Furetage intempestif et tentative de v.. d'empreint {Morgan

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- Atchouuuuum ! ><

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«Hm?»

Tiens, il n'y avait personne. Le jeune homme leva un sourcil en regardant le canapé. Il n'y avait même pas Mail. Il devait être en train de fureter du coté du café tenu par l'oie blanche et l'ours caustique, dont la compagnie n'était pas si désagréable. Tout de même, tous à la fois... Cela tenait du... du MIRACLE ! Si il croyait en un quelconque dieu, il l'aurait remercié en baisant le sol pour tant de clémence envers son humble personne qui n'était pourtant pas si méritant. Personne ! Personne ! Pas de Zacharia et de son langage indécodable ! Pas de jeu stupide destructeur de cerveau ! Ah si, mais il était en pause. Morgan prit la télécommande et éteignit, même si il s'attirerait les terribles foudres du geek. Eh, il n'avait pas fait exprès, il.. hm.. s'était assis accidentellement sur la telecommande, voilà. Ce n'était pas entièrement de sa faute. Et surtout, surtout, pas de Nao ! Morgan évitait sa présence comme la peste et ses courtes entrevues avec l'insouciant blondinet s'étaient transformées en cauchemar éveillé... pour lui. Car Nao n'avait pas changé d'un pouce son attitude et Morgan se retrouvait obligé de se retrancher jusqu'entre ses couvertures et de ne plus bouger d'un pouce afin que Nao se lasse de l'importuner. Nao, Nao, Nao... Rien que son nom ne provoquait en lui qu'une confusion des plus totales et sa rage désordonnée faillit couter la vie à la game boy de Mail. Par instinct de survie et surtout de part le remarquable self control qu'il avait acquis lors de ses longues années d'abstinences et de calme, il ne bougea pas d'un cil et son regard se perdit vers l'extérieur.

Il inspira profondement et expira longuement. La vue des quelques arbres du parc que l'on pouvait apercevoir par la fenêtre était une vue des plus apaisantes pour l'esprit. Toute nature épargnée de l'homme était balsamique pour le coeur écorché de Morgan. Un bol d'air frais ne lui ferait d'ailleurs pas de mal, à lui qui ne sortait pas souvent en ce moment. Le garçon se pencha par dessus son lit afin d'ouvrir la fenêtre. Alors qu'il allait poser son genou sur la couverture pour accomplir son geste plus facilement, il remarqua que celui-ci n'était pas aussi parfait qu'il l'avait laissé en partant. Encore une fois, Nao ou Zacharia avaient du s'allonger dessus et rompre la parfaite harmonie qu'il instaurait à chaque fois qu'il le refaisait ! Morgan poussa un profond soupir de lassitude avant de poser son genou sur le lit et d'ouvrir la fenêtre. Un vent glacial gifla la joue de Morgan, sans doute mécontent de s'être vu délaisser ces derniers temps. Le borgne s'en excusa en laissant s'égarer son regard et en acceptant ce violent baiser que la bise lui offrait, fermant légèrement les yeux. C'était bien le seul baiser qu'il acceptait sans rechigner. Il respira doucement mais un simple regard sur son lit imparfait le frustra un peu et il reprit son équilibre pour posément refaire son lit.

Le jeune homme n'était pas d'une maniaquerie insupportable, cependant il ne pouvait s'empêcher de penser que c'était certainement plus Nao que Zacharia qui y avait touché. Et il ne pouvait s'empêcher d'essayer d'éloigner ce spectre qui se débrouillait décidément très bien pour imposer sa présence dans l'esprit de sa victime. Rectification. C'était lui qui se débrouillait très bien pour s'inventer des histoires, pour s'imposer une présence indésirable comme un fantasme récurrent. C'est ainsi qu'il rectifia très vite le tir et put contempler une couverture vierge de tout attouchement pernicieux du pervers. Il fallait dire que tout ce qui avait le malheur de passer sous ses doigts ressortait vicié. Morgan passa sa main contre sa gorge, retraçant le chemin indécent d'où sa raison avait chuté. Cette propriété était aussi valable pour les êtres vivants. Sa raison... Elle avait du mal à se relever de cette sacrée décadence. Le regard de Morgan s'abattit sur le plancher, fauché par les réminiscences qui n'avaient de cesse de le hanter. Il n'avait pas la force, ou avouons le, pas l'envie de les dissiper. En faible pantin qu'on oubliait d'animer sur le spectacle de sa vie, il ne cessait d'admirer son ecroulement avec un amusement caustique. En tous cas, si sur les planches de sa vie le chaos règnait... Le plancher de la chambre deux n'était pas en reste ! Une montagne de biaboles s'entassait joyeusement sur le parquet. Certes, le foutoir était maitre d'ordre ici, avec Nao qui ne rangeait jamais son vernis à sa place, Mail et ses paquets de chips qui jonchaient le sol et Zacharia qui laissait trainer toutes sortes d'objets à l'utilité douteuse. Cependant, c'était ses affaires ! Et ses affaires n'avaient rien à faire ici ! Certes, il devait partager une table de nuit avec Zacharia qui laissait trainer des cochonneries, mais ce n'était pas une raison pour que ses propres affaires soient eparpillées de la sorte.

Morgan se pencha pour évaluer les dégats. Il y avait le lecteur de musique de Zacharia, quelques bonbons, des accessoires en tous genres qu'il ne rangeait pas dans l'armoire comme il se devait de le faire habituellement. Il y avait aussi deux des livres que le borgne lisait en ce moment et qu'il rangeait sur la table de nuit, un ruban, la boite de soin qu'il avait confectionnee pour pouvoir changer son pansement plus facilement et pour avoir en permanence quelque aspirine près de lui, des crayons, du papier a lettres inutile en pareil manoir, les quelques livres de cours qu'il avait sur lui en entrant au pensionnat.. Il manquait des choses, remarqua-t-il en se renfrognant. Il lui manquait plus précisément un anneau et une boite. Quelle plaie, qui aurait eu l'idee de lui voler cela ! Le garcon fronca les sourcils, contrarié, cherchant qui pouvait lui avoir volé des affaires. Nao pouvait lui avoir emprunté son anneau... mais il doutait que la boite l'interesse. Alors qui? Mail? Comme si il se preoccupait de ce genre de choses. Zach? Bof... Morgan fulminait, rageant contre l'envie des humains a s'approprier des choses qui ne leur appartenait pas sans demander l'avis au proprietaire. Si l'on avait etabli une propriete privee ce n'etait pas pour l'outrepasser ! Morgan se releva, le papier en main, et le jeta dans la corbeille à papier que personne n'utilisait sauf lui. Il allait se dire qu'il allait ranger la chambre pour tenter de voir si elle n'était pas plutôt égarée quelque part lorsqu'un bruit intempestif attira son attention. Avec tout l'effort que la personne s'était donnée pour le contenir, on n'entendait de la sternutation qu'une sorte de toux etouffee, qui suffit dans le silence inhabituel de la chambre deux a faire frémir Morgan. Il fouilla la chambre du regard, se demandant si il n'y avait pas Mail caché quelque part, mais rien. Surtout que cela venait de tout près. Tout près et.. En bas. Le garcon s'approcha du lit. Bon, il allait passer pour un paranoïaque, mais quelque chose ne lui semblait pas tourner rond. Il retint sa respiration pour mieux entendre celle de l'intrus. Bon, il ne se trompait pas. Morgan prit une inspiration et se baissa très soudainement pour vérifer sous son lit. Bimgo. La vue de la personne recroquevillée sous sa couchette le surprit un peu, n'etant pas quoi qu'il en etait complètement préparé un voir un total inconnu se cacher dans sa chambre. Dans la pénombre de l'endroit il ne le voyait pas précisément, mais ses cheveux sombres n'allaient pas de pair avec les cheveux presque ecarlates de Mail, la tignasse décolorée du boulet et la chevelure dorée de ce cher Nao. Aucune de ses connaissances ne lui ressemblait de toutes manieres, c'est pourquoi il tonna, mécontent

« Qu'est ce que vous faites ici ?!»

Le garçon s'agenouilla pour y voir plus clair et aperçut sa bague au doigt de l'inconnu et sa boite entre ses doigts. C'etait donc lui, le voleur ? Il allait déguerpir vite fait après lui avoir rendu ce qui lui appartenait ! Il devrait aller vérifier au grenier si il n'y avait pas de cadenas apte à servir, cela pourrait toujours être utile, avec tous ces cleptomanes sans vergogne. Perdant quelques notions de politesse, il s'écria

« Eh mais c'est à moi !»

Morgan tendit la main pour essayer d'attraper le poignet du voleur pour le tirer jusque là mais il ne parvint pas à le saisir, l'inconnu semblant chercher à s'enfuir le plus vite possible.. Ah, il avait bien raison ! Mais on ne s'en tirait pas comme ça ! Morgan arriva enfin a attraper la jambe du bandit et tira fermement dessus. Il parvint à le faire glisser hors de sa cachette et le fusillant d'un des regards les plus durs qu'il avait en catalogue, tempêta

« Qu'est ce que tu fais la, et puis t'es qui? Rah et puis je m'en fiche, rend moi ca d'abord! »

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- "Alors ne poses pas des questions si tu ne t'intéressent pas aux réponses..."

- "Désolé mais je n'avais pas de mouchoir !

Bon, c'est pas tout mais il faut que j'y aille... Tu veux peut-être que je te rendre tes affaires ? L'ennui c'est que l'anneau est coincé à mon doigt, regardes..."

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Morgan n'était pas très impressionnant, malheureusement. Il était plutot celui qui fait rire et celui que l'on embête à la récré - quoique personne n'osait à cause de sa tendance à humilier toute personne essayant de l'approcher avec de mauvaises pensées. De taille moyenne, de musculature franchement pas imposante - « Quoi, le sport n'est utile que pour ne pas ressembler à un tas de graisse ! Un footing chaque matin suffit ! », Morgan n'était pas homme à impressioner malgré son âge semblable à celui de l'inconnu. Et son visage d'enfant ne facilitait pas les choses. Quoiqu'il en soit, il n'était pas souvent pris au sérieux, ce qui avait le don de l'irriter. Le type qui venait de lui voler ses affaires semblait le considérer comme un abruti fini, et il n'avait visiblement aucunement l'intention de lui rendre ses affaires. Le sourire gravé sur le visage du voleur était parfaitement insupportable, presque autant que lui-même. Et il se permettait de lui donner des conseils, de surcroît ! Morgan bouillonait interieurement, son apparence ne s'apparentant qu'à une froide façade dénuée de ton. Il étira ses lèvres pour former le plus pincé des sourires qu'il était capable de donner au monde et siffla

«Ce n'était qu'un reflexe de politesse mais il me semble ne pas en avoir besoin envers les petits curieux en ton genre.»

Le voleur semblait ne pas vouloir rendre la bague, et se releva. Morgan se tenait prêt à lui bondir dessus si il esquissait le moindre geste brusque qui ressemblerait à une fuite. En vérité, il voulait surtout éviter le contact physique avec ce gueux. Par le terme de gueux, Morgan n'essayait pas de prendre de grands airs nobliaux, lui qui était de basse extraction, il ne faisait que désigner la pauvreté d'âme de quelqu'un qui s'abaissait à voler dans un milieu où l'on ne manquait de rien. Quoique, en mesure de pauvreté d'âme, il n'était pas le plus mal loti. Il n'osait énumérer ses pêchés, préférant passer par une longue période de blanc plutôt que de s'avouer que tout ce qu'il faisait depuis un moment était mauvais. En attendant, il s'avouait très bien que ce que son interlocuteur faisait, lui, était mal !

Celui-ci s'étant déplié - littéralement - de sa position foetale, Morgan put le détailler plus précisément, ce qu'il fit avec une rapidité sans merci. Ses cheveux en pétard donnait un style débraillé à sa carrure nonchalante légèrement recroquevillée sur elle-même. Il était plus grand que lui d'un peu moins de cinq centimètres, et bien qu'il ne semble pas d'une force extraordinaire, il semblait bien sûr de lui. Morgan croisa les bras, méfiant, attendant une explication et surtout le retour de ce qu'on lui avait pris. L'anneau n'était pas quelque chose de précieux en lui-même et il n'était pas très souvent aux doigts de Morgan qui n'aimait pas s'encombrer de choses inutiles, comme tous ces humains impotents qui cherchent à s'embarasser de bijoux et autre fantaisies pour combler le vide de leur âme. Il aimait bien lui-même fabriquer de petits objets avec sa ficelle et ses petites perles de mauvaise qualité, ce n'était rien de comparable avec les bagues presque baroques tant elles étaient chargées de Nao. Morgan ouvrit grand son oeil vert lorsqu'il apercut SA boite entre SES dents, à lui, au petit fouineur. Il était sans gêne en plus. Le borgne fit un pas vers l'inconnu et tendit les doigts pour récupérer son bien qui alla s'égarer dans la poche du brigand. Morgan fit un signe de la main signifiant au curieux qu'il valait mieux lui rendre son bien dans les plus brefs délais. Le garçon se maudit de ne pas avoir un pouvoir un peu plus utile que de neutraliser les cordes vocales des autres. Et... Et visiblement il ne lui faisait absolument pas peur. Quoi de plus normal, il n'avait pas la carrure du cher samurai qui trainait dans le parc en s'entrainant à maints exercices qui étaient bien vains, dans l'enceinte du pensionnat. Dans un sens, c'était un peu frustrant, on aurait dit un gamin se faisant racketter par un "grand" qui n'avait absolument pas peur d'un nain dont le cartable était plus large que l'élève. Sauf qu'il avait vingt ans, et que cette situation était d'autant plus ridicule. Visiblement, le type avait quand même un soupçon de conscience, car il lui sembla vouloir rendre ce qu'il venait de prendre. Méfiant, Morgan se demanda pourquoi il avait mis la boîte dans sa poche si il comptait le lui rendre. Il s'approcha d'un pas de l'autre protagoniste et marmonna en prenant la main du voleur avec un certain dégoût à peine voilé.

« Je vais l'enlever, tu vas voir... »

Et voilà, il s'était fait avoir. En même temps, il avait deviné les intentions du voleur et même ainsi n'avait pas été capable de l'arrêter. Morgan faillit tomber mais se rattrapa à la rambarde du lit de Nao. Il retira tout de suite la main comme si il avait pu être souillé de sa présence ou plutôt d'un contact qu'il avait du souvent avoir avec son lit. Surtout en ce moment, en pleine période de depression-oh-que-je-suis-malheureux-personne-ne-m'aime-bouhouhou-pour-la-peine-je-reste-sous-la-couverture. Cependant, l'attention du borgne n'etait pas concentrée sur Nao et il cria un « Hé ! » peu loquace à celui qui venait de s'enfuir avec ses biens, avant de commencer à le poursuivre. Bien entendu, l'inconnu s'illusionnait si il pensait que si il le semait, il serait tranquille. Dans la vraie vie, ca marche comme ça, mais ici, dans un lieu fermé... Il n'avait aucune chance de s'enfuir et la prochaine rencontre qu'il ferait avec lui se soldera certainement par le retour de ses biens. Bien entendu, Morgan voulait tout de même retrouver ce qui lui avait été pris au plus vite, et s'élança donc à sa suite dans les couloirs.

Les petites courses qu'il faisait le matin pour ne pas s'encrouter avaient heureusement un point positif dans ce genre de situation. Il pouvait garder la distance et même se rapprocher du dit-voleur. Cependant, lorsque le fuyard bifurqua, Morgan crut entendre un son de porte qui claquait. Il s'était réfugié dans une salle et il n'avait pas pu voir laquelle ! Le jeune homme bifurqua à son tour. Il ouvrit une première porte qui donnait sur la salle des Esprits. Morgan n'attarda pas son regard dedans, presque de peur de rencontrer celui d'un mort qu'il avait déjà assez haï de son vivant. Morgan s'arrêta devant la deuxième salle. La salle Yume... Tiens donc. Ca l'etonnerait que l'autre aie décidé d'entrer dans cette salle-ci, cependant c'était visiblement un petit nouveau. Morgan se souvint du jour de son arrivee. Emily l'avait un peu guidé dans le pensionnat et lui avait proposé d'aller dans cette salle. Il avait finalement decliné l'invitation, préferant chercher les salles de première utilité et évaluer le nombre d'humains grouillant dans le pensionnat.

Il n'avait ensuite jamais ete dans ce genre de salles là. La salle des esprits, la salle des miroirs, la salle Yume. Autant de noms qui ne lui indiquaient qu'une vanité fantasmagorique des propriétaires du bâtiment maudit. C'etait si... inutile... Ah, maintenant qu'il y pensait, il avait bien été une fois dans la salle Yume. Cela s'etait metamorphosé en sorte de cauchemar grimaçant. Il n'avait pas ete tres marqué par cet évènements que d'autres avaient très mal vécu, ce qui semblait être le cas d'Emily qui s'était définitivement disputée avec Owen ou Keiko qui en tirait un brin de nervosité spasmodique. Ce n'était néanmoins pas un souvenir très heureux. Morgan dodelina de la tête et se décida à jeter un coup d'oeil. Il ouvrit donc la porte pour apercevoir ce qui constituait le rêve du fuyard. D'après ce que l'on disait de la salle, elle présentait tous les rêves de la personne concernée. Avant de se projeter dans ses pires cauchemars. Le jeune homme ne savait si c'etait une très bonne d'entrer. Il n'avait aucune envie de projeter de sa personne sur les murs de la salle. Mais le voleur était là, emerveillé de toutes les choses brillantes qu'il devait sans doute réver d'avoir. Morgan, poussé par l'envie de récupérer son bien, mit discrètement un pied dans la salle, prudent, veillant à ne pas attirer l'attention du petit voleur.

Des que le pied de Morgan frola le sol carrelé du rêve du charmant fouineur, la salle changea. La plupart des bricoles brillantes disparut et les murs devinrent d'un blanc éclatant. Il ne restait que quelques objets nécessaires à la vie quotidienne, et non dénué d'un petit charme esthétique, mais bien moins clinquant que toutes les merveilles que l'autre imaginait. Morgan prit fermement le voleur par l'épaule et lui signifia qu'il était coincé. Il ne le laisserait pas partir aussi facilement, cette fois. Déjà l'autre main de Morgan agrippait la main baguée du voleur. Il allait reprendre ce qui lui était propre. Cependant, ce fut à ce moment que le cauchemar prit possession de la salle. Les murs blancs se teintèrent peu à peu d'un bleu sale qui grignota les parois. Le sol sembla presque se nécroser sous leurs pieds et ils sentirent bientot sous leur plante une herbe mouillée et de la terre boueuse. Autour d'eux gigotaient les arbres sous l'effet du vent. Ils n'étaient plus dans une pièce. Ils étaient dans la forêt. Ce n'était certes qu'une illusion mais... Morgan, l'oeil grand ouvert, bouchee bee, vit leur echappatoire commencer à disparaitre dans les fourrés

« La porte ! »

Trop tard. Il ne put attraper la poignée avant qu'elle ne disparaisse. La porte etait certainement quelque part autour d'eux, forcément vu que physiquement, ils étaient toujours dans la salle. Quelque part... Mais où ? Morgan marmonna un juron entre ses dents et jeta un regard furieux à son compagnon d'infortune. Ils étaient dans une forêt, avec quelques objets qui ne trouvaient pas vraiment leur utilité dans le cas présent, la porte venait de disparaître de leur vue, et tout ça à cause de lui. Morgan ne put que soupirer. Ne pas rejeter la cause sur les autres, si irritants soient-ils... Quoi qu'il en était, ils devaient être en sécurité, ici. Morgan fit quelques pas. Ses pieds rencontrèrent une souche imprévue et faillit tomber. Se raccrochant à un arbre bien venu, il put se rattraper de justesse et sauver son honneur, alors qu'il considérait les racines qui l'avaient entravé. Le borgne porta sa main à sa bouche. Ce n'était pas une racine. C'était un corps humain. Le corps de... Keiko? La trachée du bohémien naif etait profondément entaillée, il n'y avait aucune chance pour qu'il vive. Ce n'était qu'un rêve. Morgan avait bien compris, mais cela lui semblait improbable. Le rêve de l'évènement. Le rêve où tous avaient été enfermés et étaient morts les uns après les autres... Morgan jeta un regard a Noctis. Qu'est ce qu'ils foutaient là?

« ... »

Morgan fit quelques pas chancelants et s'adossa à l'arbre sans regarder l'autre protagoniste. Il reflechit à toute vitesse. Aucune chance pour que Noctis aie participé à ce sinistre rêve, il lui semblait qu'il était nouveau, et ne l'avait en tous cas pas vu à ce moment. Il vaudrait peut-être mieux... Oui, ne rien lui dire. Morgan releva la tête et montra le cadavre si bien connu à son interlocuteur, puis fit avec un sourire cynique qu'il voulait détendu.

« Ah... Un vrai décor d'Halloween. La nuit, une forêt, un... cadavre... »
[/i=b]
Le borgne soupira et ajouta, tendu, soulignant de son regard que c'était de sa faute si ils étaient là.

[b]« Bienvenue dans la salle Yume. »

[Quelques précisions en MP]

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