- Tu devrais me laisser partir, car comme tu l'as dis je suis une agace même si je t'aime bien, mais ne pense pas que je vais me laisser faire pour autan t'est mignon sa je peux te l'accorder, mais tu n'es pas pour moi et vice versa. Alors si je serais toi j'irais voir ailleurs et j'éviterais de tourner autour de quelqu'un comme moi.
Réaction assez surprenante. Qu’il la traite d’agace, c’était une chose. Qu’elle l’avoue elle-même, c’était totalement différent. Bon, d’accord, elle lui avait fait toucher ses seins, et elle l’avait embrassé… C’était deux arguments assez solides. Pourtant, Kathleen ne semblait pas tellement avoir le profil. Ou peut-être que l’analyseur intégré de Leinhart pour détecter les mauvaises filles faisaient défaut. Ça faisait longtemps qu’il était dans sa tête aussi… Et qui dit que ces machines sont à 100% fiables? Il n’y a pas de garantis après ça.
- Elle agace !? kathou agace ? Cela serait bien la meilleures de l'année. Elle n'a pas crouzer un mec depuis très très longtemps tant si je me rappelle bien sa remonte à quand [...]
Et voilà que le matou s’emportait… En infirmant ce qu’elle venait de dire. C’était assez drôle, se faire contredire par quelque chose qui est une petite partie de vous. Alors, ce n’était qu’un mensonge?
« Éviter de tourner autour de quelqu’un comme toi… Serais-tu, ma très chère Juliette, une sorte de mystère? Une sorte d’animal mi-angoissé, mi-farouche, qui se tapit dans l’idée qu’elle peut vivre sans son Roméo? Te crois-tu assez compliquée et profonde pour que je ne puisse pas te connaître? Ou as-tu peur qu’il n’y ait rien sous ton joli visage? As-tu peur d’être découverte, Kathleen? »
Leinhart ria doucement. Pas d’un rire moqueur, ni d’un rire agressif. Rien qu’un petit rire cristallin et étrange, qu’il laissa à Kathleen le soin de décortiquer et de comprendre. Bah oui, parce qu’il y a un temps pour être un parfait salaud, et un temps pour être un type mystérieux… Les filles adorent ça.
Il lâcha sa prise sur Kathleen, la rendant totalement libre. Cependant, il continua de la fixer dans les yeux.
« Tu n’es pas obligé de te livrer tout de suite, maintenant, mais… Si tu n’es pas assez forte, ça sortira, un jour, d’une manière que tu n’aimeras pas. Ou ça te dévorera de l’intérieur. Et, en ce moment, tu dois te dire : Voyons, je suis assez forte…! Tu peux être forte, Kathleen. Tu l’es sûrement, d’ailleurs, puisque tu me tiens tête, et j’aime ça. Mais, ce qui te tracasse, appelons-les…Disons…Tes démons…Peuvent être bien plus fort que tu le penses. Parce que, si tu as communément ce qu’on appelle un cœur, tu as perdu ta bataille d’avance. »
Le chasseur de démons ria à nouveau, mais cette fois-ci, d’un rire triste.
« En plus, tu es une femme… Les femmes ont toujours un cœur… Caché quelque part… Mais il est là… »
Il plaça ses deux mains derrière sa tête, et il s’accota dessus. Après tout, maintenant qu’il ne la tenait plus, ils étaient libres.
« Je ne peux pas tuer tes démons… Seulement ceux que je vois. Je sais, je suis un chasseur assez incompétent pour ça. Les bons chasseurs de cette discipline s’appellent les psychologues. Et oui. Mais en ce qui concerne le reste, je suis le meilleur chasseur du monde!... Et surtout de ton cœur. »
Et voilà, c’était repartit.