Ils sont partout... Ils m'observent, ils veulent ma peau... >>

Woaw. Ok, là ça devenait louche. En fait, ce mec n'était pas simplement paranoïaque, il était tout bonnement dérangé. Bon. Autant rentrer dans son jeu, après tout ce n'était pas tous les jours qu'il croisait un original dans le coin. Et en plus, il lui faisait pitié, le pauvre, avec ses histoires de lamas. En ne devait pas souvent le prendre au sérieux. C'est vrai quoi, depuis quand il y avait des lamas dans le Pacifique?

<< Des lamas...
- Euh... Bon, ok, si t'y tiens, mais euh... Où ça exactement?
- Partout! Ils sont partout, ils... >>

L'inconnu se tut soudainement et fronça les sourcils. Sa voix devint alors plus dur et plus tremblante:

<< Mais... Mais qui me dit que toi aussi, ils ne te contrôlent pas, hein? >>

Ah, ça y est, tout devenait plus clair à présent. Ce gars-là pensait que les êtres humains étaient possédés par des lamas. Bizarre, mais ça avait le mérite d'être original. Et assez intéressant aussi. Du moins, lui trouvait cette histoire de plus en plus digne d'intérêt et divertissante. Son petit sourire narquois fit son grand retour sur ses lèvres.

<< Oh, rien du tout. Sauf que, si tu ne veux pas le croire, tu te retrouveras tout seul face à tous ces prisonniers. Et crois-moi, depuis le temps que je les connais, ils doivent tous être possédés. Alors je dirais que tu n'as pas trop le choix au final, tu dois me faire confiance.
- Je pourrais très bien faire confiance à quelqu'un d'autre, pourquoi toi spécialement?
- Parce que c'est grâce à moi que les trois abrutis de tout à l'heure ont arrêté de t'emmerder, peut-être? Oh, mais après tout, tu as raison, peut-être que moi aussi je suis contrôlé par un lama sans m'en rendre compte. Il ne faut prendre aucun risque! Bon, ben je te laisse alors, ciao mon pote! >>

Il fit mine de partir, et s'arrêta net quelques secondes plus tard lorsque:

<< Bon, d'accord, d'accord, je veux bien te croire! Tu dis que... C'est grâce à toi qu'ils sont partis? Mais alors, ça impliquerait que... Qu'ils ont peur de toi?
- Il faut croire, oui. Depuis le temps que je vis ici, ils ont appris à me respecter.
- Mais alors tu pourrais... Me protéger d'eux?
- Pourquoi je le ferais? Après tout, tu as dit que...
- Je me suis trompé, ça peut arriver à tout le monde, s'il-te-plait, aide moi, je suis le seul à être immunisé contre eux!
- Le seul?
- Enfin, on est les seuls!
- Donc, je ne suis plus contrôlé par un lama?
- Non, non non.
- Et tu veux que je te protège d'eux?
- Oui... S'il-te-plait... >>

Joshua fit mine de réfléchir quelques minutes, faisant ainsi mijoter le rouquin, avant de tourner les talon.

<< Bon, d'accord. Mais il va falloir se fondre dans la masse et faire comme si tu ne savais rien de cette histoire d'invasion, pigé?
- Ok, d'accord, compris, comme tu voudras! Je... Je m'appelle Stuart... Et toi, tu...
- Joshua.
- Enchanté, euh... Joshua. >>

Le dénommé Stuart émit un petit rire crispé, qui fit sourire Joshua. Il semblait sympa ce type au fond. Cinglé certes, mais sympa.

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<< Tiens Joshua, je... Je t'ai apporté un thé. >>

Le principal concerné leva les yeux de son livre et haussa un sourcil en regardant son interlocuteur d'un air intrigué. Oui, il se demandait effectivement où pouvait bien être passé son "protégé".

<< Un thé?
- Et bien... Oui... Tu... Tu n'aimes pas ça?
- J'en sais rien... J'ai jamais goûté, fais voir? >>

Stuart sourit en lui tendant une des deux tasses qu'il transportait et s'assit en face de son ami, avant de lui demander une fois que celui-ci ait bu l'intégralité de sa tasse:

« Alors, ton avis?
- C'est... Ça m'gène un peu de l'avouer, mais c'est vachement bon.
- Ah, je savais que t'allais aimer! »

Joshua pouffa. Décidément, ce gars-là était plein de surprise! Dire qu'il y avait même pas un mois, il flippait comme un idiot recroquevillé sous la flotte tâché de boue, alors qu'aujourd'hui il aller lui chercher du thé sans qu'il lui ait rien demandé! Finalement, il avait pas si mal fait de l'aider ce jour-là. Enfin, l'aider était un bien grand mot! Sa seule présence suffisait à le rassurer et à éloigner les personnes susceptibles de lui faire du mal. Et puis il avait respecté sa promesse: il n'avait pas prononcé le mot "lama" une seule fois en public depuis la dernière fois, et se forçait même à sourire à tout le monde! Bon, d'accord, c'était un sourire forcé et tout le monde le voyait, mais c'était un bon début! Seulement, chacun savait pertinemment qu'il lui manquait une case, et Joshua avait déjà eu droit à des questions du genre "pourquoi tu restes avec ce givré?", question auxquelles il avait répondu par une bonne tarte en pleine figure et un "tu l'insultes encore une fois et t'es mort, pigé?". Surtout que ces abrutis n'attendaient même pas que Joshua soit seul pour l'insulter, et à chaque fois que ça arrivait, et c'était arrivé souvent en un mois., il devait consoler son ami, qui en plus d'être perturbé psychologiquement était très sensible aux moqueries. Trop sensible. Heureusement, ça c'était calmé ces derniers jours, mais c'était d'autant plus inquiétant.

« Tu as eu le courage de partir seul chercher du thé? »

Stuart, qui buvait tranquillement son thé en lisant un livre quelconque qu'il avait pris au hasard dans une étagère de la bibliothèque, leva les yeux de son livre, surpris, et bafouilla:

« Euh... Et bien euh... Oui... Pourquoi?
- Parce que c'est la première fois que tu te ballades seul dans la prison... Tu t'es pas fait emmerder au moins hein? Parce que sinon je...
- Non non, ne t'inquiètes pas, aucun lama ne m'a agressé.
- Je ne parle pas spécialement des lamas, tu es dans une prison je te signale. Ils sont pas aussi sympas que toi, faudrait pas qu'tu l'oublies!
- Mais je... Je croyais que...
- Que quoi? Que risquer ta vie pour me filer du thé c'était intelligent?
- Non, c'est pas ça, je voulais juste...
- Crever bêtement?
- Te remercier de ta gentillesse. »

Joshua eut un sursaut et ouvrit de grands yeux.

« De ma quoi?
- Ta gentillesse.
- Ma gentillesse?
- Et bien oui. Après tout tu me protèges, tu me consoles, tu m'aides à surmonter ma peur... Alors pour moi tu es gentil. Pourquoi tu as l'air si étonné? Ce n'est quand même pas la première fois que l'on te dit que tu es gentil, si?
- Et bien... Si.
- Tu... Tu plaisantes là, hein? »

Joshua le regarda de l'air le plus sérieux qu'il connaissait, et ce fut au tour de Stuart d'être étonné.

« Ah non, visiblement tu plaisantes pas... Mais enfin, pourquoi est-ce que...
- On est dans une prison Stuart.
- Je sais, oui, mais...
- Stuart...
- Bon, d'accord, admettons. »

Joshua grommela, contrarié d'être considéré comme quelqu'un d'aimable, et reprit sa lecture en silence. Seulement, son compagnon reprit la parole, l'obligeant à sortir le nez de son bouquin de nouveau.

« Merci.
- Merci de quoi?
- De t'inquiéter pour moi. Et de me croire aussi.
- Qu'est-ce qui te fait croire que je m'inquiète pour toi?
- Ben... Tu n'as pas envie que je meure, et je crois que tu es bien le seul. Alors merci... »

Stuart sourit et Joshua rougit, avant de remettre le nez dans son bouquin. Après un instant de réflexion, c'est lui qui reprit la parole.

« Comment tu as bien pu te retrouver ici toi? T'as pas le profil d'un trafiquant, encore moins d'un tueur. Et si tout le monde te prenait pour un dingue, c'est en hosto psychiatrique qu'il fallait que t'ailles, pas ici. C'est certainement pas un petit séjour ici qui pourrait te faire du bien, d'ailleurs, si j'avais pas été là, tu serais ptet mort à l'heure qu'il est...
- En fait, j'y suis déjà allé.
- Où ça, là où vont les morts? »

Les deux jeunes hommes rirent et Stuart tapa gentiment l'épaule de son ami.

« Mais non idiot. En hôpital psychiatrique.
- Ah oui? Mince, je voulais vraiment savoir à quoi ça ressemblait le paradis !
- Tu crois que j'irais au paradis?
- Y'a pas de raison que non. Tu préfères l'enfer?
- Crois-moi, j'en ai eu un bref aperçu, et ça ne m'a pas du tout plu.
- Comment ça? T'as fait une crise cardiaque?
- Non... l'hôpital...
- Ah! C'était si craignos que ça?
- Pire. C'est un cauchemar. »

Joshua siffla, impressionné.

« Et beh, rien que ça!
- Ne te moques pas, ça n'a rien de drôle! Ce qu'on voit là bas c'est... C'est...
- Fou?
- Oui, c'est à peu près ça... »

Il fixa Joshua en train de retenir son fou rire naissant, l'air vexé.

« Tu rierais moins si c'était toi qui y était allé !
- Peut-être.. Mais je te rappelle que l'on est dans une...
- Prison, je sais. Mais ici au moins j'ai un ami sur qui compter. Là-bas, il n'y avait que des lamas et des fous. Et je sais très bien que personne ne me croyait, les médecins faisaient juste semblants...
- Ils n'étaient pas possédés eux?
- Je n'en sais rien.
- Comment ça t'en sais rien? Tu peux pas savoir qui est possédé ou pas?
- Non. Les lamas cachent bien leur jeu tu sais.
- Alors comment tu peux être sûr que je le suis pas moi? »

Stuart se pencha sur la table et regarda Joshua dans les yeux en souriant.

« Hm... C'est pas possible.
- Ah oui? Et pourquoi ça ? Je ne suis pas à leur goût?
- Non, c'est juste que tu ne te comportes pas comme les autres.
- T'insinues que je suis bizarre?
- Non! Pas du tout! C'est pas ce que je voulais...
- Je sais, je sais, j'l'ai fait exprès, t'inquiètes, répondit Joshua en ricanant.
- Voilà, c'est ça que je voulais dire, tu n'es pas du genre à me caresser dans le sens du poil!
- Tu veux dire que je suis un connard qui insulte tout le monde?
- Non, non plus! Je... Je m'exprime mal, je ne voulais pas t'insulter, pas du tout, je...
- Mais tu ne m'insultes pas, t'inquiètes.
- Je... Quoi? Je ne t'insultes pas? Mais... Connard, c'est une insulte... Non?
- Ouais, mais je sais que j'en suis un.
- Non... Non non non, tu n'es pas un connard...Bref, ce que je voulais dire c'est juste que, si tu avais voulu m'embobiner, tu serais toujours gentil avec moi. Or, je vois bien que ma présence te dérange quelques fois et tu ne te gênes pas pour me faire des remarques blessantes ou pour me faire tourner en bourrique...
- Et ça te rassure ça?
- Oui, ça veut dire que tu ne joues pas la comédie avec moi, et donc que tu n'es pas un lama.
- Ah... Donc... Je peux être encore plus méchant avec toi alors?
- N'exagère pas non plus...»

Ils rirent et se remirent à lire tranquillement. Jusqu'à ce que Joshua reprennent:

« Tu te trompes.
- De quoi je me trompes?
- Ta présence... Tu te trompes, ça me dérange pas que tu me suives partout.
- Ça veut dire que... Tu peux venir dormir dans ma cellule?
- Quoi?
- Ben oui, je... Je suis seul dans ma cellule et j'ai peur que... D'avoir un autre colocataire que toi. »

Et Joshua, malgré tout son étonnement et son mauvais caractère, ne put refuser.

« Bon... Ok, va pour la cellule. »

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« Tu devrais arrêter de te servir de lui.
- Comment ça me servir de lui?
- Ne fais pas l'étonné, je vois très clair dans ton petit manège.
- La preuve que non, quel manège?
- Tu te sers de ce garçon. Tu fais semblant d'être son ami, de croire à son manège, et après tu...
- Et après je quoi, Rick? Hein? Dis moi! Je fais quoi? (Il pouffa) Je vois pas trop ce que je pourrais tirer de lui, tout ce qu'il ose faire pour moi c'est aller me chercher du thé... Non, tu te trompes, je fais pas ça pour me servir de lui, si c'était le cas, je lui aurais balancé mes quatre vérités à la figure et je lui aurai filé les chocottes, ça aurait largement suffi pour qu'il m'obeisse... Il aurait trop eu la trouille pour protester.
- Tu n'as pas tort, ce serait bien ton genre, effectivement... Malheureusement... Mais alors pourquoi tu fais ça? Et ne me dis pas que c'est pour rien, je sais que c'est faux, tu attends toujours quelque chose en retour.
- Qui te dis qu'il ne m'offre rien?
- Ah, je me disais aussi! Et qu'est-ce qu'il peut bien t'offrir, hein? À part son corps, il ne peut rien t'offrir d'au... Oh non, ne me dis pas que...!
- MAIS ENFIN QU'EST-CE QUE TU RACONTES, T'ES DINGUE! Je suis peut-être un pervers, mais je viole pas les gens moi!
- Ouf, j'ai bien cru que...
- Ben tu crois mal!
- Mais alors, si ce n'est pas ça...
- Je te dis que je suis pas un violeur!
- Oui, oui, j'ai bien compris, tu ne veux pas le violer, je me suis emporté, ça arrive à tout le monde, non? »
Un léger grognement de Joshua souligna cette remarque et Rick poursuivit.
« Bon, une bonne fois pour toutes, qu'est-ce qu'il peut bien t'offrir?
- Son amitié.
- ... C'est tout?
- Ben oui écoute... C'est déjà pas mal. »
Rick rit, jusqu'à ce que le regard intrigué de Joshua le fasse progressivement arrêter, gêné.
« Attends tu... Tu es sérieux?
- Bien sûr! Pourquoi? Tu me crois incapable d'avoir un ami?
- Non, ce n'est pas ça, j'étais sûr qu'un jour tu te trouverais un ami, ou quelqu'un que tu apprecierais... Mais enfin Joshua... Ce typeest...
- Cinglé? Ouais, et alors? Quand on y réfléchit, on est tous cinglés! Lui pas plus qu'un autre. Et puis c'est pas en le laissant seul aux mains des autres tarés qui vivent dans c'te piaule que ça va l'aider à aller mieux... Au contraire, si il est comme ça, c'est pas parce qu'il l'a voulu, il a pas eu le choix... C'est pas d'sa faute si il a disjoncté, alors je vois pas bien ce que j'dois lui reprocher. Il a juste besoin d'un ami pour le soutenir, pas de pilules et de murs matellassés dans une baraque sordide.
- Ce que tu dois lui reprocher?! Il n'a pas eu le choix?! Mais enfin Joshua ouvre donc les yeux! Si il est ici, c'est pas parce qu'ils cueillait gentiment des paquerettes nu dans un pré, ce gars-là a fait exploser sa maison alors qu'il y avait toute sa famille à l'intérieur!
- Il ne savait pas ce qu'il faisait.
- Peut-être mais ça n'empêche pas qu'il l'ait bel et bien fait.
- Certains ont fait bien pire, et je leur cause quand même.
- Mais tu ne prétends pas être leur ami.
- Ben tu penses pas que ce serait bien pour moi que, pour une fois, j'en ai un de vrai ami?
- Tu aurais pu trouver mieux!
- J'aurais pu trouver pire aussi... »

Un silence éloquent s'installa. Rick ne trouva rien à répondre à cela -c'est qu'il n'avait pas tout à fait tort après tout...- et Joshua sourit.

« Tu sais, tout le monde pense qu'il est dangereux. Moi je pense au contraire que c'est nous qui sommes dangereux pour lui. Tu savais qu'il me trouvait sympa? Et qu'il aimait bien quand je me foutais de sa gueule? C'est bien la première fois que ça m'arrive! Ce gars est spécial... Et j'adore ça. Bon! Maintenant, si tu le permets, j'ai mon ami qui m'attend dans notre cellule, et j'aimerai éviter que le thé refroidisse ou que Stuart meurt de peur parce que je l'ai laissé seul en proie aux lamas trop longtemps... Au sens propre... Alors je te laisse, à plus! »

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«Dis Joshua, pourquoi es-tu ici au fait?
- Je suis né ici.
- Comment ça? On ne peut pas naître dans une prison voyons!
- Et bien dans ce cas je n'existe pas et tu parles tout seul ou avec un ami imaginaire. »

Il rirent de concert avant que Stuart, calmé, ne reprenne:

« Bon d'accord, admettons, tu es né dans cette prison. Comment se fait-il que les gardiens ne t'aient pas livré aux services sociaux?
- Parce que je les ai dans la botte depuis tout petit! Je leur ai dit :"Hé, les gars, vous allez pas me livrer à la police, vous êtes la police, soyez sympas, laissez moi avec ma mère.", et du coup je suis resté ici. »

Nouveau fou rire, suivi d'une frappe amicale à l'épaule de la part de Stuart.

«Non, plus sérieusement!
- Bon, ok. En fait ma mère a tellement insisté pour me garder qu'ils ont pas osé refuser. En plus mon père aussi était dans cette prison avant et si jamais on découvrait qu'ils avaient réussi à coucher ensemble, alors qu'ils étaient sensés être très bien surveillés, les matons auraient eu des ennuis. Alors ils m'ont planqué.
- Tes deux parents sont des criminels?
- Ouais. Sauf que mon père est mort quand j'avais un an.
- Oh... je suis désolé.
- Pas grave, de toutes manières je m'en fiche.
- Et ta mère alors?
- Dans la cour d'à côté avec les autres femmes.
- Et tu restes pas avec elle?
- Non. Elle s'en fiche, tant que je suis pas seul et qu'elle peut me surveiller ou me contacter, elle est tranquille.
- Te contacter?
- Oui, on m'a filé un téléphone et à elle aussi. Comme ça, si elle est inquiète, elle peut toujours m'appeler.
- Ah, c'est donc ça ces coups de fil que tu passais tout le temps!
- Tu m'espionnes maintenant?
- Non, mais tu n'es pas très discret non plus...
- Tu préférerais que j'aille me planquer dans les chiottes et que je te laisse seul?
- Désolé, fais comme si je n'avais rien dit, tu es la discrétion incarnée!
- C'est bien ce que je pensais. »

Il rit, s'attirant un regard noir de son compagnon.

« Oh, fais pas cette tête, je plaisantais!
- Et bien ça ne me fais pas rire! On ne rigole pas avec les lamas!
- Ah? Bon, et bien dans ce cas ne m'adresse plus la parole.
- C'est bien ce que je compte faire figure toi! »

Stuart détourna le regard et alla s'asseoir quelques centimètres plus loin dans la cour. Voyant que celui-ci ne s'en allait pas plus loin, Joshua fit un sourire en coin et lança, malgré qu'il sache déjà ce qu'on allait lui répondre.

« Tu sais techniquement, quand on fait la gueule à quelqu'un, on se barre vraiment.
- Tu sais très bien que je ne peux pas.
- Je croyais que tu ne me parlais plus? »
Joshua rit lorsque son ami grogna.
« Tu ne peux pas ou tu ne veux pas?
- Je ne peux pas.
- Et pourquoi ça?
- Tu le sais très bien pourquoi.
- Tu sais, il va bien falloir que tu les affrontes.
- Qui ça?
- Tu sais très bien qui. »

Le jeune rouquin tourna la tête vers Joshua.

« Les lamas?
- Non, tes peurs.
- Ma peur des lamas tu veux dire!
- Celle-là et toutes les autres!
- Je peux pas pas.
- Pourquoi?
- Tu sais très bien pou...
- Non, justement, ça j'en sais rien, le coupa Joshua. Si tu me le disais, je pourrais peut-être t'aider!
- Tu ne peux pas...
- Pou...
- PARCE QUE JE SUIS NÉ TROUILLARD ET QUE JE MOURRAIS TROUILLARD C'EST TOUT! »

Joshua sursauta lorsque Stuart lui coupa la parole. Rares étaient les fois où il lui avait coupé la parole en l'espace d'un an, et c'était la toute première fois qu'il lui criait dessus. Il fallait vraiment qu'il l'ait vexé pour qu'il lui parle de cette manière. Et il fallait vraiment qu'il ait une mauvaise opinion de lui-même pour hurler une chose pareille. Surtout que c'était la première fois qu'il ne rejetait pas la faute sur les lamas et qu'il avouait ouvertement être un trouillard. Habituellement, il disait avoir une peur bleue de ces bestioles, et Joshua en était même venu à penser que si ces choses n'avaient jamais existé il ne serait pas aussi dégonflé.

« Mais enfin qu'est-ce qui te fait croire que...
- Que quoi? Que je suis un trouillard? Fais pas l'idiot, tu le sais aussi bien que moi que je suis irrécupérable !
- Mais enfin qu'est-ce que tu ...»

Il s'arrêta net au milieu de sa phrase, comme sonné. Stuart s'était mis à pleurer. Et en ce moment, il ne pouvait s'empêcher de croire que c'était de sa faute. Non. Non ce n'était pas de sa faute. Il y avait autre chose. Quelque chose de pire que lui. Et il fallait absolument qu'il le découvre, parce qu'il ne pourrait pas supporter bien longtemps d'entendre son ami pleurer ainsi. Et de se savoir detroné par quelque chose d'inconnu. Il s'approcha de celui-ci, l'aggripa par les épaules et le secoua en prenant un ton qui se voulait le plus autoritaire et rassurant possible.

« Hé! Hé! Arrête de chialer et regarde moi! Allez, regarde moi! »

Il cessa de le secouer lorsque son ami le fixa droit dans les yeux, les yeux emplis de larmes, et il lui essuya les quelques larmes rebelles qui coulaient encore sur ses joues d'un revers de la manche.

« Là, arrête de chialer, ça sert à rien de chialer. Ça te fait juste ressembler à un idiot; et tu n'es pas un idiot, hein? (Stuart rit) Ah ben tu vois! Tu es très intelligent, plus que moi si ça te fait plaisir tiens. Même si c'est impossible. Mais bon, si ça te fait arrêter de pleurer, ça me va. Alors tu vas te calmer, respirer un bon coup, et m'expliquer qui sont les abrutis qui ont voulu te faire croire que t'étais un poltron dès ta venue au monde. »

Stuart optempera, se calma, essuya ses yeux trempés et, d'une voix faible, répondit:

« Mes parents.
- Tes parents?
- Mes parents, toute ma famille, tout le monde... Ils me disaient tous que j'étais un froussard, un bon à rien, un raté...
- T'es sûr? Tu l'as pas imaginé?
- Bien sûr que non! Ils me le disaient suffisamment en face pour que je sois sûr de ce que j'affirme!
- Mais enfin quels parents pourraient être assez cons pour dire ça à leur gamin?
- Les miens. Et pas que mes parents, mon frère aussi.
- T'as un frère?!
- Oui.
- Pourquoi tu me l'as jamais dit?
- À quoi cela aurait-il bien pu servir? Il ne m'aimait pas, pas plus que mes parents. Pour moi, ils ne représentaient rien. La seule personne qui m'ait jamais aimé dans ma vie c'est toi. Là bas, personne ne me regrette.
- Mais enfin, y'a bien quelqu'un qui t'aimait là d'où tu viens... Tu viens d'où tiens d'ailleurs?
- D'un petit village en Angleterre. Une grande maison. perdue au milieu de plusieurs hectares de cultures. Tout appartenait à ma famille depuis que celle-ci ait été anoblie il y a plusieurs dizaines d'années.
- C'est pour ça que t'as tout fait cramer et ta famille avec?
- Comment est-ce que...? Non, laisse tomber, c'est bien que tu sois au courant en fin de compte...
- Alors, c'est pour ça?
- Non. Enfin, si. Un peu. Mais c'est surtout parce qu'ils étaient possédés eux aussi. Remarque, ça faisait pas une si grande différence qu'ils le soient ou non... Si on pouvait parler d'autre chose ça me... »

Il s'arrêta net de surprise lorsque Joshua, s'en crier gare, le prit dans ses bras, ému pour la première fois de sa vie.

« T'inquiètes pas, nous on va leur prouver qu'ils sont cons. Bon, d'accord, ça va être dur vu que maintenant ils sont dead, mais nous on le saura au moins qu'ils ont tort. »

Stuart rit encore avant de se remettre à pleurer.

« Merci...
- Merci de quoi?
- D'être mon ami. »

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Joshua arriva dans la cour, essoufflé et totalement paniqué. Il pleuvait encore aujourd'hui, comme ce jour il y avait deux ans. Où il avait rencontré Stuart. Et aujourd'hui, celui-ci avait disparu. Il ne l'avait trouvé ni à la cantine, ni à la bibliothèque, ni dans la salle vidéo, où ils avaient l'habitude de regarder les rares films qui ne faisaient pas mourir d'ennui l'un et de peur l'autre -quoique le jeune homme insistait parfois pour qu'ils regardent des films d'horreur bien effrayants quelques fois, histoire que Stuart devienne un peu plus courageux, ce qui avait semblé porter ses fruits. Et alors qu'il s'inquiétait de plus en plus, il avait trouvé la porte de sa cellule grande ouverte et personne à l'intérieur. Juste une lettre et son téléphone, qu'il avait laissé là avant d'aller prendre une douche. Mais la lettre n'avait même pas attiré son attention tant il était effrayé. Pourtant si il l'avait remarqué et lu, il aurait très bien su où était Stuart. Et il aurait couru deux fois plus vite jusqu'à la cour. Cependant, le voilà, trempé de sueur, sous le preau à chercher désespérément. C'est alors qu'il le trouve, debout sous la pluie. Il le reconnaît grâce aux vêtements qu'il lui avait offerts et qu'on lui avait autorisé à troquer exceptionnellement contre son uniforme de taulard. Et il fallait bien dire qu'il avait plus la classe comme ça. Mais passons. Joshua se précipita vers le fuyard en lançant un tonitruant :
«Hé! T'as pas honte de me foutre des chocottes pareilles? J'croyais que tu voulais pas prendre de douche ce matin! On peut même plus s'absenter deux s'condes sans que tu... »

Sa voix devint de plus en plus faible au fur et à mesure qu'il ralentissait sa course et qu'il découvrait pourquoi son ami était venu ici. Et surtout pourquoi il ne lui avait rien dit.

«Mais qu'est-ce que tu... Qu'est-ce que tu fous avec ce flingue pointé sur ta cervelle?! Pose ce machin! Tu veux crever ou quoi?!
- Oui »

La réponse ne s'était pas faite attendre et Joshua resta bête un instant.

« P... Pardon?
- Oui, je veux mourir.
- Tu... Tu deconnes là hein?
- Non.
- Attends attends... Regarde moi... »

Stuart ne bougea pas d'un millimètre et resta fixe, continuant à tourner le dos à Joshua, qui insista en haussant le ton.

« Regarde moi, Stuart, bon sang!
- Je ne peux pas.
Pourquoi, t'es cloué au sol?
Je ne veux pas te regarder.
Pourquoi? T'as la trouille de me regarder en face pendant que tu te fais exploser la cervelle? Hein, c'est ça Stuart? Allez, regarde moi! >>

Il lui aggripa violemment les bras et le retourna de force, avant de le regarder dans les yeux.

<< Allez, explique moi! Pourquoi tu veux te faire sauter la cervelle, hein? T'as peur de quelque chose? Des lamas? Parce que si c'est ça, moi je sers à quoi hein?
- Il n'y a jamais eu de lamas, et tu le sais. Arrête de jouer la comédie, ça ne sert plus à rien maintenant.
- Comment ça?
- J'ai enfin compris. TU m'as enfin ouvert les yeux.
- Moi? Mais j'ai rien fait moi! Et je veux pas que tu te suicides!
- Non, je le sais bien... Mais c'est parce que tu étais là que j'ai enfin compris. Toutes ces histoires étranges de lamas qui veulent conquérir la Terre et toute la race humaine, qui controlent nos esprits, c'était ridicule. J'étais fou et toi tu m'as quand même traité comme un ami, comme quelqu'un de normal. Je ne pourrais jamais assez te remercier pour tout ce que tu as fait pour moi.
- Et tu crois que c'est en faisant ça que tu vas me remercier.
- Je ne peux pas vivre avec un tel poids sur la conscience.
- MAIS QUEL POIDS BON SANG! EXPLIQUE MOI A LA FIN!
- J'ai tué mes parents.
- Ben oui, je le sais, et alors?
- Et alors tu sais pourquoi je les ai tué?
- Parce que tu pensais que c'était des lamas.
- Exactement. Et j'avais tort. J'étais fou, je m'étais enfui de l'hopital psychiatrique depuis peu de temps... Et au final pour quoi faire, hein? Pour tuer des innocents!
- Mais je croyais qu'ils passaient leur temps à t'insulter?
- Peut-être, mais ils ne m'avaient rien fait de mal!
- Ils t'ont rendu fou et parano, et ils t'ont rien fait?!
- Ce ne sont pas eux qui m'ont fait croire que le monde était dominé par les lamas!
- Et ce sont eux peut-être qui t'ont aidé à aller mieux?!
- Je ne leur en ai pas laissé le temps, je les ai tué! Tu ne comprends donc pas?
- Non, je capte pas! J'y capte rien à tes histoires, ça sert à quoi que tu te tues puisqu'ils sont morts! Ils s'en foutent que tu sois en vie ou non maintenant!
- Eux peut-etre, moi non!
- Comment ça?
- Maintenant que je sais que j'ai tué des innocents, je ne pourrais pas vivre avec cette pensée en tête. C'est lâche, mais c'est comme ça!
- Et moi alors! Je fais quoi si t'es plus là, t'y as pensé, hein? T'as pensé à moi?
- Je suis désolé, vraiment.
- J'en ai rien à battre de tes excuses! Ce que je veux, c'est que tu restes en vie, le reste j'en ai rien à foutre!
- Je ne peux pas... Vraiment pas, c'est... Au-dessus de mes moyens, désolé... Je suis... Vraiment désolé... Encore merci... Pour tout ce que tu as fait pour moi... Je t'aime... >>

Joshua n'eut pas le temps de réagir que Stuart l'embrassa. Ils restèrent alors quelques secondes comme ça, les lèvres collées, sans que ni l'un ni l'autre n'esquisse un seul mouvement. Ces quelques secondes leur parurent être une éternité et lorsqu'enfin le rouquin recula de quelques pas, ce fut pour sourire bêtement, les larmes coulant sur ses joues, et laissant derrière lui un Joshua encore abasourdi par ce qui venait de lui arriver et balbutiant quelques mots incompréhensibles. Et puis le coup de feu partit, sans crier gare. Et Joshua resta planté là, fixe comme un poteau. Il se sentait ridicule, mais il n'arrivait pas à bouger, encore moins à réfléchir. Alors il tomba à genoux. Il observa d'un regard vide la foule de gardiens qui commençait à s'ammasser autour du cadavre. Il sentit que quelqu'un essayait de le soulever, et il se laissa faire. Puis ensuite, ce fut le trou noir.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Un an, c'est court quand on y réfléchit. Et il ne se passe pas grand chose en un si court laps de temps. Mais on a tout de même le temps nécessaire pour pleurer. Pourtant lui n'avait pas pleuré. Jamais en un an. Il ne pouvait pas, il ne devait pas. Déjà parce que Stuart ne le méritait pas -après tout il s'en était pas mal fichu qu'il souffre après son suicide, non?-, et puis parce qu'il se l'était promis. Alors il avait continué à vivre. Au final, Stuart n'avait été qu'un lâche. Un lâche qu'il avait aimé. Comment avait-il pu être aussi bête? Il le savait pertinemment de toutes manières que ça n'aurait jamais pu marcher. Mais c'était à croire que toutes les personnes qu'il aimait se faisaient une joie de le faire souffrir. Qu'avait-il fait pour mériter ça, hein? Bon d'accord, il avait été responsible d'une mort, mais c'était un accident! Il avait juste voulu lui faire peur, à Jo, avec ce fichu test du VIH, il ne se doutait pas qu'il crèverait de trouille en apprenant qu'il allait crever! Un test falsifié, c'est pas sensé tuer, c'est sensé faire peur, rien de plus! Mais à force, il allait vraiment finir par croire qu'il était un meurtrier. Jo, puis


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MessageSujet: Re: Joshua Angus Harris [Terminé!]   Joshua Angus Harris [Terminé!] Icon_minitimeVen 26 Avr 2013 - 18:53

Pour l'offrir à Joshua une fois ses cendres mises à l'intérieur. Pas toutes bien sûr, ça ne rentrait pas, il était trop petit. Le reste, il l'avait jeté dans la cour, un jour de pluie. Selon les dernières volontés de Stuart. Il ne savait même pas pourquoi il les avait respecté, il ne le méritait pas, tout comme il ne méritait pas son amour. Merde, putain, fais chier, vie de merde. C'est ce qu'il se répétait souvent ces derniers temps. Sa vie, ses sentiments, ses pensées, tout était beaucoup trop compliqué, trop confus dans sa tête. Alors il avait repris ses bonnes vieilles habitudes, comme si Stuart n'était jamais arrivé dans sa vie. Il avait recommencé à rendre régulièrement la vie de tous impossible, et tous les prisonniers semblaient plus ou moins heureux que Joshua revienne vers eux, sans se préoccuper de ses états d'âme. Il était resté dans la même cellule par contre, prétextant qu'il ne voulait pas gêner sa mère, qui s'était récemment faite une amie de sa colocataire, et qu'il ne voulait pas l'ennuyer avec ses problèmes. Il ne voulait en parler à personne de toutes façons. Ses problèmes ne regardaient que lui. Mais étonnamment, il s'ennuyait à mourir ici. Dans cette prison, il n'y avait rien de bien palpitant à faire, rien de nouveau. Lui avait envie de parler à d'autres gens, pourrir la vie d'autres gens, combler le vide affectif qu'avait laissé dans son cœur la perte de Stuart. Il avait tout préparé: dans quelques minutes, ils passerait la grande porte et sortirait de cette prison pour aller se créer une nouvelle vie en Angleterre - il fallait bien que cet héritage serve à quelque chose, non?- .
Le moment fatidique approche. Joshua sourit. Il répète dans sa tête ses répliques les plus mordantes et blessantes, dans l'espoir qu'elles fassent un tabac et fassent très mal à ses futures victimes. Il passe la porte, ses valises roulant derrière lui, les manches dans les deux mains. Et sa malchance persiste.
Caractère

Joshua a un caractère qui inspire assez peu de la sympathie, de la part de n'importe qui. Et il est fort probable que, ayant entraperçu ne serait-ce qu'une infime partie de son caractère, ce que vous avez compris suffise à satisfaire votre curiosité, et que vous ne vouliez pas chercher plus loin que le bout de votre nez, de peur de découvrir quelque chose d'encore pire. D'un certain côté vous n'auriez pas totalement tort. Car Joshua, c'est bien plus que ce sourire sarcastique et macabre, bien plus que ce regard moqueur qui vous suit, vous poursuit inlassablement dans l'unique but de vous mettre mal à l'aise. Non, c'est pire.
Joshua est en effet loin d'être un enfant de cœur, et le pire dans toute cette histoire, c'est qu'il n'en ressent aucune honte. Il se moque pas mal que vous l'aimiez ou non, l'important c'est qu'il existe et que vous le remarquiez après tout non? C'est pour cette raison, ma foi fort pertinente, qu'il est volontairement grossier, insultant, hautain et qu'il n'essaie en rien de le cacher. Autant aurait-il essayé d'être meilleur, de le paraître, ou ne l'aurait-il pas fait exprès, la pilule aurait eu moins de mal à passer. Mais c'est qu'il le fait exprès d'être le plus énervant possible, comme si sa vie entière se résumait à pourrir la votre par tous les moyens possibles! Et peut-être est-ce le cas après tout.
Vous l'aurez donc aisément compris, Joshua ne sera pas du genre à venir gentiment vous saluer d'un geste amical de la main en vous souriant de toutes ses dents. Il se serait senti bien trop ridicule. Car oui, dans son petit esprit tordu, être aimable, sincère et bienveillant est aussi ridicule et inutile qu'une paire de skis en Afrique sub-saharienne en plein milieu de l'été. C'est une faiblesse, un signe de peur, de stupidité ou de soumission à l'humanité toute entière. Or, l'humanité ne mérite pas la charité, et en prime le jeune homme déteste la couardise et la soumission de toute sorte. Du moins, quand il s'agit de lui, car si vous êtes soumis à quelqu'un vous, il s'en fiche pas mal. Joshua refuse donc d'être aimable et bienveillant envers 99% de l'univers, et ne se préoccupe que d'une chose: lui-même. Ou peut-être à la limite de quelques personnes à qui il tient vraiment, mais ces cas-là sont si rares qu'ils sont facilement négligeables. Et si ça vous pose un problème, ça lui est totalement égal.
À ces mots, on pourrait aisément croire que Joshua n'est qu'un gamin écervelé qui se prend pour un caïd, égoïste, méchant, volontairement blessant et sarcastique. Mais détrompez-vous vite, il est loin d'être idiot et ne le sait que trop. Il n'est pas rare d'ailleurs qu'il s'en vante, de ça et de son physique, que chacun sait être exceptionnels. Oui, monsieur n'est pas très modeste avec ça, mais revenons à nos moutons. Le jeune homme est, comme dit précédemment, très intelligent il est vrai. Mais à quoi lui servent ses capacités mentales me direz-vous? Et bien c'est très simple: à vous ennuyer, vous mettre mal à l'aise. Vous pousser jusque dans les limites de votre patience, vous faire craquer pour voir jusqu'à quand vous allez tenir sans avoir de sérieuses envies de meurtre. Et pour cela tous les moyens sont bons, et il est passé maître dans l'art de trouver la petite bête noire, la chose qui vous fera bouillonner littéralement de rage. En clair, c'est un vrai chieur et il excelle dans ce domaine: remarques blessantes, sarcasmes en tous genres, airs moqueurs et attitude de tête à claque, voire manipulation, il ne manque pas d'imagination dans ces domaines. Mais ce qui est certainement le plus énervant dans toute l'histoire, c'est quand il vous manipule comme des petites marionnettes, contre votre gré bien entendu, mais que vous en êtes pleinement conscient et que vous ne pouvez cependant rien y faire. Joshua est en effet bien trop curieux et si vous avez le malheur d'être dans sa liste de victimes privilégiées, il ne tardera pas à découvrir vos pires secrets, vos plus grandes craintes, ou tout ce qui pourrait lui servir à vous mettre sous son joug. Et il y prend un plaisir sadique par-dessus le marché. Joshua fait donc preuve d'une cruauté sans limite, allant même jusqu'à se moquer de vos problèmes, même les plus graves, et encore plus si il en est la cause. Ça le rendrait même heureux, vos petits ou gros soucis. De toutes manières, il ne vous aime pas.
Après tout ça, on pourrait croire que notre petit Joshua n'est qu'un pur concentré de méchanceté: égoïste, prétentieux, individualiste, cruel, hautain, méprisant, sarcastique, manipulateur, indiscret, ... Que de beaux adjectifs pour décrire cet être merveilleux! Mais pourtant, le jeune homme possède une ou deux qualités cachées, et est encore loin d'être un psychopathe malgré ce qu'il veut bien faire croire à tout le monde. Oui, Joshua est capable de ressentir des émotions, d'avoir des sentiments, d'être aimable, même si ce dernier point est beaucoup plus compliqué pour lui, n'y étant pas habitué. Après tout, c'est un être humain comme les autres. Seulement il ne veut pas être normal. Parce que être normal signifie être passe-partout, ne pas être remarqué, et ce serait le plus terrible pour lui. Car Joshua a énormément besoin d'attention et le seul moyen pour en avoir dans un milieu pénitencier, c'est d'être la pire ordure possible. Pourtant, malgré cela, on peut noter chez lui une certaine tendance à l'honnêteté. En effet, il ment rarement, et si il le fait, c'est généralement parce qu'il estime la vérité nuisible à son image d'«hypocrite cruel et sans pitié». Ainsi, même si il paraît méprisant en public, si jamais une personne venait à le découvrir sous son vrai jour, celle-ci serait certainement assez surprise. Car en plus de sa franchise qu'il dévoile de manière plus ou moins volontiers au grand public, et bien qu'il reste relativement désagréable et garde un sale caractère en toute occasion, il montre une facette de lui-même, beaucoup plus proche de ce qu'il est réellement: calme, réfléchie et nettement moins excentrique et agaçante. Après tout, si il n'y a personne à impressionner dans les environs, pourquoi s'embêter à se cacher? Il se contente alors d'être un adolescent sarcastique et blessant tout à fait banal et passe-partout. Mais bien sûr, cette partie de son caractère ne peut être découverte que par des personnes de confiance, et ces personnes se comptent sur les doigts d'une seule main, le jeune homme n'accordant que rarement sa confiance et qu'au terme de nombreux efforts. Néanmoins, lorsque vous l'avez acquis, vous aurez encore plus de mal à la perdre, il sera un ami assez fidèle quoiqu'il faille toujours supporter son sale caractère et qu'il ne soit pas très bavard en ce qui concerne sa vie, ou même pour dire autre chose que des remarques désobligeantes et sarcastiques d'ailleurs. Et même si son taux d'empathie reste relativement bas...
Pour finir, on peut déceler chez notre jeune Joshua, que ce soit en public ou en privé, un comportement fortement colérique et une certaine tendance à s'énerver plus que rapidement. Du moins, si lui n'est pas responsable du pourquoi vous vous en prenez à lui. La faute à son orgueil? Ça ne fait aucun doute, et si vous avez le malheur de le chercher alors que lui-même ne l'a pas fait le premier, il y a de fortes chances pour que vous vous preniez moult menaces et grossièretés à la figure, voire peut-être plus que des menaces. Parce que Joshua ne s'impose absolument aucune limites, et malgré que son cerveau lui dicte de rester raisonnable, pour ne pas finir avec trop d'ennuis sur le dos, rien ne dit qu'il ne craquera pas et ne s'en prendra pas à vous, ou ne cherchera pas à se venger par la suite de la manière la plus cruelle et ordonnée possible. En outre, au mieux il vous cognera autant qu'il peut, au pire il vous pourrira la vie jusqu'à ce qu'elle prenne fin. Après tout dépend de son humeur et de l'ampleur de l'«insulte» en question. Par contre, si lui vous a cherché le premier, ce qui est fort probable, il prendra toutes vos insultes avec sarcasme et de la fausse auto-dérision. Parce que tout le monde sait qu'il est génial. Malgré qu'il soit grossier, violent, cruel et orgueilleux, et qu'il soit également un pervers fier de l'être. Et même si, je vais certainement me répéter, il ne se fixe aucune limite dans sa méchanceté, sauf si sa raison le lui ordonne, or celle-ci lui ordonne souvent des choses... étranges. Après tout, étant donné le lieu où il a été élevé et les personnes qui lui ont servi de modèles toute sa vie, on ne pouvait pas s'attendre à mieux de sa part.
Aurais-je oublié quelque chose? Je ne penses pas... Du moins, si par malheur j'eus oublié quoi que ce soit, vous le découvririez bien assez tôt. Du moins, si vous aviez le malheur -ou bonheur?- de le rencontrer.


Physique

Joshua n'est pas laid, et il s'agit déjà là d'un détail non négligeable. En effet, il est plutôt beau, avec son mètre soixante-quinze pour cinquante cinq kilos, quoique un peu trop mince peut-être? Mais c'est sûr que lorsque l'on a cessé de s'alimenter pendant un mois durant, et que l'on se remet petit à petit d'une maladie grave et d'un chagrin d'amour, on ne peut que manger peu, et pas suffisamment pour prendre énormément de poids. À la peau pâle, fait assez étrange pour quelqu'un sensé vivre en Australie, un pays baigné de soleil, la teinte de sa peau, quasi-blafarde, s'explique par les nombreuses pluies et tempêtes qui sévissaient sur sa toute petite île. Il faisait rarement beau, et de toutes manières, il n'aime pas le soleil et quand il fait chaud. Alors les après-midis bronzette sur la terrasse, non merci, c'est pas pour lui! Jusque là, tout le monde le trouverait plus ou moins normal. Aux premiers abords du moins, car si on s'approche et qu'on l'observe ds plus près, on peut remarquer que son visage ne ressemble en rien à celui d'un adolescent lambda. Un démon? Un monstre? C'est ce qu'il veut vous faire croire, pas ce qu'il est réellement. Vous vous doutez bien que ses yeux sont loin d'être naturels, réfléchissez voyons! Sous ses cheveux, couleur ébène, héritage de sa mère - leur couleur naturelle donc -, on peut apercevoir deux yeux d'une couleur peu banale et presque jamais de couleur identique : soit rouge, soit jaunes, ou bien même les deux, l'un rouge et l'autre jaune. Vous vous doutez bien que ce ne sont pas leurs couleurs naturelles. Originellement, il étaient d'un beau vert pomme. Mais le vert n'a rien de bien effrayant ou palpitant, alors à quoi bon conserver une telle couleur? En descendant un peu plus bas, on passe à côté d'un nez banal, légèrement retroussé, avant de remarquer une bouche, elle aussi des plus banales. Un corps mince, quoique pas non plus trop maigre, assez musclé, mais sans trop exagérer, disons qu'il est dans la norme, et qu'il pourrait faire des envieux sans pour autant être mister univers. C'est alors dommage qu'il dissimule tout ça sous des vêtements généralement amples. Adepte des chemises/cravates/pantalons/baskets et autres tenues éparpillées du même style, il apprécie l’excentricité dans sa garde-robe, sans pour autant en abuser. Disons simplement qu'il aspire à se faire remarquer, et qu'il y réussit généralement. Sinon, il porte généralement de tout (et n'importe quoi). Il aime également porter des chapeaux. Sauf quand il pleut. Et sauf des casquettes (ça fait cliché le bad-boy à casquette). Il porte également un pendentif assez gros et étrange, rempli des cendres de Stuart, en forme de petit cœur, qu'il cache sous ses vêtements, une arme chargée dans la poche arrière droite, et il ne se déplace jamais sans son téléphone portable allumé dans une poche avec le volume au maximum.
Comme autre détail remarquable, quoique peu visible, on peut noter la présence d'une magnifique petite cicatrice sur le cou, presque imperceptible, uniquement visible de très près. Il en est très fier, de celle-ci, même si il est moins fier des circonstances dans lesquelles il l'a eu et de qui il l'a tient, mais passons. Il y en a une autre aussi, sur le doigt, dont il ne parlera jamais et qui est beaucoup moins importante que l'autre. Tout simplement parce que c'est lui qui se l'ait infligé, tout seul comme un grand, un jour où il lisait un livre de sciences. Par contre, il se pourrait bien que pour vous épater, il vous dise sans mentir que : «J'avais que 7 ans et juste après ça, j'ai capté Newton!».




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Est ce votre premier perso...
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♦ ...Dans ce forum ?Non. Mais c'est mon premier garçon, et mon premier perso antipathique et possédant un Qi supérieur à 1, quel exploit! 8D En somme, c'est Freaky quoi


Dernière édition par Joshua A. Harris le Sam 27 Avr 2013 - 15:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Joshua Angus Harris [Terminé!]   Joshua Angus Harris [Terminé!] Icon_minitimeSam 27 Avr 2013 - 15:03

Freaky Freaky ? Il manque un bout d'histoire je crois bien ?
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MessageSujet: Re: Joshua Angus Harris [Terminé!]   Joshua Angus Harris [Terminé!] Icon_minitimeSam 27 Avr 2013 - 15:26

Oui, effectivement, je viens de m'en apercevoir. Mon premier message refusait d'afficher la fin de l'histoire, va savoir pourquoi! XD Ce message est rebelle Cool
Mais bon, faisons comme si il ne s'était rien passé, hein? *sort sa machine à hypnotiser* Tu vas oublier cette histoire, continuer à lire, et me valider. Tu vas effacer cet incident regrettable de ta mémoire @.@
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MessageSujet: Re: Joshua Angus Harris [Terminé!]   Joshua Angus Harris [Terminé!] Icon_minitimeSam 27 Avr 2013 - 20:08

Voilààà, j'ai fini de lire Alors, j'ai une petite question qui me turlupine : comment le petit Stuart a réussi à se procurer une arme ?
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MessageSujet: Re: Joshua Angus Harris [Terminé!]   Joshua Angus Harris [Terminé!] Icon_minitimeDim 28 Avr 2013 - 13:39

A dire vrai, je n'y avais jamais pensé dis donc 8D
Mais bon, mon super cerveau a trouvé une explication plausible : Joshua, comme un idiot, a un jour fait le malin en volant en douce une arme dans la salle où les gardiens rangent leurs armes. Comme il a le droit de se promener dans toute la prison sans être surveillé, personne ne s'en est rendu compte (les gardiens sont de vrais bras cassés), et du coup il a caché l'arme dans son oreiller. Stuart s'en est aperçu, il a pris l'arme et... Tu connais la suite 8D
Je dois le rajouter quelque part dans l'histoire ou c'est pas la peine?
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MessageSujet: Re: Joshua Angus Harris [Terminé!]   Joshua Angus Harris [Terminé!] Icon_minitimeDim 28 Avr 2013 - 15:11

Hof, bah tu l'as expliqué là, c'est suffisant \o/
Ah bah, super prison ma foi ... 8DDDD
Bon, sur ce, je peux te valider ! Bienvenue à Joshua ♥
Tu connais le chemin, hein /o/
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MessageSujet: Re: Joshua Angus Harris [Terminé!]   Joshua Angus Harris [Terminé!] Icon_minitime

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