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 Pandemonium. [Pv Edward]

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Pandemonium. [Pv Edward] _
MessageSujet: Pandemonium. [Pv Edward]   Pandemonium. [Pv Edward] Icon_minitimeSam 6 Déc 2008 - 22:13

Le grand homme caressa du bout des doigts la porte de bois. Entrer? Ne pas entrer? L'hesitation s'installait en lui alors qu'il se trouvait au deuxieme etage du Pensionnat. Pourquoi telle hesitation? On pouvait se le demander, au premier abord. Le proprietaire de ses longs doigts febriles etait pourtant un ancien compagnon des autres prisonniers. Il etait plutot connu, assez apprecie. Normal, le cher ingenu ne perdait rien de sa gentillesse. Etait-elle naturelle, ou simplement due a son handicap? Rien n'etait sur, rien ne comptait. Il etait gentil, c'etait tout ce qui comptaient. Ils l'accueillaient, l'apellaient entre leurs bras chaleureux. Il ne le meritait pas dans un sens, il ne meritait pas tout cet amour, lui dont les mains avaient ete tachees de sang. L'annee derniere. La, derriere cette porte se trouvait son secret. Il lui souriait, se frottant les mains de ramener sa victime. Personne ne le savait, sauf ce grand guerrier aux cheveux noirs qui savait le nom de la veritable victime, Roy . Il n'avait rien dit a personne visiblement. Sinon, ces bras accueillants qui le rechauffaient de leur douce sympathie deviendraient durs et raides, le repousseraient comme ils repousseraient la mort meme. Il n'avait rien dit, et lui-meme n'aurait peut-etre jamais le courage d'avouer sa faute, son crime, son meurtre.

D'accord, c'etait la victime qui le voulait.

Ce n'etait pas une raison. Keiko tapota encore une fois en rythme sur le battant, comme frappant le rythme de son propre coeur, ce coeur qui s'emballait, qui s'agitait a l'idee du frele garcon qui avait trouve la mort a partir de cette tour meme, au pied de cette tour meme. Il n'avait pas les aptitudes mentales pour se rendre pleinement compte de son crime, mais il arrivait a l'imaginer dans son petit monde, a l'encadrer d'une certaine realite. D'accord, le cadre etait moisi et incline, la realite, le tableau etait le meme. Il avait retire la vie. Cela faisait de lui le mechant du roman, non? Il n'avait jamais entendu parler de ce genre de contes. C'etait lui le mechant. Sa mere ne lui avait jamais parle de cela. C'etait lui le mechant. Elle n'avait pas du imaginer que son fils si doux puisse perpetuer pareil crime. C'etait lui le mechant. Sa main se serra. Il devait etre tue a son tour, par les gentils, les heros.

C'etait ca?

Il devait mourir, lui?

Mourir?

Maman, c'est quoi, la mort, vraiment?

Les anges auraient du venir le chercher, lorsqu'il avait tendu la main vers le ciel, ils auraient du. Ils n'etaient pas venus. Ils n'etaient pas venus non plus pour Roy. Ils avaient menti, elle avait menti. La mort, ce n'etait pas les anges, les dieux, ce n'etait pas gentil. La mort c'etait le glissement atroce vers le neant, c'etait les cris, les gemissements, c'etait la laideur des visages dechires par la souffrance, c'etait l'atrocite du cadavre, c'etait l'ame qui degoulinait avec le sang sur le sol et finissait lavee par la pluie, oubliee, finie. Il serait tue, lui aussi? Un couteau lui percerait-il la poitrine? Une fleur de sang fleurirait-elle sur sa poitrine, tachant ses habits d'une immonde chaleur humide? Porterait-il ses mains a ce trou beant dans l'espoir d'en arreter le flot, le sang ruisselerait-il le long de ses doigts basanés? Il tomberait, a genoux d'abord. Il chercherait a se raccrocher. Comme le blondinet, oui comme lui, pas celui qui avait ete tue, celui du reve. Il se raccrocherait a tout, aux epaules, aux bras, aux mains de son agresseur. Ses yeux deviendraient vitreux, il se rainerait lamentablement dans la boue qui symbolisait son existence et mourrait les yeux ouverts, leves sur le ciel ironique qui se moquait. Il serait mort, il etait mort, il sentait presque le froid de la lame lui transpercer le corps. Son coeur manqua un battement. Il prenait deja du retard. Etait-il deja blesse, la lame l'atteignait-elle deja?

Realite. Fiction. Reve.

Conscience. Inconscient.

Maman, j'aimerais simplement comprendre....

Keiko s'adossa a la porte de bois. Cet eclair de lucidite, ce souvenir qu'il avait applique a lui meme telle une malsaine trame le rendait mal a l'aise. Il mourrait. Il mourrait. Il serait tue. Forcement. Quelqu'un viendrait. Quelqu'un saurait. Lui, le guerrier, lui, il serait responsable de sa perte. Personne ne devait savoir! Personne... Keiko enfonca la tete entre les epaules, se plaquant a la porte. Personne. Personne... Cependant tout etait vain. On saurait, parce qu'il etait le mechant. Parce que les mechants mourraient toujours. Toujours. C'etait ainsi, pas autrement, dans la vision limitee. Les oeilleres de son handicap l'empechait de voir la redemption. L'empechaient meme de pressentir le chatiment. Il savait qu'il mourrait, mais il n'imaginait qu'a peine le regard des autres, et la douleur lui etait immaterielle. La laideur, seule la laideur lui apparaissait clairement, aussi clairement qu'il l'avait vue sur d'autres.

Rikka saurait.

Rikka le detesterait.

Maman, tout sauf ca, je voudrais juste...

Juste quoi, en verite? Tenir sa main? L'aider a remonter, rester au fond? Elle c'etait une gentille. Lui non. Il ne pouvaient s'aimer, elle ne pouvait l'aimer. Il ne serait que le sombre valet, voilé, elle serait la douce princesse, precieuse, il n'etait que le laquais, loqueteux, elle etait la marquise, exquise. Elle ne l'aimerait jamais comme il l'aimait. Tout ca a cause de cette tour. Tout ca a cause de Roy. C'etait lui le fautif... Il avait profite de lui. Il avait profite de son handicap. Il s'etait cru son ami, alors qu'il le poussait dans le vide. Il lui savait souri, naivement. Il avait profite de lui. Encore une fois, encore une fois, on l'avait trahi. Sonia, puis Roy, et pourquoi pas le guerrier, et apres Rikka !

Nerveusement, il chercha la poignee et s'engouffra dans la tour. Il monta les marches quatre a quatre, haletant. Le colimacon des marches ne semblaient le mener nulle part, mais il finit par deboucher sur le haut. Comme dans un phare, il trouva la lumiere. La lumiere du jour. Il se retrouva appuye contre le garde fou, regardant en bas. son echarpe claquait alors qu'il tentait vainement de distinguer quelque chose au travers de la masse de nuages.

Le meurtrier revient toujours sur le lieu de son crime.

Les larmes monterent. Les larmes de l'amertume, de la deception, de la colere. Il l'avait trompe, avait profite de sa faiblesse mentale, et il avait transfere toute sa faute sur Keiko. C'etait pour ca que les anges ne venaient pas... C'etait a cause de Roy... Il etait bete. Bete. Idiot. On l'abusait plus facilement qu'un enfant. Il ne comprenait plus rien. Et Rikka? Rikka... Ses epaules tremblaient sous le poids de son incomprehension. Qui avait dit bete et heureux? Qu'il l'etrangle. La il etranglait la pierre de la barriere qui le separait du vide.

Les larmes coulerent.


" Je te deteste ! "

Le sot parle au ciel en esperant qu'il lui reponde. Roy, ou que tu sois, je te deteste. Je te hais. Toi, ton carnet, ta decision, tout. Ton indecision, ton sourire, ton air compatissant. Je te deteste, et a travers toi tous ceux qui ne voyait qu'un outil en moi... ou qu'une sous personne. Ce que je pense etre, apres tout.

Keiko prit le carnet qu'il avait toujours cache preceusement dans sa cape. Il leva le bras au dessus de sa tete, esquissant le jet du carnet. Il martela, plus incertain que jamais


"Je... Je te...."

Keiko regarda en bas. Un vertige, une nausee le prit. Les sanglots secouerent son grand corps tandis qu'il s'adossa au mur de pierre qui abritait la cage d'escalier, lachant le carnet sur le sol.
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Pandemonium. [Pv Edward] _
MessageSujet: Re: Pandemonium. [Pv Edward]   Pandemonium. [Pv Edward] Icon_minitimeDim 7 Déc 2008 - 17:27

Inlassablement il continuait son parcours. Depuis son arrivée, Ed' n'avait cessé de vouloir découvrir chaque recoin de ce funeste palais. Bien sur, il ne le faisait pas seulement à cause de l'intense curiosité qui, chaque jour qui passait, créait une boule dans son estomac qui prenait un peu plus de place, le rongeant littéralement de l'intérieur, non ce n'était pas seulement pour ça, il devait trouver une sortie, s'enfuir pour vivre et non survivre. A chaque virage dans un couloir il avait la peur au ventre, il voyait la fin, sa fin, pourtant la mort était la dernière chose qu'il souhaitait en ce lieu maudit. Cependant, Ed' n'avait aucune raison d'avoir cette boule car il était protégé, on veillait sur lui, et ce, en permanence. Ce nuage de fumée sombre, ayant la forme de flamme noire s'étant enfuie d'un monde où il était le Dieu, ne craignant rien ni personne, soumettant ses ennemies, dévorant les faibles, égorgeant les enfants avec ses griffes acérées.

Mais à présent, il n'était pas avec ce monstre, Edward était définitivement seul face à son destin, sous prétexte que Seth avait une "petite faim", il n'avait même pas essayé de savoir ce qu'il comptait manger. Le déjeuner d'Ed' était bien dans son ventre il n'avait aucune envie de le recracher par son orifice buccale.

Pour changer des premiers jours, il eu l'idée de voir était la plus haute pièce de la demeure. Peut-être que si il élaborait un plan parfait il pourrait en sortir...vivant.
Comme il l'avait envisagé la pièce était au haut d'un interminable escalier, la bonne blague, ce n'était pas ce petit parcourt qui allait l'empêcher de faire ce qu'il veut. Ce château était le sien, c'était son tombeau pour le moment, il devait en faire ce qu'il veut, monter des centaines de marches n'était qu'un exercice de santé. Il entama donc sa marche à pas de course.
Les murs étaient vieux et commençais à s'effriter et des grains de terre coulait de se phénomène.

Prenant un rythme de marche régulier, Ed' monta alla de plus en plus vite, allant jusqu'à courir. Étrange pour lui qui détestait se presser, mais quelque chose l'attirer vers le haut, comme si on criait son nom, demandant de l'aide. Encore plus étrange quand on sait qu'il n'avait jamais aidé les gens, qu'il n'était pas quelqu'un de bon et généreux. Mais il se devait d'aider cette voix en détresse, elle lui rappelait son propre cri quand il apprit qu'il n'était pas un descendant direct et qu'il n'était qu'un bâtard sans famille. Il ouvrit les premiers boutons de sa chemise car l'effort n'était pas minimum et les auréoles de transpiration se dessinait - malgré la dose de déodorant qu'il ait pu mettre auparavant -

Le cri de désespoir se faisait plus puissant dans sa tête, il se cessait plus, il demandait que tout s'arrête. Pourquoi ? Il y a tellement de choses à voir dans ce monde que s'est interdit de vouloir en finir si prématurément, même si les péchés que celle-ci ait pu commettre son impardonnable. C'est une raison de plus pour trouver un nouveau sens à sa vie, de se repentir quoiqu'il en coute. Si tout le monde pouvait penser ça. Comme si le seul moyen d'excuser ses tords est de mettre fin à ses jours. Futile, fuyard, lâche, pathétique, lamentable. Voilà les autres noms de ces personnes. La douleur ne vaut pas la peine qu'on se fasse autant de mal.

Il vit, enfin, la fin de ses marches, cela faisait un moment qu'il avait complètement ouvert sa chemise, laissant son débardeur à la vue de tous. Ledit débardeur prenait à merveille les formes du torse ni trop maigre ni trop musclé. L'air lui traversa les cheveux, faisant danser les mèches rebelles et les bords de sa chemise.


"Voilà donc cette fameuse tour" souffla-il.

Pas grand chose de différent par rapport à celle de sa "demeure". Son regard se balada sur l'ensemble de l'espace. Enfin, il venait de trouver d'où venait ces cries qui ne cessaient de le tourmenter, en parlant de cries, quand son regard se posa sur le dos du jeune homme adosser au mur, elles cessèrent aussitôt. Ed' avait trouvé la source, son devoir était à présent de l'aider, même si il n'en avait pas spécialement l'envie.
Un carnet de note était ouvert sur le sol, il put appercevoir que beaucoup de pages étaient gribouillées. Le vent s'amuser à faire tourner les petits morceaux de papiers, le contenu en était terrifiant. Il le prit dans ses mains avant de continuer:

"Tu as fais tomber ton carnet". Il n'avait pas d'intonation chaleureuse, c'était comme si il s'adressait à un inconnu, à un être normal, ayant une raison de vivre...

Il remarqua ensuite que le jeune homme ne semblait pas être dans son assiette, il soupira, c'était bien lui, l'homme en détresse. Il fit un pas vers lui et posa sa main sur l'épaule de ladite personne, puis, rangea son carnet dans la poche arrière de son pantalon noir avant d'ajouter:

"On ne s'approche pas du vide quand on en a peur...à moins que...voulais-tu t'y jeter ?"


Cette fois-ci, il avait un ton glacial, si c'était ce genre de personne, il la pousserait volontiers pour qu'elle en finisse. Calamité, pourquoi la détresse signifiait toujours "suicide". Zut alors !
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Pandemonium. [Pv Edward] _
MessageSujet: Re: Pandemonium. [Pv Edward]   Pandemonium. [Pv Edward] Icon_minitimeLun 8 Déc 2008 - 21:08

La tour, tout en haut des escaliers, il y avait cettesilhouette, il fallait escalader la tour, comme un preux chevalier qui veut sauver sa princesse, il faut courir dans ce long corridor, il faut courir dans les marches avant que le dragon ne la prenne entre ses machoires et ne la devore. Le dragon, serait-ce la peine qui le devorait, la colere qui le consumait, serait-ce simplement lui, tout son etre qui ne faisait que se replier, se recroqueviller, ne serait-ce que son ame qui comme un morceau de papier finissait par bruler sans que l'on puisse endiguer cet embrasement, qui serait la premiere goutte d'eau a apaiser cette douleur, serait-ce l'ivresse du vide, serait-ce ce qu'a eprouve Roy, ce qu'il avait toujours voulu eprouver qui le sauverait, d'une certaine maniere? Il n'y croyait plus, a ces belles paroles, ou plutot pour le moment, bientot son faible esprit finirait par le rattraper, et il s'enfoncerait de nouveau dans l'ignorance aveugle. Qui serait la goutte d'eau apte a eteindre la flamme qui nait sans faire deborder le vase?

Le carnet gisait sur le sol alors que Keiko s'etait adosse au mur ne souhaitant affronter le vide qui gisait au pied de la haute tour. Il avait envie de vomir, peut-etre cela lui ferait-il plus de bien que de ravaler le flot de son degout, peut-etre evacuerait-il le demon qui sommeillait en lui et dont la colere ne demandait qu'a evailler? Il ne voulait pas craquer, il ne voulait pas ceder a la deraison, il ne voulait pas ceder, cependant il etait le mechant, et il mourrait. Serait-ce mourir de ne pas avoir pu toucher ce je ne sais quoi qui manquait a sa vie?

Sa vie etait un etrange et douloureux divorce.

Divorce avec la raison, divorce avec le bonheur, divorce avec la naivete. Toutes ces amantes etherees s'etaient separees de lui alors qu'il ne demandait qu'a les serrer un peu plus fort entre ses bras, son mariage avec Dame l'Amour lui reussirait-il? Il fallait deja que celui ci ne meure pas dans l'oeuf.

Le chevalier arriverait-il a temps? A temps pour quoi? La princesse n'avait pas l'occasion de sauter, de s'abandonner aux bras de cette vulgaire femme enfarinee qu'etait la mort, il n'avait pas l'intention de succomber a ses bras blancs qui imitaient avec peine a ceux de Rikka, il n'avait aucunement l'envie de s'y abandonner, pour une simple etrainte ephemere. Elle aussi le trahirait, au moment de la chute, elle deviendrait amas d'os, lui trancherait la tete, alors le rouge, le rouge ! Le sang ! Le vide ! Tout serait rouge et noir.

L'aristocratie en pleine decheance. Cette princesse sans couronne avait-elle besoin vraiment de l'aide de quelqu'un pour tomber de son piedestal? Pas vraiment. Et ce n'etait pas vraiment une presence qu'elle demandait, a part si c'etait celle de Rikka. A part si elle le detestait...

Ce fut alors que la presence du chevalier se materialisa pres de la jolie princesse a la peau mate. Fin du reve, debut du cauchemar. Keiko ressentit soudain les alrmes qui souillaient son visage et les essuya d'un revers de manche. Il etait ridicule. Et quelqu'un le regarderait. Alors que la presence s'avancait, il esperait qu'il ne le verrait pas. Il se plaqua contre le mur, les larmes coulant toujours sur son visage brun. A quoi le chevalier ressemblait-il ?

Pas a ce a quoi il songeait, pas a ce a quoi il revait. Ce n'etait qu'un homme aux cheveux noirs et aux yeux d'ambre, le toisant avec une certaine froideur. Ce n'etait qu'un homme, mais signifierait-il quelque chose dans la vie du jeune homme comme les autres l'avaient marque, ou ne serait-il qu'une ombre passagere... Ou alors... Keiko ouvrit grand les yeux. Serait-ce lui, celui dont il craignait la venue, serait-ce lui, le veritable ange noir qui allait effacer toute trace de son existence comme on gommait une trace de papier? En parlant de papier, son carnet etait tombe. Il ne s'en etait pas rendu compte. Le garcon ecarquilla les yeux, ses iris noirs semblant palir sous l'horreur de cette decouverte. Ou etait-il passe? Entre les fins doigts de l'homme qui s'approchait de lui, comme un spectre au masque plaisant. Keiko esquissa un recul mais il se rapellait de l'existence du joli journal intime de Roy. C'etait un assez bel ouvrage, de dix centimetres sur quinze, relativement epais, a la couverture un peu ecornee mais rapellant les ouvrages anciens. Il avait appartenu a Roy, Keiko avait decide assez arbitrairement d'etre celui qui le gardait. A l'interieur, l'histoire d'un peu plus d'un an, l'histoire d'une vie, l'histoire d'une mort, quelques mots griffones par Keiko. Son aveu, notamment. Il devait le recuperer. Le grand homme a la peau basanee leva un regard mele de crainte et d'aggressivite vers celui qui le detenait et qui venait de glisser le precieux ouvrage dans sa poche. Keiko voulut parler, mais la presence l'interrompit.

Il n'avait que faire de se jeter du haut de la tour, il n'avait aucunement envie de s'approcher du rebord, cela lui rapellait cette journee de fin d'hiver ou Roy s'etait donne la mort par son intermediaire. Cela rapellait sa chute et la vision du corps atrocement mutile qu'il avait retrouve en bas. Cela lui donnait envie de vomir son abjection. Keiko resta muet un instant, devisageant l'inconnu et le geneur d'un regard rempli d'une colere enfantine qui se transformait en peur panique et donc beaucoup plus dangereuse. Keiko articula, etrangle par sa frayeur


"Je ne veux pas me suicider."

Ah, ce mot, ce mot dont il avait connu le sens grace a Roy, il venait de le reutiliser, cela devait etre la premiere fois depuis qu'il en avait compris le sens. C'etait le genre de mot que l'on ne prononcait pas a la legere, c'etait quelque chose d'assez tabou, et dont meme son interlocuteur avait utilise une forme detournee. Il ne voulait pas se suicider, mais pourquoi cette question? parce qu'il voulait l'assassiner de ses propres mains? C'etait ca? C'etait donc l'entite envoyee pour le perdre?

"Ren...Rendez moi mon carnet."

Plus hesitant cette fois, le garcon tendit une main tremblante vers le garcon, reclamant son du. C'etait a lui, n'est ce pas? Si il le lisait... Que ferait-il? Se laisserait-il faire a son pauvre destin, ou...
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Pandemonium. [Pv Edward] _
MessageSujet: Re: Pandemonium. [Pv Edward]   Pandemonium. [Pv Edward] Icon_minitimeSam 20 Déc 2008 - 15:17

[HJ : Encore désolé pour le post ]

Depuis son arrivée dans le manoir, il ne lui était arrivé que des moments pour le moins étrange. L'arrivée dans le hall avec un homme qui est invincible et qui ne sentait rien à son coup, une fille complètement attardée avec qui il s'était, à son insu, retrouvé être un couple pour le bal. Cependant, tout n'était pas décevant à ce point, il avait fait la rencontre d'une personne fantastique, une personne qui provoquait en lui un feu indomptable. Lye. Depuis le jour où il avait rencontré son ange, sa vie avait prit un sens plus cohérent. Edward se sentait mieux, comme si les pêchers qui pesaient sur conscience s'étaient envolés, ou pis encore, ils n'étaient plus le seul à porter ce fardeau, on l'aidait. Elle l'aidait. On pouvait dire qu'elle lui avait sauvée la vie, traversant courageusement la salle de son cœur, se battant contre les cris qui le rongeaient, le tourmentaient, qui le détruisait. Il ne pouvait lui en être que reconnaissant, et le jeune homme ferait tout pour qu'elle soit heureuse. Vraiment tout.


C'était dans un esprit "joyeux" qu'il était partit faire un tour dans l'enceinte de cette prison, il avait donc trouvé le moyen d'atteindre le sommet de la demeure sans se faire tuer.
une fois au sommet de celui-ci il rencontra une, à nouveau, étrange personne, se tenant contre le rebord. Elle semblait terrifier et succomber sous de nombreux souvenirs et de culpabilité. Un carnet gisait au sol, et, Edward, ne tarda pas à le ramasser afin de le mettre dans sa poche arrière.

Ensuite, il commença le dialogue et le jeune homme ne tarda pas à répondre:

"Je ne veux pas me suicider."
Le ton de sa voix était coupée entre deux sentiments: un mélange encore la terreur et la colère. Edward voulait seulement aider...Depuis quand il aide ? N'était il pas sensé aider uniquement Lye ? L'avait-elle changé en si peu de temps ? Et autant ? N'importe quoi. Impossible. Inimaginable. Du moins il l'espérait.


"D'accord...tu ne veux pas te suicider..."



Il poussa un soupire, se retourna se mettant ainsi de dos, entama une lente marche.
Le vent caressa ses bras nus, remit sa veste puis, rapidement, mit les mains dans les petites poches chaudes. Le silence était à la fois tendu comme agréable. Il ne se sentait pas mal-à-l'aise dans cette situation qui commençait à déraper doucement. Une son rompit ledit silence :


"Ren...Rendez moi mon carnet."


Le garçon avait la voix tremblante, comme si il avait peur qu'il découvre quelque chose d'horrible. Edward s'arrêta. Se retourna. Regarda le jeune homme droit dans les yeux d'un air perplexe. Pourquoi il y tenait tant ? Sa vie y était ?
Cette fois-ci il s'avança, lentement mais d'un pas déterminé, sans décrocher son regard du sien. Le jeune homme fit en sorte que la main tendue de l'inconnu ne le touche pas. Quand son visage fut à hauteur de son oreille il esquissa un sourire. Pendant ce temps, sa main prenait le petit carnet du bout des doigts:


"Auriez-vous peur que j'y découvre quelqu'un d'inhumain ?"


Sarcasme. Edward n'avait pas peur d'y découvrir des choses horribles.
Il recula à nouveau et porta le livre devant son visage. Il tenait seulement la couverture, les pages flottaient dans le vent. Machinalement il ouvrit le livre et fit défiler les petits bouts de papiers peints de dessin ou recouverts de texte, sous ses yeux. Plus les pages tournaient plus son sourire grandissait et plus son regard était noir. Noir de sadisme, noir de terreur, noir d'excitation.



"Es-tu sur que ce carnet est à toi ?"


Ce fut la seule conclusion qu'il se permit de faire. Peut-être que cela réveillerai une douleur profondément enfouie, mais il n'en eut cure. Après tout, il venait de mentir, autant retourner le piège contre lui.
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Pandemonium. [Pv Edward] _
MessageSujet: Re: Pandemonium. [Pv Edward]   Pandemonium. [Pv Edward] Icon_minitimeDim 21 Déc 2008 - 20:20

Pourquoi jouait-il ainsi de lui, pourquoi se moquait-il de lui? Pourquoi, pourquoi? Il voulait simplement recuperer ce qui etait a lui et on se moquait de lui comme si cette possibilite avait ete deplacee. Pourquoi s'amusait-on de lui, et pourquoi s'amusait-il de lui, lui, alors qu'il ne le connaissait pas... du moins, le pensait-il. A ce qu'il entendait, c'etait comme si il le connaissait, comme si c'etait lui qui avait la priorite sur ses pensees, qui les connaissait avant meme que lui ne les pense. Etait-ce cela un ange? Il en etait mefiant, Periple et Kurogane n'en etaient pas finalement alors il pouvait douter de la veracite de son jugement. Les anges etaient mauvais, du moins mauvais envers lui. Envers le mechant qu'il incarnait dans le joli conte, envers le second role qu'il etait et qui allait mourir, d'une maniere que l'on ne pourrait meme pas qualifier de theatrale. Il allait mourir. Cette ombre, pourtant cetive par rapport a lui, semblait bien sure d'elle. Il ne pourrait sans doute pas l'eliminer... Il devait... Il devait essayer de faire quelque chose pour empecher la fatalite de s'abattre sur ses epaules, il devait... Mais il ne savait que faire, et lever les yeux au ciel ne changerait rien au sort et ne l'informerait pas sur la marche a suivre

Le visage presque felin de son interlocuteur le fixait, ses yeux plisses comme ceux d'un serpent ne le lachaient pas... Il voulait seulement partir, seulement se glisser hors de cette tour ou les fantomes ressurgissaient. Non. Cet ange etait bel et bien vivant. Lui, il ne savait plus si il le serait, bientot. Le carnet se retrouva de nouveau entre les doigts blancs de l'homme aux cheveux noirs. Keiko esquissa un mouvement pour essayer de le lui prendre mais il ne put que bouger faiblement les doigts dans un elan aussi desespere qu'inutile, n'ayant meme pas la force de pencher un peu son torse. Rendez le moi, ne l'ouvrez pas, surtout, ne l'ouvrez pas...

Quelque chose d'inhumain...

Les yeux de Keiko s'arrondirent, une expression de terreur s'inscrivit sur ses traits alors qu'Edward esquissa le mouvement d'ouvrir le carnet. Alors que les pages commencerent a defiler, Keiko poussa un cri d'effroi. Non, ne lisez pas ! Il fallait qu'il referme ce carnet, le referme vite... Et qu'il le laisse, qu'il le laisse tranquille, qu'il laisse sa pauvre vie reprendre son cours. Il etait le mechant, il allait mourir. Il allait mourir. Ses pensees desordonnees ramenaient toujours un seul sujet, un seul but, une seule destination pour son destin : la mort. Il ne voulait pas que la dame destinee s'acharne sur lui... En meme temps, il l'avait bien merite, non? Pauvre clochard qui croit attindre l'etoile, pauvre pouilleux qui souille le monde... Keiko se retenait a grand peine de sangloter. Il etait faible, faible, faible, il croyait qu'avec des pleurs tout finissait ou plutot tel un enfant il etait incapable de contenir ses emotions. Il n'etait qu'un enfant qu'on avait condamne a la chaise electrique, apres une longue torture... Tout... Sauf ca... Ce carnet est-il bien a toi?


" Je...."

Il n'etait pas encore a la fin, il ne devait avoir qu'une petite partie, que la partie joliment calligrphiee par Roy... Mais si il continuait, si il continuait ne serait-ce que quelques pages de plus... Il saurait ce qu'il s'etait passe.

" Rendez le moi !"

Il se saisit du carnet et essaya de l'arracher des mains d'Edward, luttant toujours pour ne pas laisser l'emotion l'emporter et le rendre coupable implicitement, inciter le presume ange vetu de noir l'emporter, lui qui ne montrait aucune emotion sinon celle du tueur pret a accomplir l'acte qui lui est donne de faire. Mais il n'y arriva pas et les dernieres pages purent se devoiler a la vision du jeune homme

"Bonjour. Nous sommes à un mois et sept jours de l'anniversaire de mes quinze ans. A cette date, normalement, ma maman m'aurait réveillé à l'aube afin de m'offrir un nouveau journal intime.
Ce matin, quand je me suis réveillé, il était neuf heures. Je me suis dit que ma mère ne me réveillerait plus jamais à six heures et demi pour me donner un livre aux pages vierges. Dans mes draps, j'ai réfléchi longuement.
J'ai conclu qu'aujourd'hui, j'allais me suicider."


L'ecriture longuement travaillee s'arretait la. Apres se suivait l'ecriture maladroite de Keiko qui n'ecrivait que peu et d'une ecriture bien confuse...

"Roy é mor, ojourdui. Cé moi qui les tuez. Je mapel Keiko, é jé fé ce qu'il m'a dis de fère, mais je c'est pas si s'été bien. Je c'est pas non plu pourcoi il a fé sa. Je croi que je vé prendre le journal, si un quelcun d'autr le trouv, je pence qu'ils se douteron, é je veu pa qu'ils sache. Alor je garde. Desolet d'avoir tuez Roy"

Puis d'une ecriture moins bancale, il etait ecrit, presque un an plus tard

"Je croi que c'est mal. Je l'ai poussé du haut de cet tour quan même, même si il me l'a demandait..."

Keiko arracha le carnet des mains d'Edward, presque hysterique. Il emit un petit gemissement alors qu'il serra le precieux journal entre ses mains. Il etait trop tard, cependant il voulait preserver cet ouvrage, comme un souvenir evanescent de son ami. Il s'effondra, genoux a terre, luttant contre les larmes. Le regard naif de celui qu'on qualifiait d'handicape mental se leva vers son bourreau, implorant la pitie. Il finit par baisser le regard, ayant peur de son destin, et voulant toujours le fuir, ignorant encore qu;Edward n'etait pas l'un de ces messagers de mort...
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Pandemonium. [Pv Edward] _
MessageSujet: Re: Pandemonium. [Pv Edward]   Pandemonium. [Pv Edward] Icon_minitimeVen 26 Déc 2008 - 16:43

Surprise. Amusement. Révélation.


Edward avouait, il n'avait pas un comportement exemplaire avec cette personne qui semblait être profondément blessée. Que pouvait-il faire de mieux ? L'aider ? Non. Il n'était pas doué pour ça et le jeune homme ne voit pas ce qu'il aurait pu faire pour son "bonheur".
Le bonheur, quelle notion relative. Tout le monde passe sa vie à courir derrière ce terme utopique, ne relâchant pas ses efforts, toujours plein d'espoir, alors que le véritable bonheur se cache dans les choses simples de la vie. Les choses dont personnes ne remarques, un sourire, un rire, le visage dirigé vers le ciel, la pluie s'abattant sur le visage, un champs de fleurs.
Tant de petites choses...


Edward sentait le regard terrorisé de cet homme, cet homme qui ressemblait étrangement à un enfant. Pas un de ces enfants capricieux, non, un enfant qui avait perdu beaucoup et rien reçu en retour. La blessure apparente du jeune homme fit naître un boule qui pesait dans l'estomac d'Edward. Faisait-il une chose atroce ? Retirer le carnet, qui n'était pas le sien à l'origine, le taquiner avec, puis le lire. Ma foi, c'était pire.


Les pages défilaient, encore et toujours au gré du vent, jusqu'à ce que ce phénomène s'arrêta, étrangement, sur une page, simple à l'œil, mais dont le contenu laissait à désirer.
Un message étrange. Son interlocuteur essaya vainement de le stopper, mais rien n'y fit, il était trop faible, trop apeuré.
Comme pour s'amuser de la douleur du jeune homme, il commença à lire à haute voix, ne prétend pas attention aux sanglots, aux tremblements.



"Bonjour. Nous sommes à un mois et sept jours de l'anniversaire de mes quinze ans....blablabla"
Dit-il pour abréger le contenu.
"Ce matin, quand je me suis réveillé, il était neuf heures. Blablabla" continua il. "Dans mes draps, j'ai réfléchi longuement.
J'ai conclu qu'aujourd'hui, j'allais me suici...."
Il s'arrêta brusquement sur le dernier mot.


Ses yeux se levèrent vers le garçon. Ça ne pouvait décidément pas être lui. Était-ce une fille ? Celle qu'il aimait ? Le gardait il en souvenir ? Pourquoi ? Depuis quand cela datait ? Il soupira. Venait-il de faire souffrir le garçon ?
Lorsqu'il s'apprêta à fermer le journal, ses yeux se heurtèrent à quelques mots dont les formes tremblantes prouvaient la peur et la peine de l'auteur.
"Cé moi qui les tuez".
Tragique révélation. Edward prit une grande inspiration qu'il expira aussitôt, jeta le carnet aux pieds de celui qui était en face de lui, puis dit sur un air détaché:


"C'est ça que tu caches ? Tu en as honte ? Tu n'assumes pas tes faits ?"



Son regard noir se posa sur lui, terrifiant, menaçant. Croyait-il sincèrement être le seul dans cette situation? On fait tous des fautes, une fois celles-ci commis il fallait vivre avec. Vivre en supportant le poids de la douleur, même si c'était dur, malgré les remords. Rien n'y fera, personne ne reviendra...


Edward scruta la réaction du jeune homme. Il semblait mal en point, pourtant cela ne l'affectait pas totalement. Était-il en train de trouver un plan pour le tuer ? Si c'était le cas, cela risquait d'être fort amusant. Il soupira puis s'approcha du jeune garçon dont il ne connaissait pas le nom. Sa main se posa sur son épaule puis il dit:



"Si ton fardeau est trop lourd, confesses toi."
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Pandemonium. [Pv Edward] _
MessageSujet: Re: Pandemonium. [Pv Edward]   Pandemonium. [Pv Edward] Icon_minitimeSam 27 Déc 2008 - 9:35

Pourquoi fallait il que cela finisse ainsi?

Pourquoi lui, pourquoi la, pourquoi maintenant, pourquoi ainsi?

Qui, où, quand, comment?

Il s'etait effondre aux pieds d'Edward comme un condamne attendant la conclusion, la sentence, le chatiment. Il s'etait condamne lui meme en lui offrant l'opportunite de prendre le carnet, il s'etait offert a son bourreau, il n'avait qu'a s'en prendre qu'a lui meme. Mais il ne voulait pas de cette condamation... Il voulait juste pouvoir se rattraper, trouver une redemption.. Non, il voulait dissimuler, cacher, oublier, il voulait se laisser porter par la betise de son esprit et que tout s'efface. Le sang, la souffrance, la mort. Tout s'estomperait pour finir pas s'evanouir dans les meandres de ses pensees et personne d'autre que lui et Kurogane n'auraient su pour ce forfait. Personne.

Personne.

Pourquoi etait-il revenu, deja? Pourquoi ses bottes foulaient la pierre irreguliere de la tour, pourquoi pouvait-il regarder le paysage de si haut, comme Roy avait du le contempler une derniere fois en tombant. Tout tournait, tourbillonait, ce n'etait pas une valse de couleurs, une effervescence presque agreable, c'etait le vertige, la nausee, c'etait la tempete, la tornade l'ouragan. Keiko se recroquevilla un peu plus sur lui meme alors que son interlocuteur lisait les phrases qui concluaient la vie de Roy. Les images du moment ou il avait ecrit ces mots, hoquetant et tremblant, assis sur la pierre froide de la fontaine, tenant un crayon en craignant de le lacher a tout moment, ses mains terreuses maculant l'immacule journal, s'imposerent a son esprit, plus claires que n'importe quel souvenir.

L'ange noir de la vengeance jeta le carnet a Keiko, qui s'en empara febrilement et le serra contre lui en n'osant affronter le regard pose sur lui, comme un mendiant a moitie fou a qui l'on donne un quignon de pain, par pure pitie. Ses mains tremblantes serraient le carnet contre son corps, quasiment agite de petits spasmes nerveux. Son interlocuteur lui demanda si il n'assumait pas. La petite voix de Keiko s'eleva, petite et plus aigue qu'a l'habituelle, pauvre petit filet de voix qui demande pitie au carnivore, pauvre fou qui a perdu la raison..
.

"Assumer... A...assumer... ca veut dire quoi, assumer... J'ai... je n'ai... je n'ai ramene que... mon livre de mathematiques... je n'ai pas mon l...livre de francais. Eva ne m'a pas... dit... Assumer..."

Il sanglotait a present. Logique? Raison? Perdue. Ses capacites intellectuelles etaient limitees, et il en avait depasse les marques. Il avait perdu tout indice, perdu tout repere. Ou etait la conscience, ou etait l'inconscient? Une seule realite s'imposait a present a son esprit. Son livre de francais. Il l'avait oublie. Il avait oublie son livre de francais a la maison. La maison. La maison... Ses parents. Ses parents avaient le livre. Il faudrait leur demander. Ou demander a Eva. Eva... Eva... Eva, il fallait qu'elle vienne, et qu'elle lui explique, il fallait qu'elle coupe court a ce discours de sourds. Lui, en noir... Il lui demandait un mot. Lui, le professeur, il lui demandait une definition. Et la definition, il ne l'avait pas apprise... Et le livre... Il l'avait oublie.

Les mains du garcon chercherent la barriere a l'aveuglette. Lorsqu'il s'y heurta, il s'y agrippa comme a une bouee de sauvetage, comme pour se relever. Il devait fuir. Fuir ces mots qu'il ne comprenait pas, fuir la tour, le vertige, Roy, fuir son fantome qui commencait a se dessiner et qui semblait vouloir l'etrangler. Il ne comprenait plus rien. Il n'avait jamais rien compris, de toutes facons. Confesse toi, lui conseilla son interlocuteur. Les yeux hagards de Keiko se confronterent au regard perçant de celui qui le surplombait. Le jeune homme balbuita, voulut dire quelque chose, s'arreta. Confesser, il savait ce que ca voulait dire, ses parents le faisaient, et lui aussi devait le faire au debut... Sauf qu'au bout d'un moment, le confesseur s'etait fait trop curieux, etait alle trop loin. Keiko l'avait agresse, sans remords, et depuis n'avait pas pu mettre le pied dans un lieu de culte. Le confesseur allait trop loin. Les yeux de Keiko se firent plus calmes. Il avait ete trop loin, c'etait ca. Il n'avait qu'a faire pareil. Ce n'etait pas complique. Les mains du jeune homme raccrochees a la rambarde l'aiderent a se relever. Il n'avait qu'a faire pareil, sauf que les conditions etaient differentes. Les phalanges du garcon saisirent la barriere qui separait la tour du vide. La roche s'effrita, s'ecailla, changea legerement de couleur et se brisa. Les debris tomberent du haut du donjon qui abritait la princesse et le dragon.

La etait son pouvoir, n'est ce pas? Les pensionnaires se vantaient d'avoir un pouvoir plus ou moins utile ou puissant, il aurait aime s'en defaire. Desagreger la pierre, rouiller le fer, pourrir le bois et les chairs, denaturer ce qu'il touchait... Il n'y avait pas de quoi etre bien fier. Cela etait utile. C'etait utile. Il s'en servirait sans hesiter. Keiko hoqueta une fois encore, et essaya d'essuyer ses larmes. Il ne comprenait plus rien sauf une chose : Il devait recommencer pour etre tranquille. Et il recommencerait, recommencerait chaque fois, tant qu'on decouvrait ce qu'il voulait garder enfoui. Ces fossoyeurs, il les enterrerait. Rien n'est jamais acquis a l'homme, ni sa force, ni sa faiblesse. Il devait essayer.


"Me confesser..."

Keiko s'etait releve, ses deux jambes supportaient a grand peine son corps entier et il etait presque oblige de s'accrocher a la barriere pour rester debout. Cependant soudainement, il s'arracha a cette immobilite instable pour se jeter sur l'homme aux cheveux noirs. Il le fit tomber sur le dos et n'hesitant qu'une demi seconde, il apposa ses mains sur le cou du garcon et appuya le plus fort possible, essayant de lui couper l'air dont un corps avait besoin. En oubliant... la possible force de son adversaire...
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Pandemonium. [Pv Edward] _
MessageSujet: Re: Pandemonium. [Pv Edward]   Pandemonium. [Pv Edward] Icon_minitimeSam 27 Déc 2008 - 15:14

Pitié. Colère. Self control.


Edward regardait ce jeune homme. Plutôt il se voyait à travers le jeune homme lors de son premier pêcher. Quelle tristesse. Deux options s'offraient à ce jeune garçon: Chercher la rédemption durant le reste de sa vie ou vivre avec le poids de la souffrance et des remords jusqu'à la fin.
Le voir comme ça lui faisait mal au cœur, pourtant il jouait avec lui, le faisait souffrir. C'était pour qu'il comprenne que c'était une partie de son passé. Tout est fini. Il n'avait pas l'air d'avoir comprit que pleurer sur son sort ne changerait rien à son passé et encore moins à la situation. C'est également pour cela qu'il prenait un malin plaisir à appuyer sur ses blessures, il ne serait sans doute pas le dernier. Mais...était-il réellement le premier ? La personne qu'il avait tué n'était pas le véritable esprit frappeur ?


Le ciel qui surplombait la demeure était toujours aussi bleu et le vent ne devenait que plus glacial à chaque minutes qui passaient. Les cheveux continuaient inlassablement de danser, lui fouettant le visage puis le cou.
Le jeune homme tenta de se lever, ces gestes étaient nerveux, maladroit. On dirait un pauvre homme qu'on venait de battre à mort, mais miraculeusement, il lui restait une infime force donc il se servait pour sauver sa peau. Homme lamentable. Ce n'était à ce moment qu'il fallait utiliser la dernière source de force. Il aurait dû se battre avec, tuer à nouveau quelqu'un, son adversaire.


Le garçon commença alors à parler. Était-il complètement dérangé ? Parler de livre, Edward perdit rapidement le fil de ce qu'il racontait. Néanmoins, il put capter le nom d'une fille: Eva. Était-elle son amie ? Le torturait-elle aussi ? Quel âge avait-il pour apprendre cette langue... Il s'approcha de lui, lentement, refusant d'avoir un quelconque contact physique avec lui. Ce n'était pas la peur qui l'empêchait, c'était le risque de devenir "gentil", voir agréable. Il n'était pas là pour lui tendre une main, mais pour lui coller une gifle. La reunion de ces deux êtres n'étaient clairement pas le fruit du hasard. C'était calculé. Tout ici n'est que calcul, rien n'est naturel, tout est prévu. Quelle tristesse. Ils seront à jamais prisonniers d'un endroit dont leurs seul droit de naissance est enlevé: la liberté.
Quelle tristesse...


"Assumer c'est quand on fait une erreur et qu'on décide de vivre malg...."


Quoi ? Avant même qu'il ait pu terminer sa phrase le jeune homme était sur le dos, au sol, avec les mains de son interlocuteur autour du cou. Il regarda brièvement la rampe à laquelle il se tenait: détruite. Tentait-il de le tuer ? Sans aucun doute. Une incroyable douleur le submergea, une brûlure, sa respiration était coupée. C'était donc ça son pouvoir ?



*Tu m'étonnes qu'il ait tué des gens...*


Ed' porta sa main vers son visage, mordit son pouce sans retenu, laissant par la même occasion un filet de sang couler et tacher son tee shirt. Le regard du jeune homme devint menaçant, sa pupille se rétracta en un simple trait noir. Cette dernière singularité faisait ressortir les traits durs et impardonnable d'Edward. Son pouce ensanglanté se pressa contre l'avant bras de l'enfant.


Une lame longue s'enfonça dans son bras, le traversant complétement, puis se dirigeant à toute vitesse dans son second. Ensuite, il le poussa en arriève, lui permettant de se dégager.
Une flaque pourpre s'écrasa à nouveau sur son haut, éclaboussant, au passage, son visage. Cela ne le rendait que plus néfaste. Comme si la délicieuse odeur du sang lui faisait perdre le contrôle de lui même...



"Quelle tristesse..."
murmura-t-il les mains pleines de sang.


Tout était prévu...
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Pandemonium. [Pv Edward] _
MessageSujet: Re: Pandemonium. [Pv Edward]   Pandemonium. [Pv Edward] Icon_minitimeLun 29 Déc 2008 - 12:59

Keiko se sentit etrangement calme des lors qu'il commenca a couper l'air de la gorge d'Edward. C'etait facile. Il n'avait juste qu'a l'arreter lui aussi, et il ne mourrait pas. Il devait se battre contre son destin, trouver la force de l'agresser, et tout etait facile, tout glissait comme sur des roulettes. Il s'etait jete sur Edward en un delire nerveux, et a present tout etait plus facile. Il voyait le jeune homme hoqueter, chercher de l'air qu'il ne trouvait qu'a peine. Keiko serra un peu plus fort. Ca marchait ainsi, il n'aurait bientot plus d'air, et alors il serait libre. Il n'y aurait plus de mechants demons qui disent ce que l'on ne veut pas entendre. Il etait le mechant de l'histoire, et alors? Ce qui etait fait etait fait, et un de plus, un de moins... De toutes facons, il etait le mechant de l'histoire, un traitre qui se cache, un demon enfantin et a la logique tout aussi primaire. Menace impliquait elimination de la menace. Si il etait doux comme un agneau en temps normal, cette affaire commencait a depasser les bornes de ce qu'il pouvait supporter. Finir. Oublier. Effacer. Cela semblait si facile, a present.

"Fini, ca sera fini..."

Il murmurait comme a lui meme cette lnte melopee. Ca serait fini. Allez, cesse de te debattre, arrete de bouger, stoppe cette respiration, et ce coeur... Edward se mordit le doigt. Keiko ne comprit pas bien pourquoi de prime abord, mais son attention ne resta pas bloquee la dessus, et il serra d'autant plus son etreinte. Si il ne cessait pas vite, il allait utiliser son pouvoir qu'il evitait pourtant d'utiliser, degoute par ce que ses mains etaient capables de faire. Allez, sois un peu conciliant, meurs plus vite... Meurs... Mourir? Keiko hesita un instant, l'etau de ses grandes mains se desserra un peu. Cette occasion, Edward la prit sans rechigner. Il appliqua son pouce sur le bras de Keiko qui voulut s'empresser de balayer ce doigt, comme pressentant une menace Il n'y arriva pas a temps. Keiko croisa le regard devenu monstrueux de l'homme aux cheveux sombres et etouffa un cri de stupefaction. Tout ne se passait pas comme prevu... Tout n'etait pas si facile. Echec. Critique.

Il ne sentit pas la douleur lorsque la lame lui transperca le bras. Il regardait l'arme avec etonnement, il voyait le sang jaillir de la blessure et il le regardait, se demandant si c'etait bien a lui que cela arrivait. Les sons s'etaient etouffes durant cet instant de flottement. Il regarda ensuite Edward qui le poussa en arriere. Il n'opposa aucune resistance et son corps se heurta a la surface dure de la tour. Le sang souilla la pierre. Il manqua d'air, il respira un grand coup comme un nageur qui sortait de l'eau apres une longue apnee. Le nageur sortit enfin de sa torpeur, et se rendit compte de la realite de la chose. Il saignait. Il avait mal. La lame avait transperce son bras de part en part, evitant de peu l'artere. Le sang giclait et tachait ses vetements, et il souffrait. Keiko poussa un gemissement plaintif. Il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas ce qu'il s'etait passe, pourquoi ce visage impassible etait devenu si effrayant, pourquoi le sang, pourquoi la souffrance, et pourquoi il perdait. Il etait en train de gagner, alors pourquoi c'etait lui qui gisait sur le sol, le bras en sang, pourquoi c'etait l'autre qui etait debout et qui semblait sourire a cette pauvre chose qu'il etait et qui tremblait de douleur. Keiko se recroquevilla, tenant son bras, tentant d'endiguer le sang qui coulait. Quelque chose se casse. Il aurait presque pu entendre cette brisure, comme un verre de cristal qui se fracassait par terre.

"Pourquoi..."

Il fixait le sol, puis l'autre, le ciel, son bras, son regard hagard cherchait qulque chose a quoi se raccrocher. Plus rien, il n'y avait plus rien... Quelque chose s'etait brise. Ses mains tenterent de se raccrocher a la rambarde mais il tombait a chaque tentative qu'il faisait pour se relever.

"C'est pas comme ca.. C'est pas comme ca... C'est pas comme ca qu'on fait, j'aurais du gagner, il fallait gagner. Gagner... Le cou, il fallait le serrer plus fort, le cou... Il fallait.. J'aurais du... On m'a pas appris... On m'a pas dit... On m'a pas dit que je perdrais. Je ne veux pas... J.. Je veux pas perdre, je ne veux pas perdre.. Les mechants perdent... Je ne suis pas un mechant, je voulais pas... je... Je veux pas... Je vais... reussir... Reussir... Je vais..."

Alors qu'il arriva a se hisser sur les genoux, il tendit la main, tenta d'attraper la jambe du vainqueur dans l'idee de s'en aider pour se hisser a sa hauteur et montrer qu'il n'avait pas fini. Il usa du mauvais bras. La douleur le plia en deux, le fit tomber. Il laissa passer un petit gemissement de douleur et reprit, d'une voix un peu plus basse.

" J'arrive pas, j'arrive pas..."

C'etait fini?

"Aie... Aie... Maman... J'ai mal, on m'a f.. fait du mal, mais mais.. .C'est une punition... M.. Mais... J'ai pas voulu, j'ai pas fait expres, c'est lui qui a commence, je voulais pas, c'est pas de ma faute...Aïe... J'ai mal... Je veux pas, je veux pas la punition, j'ai pas fait expres, je veux pas le sang, pas de sang, mon bras... Je vais mourir? Maman... Papa... Non, monsieur l'ange ! Je... Je veux pas... Non ! Non ! Non ! Ne m'approchez pas ! Je veux pas mourir, c'est pas moi le mechant, hein? C'est lui qui a voulu, c'est lui qui m'a amene la, c'est lui... Mais.. c'est moi qui l'ai pousse... C'est moi le mechant, alors? Je veux pas, je savais pas, je savais pas ! Monsieur le... le demon... Je veux pas... J'ai pas fait expres... Je... Roy... C'est... Non... Le sang... Non... Enfin... Je veux pas mourir... Je veux pas mourir... Je... je veux pas... Ne me tuez pas, ne me tuez pas... "

Il s'agrippa a la cheville de celui qu'il apellait tour a tour l'ange ou le demon, se lamentant comme un damne, ses paroles entrecoupees de sanglots gemissants ou de hoquets de peur. Tout echappait. Quelque chose s'etait casse, et avait entraine tout le reste. La raison et la logique qu'il avait commence a ressentir, a connaitre... Oubliees, vaincues par les evenements qui le depassaient, par l'incomprehension, par la douleur finalement...

"J... J'ai oublie mes livres, je savais pas, on ne m'a pas dit, on m'a pas appris, s'il vous plait. Me punissez pas, je... je les apporterai, la prochaine fois, j'oublierai plus... Desole... Pardon... Non... Parti.. .Fini... Perdu... Non... Je... Tu... C'est... Mal... Ah.... Les escargots.... Le... So...Sonia... Et... Non, c'etait pas elle, c'etait pas elle... Non, pourquoi... Non, ne... Ne faites rien... Ne... Je veux pas.... Pourquoi t...tout le monde v..veut.... Je... Ah !!! C'est pas moi le mechant, regardez la, la en bas, en bas ! C'est Roy ! Il est toujours la ! Allonge ! Le sang ! Je... Je pensais que je l'avais... Non... Il etait.. Pres du temple... Le sang... Les anges... Les anges sont pas venus... Les demons l'ont deplace... C'est pas moi, je l'ai plus touche, c'est pas ma faute, il faut le deplacer, totu le monde va voir, non, non ! Non, il ne faut pas? Ne dites rien, ne dites rien a personne, pas a Elle, pas a elle surtout. Non, il faut descendre, il faut faire quelque chose, tout ce sang, tout ce sang....Et sa tete... Et ... Non... Pas comme lui... Pas.... Pas ca.... Je.... Il..."

Flot de paroles incomprehensibles. Il se raccrochait a quelque chose. Il lachait. Il sombrait. Ses gestes se faisaient desordonnes egalement. Ses yeux presque vitreux cherchaient quelque chose qu'ils ne trouvaient pas tendis que ses bras douloureux se tendaient comme pour atteindre quelque chose qu'ils n'atteignaient jamais. Il finit par ne plus avoir la force de bouger, de se debattre, son sang continuant de couler. Alors qu'il sentait son reste de conscience s'en aller, il tendit la main une derniere fois

"R..Rikka... C'est toi?"

Il sembla sourire. Fremit. Et tomba, inconscient.
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MessageSujet: Re: Pandemonium. [Pv Edward]   Pandemonium. [Pv Edward] Icon_minitime

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