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 Les maux dits [ Volke U.]

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Because Alice was a whore
Alea Miller
Alea Miller

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Féminin Pseudo Hors-RP : Loeva
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• Age : 29
• Pouvoir : Hocus Pocus
• AEA : Petit chat noir supposé etre mort calciné en 1692 répondant au nom de Cheshire.
• Petit(e) ami(e) : Officiellement, Baek In Ho, mais en fait, je suis amoureuse d'une ombre.

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Les maux dits [ Volke U.] _
MessageSujet: Les maux dits [ Volke U.]   Les maux dits [ Volke U.] Icon_minitimeLun 1 Juil 2013 - 14:32

    Mon regard nerveux s’égare dans le boisé brodant le minuscule espace dégarni et rocheux où brulaient encore quelques chandelles… Je soupire. Je souris. Mes paupières papillonnent plusieurs fois, collent et s’attardent avant de s’ouvrir de nouveau après un court combat intérieur. Il avait plu au matin et malgré le fort soleil qui s’en fut suivi, la trace invisible eut trouvé façon de se répandre jusqu’à la nuit, la chargeant de l’humidité et de l’odeur suintante des feuilles et de l’écorce que l’ondée avait imprégnée. Mon corps s’anime d’un spasme, puis d’un deuxième après que j’eus fait l’erreur de vaquer dans flou de ma fatigue.

    J’étais heureuse de quelque chose pour la première fois depuis longtemps, car pour la seule fois en quatre longs mois, j’étais arrivée à m’adonner à mon art : à me perdre dans les méandres de l’inconscience alors que la magie gorgeait mon être, contrôlant mes mouvements et ma voix dans une danse souple, lente et saccadés afin de s’approprier une forme au creux de ma main. Je suis prise d’un nouveau spasme alors que la perle de verre - désormais hantée par l’ombre d’un vilain sortilège – avait manqué de me glisser d’entre les doigts. Soudain, interloquée, je remarque qu’encore moins de chandelles semblent danser, comme si un voile soudainement était tombé sur plusieurs d’entre elles et les aurait étouffées. Celles qui brulent encore n’étaient désormais guère plus que les épaves amorphes, déformées et presque plates ; à peine des flaques dans lesquelles des mèches et des flammes reposent faiblement. Ai-je donc dormi ? Je les observe, perplexe, et ce n’est que lorsque l’une d’entre elles trépasse que je prends conscience de mon immobilité creuse. Résolue, je me lève et me rends, fort peu solidement, vers l’amas posé au pied d’un arbre. Je glisse d’abord la perle ensorcelée sur une chainette ou plusieurs autres billes de verre l’accueillent, ensuite je me couvre : j’enfile une petite robe noire. Je prends alors conscience que j’ai froid, que mon corps est couvert de frissons et d’humidité gouttelée …Il fait froid, il fait chaud : ma robe me colle à la peau et j’ai aussitôt envie de l’enlever, déjà elle a adopté ma mouillure que la chaleur ambiante encourage et que le froid ronge… Mais je sais que je ne pourrai le faire avant d’arriver à ma chambre. Pour l’instant, il me faut seulement marcher, ainsi j’entreprends ma route, nauséeuse. Après quelques minutes, pourtant, un regain d’énergie éphémère me gagne, je respire librement, j’arrive même à fermer les yeux non par nécessitée, mais bien par aise, cela seulement, bien évidemment, pour être ensuite attaquée d’un vertige qui me force à m’arrêter le temps de reprendre possession de mes moyens. Étant peu enjouée à l’idée de m’éterniser dans les bois, je reprends prestement ma route, déjà un peu moins fatiguée et bien motivée à l’idée de rejoindre mon lit - si je ne suis pas encore tout à fait achevée rendue à destination, lui et moi pourrions peut-être compromettre quelque chose à trois avec la douche. – .

    Il fait nuit noire et je vois à peine devant moi : le chemin aplati par les randonneurs n’est guère plus d’une tache pâle dans la noirceur que de faibles rayons de lune éclairent parfois. Le ciel est un mélange vaporeux et noir et de gris qui s’animent devant l’astre couvert, il n’y a pas d’étoile, juste des reflets et des vagues. C’est la même chose pour le sentier, il est noir et pourtant il s’anime : des formes imperceptibles se dessinent dans les recoins les plus sombres. Je les guette nerveusement tout au long de mon avancement, mais je fini toujours pas être sauvée par des rayons de clarté qui viennent réduire ces monstres d’ombre à néant. Des bruits fussent de toute part, des bruits silencieux : des grattements, des frottements, ils sortaient épars des fourrés de verdure bissée par la nuit. À un moment, le mugissement lointain d’une bête retentit, il m’éveille davantage et me motive à accélérer mon pas. La forêt n’a jamais été synonyme de danger pour moi, mais je n’en suis pas plus suffisamment téméraire pour trainer le pas alors qu'il y a peut-être une bête dans les environs…Je me concentre sur le silence, je veux l’entendre : le silence entre mes pas sur le sol rocailleux, le silence entre le hululement d’une chouette et de ronron d’un insecte. Le silence est rassurant.

    Je manque un souffle et le rythme de mon cœur déjà oppressé par le harassement accélère dangereusement lorsque ce pseudosilence est rompu par un bruit puissant, un bruit réel, un bruit tout près. Un bruit inquiétant .



Dernière édition par Alea Miller le Mar 16 Juil 2013 - 3:52, édité 2 fois
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Masculin Pseudo Hors-RP : Yuko
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• Pouvoir : Il est un monde parrallèle au notre, je l'appelle le pays des ombres
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Les maux dits [ Volke U.] _
MessageSujet: Re: Les maux dits [ Volke U.]   Les maux dits [ Volke U.] Icon_minitimeMar 2 Juil 2013 - 10:04

Je venais de me faire engueuler, ou plutôt disputer, c’est plus enfantin comme terme, et ça collait bien à la situation, parce que bordel, j’ai 30 ans et je peux vivre ma vie comme j’en ai envie. Mon frère a toujours été bon pour me faire la morale, au delà de son grand âge ! Ah ! C’est moi le plus vieux et ça devrait être lui le plus mature, simplement parce que monsieur est mort et que monsieur est fier d’être devenu par la même occasion le pantin des I. . Moi je dis rien, j’ai jamais eu de frère, je veux pas le perdre, la fraternité, c’est pouvoir subir ce qu’on veut de l’autre et savoir le pardonner, tout comme l’amitié c’est bien connaitre une personne, et l’aimer quand même, moi j’aime personne alors j’ai pas d’amis... à la limite j’ai des sangsues qui s’accrochent à moi et qui veulent pas me laisser tranquille. Enfin bon, y a quelque chose qu’on peut pas reprocher à mon frère: il s’occupe bien de la forêt, c’est peut être la seule chose dont il sait bien s’occuper d’ailleurs, il façonne les lieux, fait pousser des fleurs, tout ça ressemble assez à un jeu vidéo enfantin, mais auquel il est plutôt bon... même s’il est devenu relativement effrayant quand il s'est mit à parler des fleurs... Seul dans une forêt, vous me direz, il vaut mieux être seul que mal accompagné, mais bon, quand on voit son état, on pourrait lui souhaiter même le pire des accompagnements.

Assez parlé de mon frère et de sa forêt, elle est très jolie, très belle, les oiseaux sifflaient une jolie mélodie et j’aime pas la mélodie des oiseaux, alors je m’en allais, parce que la forêt en été, bah y a beaucoup plus de monde que le reste de l’année, c’est sûr que c’est marrant de se balader dans les bois tant que le méchant loup n’y est pas, mais pour moi, non. C’est d’ailleurs pour ça qu’on ne voit ma silhouette qu’aux alentours de l’été, parce que le reste du temps je vais là où il n’y a personne, ou seulement pour me chercher à manger durant la nuit. L’été, c’est un peu les vacances, on se permet d’aller embêter quelques personnes, de faire le coup du suicide de la tour deux ou trois fois, y a plus d’ombres, c’est plus simple... C’est plus simple...

Elle me manque, ouais, elle me manque, c’est idiot de dire ça, j’ai 30 ans et on a l’impression que j’en ai 16, je l’ai vu que quelques fois à intervalles régulier d’un an, et là, ça fait si peu de mois et pourtant, l’attente est oppressante... Je pense que c’est le fait d’avoir l’impression d’avoir pu louper quelque chose, d’avoir foiré quelque chose. La fatalité, j’y crois oui, avec moi, ça finit toujours mal, sauf rares cas, et je ne dis pas que c’est le destin, attention, non... ça vient de moi, et j’ai étrangement aucune idée de pourquoi. Alors je suis devenu jaloux, je suis devenu... effrayant et je dois garder un grand contrôle sur moi-même pour ne pas tuer dans leur sommeil tous ses prétendants, mais ça, ça ne me gêne pas tant que ça, ce qui m’effraie c’est que des idées du style «Grave un cœur dans l’écorce dans cet arbre et écris A+V, dedans» me vient parfois à l’idée... Je suis amoureux, et ça, même le plus grand des assassins n’y peut rien.

Et voilà que je la croise, mais cette fois, vraiment, pas comme les fois où comme par hasard après deux heures de traque, je lui tombe enfin dessus... Elle ne m’a pas vu, comme toujours d’ailleurs, mais moi je la vois, et que vais-je faire, la suivre encore ? C’est ce que j’ai dit d’ailleurs, ne plus me fréquenter, faut pas qu’elle me fréquente... mais, l’envie d’y aller est tout de même assez forte... et si je pouvais arranger la situation, c’est moi qui l’ait créé après tout, alors je peux sûrement faire quelque chose... mais quoi, improviser ? Ça s’est mal passé la dernière fois, alors...
Mince, elle m’a entendue, ça se voit, elle cherche la source du bruit, stupides végétaux, je dirai à mon frère de les enlever ou je le ferai moi même... Surprends-la, et improvise, un peu mieux que la dernière fois.

Elle continuait à marcher, alors je suis sorti de ma cachette, et son point de vue, elle n’a du voir qu’une canne lui bloquer la route en prenant appuie sur l’arbre à ses côtés. Pour expliquer la scène, j’avais formé comme une barrière entre l’arbre à droite et moi à sa gauche, la canne bloquant l’accès, qui avait d’ailleurs fait un bruit effroyable et secoué l’abre lors de l’impact. Et j’étais planté là, étonné d’être là, et j’imagine qu’elle tout autant, quoique, je n’en sais rien en fait, peut être qu’elle m’avait oublié dans les bras de tous ces mecs et voilà que ça revenait, j’étais énervé, je leur en voulais de nouveau, en la voyant, je les vois eux, ces mains baladeuses, ces mots doux, cette emprise qu’ils ont sur elle.


«Et bien, ne me dis pas que tu es surprise de me voir quand même !» Dis-je en essayant de paraitre le plus naturel possible... enfin... naturel, le plus moi possible disons. Alors je la fixais, je me perdais dans ses yeux encore, j’avais envie de lui proposer mille choses, de rester avec moi, je lui apprendrais à se défendre de tous ces obsédés, de tous ces enfoirés. Mais la situation devenait étrange et de plus en plus gênantes, il fallait faire quelque chose, alors je glissai le long de ma canne pour me retrouver collé à elle, plaquée contre un arbre, joue contre joue. Je l’attrapai en passant une main dans son dos et dis à son oreille.

«En toute sincérité... Est-ce que je t’ai... manqué ? Es-tu heureuse de me voir ?»

À ce moment là, je l’ai embrassé, c’était... sensuel, le genre de baiser où il t’es impossible de raisonner, de répondre quoique ce soit, mais j’attendais la réponse, j’attendais, alors je ne sais pas si elle était d’accord ou non, mais j’ai commencé à l’embrasser dans le cou, lui faire naître une sensation, une sensation de désir, suis-je pervers ? Mais je l’avoue, j’avais envie qu’elle ait envie, j’avais envie qu’elle m’aime. Alors je fis glisser sa robe noire le long de son corps et je me blottis contre elle, elle ne pouvait pas s’échapper, même si je ne sais pas si elle en avait envie ou non, puis je lui demandai enfin:

«Dis-moi Alea, c’est l’heure de se dire toutes les vérités, alors, est-ce que tu m’aimes ?»
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MessageSujet: Re: Les maux dits [ Volke U.]   Les maux dits [ Volke U.] Icon_minitimeMer 3 Juil 2013 - 17:42

    La vapeur d’ombre tourbillonne, bouge, rampe. Les ombres sont inquiétantes, les ombres, comme les bruits, sont partout. J’avance sur la route noire, j’essaie d’ignorer l’invisible, seulement celui-ci est difficile à négliger. Il se manifeste, il se matérialise. Les sons deviennent palpables : ils provoquent des tremblements, des frissons, tandis que les ombres, elles, se solidifient, les ombres deviennent sonores. La lune perce son lit de nuage, elle déforme et tue les ombres, presque toutes. Seule une forme longiligne s’affirme plutôt que de s’effacer. Interloquée, je m’immobilise dès que je l’aperçois, momentanément perplexée par cette apparition. Bien vite, la lumière lunaire s’affaiblit, mais la forme allongée persiste dans la noirceur qui vient l’envelopper. D'abord, je ne comprends pas, je me questionne, puis je crois alors saisir, je suis rassurée peut-être, ou pas, quoi qu’il en fût, le rythme de mon cœur ne cessa d’augmenter, encore, encore. Deux battements de cils suivant l’étape des hypothèses et de la compréhension plus tard, j’ose longer la forme, découvrant lentement plus de noirceur encore : de la noirceur avec des formes, une silhouette sombre qui se fond dans la pénombre. La faible lune qui s’anime me laisse alors voir des doigts, une main sur la canne, un bras, épaule, cou. Il parle, je sursaute. Il sort de l’ombre…Non, il m’attire dans la sienne. « En toute sincérité... Est-ce que je t’ai... manqué ? Es-tu heureuse de me voir ? » Des mains, des lèvres, des frissons. Je réponds à un baisé, puis à deux, mais il fuit bientôt mes lèvres, courant mon cou vers mon épaule qu’il dénude déjà avec empressement. « Vous êtes le pire idiot de tout ce manoir, Volke. » Et pourtant je glisse mes doigts dans son dos et me laisse fondre contre son corps alors qu’il balade sur le mien des mains chaudes et que je réprime l’envie pressante de le serrer contre moi de toutes mes forces, de lui avouer que oui, mais qu'en fait non, mais qu’en fait, vraiment, oui. Que même s’il m’a brisé le cœur, ce jour-là dans la véranda, même si j’eus été en colère, que je me jurais que toute mon idylle n’avait jamais été qu’une erreur stupide, mon cœur avait bondi à la vue d’une silhouette sombre ou au son claudiquent d’une canne. Que malgré tout ça, ma réponse n’avait été qu’un murmure susurré au creux de son oreille, alors que des frémissements me parcouraient de la tête aux pieds et déformaient ma respiration en un presque ronronnement.

    J’eus été fâchée qu’on prétexte me vouloir une vie normale , avec des gens normaux . N’étais-je pas apte de choisir par moi-même qui je fréquente ? Non, non, évidemment que je ne le suis pas, parce que les gens que je fréquente ne sont pas normaux, parce que je ne suis pas saine moi-même. Parce que même si j’essaye vraiment, vraiment fort, ça ne fonctionne pas, même si j’essaye justement parce que c’est ce qu’on m’a souhaité, ça ne fonctionne juste pas, même si j’essaye de toutes mes forces. Des mains se faufilent et se glissent sous un ourlet, des lèvres se trouvent, une fermeture éclair tombe, une robe avec elle. À ce moment j’eus un mouvement de recul, ou plutôt un réflexe d’essayer de le repousser, mais plus rapide que moi, il s’était déjà lové contre ma gorge dénudée, étouffant le « Hhé ! » de protestation qu’il n’a sans doute même pas entendu…Oui bien qu’il a juste simplement ignoré. Il avait réussi à me dérober quelques baisés, quelques caresses encore et auxquels je ne répondais qu’à moitié, prisonnière entre désirs, réflexes et raison. Parce que lui et moi, contre un arbre, ce n’était pas totalement étranger à mon imaginaire et que j’avais du mal à me concevoir en train de le repousser, mais qu’il était que j'eus suivi ses conseils , que j’avais essayé de l’oublier, que j’avais essayé d’avoir une vie normale, avec, à défaut de me trouver des amis décents, un petit ami normal, anormalement normal. « Dis-moi Alea, c’est l’heure de se dire toutes les vérités, alors, est-ce que tu m’aimes ? » La moitié d’un sourire, presque un rire, le tout meurt en un souffle. «Parce que vous me donnez le choix ? » Répondis-je.

    Je ferme les yeux et pousse un soupir en me cachant dans son étreinte, je m’abrite de son regard en enfonçant ma joue au creux de son épaule, en me serrant contre sa poitrine. Je crois que je cherche peut-être un peu de réconfort, mais je crois principalement que je suis surtout prise entre lui, ses bras, ses caresses et un arbre. Un très gros arbre.


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