Il ressuya les larmes qui coulaient encore sur mes joues. Puis les avala.
Sur le ton de la conversation, il m'expliqua, bien que ce ne fût pas nécessaire.
-Je n'ai pas pleuré quand il le fallait alors depuis quand je vois une larme je l'avale pour le réutiliser à un moment qui sera plus approprier.
Je me retint d'éclater de rire. Ça me rappelait d'autre personnes, mais qui pensaient un peu différemment.
-Et en plus c'est tellement idiot que ce qui pleure arrête, ajouta-t-il distraitement.
Je regardai le coin d'une fenêtre, me disant où disparaissait la porte du Pensionnat avant de réapparaître à des personnes aussi diverses que variées.
À des blessés, des gens en fuite ou bien des gens simples. Peut-être aussi à des enfants qui jouaient aux aventuriers ou à des adolescents qui s'amusaient à en effrayer d'autre qui avaient pour pari de dormir une nuit entière entre les murs de ce qui leur apparaissait être une étrange maison abandonnée.
Puis aussi, peut-être, à des facteurs sans méfiance...
Le début d'une comptine me traversa la tête.
"...le facteur y est passé..." et je la complétai en fonction des circonstances ; "...et je n'l'ai plus jamais croisé, et je n'l'ai plus jamais croisé"... Combien de temps s'écoulait-il, au-dehors ?
Je n'y réfléchi pas. Angel s'était levé et me tendait la main pour m'aider à me relever. Ce que je fis.
-Bon on va se balader. On ressort et on essaye une autre porte...
Son idée me parue excellente. En faisant ça, j'avais déjà découvert des salles aussi curieuses que terrifiantes. Je me demandai si on allait en croiser quelques-unes, comme-ça.
Des salles amusantes, simples ou terribles nous attendaient derrière chaque porte.
-J'espère qu'on verra l'une des salles qui changent, dis-je, rêveuse. Je pensais à celle qui affichait par moment une foule ou une bête terrifiante. Et qui, avant, ne montrait que mon amie. Un phénomène qui, bien qu'effrayant, m'intriguait.