La porte s'était refermé derrière Sieben.
Aussitôt il s'était retourné, avait tiré sur la poignée de toutes ses forces, voulant la rouvrir ... en vain. Terrifié, il avait détaillé l'endroit des lieux. Après de longues hésitations, il ne s'était pas risqué sur les escaliers - c'était quoi, ce truc étrange ? De là ou il venait, il ne connaisait que les ascenseurs ... Ne pouvant donc ni reculer, ni avancer, il s'était assis contre un mur de la salle, la tête rentrée dans les épaules, les oreilles plaquées en arrière, attendant la suite avec inquiètude. Sans doute devrait-il bouger à un moment où à un autre mais, là ... il ne voulait pas, il ne pouvait pas ...

Il frissonna. Il était glacé. Et puis, il mourrait de faim. Sa fuite, qui avait duré plusieurs jours, l'avait vraiment épuisé ... Il détailla la pièce du regard, cherchant un endroit où aller ... en vain.
Il se releva et retourna s'acharner sur la porte. Mince, elle allait bien s'ouvrir ... Il devait sortir de cet endroit bizarre, et ce n'était pas une porte qui allait l'en empécher ... une porte si vulgaire ! Elle ne semblait pas contenir une once de métal, elle n'avait ni reconnaisance retinienne, ni la moindre protection élémentaire ... Et pourtant elle restait fermé. C'était rageant. De colère, Sieben cria :

"Et merde, ouvre-toi !"

L'écho de sa voix lui répondit, le faisant sursauter. Il marmonna une injure inintelligible et retourna aux abords de la salle, dans l'ombre ... C'est alors qu'il entendit un bruit. Plutôt que de se montrer, il se recula davantage pour se cacher dans l'ombre. Il ne savait pas ou il était, mais ... si quelqu'un arrivait, il risquait fort de l'attraper et de le renvoyer au labo ... Le visage renfrogné, le souffle lent, il resta immobile, attendant la suite.

Quand il avait entendu ses poursuivants arriver, Di Jun n'avait pas réfléchit, il avait courut le plus vite possible, avait attrapé la poignée de la porte et s'était engouffré à l'intérieur du bâtiment. Aussitôt était-il entré qu'il avait refermé derrière lui, se plaquant contre la porte qui servait alors de barrières entre ses assaillants et lui.

Il ferma les yeux essayant de reprendre sa respiration et priant pour que les étrangers ne l'aient pas vu entrer. Avec un peu de chance, ils passeraient devant. Il n'avait pas compris ce qui s'était passé. Leur capitale était pourtant bien protégé. Il avait déjà entendu des guerres, des conflits et des batailles. Bien sûr, mais jamais n'avait été-t-il si proche et finalement il se demandait si guerrier était un bon métier.

Au bout de plusieurs secondes, il ouvrit les yeux et se retourna vers la porte. Il n'entendait rien venant de l'exterieur, pas un bruit alors il appuya sur la poignée pour l'ouvrir...

...

Sauf que rien en se passa. Il crut à une faiblesse dûe à sa course. Après tout, il avait mal aux jambes et était fatigué d'avoir tant fuit mais non, rien n'y fesait. Perdant son calme, il donna un coup du poing dans la porte qui ne s'ouvrit pas pour autant.

Il grogna et se retourna pour regarder autour de lui. Il était dans un bâtiment qu'il ne connaissait pas, la décoration,...il n'en avait jamais vu de telle et tout cela commençait à l'inquièter.
Il avait l'impression de ne plus être à Beijing, ni même en Chine. Il n'aurait pu dire pourquoi mais il avait une étrange impression d'être coupé du monde. Peut être parce qu'il n'entendait rien de l'extérieur.

Le hall semblait en tous cas vide. Di Jun reprenant son calme, respira lentement avant de lancer à voix haute:

« Il y a quelqu'un? »

Il fit quelque pas hésitant dans cet espace qui lui était tout à fait inconnu.

« La porte est fermée... »

Il aperçut une ombre dans un coin. Une ombre un peu plus consistante que celle l'entourant et bien qu'immobile, elle lui avait semblée vivante.

Di Jun regarda autour de lui avant de faire un nouveau pas en direction de la personne qu'il ne pouvait réellement distinguée.

« Eh...peux-tu m'aider? »

Plus silencieux que jamais, Sieben avait regardé le nouvel arrivant entrer, essouflé. Il l'observa tandis qu'il s'appuyait contre la porte, reprenait son souffle doucement ... puis quand il voulut sortir et, comme lui, se retrouva coincé. Mème réaction aussi ; il tenta de forcer, sembla s'énerver. Puis se tourna vers la salle, et apella.

"Il y a quelqu'un ?"

Sieben se raidit, et ne dit rien, se contentant de regarder cet étrange personnage ... Il n'avait jamais vu d'asiatiques auparavant, et était donc intrigué par son faciés. Mais il y avait aussi, surtout mème, ses habils, tellement ... étranges. Sieben plissa les yeux, tentant de comprendre qui était ce garçon.

C'est alors que Di Jun sembla le voir ... il s'avanca vers lui, lui parla. Sieben sursauta à demi, se mordant la lèvre. Mince ... qu'allait il faire ...
Mais ... l'inconnu semblait aussi paumé que lui, après tout ... non ? Il n'en savait rien ... Il regretta d'avoir abandonné son grand morceau de toile dehors, qui aurait pu lui permettre de se masquer le visage. Et Di Jun qui avançait encore d'un pas ...

Sieben serra les poings. Tant pis, il verrait bien ... lui aussi avança, sortant de l'ombre. Il murmura d'une voix un peu cassé par les nuits dehors :

"Non ... j'peux pas t'aider, non ... "

L'ombre remua, elle était donc bien vivante.

Di Jun ouvrit grand la bouche en voyant apparaître la personne...enfin il n'était pas réellement sûr apparaître.

Il recula d'un pas effrayé. Il n'avait jamais été très bon en biologie mais il savait qu'il n'existait pas d'animal qui ressembler à un croisé entre un humain et un ...un lapin. De plus elle parlait!
Il croyait aux dieux, et il savait que certains étaient des croisements plus ou moins heureux mais là non plus, il ne se rappelait pas qu'un dieu ait pu avoir une telle apparence.

Ne voulant pas céder à la panique, ca aurait été la dernière des choses à faire, il tenta de réfléchir calmement à la situation ce qui n'était pas une mince à faire. Il examina encore la personne en face de lui. Cette dernière ne semblait montrer aucun signe d'une quelconque agressivité mais pour le moment il préférait être prudent.

Il finit par demander sur ses gardes:

« C'est un déguisement, n'est-ce pas? »


Oui, il voyait cette alternative très plausible. Après tout, on se déguisait bien pour certaines fêtes, et quand on faisait défiler le grand dragon il y avait bien quelqu'un pour diriger la tête. Alors après tout peut-être n'était-ce qu'un déguisement. Il ne se rappelait pas en connaître avec un lapin en guise d'animal centrale néanmoins. Peut-être le nouvel an du lapin, mais on était dans l'année du serpent. Il avait un peu de retard alors. De plus le déguisement était somme toute...expérimental.

Enfin, ce n'était pas à lui de juger et pour le moment, tout ce qu'il espérait c'était trouver une sortie.

« Tu habites ici? »

Après tout, la personne en face de lui, lui semblait tout aussi excentrique que les murs les entourant.

Quand il se dévoila, Sieben vit l'étranger avoir un mouvement de recul. Mais ... contrairement à ce qu'il se serait attendu ... il ne s'enfuit pas, ne parla pas non plus de sa nature de cobaye, du fait qu'il s'était enfui ... Non, rien de tout cela. Il dit simplement :

« C'est un déguisement, n'est-ce pas? »

Heberlué, il le regarda avec des yeux ronds. Quoi ? Un déguisement ? Mais il sortait d'où, ce type ? Et le voilà d'enchainer, lui demandant si il habitait ici. Après un instant de septicisme, Sieben ne put retenir un ricannement un peu rauque. Quoi ? L'autre ne savait pas ce qu'il était, ne s'en doutait mème pas ? Bizarre ... mais pas plus mal, après tout.

"Non, c'est pas un déguisement, et non, j'habites pas ici. "

Sa voix était un peu agressif, et il s'était rapproché en disant cela. Ils n'étaient maintenant qu'à un mètre l'un de l'autre, chacun détaillant du regard l'autre qui lui paraissait si étrange. Sieben ne se souvenait vraiment pas avoir déjà vu pareil tenue ... Maintenant qu'il y pensait, ajoutée au visage du garçon, elle lui évoquait vaguement les pays asiatiques, mais ... Il ajouta finalement avec un rictus :

"Comme toi j'viens d'entrer... et je sais pas comment ressortir. "

Il ne dit rien sur la porte récalcitrante, se contentant de lui jeter un coup d'oeil un peu mauvais. Di Jun, qui venait lui aussi de s'acharner dessus, comprendrait sûrement.

[Pardon, j'ai pas l'habitude des mêmes codes que vous 7_7]

Tiens, vous n’avez jamais remarqué ? C’est toujours au même moment, où l’incompréhension totale règne, que la lumière se fait, naturellement, bienveillante et… euh… déconcertante ? En tout cas, c’est bien à l’instant où les deux jeunes hommes que tout opposait se dévisageaient l’air hagard, que la solution à tous leur problème apparut. Enfin, la solution en question, elle venait juste peut-être éclairer un peu leur lanterne, parce que pour leur indiquer comment sortir, elle était dans le même bateau.
Cette solution s’appelait Helen Machiaviel.

Mademoiselle Machiavélique, nom trompeur car elle n’était en effet qu’une fillette banale de quatorze printemps en pleine crise d’adolescence, errait innocemment dans les dédales que formaient les couloirs du Pensionnat Interdit, avant d’arriver tout aussi innocemment à l’entrée. Encore une fois innocemment, elle descendit les escaliers en sautillant, car elle était de bonne humeur ce jour-là – bonne humeur qui ne durerait sans doute pas très longtemps. En effet, en bas des marches imposantes, se tenaient deux grands gaillards plus âgés qu’elle. Déjà que notre Helen n’avait pas trop confiance en elle, si elle se trouvait face à deux racailles en plus…

Mais non, ils n’avaient pas l’air de voyous. Enfin, quoique, y’en avait bien un, avec cette coiffure et ces piercings propres à un punk, mais son apparence lui donnait un certain air comique, avec ce costume de lapin (<= Point de vue interne 8D). L’autre, lui, était, genre, beau garçon, du type asiatique. Les asiatiques, ils étaient toujours gentils (<= préjugés 8D), il n’y avait rien à craindre de son côté.

Après une longue réflexion, Helen daigna ouvrir la bouche :

« Salut ! »

Oui, autant essayer de paraître sûr de soi. Elle avait un avantage sur eux, qui était de connaître plus de choses sur cet endroit, mais pas pour longtemps.
Que devait-elle dire en plus ? Elle n’avait accueilli qu’une seule fois un nouvel arrivant, et c’était un autre jeune de son âge, ce qui avait rendue la communication plus aisée. Mais que faire face à ces gens vraisemblablement plus mûrs ?
…Allaient-ils la tabasser, la prenant pour coupable de leur enfermement ? Ah, non ! Il fallait trouver quelque chose à dire pour refreiner leur colère probable, et vite !

« Hem, ce manoir n’est pas à moi ! J’suis qu’une, euh, prisonnière, comme vous… »

T’as rien de mieux, Helen ?

« Donc… Roh, merde… Faut tout expliquer depuis le début ? Euh… »

(ah désolé pour les codes, j'ai toujours vu que cela donc ...o_o)

« Ce n'est pas un déguisement? »

répéta Di Jun perplexe, un sourcil haussé et ne sachant plus quoi dire.
Ce n'était pas un déguisement alors...qu'était-ce? Si on enlevait les oreilles, la fourrure et les yeux, la personne en face de lui avait l'air humaine malgré son apparence étrange, ses vêtements.
Il n'avait pas réellement peur. S'il avait dû, la personne en face de lui aurait sûrement déjà tenté de l'attaquer ou quoique ce soit mais le ton que cette dernière employait n'indiquait aucune agressivité. Di jun n'était pas pour autant à l'aise, c'était plutôt même le contraire.

Il se demandait un instant s'il n'avait pas sauté une étape, peut-être avait-il glissé durant sa course poursuite et maintenant il délirait, évanouit dans les rues de la capitale...A moins qu'il ne soit mort et celui en face de lui était la personne venant l'accueillir dans l'autre monde.

Non, ça ne pouvait pas être cela, il n'habitait pas ici.

Le chinois leva une main qu'il passa d'un air las dans ses cheveux, fermant les yeux un instant.
En les rouvrant, il était toujours en face de quelque chose...quelqu'un qu'il ne comprenait pas dans un lieu qu'il ne comprenait pas.

« Est-ce que je deviens fou? » laissa-t-il échapper plus pour lui-même que pour son vis à vis.

Il en était à ses réfléxions plutôt pessimiste quand la voix d'une inconnu résonna dans la pièce. Il sursauta, surpris et leva les yeux vers l'apparition.

Une jeune fille se tenait là. Il n'aurait sû dire son âge mais remarqua immédiatement qu'elle n'était pas chinoise ou ne serait-ce qu'asiatique. Perplexe, il fronça les sourcils, se demandant pour la énième fois où diable pouvait-il se trouvait.

« Vous êtes blanche! » s'exclama-t-il en la montrant du doigt.

Il n'y avait rien de raciste dans ses propos, juste une constatation d'une personne peu habitué à voir autant de personne -du moins deux – aussi différentes que lui.

« Il n'y a pas de blanc dans la capitale! Qui êtes-vous? »

Il ne bougea pas d'où il est, son regard allant de l'un à l'autre de ses nouveaux interlocuteurs.

« Prisonnière? Comment ça prisonnière? »

Lui, être prisonnier de cet endroit? Il n'en était pas question. Il sentait qu'il commencait à perdre son sang-froid. Il avait d'ailleurs été bien trop calme jusqu'à maintenant ce qui avait été plutôt étonnant en réalité.

« Où sommes-nous? Qu'est ce qui se passe? Qui êtes-vous tous? » finit-il montrant du doigt les deux inconnus.

Il n'aimait pas ce qui se tramait, mais alors vraiment pas et il ne voyait pas pourquoi il resterait calme.

[? Codes ? La formatation du texte ? Rho mais s'pas grave voyons, s'pas important ! Vous voulez que j'écrive en rose bonbon ? =D]

« Ce n'est pas un déguisement? »
« Est-ce que je deviens fou? »
Ce jeune homme était pour le moins ... lent. Sieben se détourna légérement de lui avec un reniflement dédaigneux. Ce garçon bizarre ne savait rien de plus que lui, et ne vallait sans doute pas la peine qu'on s'attarde sur son cas ... Mais il en revenait au mème problème. Qu'allait-il faire ? Il jeta un nouveau coup d'oeil au terrifiant escalier ...

Et vit une gamine, descendant les marches en sautillant. Il la fixa, les oreilles plaquées en arrière, sur ses gardes ... Elle arriva près d'eux, les salua. Tenta de leur expliquer quelque chose qui le laissa fort septique ... Il regarda en silence l'échange entre elle et Di Jun, les oreilles toujours aussi plaquées sur le cràne et l'air vaguement enervé. Prisonniers ? C'était quoi cette histoire débile ? Lui aussi était prisonnier ? Encore prisonnier ... ?

« Où sommes-nous? Qu'est ce qui se passe? Qui êtes-vous tous? »

Ces dernières paroles du chinois achevèrent de l'agacer, et il lui répondit viollement :

"Je suis Sieben, le numéro 7 ! Mais si tu commençais plutôt par dire qui tu es toi, hein, avec ta tête d'étranger !"

Il ne s'était pas risqué sur le mot "asiatique", n'étant au final pas très sûr de ses conclusions sur Di Jun ... (non il est pas con, c'est juste qu'il connait rien ^^"). Quand à sa propre identitée ... Il aurait pu la cacher - après tout ces deux là ne semblaient pas très au fait des cobayes humains/animaux -, mais non. S'aurait été comme si il en avait honte, et il en était hors de question. Plus que tout, il tenait à assumer ce qu'il était.

De ses yeux si singuliers, il fixait Di Jun, l'air pour le moins ... belliqueux.

[Oh wiiiii *o* //sort// Non, non, ça tue les yeux u_u]

« Vous êtes blanche ! Il n'y a pas de blancs dans la capitale ! Qui êtes-vous ?
- Helen Machiaviel. », répondit-elle le plus simplement possible, désireuse de ne pas les froisser. « Hem, ce manoir n’est pas à moi ! J’suis qu’une, euh, prisonnière, comme vous…
- Prisonnière ? Comment ça, "prisonnière" ? »

Elle le dévisagea sans vraiment le voir, cherchant ses mots. Hem, il fallait peut-être commencer par le commencement ? C'est-à-dire, qu'ils étaient entrés dans une espèce de château hanté d'où on ne pouvait plus ressortir ? Mais leur déballer la vérité comme cela n'était pas des plus sympathiques. Au contraire, elle risquait bien de leur paraître très, très sadique, en prenant un tel plaisir à les voir perdus dans cette nouvelle réalité – ce qu’elle n’était pas, bien entendu.
En tout cas, Helen commençait à réviser son jugement sur les asiat’ : celui-là lui paraissait des plus irritants ! « Les asiatiques, ils sont toujours chiant », s’imposa-t-elle comme nouvelle opinion.

« Donc… Roh, merde… Faut tout expliquer depuis le début ? Euh…
- Où sommes-nous ? Qu'est ce qui se passe ? Qui êtes-vous tous ? », s’écria-t-il, comme hystérique, la coupant dans son élan de réflexion.

« ‘Tain, t’es bouché !? », lâcha-t-elle perdant son calme – comme n’importe quelle jeune-fille-en-pleine-crise-d’adolescence qui se respecte. « Je suis…
- Je suis Sieben, le numéro 7 ! Mais si tu commençais plutôt par dire qui tu es, toi, hein, avec ta tête d'étranger ! » déclama tout à coup le monsieur lapin qui était resté en retrait.

« Euh, ouais, exactement ! »

Phénomène mouton, vous connaissez ? Helen en était une parfaite adepte ; normal, banale qu’elle était, elle avait pris l’habitude de suivre le troupeau plutôt que d’envisager elle-même des initiatives.
Enfin, c’était assez inhabituel pour un mec en costume de lapin de traiter quelqu’un d’autre d’étranger, non ? (<= Fille qui n’a pas entendu la conversation précédent son arrivée 8D) En tout cas, le mec-en-costume-de-lapin en question, il disait être le numéro 7. C’était un peu arrogant, non ?

Entre trois personnes venant de milieu complètement opposés, la conversation risquait de tourner à l’absurde.
Par « numéro 7 », Sieben, l’énonciateur de ces propos, entendait sa nature de cobaye.
Par « numéro 7 », Helen comprenait « 007 » – inutile, je pense, de devoir expliquer qui représente ce numéro en question.
Par « numéro 7 », Di Jun saisissait sans doute… pas grand-chose.

Di Jun sursauta quand Sieben se ...présenta pour le moins de manière plutôt aggressive. Le chinois lui lança d'ailleurs un regard noir de lui faire peur de la sorte alors qu'il était déjà pas des plus à son aise. La tension qui commencait à monter ne l'aider sûrement pas à garder son calme. Le fait qu'on le traitait d'étranger n'était pas non plus un plus. D'après lui, c'était eux les étrangers, après tout il se trouvait dans la capitale, dans la ville qui l'avait vu naître...Oh, certes, il ne savait pas encore tout de ce qui se tramait alors sûrement que ça n'aidait pas.

Et puis pourquoi un numéro? C'était bien la première fois qu'il entendait quelqu'un s'attribuer un numéro. Au fur et à mesure que le temps passait, il avait l'impression que les mystères s'empilaient les uns sur les autres rendant ses épaules plus lourdes. Mais son interlocuteur était à lui seul une pure énigme qui lui semblait indéchiffrable. Jamais il n'avait vu telle apparence, telle attitude.

Il se retourna alors vers Helen qui se présenta à son tour. Son nom renforça l'opinion de Di Jun sur le fait qu'elle était étrangère. Il n'avait jamais entendu de telle sonorité et pour lui, c'était presque un peu dur que de répéter ce nom. Enfin, aux regards que les deux lui lançaient il se décida à se présenter, poussant un soupire de fatigue, il déclara:

« Di Jun de Beijing. »

Il baissa la tête en guise d'introduction avant de la relever. Ne serait-ce que présenter l'avait légèrement calmer. Oh certes, à l'intérieur, un volcan était en train de se déchaîner, se demandant si un jour il pourrait sortir d'ici et ayant envisagé de sauter par la fenêtre la plus proche s'il le fallait.
Mais entouré de deux autres personnes qui semblaient dans le même cas que lui ne le rassurait pas mais le réconfortait plus ou moins. A trois, même s'ils ne s'entendaient pas des meilleurs, ils pourraient toujours trouver quelque chose? L'espoir faisait vivre.

La fille avait parlé d'un manoir. Il ne voyait pas exactement ce que c'était -encore une différence dans leur langage- mais il supposait qu'elle parlait de la bâtisse.
Il jetta un coup d'oeil autour de lui, son regard s'attardant sur la porte obstinément fermée avant de demander:

« si vous n'êtes pas la propriétaire de ces lieux, alors qui est-ce? » demanda-t-il avant d'expliquer. « La capitale se faisait attaquer par les étrangers et je me suis caché ici alors que j'étais poursuivis par trois d'entre eux. »

Il ne savait pas en quoi cela pourrait aider mais il espérait que les deux autres expliquent comment ils étaient arrivés ici. Après tout, toutes les informations possibles étaient souhaitables.

Il passa une deuxième fois, la main dans ses cheveux pour repousser des mèches en arrière. Il respira profondément. Il était presque calme et avait repris des forces de sa course précédente.

« Bon...ca peut aller. »Il regarda Helen « Vous...vous en savez plus. Qu'est ce qui se passe ? »

Oui, il posait beaucoup de question.

(ouhouh Sieben spèce de James bond va =D/ oh et pour Beijing je sais pas comment il l'appelait à la période Ming alors c'pas grave hein XD...et Pékin, il me semble que c'est les occidentaux qui l'appellent comme ça et de toute façon, ce n'est plus d'actualité <3)

[Woops gomen *se cache* ]

Sieben ne montra rien quand à sa surprise d'étre soutenu par la gamine (<-Point de vue interne ... beh quoi ? 8D). Il se contenta d'écouter la réponse du garçon, qui s'annonca sous un nom à la sonorité pour le moins étrange. Mais ce n'était rien comparé aux anneries qu'il sortit par la suite ... "La capitale se faisait attaquer par les étrangers et je me suis caché ici alors que j'étais poursuivis par trois d'entre eux. " La capitale ? Attaqué ? De quel 'capitale' parlait-il ? Sa ville était loin d'être Berlin ! Et depuis quand l'Allemagne était-elle en guerre ? Mais il ne fit rien remarquer pour le moment, mettant ça de coté. L'asiatique étant sans doute simplement un peu timbré.

Di Jun questionna la fille.

« Vous...vous en savez plus. Qu'est ce qui se passe ? »

Sieben hésita, partagé entre l'envie d'en savoir plus, et l'énervement de devoir quémander les renseignements à une gamine sortie de nul part. Et puis, il y avait autre chose ; elle non plus ne semblait pas s'étonner de son aparence ... Savait-elle qui il était, et avait-elle dans l'idée d'apeller le labo pour indiquer qu'il était ici ? C'était la solution la plus probable ... Si elle n'avait été au courant de rien, elle aurait pris peur, non ? Mais ... de toutes fàçons, il ne pouvait rien faire pour le moment.

Il soupira. Il ne comprenait pas grand-chose à tout cela. Pour la einième fois, anxieux, il parcouru la salle des yeux. Ce faisant il se gratta derrière sa longue oreille, qui s'était dressée alors qu'il regardait alentour, et tripota son anneau par automatisme. Il se souvenait encore très bien de la douleur qu'il avait éprouvé après qu'on lui eu mit - et surtout des jours qu'il avait passé à la nier, trop fier pour avouer que les scientifiques avaient, bien sûr, eut raison ; ses oreilles étaient bien trop grandes pour étre percées aussi facilement que celles d'un humain normal ...

Ses pupilles noires curieusement dilatées, il regarda de nouveau Helen, attendant lui aussi la réponse à la question de Di Jun.

« Vous... vous en savez plus. Qu'est ce qui se passe ?
- Euh, une seule chose. On est en 2008, vous êtes bien d'accord, hein ? Nan, parce que de temps en temps, on a des gens qui viennent du passé ou du futur, dont je préfère être fixée... »

Sans attendre une approbation de leur part, elle reprit, cherchant ses mots :

« Euh, alors, en fait, euh... On est dans une sorte de pensionnat laissé à l'abandon, et heeem... c'est comme un truc bizarre de magie, c'est des gens qui viennent d'un peu partout qui arrivent ici. Euh, ouais. Donc - ne vous foutez pas de moi, et surtout, ne me prenez pas pour une folle -, vous allez bientôt avoir un pouvoir... Non, moi j'ai pas encore eu le mien. Et euh, un Alter Ego Astral... C'est un machin, enfin, euh, un animal que vous avez imaginé enfant, puis oublié... qui s'est matérialisé ici, voila. »

Il restait encore une information capitale, la plus capitale de toute sans doute, mais qu'elle hésitait à donner. Effectivement, tout ce récit était bien dur à avaler. Elle-même, lors de son arrivée, avait fini par traiter tout le monde de fou. Voila, un asile de fou, où ils croiraient certainement être tombés !
C'était réellement humiliant, de subir la même situation que l'on avait infligée à d'autres, quelques mois plus tôt. En tout cas, bien que cela semble mal partit, elle espéraient bien faire mieux que cet Allen Winters qui l'avait reçue.

D'un côté, elle s'en voudrait de devoir leur annoncer aussi brutalement, alors qu'il venaient tout deux sûrement d'échapper à une situation des plus déplaisantes - c'était habituellement le cas pour tous les nouveaux arrivants - qu'il étaient désormais prisonnier d'une vieille bâtisse "hantée".
De l'autre, elle s'en voudrait aussi énormément de passer ce fait sous silence, et qu'ils le découvrent par quelqu'un d'autre.

Il fallait faire un choix.

« Hem, et euh... Vous êtes enfermés ici. Pour toujours. Vous avez déjà essayé d'ouvrir la porte et ça marche pas, hein ? C'est comme si elle ne laissait passer les gens que dans une seule direction, j'pense. Ouais, je sais, c'est dur à croire, moi aussi j'avais pensé que c'était n'importe quoi. Enfin, on s'y fait, hein ! »

Silence. Certainement le temps qu'ils réalisent ce qu'elle venait de leur dire.

« Ah, et dernier truc, parce que je veux pas de méprise là-dessus : je ne suis pas folle. »

« Ah, petite soeur, je t'arrête, ce n'est pas possible, nous sommes dans la première année de règne de l'empereur Xuande. »

Il eut un moment de flottement et se rappellant qu'il était en face de deux étrangers, sûrement des occidentaux il préféra rajouter:

« Hum...environ...l'année 1425...il me semble. »

Il n'avait que de vague souvenir de ce qu'il avait pu apprendre sur l'extérieur et s'il se rappellait de l'année grégorienne, c'était simplement parce qu'il en avait parlé récemment avec un ami. La chine avait depuis très longtemps noué des rapports très étroits avec la Corée et le Japon même si parfois tout cela était mouvementée à cause de guerre et de conflit. Et plus récemment -dans une certaine mesure- avec les pays occidentaux même si peu de chinois en avait vu en chair et en os. On pouvait donc dire que si le contexte avait été autre, Di Jun aurait été bien plus curieux et interessé par rapport aux deux étrangers.

Et puis la jeune fille reprit sa diatribe, lâchant tout d'un coup, qu'ils avaient un pouvoir, un animal de compagnie mystique et d'autre chose dans le genre qui fit qu'écarquiller les yeux du chinois qui à première vue ne semblait pas du tout y croire.

Et finalement elle rajouta qu'ils ne pourraient pas partir d'ici...qu'ils étaient prisonniers. Le jeune homme hésita fortement entre éclater de rire ou s'énerver. L'un comme l'autre étant tentant, il aimait bien les blagues un peu grosse mais il n'aimait pas non plus qu'on le prenne pour un idiot.

Il lança un regard à Sieben puis de nouveau à Helen, les sourcils froncés. L'un comme l'autre semblait mortellement sérieux et il n'aimais pas ça non plus.

Il retourna vers la porte, attrapa la poignée à deux mains et tenta de nouveau de l'ouvrir. Evidemment cette dernière resta on ne peut plus fermé et il finit par abandonner baissant les bras après avoir au préalable donné un coup de pied dedans.

« Il doit avoir une autre sortie alors...C'est impossible que le lieu soit totalement clos. »

Il se retourna de nouveau face aux deux autres personnes avant de dire, méfiant:

« A moins que je ne sois pris dans le jeu ou le rêve d'un des dieux...les écrits en parlent souvent. »

[Woops gomen *bis* ^^;; ]

Helen dit qu'ils étaient actuellement en 2008, ce qui arracha un sourire moqueur à Sieben ; mais derrière elle, Di Jun de renchérir, disant qu'ils n'étaient pas en 2008 mais en ... 1425. Le cobaye manqua de s'étouffer. 2008, 1425 ... n'importe quoi ! Il aboya avec mauvaise humeur :

"Nous sommes en 2703 !"

Un silence suivit cette déclaration, semblant aussi loufoque aux deux autres que leurs propres dates le semblaient à Sieben. Puis la jeune fille commença ses explications. 'Explications' ... si l'on considérait que ce tas d'informations nébuleuses était des explications. Elle conclut en ajoutant :

« Ah, et dernier truc, parce que je veux pas de méprise là-dessus : je ne suis pas folle. »

"Permet-moi d'en douter !"

La railla Sieben, sarcastique. Il s'apprétait à ajouter quelque chose - n'importe quoi, l'une de toutes les questions que cette histoire à dormir debout suscitait en lui peut-être - quand Di Jun l'interrompit. Lui ne se souciait pas le moins du monde du fait que cette histoire soit complétement insensée, s'attardant uniquement sur le point de l'enfermement.

*C'est ce qu'on apelle avoir l'esprit pratique ... *

Songea Sieben en soupirant. L'asiatique continua à parler, mentionnant "le jeu où le rève d'un des dieux" ... Et là, ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Sieben n'était pas patient, et rien n'aurait pu l'agacer encore plus, après cette histoire idiote, que la mention d'un "dieu" ...

"Hey, Di-Ju-Truc, t'es pas un peu attardé ? Les dieux sont des fables ! Des inepties ! Ca n'existe pas !"

Une seconde, et il ajouta avec un air dédaigneux au possible.

"Mais peut-être bien qu'à ton époque, on y croyait encore ... "

Mais tout dans son ton laissait comprendre qu'il n'envisageait pas sérieusement que Di Jun puisse venir de 1425, et qu'il était persuadé que tout cela n'était qu'une aimable plaisanterie.

2703...Di Jun leva les yeux aux ciels, comment pouvais-ils être en 2703? Selon lui, ce n'était d'aucune logique. Son compagnon était fou. C'était la seule explication qu'il pouvait avoir.

Ou bien, la colère de ce dernier lui faisait perdre les esprits. Ca était à n'en pas douter vu l'air renfrogné qu'il prenait et le ton un peu agressif qu'il avait pour s'adresser au chinois. Ce dernier posa les mains sur les hanches et soupira en commençant lentement comme on aurait pu parler un enfant:

« C'est Di Jun, ce n'est pas très compliqué. »

Il se tue un moment observant Sieben un peu sans y croire. Des athées ce n'était pas quelque chose qu'il voyait souvent si ce n'est jamais. Le cas de son interlocuteur se compliquait de minute en minute. Il aurait pu crier à l'hérésie, cela aurait été plus que probable et beaucoup l'aurait fait mais il se sentit soudainement fatigué. Cet endroit, ces personnes, tout ca le fatiguait. Il ne savait plus trop ce qu'il devait faire ou croire. Sur ce coup, les dieux étaient bien cruels. Comme mise à l'épreuve, ils avaient de l'imagination. Il avait gardé son calme -plus ou moins- pour le moment parce qu'il savait que les dieux le laisseraient tranquille à un moment ou un autre.

« Je ne suis pas attardé. Ce que tu racontes n'est qu'inepties. » déclara Di jun sincèrement. « Autrement, je ne verrais aucune raison à me trouver ici! »

Il eut un instant de flottement avant de s'exclamer:

« on y croyait encore? Comment cela? Bien sûr qu'on y croit, c'est un tout à fait normal? Comment ne peut-on pas y croire ? »

Là, sans le vouloir, sûrement qu'il s'engageait sur une pente glisseuse.

Ce fut le moment que Helen choisit pour exploser. La jeune fille se mit à hurler et Di Jun la regarda sans mot déverser tout son saoûl sur son camarade -si on pouvait dire-. Il n'en avait pas réellement compris la raison mais cela devait être costaud.

« On m'avait déjà dit que les occidentaux étaient de tempérament chauds et peu calmes. » constata-t-il doucement.



kyah sieben, ta signature elle est choueeeeeee

Il fallait avouer que la sincérité de Di Jun était troublante et Sieben se rendit compte que, aussi loufoque que cela puisse paraitre, ce garçon croyait vraiment à ce qu'il racontait. Les dieux ... C'était complétement dingue, que quelqu'un puisse encore croire à une chose pareille ... Sieben resta d'ailleurs sourd à l'argument du chinois - « Autrement, je ne verrais aucune raison à me trouver ici ! » -, complétement fermé à tout ce que pourrait dire une personne doté d'aussi peu de raison. Personne qui en vint d'ailleurs à parler comme si tout le monde aurait dû croire aux dieux. Le cobaye le regarda comme un cas incurable, làchant distinctement un :

"Quel imbécile ... "

Qui sonnait en fait un peu comme un "Doux jésus" athée. C'est ce moment que choisit Helen pour s'énerver, lui disant poétiquement de fermer sa bouche d'homme grimé en lapin ... ce qui eut bien sûr le don de l'énerver positivement. Il voulut l'interrompre mais c'est qu'elle avait de la hargne, la gamine ! Elle continua à balancer son chapelet d'injures un moment puis se calma et, semblant réaliser ses paroles, balbutia quelques escuses ... que Sieben ignora ostensiblement. Il s'approcha, refusant de laisser Helen s'enfuir, et l'attrapa par le bras d'une poigne solide.

"Ferme-là, morveuse, je veux pas de tes escuses ! Et bordel, puisqu'il faut me répéter ... "

Il s'était légérement penché pour être à son niveau et, attrapant le regard d'Helen de ses yeux dont l'anormalité ne pouvait raisonnablement pas être dûe à des lentilles ou quoi que ce soit du mème acabit, il gronda :

"Ce n'est pas un costume ... "

Son ton était plus modéré, presque calme, mais la vérité était qu'il était encore plus en colère. Et tout en disant cela, il fit quelque chose ... dont il n'eut mème pas conscience. Alors que lui se retenait de vraiment faire du mal à la jeune fille, son pouvoir se déclencha, et ... le fit pour lui. Maintenant elle avait un regard vide et amorphe ; aveugle, en fait.

"Qu'est-ce que tu regardes ?!"

Làcha-t-il, toujours aussi enervé, absolument pas conscient de ce qu'il venait de faire à Helen.

[Court ? Petit 1 la taille ons'enfout, petit 2 j'ai déjà fait deux fois plus court plein de fois dans ce topic, conclusion : amen !
Pour la bannière, moi je la trouve surtout carrément ridicule et totalement décrédibilisante pour Sieben ... pour ça que je l'ai mise 8D]

« On m'avait déjà dit que les occidentaux étaient de tempérament chauds et peu calmes.
- Ta gueule, toi !... Euh, non, non, j'ai rien dit, pardon. »

Et tout à coup, noir environnant.

Elle ne voyait plus rien. Et part "rien", c'est-à-dire qu'elle ne distinguait même plus la couleur unie de l'écran qui obstruait sa vue. Etait-ce d'ailleurs vraiment une couleur ?... Ou plutôt le vide ? On assimilait toujours le vide au noir, mais ce vide-là était impossible à qualifier.
Quand on y songeait plus particulièrement, le "vide", tout comme le "rien" ne voulaient justement rien dire. Une idée inconsistante ? Impossible à se représenter ? Il était vrai que dans les temps anciens, ces notions n'existaient pas. Il fallait dire "Il n'y a pas de bol sur la table", "Il n'y a pas de verre sur la table", "Il n'y a pas de fourchette sur la table", jusqu'à citer tous les éléments absent, une infinité au final.
Enfin, ce blabla n'a pratiquement aucun rapport avec l'histoire qui se passait là. Non, c'est seulement ce que la narratrice a retenu du cours de KT l'année dernière, héhé.
Résumons donc la situation : Sieben, Mister 007 venait toujours juste de rendre aveugle Mademoiselle Helen Machiaviel. Mais pour combien de temps, alors ? Aucune idée. Elle-même ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait. Elle ouvrait les yeux, mais ne voyait rien.

« Qu'est-ce que tu regardes ?!
- Euh... Rien, justement. Je vois que dalle, là. Et j'suis pas une morveuse, d'abord, j'ai 14 ans ! »

N'omettons pas ce cher orgueil propre aux adolescents, toujours à insister sur leur âge pour rabaisser les plus jeunes qu'eux (même s'ils avaient tout pile le même nombre de printemps à quelques mois de différence près.)
Bref, notre Helen ne semblait pas vraiment se rendre compte de la gravité de ce qui lui arrivait. Elle agita sa main devant ses yeux, comme si elle pensait que la vue allait lui revenir d'une seconde à l'autre.
Lorsqu'elle comprit enfin qu'elle était aveugle, elle explosa de nouveau.

« Attends, tu m'as fait quoi, là !? Je te demande pardon, et tu m'handicape à vie !? Mais t'es cinglé ou quoi !? ENFOIRE !... Euh, non, non, en fait, j'ai rien dit. Tu me rends ma vue, s'il te plaît ? S'il te plaît ? Je suis vraiment désolée pour ce que j'ai dit. »

Décidément, la colère ne durait pas longtemps, chez elle. Sans doute la peur des représailles qui reprenaient immédiatement le dessus.

Di jun haussa un sourcil et faillit répliquer quelque chose à la quasi-insulte de Sieben mais c'est à ce moment-là que les deux jeunes montèrent sur leurs chevaux, lances sortit prêt à abbatre l'autre.
Le chinois poussa un long soupire, passa une main dans ses cheveux pour les repousser en arrière et leva le nez en l'air. Bon, devait-il faire quelque chose? Non, après tout ce n'était pas son problème. Il baissa son regard sur Sieben qui semblait s'époumonner de plus belle...Il voulait perdre sa jolie voix ?

Au bout de quelques secondes où il ne pesa pas réellement le pour et le contre, il s'avanca et posa une main se voulant apaisante sur l'épaule du garçon à grandes oreilles.

« Bon, bon ce n'est pas un déguisement, je ne sais pas ce que t'es mais ce n'est pas un déguisement. »

Il se tourna vers la petite et déclara sur un ton plus doux -après tout, c'était encore une toute petite-:

« Allez, calme-toi. On va pas te manger. »

Il s'arrêta et observa le regard plus que vide de la jeune fille qui semblait ne plus les écouter à l'expression ...ou le manque d'expression qu'elle arborait.

Il lâcha Sieben pour s'aprocher de Helen, posant à son tour une main sur son épaule et observa la jeune fille un peu plus attentivement. Il passa sa main libre devant les yeux de celle-ci cherchant un quelconque signe de reconnaissance mais rien ne sembla venir.

Il finit par se tourner vers sieben:

« Tu es un magicien! ...qu'est ce que tu lui as fais? »


(bon, je me suis un peu dépéché, j'ai du mal ce soir =/ ...désolé pour l'attente ><)

La gamine disait qu'elle n'y voyait plus rien ... et bizarrement, cela semblait vrai. Son regard était totalement vide, et quand Di Jun lui passa la main devant les yeux elle n'eut aucune réaction. Alors qu'elle lui criait de lui rendre la vue, Di Jun lui demanda avec sérieux si il était magicien, et comment avait-il fait cela. Sieben recula d'un pas, les oreilles plaquées en arrière, enervé.

"Je lui ai rien fait du tout! Délire pas, l'asiat' ! Comment j'aurais pu la rendre aveugle ?"

Oui, comment ? Pourtant le fait était là, la jeune fille n'y voyait plus rien. Elle semblait d'ailleurs prèt de la crise de nerfs, l'ayant d'abord insulté puis s'étant escusé aussitôt après en lui demandant de lui rendre la vue. Ce soudain changement d'état n'avait pas l'air de la rassurer ... - toute personne saine d'esprit aurait de toutes fàçons été plus ou moins inquiété par la perte subite d'un de ses sens.

Sieben regarda tour à tour Helen et Di Jun. Leur compagnie lui était de plus en plus insuportable, et il n'avait maintenant qu'une envie ; les quitter au plus vite. Ils étaient étranges, trop étranges ... Et si ils commencaient maintenant à l'accuser du handicap de la gamine, que feraient-ils ensuite ? Il s'éloigna donc sans les quitter du regard, les détournant pour se diriger vers l'escalier. Il siffla en fixant Di Jun :

"J'ai rien fait ... foutez-moi la paix ... "

Un coup d'oeil aux escaliers qui lui semblaient toujours aussi louches, mais il se décida cette fois-ci à monter dessus. L'instant d'après il les montait quatre à quatre, faussant compagnie aux deux autres et ignorant tout ce qu'ils auraient bien pu lui dire pour le retenir. Dans l'optique où ils pourraient avoir envie de le retenir, évidemment.

[Sorry pour le temps, j'avais la flemme xD Et je vous abandonne par soucis de cohérence avec mon topic suivant, et blabla /o\]