D'origine italienne, née à Ajaccio en Corse le 15 juin 1992, Adélaïde se l'est coulée douce avec ses deux parents et son petit frère. Placée dans la moyenne, socialement, sa famille était aimante et elle n'avait à se plaindre de rien, de base.
Très tôt ses capacités se sont faites remarquer, surdouée, elle comprenait à une vitesse effarante les explications qu'on lui faisait, et si cela la dispensait de travail, eh bien elle n'avait que plus de temps pour sortir et s'agiter en tous sens dehors. Elle avait relativement peu d'amis, mais suffisamment pour se débrouiller et ne pas passer d'enfance malheureuse. Par souci d'intégration sociale elle refusa, avec ses parents, au fil des années, de sauter des classes, bien qu'elle en sauta bien une lors des cours de primaire.
Lorsqu'elle fut en âge d'aller au collège, et après moultes et moultes cours particuliers d'italien, aidés par sa mère et ses origines, la petite famille déménagea vers Rome.
La Corse manquait bien à la petite, mais elle n'eut pas tant de mal à s'intégrer, elle se découvrir même une pure passion pour la musique, dont elle ne pouvait rapidement plus se passer.
Évidemment, les nombreuses sorties qu'elle commençait à avoir, avec ses nouveaux amis, ou pour des concerts, avaient de quoi surprendre et inquiéter ses parents, mais Adélaïde était toujours aussi brillante en classe. Aucun malaise.
Jusqu'à ce fameux rendez-vous avec le directeur de son collège. Un homme droit, sérieux. Un homme qui lui proposait de lui ouvrir les plus grandes portes de sa vie.
Adélaïde avait 13 ans et on lui proposait d'entrer dans une grande école pour surdoués, où étaient accueillis des jeunes du monde entier, de 10 à 20 ans.

Brefs adieux, tout le monde s'était concerté : c'était une bonne solution. Ils garderaient le contact.

Le bâteau partit vers l'île où se trouver cette fameuse école.
Et le contact ne fut jamais gardé.

Cette école, c'était pas un bahut comme les autres. Pas du tout. Personne n'en sortait, et à 20 ans les élèves disparaissaient sans nouvelles. Le contact avec le monde extérieur ? Prohibé. D'autant plus que les quarante premiers jours sur l'île étaient faits en quarantaine, après piqûre et tests. « Pour être protégé de maladies locales, et voir si l'élève n'est pas malade avant son arrivée. »
Il en va de soi, Adélaïde plongea dans une déprime sourde, sans nouvelles de sa famille de ses amis, et s'enfermait avec elle même, refusant tout contact avec les autres élèves. Plus le temps passait, plus elle se rendait compte que certaines choses n'allaient pas. Elle s'endormait souvent, n'importe quand, pour de courtes durées, et avait des troubles du sommeil liés à cela. A vrai dire, elle ne tarda pas à se découvrir Narcoleptique. Prenant sa maladie comme un lourd handicap, une malédiction, depuis son arrivée ici, elle n'était plus que l'ombre d'elle même.
Jusqu'à sa rencontre avec cette fille.
Cette indienne qui avait redoré son blason, qui avait rendu leur couleurs aux pensées d'Adé. Et qui lui donna ce goût de la justice et de la protection d'autrui.
Six ans passèrent.

Six ans passèrent, et Adélaïde avait grandi. En bien, et en mal, ses traits s'étaient affirmés. Elle était habituée à sa maladie, tout autant que son entourage qui avait appris à la connaître, et à faire avec. Ce qui n'est pas toujours si facile, en fait.
Elle découvrit que certains élèves de cette mystérieuse école avaient eux aussi attrapé une maladie aléatoire, mais certains avaient aussi eu un don. Une sorte de pouvoir. Parfois insignifiant, comme celui de faire couiner les objets, parfois extraordinaire, comme celui de voler ou de contrôler un élément...
Elle savait aussi que s'ils ne s'enfuyaient pas de cette école, ils allaient mourir à 20ans.

Et aujourd'hui, ils allaient tenter leur chance.

Un torrent de flammes s'abat sur les arbres de la forêt entourant d'établissement, un élève pyrokinésiste bloque la route des gardiens, médecins, scientifiques et profs qui voulaient les arrêter. Un oiseau frôle les têtes, et un autre élève se met à crier des directives. Ce qui aurait pu sembler insensé à n'importe qui au monde était ici le déchaînement des forces de ces jeunes hommes, femmes et enfants qui voulaient briser leurs chaînes, montrer au monde ce qu'ils avaient vécu.
Dire au monde que cette école pour surdoués n'était qu'un laboratoire sinistre qui utilisaient des enfants comme cobayes. Un laboratoire qui voulait dépasser l'humanité, et avait détruit des vies. Beaucoup de vies.

Cependant, les minutes passaient, et les troupes s'amenuisaient. Les professeurs scientifiques avaient déjà affronté ces situations de révoltes. Toutes aussi rares qu'elles soient.

Adélaïde était en mission de reconnaissance, avec comme beaucoup un sac contenant l'essentiel de ses affaires, prête à partir le plus tôt possible. Enfin, elle avait repéré sa cible. Mais avait été repérée elle aussi, et fuyait à présent, manquant de buter contre racines et pierres, semant ses adversaires.
Soudain, un bâtiment.
Un bâtiment qu'elle n'avait jamais vu depuis les fenêtres de l'école. Un bâtiment d'un autre temps. Il lui rappelait la France. Un bâtiment dans lequel elle s'engouffra.
Pour ne jamais en sortir.

Adélaïde, c'est le genre de fille qui joue souvent la dure. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, en général. Et elle se plait parfois à remettre certaines personnes à leur place. Certaines personnes ? Oui, car c'est une fervente justicière qui défend les plus faibles des oppresseurs. Voir le plus grand s'en prendre au plus petit, c'est sa hantise, provenant peut être en partie d'un vécu pas toujours aisé. Lorsqu'elle est en difficulté, elle n'hésite pas à lutter. Enfin, en principe. Même si elle a peur, si elle ressent de la tristesse ou quelque émotion qu'elle considèrera comme faiblesse, elle cachera ce ressenti, à part à ses amis les plus proches. Son caractère de sauveuse des plus jeunes n'est pas toujours un avantage selon l'endroit, la situation, et peut lui attirer bien des soucis, qu'elle néglige pour des questions de fierté.
Oui, car elle y tient, à sa fierté.
Coté social, elle n'est pas très bavarde avec certaines personnes, tout l'inverse avec d'autres, mais c'est le 1er cas qui revient le plus souvent. Elle est du genre à observer les gens, à retenir, à les cataloguer mentalement, avant de faire le choix de leur parler ou non. Elle préfère rêvasser ou jouer l'héroïne, en fait. Mais sinon, elle n'est pas timide et devient très directe lorsqu'elle a des choses à dire ou à reprocher. Elle n'est pas intimidée le moins du monde par les adultes et n'hésite pas à leur parler comme à n'importe qui. Le respect passe souvent à la trappe, lorsqu'Adélaïde s'énerve. Lorsqu'on la rencontre pour la première fois, elle tâche d'être aussi polie que possible. Mais en fait, elle est plutôt malpolie lorsqu'elle se laisse aller.
Lorsqu'on la pousse à bout ou qu'on porte atteinte à sa fierté, à un niveau où la joute verbale n'est plus rentable, elle risque de s'énerver et de passer à la violence, hormis le cas où l'interlocuteur est réellement trop stupide.
Parlons études et boulot : Adélaïde est une surdouée. Elle excelle dans de nombreuses matières scolaires et comprend vite ce qu'on lui explique, elle a un esprit synthétique souvent apprécié des professeurs, bien que la manière dont elle l'exprime ne soit pas toujours adéquate. Elle est du genre à ne strictement jamais bosser, et si vous l'aviez vue en cours, elle était bien du genre à se balader avec un stylo et quelques feuilles en guise de seules affaires. Elle ne lit pas souvent, à part les quelques fictions de son amie, mais elle adore plus que tout la musique. Elle sait écouter de tous les genres, mais pas de tous les artistes, il en va de soi.

Mesurant aux alentours d'1m70, Adélaïde dépasse fièrement la moyenne de taille féminine et se tient généralement droite, l'allure fine et harmonieuse. Peu de formes, mais bien placées, elle ne tient pas tellement de ses origines italiennes de ce point de vue ci.
Elle n'est pas extrêmement endurante du fait de ses fatigues récurrentes, mais saura vous faire sentir une droite bien envoyée si vous la cherchez un chouilla trop. Sa démarche est décidée, son pas rapide, lorsqu'elle sait où elle va, elle donne l'impression que rien ne pourra l'en empêcher.
Joueuse de piano à ses heures perdues, ses mains sont fines et habiles et semblent représenter la douceur des notes qu'il leur arrive de jouer. (Bien qu'une fois de plus, il est peu recommandé de voir ces harmonieuses phalanges de plus près, vous voilà prévenus messieurs.)

Son visage est long, un peu angulaire et au menton marqué, son nez droit, ses fines lèvres et ses yeux perçants bleu pale lui donnent souvent un air sérieux, parfois bien faussement car ça n'est pas toujours le genre de la maison... Elle souligne souvent ses yeux d'un discret maquillage noir, hormis lorsque cette forte puissance qu'est la flemme l'emporte, ça n'est qu'histoire de détourner l'attention des cernes qu'il lui arrive d'arborer. En effet elle n'est pas plus portée sur le soin de son apparence que ça, et encore moins sur l'affirmation de sa féminité.

Elle ne met effectivement jamais de jupe, alors vous la verrez quasiment tout le temps en jean, en jogging et autres pantalons divers et variés. D'autant plus qu'elle porte en guise de hauts des t-shirts simples, pulls, et autres dans un esprit de simplicité et sans chercher la frioriture, avec par dessus des vestes de type hoodie, et si elle se sent d'humeur, le genre de veste de cuir noir qui lui donne un petit air de caïd qu'elle n'est pas. Aux pieds, elle reste dans les mêmes tons avec des baskets allant de la chaussure de skate aux converses, et parfois des dr Martens, qui suit plutôt bien avec sa personnalité.

La jeune femme porte cheveux d'un noir de jais, rebiquant et bouclant à leur envie, une mèche placée du coté gauche pour éviter de vivre derrière un rideau, ils lui arrivent jusqu'aux omoplates.

Il convient de préciser qu'elle couvre régulièrement ses poignets de bracelets de diverses couleurs, qui servent à l'occasion de rappels, ou pense bêtes, et qu'elle porte H24 une fine chaîne en argent avec un pendentif en croissant de lune du même matériau.