Nihao.

+

Note ; ''Nǐhǎo'' = ''Bonjour'' en Chinois.

~~~~~

CHAPITRE UN ; Nǐhǎo。

Dimanche vingt trois Décembre, midi quarante trois.
Entrée du Pensionnat Interdit.

~~~~~

Tandis que la douce lumière dorée du soleil hivernal filtrait entre les nuages qui s’mincissaient depuis qu’il était entré dans ce grand manoir pas même fermé, Ming Yu de son prénom et Sun de son nom regardait, bouche bée, la qualité des meubles anciens. Bois lustré, nappes de satin ou rideau bordeaux épais et cousu d’un fil d’or. L’acajou semblait maître, et les propriétaires ne devaient pas craindre un cambriolage pour ne pas fermer leur porte. Sa mère disait que c’était assez fréquent et qu’ils ne retrouvaient pas toujours le coupable, faute de serrure forcée ou d’empreintes sur la poignée.

Il avança donc au milieu de la pièce, puis remarqua que la pluie avait cessée. Il devait rentrer chez lui. On était un vingt-trois décembre, tout de même ! Il fallait bien qu’il prépare les cadeaux pour sa mère, son père, ses grands-parents, et il devait aller voir sa famille chinoise. Oui, il avait beaucoup de choses à faire, sans oublier qu’une fille lui avait demandé s’il voulait bien venir manger une glace à Haägen Dazs le lendemain de Noël. Il avait accepté, Melody était plutôt gentille. Il n’avait pas envie de lui poser un lapin.
« Excusez-moi ? »

La voix de Yu lui sembla petite, inaudible. Il soupira, et tourna les talons pour sortir. Il avait tiré la porte pour entrer, alors il la poussa pour sortir. En vain. Il eut beau s’acharner dessus, il ne parvenait plus à sortir. Bon. La porte devait avoir un problème, ou elle ne pouvait s’ouvrir que dans un sens et c’était pour cela que les propriétaires de ce grand manoir ne se faisaient pas de soucis pour les voleurs. Il avisa une fenêtre, et alla l’ouvrir. Au moins, elle, ça marchait. Mais lorsqu’il essaya de sortir, il s’heurta à un mur invisible. Il tomba à terre, et retint des larmes de rage.

Il devait rentrer chez lui.
Normalement, il mangeait avec ses parents, à cette heure ci… Pourquoi ça changerait, hein ? Pourquoi ?

+

Keiko ferma la porte derriere lui en sortant de la cuisine. Elle etait partie. Elle? Qui c'etait elle? Vous n'avez rien suivi ou quoi? Non en fait c'est que le joueur ayant eu une absence de RP, vous ne vous souvenez peut etre pas.. Bon, on va faire un petit recapitulatif pour vous faire plaisir. Ainsi Keiko etait egalement rentre il y a peu de temps sous une pluie battante. Il ne faisait pas si froid avait il trouve au premier abord. Le jeune homme, son livre de mathemqtiques niveau cours primaires sous le bras etait arrive, et avait vu une fille gnomique aux cheveux etranges. Il avait fini par decouvrir que dans son enfance elle avait fait une overdose de soupe et que ses cheveux avaient pris la couleur de l'aliment, et ses yeux la couleur du beurre mis dedans. Les deux ne s'etaient pas vraiment... parle... Keiko etait toujours dans son monde, coupe de tout, et Emily egalement un peu dans le sien... Ils ne pouvaient reellement communiquer. Et elle l'avait laisse, le trouvant certainement trop stupide pour lui parler.

Keiko etait assis sur le meuble de la cuisine, la regardant partir, avec une once de regret dans son coeur. Il ne voulait pas tant que ca rester seul. Il l'apella doucement, pendant dix bonnes minutes.. Elle ne vint pas. On l'avait encore laisse... laisse seul... Il baissa les yeux sur le vieux meuble sur lequel il etait assis. Puis sur le morceau de brioche qu'il avait entre ses doigts. Il en arracha un morceau et le grignota. Mais la tristesse revint le tarauder et ayant besoin d'exterioriser, il empoigna la brioche et la lanca de toutes ses forces contre un des vieux meubles. Certainement tres vieux car la brioche lancee si violemment retira une vis qui demonta le meuble et le fit se casser la figure sur le carrelage, soulevant de la poussiere. Il ne se rendait parfois pas compte de sa force. Ne trouvant pas cela assez, il frappa le mur, dont le vieux carrelage se fissura. Il avait mal au poings, mais donna plusieurs coups, jusqu'a ce que des miettes de ce qu'il avait frappe tombent, et decouvrent un petit pen de mur nu. Keiko reprit son calme, et son air egare habituel. Pourquoi l'avait il laisse partir... Elle n'allait jamais revenir, comme Sonia, autrefois. Elle l'avait laisse, comme Emily le laissait aujourd'hui. Il s'appuya sur le mur, et s'affaissa lentement jusqu'a se trouver accroupi. La il se prit la tete entre les mains, sanglotant. Il ne pouvait meme plus sortir d'ici.... Decidement il etait vraiment lent a comprendre...

Il resta ainsi un bon moment, n'entendant aucun son venant de l'exterieur... Personne. Personne ne viendrait le voir de toutes facons. Personne ne voudrait de lui. Il bouda un bon moment, mais bientot il oublia tout rancune, et se mit a chantonner, accroupi dans la poussiere et les miettes de porcelane qu'il avait detache du mur avec ses coups. Il commenca a faire un dessin avec son doigt dans la poussiere, chantonnant toujours gaiement, oubliant les larmes qu'il avait verse. Oubliant meme pourquoi. Oubliant meme cette fille dont il n'avait plus qu'un vague souvenir a present. Rien ne comptait plus que le moment qu'il vivait a l'instant. Rien ne lui importait d'autre. Il sourit, finissant un dessin ne representant ... rien d'identifiable. Et prit son livre de maths, se demandant pourquoi il l'avait laisse sur la table de la cuisine, enjamba les debris du meuble qu'il avait detruit en se disant que cet endroit etait decidement tres sale, et qu'il faudrait faire plus d'efforts pour le rangement.

Il ouvrit donc la porte, et sortit, refermant soigneusement derriere lui. Et nous voila au debut. Il souriait toujours autant, et prit un couloir , le seul qui s'offait a lui. Il se rapella que la porte devant lui menait aux toilettes ou il y avait des gens malpolis or il ne voulait pas aller aux toilettes et encore moins voir des gens malpolis. Alors il marcha,e t se retrouva.. A son point de depart. Mais il le regarda comme si c'etait la premiere fois qu'il le voyait. Il se dit que c'etait vraiment grand. Et que les meubles etaient de moches. Vraiment. Keiko fronca legerement les sourcils. Quel mauvais gout ils avaient les gens de cette propriete. D'ailleurs, qui etait-ce? Il se le demandait bien. Enfin il remarqua quelqu'un devant la porte. Ah oui. Sortir. Il se dirigea gaiement vers la porte, bousculant sans trop le faire expres la personne qui se trouvait la, n'y pretant pas la moindre attention. Ce n'etait qu'un decor. Enfin il prit la poignee entre ses mains, et la tourna. En vain. ca n'ouvrait pas. Mais... C'etait quoi cette porte? Si on pouvait entrer on pouvait bien sortir? Alors la il nota la presence de la perosnne et lui demanda avec enervement

"Tu es la proprietaire?"

Il n'attendit meme pas la reponse de la pauvre dame, car bien sur c'etait une dame, quelle question, et continua

"Ca t'amuses d'enfermer des gens? Allez rouvre la porte, c'est pas drole, et je pourrais porter plainte aux policiers. Et les policiers ils te mettraient en prison ou tu passeras le reste de ta vie ! Mais si tu m'ouvres gentiment je te ferai rien."

A ces paroles il lui fit un grand sourire qui respirait l'innocence et la bonte. Bien sur... Si il n'ouvrait pas il faudrait le brusquer... un peu. Un peu a la Keiko.

+

Ming Yu Sun, le pauvre petit métisse chinois efféminé, vit l’étrange adolescent entrer dans le hall. Il cligna des yeux, et n’eut même pas le temps de se relever que déjà il lui donnait des coups. Il grimaça, et se massa son genoux douloureux. Il le regarda essayer de forcer sur la porte. Il cligna des yeux, et détailla l’énergumène qui se tenait à côté de lui. Un longue écharpe qu’il semblait garder toute la journée, même dans sa maison. Car, bien sur, Yu était certaine que c’était le fils du propriétaire. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il lui adressa la parole, d’un ton passablement énervé.

« Tu es la proprietaire ? »

Il cligna des yeux, et entrouvrit la bouche sous le coup de la surprise. D’abord, il n’était pas le fils. Ensuite, il était un peu plus âgé que ce qu’il n’avait pensé au départ, mais ce qui le choqua le plus était l’emploi de l’article ‘‘la’’ en parlant de lui.

« Heu, je suis un garçon. Et non. »

Le garçon continua, imperturbable, comme s’il n’avait rien dit. En fait, il semblait tellement dans son monde qu’il ne s’était peut-être même pas rendu compte qu’il avait répondu. Il était en fait plus jeune qu’il ne l’avait pensé tout au début puis repensé. Enfin, en fait, il devait être dans la vingtaine mais avoir un léger retard mental.
Léger.

« Ca t'amuses d'enfermer des gens? Allez rouvre la porte, c'est pas drole, et je pourrait porter plainte aux policiers. Et les policiers ils te mettraient en prison ou tu passeras le reste de ta vie ! Mais si tu m'ouvres gentiment je te ferai rien »

Il ne répondit pas immédiatement, et regarda le garçon d’un air interdit. Il se releva, mais se tint à une distance raisonnable de ce garçon. Il ne voulait pas se prendre des coups. Il avait suffisamment mal à son genou comme ça. Cela faisait mal. Très mal. Il aimait pas du tout se faire mal parce que… devinez quoi ? Cela faisait mal.

« Heu… comment on sort ? »

Il regarda le garçon. Franchement, il avait l’air d’un attardé. Il devait d’ailleurs l’être, étant donné le niveau qui était inscrit sur le livre de mathématiques qu’il tenait à la maison. D’ailleurs, il n’aimait pas trop les maths. C’était assez dur, surtout les raisonnements. Non, lui, il était plutôt un littéraire. Il écrivait à ses heures perdues où il n’avait personne à observer. Car son principal passe-temps était bien sur de regarder. Les réactions des gens, comment ils réagissaient face à quelqu’un d’autre, un évènement, un objet. Il aimait faire ça, et le noter dans un coin de sa tête. C’était la première fois qu’il voyait quelqu’un comme ça. Un enfant dans le corps d’un adulte, en fait. Oui, c’était ça. Il n’avait pas les réactions d’un adulte ; quelqu’un de plus âgé lui aurait crié dessus pour savoir ce qu’il faisait ici. Car il était dans un cas de violation de domicile, plus haut, dans mon message précédent. Effectivement, il était dans une propriété privée et il encourait de la prison ou une amende. Quoi que, comme il était mineur et moins de treize ans… Oui, sans doute.

« Heu, tu t’appelles comment ? Moi c’est Ming Yu. »

Il tendit une main, comme il avait vu des gens de son collège faire. Mais il ne l’abaissa presque aussitôt, ayant l’impression d’être un parfait idiot vu le regard qui lui lançait l’autre – même si c’était plutôt Keiko, bien qu’il ne connaisse pas encore son nom, l’idiot. Mais être idiot, c’est attachant, parfois. C’est pourquoi l’auteur que je suis trouve que Keiko est très mignon et que j’adore faire du RP avec ce personnage, même si son maître Hicchan est un malade du clavier. Des fois, cela fait assez peur, en réalité, lorsqu’il arrive à pondre plusieurs pages Word alors que toi tu peines à en remplir une.
Mais cessons de nous écarter du sujet, et revenons à Keiko et ses excentricités.
Il n’avait pas l’air d’aimer les meubles, ce qu’avait remarqué Yu. Il avait jeté des regards dégoûtés, comme si les sublimes tables d’acajou qui valaient surement des milliards d’euros ne trouvaient grâce à ses yeux.

+

Keiko regardait la dame. Elle avait des cheveux bruns... brun quoi. Il haussa un sourcil, il ne savait comment decrire ce brun.. Brun... terre? Oui bon, terre alors en attendant de trouver comment decrire ses cheveux. Ceux de Keiko etaient plus marron chocolat, elle c'etait une teinte plus.. terne. Et ses yeux avaient une teinte.. oliveatre? Il ne savait pas trop comment decrire non plus. C'etaient des couleurs rabattues, ternes. On aurait dit une clocharde, avec son air endormi et sa constitution fragile. Qu'est ce qui trainait de nos jours.. et ca avait un manoir? L'esprit quelque peu ralenti de Keiko ne comprit pas bien mais il garda son air enerve, il n'avait meme pas entendu ou ecoute la reponse a sa premiere question comme ils s'etaient retrouves a parler en meme temps. Cette dame etait bien impolie de vouloir le faire rester ici. Et pour quel but de toutes facons? Sans doute en voulait elle a son livre de mathematiques. Il serra le livre en question contre lui comme si il s'agissait d'un tresor qu'il rpotegerait au peril de sa vie. Mais si elle voulait un livre qu'elle aille en acheter un !

"Je l'ai achete a cote de la boulangerie de la poste, les gens sont tres gentils la bas et ils vus feront une reduction peut etre, mais arretez d'en vouloir au mien !"

Keiko n'avait pas precise de quoi il parlait, mais pour lui c'etait l'evidence meme, il parlait de son livre, et comme la femme voulait le lui prendre elle saurait sans doute de quoi il parlait, se disait il.Bien sur le pauvre garcon qui lui faisait face ne devait pas comprendre un traitre mot de ce qu'il voulait dire, mais bon. Et au lieu de trembler, d'avoir peur, et de lui ouvrir, il lui demanda comment on sortait d'ici. Quel culot. Il n'aqppreciait pas vraiment. Keiko etait quelqu'un de lunatique, il changeait tout le temps d'humeur, il etait etrange et insaisissable.. Mais en tous les cas si il frappait ca faisait mal. Keiko replia les doigts de sa main droite, et de l'autre il empoigna l'adolescent par son echarpe blanche, le menacant.

"Maintenant arrete la plaisanterie, ou je me sers de toi pour defoncer la porte."

... Il ne semblait pas plaisanter, plantant son regard dans celui de la petite. Bien sur malgre ce qu'avait dit l'adolescent il le prenait toujour spour une dame. Car il n'avait pas ecoute, bien entendu. C'etait vraiment une personne ignoble pour en vouloir a son livre de mathematiques. Il ne fallait pas faire ca, et laisser les gens aprpendre. Il ressera son emprise, ne se rendant pas compte qu'il etranglait a moitie le possesseur de l'echarpe. Ce n'etait vraiment pas bien de voler les livres de maths. Meme pour apprendre. Mais.. peut etre la dame etait elle trop pauvre pour se payer un livre maintenant qu'elle avait dilapide sa fortune a acheter un manoir. Le regret prit Keiko, il lacha la jeune fille et lui tendit le livre avec un grand sourire.

"Fallait pas faire tout ce cinema pour ca, je veux bien te le preter."

Et sans doute valait-il mieux que "la dame" accepte, Keiko pouvant changer a tout mouvement deplace. Il affichait maintenant un grand sourire gamin. Il ne se rendait pas compte qu'il avait sans doute fait souffrir un peu la dame, il avait deja oublie l'incident. Vivre au moment present... Il se rapella du nom de la dame, qu'elle avait prononce il y a un petit instant.. Ming.. Yu?... Son esprit le repeta, se demandant qu'est ce que c'etait comme nom, c'etait vraiment bizarre. Il la fixa un instant, dubitativement, puis placant de force le livre entre les mains de Ming Yu, il dit avec un grand sourire, ne se rendant pas compte qu'il passait du tutoiement au vouvoiement a chaque phrase.

"Moi c'est Keiko. Enchante de faire votre connaissance madame Yu."

Et il lui prit la main pour la secouer. Il paraissait que c'etait poli. Et que c'etait bien d'etre poli. Alors il avait dit enchante, comme madame soupe, et il lui avait secoue la main. Voila. Ah quel etre plein de gentillesse, il devait vraiment paraitre sympathique se dit il naivement, en regardant toujours Ming Yu avec un immense sourire aux levres.

+

Le pauvre Ming Yu se releva, tout en ayant l’impression d’avoir affaire à un parfait taré. Et pas qu’un peu. Il devait être sacrément atteint, surtout en voyant ce qu’il lui dit ensuite.

« Je l'ai achete a cote de la boulangerie de la poste, les gens sont tres gentils la bas et ils vus feront une reduction peut etre, mais arretez d'en vouloir au mien !
- De… de quoi ? bredouilla ‘‘la’’ pauvre ‘‘fille’’. »

Elle, ou plutôt Il, le regard, l’air ahuri. Oh, il devait parler de son livre de mathématiques. Mais il n’en avait pas besoin, il était en quatrième, lui. Enfin, si, il avait besoin d’un livre de mathématiques, mais pas de niveau de CP. Et encore. Il savait déjà compter jusqu’à cent et additionner deux et deux, merci. Contrairement à un certain littéraire qui se reconnaîtra sans doute avec une peine immense. Mais tout le monde sait que l’ironie est mon humour préféré, et donc tout le monde comprendra que j’étais sardonique. Bref. Keiko finit par empoigner Ming Yu Sun par son écharpe en laine d’un blanc autrefois crémeux, mais maintenant qu’il avait traversé un kilomètre sous la pluie dans une forêt, elle était un peu… sale.

« Maintenant arrete la plaisanterie, ou je me sers de toi pour defoncer la porte.
- Heuu, sans façon, merci… mais comment on sort ? »

Oulah. Ming Yu qui se met à faire de l’ironie lui aussi, c’est que la situation était vraiment désespérée. Après tout, ce garçon n’aimait pas trop communiquer. Il ne voulait pas non plus être seul. Ce garçon était bien contradictoire, parfois…
Non, pas parfois. Toujours. Il était inlassablement contradictoire, pouvait dire une chose et son contraire immédiatement après. Oui, vraiment, il était très dur à cerner.

« Moi c'est Keiko. Enchante de faire votre connaissance madame Yu.
- Je suis un garçooon… protesta faiblement ‘‘madame Yu’’. »

Il regarda Keiko, puis soupira. Il avait la main en bouillie, ce garçon l’ayant secouée si fort et si longtemps x_x. Il plia et déplia ses doigts afin de chasser les fourmillements désagréables, quand le garçon qui se prénommait Keiko lui fourra le livre dans les mains.

« Heu. Merci… »

Il l’ouvrit, et le feuilleta rapidement. Oui, niveau cours préparatoire, et encore, la plupart des notes manuscrites étaient totalement illisibles pour le pauvre Ming Yu qui soignait son écriture. Il essaya de déchiffrer l’écriture, en vain.

« Heu… On est où ? »

C’est vrai, il ne semblait pas être le propriétaire. Sinon, pauvre maison. Elle semblait peu entretenue, vu la couche de poussière qui squattait sur les rebords de la fenêtre, les tables. Le beau bois avait besoin d’être verni, par endroit. D’ailleurs, ce garçon ne semblait pas très enclin de faire le ménage. Etant donné que son écharpe était à peu près dans le même état que celle de Ming Yu. Mais c’était le bas, et sans doute parce qu’elle traînait par terre. Il rejeta la sienne dans son dos, et se frotta les mains. Il faisait assez froid, ici, et le manoir devait être trop ancien pour installer des chauffages à gaz. Or, il ne voyait aucune cheminée. Comment les gens pouvaient-il se chauffer, ici ? A moins qu’ils trouvent d’autre moyens… ou laisse l’entrée gelée car ils ne faisaient qu’y passer en coups de vent ? Chez Ming Yu, il faisait chaud partout. Bien que ça ne soit pas très écologique.
Il soupira, regrettant sa maison à la lisière de la forêt, et essaya de nouveau d’enfoncer la porte. En vain.

+

Bien entendu Keiko n'avait pas ecoute un traitre mot de ce qu'avait repondu Ming Yu a ses paroles qui parfois se faisaient aggressives, mais il l'avait deja oublie bien entendu. Ming Yu avait prit le livre sans rechigner, et l'avait vaguement regarde, mais desormais Keiko faisait un grand sourire. En plus il etait poli il avait dit merci. Keiko regardait le livre egalement, comprenant parfaitement son ecriture, au moins, meme si pour les autres elle etait quasiment illisible. Manuscrite, tremblotante, avec parfois quelques lettres mutantes, comme les E, les K, les F du mauvais cote ou des lettres entre les "d", le "p" et le "b", on ne savait jamais a quoi se fier car ses lettres changeaient a chaque fois qu'il les ecrivait. Non, il faudrait que quelqu'un lui aprenne a ecrire correctement, mais trouver un "professeur" qui veuille bien le supporter dans tout le pensionnat serait dur a trouver. Enfin Keiko reprit le livre des mains de Ming Yu, comme changeant d'avis tout d'un coup, assez violemment, et le serra contre lui, regardant farouchement Ming Yu, les sourcils legerement fronces, comme mefiant.

La jeune fille lui avait pose une question. Ou ils etaient.. Keiko se rapellait vaguement de cette naine qui n'etait pas reste longtemps avec lui, le fuyant meme dans la cuisine. Elle lui avait dit, ou non, ou ils etaient? Non il ne lui semblait pas. Keiko etait en pleine reflexion, ca serait dur pour lui, trier dans ses souvenirs quelque chose qui puisse convenir pour repondre a Ming Yu. Keiko lui sourit gentiment, changeant une nouvelle fois d'humeur, la trouvant sympathique avec son air de victime, ca faisait un peu "souris terree dans un trou et qui ne voulait pas en ressortir", trouvait-il. Il lui ebouriffa les cheveux, envie soudaine, le regardant comme un parent regarde un enfant. Hm... 'etait-ce pas plutot le contraire? Psychologiquement oui... Mais en meme temps, Keiko faisait plus d'un metre quatre-vingt-dix, alors il le regardait de haut, et puis aussi etonnant que cela puisse paraitre c'etait un adulte. Enfin, il voulu lui repondre, se souvenant de sa question, soudainement. Il prit une inspiration et commenca

"Bah, on est dans un hall d'entree, ca ne se voit pas? Regarde la il y a un porte manteau, et tu peux ptet trouver des trucs dans ces meubles moches la bas, et puis t'as vu la grande porte? Elle est jolie elle au moins, c'est le seul truc joli de ce manoir, dommage qu'elle ne puisse plus s'ouvrir et qu'on puisse plus sortir, on aurait pu aller voir si le cote facade de la porte est aussi joli que le coe interieur, et puis par la bas il y a une cuisine, la pain est vachement bon, mais il est un peu dur, d'ailleurs la naine en a pas voulu, elle doit avoir des dents trop beurrees, mais toi je suis sur que tu pourras manger bien, tu as faim en fait? Ah bah non c'est plus l'heure du gouter, faut attendre l'heure du diner, et apres bah faudra manger parce que c'est l'heure du diner, et il faut pas rater l'heure du diner parce que sinon c'est pas bien, en fait en general quand tu rates l'heure du diner, eh bah apres tu as faim, ou alors c'est que tu es malade. C'est pas bien d'etre malade, et d'avoir mal au ventre, sauf quand tu bois des tisanes au miel, parce que c'est bon, mais chais pas en faire, c'est dommage. Mais les tisanes c'est bon, sauf quand maman cache des medicaments dedans, ca c'es pas bon pas bon du tout. Mais dis moi, tu aimes les medicaments? Je sais pas si yen a ici, ca srait bien parce que c'est pas bon mais si on est malade on sera pas gueri, c'est probleme. Et et et et puis viens, on va aux etages du manoir, chuis sur que tu vas aimer, meme si je ne sais pas ce qu'il y a non plus la bas, mais chuis sur que c'est bien!"

Ceci dit, il lui prit la main et commenca a marcher d'un pas decide, ses chaussures a grosses semelles faisant bien du bruit sur le carrelage. La jeune fille allait aimer, c'etait sur. Il ne se rendait pas trop trop compte que le discours qu'il avait tenu auparavant n'avait ni queue ni tete. Ming Yu devait d'ailleurs se dire qu'elle etait chanceuse, Keiko aurait pu continuer sur sa lancee pendant des heures, ce qui aurait ete problematique pour la jeune fille, celle-ci ne pouvant pas partir sous peine d'etre tiree en arriere par un Keiko en manque de compagnie. Enfin la il la tirait egalement, mais vers les etages, il avait repere un escalier. Mais Ming Yu malgre le discours decousu de Keiko avait bien du comprendre quelque chose... On ne pouvait sortir, et on etait dans un manoir, ou quelque chose du genre, que Keiko lui-meme ne connaissait presque pas, a part la cuisine. Pauvre Ming Yu. Il ne se debarasserait pas du jeune homme avant un moment, et se ferait toujours apeller la "jeune fille" ou "madame"...

+

... Lalalala *O*

_________

Ming Yu ne put balbutier le moindre mot que l’idiot trop mignon le pris par la main et l’entraîna vers une direction qu’il ignorait. Il avait eu un discours très long et Ming Yu n'en avait pas compris la moitié. Il essayait vainement de faire le tri dans sa tête, en vain, tellement la masse d'information qu'il avait essayé de lui transmettre était immense. Enfin, vers des pièces qu’il ignorait. Ha, un escalier. Il ne l’avait pas vu car il était dissimulé par le grand… grand… graaaand… Keiko Ehi’No. Ming Yu était plutôt petit, ce qui lui avait valu quelques moqueries, car en plus d’être assez androgyne, il peinait à être plus grand que les filles de taille moyenne. Il ne dépasserait jamais le mètre soixante dix, en admettant qu’il atteigne un mètre soixante. Ce qui était encore à voir. Bref, tout cela pour conclure que Ming Yu Sun ressemblait EFFECTIVEMENT à une fille, avait les cheveux mi-longs pour ne rien arranger et était de petite taille. Le pauvre, car lui, il n’avait pas très envie d’être pris pour une fille, contrairement à un certain mulot de la connaissance des deux playeurs des personnages de Ming Yu Sun et Keiko Ehi’No.

« Heuuuu… »

Il cligna des yeux et se laissa entraîner par le grand garçon, hébété. Ils gravirent les escaliers, jusqu’à ce qu’il daigne enfin protester. Il secoua son poignet, essayant vainement de faire lâcher sa pauvre main – efféminée – au grand, grand… graaaaaaaaaand garçon. Mais non, je ne répète rien, voyons.

« Tu peux me lâcher ? »

Il continua de trémousser son bras à la manière de Bill Kaulitz sur scène aux NRJ Music Awards et fini par laisser tomber puis suivit donc, de force, le jeune homme. On était bientôt Noël. Vingt-trois décembre. C’était une date qu’il affectionnait, car c’était ce jour là qu’il allait acheter les cadeaux de ses parents. Une tradition, en quelque sorte. Il aurait bien aimé le faire, ce jour là aussi. Mais d’après le brun, il ne pouvait plus…
…
… hein ?
Il ne pouvait plus… sortir ? Mais… comment il allait aller en en cours ?! Comment il allait faire pour rendre son devoir de mathématiques ?! Comment il allait fêter Noël avec sa famille ? Et surtout, comment il allait manger la glace avec Melody ? Elle qui était une des rares à ne pas se moquer de lui… Elle était dotée d’un visage banal. Elle le mettait en valeur en ramenant ses longs cheveux roux en arrière, et en ajoutant une légère touche de maquillage doré sur ses yeux.
Oui, il l’aimait bien. Pour ne pas dire beaucoup. Et puis d’abord, les glaces d’Häagen Dazs, c’est les meilleures ! Il comptait bien aller en manger une.
Il était entraîné dans un escalier infini. Qui le semblait, du moins. Les marches se succédaient, l’une après l’autre, si différentes et pourtant si semblables. Au son aigu ou grave, plat ou sonore. Au craquement prononcé, discret ou inexistant. Ainsi que l’épais tapis sombre, qui le recouvrait. Comme à Cannes.

Il eut un sourire en pensant à cette ville qu’il détestait en raison du soleil trop présent, puis leva les yeux vers le garçon.

« Heu, au fait, t’as dis… qu’on pouvait plus sortir ? Ou j’ai mal entendu ? »

De toutes façons ce garçon n’était pas ce qu’on pouvait appeler une source fiable. Il préférait vérifier avant de s’avouer vaincu. De toutes façons, il voulait sortir, et ce par tous les moyens. Dur d’être normal. Dur d’être enfermé. Il serra son poing pâle autour de son écharpe, et jeta des coups d’œil curieux autour de lui, tandis que le sol s’éloignait de façon assez inquiétante.

« Heu, tu m’emmènes où ? »

Il aimait bien savoir où il allait, tout de même. Il lui était déjà arrivé de se perdre dans des grandes galeries marchandes et ce n’était pas très amusant de chercher désespérément ses parents durant plusieurs minutes avant de tomber sur une gentille dame à l’accueil qui prononçait mal son prénom dans son micro.
Oui, vraiment, il aimait savoir où il allait.

+

Allez, un peu de marche, ca ne ferait pas du mal a la dame ! Elle etait si pale et si maigre, il fallait bouger, et manger! Manger, c'etait bien, a part si c'etait des endives, chose qu'il abhorrait tout particulierement, mais cela devait etre la seule chose qu'il n'aimait pas... Le reste, meme la brioche perimee depuis quatre mois, il la mangeait. On se demandait d'ailleurs parfois comment il pouvait autant peter de sante en mangeant n'importe quoi. Justement parce qu'il bougeait beaucoup, et etait d'une sante solide ( part si il faisait froid). Enfin, a penser comme cela, Keiko s'etat elance a pas rapides dans le couloir, ses bottes de randonnee faisant un bruit d'enfer alors que le discret Ming Yu devait se dire que tous les potentiels habitants de l'endroit devaient les entendre. C'etait peut-etre genant? Il n'en savait rien, et a vrai dire s'en contrefichait. Ils arriverent aux marches. Keiko avait mal calcule la longueur de ses jambes par rapport a celle des jambes de Ming Yu, en montant les escaliers. En effet, sitot arrive aux marches, le jeune homme avait agrippe la rampe un metre plus haut, et avait commence a monter les escaliers quatre a quatre a une vitesse folle, peut-etre trop soutenue pour celui qu'il tenait toujours aussi fermement, le tirant envers et contre tout.

Arrive au palier, il lacha provisoirement la main de Ming Yu, mais cela ne dura que quelques secondes, deja il l'emmenait en le prenant par la manche, un peu plus loin dans les couloirs, perdant encore un peu plus Ming Yu. Si Keiko avait commence a avoir quelques repaires, Ming Yu n'en avait plus aucun, a force de deambuler tire par un illumine dans un dedale de couloirs. Keiko arreta enfin sa course folle lorsqu'ils arriverent a une lampe qu'il jugeait tres jolie. Il la regarda de plus pres. Tres banale pour tout autre, pour lui elle etait tout a fait speciale et surtout jolie, fissuree, avec des toiles d'araignee qui en pendait.. Tableau tout a fait charmant que voila. Keiko utilisa son plus charmant sourire pour se retourner vers Ming Yu en lui montrant la lampe, et lui dire

"C'est joli, hein, hein que c'est tout joli !"

Il songea -un peu en retard- aux paroles que Ming Yu lui avait dites. Il y reflechit un instant, essayant surtout de brasser ses pensees et ses souvenirs. Parfois son imagination se melait a ses souvenirs, alors il pouvait tres bien etre convaincu d'avoir vu un dragon faisant cours a des chats sur un morceau de pain geant, dans la rue. Cette pensee ne lui avait pas effelure l'esprit, il songeait plutot a des poussins qui.. non bon, cela serait sans doute tres affligeant. Et finalement, au bout d'un instant, alors qu'il venait de penser a ses additions, il se dit qu'il devait peut-etre avoir legerement devie de sujet. Il laissa planer un silence pesant. Il semblait presque etre serieux, a ce moment, il avait un certain charme qu'on ne lui connaissait pas vraiment, mais qui etait bien ephemere. Bientot son aspect enfantin reprit le dessus, un sourire eclaira son visage, il se tapa le front de sa main libre, tenant bien entendu Ming Yu d'une poigne de fer. Il venait de se rapeller de la question ! Il pouvait y repondre, a present. Son esprit restant relaitvement concentre sur la chose, il put formuler sans trop de mal sa sublime explication, les mots venant a peu pres au fil de ce qu'il racontait

"Bah, en fait, y'a une fille aux cheveux tout rouges, comme si elle s'etait trempe les cheveux dans du jus de carotte ou de tomates, ratioactife sans doute, et bah elle m'a dit qu'on pouvait plus sortir, et puis c'est embetant, j'ai pas mon livre de francais, alors je saurai jamais lire..."

Il semblait etre un peu triste, en disant ces paroles, et c'etait vrai qu'il ressentait une certane amertume vis a vis de cela. Jamais lire, jamais pouvoir etre instruit, comme ces gens de la "fac cultée" ou de "l'univers cité". Ils etaient si intelligents. Souriant avec une scertaine tristesse, il se parla a mi-voix

"Bah, je dois etre condamne a etre stupide toute ma vie..."

Mais... tout de suite, il retrouva sa bonne humeur, tout de suite il retrouva le sourire, effacant de cette marque de gaiete tout ce qui avait ete dit avant. Preferant oublier son moment lucide. Lorsqu'il etait lucide, lorsqu'il savait qu'il n'etait qu'un attarde mental pour le reste de la population, cela le rendait triste, et parfois agressif. Non, il preferait oublier. Fixant Ming Yu, il le lacha enfin, et lui demanda avec cette bonne humeur assez etrange

"Alors, dis, maintenant, raconte moi ta vie avant d'arriver ici !"

Question peu commune, en effet beaucoup de gens se plaignent justement lorsque leurs collegues ou meme leurs amis racontent leur vie, ce qu'il s'y passe, alors qu'ils s'en foutent eperdumment. Car la societe est ainsi a present, a ignorer l'autre. Ming Yu devait etre interessant lui. Keiko voulait savoir surtout les choses les moins importantes. Ou il avait trouve cette echarpe si blanche, est-ce qu'il etait toujours si timide, ou n'etait ce qu'avec les inconnus? Mais aussi, etait-ce une perosnne cultivee? Cette petite personne qu'on bousculerait dans al rue sans meme demander pardon... Il devait avoir besoin de plus de respect que lui. On se rependait en excuses lorsqu'on le bousculait, ayant un peu peur de ce grand gaillard muscle, mais fort faible d'esprit. La vie etait assez injuste, parfois. Mais parole a Ming Yu, devant cette lampe abandonnee dans les longs couloirs, maintenant.

+

Ming Yu regarda la lampe devant laquelle le grand garçon qui la tirait, heu, le tirait, excusez-moi =D depuis déjà deux minutes, d’après sa montre.

« Heu, oui… »

Il n’osa pas dire que c’était une lampe tout à fait normale, quoi qu’un peu poussiéreuse et ne protesta même pas lorsqu’il fut entrainé pas Keiko pour de nouvelles aventures Chocopops. Il manqua de tomber à terre en trébuchant sur un tapis. Ha, ils s’arrêtèrent vite. Etrange. Le garçon sembla réfléchir.
Il lui parla soudainement d’une fille aux cheveux rouges. Ho, ben, c’était un choix, hein, de se teindre les cheveux comme ça, non ? Il n’y voyait pas trop d’inconvénients… Il remit son écharpe en place, et écouta la suite. Il parla d’un livre de français et du fait qu’il ne saurai jamais lire.

« Oh, je peux t’apprendre, moi ! » déclara-t-il avec un sourire, avant de se rendre compte de la bêtise qu’il venait de faire.

Décidément, Ming Yu Sun était trop gentil. Son sourire se fana, et il remarqua que Keiko ne l’avait même pas entendu, se parlant en même temps. Il disait qu’il était condamné à être stupide toute sa vie.

« Beuh, t’es pas stupide. Beaucoup moins en tous cas que les crétins de mon collège. »

Gentil Ming Yu ;o; mais Keiko ne sembla pas l’entendre une nouvelle fois car il se tourna vers lui et lui demanda joyeusement ce qu’il faisait avant de venir ici.

« Heuuu… »

Il réfléchit. Que faisait-il avant de venir ici ? bah, il allait au collège, certes… et puis c’est tout, non ?

« Ben, j’allais au collège. »

Il se gratta la tête lorsqu’il remarqua que Keiko en voulait un peu plus sur lui apparemment. Il eut un sourire gêné et se demanda quoi raconter. Il fini par soupirer.

« Heu, et j’habite avec mon père et ma mère, voila. »

Il haussa les épaules et tenta un fin sourire, complètement dépassé par le grand garçon aux cheveux noirs. Lui qui était déjà petit, alors comparé à un géant de cette taille, il faisait bien maigrelet, pensa-t-il. Puis il était plutôt gentil, Keiko, quoiqu’un peu bizarre et bourrin. Il regardait le couloir dans lequel ils étaient. Des tableaux, des meubles, de la moquette, des plinthes. Vraiment, il fallait être riche pour avoir un manoir pareil.
D’ailleurs, il aimerait bien en sortir.

« Dis, t’es vraiment sur qu’on peut pas sortir, hein ? »

Il n’avait pas l’intention de rester dans ce fichu manoir, lui. Il voulait ressortir. Même si il le savait qu’il n’était qu’un petit mioche parmi tant d’autres, il voulait être le premier à sortir. Ou le second. Enfin, il s’en fichait, tant qu’il sortait.

« Et toi, tu faisais quoi avant de venir ici ? »

Ca l’intéressait. Si lui avait du répondre à Keiko, au tour de Keiko de lui répondre, na.

+