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 Si c'est un rêve, tout est permis! [Alea]

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Si c'est un rêve, tout est permis! [Alea] _
MessageSujet: Si c'est un rêve, tout est permis! [Alea]   Si c'est un rêve, tout est permis! [Alea] Icon_minitimeDim 31 Mar 2013 - 22:39

La montre que Nuojing portait au poignet émit une sonnerie qui ressemblait aux cloches d’une église, exception faite du volume sonore. Ce n’était pas très moderne, mais dans la mesure où les bips suraigus de cet engin lui étaient insupportables – et elle ne parlait même pas des autres bruits, cela était la seule option envisageable. Cette montre était vraiment mal conçue. A n’importe qu’elle moment, on pouvait appuyer sur un bouton, et une voix masculine plutôt agréable (choisie par ses soins parmi les cinq voix proposés, la seconde étant celle d’une femme, la troisième d’un soldat, la quatrième de Mickey et la cinquième d’une vieille dame) égrenait l’heure qu’il était. En revanche, lorsqu’elle annonçait l’heure avec la régularité d’une…horloge, il était impossible de retrouver ces voix. Elle devait donc se contenter des sons proposés. Ce n’était pas comme si elle avait été capable de lire l’heure par elle-même.

Il était, donc, dix-sept heures. L’heure du goûter, songea-t-elle avec ironie. Elle se souvenait encore parfaitement des goûters de son enfance. Chaque soir, elles allaient chez l’une des filles de leur bande, à tour de rôle. Le lundi, chez Caroline, il y avait toujours de délicieuses viennoiseries assorties d’un bon chocolat chaud bien sucré. Le mardi, chez Amélie, c’étaient gaufres au Nutella et limonade à la barbe à papa maison. Le mercredi, la mère de Lauranne, d’origine anglaise, leur servait toujours des goûters pantagruéliques, dignes de breakfast britanniques, avec des sirops divers et variés. Le jeudi, chez la jeune fille qui nous intéresse, elles mangeaient les gâteaux de lune de sa mère et buvaient des jus de litchi. Quand à Sophie, sa plus vieille amie, Sophie dont le grand frère Thibaut les avait toutes – Nuojing y compris, il fallait bien l’avouer – faites fondre pendant l’intégralité de l’école primaire, au grand dam de cette dernière, chez elle, elles se gavaient de bonbons en tout genre, de biscuits industriels et de coca-cola, tous les vendredis soirs. Ce rituel avait été immuable durant de longues années. Toutes les cinq étaient alors unies comme les doigts de la main.

Jusqu’au jour où tout avait basculé. Un accident vraiment bête, et elle avait perdu la vue. Game over. Elles lui avaient toutes tourné le dos. Même Sophie. Surtout Sophie. Elles étaient devenues les amies de cette peste de Marie-Sue, à la grande joie de cette dernière. Jouer la figurante allait si mal à Sophie, qui avait dès le début était tout naturellement un leader pour leur petite bande, en raison de son charisme inné, que Nuojing lui avait envié pendant longtemps.
Alors, la jeune fille avait grandi, mûri, et appris à ne pas accorder sans réserve sa confiance à n’importe qui. En fait, à l’exception des membres de sa famille, Canan était devenue la seule à en bénéficier. Son unique amie.
Elle avait aussi arrêté les goûters. C’était tout juste bon pour les enfants, et elle n’en était plus une.
Dix-sept heures n’étaient donc plus l’heure du goûter, c’était l’heure de s’installer sur le lit de Canan ou sur le sien, d’écouter de la musique, de faire leurs devoirs et de parler de tous et de rien. De temps en temps, Canan décidait de lui faire la lecture. Nuojing était évidemment capable de lire le braille, mais c’était long, fastidieux et épuisant. D’un autre côté, elle se refusait à être une assistée, et de la part de n’importe qu’elle personne, elle n’aurait jamais accepté qu’on lui fasse la lecture.
Mais Canan n’était pas n’importe qui, c’était certain. Elle était parfaitement consciente qu’elle n’aurait jamais pu rêver de rencontrer une amie qui lui correspondît plus que Canan. Cette fille avait, lorsqu’il le fallait, une main de fer dans un gant de velours. Elle savait lorsque Nuo avait vraiment besoin d’aide, et qu’il fallait insister, la forcer s’il le fallait, quitte à ce qu’elle lui en veuille pendant une petite heure – car cela ne durait jamais plus longtemps. Elle était aussi très douée pour deviner à quel moment il valait mieux la laisser se débrouiller toute seule, à quel moment elle n’aurait pas supporté le coup de main fatidique. Elle était parfaite.
Ainsi, elle avait su insister pour faire la lecture à Nuojing de temps en temps, sachant pertinemment que cette dernière avait bien trop de fierté pour reconnaître qu’elle puisse apprécier cela. Avec le temps, la jeune aveugle avait fini par s’y faire, par arrêter de râler et par savourer ces moments.
Dix-sept heures, l’heure des conversations philosophiques avec Canan, alors ? Peut-être. Sauf que ça ne pourrait plus être ça non plus. Nuo n’était pas encore tout à fait certaine de croire réellement à ces histoires délirantes de pensionnat magique, d’alter ego astral et de superpouvoirs. La magie, ça n’existait pas.

Pourtant…elle était toujours perturbée par ce qui s’était passé lorsqu’elle avait touché ce morceau de papier. Cette hallucination visuelle, tout particulièrement surprenante compte tenu de sa cécité, avait paru si réelle ! Et puis, ce garçon, Adrien, lui avait confirmé ce qui était écrit. Confirmé ce qu’elle avait pu voir. Alors, coïncidence ou magie ?

Elle n’avait pas cessé de parcourir les couloirs déserts tout en suivant le fil de ses pensées, et sa main qui frôlait le mur s’enfonça dans un léger renfoncement. Une porte. Elle la palpa et ne tarda pas à trouver une plaque métallique. Une inscription y était gravée, en lettres capitales creusées. « BIBLIOTHEQUE » Elle crut voir une sorte de pièce, comme sur une photo, avec des étagères et des fauteuils, mais ce fut trop fugace pour qu’elle puisse en être certaine. Encore une hallucination visuelle ? Elle en avait plus qu’assez.


« Et si tu entrais dans cette bibliothèque, chère enfant ? »
Cette voix provenant de ma droite, masculine et plutôt douce, avait quelque chose de légèrement familier, mais elle ne parvenait pas à la situer. Ce devait être une impression, même si elle ne se trompait que rarement avec les voix. Et elle n’appréciait pas particulièrement qu’un inconnu l’appelle « chère enfant », d’autant plus qu’elle était majeure et vaccinée.
« J’ignore totalement qui vous êtes, et je n’ai même pas envie de savoir ce que vous me voulez. Mêlez-vous de vos affaires. »
Elle sentit soudain une masse douce et soyeuse s’emmêler dans ses doigts. Cet homme avait-il mis sa tête sous sa main pour qu’elle lui touche les cheveux ? Waou. Il devait être sacrément tordu. Instinctivement, elle se plaça en position de combat.
« Calme-toi, Nuo. Ce n’est que moi. »
Avant qu’elle n’ait eu le temps de réagir, elle sentit un nouveau contact sous ses doigts. Soyeux, doux, chaud. Pas des cheveux, cette fois, mais des poils courts, de la fourrure. De la fourrure animale. La forme d’un mufle, le mufle d’un grand félin, peut-être une panthère, ou…
Un lion. Alors, elle se souvint.

« Aslan… ? »
« En chair et en os, petite. Vas-y, entre dans cette bibliothèque. »
« Pourquoi ? »
« Pour en avoir le cœur net. C’est l’endroit rêvé pour vérifier, tu ne crois pas ? Prends un livre, n’importe lequel. Un texte. Si ce sont vraiment des hallucinations, c’était une coïncidence, et tu t’en rendras très vite compte. Et si ça fonctionne à tous les coups…Dix-sept heures, heures des histoires ? »
La jeune fille comprit subitement qu’elle était en train de rêver. C’était la seule explication rationnelle. Elle décida donc de jouer le jeu. Aussi saugrenu que cela puisse paraître, elle ne put s’empêcher d’esquisser un sourire à cette pensée, et entra dans la bibliothèque.

Elle choisit le premier ouvrage tout à fait au hasard. C’était un livre fin, plat et grand, comme un album. Ses mains parcoururent la couverture, et elle vit.
C’était le livre de la jungle. Comme elle connaissait cette histoire, le titre seul lui suffit à voir une succession d’images, un récit en couleurs.
C’est alors que qu’elle que chose la heurta – ou qu’elle heurta quelque chose, elle n’aurait su le dire. L’album lui échappa, mettant fin à sa transe. Elle tremblait encore de l’intensité de cette sensation – elle avait vraiment eu l’impression de vivre cette histoire.

Ne sachant absolument pas si c’était elle qui s’était déplacée et avait bousculé quelqu’un ou le contraire, elle s’excusa.

« Désolée, je n’ai pas fait attention. J’étais absorbée par… »
Elle n’acheva pas sa phrase. C’était un album pour enfants, après tout, pas le genre « lecture passionnante ». Et puis, techniquement, elle ne l’avait même pas ouvert. Ca pouvait sembler un peu ridicule.

Et puis, quelle importance, après tout ? C’était un songe, pas vrai ? Et, si c'est un rêve, tout est permis, pour déformer Dostoïevski.

« Par mon livre, en fait. » compléta-t-elle.

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Because Alice was a whore
Alea Miller
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• Age : 29
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• AEA : Petit chat noir supposé etre mort calciné en 1692 répondant au nom de Cheshire.
• Petit(e) ami(e) : Officiellement, Baek In Ho, mais en fait, je suis amoureuse d'une ombre.

RP en cours :
- Des camélias[...] (Helen Machiaviel)
- FLIP THE TABLE (Ralph)
- La désobligeance[...] (Zack Fea)


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Si c'est un rêve, tout est permis! [Alea] _
MessageSujet: Re: Si c'est un rêve, tout est permis! [Alea]   Si c'est un rêve, tout est permis! [Alea] Icon_minitimeDim 28 Avr 2013 - 19:05



    " Haha, your plan failed. We're all alone. “ Une masse informe et tentaculaire reposait au fond de la théière de verre telle une anémone végétale domestiquée et emprisonnée dans un bocal difforme. Transparente, la théière évoquait la forme d’une citrouille, avec une anse elliptique et un goulot démesurément long, mottant vers le haut en une courbe exagérée et se terminant sur une alvéole prenant étrangement la forme d’un cœur étiré. La fleur de thé flottant nonchalamment à moins d’un centimètre du fond, verte piquée de blanc, elle y dormait sur un lit de pommes depuis maintenant si longtemps que la cordelette retenant l’arche de fleurs blanches commençât à être visible au creux des feuilles de thé ouvertes. Lèvre inférieure coincée entre mes dents, le pied battant nerveusement la petite table de bois, j’observais Chess siroter son thé vert parfumé, ma propre tasse était coincée entre mes doigts et solidement posée sur la table. " God Aliss, I won't do anything. " Il semblait agacé. Je crois qu’il me reproche de ne pas suffisamment le connaitre. Si c’est autre chose, si j’ai tort, c’est que j’ai raison. " Je ne détruirai pas tes vœux de fidélité, calm the fuck down. " Mais lui ne plus ne me comprend pas plus, parce que ce n’est pas seulement ce qu’il pourrait faire qui m’inquiète. « Oh. Parce que si j’te saute dessus, t’aurais la gentillesse de me repousser ? Gosh dude, t’es pas le seul facteur actif ici. » Mes doigts pianotent sur ma tasse et je mordille ma joue, je ne le regarde pas. " Je vais te repousser. " Oh, that bitch. Je lui lance un regard sombre. Il me sourit. Je me rends compte qu’il dit vrai. Salope. Ça l’amuse. Il sait que je suis beaucoup plus dépendante de son corps que lui du mien, ça le divertit. Et le pire dans tout ça, c’est que de me dire ça me donne envie de m’essayer. Mais non ; il ne faut pas. « Donc si je décide de scraper mes vœux, parce que de toute façon la monogamie, c’est stupide, ça sera même pas suffisant. God, I hate you. Mon couple va vraiment pas durer, merci bien. » Ma main trouve ma joue alors que mon coudre, la table, puis je pousse un soupir ennuyé. " Bah dépêche-toi de le briser, ce couple. You're becoming quite boring, Aliss. " Je hausse les sourcils « Parce que je le suis moins quand on fait que baiser et prendre de la dope ? That’s quite interesting, indeed. » La réalisation que ça l’est vraiment me déprime vraiment, mais vraiment beaucoup. « Wanna go lay down somewhere with me pour lire des passages de Sénécal ?” Le franglais c’est moche ; mon D.E.C. en lettre sursaute chaque fois que je me rends compte que je parle un si vil langage. Chess a toujours su me le faire parler inconsciemment, je suppose que je devrais éventuellement me pencher sur le pourquoi. « Nan. Mais, usually, t'es apte à parler d'autre chose que de tes amourettes. You're worth a lot more than . . . boys. »Il m’arrache un petit sourire. « J'l'e prends presque comme un compliment. Alors, toi, moi, planché, livre ? » Il prend une petite lampée de son thé, tranquille d’esprit, alors que je sirote le mien en l’observant. « Noooope. Thé. Et cookies. » Je m’en doutais. Pensais-je en prenant une gorgée, après quoi je repris une tasse.

    ~*~

    Chess fait chier. Que je passe un bon ou un mauvais moment avec lui, ça finit toujours par m’énerver après coup. Deux ou trois tasses et une discussion animée plus tard, j’étais dans ma chambre, devant mon ordinateur à sonner MouseHunt, le jeu addictif qui me rongeait depuis plusieurs années déjà ; j’étais ravie du combo de Crimson Watch Mouse qui avait fait fuir trois autres d’entre elles, mais un peu moins de la Caravan Guard Mouse que j’avais manqué, ce qui avait eu pour effet d’ajouter deux souris dans chacun des six groupes de la vague vengeresse du Fiery Warpath. Un nouveau message du joueur étranger m’arrachai un sourire : tous mes contacts avaient été effacés à mon arrivée au manoir, or, il y a quelques jours, un nouveau joueur était apparu, signifiant que quelqu’un au manoir jouait comme moi.

    Le fait qu’il était déjà au rang Legendaire , trois rangs inférieurs au mien, mais déjà très hauts, signifiait que ce ne pouvait être un nouveau joueur, mais un ancien qui venait d’arriver ici. Nous nous étions échangé des messages et envoyés du Radioactive Sludge et des Stale SUPER|brie+, soit des objets presque uniquement accessibles par l’intermédiaire des Free Gift. Ça me rendait horriblement de bonne humeur.

    ~*~

    Après mon arrêt à ma chambre, je suis allée, comme à mon habitude, à la bibliothèque.

    Tout pensionnare digne de ce nom collectionne les faits douteux, les souvenirs troublants et les images étranges ; un loup-garou tranquille en train de se faire des muffins dans la cuisine, des livres volants, une boite de haricot bondissante, il y avait aussi les gens : un jeune incestueux vous harcelant sexuellement dans une crypte en vous parlant de feu sa mère, un timide humanoïde couvert de fourrure, une vraie valkyrie tout droit sortie du Valhalla, un homme capable de rendre gaga n’importe quelle fille en un regard, si bien qu’elle en vient à le violer dans une cabine de toilette ou bien encore une jeune fille asiatique, accompagnée d’un lion, en train de faire la conversation à un poteau.

    C’est faible en comparaison à d’autres rencontres, mais tout de même troublant, ou peut-être plutôt intrigant comme vision : longs cheveux noirs dans le dos, peau mate, visage rond, il fallut que je m’approche un peu pour voir qu’elle était asiatique. J’avais gravité autour de colonne avec laquelle elle conversait, le feu des yeux de son Aea me suivit, mais ceux de la jeune fille ne semblaient pas capter mon existence alors même que je lui mimais un salut exagéré. « Tu aimerais peut-être savoir que tu es en train de parler à un pilier.» Dis-je enfin, après un court moment de contemplation perplexe. Mais je ne juge pas ; sait-on jamais, peut-être me trompé-je et avait-elle seulement le pouvoir de parler aux meubles et à l’architecture, ou quelque chose de farfelu des mêmes eaux.


Tout d’abord, je suis désolée pour le retard, ma fin de session tue tout mon temps libre. Sinon désolée aussi pour tout le blabla en début de post. Je bloquais un peu alors j’en ai profité pour placer un bout de Alea/Chess important dans mon développement psychologique que j’aurais sinon dû placer en un Post unique. Et le bout de Mousehunt c’est parce que moi et Clumsy y sommes addictées et qu’elle a décidé que son nouveau personnage, Castiel, y jouait et que nos persos allaient jouer ensemble sans savoir qui est l’autre, même si éventuellement ils vont se connaitre, alors on va en faire quelques mentions un peu partout, chacune de notre coté. Bref.
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