Emily soupira.
Et elle posa sa main sur la poignée de la Salle Yume, nom si évocateur pour elle, hélas. Mais elle n’y pouvait pas grand-chose. La mort de Yume l’avait traumatisée, tout comme une autre, avant.
Elle ferma les yeux, ne voulant pas voir ce qui allait se montrer directement. Elle en ouvrit un, doucement, puis l’autre. Du noir. Rien que le néant. Si ce n’est qu’un garçon blond, aux cheveux mi-longs, grand et bien bâtit, était assis là, en face d’Emily. Derrière, un garçon aux cheveux roux était appuyé contre quelque chose, mais elle était incapable de discerner ce que c’était. Et enfin, un autre blond était là, mais bien plus pâle et transparent que les deux autres, qui avaient l’air vivant.

Elle soupira derechef, et s’assit en face du premier blond.

« Pourquoi es-tu là ?
- Car tu as envie que j’y sois.
- Toujours aussi crétin, même dans mes rêves.
- Est-ce vraiment un rêve ?
- Evidemment.
- Et toi, toujours aussi bornée, Emily-la-peste. »

En guise de réponse, elle lui tira la langue.
Puis, le décor changea. Quelqu’un venait d’entrer.

Dans un petit village perdu d'Angleterre, il y avait un manoir (P.I aime bien voir du pays). Un manoir avec une drôle de réputation... On disait qu'il était hanté ! Ce genre d'affaire ne faisait pas vraiment peur à notre cher Sorel Wright. Un garçon élégant aux yeux d'un beau gris perle. Personne n'aura pus se douter que ce jeune garçon capable de faire craquer n'importe qu'elle anglaise puisse être un chasseur de fantôme ...

Bref, en cette fin d'aprés midi, une bouteille de limonade bien fraiche à la main et tout ses gadgets bizarre dans sa sacoche en cuir, Sorel se dirigeait vers la forêt ou le dit manoir hanté devait se trouver. En chemin, il apercut une petite camionette avec un drôle de jeune homme tout tremblant qui bouchait le chemin du chasseur de fantôme. Il tenais un paquet enroulé de papier kraft mais le plus important c'est ce qu'il avait sur le village ! L'inconnu était un lycéen, avec pleins de bouton d'acné sur le visage ! Malgré le profond dégout que Sorel avait pour cette bête immonde aux dent de lapin prohéminente, il lui posa une question de manière neutre bien qu'il faisait un drôle de sourire :

" Que faites-vous ? "

Pris par surprise, l'erreur de la nature poussa un cri digne du meilleur film d'horreur où l'héroine allait se faire avalais par un quelqu'onque monstre en plastique.

" E-euh... Euh ... J-j'dois livrer c'truc dans le m-manoir ... là-bas ... "

Sorel fit un petit rire intérieur mais arrêta de sourire. Ce grand dadet avait vraiment l'air pathétique :

" Allez, je vais le faire pour vous . "

Son air surpris ressemblait à un tableau que l'on apelle le : " cri ". Sans plus de cérémonie, le chasseur arracha presque le paquet des mains de l'étudiant et lui tourna le dos pour se diriger enfin vers la grande batysse lugubre. Le jeune homme passa derriere une barriere avec un grand panneau : " Propriété privée ". Aprés avoir terminé sa boisson pétillante, il l'a rangea dans sa sacoche et entra enfin dans le manoir.

A l'entrée, il eu un drôle mal de tête qui troubla sa vue pendant quelques secondes. C'était quoi ca encore ? Des points rouges ... trés discret, ils l'entouraient ... Des esprits ? Malveillant ?
Tranquille, gardant son calme, Sorel marcha dans une direction au hasard, toujours entouré de ses auras rougeatres discrets. Il voyait aussi des petites trainés d'aura bleu...

Pourquoi voyait il ca ? Etait ce une illusion de se manoir ?

Soudain, il arriva devant une porte, il entendit des voix éttoufés ...

" ... Evidemment. "
" Et toi, toujours aussi bornée, Emily-la-peste. "

Sans toquer, Sorel entra. Il vit une drole de fille ... avec une aura rouge ! C'était bien plus brillant que celles qu'il avait vu dans les couloirs ... L'éclat lumineux provenait de l'endroit où devrait normelllement se trouver l'un de ses organes viltales, le coeur. Etrangement, elle était seule, le chasseur était pourtant sur d'avoir entendut la voix d'un garçon ...

Il ne la salua pas, clignant des yeux. C'était franchement gênant toutes cette lumière ! Heureusement, ici elle était unique, il n'y avait que le rouge de la fille...
Sorel se frotta les yeux et les plissa, comme éblouis par la lumière. Il finit par mettre ses lunettes, l'éblouissement se fit moins intense, c'était mieux.

" Est ce normal que ... tu sois entouré de rouge ? "

Ca voix était comme elle l'était d'habitude, neutre.

« Excuses-moi ? Quelle aura rouge ? »

Emily fit tourner son cerveau à plein régime, et en arriva à trois solutions ;

a) Ce mec délirait et/ou se foutait d’elle.
b) Ce mec avait un pouvoir et son pouvoir lui permettait de détectait les… non-humains.
c) Il confondait avec ses longs cheveux.

Etrangement, elle n’était nullement rassurée par les diverses propostitions, et surtout pas la numéro B. Non, en fait, quitte à en choisir une, autant que ça soit la C.
Malheureusement, le pouvoir d’Emily ne lui permettait pas de distinguer s’il disait la vérité, s’il voyait son aura…
Comme… Yume.

Soudain, elle entendit des murmures, tous plus glaciales les un que les autres. Elle sentit une présence derrière elle, et tourna légèrement la tête. Des mèches rousses lui tombaient devant les yeux, mais il s’agissait forcément de Yume.

« Emily… Emi…ly… Tu… m’entends ?
- Tu n’es pas là, Yume.
- Si, je suis là ! répondit-il de sa voix enfantine.
- Non, tu ne l’es pas, murmura Emily, la voix coupante.
- Emily… »

Cette fois, la voix avait changée, et ce n’était plus des mèches rousses qui obscurcissait la vue du garçon qui posait sa tête dans le creux de son épaule, mais des mèches d’or.

« Laisses moi tranquille.
- Non.
- Pourquoi ?
- Car tu n’es pas aussi décidée à abandonner notre souvenir que tu le prétends.
- Je… »

Allen sourit, et il passa ses bras fantomatiques autour d’elle. Emily, si elle avait été humaine, aurait eut son rythme cardiaque qui s’accélérait. Mais, même si elle n’était pas totalement « morte », son cœur ne battait plus ; son sang ne circulait plus, et ne l’avait jamais fait.

« Alors, petite sœur, comment te sens-tu ?
- C’est comme ça que tu me considère, n’est-ce pas ? »

Emily ferma les yeux, et sentit le néant basculer, tout aussi impossible que cela soit. Elle flottait. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle ne voyait même plus le garçon qui était là. Non, il n’y avait qu’Allen…
… mort… ?

« ALLEN ! »

Le cri d’Emily retentit.

Un certain mal de tête se fit sentir en même temps qu'une atmosphère froide, il sentait une deuxieme aura ... Ca ne l'avait jamais fait avant quand il était en phase avec des esprits frappeurs ! C'était peut être a cause de son truc là, sentir les auras et jets de lumière rouge/bleu ? Ouais, surement ... Quoi qu'il en soit, il n'entendit pas les premières choses que l'inconnue avait dites... Sans importance, ca ne lui était pas adressé :

Tout d'un coup, la fille à la longue crinière rousse se mit à crier, un nom :

" ALLEN ! "

Le cri continua mais fut éttoufé, Sorel regarda dans la direction et ne vis qu'une boule, une boule noire. A l'interrieur se trouvait surement l'autre là, il fallait que Sorel fasse un truc ...
Le plus vite possible, le jeune homme sortit de sa sacoche en cuir une sorte de gadget electronique qu'il régla en un clic, il observa la forme noir et vit distinctement un point lumineux rouge. Sorel se rapella que sur la fille, ce point avait pour endroit le coeur, un endroit vital. Cela devait donc être le point faible de la créature ?
En tout cas, qui ne tente rien n'a rien, Sorel lanca son truc qui électrocuta la forme noire de pleins fouet. Un cri déchirant de garçon se fit entendre !
Celui qui avait crié (et grillé) était blond, et son expression inspirait la haine -lui aussi avait une aura rouge-. Tout à coup, tel l'épouvantart dans Harry Potter, le blondinet se transforma en ... en un jeune homme d'une trentaine d'année.

" ... D-Dad ? "

Dés qu'il prononca ce simple mot :

" Oui, Sorel. Je suis ton père. "

Sorel baissa la tête, c'était impossible que son père soit là ... Depuis longtemps il avait tenté de toujours garder son calme devant toutes les situations mais là ! Suffirais t il d'une baguette magique et du sort " Ridikulus " ?
Cependant, avant que Sorel n'ai pus faire quoi que se soit, son "père" devint femme ... Devint, sa mère, Anne Wright.
S'en était trop ! Sorel se sentit bouillir ... Il se mordit la lèvre inferieur et sortit un bâton long, en métal. Le garçon ne faisait plus attention a l'autre, que pouvait elle bien faire ? Donc ben, je m'arrête là ... Ah et ben non, continuons :

" Tu vas crever sale vermine ... "

Murmura Sorel avec un sourire de sadique qui fit palir le fantôme :

" Co... Comment ose tu vouloir attaquer ta mère, Sorel ? "
" Hein ? Où ca ? "

Un cri déchirant, la femme venait de se faire transpercer l'abdomen avec le bâton du jeune chasseur de fantôme ... Ca voix aiguë changea et devant bien plus grave :

" Tu vas me le payer *********** " ( chais pas ce qu'il a dit mais c'est grossier )

Emily sortit de sa torpeur pile à temps pour remarquer le fantôme qui se glissait silencieusement derrière Sorel. Elle ne réfléchit même pas ; l’instinct de survie particulièrement développé d’Emily se réveilla, et effectua cette déduction simple ; si Sorel mourrait, elle était face à un fantôme. Et elle n’en avait jamais combattus. Et ceux-là paraissaient particulièrement offensifs.
C’est pourquoi, sans réfléchir, elle se jeta sur Sorel.
Elle le poussa d’un coup de coude vigoureux, et attrapa le bâton d’un même mouvement. Avec sa vitesse caractéristique, elle frappa à l’endroit où Sorel l’avait frappé une première fois. Emily était quelqu’un de particulièrement calculateur, et ne laissait rien au hasard ; c’est ainsi qu’elle fit griller le deuxième fantôme sur place. Mais sa victoire fut relative, car elle fut emportée par le second fantôme.

« Hé ?! »

Elle se retourna, et s’apprêta à frapper le fantôme… quand…

« Salut, Emi. »

Elle écarquilla les yeux. Impossible. Il était MORT, et c’était elle qui l’avait tué ! Le deuxième fantôme essayait de la manipuler, mais elle était trop surprise pour bouger. Soudain, elle vit Sorel bouger.
Elle montra ses dents à « Ichiro », et effectua un semblant de prise de judo. Semblant. Car elle n’avait jamais pratiqué d’arts martiaux, et ne faisait pas du tout dans la subtilité.

Ce fut donc avec un coup de poing qu’elle envoya le fantôme aller voir ailleurs si elle y était.

Elle remit sa crinière flamboyante en arrière, et allait attraper le bâton…

… quand elle remarqua qu’il n’était plus là.

La jeune fille rousse venait de le pousser et de prendre son bâton. Ca faisait mal ! Cependant, il semble que l’inconnue est fait ça pour l’aider … Comment avait elle fait pour voir le fantôme arriver derrière lui ? Normalement, ayant plus d’entraînement, personne ne pouvait voir mieux que Sorel. Sauf si cette personne est soit comme lui, soit pas humain du tout. Tiens justement, au début le jeune homme s’était demandé pourquoi elle n’avait pas la même couleur que le jeune homme de l’entrée mais l’identique éclat flamboyant que les deux fantômes. Ah, ce serait donc ça, maintenant qu’il est arrivé ici, il peut reconnaître une personne normal ou non ! C’est vraiment enrichissant… Mais alors, qui est elle ? Un fantôme aussi ? …

Alors que l’étrange fille faisait voler l’un des esprits ayant pris l’apparence de l’un de ses proches, Sorel se relevait et reprit son bâton en fer à temps. Le premier esprit venait de se relever et avait… était devenue une sorte de mixage. Des cheveux bruns et blonds, bouclés et lui arrivant jusqu’au bas du dos, il avait un bras musculeux et un autre tout maigre. Une jambe plus courte que l’autre et sa voix allait du grave à l’aigu :

« Donne moi ça, ce n’est pas un jouet pour un gamin de ton age … »

Avant d’avoir pus sortir un autre engin de sa sacoche, les ongles de la main gauche de l’esprit à l’atroce physique se firent plus aiguisés et plus longs. Il lança un coup de griffe sur le jeune Sorel dont les vêtements étaient devenus rouges de son sang. Sa sacoche se déchira et la chose qu’il voulait prendre, un bocal sphérique en verre, se mit à rouler dans un coin de la salle. Bon, que faire ? Allez chercher le bocal ? Oui mais … L’autre fantôme venait de se relever, il était blond et avait les yeux rouges, Sorel ne le connaissait pas et n’avait pas envie de faire sa connaissance. Il était coincé. Bon, réfléchissons. Il était coincé entre un couple de fantôme. S’il attaquait l’un, l’autre le tuer. Sa sacoche étant à l’autre bout de la pièce, il ne pouvait pas utilisé une autre arme que son bâton à électrochoc. Sa seule solution était la petite rousse ... Il lui lança un regard qui voulait tout dire : « Attrape le shmilblig en verre »

Ouais bon, il a pas vraiment penser « shmilblig », et alors ?

Emily n’eut pas besoin du regard de Sorel, elle se précipitait déjà dessus, de jouant du fantôme d’Ichiro. Elle s’élança, et roula par terre. Une roulade, deux roulades, trois roulades. Elle attrapa la boule de verre dans sa quatrième. Elle se retourna, et vit le fantôme près d’elle. Elle jura entre ses dents, et se baissa. Elle le laissa foncer sur elle, avant d’effectuer un pas. Elle virevoltait donc comme cela, faisant un pas. Juste un pas. Puis, lorsqu’elle attrapa un tournis effroyable, elle se décida à agir. Elle lança la boule de verre, et, vu qu’elle était adroite, visa juste. Sorel l’attrapa.

Le décor changea.

Ce n’était plus du noir, mais du blanc.
Des nuages fendant les cieux, peut-être. En tous cas, elle était enveloppée dans un brouillard. Des bruits parvinrent à ses oreilles.
Des rires, des moqueries. Puis, un moteur poussé à l’excès. Un bruit d’explosion. Des cris, des larmes.

« Allen ? Je t’aime, tu sais ? Alors, t’as pas le droit de m’abandonner…
- CE N’EST PAS VRAI ! »

La voix d’Emily brisa le brouillard, et elle revit Sorel. Il était face aux deux fantômes. Elle grimaça, et sentit quelque chose derrière elle. Mais il n’y avait que le vide, le néant. Elle grogna, et ferma les yeux. Changer, le décor devait changer, encore une fois…

Mais elle n’y parvenait pas. Elle n’arrivait pas à se concentrer. Elle rouvrit soudainement ses prunelles dorées ; juste à temps pour remarquer le fantôme qui fonçait vers elle. Elle grimaça, et roula sur le côté.

La roussette avait, assez rapidement, envoyé le gadget en verre de Sorel sur celui-ci. Ca allait au moins le débarrasser d’un des fantômes. Le chasseur de fantôme appuya sur un bouton transparent sur la surface du bocal et le pointa sur l’un des esprits. Celui-ci se transforma en une espèce de fumée noire et fut aspirer par le gadget. Sa dernière volonté ne fut qu’un cri assez aiguë pour rompre des tympans fragiles. Trop intelligent pour combattre un chasseur aux armes redoutables et haute performance, la deuxième et dernière apparition s’envola vers la personne semblant la plus faible : l’inconnue à la crinière enflammée.
Celle-ci, à ce moment là, semblait dans la lune, et ne remarqua l’esprit qu’au dernier moment ! Instinctivement, elle roula sur le côté. Désorientant la forme, celle-ci s’explosa contre le mur et se transforma en petites particules semblable à de la cendre. La pièce se remplit de cette matière qui semblait être infinie. Sorel ramassa ses armes pour ne pas les perdre dans la poussière. A sa grande surprise, la boule qui enfermait le premier esprit devenait instable, tremblant dans sa main.

« Mais… Que ?! »

Le verre s’ouvrit dans ses mains, laissant échapper l’apparition qui, à son tour, se transforma en cendre ; accélérant le processus de remplissage.

° Ils essayent de nous faire étouffer ici … Mais je ne peux pas me permettre de laisser des fantômes en liberté ! Ils pourraient faire des dégâts ! Quelque chose ne va pas … Déjà, comment a fait cette saleté pour sortir de ma prison de verre ? Et, si cette cendre était les esprits … pourquoi la couleur de ces particules était noire et non, rouge ?°

Seulement, le chasseur ne put réfléchir plus longtemps. Il fallait réagir. Sorel chercha la porte mais elle avait disparut … Il chercha quelque chose de rouge ou bleu, mais a part la roussette et lui, il n’y avait rien ! Où étaient partit les bestioles ? Voyant que les cendres atteignaient déjà ses genoux, Sorel accéléra la cadence et courut vers Emily –mais il ne le savait pas, bien sûr- et lui dit :

« Faut qu’on sorte d’ici … »

Ce qui était une évidence, mais bon.