Le membre 'Wang Huan Yue' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

#1 'Dé Décisif' :


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#2 'Dé Dégâts' :


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#3 'Dé Dérobé' :

Son talon s’abattit sur le sol et réveilla quelques gerbes de feu qui s’évanouirent dans les airs avant de s’éteindre comme elles étaient apparues. Cernés de lucioles fluorescentes, ils se fixèrent une seconde –comme une confirmation silencieuse de ce que tous deux savaient déjà : la fin approchait, elle grondait, ronflait et dévorait le monde autour d’eux. Les langues sanguines couvraient la forêt de baisers cendreux et léchaient leur peau jusqu’à l’os. Il fallait partir, courir, s’enfuir tant qu’ils en avaient le temps. Wang ouvrit la bouche et esquissa un pas en arrière, les coudes levés à hauteur de son visage. Bats-toi, défends-toi, sauve ta peau noire et trouée et dégoûtante et fais un pas en arrière. Il n’avait pas plus le temps d’en rêver que de pleurer. Alerte, il guettait sa chance, la chance qui ne manquerait pas de venir. Bats-toi, deviens un monstre puisque c’est ce qu’on te demande. Qui ira te le reprocher si c’est un ordre ? Que ferait Aphrodite à ta place ?

Ils feraient quoi, hein ?

Un tronc grinça et s’écroula quelque part derrière eux. Il fallait se barrer de là tout de suite, maintenant. C’était absurde. C’était stupide. C’était n’importe quoi. Le ciel s’assombrissait, beaucoup plus haut que les volutes grisâtres qui tourbillonnaient à ses pieds. Il fallait prendre ce gamin par la main, quitte à se brûler, escalader ces pierres qui leur bouchaient le chemin. D’un battement de cil, Wang chassa l’enfant en pleurs qui le suppliait à genoux. Il n’avait pas assez de force pour le hisser sur ses épaules et s’enfuir avec lui ; il était rapide, il s’en sortirait peut-être de son côté –il l’abandonnait au bois.

Il cria lorsque le blond s’abaissa et abattit de toutes ses forces une branche incandescente vers le visage du Chinois ; et puis il partit tenter sa chance ailleurs, près d’Aarne ou d’Aphrodite ou des deux dormeurs ou de William et Allen. Huan Yue recula précipitamment. Toujours à reculer. Le bois fendit l’air, sa trainée brûlante derrière lui, frappa le sol devant ses pieds. Wang banda les muscles de son bras. Wang frappa sur la nuque fragile devant lui –parce qu’au fond ce n’était pas le cou mais la nuque qu’il fallait viser.

Le craquement d’un vieux bois sec, puis plus rien que l’incendie qui ravageait déjà le reste. Il rattrapa sur son bras le fétu de paille plus léger qu’un courant d’air. Sa tête ballotait –la tête poisseuse du garçon qui ne devait pas être beaucoup plus vieux que lui, et pas plus coupable désormais. Un sanglot, quelque part à l’orée de la forêt, se perdit dans les hurlement du brasier –il pleurait juste un peu, quelques secondes, tandis qu’il reposait doucement sa tête sur le sol un peu froid. Non, ils se trompaient tous, parce que cette fois il ne pleurait pas. Ses genoux se dérobèrent sous lui et, les mains sous les aisselles du garçon, il tenta de le trainer –sur un mètre, sur deux. Puis le feu les rattrapa. Et ce fut vraiment fini, cette fois.

Le Mandchou courait à en perdre haleine. Le feu dévorait l’écorce là-bas, loin derrière lui maintenant. L’odeur de la fumée le poursuivait et sa respiration laborieuse sifflait chaque seconde une mélodie plus funeste. Il ne pouvait pas s’arrêter ; l’odeur de la fumée le poursuivait et avec elle une accusation mensongère dont seuls des arbres bientôt morts et un jour déjà agonisant témoignaient : menteur, menteur.
Menteur.