Un violoniste cette fois...[Que Skye cette fois é__è]

Ce fut la course contre la montre le soir là...
En effet ma nuit normalement si calme et paisible fut mouvementé par un pensionnaire inconscient se baladant avec une bougie qui était assez agitée... Un nouveau surement... Enfin, ayant été effrayé alors que je lui demandais simplement d'éteindre sa flamme qui allait d'un moment à un autres s'emparer du bois qui l'encerclait...
Le jeune enfant prit peur en me voyant, malheureusement elle tomba alors que voulais la stopper, et si elle n'eut aucune blessure...
Ma forêt, elle... en effet la forêt s'embrasa d'une rapidité extraordinaire...Et je ne pus l'empêcher comme je l'avais fait il y a longtemps...
C'est à ce moment que je remarquais enfin... mon point faible.

Il est vrai que depuis longtemps je me pensais maintenant imbattable, même si je sais que moi je ne serai jamais blessé... cela ne m'empêchera jamais de ressentir la douleur que la forêt ressentait...
Et oui, si comme je l'ai dis, je ne pouvais être touché, j'étais relié à ma forêt... et c'est moi qui ressentait ses blessures... et si elle restait infimes, la disparition d'un arbre me faisait aussi mal qu'un couteau planté dans mon ventre...
Bien entendu pour m'achever totalement, le seul moyen était de détruire la forêt... Et cela était très compliqué, ce qui prouvait ma presque total invulnérabilité... Cependant avec le nombre d'arbre qui résidait dans ma forêt en comptant ce que pouvais créer... Imaginé le nombre de coup de couteau que je pouvais ressentir sans périr...
Et après un coup de couteau, même si la douleur ne persiste pas, je ne peux pas reprendre mes talents de gardien tout de suite, et en 5 secondes, dieu sait ce que quelqu'un ayant compris mon point faible peut faire...

Si je peux si bien vous en parler... c'est car...
Lorsque la flamme brulait encore dans l'herbe, je ne ressentais qu'un petit picotement... sa m'était déjà arrivé au par avant, mais je n'avais jamais compris... Je marchai vers le feu et alors que j'allais essayer par tout les moyens de le détruire, le feu toucha les racines d'un arbre et c'est à ce moment que mon état s'aggrava...
Le picotement se transforma en douleur plus intense et finalement alors que l'arbre était totalement assaillit par les flammes, le coup de couteau arriva, et je tombai a terre alors que personne n'avait put me toucher...
Oui c'est la que je compris tout...
Cependant je ne m'attardai pas sur ce détail, et je me relevais rapidement... Et d'un mouvement des deux bras, les végétaux qui se situaient dans le coin se séparèrent du vieil ami qu'ils venaient de perdre, et je commençai mes veines tentatives...

Je réfléchis avant de foncer bêtement dans le feu...
Le vent ne pouvait éteindre un feu de cette ampleur, et mon pouvoir ne me permettait que de me faire souffrir contre ces flammes...
Je ne pouvais ni utiliser des branches ou racines... je ne pouvais emmener le feu en créant une brèche dans le sol, le feu ne ferait que prendre d'avantage de volume...
Et c'est alors que je repensai à quelque chose que vous trouverez peut être moins important... mais, le morceau que je devais jouer avec mon frère tout les soirs... je devais commencer mon introduction après ses gammes... et il n'allait bientôt pas tarder à jouer vêtu de mes vêtements qu'il avait récupéré...
Je n'avais trouvé qu'une solution et encore... je ne savais si sa allait marcher... Mais je n'avais plus que peu de minutes...

Je traçai de mes mains le bout de terre que j'allais retirer... et une fois fait, je me dépêchai , je retirai en levant les bras le morceau de terre, et des racines retirèrent le morceau puis le retournèrent... Sous la pression entre les deux masses de terres le feu se rétrécit fortement, et les dernières petites flammes ne tinrent pas longtemps avec le vent qui soufflait...
Je me dépêchai de plus en plus car bientôt, les douze coups que mon frère attendait surement déjà n'allait pas tarder.
La végétation reprit sa place initiale et je continuais ma route vers la lisière de la forêt...
Bien entendu je n'allais pas à la frontière sinon l'on aurait aucun mal à comprendre qui était le joueur de violon qui tout les soirs avec un pianiste jouer de jolis mélodies...
Je fis sortir de terre des racines pour créer un pantin relié au sol, et je rentrai dedans...
Bien sur lorsque je levais le bras sa ne suffisait pas pour que mon pantin le lève non... il fallait que je bouge mes bras et que j'utilise mon pouvoir...
En d'autres termes, le fait de me placer dans le pantin ne servait à rien, cela me donnait juste l'impression d'avoir encore un corps...

C'est alors que j'entendis la pendule du salon puis les gammes de Volke... je m'activai de plus en plus vite, pour sortir de terre mon violon, et je commençais mon morceau à la fin de ses gammes.
Rapidement mon frère me rejoignit dans ma musique plus loin dans le morceau comme à son habitude...
Les sons de nos instruments étaient parfaits et notre synchronisation exemplaires...
Nous continuâmes notre concert de minuit jusqu'à ce que quelqu'un se dirigeais vers ma forêt... cette personne je la reconnus, c'est alors que mes doigts firent d'autres mouvements que ceux pour jouer mon morceau, je déplaçis mon pantin et je le cachai dèrrière un des arbres cela suffirait pour que Skye, qui était à côté du lac, ne le remarque pas...
Bien sur si elle le cherchait, je n'aurais d'autres choix que de lui trouver meilleure cachette.

Je m'assis àcôté de la barrière et m'adossa contre la paroie invisible, je fermis les yeux et croisai les bras, tout était en oeuvre pour que la Periple croit que je me reposais comme à mon habitude...
Alors qu'en fait, mes doigts qui étaient cachés par mes bras, gesticulaient toujours... Ils allaient continuer d'ailleurs, jusqu'à l'approche des dernières minutes, jusqu'à l'extinction de tout son... pendant 30 minutes, Yuko allait jouer un double, qu'il avait déjà joué une fois... mais pas dans le même état...
Jusqu'a 1H00 il allait devoir cacher à la chevalière... son talent pour le violon.

Il faisait nuit, il faisait doux. Il faisait nuit, la lune brillait dans le ciel éclairci. Il faisait doux, une douce nuit. La jeune Periple n'arrivait pas à dormir, il était presque tard et trop tôt, il était minuit et demi et elle regardait la forêt d'un air hagard. Trop tard ou trop tôt, il n'y a pas d'heure pour les secrets, comme il n'y a pas d'âge pour en avoir. Un enfant peu très bien cacher du haut de ses 3 ans son jouet préféré tout comme un homme peu apprécier garder pour lui son avis.
Skye s'était rendue au lac. La lune se reflétait parmi l'eau stagnante , l'herbe fraichement humectée par la fraiche obscurité gesticulait au rythme du peu de vent qui soufflait. Rien, aucun bruit, pas même celui du métal cliquetant. RIEN.
Aujourd'hui elle avait revêtu des habits quasiment normaux. Peu être une manière de s'intégrer dans cette pseudo- société qu'elle n'avait jamais pu côtoyer? Non, elle n'en avait que faire. Seulement qu'elle n'avait pas eu le courage de se rhabiller correctement pour prendre l'air.
Elle avait un simple tee-shirt blanc, pas trop repassé, surtout qu'il avait dû rester dans le placard pendant deux bonnes années sans être porté. Un pantalon marron, quoi de plus banal? En l'enfilant, la jeune Periple avant haussé les sourcils, surprise d'une telle légèreté. Et un énorme manteau d'une couleur indéterminée, à la fois vert kaki et marron, ses boutons étaient d'énormes: des anneaux de fers pesants. Et toujours son épée, accrochée à son dos à l'aide d'une ficelle.
L'héritière des Periple était resté immobile, fixant le ciel dépourvu de nuages. Perdue dans l'immensité noire- bleutée; elle ne vit pas tout de suite la fumée grisâtre s'élever dans le ciel. D'abord, elle cligna des yeux, qu'était-ce? D'où cela venait -il? Un petit mouvement de tête puis la panique. Pas la sienne évidemment. Mais celle de cette ombre qui s'enfuyait en toute hâte de la forêt. Pas de réaction...puis un sursaut de clarté.
Oh non...pas ça pensa t'elle tout à coup. Elle l'avait déjà perdu une fois...supporterait -t'elle une deuxième fois? Après la mort d'Eliot, plus rien ne semblait l'atteindre, elle était...ailleurs. Ailleurs dans le mauvais sens du terme, absente, méfiante, triste? Non, rien de tout cela, absente comme quelqu'un qui cherchait comment gagner la guerre: comment se venger de son père. La tristesse n'était plus, seule avait subsisté la haine. La méfiance n'avait pas non plus progressé, elle cherchait sans repos le moyen de sortir d'ici, ne se méfiant plus des I qu'elle haïssait toujours autant mais les recherchant toujours et encore.
Naïvement elle avait cru que cela allait être simple de trouver ces "Fondateurs". Encore une fois elle s'était trompée. Jours et nuits défilaient sans qu'elle ne trouvât le sommeil. Nuits et jours elle s'exténuait à échafauder ce qui serait une vengeance exceptionnelle. Celle d'une fille qui tuerait son père, celle d'une femme qui regagnera l'honneur de son amant.
La fumée grisâtre s'entassait donc parmi les étoiles. Premièrement, rattraper celui qui avait fait cela.
Elle s'élança dans la nuit et couru vers cette ombre affolée. Skye s'étonna elle même. Elle se sentait si légère, elle se voyait déjà pousser ...des ailes. [Cependant ce n'était pas la bonne expression, l'amour donnait peut être des ailes mais la haine ne lui en octroyait pas. ] Ce n'était qu'un pauvre pensionnaire, inconscient de son acte, qui balbutiait, désolée, affolé, apeuré. Skye poussa un long soupir et le lâcha, lui conseillant de ne plus s'aventurer dans la forêt armé de feu et s'élança vers l'étendue verte qu'elle imaginait déjà rougissante sous les flammes. Son cœur se serra, elle se sentit étrangement mal, étourdie peu être par l'ampleur de ce qu'elle s'imaginait arriver.
Mais rien n'arriva, elle entendit alors le violoniste et ce pianiste qu'elle avait si souvent entendu...Un éclair, puis le souvenir, celui d'un soir similaire, du temps où Yuko était encore vivant. Un douce mélancolie s'immisça dans ses yeux, un lumière qui depuis longtemps s'était éteinte.
C'était cette même musique chaque soirs, comme un rituel, un merveilleux rituel. Elle ferma les yeux et écouta silencieusement, la fumée s'était estompée, le calme était revenu, se plaisant au jeu, elle se laissa guider par la mélodie et arriva à la lisière de la forêt.
Yuko. YUKO. La jeune demoiselle voulait l'appeler, mais ses lèvres restaient liées. Elle porta ses doigts à sa bouche, égarée dans ses souvenirs. Skye se laissa apaiser par la musique, après tout, cela n'avait été qu'un baiser, c'était du passé. Avançant de quelques pas, elle aperçut son ami. Inutile de l'appeler, il l'avait certainement déjà repérée. La "chevalière" poussa un soupir et esquissa un sourire. La musique adouci les mœurs. Elle s'adossa à la barrière en bois qui marquait l'entrée de la forêt. Cette ligne de bois construite là pour marquer l'interdit ou peut être le danger...qu'importait. Ils avaient peur, ils avaient fuis...tant pis.

-"...j'ai vu de la fumée...ça va? Question idiote, si il était là, c'est que tout allait bien. Elle haussa donc les épaules et se tut.
"Tant que tu ne fais pas de bruit, je t'accepte" lui avait -il dit un jour. Elle ferma les yeux et écouta alors, aucune autre respiration que la sienne et ce violoniste talentueux si près, caché dans les bois.
Pas un bruit, pas une question, seulement savourer et rester là, à écouter.