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 Ether Empolham.

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Ether Empolham.  _
MessageSujet: Ether Empolham.    Ether Empolham.  Icon_minitimeSam 18 Aoû 2012 - 16:20



* Ether Empolham


*NOM – EMPOLHAM
*PRÉNOM – ETHER
*ÂGE – 22
*NÉ LE – 04/04
?

Pouvoir
 Contrôle d'adrénaline dans le corps. 
Ether est capable d'augmenter comme de diminuer le taux d'adrénaline lors d'un effort physique. Cette hormone touchant essentiellement au domaine sensoriel excitatrice, Ether a ainsi le pouvoir de réguler la synthèse de l'hormone, il a donc accès au plaisir d'un individu. Cependant, son pouvoir possède une faille. Les poussées d'adrénaline peuvent être destructrices. La cible reste toujours maître de ses pulsions, a le choix de s'énerver comme de laisser aller sa colère, sa peur ou son bonheur. Une sécrétion abusive d'adrénaline peut tuer. Mais Ether n'en a pas le pouvoir, pas jusque là. Il est limité dans ses pouvoirs. Il peut seulement réguler la sécrétion d'hormone de sorte à ce que l'émotion soit légèrement amplifiée ou diminuée. 

Alter Ego Astral
 Salamandre tachetée. Son nom, Anycall. 

Passions
Rêver de pouvoir marcher, courir, sauter, suer. 

N'aime pas / Phobies
 Ether n'aime pas les gens heureux, en bonne santé. Ether n'aime pas non plus sa vie, comme sa jambe. Il n'aime pas rire, il n'aime pas parler, il n'aime pas se sociabiliser. Ether a peur de Rahel. Ether déteste Rahel. Ether méprise Rahel.



« Ton cul j'vais le défoncer, j'vais faire de ton prépuce une capuche pour les puces. Peace. »

Histoire

Cuba.
Ma vie ne débute pas à ma naissance. Car quand je suis né, il n’y avait absolument rien de spécial, rien de plus que la naissance de n’importe quel autre enfant. Une journée trop superficielle, trop banale et bancale, trop simple mais terriblement naturelle chez les humains. Une belle surprise de me découvrir avec un zizi, comme tous les premiers enfants d’une famille à peine fondée. Une vague de joie, des proches transpirants la lassitude mais presque faussement heureux de voir ce bébé, moi autrefois, sans dents, les yeux fermés, lavé du sang de ma mère, pleurant à gorge déployée comme si ma vie en dépendait. Enfant typiquement en bonne sant. Quel nouveau couple fraîchement mariés et encore profondément couvés par Cupidon, ne serait pas en train de pleurer de bonheur en voyant leur progéniture en bonne santé ? Je suis invisible, méconnu, rien. Je suis le nouveau-né, un parmi des millions. Je suis invisible. 

Douze ans, je commence à ne plus pouvoir me passer du sport, au collège comme en dehors dans les activités extrascolaires ou encore mieux, avec quelques potes. Je commence à aimer le sport, je l’aime déjà, mon premier coup de cœur. Première année de collège, n'importe quel garçon aime ça, à quelques exceptions près. Mais il se trouve que la pratique des sports suscite mon intêret. J'aime courir, j'aime lancer mon pied dans un ballon, j'aime le contact violent d'une balle lancée à toute vitesse dans le creux de mes mains. J'aime quand mon corps se fatigue, parce que je sens que je peux toujours progresser et utiliser cette faiblesse pour avancer encore et encore, pour aller encore plus vite, plus loin, pour être plus fort. L'adrénaline que me procure mon corps devient au fil des années une drogue dure, comme le sexe chez les putains ou la mescaline chez les dépressifs. C'est avec le ressenti d'une sécrétion d'adrénaline que je me sens vivre. À ce moment là, mes années de collège en somme, je suis le garçon souriant, heureux, qui fait des conneries, même si ma scolarité se résumait à récolter des bulles et un nombre incalculable d'heures de colle. Le sport me ranime toujours. Malgré mes notes catastrophiques, mes parents sont toujours de mon côté. Je ne suis ni une putain de racaille, je ne joue pas la baltringue pour protéger mon corps. Nan, j’ai juste peur d’avoir mal, c’était une excuse. Je suis un peu leur unique fils : ils m'aiment et respectent déjà mes choix un peu trop précoces. Mais à quoi pouvait penser un adolescent pré-pubère au collège excepté le sport et les culottes des filles de la classe ? À quoi pouvait bien ressembler ma vie durant mes années de collège ? Je l'ai oublié. 

À quinze ans, je suis déjà terriblement ambitieux. Et ce n’est peut être pas si terrible. Je veux devenir joueur de basket. Mon sport préféré. Celui dans lequel j’ai vraiment envie d’être le meilleur, pas le moyen, ni le bof, ni le assez bon. Le meilleur. J'ai abandonné l’idée d'étudier, quoique depuis longtemps fait, mes parents sont d'accord avec moi, je suis comblé. Je me considère comme le gosse le plus heureux de la Terre. Qui n’était vrai qu’à ce moment là. Même si j'aime pratiquer tous les sports possibles, tennis, course, saut en hauteur, boxe, handball, baseball, rugby et sport de chambre, je n'arrive pas à détacher mon regard rêveur du basket. Cette sensation de compétition, ce contact entre ma main et la balle lorsque je dribble, ce saut déplaçant tous mes muscles pour atteindre le panier et cette vague de bonheur intense lorsque je mets un panier : tout est fait pour moi. Je sens que c'est ce qui va m’amener au paroxysme de la joie. Je veux devenir le plus grand basketteur du monde. Et de Cuba, on déménage dans le pays natal de mon père, pété de thunes : les États-Unis. Je ne parle pas très bien l'anglais, je ne joue pas divinement bien au basket, je n'ai pas encore d'amis mais je suis fort d'esprit, je ne me laisse pas aller si facilement. J'intègre une équipe méconnue, le coach me semble bien, il m'apprécie pour ma vivacité. Et mieux que ça, il a vu l'espoir en moi, il a lu mes ambitions pareilles aux siennes. Il nous fait vivre pour le basket, on souffre mais on est tous contents et satisfaits : on s'entraîne comme des porcs, suant pour la victoire, pour le progrès, et pour satisfaction personnelle. On est sept. Le coach, le manager et les cinq joueurs. Très peu, mais on a pas trop le choix. On s'appelle les Woodpeckers de Floride, j'ai d'ailleurs dit que je trouvais ce nom ridicule. Le pic-vert, putain de merde. Dans cette équipe, mes coéquipiers étaient devenus mes meilleurs potes : une petite bande de cons qui essayaient de duper le coach parfois trop sévère, une petite bande de glandeurs qui vivaient uniquement pour le basket : cinq frères, cinq unis, cinq heureux. Une belle blague bien montée.
Je suis le pivot. Je suis grand et agile, le coach en a décidé ainsi, même si j'aurais carrément voulu être le meneur de l'équipe et non pas le pivot. Mais je m'en contente, finalement, j'aime bien ce rôle. Je peux être le meilleur partout. 
Scott est l'ailier fort, et il est vraiment fort. C'est l'aîné du groupe. Il est con mais talentueux et admirablement respectable. En plus, il a une grosse bite qu'on jalouse tous, parce que voilà quoi. C’est pas donné à tous les blancs. 
Barry est l'ailier shooteur. Le plus con et fêtard d'entre nous, le plus petit mais le plus agile et perspicace. C'est celui qui aime le plus aller voir les nanas, il est le comique de l'équipe. 
Le rôle de l'arrière est attribué à Crux, le silencieux utile. Entre nous, on le surnommait la couille molle. Mais il nous fait toujours bien rire, ce petit glandu avec ses commentaires à la con. Son idole ? Assurément Michael Jordan, qui assurait le même rôle que lui chez les Bulls de Chicago.
Seguro, le petit dernier, cadet et le plus réaliste, intelligent et calculateur, se trouvait être le meneur, le rôle que je convoitais au départ. Mais il est trop doué. L’enfoiré que je n’ai jamais pu traiter de con de toute ma vie. 
On enchaînait les tournois amicaux, régionaux et des fois même internationaux, même si on se prenait souvent des putains de raclées par les grandes équipes connues. On pleurait, on riait, et s'engueulait souvent entre nous, aussi avec le coach. Des émotions fortes, tout ce qu'il a de bon. On était putain d'ambitieux. 
Et je me demande toujours au nom de quelle merde j'ai mérité ça.

S'il y a bien une chose que j'aurais voulu, c'est de ne jamais avoir connu le sport. J'ai été un héros en l'espace d'une seconde à la con. Cambriolage chez moi. Des gens vêtus comme des clochards avaient attaché mes parents dans la cuisine. Je les ai détésté dès que je les ai aperçu. Branleurs. Et je suis entré à ce moment là. J'aurais dû fuir. J'aurais vraiment dû courir, mais je pouvais pas. Mes parents étaient là. Par surprise, un seul des trois péquenauds s'est rué sur moi, couteau de cuisine à la main. Réflexe, je me suis légèrement baissé et j'ai évidemment foncé sur lui aussi. Comme un con. Il m'a eu à la cuisse, réflexe de survie toujours, à la cuisse.  
Hurlement. 
Douleur. 
Perte de connaissance.
Je suis dans ma ville natale, Cuba. Quoi ?
J'ai l'impression d'avoir oublié quelque chose de primordial de ma vie, mais je n'arrive à déceler quoi. Je suis étrangement heureux. J’aimerais bien savoir, mais je ne sais pas quoi. Cuba, la vie est belle. Je picole, je fume, je saute des gonzesses à ne plus avoir de sperm en stock et je vis comme un dépravé au jour le jour. Je ne me fais même pas pitié. Mais quelque chose ne va pas. Je compte, rien ne change. Un, deux, trois, quatre mois. Quatre putains de mois que je suis ici, à vivre comme un chien, mais bien. Quatre putains de mois que je me rends compte que ça ne va plus. J'ai oublié quoi. Mais il faut que ça s'arrête. Il faut que je retrouve la mémoire.
Allez Ether, réveille toi.

« Il s'est réveillé ! Ether. Tu... Ether... »

J'ouvre un œil, la lumière me brûle la rétine. J'ai l'impression de naître, de sortir du ventre de ma mère, mais conscient. Comme Kirikou, en décidant de mon prénom et déjà intelligent. J'ouvre la bouche, rien. Le monde s'agite autour de moi. Quoi ? Pourquoi ? Pour quelles raisons je suis ici ? Je suis où d'ailleurs putain ? Robe de chambre dégueulasse, des murs aussi blanc que le cul d'un nouveau-né, des tubes me reliant à des machines chelous, des visages familiers au dessus de moi. Un môme de sept ans aurait pu le deviner. L'hôpital. Ces visages familiers, ils me manquaient. 
Quatre mois dans le coma, c'est ce qu'ils ont dit. Apparemment, ma volonté de vivre aurait pris le dessus. Je regarde ma jambe en premier. À priori, à première vue, rien. Je me souviens encore la douleur dans ma cuisse, la douleur d'un énorme couteau planté dans ma cuisse, mon cri de souffrance et je me souviens aussi du moment où ma tête a rejoint le sol, me plongeant ainsi dans l'inconscience, dans le monde du rêve. 
Le coach arrive. Je panique. Son visage traduit une profonde tristesse. Je n'aurais jamais voulu voir cette expression sur lui, jamais, sur ce coach toujours si déterminé, regard perçant et sévère. Il me regarde comme un père triste attendri, je le vois comme une autre personne. C'est terriblement frustrant, je veux qu'il m'engueule, je veux qu'il me frappe et qu'il me tape dans le dos pour me motiver. Il est mon deuxième père, mais n'a jamais montré quelconques signes d'affection à part les grandes frappes dans le dos. Aujourd'hui, il pose une main sur la tête, doucement, tendrement, tristement, toujours le regard plongé dans les méandres d'une émotion dans l'extrême négativité.
Merde, merde, merde, merde !
Volonté de vivre ? Ces bâtards de toubibs ont bien dit que je me suis réveillé grâce à la volonté de vivre ? Blague, c'est une grosse blague. Je ne suis plus rien qu’un clebs avec une jambe explosée. Plus rien n'a d'importance. J'aurais dû crever dans le coma, ça aurait mieux valu que ce que je suis. J'aurais dû, puisque je ne suis plus rien. Ma cuisse a été paralysée, ils ont dit : « plus de sport, je suis désolé ». Crève, connard. Et pire après, ils m'ont donné une canne à la con. Ces enfoirés pouvaient crever, je n'utiliserais pas cette merde. Je préfère encore boiter comme un autiste et me manger la gueule sur la route, me faire écraser, voir mes yeux sortir de leurs orbites, découvrir la douleur de l’intestin qui coule sur le côté. Je préfère encore souffrir que de me promener avec une canne.

C'est après une semaine, forcé de me servir de ce maudit bout de bois que je me rends compte que sans basket, sans sport, sans adrénaline, mes frères et mon coach, je ne suis rien. C'est après une semaine que je réalise de la gravité de ma situation, et c'est après une semaine que je commence à exprimer tout ce cumul d'émotion fortes : je pleure un jour, puis deux, puis pendant une semaine sans m'arrêter, je ne mange plus, je bois, je fume et je pleure encore. Mes parents s'inquiètent. Mes frères s'inquiètent. Le coach s'inquiète.

Je n'ai jamais bu, ni fumé, ni mangé aussi peu équilibré de toute ma vie. Et je commence à me droguer. Coach n'a jamais voulu qu'on s'abandonne à ce genre de futilité. La drogue, parce que je dois m'enfuir et me détacher de cette peine qui me ronge l'existence ainsi que tous les espoirs qui me maintiennent en vie. Je suis tombé bien bas, coach et mes frères passent me voir tous les jours chez moi. Je leur dit, dégagez, vous me pourrissez la vie. Ou je hurle, dopé, les yeux fous, la rage dans le cœur, laissez moi tranquille maintenant. Vous n’avez plus besoin de venir, je ne comprends pas. Ils viennent alors de moins en moins, après tout, ils ont mieux à faire. Eux, ils sont en bonne santé, ils n’ont pas de cuisse démollie par un ridicule couteau de cuisine. Je suis juste jaloux et stupide, simplement mort. Ils sont tristes de me voir ainsi, ils ont envie de me remettre en place : mais la réalité les bouffe, ils ne peuvent rien dire, ils ferment leurs gueules et attendent.
Je suis détruit. 

Des trous dans mes bras, des seringues partout, des mégots et de la beuh au possible éparpillée dans ma chambre, des litres de vodka, des bouteilles vides de Jack Daniels, des capotes avec du vieux sperm dans les coins. Une vraie vie de shlag, j’aurais kiffé tirer six coups dans ma gueule. Une balle pour les quatres membres bien qu’une de mes cuisses soit hors-service. Le reste dans la tempe. Je prie pour qu’on me coupe la vie, comme on me coupe l’électricité. Je veux attraper la mort, j’ai pas de porte de secours, c’est dur. Oui je me drogue, oui je fume de la merde, oui je bois et oui je fais appel aux putes pour soulager mes envies primaires. Oui, je n'existe plus.
Perdre un rêve, perdre ce que j'ai de plus précieux, perdre le sens de ma vie : c'était pire que la mort, pire que la douleur, pire que la vie, pire que le pire. Ma vie était une histoire pathétiquement dramatique. 
Je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai quand même pas eu le courage de me donner ce que j'avais de mieux à faire, peut être la peur, peut être préférai-je attendre une mort douloureuse, par overdose, par trop d'abus, d’excès. Genre fumer tue, mais personne ne peut me le garantir, alors je continue. Des conneries, j'en ai faites. Des aussi grosses que la teub de ce brave Scott. J'en ai fait à tel point qu'un jour, je me suis réveillé, dans une cave, puant la gerbe, la canne brisée, des brûlures, des plaies et des griffures partout sur le corps. J'ai mal : c'est la seule chose que j'ai réussi à penser à ce moment là. Qu'est ce que je deviens, qu'est ce que je fous. Je me suis auto-détruit autant physiquement que psychologiquement. Je suis quand même vivant, malgré le sacré badtrip que je viens de me taper. 

Nouvelle prise d'héroïne. Un petit rail vite fait dans ma chambre. Pour oublier, pour toujours tout oublier. Planage. Sourire béat. Et je tombe. Je suis tombé encore plus bas, de plus haut encore. Je suis dans un gouffre sans pouvoir y sortir, car je n'ai ni le courage ni la force d'escalader ces murs trop hauts et inatteignables qui se dressent tout autour de moi. Ce gouffre est ma prison. Je suis tombé. 
Inconscient, à nouveau.
Et quand je me suis réveillé, je n'étais plus chez moi, ni Cuba, ni un terrain de basket bien éclairé mais dans mon nouveau chez moi.
J'ai l'impression qu'à chaque fois que je tombe inconscient, je change. Et toujours de plus en plus mal. Je dois être maudit, c'est ça, je dois être vraiment touché par une malédiction, autrement, ça ne se passerait pas ainsi.

L'enfer est arrivé un peu après la dernière apogée d'événements qui ont fendu ma vie. Ce n'était qu'une agitation primaire, une avant-première de ce qu'il allait m'arriver par la suite. 
Un soir, je crève sous acide, je subis l'herbe et je marche sur ma santé. Je titube violemment dans la rue, je fais danser mon pied valide comme si c'est une partie détachée de mon corps. Je ne me souviens plus. Mais elle est la, elle veut un peu de divertissements. Elle veut du neuf, je ne sais même pas ce que je lui ai filé, je ne sais même pas ce que j'ai foutu dans mon nez . Il me semble qu'elle veut me suivre, je l'ai probablement invité chez moi avec un tas d'arrière-pensées. Elle veut s'amuser, et notre définition de s'amuser ne se résume sûrement pas à la même chose. Je l'ai emmené chez moi, je veux m'amuser et profiter à deux, pour deux, mais je le pense maheureusement seul. Je pense, c'est une belle pute, je ne vais pas regretter de lui faire écarter ses jambes. Je pense, elle va réclamer son fric après m'avoir asséché bien comme il faut, c'est affreux mais c'est pas grave. Ça se termine toujours comme ça et c'est la suite logique. On est chez moi, je suis bien, elle, je ne sais pas. À vrai dire, ça ne m'intéresse pas plus que ça, à vrai dire, plus rien ne m'intéresse. C'est triste. 

Je n'ai pas réfléchis, mes envies primaires ont dominé jusqu'à mon instinct. Je ne suis pas si mauvais. J'ai envie de baiser, pas spécialement elle, n'importe quelle autre paire de fesse aurait fait l'affaire. Seulement insérer ma baguette dans un trou, seulement ça. Ce n'est pas moi, je la déshabille, elle ne dit rien. Alors je continue. Je l'embrasse, je commence l'amour bien que purement physique. À ce moment là, je me considère comme amoureux. Nos corps nus transpirants se sont collés, toutes les sensations semblaient alors décuplées. J'avais tellement envie que je n'entends pas ses cris, j'aurais du m'arrêter là. Mais mon corps n'obéit pas, il est figé dans cet espace temporel où Ether Empolham doit baiser cette inconnue. Je continue, je ne lutte pas contre moi même pour arrêter. Au fond, je sais qu'elle crit, je sais qu'elle veut que j'arrête. Je n'entends que de vagues cris indescriptibles, alors quand je me suis rendue compte que j'essaye de parler à un bélier tacheté, je réalise que je suis fou. 

Un coup, puis deux. Et bordel de merde, ça fait mal. Oh, je flanche. Et c'est tout. 

Une voix indéfinissable, une intonation que j'ai entendu quelque part. J'ouvre un œil, une inconnue. Ether, je souffle. Je ne sais pas pourquoi je lui ai vendu mon nom, et je regrette à l'instant ou je termine la dernière lettre du mot Ether. Ça ne sonne plus comme un prénom, je n'aurais pas du dénoncer mon nom, car ça a mené sur un pacte. Un pacte hasardeux. Je grogne, et j'ai froid. Je suis nu, presque nu. Je ne me souviens pas. Je me souviens seulement des papillons qui m'ont appris à chanter en début de soirée. Elle ouvre sa gueule, l'inconnue. J'ai envie de dire, ta gueule, t'es pas chez toi ici, ferme ta gueule. Mais sa phrase me glace le sang, je sens déjà sa haine me cibler. Flash. Des cris, ses cris. Nos corps en contact, des cris, un bélier qui parle, le vide. Je la regarde, terrifié. J'essaye de ne pas le montrer, je ne veux pas m'en souvenir. C'est égoïste, mais mes pulsions inconscientes me désaltèrent, ils m'assommeraient presque. J'ai peur de faire face à la preuve et témoin ambulant de mon erreur. Ma faute? Je n'en sais rien. Non, il ne doit pas y avoir que mon erreur. Ma drogue, c'est ça, et elle, inconnue. 

Celle-ci me sort de mon cauchemar pour m'emmener dans une réalité plus affreuse que ce cauchemar. 

« Crève salope. Tu pouvais pas sortir avant? Il existe ce qu'on appelle une clé de nos jours, ça ouvre, ma, les portes. Sors de chez moi, évite de, sortir trop dehors si tu veux pas finir plus catin que maintenant. »

Merde, je suis nerveux. Presque parano, psychopathe au bout des doigts. Je tremble. Elle sort, je réfléchis encore à hier soir. Je ne me souviens plus si je suis allé jusqu'au bout. Bref, elle est partie. 

« Allô? Ouais, je sais, j'arrive après une sieste. »

C'est reparti. 

Ce qui n'était pas prévu, c'est qu'elle soit là. La fille perturbée et perturbante. La rencontre d'un nerveux cogneur et d'une demi-pute peureuse. 

C'est qu'elle est là partout, c'est qu'elle commence à me stresser. C'est que j'ai l'impression de lui devoir quelque chose d'important, mais à chaque fois, ce ne sont qu'injures et mots pensés que je lui fais porter. Dans ses bras, jusqu'à qu'elle s'écroule, jusqu'à que ce soit trop lourd pour son poids, jusqu'à qu'elle explose. Toujours la même chose, je suis en train d'avoir peur de sortir de chez moi. Redouter de croiser son regard méprisant. Sans que je ne m'en rends compte, je l'attendais au coin de la rue, je jouais dans la paume de sa main. Je suis en train d'attendre une nouvelle rencontre avec Rahel. Rahel. Un prénom, des dissonances affreuses dans mes oreilles sales. Elle est comme une forteresse digitale, un casse-brique en fer, impénétrable, ce n'est pas parce qu'elle a l'air d'une fille fragile et seule que je n'ai pas envie de la tuer à coups de poing violents, de la piétiner. Déchet. À chaque croisement, on se suit mutuellement vers un enfer sans fin, à chaque rencontre, une explosion de rage. De la rancoeur superficielle, de la chic haine, de la méprise mielleuse. Et notre relation évolue, en mal, en mieux. C'est ce que j'ai souhaité, j'ai vendu mon prénom contre un hasard bien fait. Je me déteste, parce que je suis capable d'achever Rahel, alors qu'il n'est pas possible pour elle de m'avoir. 

Assourdissant. Et pourtant si tendre à l'oreille. Une musique dans la vague de la mode, des lumières colorées qui pétillent, verre et clope à la main, je suis affalé dans un canapé. Cette boite de nuit, de la merde, je note qu'il ne faut plus que je vienne. Et du regard, habitude inconsciente, je cherche un visage familier. Pas ces salopes blondes à robes roses, mais un seul visage. Elle est vraiment là, sa présence ne m'étonne même plus. Elle est seule aussi. Comme un gosse qui embête son amoureuse, j'ai une extrême envie d'aller la provoquer. D'aller créer l'explosion, alors que je pourrais l'ignorer et décider d'aller fourrer une gonzesse dans les chiottes. C'est elle que je choisis, ne sois pas si con, ne joue pas le faible, dévie la. 

Je suis faible, explosion. Rage, haine et jeu. C'en est presque pathétique. Aujourd'hui, il faut que je la frappe, il faut que je lui mette une droite si je veux bien dormir. Elle joue avec mes nerfs, c'est moi qui ai commencé, c'est ce que je voulais, qu'elle subisse. Je lui prends le poignet, je serre jusqu'à qu'elle en ressente de la douleur, je veux qu'elle ait des bleus, qu'elle ait mal, et qu'elle se rappelle que je suis Ether. La porte de derrière mène dehors, dans une ruelle sombre, normalement. 

Normalement. Mais ce qui passe n'est pas normal. À peine la porte refermée derrière Rahel, je panique déjà. On y est, en enfer. 

Caractère

Ether est chiant.
Ether est surtout chiant avec Rahel.
Il est chiant, violent et grincheux comme un vieux. Il n'a pourtant rien contre les gens, il en a après lui-même. Ether est un jeune adulte qui ne sait pas s'exprimer. Il n'aime pas parler, parce que ses dialogues ne ressemblent à rien, et parce que sa voix est trop grave. On peut appeler ça aussi de la timidité, de l'extrême timidité qui fait que quand il parle, il bégayerai presque. Il ne sait pas aligner trois mots sans faire de fautes de grammaires ou de syntaxes, quand il se sent embarrassé. Et quand il est vraiment trop gêné, il cogne. De toute façon, homme femme ou enfant, il n'est pas le genre de personnes à avoir des scrupules en cognant. On le caractérise de brutal, de pathétique et de sans-vie. Ether n'est pas méchant pour être méchant, ni violent pour l'être. Mais il n'a pas non plus le gabarit du gars sympa au fond, drôle dans son univers ou encore gentille avec les filles. 

Il parait peu lucide et peu abordable à cause de son pauvre vocabulaire. Pourtant, il est sensible. Un homme complexé qui en réalité se cache derrière son masque de violence et de glace parce qu'il a peur d'être abandonné. Ether est un putain d'extrême complexé d'être différent, complexé d'être peureux, complexé de son physique et de ses attitudes. Rude et agressif en dehors, mais débile au fond. Très serré d'esprit, il ne pense pas énormément, il est du genre à juger rapidement en fonction de ce qu'il voit et de ce qu'il entend. Une gonzesse avec du rouge à lèvre pétant, talons aiguilles et sapée en léopard est une pute. Un homme vêtu négligemment et qui ne se rase pas la barbe est un clochard. Les drogués sont des ratés. Il est un raté. 

Ether est un fatigué. Il n'a plus vraiment de joie qui l'anime, il est un corps vide qui pense, il n'est même plus une coquille d'escargot.  Il est mort à l'intérieur, sa seule raison de vivre est la peur. La peur est le fil qui le maintient désespérément en vie. Il était autrefois à la limite de l'overdose, il était à la limite de la mort en frôlant la dépression. Ether est un sale dépressif qui se plaint quand il peut, il ne s'exprime pas mais quand il ouvre sa gueule, c'est pour lâcher une plainte. Ou des injures. Parce que Ether est vulgaire. Ses seuls mots audibles par les autres sont souvent toujours les mêmes, entre "putain" et "fils de pute" ou encore des variantes du style "sa race de merde". Souvent variable selon son humeur. Ether n'aime pas vivre. Il ne sait pas qu'est ce qu'il fou ici, dans cet endroit fermé avec des gens tout aussi fous, mais il n'aime pas cet endroit, ce lieu, ce bordel d'univers incohérent. Le pire, c'est qu'à présent, il ne peut même plus crever de vieillesse en paix, mais il doit se résigner à rêver d'une nouvelle vie qu'il n'osera jamais s'offrir. Au nom d'une seule personne, il ne peut plus rêver. 



Physique

Ether est plutôt grand. Les gens lui donnerait 185cm facilement. Mais il ne mesure que 182cm, à peu de choses près. Ether ne semble pourtant pas taillé dans une armoire. Ce n'est pourtant ni John Cena ou Undertaker, Ether est juste large au niveau des épaules, et possède du muscle, des restes de muscle du temps de sa période sportive. Mais Ether n'est pas le gars bien gaulé à la Hugh Jackman. Il est plutôt banal, à vrai dire. Hormis sa corpulence plutôt massive, Ether a d'autres particularités plus frappantes, comme ses tatouages complètement insignifiants. Des tatouages faits dans un lieu sale dans une période de trans, des tatouages presque ridicules à voir. Ses cheveux non-entretenus, noir de jais et presque terne recouvre son crâne. Il n'aime pas quand ses cheveux le piquent, il garde ainsi constamment des cheveux courts. 

Il possède un regard énervant, énervé, un regard qui ne donne pas envie de lui sourire. Un regard qui donne plus l'impression de dire "dégage", un regard presque meurtrier, mais blasé de nature. Des yeux qui tombent, des yeux qui fatiguent. Un regard digne d'un méchant personnage d'une belle histoire. Mais Ether est né comme ça, un regard doux n'est pas réalisable chez lui. Même s'il essaye d'être tendre, son physique ne le suit que de trop loin. Il n'est donc déjà physiquement plus apte à être sociable et souriant. En parlant de sourire, chose qu'il ne fait jamais, il y une chose qu'il faut savoir. Ether ne sourit pas, il ne sait pas sourire, il ne sait pas comment faire. Il y a déjà longtemps qu'il a abandonné l'idée de rire et sourire de manière correcte. Car oui, il tente des sourires quand il ne peut pas s'en empêcher, mais ses sourires sont désastreuses. Il donne plus l'impression qu'il souffre quand il sourit, son visage se tord en une grimace presque affreuse. Son sourire est miraculeux mais repoussant. Toujours, Ether ne le fait pas exprès. Il aurait bien voulu sourire tendrement et avec douceur aux gens qui font l'effort de lui donner ce joli sourire, mais Ether est laid. Certains diront qu'il est un monstre. D'un point de vue vestimentaire, Ether choisi la simplicité, d'une pour ne pas se faire remarquer, de deux parce qu'il n'a aucun style propre. Il est plutôt le genre d'homme qui préfère le confort et une non-extravagance. Les joggings bien sales et le tee-shirt blanc - presque gris. 

Dernière chose primordiale, Ether est handicapé. Partiellement handicapé. Et c'est ainsi pour cela qu'il possède une canne, une canne qui lui donne des airs de petit vieux pas content. La canne, c'est un peu son complexe principal, détenir une canne alors qu'il est bien monté ne fait que le déprimer de plus en plus, chaque jour à la même heure. Chaque matin, il se lève en souhaitant ne plus revoir cette canne, en souhaitant pouvoir bouger ce muscle de la cuisse handicapant, l'handicapant dans sa vie entière, le brisant de toutes parts pour ne le laisser qu'en petites miettes. Il fait parfois l'effort d'oublier sa canne, mais ne parvient pas à faire quelques mètres avant de s'écrouler de fatigue. Ether est physiquement aussi faible que son mental. 



Informations Hors-RP
Avez-vous bien lu les règles ? Code correct (Periple)
Où avez vous trouvé ce forum ? partenariat, sûrement. 
Est ce votre premier perso...
♦ ...Dans un forum RP ? non
♦ ...Dans ce forum ? oui


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Baka Purple
Periple Skye
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Ether Empolham.  _
MessageSujet: Re: Ether Empolham.    Ether Empolham.  Icon_minitimeDim 19 Aoû 2012 - 1:03

Hahaha. J'ai beaucoup apprécié le "regard énervant, énervé".

Bonsoir, nous vous souhaitons la bienvenue parmi nous!

FICHE ACCEPTEE

L'inconstance de votre forme convient au caractère d'Ether, il faut toutefois que vous fassiez attention à l'usage des temps (ainsi qu'à la concordance de ceux-ci). Si le présent domine votre écrit, il se mêle à l'imparfait dans les derniers paragraphes de l'histoire, contrariant l'effet d'immédiaté (ce qui est particulièrement déstabilisant pour votre lecteur)

Prenez garde aux phrases criblées de virgules dont on ne voit pas la fin, ainsi qu'à certaines formulations incorrectes dont:
Citation :
"Mais il se trouve que je suscite beaucoup plus d'intérêts quant à la pratique des sports en général."

Si je suscite l'intêret de quelqu'un, je ne peux susciter l'interêt de l'inanimé: "Mais il se trouve que la pratique des sports suscite mon intêret" aurait été la tournure appropriée.
Du reste, face à une fiche aussi bien élaborée, je trouve dommage qu'il y ait quelques erreurs d'inattention qu'une relecture pourrait régler.

Enfin, vous avez un sens aigu du rythme de la phrase, et vous pourriez l'exploiter entièrement. Vous me pardonnerez, mais je ne peux m'empêcher de relever:
Citation :
Rahel. Un prénom, des dissonances affreuses dans mes oreilles sales.
.
Pourquoi "sales" quand "crasseuses" est tellement plus adéquat dans la bouche de votre personnage et forme une rime avec "affreuses"? Si ce n'est pas merveilleux!

Je vous laisse la liberté de répondre à ce message (ou non), et vous invite à aller poster votre entrée, sans oublier de passer déclarer votre pouvoir dans la section appropriée

Bon séjour au Pensionnat Interdit
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Ether Empolham.  _
MessageSujet: Re: Ether Empolham.    Ether Empolham.  Icon_minitimeDim 19 Aoû 2012 - 11:20

Up.

Merci, j'ai corrigé certaines choses, d'autres non.
C'est terminé Rolling Eyes
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Ether Empolham.  _
MessageSujet: Re: Ether Empolham.    Ether Empolham.  Icon_minitimeDim 19 Aoû 2012 - 11:29

J'ai relu, tout convient.
Fiche verrouillée et déplacée.

Bon jeu.
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MessageSujet: Re: Ether Empolham.    Ether Empolham.  Icon_minitime

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Ether Empolham.

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