Cela faisait quoi... Quelques semaines, a peine. Il lui semblait que c'etait deja plusieurs annees qui s'etaient ecoulees depuis qu'il avait involontairement renonce a sa liberte. Il avait ouvert la porte, blesse, songeant que cela ferait un parfait abri et qu'il pourrait peut-etre demander quelque chose pour se desinfecter ici, n'ayant aucunement envie d'aller a l'infirmerie, les gens la-bas ne l'aimant pas trop et puis... C'etait loin, quand on avait une cheville foulee, des hematomes un peu partout, des egratignures qui le piquaient... Il etait le mieux place pour comprendre qu'il aurait pu apeller au secours plutot que d'entrer dans une bicoque aussi etrange. Blesse, il avait du se debrouiller seul, vu que personne n'etait venu a sa rencontre. Personne n'avait reagi a ses pauvres et pitoyables appels a l'aide. Le garcon s'etait traine jusqu'a la salle qui ressemblait a une infirmerie. S'asseyant sur une chaise de la salle, il avait desinfecte ses plaies. Personne n'habitait la dedans et il y avait des medicaments? Peut-etre etaient-ils en vacances, ou alors dans un jardin, au fond... On le prendrait pour un cambrioleur, il ferait mieux de partir.

Sven avait encore attendu un instant et etait parti en clopinant vers la porte d'entree. Rien a faire, elle etait bloquee, il ne put la bouger d'un pouce. Il avisa un panneau sur lequel il lut ce qu'il crut etre une mauvaise blague, au premier abord... Vous ne pouvez pas sortir, gnagnagna, blablabla... Mauvaise farce de niveau maternellle, avait-il pense. En voyant l'une des photos accrochees au panneau, le jeune homme s'etait mis en tete de les trouver. A la fin du jour, croisant des gens bizarres auxquels il ne prefera pas adresser la parole, il trouva l'une des filles, la. Chiara. La jeune fillen'avait rien de deplaisant et lui expliqua tres gentiment ce qu'il se passait ici, ou du moins ce qu'elle en savait. Au fil des jours, Sven s'etait figure que ce n'etait pas qu'une mauvaise blague, peut-etre une camera cachee, une emission de tele realite... Mais non, il se pasait decidement des choses trop etranges pour que cela soit de la tele realite, meme debile. Ou les effets speciaux etaient vraiment, vraiment bien faits. Au vu des pouvoirs qu'acqueraient les pensionnaires, et puis leur animal...

Trop de questions, trop d'interrogations.

Il faisait bon, a present. L'air etait tres frais... Le garcon s'etait habille en consequence, l'armoire de sa chambre lui donnant ce dont il avait besoin. Vetu d'un survetement gris sombre et d'un T-shirt blanc couvert par un pull bleu, il courrait comme chaque matin, avant son petit dejeuner. Cette petite habitude lui permettait de decompresser, d'oublier qu'il etait enferme. De refuser l'idee meme qu'il etait enferme... pour toujours. Les bois etaient agreables a cette epoque de l'annee. Les branches des arbres formaient une voute entralacee, noire sur le fond blanc du ciel. Son coeur s'allegea un petit peu alors qu'il revenait au pensionnat. Chaque jour ces petits exercices lui faisaient oublier... Et l'empechaient de grossir aussi. Tout sauf ca, pensionnat ou pas, enferme ou pas.

Saisissant la serviette qu'il s'etait preparee pour le retour, Sven s'en epongea le front et il se dit qu'une douche ne lui ferait pas de mal, meme si une course d'a peine cinq minutes n'en necessitait pas forcement et qu'il en avait pris la veille au soir, mais que voulez vous... Alors qu'il montait l'escalier avec une certaine gaiete, il rencontra ce qu'il avait le moins envie de rencontrer : Son alter ego. Meme si le levrier etait un compagnon agreable pour les courses, il n'en etait pas moins assez.. stupide. Et en plein milieu des escaliers, Koopa - oui c'est son nom, le pauvre- decida qu'il etaitheureux et que donc, en toute logique, il devait bondir sur son "proprietaire". Sven eut a peine le temps d'esquisser un recul qu'il trebucha et ce qui devait arriver arriva.

"...Aïe, Aïe... Aïe..."

Son gemissement etait justifie, ayant degringole de quelques marches et ayant atterri sur le froid parquet du premier etage. Il avait eu le reflexe de faire une chute a l'image de celle que l'on apprend en arts martiaux, seule chose qu'il avait retenu des quelques heures d'essai de ces sports. Il avait limite les degats, mais il n'en restait pas moins qu'il avait mal et qu'il se demandait qu'est ce que'il avait fait au ciel pour ne pas arreter de se faire frapper, bizuter, hair... Et maintenant tomber a cause d'un chien debile, faut le faire. Celui ci tronait sur le torse de son maitre, haletant comme si c'etait lui qui avait eu a fournir des efforts, battant de la queue comme s'attendant a ce que son maitre se leve et joue avec lui. C'est ca, bien sur. Sven repoussa l'animal pour reprendre son souffle et se redresser cependant...

[Je ferai moins long au prochain XD]

Garry Morton s’était réveillée tôt ; le manque d’activités, de fêtes, ou de quelconque événements ou elle puisse s’occuper étant assez rares elle se couchait suffisamment tôt pour se réveiller aux alentours de huit heures et demi. Dix heures de sommeil, c’est bon pour le teint, de toute façon. Ce fut donc a neuf heures moins le quart que le réveil sonna. Puis il fallut se lever, poser son pied sur le carrelage froid parce que son haleine sentait la cigarette, qu’elle avait un peu faim, que sa chambre sentait le renfermé, le mauvais renfermé, oh, c’était étouffant, vraiment, et son lit était totalement défait, et sa chambre sans dessus dessous ; ses cheveux étaient un champ de bataille, ses yeux aveuglés, elle était sale de sommeil, son front était mouillé, ses lèvres craquelées, ses mains collantes : Garry Morton n’était pas du matin, mais pas non plus du midi et de l’après midi ; a quelques heures près, autant se lever maintenant.

Elle était donc partie se laver, avait ouvert en grand sa chambre –qu’importe pour la porte qui claque !- et était partie s’habiller. ...Au bout d’une quinzaine de minutes, son choix s’arrêta sur une robe en toile grise un peu indécente au niveau de la longueur et des espèces d’escarpins bleus marines qu’elle chaussa pardessus un collant noir; et puis, histoire de se faire remarquer, un gilet verni rouge électrique. Maintenant qu’elle était heureuse de vivre, ou presque, elle avait faim. Son regard se posa sur sa table de nuit, ou, théoriquement, une pomme aurait du se trouver; malheureusement pour elle, ce n’était pas un fruit mais Baobab-la-tortue-géante-orange-vive, qui se trouvait être son alter ego et qui était accessoirement dans un état semi-comateux la plupart du temps.

« Baobab –beurk, c’était vraiment idiot comme nom...comment elle pouvait avoir l’air énervée en prononçant un mot pareil ?- JE T’AI DIT que ça serait cool de ne pas...Baobab ? bon, ce n’est pas grave, grogna-t-elle, elle était visiblement de bonne humeur, de toute façon j’ai quelque chose à te raconter !»

Ce fut donc grâce/a cause d’une tortue shootée qu’elle déambulait dans les escaliers en direction de la cuisine afin de se faire une tartine au tofu et a la betterave –c’est pas parce qu’elle était enfermée qu’elle devait grossir !-


« Donc, tu vois, j’ai dit : « nan mais, n’importe quoi, genre, c’est pas un vrai levis », parce que tu vois, il m’avait couté cher, ce jean !
-Hum oui je vois...
-Mais voila rien à faire, elle voulait voir le ticket de caisse, et j’étais dégoutée, c’est vrai quoi, et alors j’ai dit « Mon jean il est plus vrai que ta tronche» sauf qu’elle est totalement conne, alors elle a pas compris tout de suite, tu piges ? Donc elle a fait un visage trop moche, genre « je fais semblant de comprendre alors que j’ai pas compris », et elle a fait « pff » en partant, nan mais j’te jure ! C’est abusé, comme si une clocharde comme elle allait me dire si mon jean était vrai ou pas, alors que ce jour la elle portait une robe trop moche, on aurait dit qu’elle s’était faite habillée par... heum..Paris Hilton tu vois ?
-C’est clair...
-Comment tu le sais, t’étais pas là ? Enfin, tout était dans le prix mais rien dans le style, vraiment ! Par exemple, regarde, moi aujourd’hui j’ai mis mes escarpins bleus, mais je n’en suis pas moins classe, et puis... et puis...Baobab ? Hé ?..»

Elle baissa la tête ; elle était seule. Elle n’était pas partie, quand même... ? Ah, l’infâme, la lâche, la traitresse a son rang, la...l’idée était la, tout comme le flot de grossièretées qui sortirent de la bouche de la jeune femme dans un rugissement peu féminin. Elle allait lui empaler la carapace à la Testudine ! Rah, nan mais sans blague...sans prévenir en plus ! Elle n’avait pas de cran ou quoi ? C’est pas comme si elle était une sorcière !
Ayant peu envie de faire demi-tour, elle continua, la démarche plus rapide et plus appuyée, si bien qu’elle se stoppa net devant...un garçon, qui venait de faire on ne sait quoi avec son chien. Décidément, ces gens étaient toqués !...Bon, elle parlait peut-être à une tortue, mais elle n’était pas vautrée en plein milieu du couloir, a empêcher les gens de passer a ce qu’elle sache ! Aucun respect les gens, décidemment...ils jouaient avec leur chien –et quel chien ! Elle était contente d’avoir une tortue, finalement, aussi idiote soit-elle... légère cynophobie, peut-être ? - au milieu du couloir, ils se déshabillaient dans la cuisine, se baladaient habillés comme des chippendales et se permettaient de l’insulter, elle, de prostituée, rien que ça ! L’autre n’avait encore rien dit mais s’il était aussi sans gêne, c’est qu’il avait manifestement un problème. Elle recula légèrement en avisant le chien et lacha;

« Bon, tu bouges ? » Cracha-t-elle en collant ses poings sur ses hanches, le menton haut ; « j’veux dire, j’ai pas que ça à faire, MOI ! » Insistant particulièrement sur le « Moi », sa voix avait reprit son ton menaçant, malgré son gabarit et sa force assez...insignifiante..

Eh bien, il semblait assez poli, finalement, pour quelqu’un qui s’amusait en plein milieu du couloir...elle aurait pu songer à s’excuser, si toutefois c’était quelque chose qu’elle avait l’habitude de faire : malheureusement les bonnes habitudes prennent du temps à être mémorisées, et seul un vague sourire crispé ainsi qu’un mince merci sortirent de sa bouche en un murmure, un peu à contrecœur mais le geste était la. Elle était énervée, aujourd’hui, elle avait le droit d’être de mauvaise humeur, non ?! Ca arrivait à tout le monde, de ne pas être sympathique, que diable ! Bon, elle peut-être plus souvent que d’autres mais...elle avait ses raisons hein!

Ce fut ses dernières pensées avant de se prendre la chute du siècle, la dégringolade de la décennie, l’éboulement de son amour propre, l’effondrement de son corps si bien dorloté, l’empoussiérée de ses vêtements, bref la tolade du millénaire et malheureusement celle-ci fut causée grâce au concours du jeune homme, un brin maso le jeune homme peut-être. Elle senti le sol s’éloigner de ses pieds, et un furtif cri aigu précéda un vacarme infernal. Puis un grand silence. Et un hurlement de douleur. Ou de colère. Elle avait fait un tonneau le long de l’escalier avant de s’interrompre près du mur du palier, et était étalée de tout son long sur le sol, sa robe a demi-relevée sur ses cuisses, une chaussure a la hauteur de son crane quand à son gilet il était resté accroché à un clou dépassant d’une marche. Elle n’avait pas l’air dangereusement amochée, le gilet ayant protégé ses bras, sauf peut-être au dos ou le bord des marches s’était heurté plusieurs fois, ainsi qu’aux jambes et aux tempes ou elle aurait certainement quelques bleus et bosses. Hormis ceci, sa cheville droite était douloureuse, son talon l’ayant étrangement tordue.

Mais elle ne s’apitoya pas tout de suite ; ça viendrait après la crise de nerfs. Il avait OSE, il avait OSE la faire tomber ? Il était fou, ou quoi ? Il aurait pu la tuer, elle en était sur, et si son cou avait été brisé, hein ? Il y avait pensé, à son cou, ce crétin, cet assassin ?! Ah, le dingue, le fou, le taré, le ...elle se releva en vitesse, le visage cramoisi, les mains tremblantes de rage, en équilibre précaire avec son pied plus long que l’autre, au point ou elle en était elle jeta son dernier escarpin, et remonta les escaliers en collants, le bras serré sur le bois de la rampe en s’égosillant :

« MAIS T’ES DINGUE OU QUOI J’AURAIS PU MOURIR T’AURAIS FAIT QUOI HEIN AVEC UN CADAVRE SOUS LES BRAS ? ESPECE D’ASSASSIN ! »

Des larmes de douleur, ou alors de peur l’aveuglèrent , -Garry avait en plus d'un sale caractère la facheuse manie de pleurnicher tout le temps et pour rien- alors qu'elle lui courut après jusque à ce qu’elle se retrouve face a lui, et le pousse en retour ; or, sa force n’étant pas conséquente, ce fut avec peine qu’elle le fit ne serait-ce que bouger de quelques centimètres. Puis elle sorti lentement de sa torpeur, pour se rappeler que c’était un fou dangereux capable de faire tomber les gens dans les escaliers, qu’il mesurait une vingtaine de centimètres de plus qu’elle, et que c’était un sportif, même si elle ne le savait pas (encore). Malgré cela, elle ne se résigna pas a arrêter de brailler ;

« ET TU M’AS FAIS MAL ESPECE DE ...DE NAZE » Ouah, c'était recherché, vraiment.

Il ne l’avait pas fait exprès ! GENRE C’EST CA OUAIS ! Comme si elle s’était délibérément jetée sur ses chaussures pour se prendre la chute du siècle... (voir message précédent 8D). Et puis, il lui redonna son coup et sa rage s’amplifia en même tant que le léger mal de crâne, causé soit par ses propres cris qui lui bourdonnaient dans les oreilles, ou alors par l’après coup de la chute...ah, c’est sur que quand il lui avait balancé son pied dans les jambes il n’avait pas pensé à la commotion cérébral, l’inconscient !

« QUOI ? MOI, MOI JE REGARDE PAS OU JE METS LES PIEDS ? »

Comme si elle pouvait se permettre de telles choses avec cette paire de chaussure ! Ca aurait été les abimés...malheureusement ses précautions n’avaient servies à rien, puisque désormais, les escarpins gisaient misérablement dans les escaliers et le couloir.
Une nouvelle fois elle le poussa vers l’avant, un peu plus mollement étant donné que son état peu reluisant nuisait fortement à sa détermination en plus de sa crédibilité déjà peu présente. Elle s’essuya rapidement les yeux avec le dos de la main, afin qu’il ne s’en rende pas compte : il allait être trop content de lui, sinon, ce détraqué ! Aah, l’immonde saligaud... voyant que le dernier coup avait eut peu d’impact, ou simplement pour se défouler quoique se doutant qu’il riposterait également, elle le bouscula une nouvelle fois.
Or.
Il faut savoir s’arrêter au bon moment, et les collants neufs de la pauvre jeune femme ne s’en doutaient pas ; sur son élan, elle dérapa sur le carrelage, et après un mètre ou deux en déséquilibre elle chuta finalement sur les fesses. Décidemment, ce n’était pas son jour...et elle était peu convaincue par le « ridicule ne tue pas » et de nouveau la couleur de son visage se fonça, de honte cette fois-ci, alors qu’elle se relevait en s’époussetant. Ah, décidemment...il devait lui envoyer des ondes négatives, ce type ! Ou alors c’était encore un de ces cloches pieds de fourbe, ou c’était juste sa présence qui était désagréable ou...bref, elle résuma ses pensées en une phrase :

« C’EST DE TA FAUTE ! »

Eh bien, il ne faudrait plus qu’elle le rencontre celui-ci... il savait trop de choses Si elle voulait garder un semblant de fierté. Même si son égo aurait du mal à se pardonner, vu le ridicule de la situation.

« J’TE DETESTE ! »

Autant rester dans la puérilité après tout...même si il devait deviner les sentiments peu catholiques qu’elle nourrissait a son égard.

Sous douée ? SOUS DOUEE ? Mais si, elle était douée, et pour pleins de choses ! Par exemple, elle posait très bien, et puis, elle savait harmoniser les couleurs, pas comme ce crétin en survêtement ! Oui, elle savait faire ça, elle ! Il faisait quoi, lui, hein ? Du sport, peut-être ? Tout le monde pouvait faire du sport, même elle ! Sans rire...elle s’apprêtait donc à lui dire qu’il était naze, qu’elle était de très bonne humeur avant de le croiser, qu’elle était douée et intelligente, que oui c’était de sa faute et que non elle n’avait rien fait, mais elle ne s’en donna même pas la peine ; il glissa à son tour, et malheureusement pour Garry qui y voyait une chance supplémentaire pour se moquer de lui il se rattrapa illico à une lampe ; bien sur, c’est plus simple quand on mesure trois mètres, hein...Non mais quel frimeur !

Quoi ?! Il avait lancé, le ton rageur ; hin. Hin. Hin. Un sourire mauvais fendit son visage alors qu’elle levait le menton en croisant les bras l’air faussement réfléchi.

« Non, tu as juste l’air... »

Dans une mimique exagérée elle porta son index aux lèvres, les yeux plissés et levés vers le ciel, faisant des ronds avec ses pieds ; puis, EUREKA, elle le pointa du doigt, et hasarda :

« Sous doué ?»

Heureuse de sa boutade, elle se retint de tirer la langue, pour plutôt ricaner comme seules certaines filles pouvaient le faire ; certes elle n’était pas la déesse des formes et de la féminité mais son gloussement restait exclusivement suraigu à la différence près qu’il était pratiquement hystérique. Chacun son humour comme qui dirait. Ah, bien fait pour lui ! Ca donnait des leçons aux autres mais ça ne faisait pas mieux ! Ca lui apprendrait, à se moquer d’elle... Il l’avait bien mérité, et puis c’est tout...elle n’avait rien à voir la dedans...rien du tout...et c’est lui qui avait commencé !
......
Bon, d’accord. Peut-être qu’elle n’aurait pas du être désagréable...mais il l’avait poussé ! Et puis, elle était tombée, et il devait bien ce moquer d’elle, et puis en plus...

Pff, et puis, quoiqu’elle dise, ce crétin la rembarrait juste ! Aucune gentillesse, ce type, vraiment ! et pourtant elle y mettait du sien Elle s’approcha donc, admettant qu’a présent ils étaient à peu près égaux niveau chutes et qu’on lui avait rendu la pareille, en lançant le ton dédaigneux, le regard détourné dans une tentative de paraitre désintéressé ;

« ...c’est bon j’m’excu...Hé, non, elle n’avait pas à s’excuser non plus ! Elle préféra déglutir : nan, j’veux dire, c’est pas grave quoi. »

Ca sonnait moins « excuse » tout de même...et c’était nettement plus clair, mais bon, ce n’était pas comme si elle était obligée de le faire. Et puis, il n’avait pas intérêt à ne pas lui répondre ! Elle s’était suffisamment rabaissée comme ça, si EN PLUS il se permettait de se moquer d’elle, il allait en pâtir, ce naze ! Sans rire...

Bien sur que si elle faisait attention ! Plus que lui, en tout cas...ah oui, ça, c’était limpide, clair comme de l’eau de roche même, mais une petite voix dans sa tête, aigue et criarde à souhait lui rappela de se taire si elle ne voulait pas ruiner ses maigres efforts. Pas déjà. Elle se limita à un froncement de sourcil suivit d’un discret toussotement, maigre protestation à côté de ses plaintes précédentes, mais il fallait mieux que ça se passe de cette façon si elle voulait limiter la perte totale de son amour propre, qui tombait déjà en lambeaux depuis quelques minutes. Au moins, ça semblait être réciproque...

Il lui révéla son nom ; Sven...c’était plutôt joli, le possesseur ne l’était pas mal non plus, mais elle s’interdisait de se dire des choses pareilles ; fallait pas rêver non plus, hein ! Ils avaient beau avoir « fait la paix », elle n’oubliait pas le coup des escaliers... « rancunière » était a ajouté sur la grande liste des défauts officiel de Garry Morton.

« J’m’appelle Garry. » Toujours la même formulation, quand elle se présentait. Enfin, ici, en tout cas ; au dehors, lorsqu’elle rencontrait des personnes importantes, c’était plus formel...heureusement.

Elle avait esquissé un mince sourire également, quoique, elle paraissait tendue, comme si d’une minute à l’autre il allait lui sauter à la gorge pour lui exploser la boite crânienne contre les marches. Bah, on était jamais trop prudent, ici. Et puis, il avait faillit le faire, imaginez, elle se serait prise le pied dans une marche, ou alors entre les marches, sa tête aurait rebondit comme un ballon de basket, et aurait lesté ses yeux sur le sol. Ouais. Ce type était dangereux, quand même. Mais elle avait échappée au sort d’être réduite à une balle de ping-pong...Puis elle se ressaisît, et réalisa que ce n’était pas en pensant de façon qu’elle allait pouvoir avoir une conduite digne de ce nom...hum. Un effort, un effort. Elle aouta, comme pour tenter détablir un climat de confiance’alimenter la conversation qui commençait à disparaitre ;

« Bon, je vais manger, c’est ce que j’allais faire avant qu’on ne me balance dans les escaliers. » Elle avait appuyée sur la dernière partie de la phrase, bien que son ton fut peu agressif, plutôt moqueur cette fois ci.

Elle tourna les talons, en marmonnant un vague « putain de chaussures », et descendit les escaliers une nouvelle fois, prenant soin de s’agripper à la rampe. Une fois son bien récupéré, elle les enfila, ainsi que sa veste qu’elle avait décrochée du clou auquel elle s’était harponnée et parti en direction de la cuisine...puis se retourna, les sourcils froncés :

« Eh viens, tu me dois ça quand même hein. »

Quand même, il allait pas se défiler maintenant ! Ca aurait été trop simple, jugea-t-elle avec barbarie vicieusement ; ouais, il allait en baver, le géant !

Elle fut heureuse de constater que râler servait parfois à quelque chose, trépigner et insulter aussi, puisque le jeune homme servait le petit déjeuner qu’elle avisait toutefois avec méfiance : le pensionnat semblait vieux, elle espérait que la nourriture ne le soit pas autant, ou alors elle aurait enfin une bonne raison de se remettre au régime.
S’asseyant derrière l’une des assiettes, elle regardait avec curiosité Sven s’activer et pensa rapidement qu’elle devrait penser à le remercier. Il faisait de son mieux...ou en tout cas tentait de se faire pardonner, ce qui signifiait tout de même qu’il admettait avoir fait quelque chose, conclut-elle victorieusement comme si elle venait de lui tirer les vers du nez...pas exactement, mais bon.

Puis il lui parla de cookie et de tortues et alors qu’elle allait lui répondre que non, en toute logique ce n’était pas normal, et qu’il était un peu bête de poser une question comme ça décidément, elle tiqua soudainement ; Baobab. Une nouvelle fois la colère résonna dans ses tempes alors qu’elle ressassait les minutes précédentes : ah, elle allait en entendre parler, cette fichue tortue ! Hormis ses perpétuelles crises de nerfs Garry était exagérément rancunière avec pour preuves ses récentes péripéties en compagnie de Sven ; en résumé la tortue ne risquait pas qu’on lui adresse la parole durant au moins deux longues semaines...
D’un mouvement de tête agacé elle balaya sa frange ambrée et le pétillement furieux de ses yeux parut plus important encore alors qu’elle cracha, la bouche pincée et le ton méprisant :

«Ouais, jette ça à la poubelle.»

Bah, c’était un alter ego astral, ce genre de bestioles ne mourraient pas, si ? D’après ce qu’on lui avait dit c’était un ancien ami imaginaire ,et L’IMAGINAIRE N’EST PAS REEL ! (1!1!!) ... et puis, pour être aussi stupide il fallait vraiment sortir d’un subconscient tordu –bon, d’accooord, c’était le sien, ça signifiait que cette tortue de malheur ne devait pas être aussi bête que cela.

La tortue ne partageait pas ses opinions, et ce fut donc rapidement (pour une tortue en tout cas) qu’elle s’extirpa du sachet puis trottina sur ses pattes rocailleuses en direction de sous la gazinière en grognant un vague « j’ai rien fait, mec ! » sa voix aigüe prenant des accents de gangster américains pour donner un résultat plutôt ridicule. Sa supposé maitresse lui lança un regard oscillant entre la pitié et le dégout, et soupira finalement, comme pour empêcher Sven de le dire à sa place et d’en profiter pour se moquer allégrement d’elle –bien qu’elle doutait qu’il soit capable de le faire maintenant qu’ils avaient plus ou moins « pactisés »- :

« Elle craint, hein ?»

Mais de la même façon qu’on ne choisissait pas sa famille on ne choisissait pas l’alter ego astral idiot qu’on avait inventé il y a des dizaines d’année de cela. Au moins, lui aussi semblait être dans le cas, même si son chien n’avait pas l’air idiot au point de s’endormir dans un paquet de cookies aussi dur que ceux du GGL, si seulement une telle chose était possible. Bon, aussi, vu la position dont elle l’avait trouvé avec son chien, elle préférait encore une tortue narcoleptique.

Il sortit donc du hall tel une furie poursuivit par un prédateur. Pourtant il était juste suivit par un pingouin qui ne cessait de lui demander de s’arrêter; Et comme il ne le fit pas, l’animal se jeta sur lui et continua à l’embêter :

"Oh non ! Tu m’aaabaaandooonnes….Tu ne peux pas laisser derrière toi une pauvre petite créature sans défense ! Hein, tu as un bon fond alors…alors ne perd pas ton temps à chercher une sortie qui n’existe pas et… occupe-toi bien de moi mon petit Serei."

N’en pouvant plus, il le jeta sans ménagement le plus loin possible de lui et reprit sa route en espérant qu’il le laisse enfin tranquille. Mais c’était sans compter sur l’entêtement de l’animal. Celui-ci revint très rapidement et continua ses allusions complètement stupides. Si bien, que le jeune homme ne l’écoutait même plus, mais ses oreilles bourdonnaient beaucoup et il commençait à avoir vraiment mal à la tête. Ce qui l’énerva de plus en plus (oui c’était encore possible).

* Retenez-moi, je ne sais pas qui mais retenez-moi sinon je vais me le faire dans les secondes qui suivent... Tais-toi ou je t’éclate, tais-toi ou je t’éclate…*

Il faut dire que la patience avec les gens, ou les animaux dans ce cas là, n’étaient vraiment pas son fort. Puis, finalement, n’en pouvant plus il finit par s’arrêter net, fixer son interlocuteur et lui sortir tout ce qui lui venait à l'esprit, tant celui-ci était confu, pourvu que l'animal comprenne qu'il en avait vraiment plus qu'assez de le supporter:

"Bon maintenant écoute-moi, d’accord ! Si tu veux tant que cela avoir raison, eh bien soit. Tout ce que je compte faire est inutile, j’ai vraiment atterri dans un foutu endroit dont on ne sort plus, avec un foutu truc pour alter ego astral, et un pouvoir toujours inexistant pour le moment et même peut-être, et je l’espère, pour toujours. Mais, tant pis pour toi, je vais faire ce que j’ai envi de faire, et ce que je juge essentiel de faire et ce n’est pas une espèce d’animal comme toi qui va me dicter ou juger mes actes sinon je l’envoi voir ailleurs si je suis à l’aide d’un bon coup de pied dans le derrière s’il le faut!... et ce n’est pas avec tes pitreries complètements grotesques que tu vas changer quoique se soit si ce n’est la date de ta mort ! Compris ?! "

Puis, sans même attendre la réponse de Wilfried, il fit volte-face et repartit de plus belle. L’AEA, quant à lui, le suivit tant bien que mal et essaya de le rattraper. Ce qu’il arriva à faire lorsque le jeune homme, occupé par autre chose, s’arrêta net et réfléchit à la direction à prendre. Une fois son choix fait, l’animal arriva à rester à la même hauteur que lui, et ne cessa de lui parler sans changer son ton arrogant et fort déplaisant :

"Pauvre petit, tu es tout triste parce que tu cherchais un endroit ou te réfugier et maintenant que tu l’as, tu te rends compte que tu ne pourras plus faire marche arrière et retourner dans un bon lit douillet avec ta famille d’adoption. Comme c’est touchant. Mais dis-toi bien, que tu n’es pas le seul à avoir eu cette réaction et pourtant ils sont toujours ici alors évite de gaspiller ton énergie ridiculement. Tout ce que t’y gagneras c’est des moqueries supplémentaires de ma part mon petit. DE plus, sache que tu ne peux pas me tuer, dommage les menaces de ce genre ne marchent pas avec moi."

Serei lui adressa un regard noir, en coin et lui répondit d’un ton glacial :

"Continu sur ta lancée, sans écouter mes mises en gardes, et je peux t’assurer que je trouverai un moyen de mettre en application cette menace et que même s’il existe un moyen de sortir tu ne sortiras pas car tu seras déjà dans l’autre monde. Il semblerait que tu n’as toujours pas compris à quel point j’ai changé mon petit Wilfried. Et sache qu’à ce moment là, je n’aurai aucun remord et aucune hésitation…Et en admettant que tu ais raison je trouverai bien une menace qui fonctionne et qui te calmera direct alors évite de jouer au plus malin avec moi, tu veux?!"

Les paroles du jeune homme, bien qu'elles n'aient pas vraiment de sens, glacèrent immédiatement le sang de l’AEA qui ne put que se contenter de suivre Serei pendant plusieurs minutes, le temps de s’en remettre. Il était vraiment effrayant. Il s’en souviendrait et dorénavant ferait très attention.
Et par chance pour l’AEA, autre chose attira l'attention de Serei. En effet, il venait d’ouvrir une porte, au hasard une fois encore, et eut l’immense chance d’atterrir dans la cuisine. Enfin ça aurait pu l’être s’il n’y avait pas déjà deux personnes à l’intérieur.
Il allait our resortir mais son charmant AEa ne lui en laissa pas l'opportunité...Il s'avança devant la jeune fille et lui fit :

"Bonjour jeune fille, on en vous dérange pas j'espère mais ce jeune homme est un peu...perdu, il vient d'arriver et n'arrête pas de..."

Il ne put finir sa phrase car Serei l'assomma une fois de plus et allait pour ressortir, lorsqu'il le jeune homme non loin d'eux. Il lui fit un petit sourir sournois puis se retourna vers la jeune fille:

" Je vous pris de l'excuser, il est insupportable, ça promet pour la suite..."

Puis, sans attendre de réponse de la jeune fille, il se dirigea vers celui qui avait attiré son attention un peu plus tôt et continua :

" Bonjour, moi c'est Serei Wei, et toi? Ravi de te rencontrer. Je ne te dérange pas j'espère ? "

Tout en posant sa question, il s'assit en leur compagnie faisant clairement comprendre que si c'était le cas, tant pis pour lui.

Un pingouin. Un pingouin. Les tortures pseudo-rappeuses, avec leurs pathétiques accents américains et autres chiens gay et surexcités ne suffisaient donc pas ? Il fallait...un pingouin. Un pingouin avec une queue de castor. Enfin, il parlait celui-ci, ça changeait agréablement des couinements du reptiles, et du silence du chien (il était toutefois intéressant de constater que le silence en question ne la dérangeait absolument pas). Elle ne tenta pas de répondre, le jeune homme dont il était question le coupa dans ses propos à coup d’excuses et de reproche, qu’elle balaya d’un haussement d’épaules, sans même pouvoir rajouter quelque chose ; il s’était tourné vers Sven. Vexée, elle releva dignement la tête, même si se faire rabrouer était fortement agaçant –surtout pour elle. Il se prenait pour qui, ce bellâtre, hein ?

Sven eut la présence d’esprit d’indiquer sa présence, ce qu’elle apprécia ; elle n’aurait pas supportée qu’on se ligue à deux contre elle. Chose rassurante, Sven paraissait désagréable avec quelqu’un d’autre qu’elle, et même si c’était fort égoïste de sa part, cela signifiait que leur mésentente n’était pas du qu’a son mauvais caractère...bon. Le « mauvais caractère » y avait fortement contribué tout de même. Une esquisse de sourire triomphant s’afficha lorsque Sven parla, qu’elle encouragea d’un coup d’œil confiant. Elle surenchérit, désignant l’autre bout de la pièce, quelques mètres plus loin, le sous entendu palpable :

« Ouais, et puis elle est très grande. »

« T’es pas obligé de rester ici » en d’autre terme, mais malgré sa...franchise, être totalement désagréable dès le départ ne l’aiderait pas à se faire d’autres amis, et être condamnée à chuter perpétuellement dans les escaliers était un sort qui ne lui convenait pas.

Elle s’apprêta à ajouter qu’il y avait beaucoup de place, oh, suffisamment pour qu’il disparaisse encore de...quelques mètres. Elle ne savait pas exactement pourquoi, peut-être que le fait qu’il lui ai coupé la parole ait fortement nuit à la « première impression », ou alors était-ce ces manières, et cette attitude étrange...bref, elle ne supportait pas qu’il puisse l’avoir ignorée de la sorte. Elle n’allait pas, tenir la chandelle, non plus ? Qu’est-ce que je vous sers, un champagne, vous voulez des accompagnements, de la musique d’ambiance ? Mais non, faite comme si je n’étais pas la, vraiment, être ici ne me gêne pas...pff ! Quel égoïsme, songea-t-elle avec dédain –et elle faillit oublier qu’elle l’était encore plus.

Attendant la réaction, elle décida de s’occuper les mains, lorgnant avec attention la nourriture ; ce n’était pas une grosse mangeuse, et elle se privait carrément pour ainsi dire : elle avait une réputation à tenir et encore une tonne de slim à mettre. De cette façon, elle ne consommait plus de viande, et réduisait sa nourriture : elle préférait encore cela au sport, qu’elle ne se voyait vraiment pas pratiquer tout les jours...son niveau n’était pas catastrophique, c’était la matière grâce auquel sa moyenne générale dépassait les dix sur vingt à l’époque du collège.

Finalement, elle détourna la tête de la nourriture, comme pour éviter de se faire tenter, et décida au bout d’un temps que quelques tartines ne lui feraient pas de mal. Tartines qu’elle beurra généreusement, d’une poigne énergique, mais prenant garde à ne pas tacher sa robe –et puis quoi, encore !

Après les présentations, Serei annalisa rapidement les réponses, il regarda la jeune fille, elle s'appellait Garra alors?

"Oui, joli prénom...tu serai un peu plus..femme peut-être que j'aurai pu faire quelque chose de toi..."

Il se tourna alors vers celui qui l'avait poussé à rester dans cette salle

"Sven, hein?"

Il lui sourit, et le fixa un moment puis reprit

"Toi, au contraire, j'ai ma petite idée...dis-moi, tu dois avoir une petite amie ou UN petit ami, n'est-ce pas? Il est impossible qu'il en soit autrement pour une personne telle que toi...à moins que tu es..des penchants dérangeants?"

Non, il ne perdait pas la tête. Il était comme ça, il avait tendance à toujours poser ce genre de questions lorsqu'il travaillait. Il n'y avait que de rares exceptions, comme lorsqu'il s'agissait d'une vierge ou un puceau vraiment trop craquant et qu'il ne pouvait pas s'empêcher de jouer les romantiques pour s'amuser de leurs réactions si naives et sincères. Là, au contraire, il avait jugé que ce genre de questions dès le début serait l'idéal avec Sven. Il ne le connaissait pas, c'est vrai. Mais rien qu'à sa façon de juger le petit pinguoin, qu'il jugeait aussi grostesque mais il n'y pouvait rien, et ensuite de lui faire rappeller la présence de la jeune fille, Garry, l'avait fortement aidé dans ses déductions.
Mais bon, peut-être se trompait-il?

Il allait pour continuer sur sa lancée mais sentit une douleur à sa jambe droite, c'était encore cet imbécil de truc qu'il l'embêtait. Comme se nommait-il déjà?...Ah oui, Wilfried. Pfff...même son nom était grotesque. Il fallait toujours que ce genre de chose lui tombe dessus, décidemment il n'avait pas de chance. Il le fusilla du regard, sans effet, l'animal s'en fichait royalement jugeant que son approche avec les gens était décidemment à revoir. A son avis ce Serei allait vraiment lui donner du fil à retordre. Comment le convaincre que pour vivre ici, dorénavant il devrait changer certaines choses dans son comportement et sa façon d'être? Non là, celà lui paraissait impossible, jamais il n'accepterait de réenvisager son comportement et son caractère.
C'est alors qu'il décida de prendre les devant avant qu'il n'aggrave son cas. Il sauta sur la table et, avant que Serei ne l'assomme, se dirigea en face de Sven et lui dit:

" Veuillez excuser le comportement et les questions impolies de ce jeune sot mais, vous savez cela doit être dû au choc de son arrivée ici, il a dû se cogner la tête, ça arrive. Non, sérieusement, il n'était pas comme cela par le passé, vraiment...il me fait si honte...je vais avoir du boulot moi pour le rendre sociable, poli et..."

Une fois de plus, il ne put pas finir ces explications car Serei l'avait à nouveau assomer et déposé au sol. Néanmoins il finit sa phrase après avoir reprit ses esprits:

"...respectueux."

Il ne dit rien de plus après avoir aperçu le regard vraiment très noir de Serei qui, s'il avait pu le fusiller du regard l'aurait fait depuis bien longtemps.

Qu'est-ce qui avait bien pu énerver le jeune homem cette fois? Rien de plus que la gêne. Pourquoi? Parcequ'il avait eut soudainement peur que le pinguoin en sache vraiment beaucoup sur lui et ne se gêne pas pour tout raconter. Certes il s'adressait à Sven, mais justement ! Il ne le connaissait pas, il venait à peine d'avoir commencer son petit numéro comme il avait tant l'habitude de la faire depusi qu'il avait été adopté et ce truc avait failli tout foutre en l'air ! Il fallait vraiment qu'il trouve un moyen de s'en débarrasser au plus vite...

Puis, après s'être un peu calmé, il essaya de rattrapper les conneries du truc

" Désolé..."

Ne trouvant rien de plus, étonnement, à dire. Il se tourna vers la jeune fille, qui devait être énervée après ce qu'il lui avait dit, et la fixa un moment avant de lui dire:

" Finalement, tu n'es pas si mal. T'es mignonne quand tu t'énerves, tu le sais?"

Puis il ne dit plus rien, mais garda un magnifique sourire au visage et guetta les réactions des deux personnes étant avec lui. Peut-être, dans le fond, que se serait bien pour lui de se faire des amis mais...qu'est-ce cela voulait dire au juste, le dernier ami qu'il avait eu...cala datait de bien trop loin dans le passé et puis c'était dans la rue, pas dans une maison ou en cours. En fait à bien y repenser, il se rappellait qu'en effet il en avait eu à l'école, à un moment, quand ilé tait vraiment très jeune. Mais tout cela ce n'était pas pareil, il était gamin à ce moment là, maintenant tout était différent, il le savait. Il s'était déjà renseigner auprès des personnes qu'il côtoyait pendant son travail à l'extérieur pour le compte des Wei et on lui avait toujours dit qu'une fois adulte il fallait toujours se méfier de tout et de tout le monde. la même chose que ce que lui disait son prère adoptif pendant ses entrainements et son éducation pour sa vie à venir au sein de leur famille. Non, avoir des amis, il en savait pas réellement ce que c'était excepté celui de la rue, mais au fond il ne connaissait presque rien de lui. Comment s'en faire quand on en sait pas ce que cela signifie. Et puis à quoi bon il avait bien réussit à survivre jusqu'à maintenant sans en avoir, non?
C'est ainsi qu'il prit finalement la décision de continuer son chemin seul, mais nanmoins de preofiter de la chance d'avoir fait la rencontre d'un beau jeune homme...