| | | Pour quelques gouttes de pluie... [Emrys]-{TERMINE} |  |
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(ZYVA PAPILION) Ayumi Iwasara 
+  Pseudo Hors-RP : Sköll  • Age : 32 • Pouvoir : Elle joue bien de la guitare. Cherche pas plus loin. • AEA : Un gros chien. Méchant, le chien. • Petit(e) ami(e) : Emrys Sulwyn. RP en cours : RRRRRRRRAINBBOW !!Messages : 118 Inscrit le : 04/09/2010
![Pour quelques gouttes de pluie... [Emrys]-{TERMINE} _](https://2img.net/i/_.gif) | Sujet: Pour quelques gouttes de pluie... [Emrys]-{TERMINE} ![Pour quelques gouttes de pluie... [Emrys]-{TERMINE} Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif) Jeu 16 Sep 2010 - 21:47 | |
| Pour quelques Gouttes de Pluie…
Emrys Sulwyn wasara poussa de l’épaule la lourde porte à double battant, taillée dans un bois lisse et sombre, un peu comme les entrées de ces vieilles demeures, qu’on voyait autrefois en occident lorsque le monde tournait encore dans le bon sens. Un temps qu’elle n’avait jamais connu. Elle était trop jeune pour ça. La sangle de la housse de sa guitare lui cisaillait l’épaule, ses mains étaient prises par la deuxième, et elle n’avait d’autre choix que d’utiliser ce moyen un peu brutal pour entrer. Il était assez peu probable que la porte s’ouvrît à coups de pieds. Soudain, celle-ci s’ouvrit brusquement, plus vite qu’elle ne l’aurait cru au vu de sa taille imposante. Avec une légère exclamation, elle faillit perdre l’équilibre et se rattrapa au battant d’une main, avant de pénétrer dans la bâtisse en trébuchant à moitié. Enfin à l’abri et au sec, la japonaise se redressa lentement et chassa quelques mèches mouillées de ses yeux pour jeter un regard autour d’elle, prête à affronter les propriétaires des lieux - ils n’allaient sans doute pas lui tomber dessus d’un seul coup, mais sait-on jamais… Mais il n’y avait personne. Surprise, elle fronça les sourcils et s’apprêta à jeter un coup d’œil plus approfondi… avant que ses poignets mis au supplice depuis le matin de bonne heure ne la rappellent à l’ordre ; en grimaçant, elle se déplaça vers le mur à coté de la porte et posa délicatement sa gratt à terre, remuant ses doigts endoloris pour les dégourdir. Continuant sur sa lancée - tant qu’on y est… - elle retira également son autre instrument de ses épaules, l’appuya contre le mur et se redressa en soupirant. Ca faisait du bien. Ceci fait, Ayumi fit à nouveau un tour des lieux, un peu plus long, en marchant lentement tout autour de la pièce. C’était une sorte de hall antique, gigantesque, avec du marbre par terre, des dorures sur les murs, un lustre immense fait de quelque chose qui ressemblait à du cristal… le genre d’endroit qu’on ne trouvait plus nulle part, normalement, sur Terre. Comment un tel lieu pouvait-il se trouver en pleine forêt, si près d’Ame no Watari, sans que personne ne soit au courant ? En même temps, y avait-il aujourd’hui quelqu’un pour s’en soucier ? La jeune fille n’en était pas certaine. Elle s’arrêta pensivement en bas d’un immense escalier qui conduisait visiblement à l’étage du dessus. Puis se fit résolument volte-face et retourna vers la porte. De toute manière, elle n’avait pas l’intention de s’attarder ici. L’averse passée, elle ressortirait et… Elle n’avait pas réfléchi à la suite. Mais elle ne désirait pas y réfléchir ; un sentiment d’insécurité l’envahissait dés que elle faisait mine d’y penser. Car elle était seule, lâchée en pleine nature avec sa musique comme seule défense et unique compagnie. Il y avait de quoi angoisser au moins un peu. S’efforçant de ne pas trop y réfléchir, la guitariste se retrouva de nouveau devant l’entrée, où elle s’arrêta. C’est alors qu’elle avisa un panneau d’affichage, un peu comme celui de son ancien lycée, accroché au mur à droite de la porte. Curieuse, elle s’en approcha et commença à lire ce qui y était inscrit. Au fur et à mesure que ses yeux parcouraient les lignes couvertes de caractères écrits d’une main soignée à l’encre noire, la jeune fille blêmit, et une lueur de panique s’alluma dans ses yeux pourpres. Sans même passer du premier message au second, Iwasara se précipita sur la porte pour secouer la poignée avec toute la force que ses mains de guitariste et fille de la rue tenaient encore. Elle la tourna violemment, à la briser, sans résultat, Donna de violents coups sur la porte. Rien à faire. A court d’idées, comprenant que cette maudite porte ne se rouvrirait pas, Ayumi resta appuyée contre le battant, le front contre le bois, ses mèches fuchsia masquant son visage aux traits crispés. Enfermée. Pour toujours. Elle qui n’avait jamais voulu qu’être libre. Elle ne pouvait y croire ; c’était impossible. Une blague. Non, juste un coup du destin. Si cruel… toujours, toujours, il n’avait jamais été tendre avec elle. Mais elle avait cru pouvoir s’en sortir seule, se tirer des griffes de la fatalité à l’aide de sa musique. Et voilà que maintenant, on lui envoyait ça dans la figure ?! Ce n’était pas drôle. Vraiment pas. Les poings serrés appuyés contre le bois, meurtris à force de l’avoir frappé, Iwasara serra les dents à s’en faire mal. Une atroce envie de hurler lui remuait le cœur. Mais elle ne hurlait jamais. Jamais. Un instant, elle eut la tentation de mettre son casque et d’oublier. Non, il y avait un autre moyen. S’écartant de la porte avec peine, la jeune fille recula de quelques pas et se dirigea vers l’endroit où elle avait laissé ses instruments. Elle s’accroupit et ouvrit la housse noire de sa guitare sèche au bois claire, la prit en main, fit résonner ses cordes. Mi, la, ré, sol, si, mi… Sa raison de vivre. La japonaise s’adossa au mur, par-dessus sa guitare électrique posée à terre, et cala son pied gauche pour avoir un support. Ses doigts gauches trouvèrent d’instinct les frettes et les droits effleurèrent les cordes. Ayumi ferma les yeux et laissa les couleurs l’envahir. Aussitôt, elle se sentit apaisée ; la musique avait sur elle cet effet immédiat de soulagement. Surtout cette chanson : c’était elle qui l’avait écrite du début à la fin, qui avait trouvé les paroles qui s’y accordaient. C’était le fond de son art. Tout en jouant sa musique, la jeune fille murmura les premières paroles de sa voix bien timbrée, puis cessa de chanter pour seulement chantonner l’air à voir basse, sans les paroles. « Iradachi o doko ni butsukeru ka sagashiteru aida ni owaru hi
Sora wa haiiro o shite sono saki wa nani mo mienai…
… » [J'sais, la musique c'est version électrique... j'ai pas trouvé l'originale --']
[Si la barre au-dessus des paroles ne s'affiche pas comme une barre youtube avec un "play", prévenez-moi svp ^^"]
Dernière édition par Ayumi Iwasara le Mar 8 Oct 2019 - 19:09, édité 2 fois |
| | | | • Delicate Boy Emrys Sulwyn 
+ Pseudo Hors-RP : Nii' / MPDT • Age : 30 • Pouvoir : Ressentir les émotions des autres. • AEA : Bilboquet. L'escargot. Le meilleur. Le plus rose. • Petit(e) ami(e) : Iwa coeur coeur love ♥ (Mais il n'oublie pas Soren.) RP en cours : – Dysphorie en Euphorie.Messages : 886 Inscrit le : 24/05/2010
| | Sujet: Re: Pour quelques gouttes de pluie... [Emrys]-{TERMINE} Sam 25 Sep 2010 - 17:48 | |
| Emrys ferma précautionneusement la porte de sa chambre et jeta un coup d'œil autour de lui. Personne. Bien. Il se mit lentement en marche, observant avec minutie ce qui se trouvait autour de lui. Ça ne faisait pas longtemps qu'il était ici, et à vrai dire il n'arrivait toujours pas à retrouver son chemin ; ce qui, à ses yeux, était absolument insupportable. En plus d'être dangereux, c'était agaçant au plus haut point. Moralité, ses yeux bleus scrutaient chaque couloir dans lequel il passait à chaque fois qu'il sortait de sa chambre. Il lui arrivait, parfois, de se dire qu'il finirait bien par apprendre le plan de l'imposante bâtisse par cœur, au fil des jours passés à en arpenter les corridors. Et d'autres fois, au contraire, il reprenait espoir à chaque fois qu'il n'ouvrait pas la bonne porte : ça signifiait qu'il n'était pas ici depuis bien longtemps, ça signifiait aussi qu'il y avait toujours une chance pour qu'il finisse par sortir de là. Le jeune homme poussa un long soupir et il se mit à fredonner une chanson d'un de ses groupes préféré, Skillet.
Ses chaussures résonnaient sur le sol dur du premier étage tandis qu'il tentait de se remémorer les paroles de sa chanson, qu'il chantonnait à voix basse. Pas question non plus de se faire remarquer : au contraire, même si Emrys n'était pas du genre timide et réservé, depuis les quelques jours qu'il avait passé ici il avait appris à se faire discret et à frôler les murs. Peut-être exagérait-il? Sûrement. Mais il n'était pas comme la plupart des pensionnaires, il n'avait pas encore tout à fait accepté son sort et avait des soubresauts d'espoir, de temps en temps, qui le plongeait dans des déprimes noires. Si encore il avait pu se résoudre à passer le restant de sa vie ici : mais non, il n'y parvenait pas. Des dizaines de questions se bousculaient encore dans sa tête, alors qu'il marchait dans ce long couloir à la recherche de quelque chose à faire. Il lui semblait avoir compris qu'ici, le temps passait bien plus lentement. Ou ne passait pas. Et dehors, s'étaient-ils rendus compte de son absence? Est-ce qu'on le recherchait?
Est-ce qu'il manquait vraiment à quelqu'un, au moins?
Emrys s'arrêta à la première marche des escaliers en croyant entendre du bruit dans le hall. La porte qui s'ouvre? Sans doute ; il imaginait qu'il n'était pas le dernier qui allait atterrir et rester bloqué ici, d'autres allaient vivre ce qu'il avait vécu. Il hésita un instant, cherchant à entendre s'il avait raison ou si c'était simplement un pensionnaire qui tentait de ressortir sans succès. Le jeune homme attendit quelques secondes en haut des escaliers, se demandant s'il était prudent ou non de descendre ; plus aucun son ne parvenait jusqu'à lui, et il commençait à penser que qui qu'était cette personne, elle était partie. Jusqu'à ce qu'il n'entende de la musique-une guitare, aucun doute là-dessus-monter jusqu'à ses oreilles. Il ne connaissait pas cette musique. Ça ne lui disait même absolument rien. Mais quoi qu'il en soit, il était sûr d'une chose :
C'était très beau.
Et à plus forte raison encore pour quelqu'un qui n'était pas fichu de jouer d'un quelconque instrument. Il écouta un court instant sans bouger, bien caché en haut des escaliers, emprunt d'un douloureux sentiment de nostalgie. Honnêtement? Il aurait donné à peu près n'importe quoi pour repasser cette porte et voir ses amis en train de l'attendre quelques mètres plus loin. Il aurait tout donné pour pouvoir revoir son père et se fâcher avec lui. Finalement, tout ce dont il se fichait complètement avant avait une signification particulièrement forte à présent qu'il en était privé. On ne se rend compte de ce qu'on a que quand on le perd, comme on dit. Quelle connerie.
Le garçon aux cheveux bruns inspira lentement et descendit les marches avec précaution, craignant de faire peur à la personne qui jouait s'il faisait trop de bruit. Une fois qu'il put voir le Hall, il chercha des yeux le ou la musicienne qui s'y était installé. Il ne mit pas longtemps à la repérer : près de la porte, adossée contre un mur, une guitare à la main. Difficile d'estimer un âge, mais elle n'avait pas l'air bien vieille : son âge, peut-être un peu plus ou un peu moins. Ses cheveux avaient l'air plutôt courts et semblaient hésiter entre le rouge et le rose ; une bien drôle de couleur, tiens. En tout cas, elle avait l'air plongée dans sa musique et chantonnait au rythme de sa guitare. Elle devait vraiment aimer en jouer, si c'était la première chose qu'elle faisait après s'être rendue compte qu'elle ne sortirait plus d'ici. A moins qu'elle ne s'en soit pas rendue compte? Ou qu'elle ne soit déjà là depuis un moment. Mais très franchement, il en doutait. L ne lui semblait pas qu'un pensionnaire, quel qu'il soit, aurait amené ses instruments dans le Hall pour se faire un concert privé.
Il s'arrêta sur les premières marches, et s'appuya sur la rampe. C'était toujours aussi beau, ici ; c'était bien le moins qu'ils pouvaient faire, remarque. Ils-qui qu'ils soient-les avaient enfermés ici. Autant que leur tombeau soit esthétique.
«Tu joues très bien.»
Ou moyen comme un autre de signaler sa présence pour ne pas passer pour un malade. Et en soit, c'était vrai : Elle jouait très bien.
{Uh uh uh. On voit tout, aucun problème.XD~♥} |
| | | | (ZYVA PAPILION) Ayumi Iwasara
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| | Sujet: Re: Pour quelques gouttes de pluie... [Emrys]-{TERMINE} Sam 25 Sep 2010 - 22:20 | |
| { … Thanks } Ayumi était déjà très loin. Paupières closes, elle avait pleinement conscience de la sensation dure et souple à la fois des cordes de cuivre sous ses doigts, du mediator entre son pouce et son index droits, du rythme et des mouvements dont l’harmonie faisait vibrer son instrument ; gestes mélodiques répétés des centaines de fois, si souvent qu’ils étaient comme gravés dans sa chair. Couleurs multiples, accords répétés : les notes sur la portée que la jeune fille connaissait par cœur étaient comme autant de mots plus significatifs encore que ceux que l’on exprime avec la voix. Nul besoin de paroles lorsqu’on était la musique. Et Iwasara était sa musique.
Rapidement, les émotions négatives, l’angoisse, la peur, le désespoir de se savoir piégée, disparurent dans un tourbillon de sensations et d’images sans signification précise.
Cependant, contrairement à ce que ‘importe qui aurait pu croire, ce n’était pas parce qu’Ayumi était entièrement absorbée par le son de sa guitare qu’elle en devenait complètement oublieuse du monde qui l’entourait. En tout cas, en ce qui concernait l’ouïe : en effet, dans le silence qui régnait dans le hall gigantesque, sa musique était la seule à résonner et elle la percevait dans les moindres détails ; ce qui signifiait pour elle que le moindre son parasite externe au bruit de ses cordes appartenait à un facteur nouveau dans l’environnement où elle se trouvait.
En d’autres termes, dés qu’elle entendit le bruit léger du pas du jeune homme dans l’escalier, Iwasara sut qu’elle n’était plus seule. Pour confirmer cette impression, sans pour autant cesser de jouer, elle rouvrit les yeux après quelques minutes passées à détourner son attention de sa guitare pour l’orienter vers l’inconnu : après ce court laps de temps, elle put estimer que ce dernier n’avait pas de mauvaise intentions, et donc continuer son morceau comme si de rien n’était.
Iwasara détestait s’interrompre au milieu d’une musique ; lorsqu’elle le faisait, c’était en générale pour une raison grave ou urgente.
Donc, tout en continuant son morceau, la jeune fille leva les yeux vers le nouvel arrivant pour le détailler de son regard entre le rouge et le rose foncé :
C’était un jeune homme qui ne semblait pas dépasser son âge - peut-être même était-il un peu plus jeune, il n’était pas bien grand ; il avait le teint clair et les traits fins, pour autant qu’elle pouvait en juger de la position où elle se trouvait par rapport à lui. Ses cheveux courts étaient noirs, et ses yeux, bleus.
Ces brèves constatations faites, Ayu baissa les yeux vers sa guitare, se réabsorbant dans sa musique jusqu’à la fin de sa partition mentale. Et enfin, lorsqu’elle eut placé le dernier accord d’un geste large de la main, elle daigna laisser retomber cette dernière et relever la tête vers l’arrivant.
Celui-ci lui sourit et lança un compliment assez inattendu - du moins, du point de vue de la jeune fille :
« Tu joues très bien. » Surprise un tantinet par cette franche entrée en matière, Iwasara ne dit rien, tout d’abord. Puis elle répondit doucement, après un temps qu’on aurait pu qualifier d’hésitation :
« Merci. » Passant par-dessus ses cheveux à la teinte rosée la sangle de son instrument, elle se tourna vers la housse qu’elle avait posée au sol et s’accroupit pour allonger délicatement la guitare sèche dessus. Ceci fait, la musicienne se redressa et se tourna vers l’inconnu, désignant rapidement l’entrée d’un mouvement de tête :
« Je suis entrée parce qu’il pleuvait, désolée. La porte ne se rouvre pas. C’est normal ? »
Extérieurement, comme toujours, elle avait l’air bien calme, assuré, mature. Intérieurement, une partie d’elle-même priait très fort pour que le jeune homme lui réponde que c’était une erreur. Tout, mais pas cela. Elle s’était battue pour être libre. Elle avait survécu aux coups de son père, à la misère de son pays, au désespoir de sa génération. Et maintenant… maintenant, on lui enlèverait ce qu’elle avait si durement gagné d’un seul coup ? Non, elle ne voulait pas y croire. Ce n’était pas possible. C’était bien trop cruel.
Dernière édition par Ayumi Iwasara le Dim 17 Oct 2010 - 21:50, édité 1 fois |
| | | | • Delicate Boy Emrys Sulwyn
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| | Sujet: Re: Pour quelques gouttes de pluie... [Emrys]-{TERMINE} Dim 26 Sep 2010 - 15:16 | |
| Franchement? Emrys n'avait aucune envie d'être celui qui devrait dire à cette jeune fille que ce n'était pas une blague. Il n'avait réellement aucune envie de lui dire qu'elle ne sortirait à priori jamais d'ici, qu'elle était bloquée pour le restant de ses jours dans cette sombre demeure. Il n'en avait ni l'envie ni le courage, à vrai dire. Il y avait fort à parier pour qu'elle ait déjà essayé d'ouvrir la porte-sans succès. Et sans doute avait-elle déjà été lire ce qui était inscrit sur le panneau d'affichage, accroché sur un mur de ce grand hall. Alors techniquement, oui, elle devait bien savoir que cette porte ne s'ouvrirait plus jamais. Et d'un autre côté, il se souvenait très bien que même après avoir été mis en face de la vérité, en face des faits, il n'avait pas cru un instant que ça pouvait être vrai. Même maintenant, s'il avait été seul et encore plein de volonté, il aurait sûrement été tirer cette poignée pour voir s'il ne s'était pas trompé.
Mais bon. Il commençait à comprendre.
Le jeune homme regarda un peu plus longuement la jeune fille devant lui, cherchant à déterminer d'où elle pouvait bien venir. C'était difficile à dire dans la mesure où, d'après ce qu'il avait compris, les personnes ici pouvaient venir de n'importe où sur Terre-ou même ailleurs-de n'importe quand dans le temps, et pas nécessairement dans la même..., réalité, que la sienne. Qui sait? Peut-être que chez elle la magie existait, peut-être qu'elle n'était pas humaine. Impossible à savoir, et il n'allait certainement pas lui demander ça de but en blanc. Il valait mieux y aller en douceur. Ou au contraire, fallait-il briser tout espoir d'un seul coup, comme on arrache un pansement? Emrys n'en avait pas la moindre idée, il n'avait jamais eu de mauvaise nouvelle à annoncer à personne ; il était même le premier à plaindre les médecins qui allaient annoncer à leurs patients qu'ils allaient bientôt mourir. Ce n'était pas exactement la même chose ici mais, pour lui, ça s'en rapprochait tout de même assez.
« Merci. »
L'anglais répondit d'un vague signe de tête, priant pour qu'elle ait déjà compris ce qui allait passer et qu'elle prenne les choses avec philosophie. Comme si on pouvait prendre une telle nouvelle avec philosophie..., enfin, rien ne l'empêchait d'espérer, quoi que ce fut assez égoïste de sa part. La jeune fille venait de poser sa guitare sur ce qui semblait être une housse, et c'est à ce moment là qu'il se rendit compte qu'elle n'avait pas qu'un seul instrument. Où croyait-elle aller comme ça, avec ses guitares sur elle? Lui se souvenait être entré à cause d'un pari idiot avec ses amis, raison pour laquelle il n'avait en tout et pour tout que son manteau sur lui. Visiblement, ce n'était pas son cas. Il y avait un bon millier de raisons qui pouvaient pousser quelqu'un à entrer quelque part, après tout : lui avait vu une vieille bâtisse en Angleterre, mais il devait être le seul à être rentré exactement de cette façon. Preuve en était qu'il avait bien croisé un Geek et une agent secrète japonaise, jusque là. Et il était formel, au moins pour l'une des deux, ce n'était pas le genre de personne qu'il aurait croisé dans son pays natal. Et ce n'était pas le genre de personnes qui auraient relevé un pari aussi stupide.
« Je suis entrée parce qu’il pleuvait, désolée. La porte ne se rouvre pas. C’est normal ? »
Emrys lâcha la rampe et fit quelques pas en avant, enfonçant ses mains dans les poches de son jean. Tiens. Lui aussi, il pleuvait, quand il était entré ici. Il haussa légèrement les épaules, l'air désolé.
«Oh, ne t'excuse pas. C'est pas comme si c'était chez moi, ici.»
Le garçon aux yeux bleus marqua une légère pause, cherchant comment il pouvait bien expliquer les choses sans paraître brutal. Difficile de faire autrement, d'un autre côté. Il pouvait lui dire qu'il ne savait pas si elle se rouvrirait, ça ne changerait rien au fait qu'elle ne le ferait jamais. Il pouvait le dire comme il voulait, finalement, ça ne changerait rien : elle ne s'ouvrirait plus. Emrys finit par secouer sa tête de gauche à droite, laissant son regard parcourir le Hall.
«Elle ne s'ouvrira pas, c'est pas la peine. J'ai déjà essayé : rien à faire.» |
| | | | (ZYVA PAPILION) Ayumi Iwasara
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| | Sujet: Re: Pour quelques gouttes de pluie... [Emrys]-{TERMINE} Dim 26 Sep 2010 - 20:04 | |
| { That’s not funny, no… } Le jeune homme aux cheveux sombres descendit lentement les quelques marches qui le séparaient du sol de marbre et s’approcha d’Ayumi en plongea ses mains dans les poches de son jean. Il commença par répondre quelques mots anodins accompagnés d’un petit haussement d’épaules ; mais son expression faisait comprendre à la jeune fille ce qu’elle ne voulait pas savoir. Ce qu’elle ne voulait surtout pas envisager.
« Oh, ne t'excuse pas. C'est pas comme si c'était chez moi, ici. »
Déjà, ces deux phrases aux apparences banales ne faisaient que confirmer les dires de la personne qui avait écrit le premier message du panneau, le seul qu’Ayu ait pris le temps de lire. Si cet endroit n’appartenait pas à un particulier, il y avait de grandes chances pour que ce soit en effet un « pensionnat », et que le brun ne soit pas le seul à s’être perdu ici. Ce qui signifiait…
Le jeune homme semblait hésiter sur les mots à dire. De son coté, la nouvelle venue ressentait une envie profonde de prendre ses jambes à son cou et de s’enfuir d’ici. Loin, très loin, là où personne ne pourrait la retenir. Mais le garçon prononça les mots fatidiques :
« Elle ne s'ouvrira pas, c'est pas la peine. J'ai déjà essayé : rien à faire. » Ce fut comme si toute l’assurance qu’Iwa s’était construite au fil de longues années de vie dure et impitoyable s’écroulait d’un coup ; un instant, une expression d’angoisse et de désespoir mêlés qui ne lui ressemblait pas marqua ses traits. Elle se sentit vulnérable, affreusement faible face à ce que le destin mettait sur sa route pour stopper sa coure en plein élan.
Dans un réflexe de protection, elle passa une main sur son visage pour dissimuler ce soudain afflux d’émotions et prit une profonde inspiration dans l’espoir de se calmer, ainsi que de refouler les larmes qu’elle sentait monter irrésistiblement.
Tout en reprenant un visage neutre, le masque qui était sa défense, la jeune fille répondit, d’une voix un peu étranglée par l’émotion :
« … C’est pas drôle comme blague… » Une blague ? Tout indiquait que ce qui lui arrivait était tout sauf une plaisanterie ; pourtant, l’évènement avait tellement l’allure d’un jeu cruel et ironique qu’elle ne trouvait pas d’autre mot pour le qualifier. Cependant, elle avait très bien compris et la vérité s’était frayé un chemin douloureux dans son esprit : elle ne ressortirait plus de cet endroit.
Iwasara se détourna et s’accroupit de nouveau pour empoigner le manche de sa guitare. Elle la redressa à la verticale, puis pinça quelques unes des cordes aigues, faisant jaillir un semblant de musique décousue dans les tons supérieurs. Mais elle était trop agitée intérieurement pour que ces quelques notes puissent l’apaiser.
Avec la rapidité que confirmer l’expérience, elle se redressa pour passer de nouveau la sangle autour de ses épaules et passa d’un geste souple son pouce droit sur les cordes pour former un accord mineur à fondre en larmes, plus éloquent pour elle que n’importe quel mot.
Dernière édition par Ayumi Iwasara le Dim 17 Oct 2010 - 21:50, édité 1 fois |
| | | | • Delicate Boy Emrys Sulwyn
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| | Sujet: Re: Pour quelques gouttes de pluie... [Emrys]-{TERMINE} Mer 29 Sep 2010 - 19:33 | |
| Il n'y avait rien à dire. Rien à faire non plus. Emrys savait que la jeune fille en face de lui, avec ses drôles de cheveux rouges, ne devait pas avoir envie d'entendre ce qu'il avait à lui dire. Ça se devinait, ça se voyait et, sans bien savoir pourquoi, il le savait. C'était même très net, comme impression : elle aurait préféré être en train de rêver, elle aurait préféré qu'il lui dise que c'était un pensionnat perdu au milieu de nul part et que la porte était simplement difficile à ouvrir. Lui aussi, certainement, aurait préféré lui répondre ça plutôt que lui dire qu'elle ne sortirait pas : c'était trop dur, comme nouvelle. Et si elle avait compris qu'elle ne poserait plus un pied en dehors de cet endroit, il la félicitait-sans faire de mauvais humour. Lui-même n'y avait pas cru le premier jour qu'il avait passé entre ces murs, et malgré toutes les personnes qui lui décrivaient la vie ici il avait tout pris à la légère, avait plaisanté en faisant comme s'il allait bientôt repasser cette porte et en rire avec ses amis. Alors, oui, il savait très bien ce qu'elle pouvait ressentir. Ce que ça changeait pour elle? Pas grand chose, malheureusement. Qu'il soit désolé ou pas, ce n'était pas ça qui allait la faire sortir d'ici.
Elle n'avait pas l'air bien. Remarque hautement pertinente, s'il en était, quand il venait de lui laisser sous-entendre qu'elle allait passer le restant de ses jours-et même plus-ici. Il se sentait mal pour elle au sens propre du terme, et il sentit son cœur se serrer douloureusement dans sa poitrine quand la jeune fille lui répondit d'une voix légèrement étranglée, sans doute par l'émotion :
« … C’est pas drôle comme blague… »
Emrys sortit ses mains de son pantalon et en passa maladroitement une dans ses cheveux bruns. Une blague? En effet. Ça n'aurait pas été drôle, si ç'en avait été une. Ça aurait même été de très mauvais goût. Il baissa ses yeux bleus vers le sol, se sentant quelque part coupable du malheur de la jeune fille en face de lui. Il aurait aimé dire quelque chose pour la réconforter, mais rien ne lui venait ; s'il avait ouvert la bouche, quelque chose lui disait que tout ce qui en serait sorti aurait été du vent et rien d'autre. Peut-être fallait-il lui laisser un peu de temps pour assimiler la nouvelle. Peut-être, avec un peu de chance, qu'elle se sentirait mieux si elle se reposait quelques instants, qu'elle réfléchissait calmement à la situation-si tant est que ce soit possible.
Il la suivit simplement des yeux quand elle s'accroupit de nouveau, devinant qu'elle devait vouloir empoigner son instrument à nouveau. Le jeune homme pouvait comprendre que ça puisse la réconforter, de s'accrocher à ce qui lui restait du monde extérieur ; certainement aurait-il fait pareil, s'il en avait eu l'opportunité. Quelques notes de musique envahirent le Hall, qu'Emrys écouta dans un silence respectueux : il ne s'agissait pas de la gêner. Ni de lui parler si elle n'en avait aucune envie. Pour autant, même s'il devait rester là à ne rien faire, il ne comptait pas partir. Ce n'était pas son genre, de laisser ceux qui allaient mal se morfondre dans leur coin. Et puis pour ce qu'il en savait, ça n'avait jamais été une solution concluante. Si elle voulait jouer, c'était tout à fait son droit. Et puis il le lui avait bien dit : elle jouait très bien. C'était loin d'être une torture que de l'écouter jouer. La musique adoucit les mœurs, comme on dit, n'est-ce pas?
Ce ne fut pas exactement la citation qui vint à l'esprit du jeune homme quand elle se releva et que la guitare laissa s'échapper de nouvelles notes. Rhys n'avait jamais été quelqu'un prêtant particulièrement attention à la musique ou aux instruments. Il en écoutait, bien sûr, mais aurait été incapable d'en dire quoi que ce soit si ce n'était que ça lui plaisait ou pas. Pourtant, rien qu'avec cet accord, il se sentit extrêmement mal. On lui avait déjà dit que la musique arrivait à faire passer un nombre incalculable de sentiment ; et s'il ne l'aurait pas cru quelques minutes auparavant, il aurait été le premier à l'affirmer à présent. Il se sentait mal, vraiment. Vraiment. Il avait envie de pleurer et était persuadé que, quoi qu'il cherche à dire, s'il ouvrait la bouche il allait réellement le faire.
Il prit une profonde inspiration, croisa ses bras. Ce n'était pas lui qui aurait dû avoir envie de fondre en larme ; ce n'était pas lui qui venait de se faire enfermer.
«Tu...»
Il laissa sa phrase en suspens, cherchant quelque chose à dire, n'importe quoi ; mais une fois de plus, rien. L'Anglais releva ses yeux vers la jeune fille et secoua sa tête de gauche à droite.
«Je suis désolé.» |
| | | | (ZYVA PAPILION) Ayumi Iwasara
+ Pseudo Hors-RP : Sköll • Age : 32 • Pouvoir : Elle joue bien de la guitare. Cherche pas plus loin. • AEA : Un gros chien. Méchant, le chien. • Petit(e) ami(e) : Emrys Sulwyn. RP en cours : RRRRRRRRAINBBOW !!Messages : 118 Inscrit le : 04/09/2010
| | Sujet: Re: Pour quelques gouttes de pluie... [Emrys]-{TERMINE} Jeu 30 Sep 2010 - 21:57 | |
| { Yorushikun (Ca s'écrit comme ça ? Oo) } La fusion des notes entremêlées résonna longuement dans le silence empli d’échos de la pièce immense ; Iwa avait l’impression que cet endroit si grandiose et majestueux s’était soudain changé en tombeau. Comme si ce simple accord avait mit le lieu en relation avec l’air glacial et l’ambiance triste d’un mausolée. La jeune fille mit quelques secondes à comprendre qu’en réalité, c’était sa propre poitrine qui semblait s’être tout à coup creusée et emplie d’air froid ; et ces notes tristes semblaient y résonner à l’infini. Comme dans un endroit clos dont on ne peut s’échapper…
Le jeune homme brun l’arracha à ses pensées sombres pour murmurer un début de phrase qu’elle ne comprit pas, avant de s’arrêter comme s’il hésitait sur les mots à prononcer. Interpellée par sa voix, aux sonorités plutôt douces pour un garçon, Ayu releva la tête et le fixa d’un regard rouge, remarquant avec surprise qu’il avait l’air bien plus peiné qu’aurait normalement dû l’être un jeune piégé dans cet endroit depuis un moment… La jeune japonaise se demanda fugacement si ce froid soudain avait été assez fort pour envahir jusqu’à l’air autour d’elle. Après tout, si la peine était si forte, pourquoi serait-elle simplement enfermée dans sa cage thoracique sans pouvoir s’échapper ?
« Je suis désolé. » Murmura finalement le jeune homme en secouant la tête, comme en désespoir de cause. Ayumi resta silencieuse quelques secondes, étonnée par ces excuses presque spontanées… Elle comprit que son interlocuteur était peiné de la voir dans la même situation que lui. Enfin… c’était ce qu’elle en devinait. Avec un effort pour paraître aussi neutre qu’à l’ordinaire, sa voix reprenant se fermeté habituelle, la jeune fille replaça ses doigts sur le manche de son instrument.
« Ne t’excuse pas. Ce n’est pas ta faute, non ? » C’était vrai après tout. La jeune fille plaça un accord, puis un autre, et rapidement, ses doigts reprenant d’instinct leur place et le rythme de la musique, elle improvisa un morceau plus joyeux. Non, pas joyeux, en fait ; à mi-chemin entre mélancolique et enjoué, c’était plus un air pour se donner du courage qu’autre chose.
Ce petit moment musical ne dura pas longtemps ; rapidement, rassénée par cet interlude, Iwasara cessa de gratter ses cordes et retira de nouveau la sangle d’en travers ses épaules, pour reposer sa guitare au sol. Puis elle se tourna vers le jeune homme et inclina légèrement la tête avant de lui tendre la main en se présentant :
« Je m’appelle Iwasara. Donc toi aussi tu es piégé ici ? » [Désolée un peu court ^^"]
Dernière édition par Ayumi Iwasara le Dim 17 Oct 2010 - 21:50, édité 1 fois |
| | | | • Delicate Boy Emrys Sulwyn
+ Pseudo Hors-RP : Nii' / MPDT • Age : 30 • Pouvoir : Ressentir les émotions des autres. • AEA : Bilboquet. L'escargot. Le meilleur. Le plus rose. • Petit(e) ami(e) : Iwa coeur coeur love ♥ (Mais il n'oublie pas Soren.) RP en cours : – Dysphorie en Euphorie.Messages : 886 Inscrit le : 24/05/2010
| | Sujet: Re: Pour quelques gouttes de pluie... [Emrys]-{TERMINE} Dim 3 Oct 2010 - 18:05 | |
| {No Problem.XD}
Emrys n'avait jamais su jouer d'un instrument, mais en revanche, il avait toujours aimé chanter. Il n'était même pas si mauvais, d'ailleurs : son père lui avait souvent dit qu'il devrait le faire plus souvent, parce qu'il avait une jolie voix. Mais non, il ne pouvait pas. Pas en dehors de chez lui, pas devant quelqu'un d'autre que son père. La raison en était simple : ce n'était ni parce qu'il était timide, ni parce qu'il avait une trop basse estime de lui-même ; c'était seulement parce que s'il parvenait à maintenir sa voix dans les tons graves quand il parlait, ce n'était pas le cas quand il chantait. Invariablement elle montait dans des tons trop aigües, trop doux pour être celle d'un garçon. Et il venait seulement de se rendre compte que si, d'ordinaire, il prenait des médicaments censés l'aider dans ce sens, il ne les avait pas sur lui, à présent. C'était presque un retour à l'époque où il devait constamment changer sa voix pour qu'elle ne monte pas trop haut, quand son père n'avait pas encore accepté l'idée qu'Emrys était un garçon et rien qu'un garçon. Et honnêtement, il se serait bien passé de ce genre de détails. Comme si être enfermé dans un endroit sombre et dangereux ne suffisait pas, il fallait en plus qu'il fasse attention à la façon dont il parlait...
Il avait envie de sortir. Maintenant. Et les notes qu'avaient jouées la jeune fille en face de lui n'avaient pas arrangé cette envie, qui se faisait de plus en plus pressante, enserrait son cœur et ses poumons. Il lui semblait qu'il n'y avait pas assez d'air dans cette immense bâtisse pour tout ses pensionnaires, et qu'il avait besoin, non, qu'il devait sortir. C'était impératif. Mais c'était impossible. Plus il s'était répété que c'était impossible, plus l'idée lui avait paru cruelle et inconcevable. Difficile, n'est-ce pas, de s'imaginer vivre l'éternité emprisonné avec des personnes de toutes époques, de toutes origines, de touts monde et de toutes races, même celles qui pour lui n'existaient qu'à travers l'écran brillant de la télévision. Très difficile, même. Et à regarder ce grand Hall sinistre et froid, et tellement accueillant à la fois, il ne pouvait que se rappeler à la perfection les mots inscrits sur ce panneau de liège. Tiens, maintenant qu'il y pensait, il ne savait toujours pas en quoi consistait le pouvoir qu'il était censé avoir. Peut-être n'en avait-il pas, peut-être le découvrait-il plus tard ; ce n'était pas vraiment sa priorité. Pour la drôle de petite bête, en revanche-il ne savait plus comment ça s'appelait..., oh, et qu'importe après tout-il pensait immédiatement à Bilboquet, qu'il avait retrouvé dans sa chambre le premier soir. Et qu'il avait laissé dans sa chambre, d'ailleurs. Non pas que se promener avec un escargot rose flashy soit gênant, mais tout de même. Et puis il pouvait se faire écraser, il était si minuscule.
Il cligna des yeux un instant, inspirant et expirant doucement. Il aurait bien aimé qu'on lui raconte une blague stupide, tiens. Ça l'aurait peut-être remis de bonne humeur. Ne serait-ce qu'un court instant, ça aurait été déjà ça de pris.
« Ne t’excuse pas. Ce n’est pas ta faute, non ? »
Emrys acquiesça, l'ombre d'un sourire mélancolique sur son visage fin. Certes, ce n'était pas de sa faute, mais il était désolé tout de même-et il n'aurait su être plus sincère. Le jeune Anglais avait toujours été très émotif, après tout ; même si depuis quelques jours, il avait l'impression d'être un vrai aimant, et quoi qu'on puisse en dire, c'était épuisant. Passer du rire au larme sans arrêt, ça avait de quoi faire dormir n'importe quel insomniaque, il le certifiait. Le jeune homme suivit des yeux les mains de la jeune fille aux cheveux rouges, qui s'était remise à jouer. Il inspira, expira, toujours aussi doucement. C'était un truc que lui avait appris un de ses amis pour se calmer, quand on se sentait submergé par une émotion ou une autre. S'il savait à quel point il en avait besoin à présent, il en aurait sûrement rit. Le jeune homme finit par se sentir mieux, bien qu'il n'aurait su dire si c'était le fait que l'air joué lui semblait moins pesant ou son propre fait, et il se sentait plus ou moins calme quand son interlocutrice posa sa guitare à terre et lui tendit la main.
« Je m’appelle Iwasara. Donc toi aussi tu es piégé ici ? »
Emrys n'hésita pas vraiment avant de serrer sa main, ne pensant pas que cela puisse avoir une autre signification que celle qu'il connaissait.
«Moi c'est Emrys. Et oui, c'est l'idée. Je suis là depuis..., quelques jours? Peut-être une semaine, peut-être plus. Difficile à dire.»
Il était vrai qu'on perdait vite la notion du temps, dans ces conditions. Il se remit malgré tout à sourire, ne tenant pas à la déprimer plus que nécessaire. Et à se déprimer aussi par la même occasion.
«Mais dis moi, Iwasara, si ce n'est pas trop indiscret, poursuivit-il finalement, tu viens d'où? Je veux dire, de quel..., pays? Époque?»
La question pouvait sembler superflue, mais elle ne l'était pas aux yeux de l'Anglais. Pour avoir croisé des personnes de toutes origines, il pouvait dire que ça avait son importance. Ici, les langues ne semblaient pas avoir d'importance, et il arrivait à comprendre tout le monde, même ceux qui venaient d'autres 'mondes'. Mais pour éviter toute maladresse, il préférait savoir ne serait-ce que si elle connaissait la planète Terre. Ça pouvait toujours être utile. |
| | | | (ZYVA PAPILION) Ayumi Iwasara
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| | Sujet: Re: Pour quelques gouttes de pluie... [Emrys]-{TERMINE} Dim 17 Oct 2010 - 20:45 | |
| { In 2961 } Le jeune homme attrapa la main d’Ayumi avec spontanéité ; visiblement, malgré ses origines qui n’étaient certainement pas les mêmes que celle de la jeune fille - il avait un je-ne-sais-quoi de différent, un regard trop clair, une couleur de cheveux trop naturelle et une allure trop détachée pour avoir vécu ce que les habitants d’Ame no Watari avaient pour quotidien - ce geste avait pour lui la même signification que celle que lui donnait la guitariste.
« Moi c'est Emrys. » Se présenta-t-il à son tour. « Et oui, c'est l'idée. Je suis là depuis..., quelques jours? Peut-être une semaine, peut-être plus. Difficile à dire.» Emrys. Joli nom, bien que les consonances parussent curieuses à Iwa, car très éloignées des noms qu’elle avait l’habitude d’entendre tous les jours. Cependant, la suite de sa phrase l’intrigua plus, bien qu’elle n’ait rien de très particulier : il avait perdu la notion du temps ? Il est vrai qu’à la réflexion, il devait être simple, tellement simple, de tout oublier lorsqu’on était ainsi coupé du monde extérieur. Oublier sa vie, oublier sa ville, le temps, tout. Iwasara ne savait pas si, la concernant, c’était une bonne chose ou non. Après tout, elle avait tout laissé derrière elle avant d’entrer par malchance dans cette bâtisse. Cependant, elle était toujours enfermée. Sans espoir de retour.
Ces sombres pensées furent distraites par la voix claire du jeune homme qui entreprit de l’interroger à son tour :
« Mais dis moi, Iwasara, si ce n'est pas trop indiscret, tu viens d'où ? Je veux dire, de quel..., pays ? Époque ? » La jeune japonaise dévisagea Emrys d’un air d’incompréhension. Comment ça, de quelle… époque ? Pour le pays, il était possible qu’il l’ignore, vu qu’il était à coup sûr d’une autre nationalité que la sienne… mais parler d’un autre temps ? Ayumi se demanda un instant si elle n’avait pas mal entendu - ce qui aurait été surprenant, elle avait une excellente oreille - ou si le jeune homme ne se moquait pas d’elle, mais il avait l’air parfaitement sérieux.
Dans le doute, la musicienne décida de jouer la carte de la neutralité, et de répondre comme si la question était naturelle et légitime - même si elle hésitait à comprendre ce que cela supposait :
« Je viens d’Ame no Watari… en 2961. » Annonça-t-elle donc après un moment d’hésitation, curieuse néanmoins de voir la réaction du jeune homme. « Pourquoi ? » La guitariste laissa passer un silence, puis demanda d’un air sceptique, sur un ton prudent :
« Tu veux dire que tu ne viens pas de la même… époque que moi ? » Si c’était le cas, c’était qu’Iwasara était tombée sur un lieu encore plus étrange que ce qu’elle avait d’abord cru. |
| | | | • Delicate Boy Emrys Sulwyn
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| | Sujet: Re: Pour quelques gouttes de pluie... [Emrys]-{TERMINE} Dim 24 Oct 2010 - 15:20 | |
| Emrys n'avait pas vraiment pensé, sur le moment, qu'elle pourrait trouver sa question étrange. C'était bien le problème, quand on parlait à quelqu'un qui venait franchement de débarquer de nul part quand, soi-même, on s'était presque habitué à vivre autre part : il était parti du principe que c'était une question des plus banales. Question qu'il aurait, en effet, pu poser à n'importe quel pensionnaire sans que cela ne semble étrange ou malvenu. Une question aussi normale que 'Comment tu t'appelles?' ou 'Quel âge tu as?', en somme. Question d'habitude. Mais bien sûr, la dénommée Iwasara-qui avait un nom à consonance terriblement japonaise, tiens-ne savait rien de ce qui se passait ici. Presque rien, tout du moins. Elle avait lu les notes, sur le panneau ; mais cela n'expliquait pas tout. Ça donnait les bases. De quoi survivre avant de croiser quelqu'un d'à peu près sympathique qui pourrait vous mettre au courant du reste. Si on croisait quelqu'un avec de bonnes intention, bien entendu. Il avait eu de la chance, de croiser Allen ; un type bien normal, qui n'avait visiblement aucune pulsion meurtrière ou il-ne-savait-trop-quoi de dangereux.
Enfin : lui-même n'était pas un monstre, était civilisé, n'avait aucune capacité paranormale et ne venait pas d'un monde quelconque où il y avait trois lunes, où l'eau était rouge et où vivaient des peuples cannibales, par exemple. Elle aurait pu faire pire rencontre, en somme : pas de quoi vraiment se plaindre. Enfin..., si. Elle était bloquée à vie dans ce Pensionnat étrange. Ne pas se plaindre semblait assez difficile, dans ces conditions. Était-ce seulement possible? Au bout de plusieurs années, peut-être. Si on tenait aussi longtemps. Rien de bien réjouissant.
« Je viens d’Ame no Watari… en 2961. Pourquoi ? »
Ame No Watari. Voilà un nom qui le confortait dans l'idée de ses origines Japonaises. Ame No Watari, ça sonnait terriblement japonais, de son point de vue. Autant que son nom. 2961. 2961? Le brun ne put retenir son air étonné, écarquillant ses yeux bleus. Woah. Il s'était bien imaginé qu'avec ses cheveux et son allure en général, elle ne venait pas de 'chez lui'. Mais de là à s'imaginer qu'elle vivait près d'un siècle plus tard, il y avait tout de même un sacré pas. Alors elle vivait en 2961? Au Japon, certainement. A moins bien sûr que le Monde entier ne soit devenu japonais, ou que la langue de son 'monde' ne ressemble simplement étrangement au japonais que lui-même connaissait. Ça faisait beaucoup de questions. Inutiles, puisque ni lui ni elle n'iraient là-bas désormais. Cela ne les empêchaient pas de faire leur chemin jusqu'au cerveau d'Emrys, malheureusement. N'étant pas de nature curieuse, il savait se satisfaire de ce qu'on lui disait sans avoir besoin d'aller chercher trop loin : dans ce genre de moments, il s'en félicitait grandement.
« Tu veux dire que tu ne viens pas de la même… époque que moi ? »
Emrys hésita un court instant avant de ne faire 'non' de la tête. Pas du tout, même. Ce qui signifiait, en somme, que si leurs mondes étaient plus ou moins les même et qu'elle vivait..., dans une sorte de futur de son propre monde, alors elle aurait pu être son arrière, arrière, arrière, arrière-et il en passait un certain nombre-arrière arrière petite fille? Très bonne entrée en matière. Au moins semblaient-ils avoir un minimum de bases culturelles en commun, bien qu'il ne savait si c'était vraiment une bonne chose. Ça ne servait à rien, ici, d'avoir habité ici ou là. Dans le Pensionnat.
«Pour savoir, simplement, répondit-il succinctement à sa première question, ne tenant pas à s'éterniser sur le pourquoi de son étrange question. Tu sais, je crois que c'est loin d'être la chose la plus étrange ici. Mais c'est perturbant.»
Il laissa s'écouler quelques secondes, bras croisés, avant de ne poursuivre prudemment.
«Je viens d'Angleterre. Je sais pas si tu connais, ajouta-t-il en haussant les épaules, dubitatif. En 2009.» |
| | | | (ZYVA PAPILION) Ayumi Iwasara
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| | Sujet: Re: Pour quelques gouttes de pluie... [Emrys]-{TERMINE} Ven 29 Oct 2010 - 14:25 | |
| { I see… strange, no ? } Iwasara se rendit compte que la seule évocation de sa ville natale rendait le jeune home perplexe. Ensuite, lorsqu’elle donna la date à laquelle elle était sensée se trouver actuellement - sensée, c’est-à-dire hors du pensionnat, elle fut tout à fait certaine que, comme il l’avait sous-entendu, tous deux ne venaient pas du même temps : la tête qu’il tirait était équivoque. En fait, elle aurait pu s’en douter si cette possibilité ne lui avait pas parue tellement invraisemblable : la dégaine d’Emrys, toute sa personne, de son nom jusqu’à son physique, en passant par sa couleur de cheveux et de peau, indiquait qu’il venait d’un « monde » différent - ou alors, s’il venait de son époque à elle, il était sacrément différent de la norme.
« Pour savoir, simplement. » Fut son expéditive réponse au « pourquoi » précédemment posé. « Tu sais, je crois que c'est loin d'être la chose la plus étrange ici. Mais c'est perturbant. » Ses soupçons se confirmaient. Même si elle avait encore du mal à y croire. Le jeune brun laissa passer un silence. Puis reprit :
« Je viens d'Angleterre. Je sais pas si tu connais. En 2009. » … Ah d’accord. Si Ayumi avait pour habitude de jurer pour montrer sa surprise, elle l’aurait fait - mais ce n’était pas le cas. 2009. Soit 950 ans plus tôt. Bon sang… il y avait de quoi halluciner. Le nom du pays cité par Emrys lui disait vaguement quelque chose, mais sans plus… ce qui pouvait signifier qu’ils venaient du même monde… mais cela pouvait aussi vouloir dire qu’elle aurait pu être son arrière-arrière-arrière-arrière…arrière-petite-fille ! (En passant beaucoup de « arrière »).
Ouah.
Se rendant compte qu’elle fixait le jeune d’un air un peu trop incrédule, Iwasara s’empressa de se reprendre. Bon. Elle était tombée dans un lieu bien… spécial, disons. Mais soit ; maintenant, elle pensait qu’elle pouvait tout entendre. Et peut-être un jour, s’accoutumerait-elle à l’idée de rester ici pour toujours. Pour toujours… Non, pour l’instant, cette idée lui faisait plus froid dans le dos qu’autre chose. Elle ne voulait pas y penser.
De son air neutre habituel, la jeune fille hocha doucement la tête, en réponse aux phrases précédentes d’Emrys :
« Je… vois. Je suppose que nous venons tous deux de la Terre, en tout cas. Ce n’est pas si, mal, déjà. » Une blague, tiens. Lancée avec un petit sourire qui aurait pu passer pour timide. C’était rare. « Il y a autre chose que je devrais savoir sur cet endroit, histoire de ne pas être plus surprise que ça ? » [Désolée du temps que je mets à répondre en ce moment ~] |
| | | | • Delicate Boy Emrys Sulwyn
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| | Sujet: Re: Pour quelques gouttes de pluie... [Emrys]-{TERMINE} Mer 3 Nov 2010 - 19:13 | |
| Emrys jeta un vague coup d'œil dans le Hall avant de ne se concentrer sur son interlocutrice. Il reviendrait peut-être ici, ensuite, histoire de voir si d'autres personnes arrivaient. Il n'allait pas passer sa vie à fixer la porte, d'accord, mais quelques instants suffiraient. Et puis s'il restait près de l'imposante ouverture, pourrait-il l'empêcher de se fermer avant que ce ne soit trop tard? Quelqu'un avait-il déjà essayé de se glisser dehors quand quelqu'un d'autre entrait? Ça se tentait, après tout, et quand on était dans leur cas on avait pas grand chose à perdre. Si ce n'était la vie, peut-être ; et encore, c'était discutable. L'Anglais se dit, non sans une pointe d'amertume, qu'il devrait peut-être réunir d'autres personnes pour tenter de sortir d'ici. Là encore, ça se tentait. Peut-être avait-ce déjà été essayé, de fait. Le mieux aurait été de trouver un ancien, quelqu'un qui connaitrait le coin comme sa poche et pourrait le renseigner. Quelqu'un de motivé, forcément. Et de ce qu'il pouvait s'imaginer, les seules personnes vraiment motivées à partir de ce lieu maudit devaient être les petits nouveaux, fraîchement débarqués, l'esprit encore embrouillé et plein de souvenirs de l'endroit qu'ils venaient de quitter. Pas ceux qui riaient dans les couloirs en discutant de leur vernis à ongle-sans vouloir offenser personne.
Enfin. Il verrait bien. Ce n'était pas quelque chose qui se montait tout seul. L'air étonné d'Iwasara lui fit dire qu'il avait dû faire plus ou moins cette tête là, quand elle lui avait répondu. L'air de ne rien comprendre, d'halluciner. Comme si on venait de nous dire que, et bien, finalement, le père noël existait bel et bien et que faire croire le contraire servait uniquement à le protéger du père fouettard. Peut-être extrapolait-il ; il n'était pas sûr pour autant que cette nouvelle, quelques années plus tôt, ne l'aurait pas moins choquée que de savoir d'où la jeune fille venait. 2961..., dans ce genre de moments vous aviez forcément envie de demander. De savoir. Comment ce sera, à quoi ressemblera le monde, est-ce que ce serait génial ou chaotique? Mais lui, il ne voulait rien savoir de tout cela. Pas à moins que ce ne soit nécessaire. La faire ressasser des souvenirs peut-être douloureux et s'imaginer des scénarios horribles n'était pas dans son programme, non. Pour l'instant, il fallait..., il fallait..., il fallait lui expliquer. Lui dire ce qui se passait, ici. Lui parler de ce qu'il savait. Et ensuite? Ensuite il verrait. Aviserait. Improviserait. Ce n'était pas comme s'il n'avait pas déjà eu à le faire. Parler, expliquer, puis il improviserait. Il verrait bien, oui.
« Je… vois. Je suppose que nous venons tous deux de la Terre, en tout cas. Ce n’est pas si, mal, déjà, répondit le jeune fille avec un léger sourire. Il y a autre chose que je devrais savoir sur cet endroit, histoire de ne pas être plus surprise que ça ? »
Hm. Emrys répondit à son sourire par un autre sourire. Oui, il supposait la même chose ; c'éatit quelque peu rassurant, naïvement, de pouvoir compter sur ce genre de repère. D'ailleurs, si lui-même avait croisé un Anglais de son époque, il aurait immédiatement tenu à en faire un ami, comme quoi. Ceci dit ilse mit à réfléchir, bras croisé, à sa question. Autre chose qu'elle devrait savoir histoire de ne pas être plus surprise que ça, hein? En voilà une question pertinente. Oui, des tas de choses. De là à savoir quoi dire exactement, c'était une autre histoire. Il lui semblait découvrir des choses chaque jour, et il était certainement loin d'être au bout de ses surprises. Alors elle, qui venait de débarquer et ne savait, en gros, rien des lieux? Il lui en aurait fallu, du temps, pour tout expliquer. Il fallait faire un tri. Ce qui pouvait être utile. Ce qui pouvait être utile et qu'elle ne savait pas. Ou qui valait le coup d'être précisé. Il lui semblait bien qu'elle l'avait lu, le panneau : avec ses explications en plus, elle devait bien savoir qu'elle ne sortirait plus d'ici. Ou que ça n'allait pas être si simple que cela, en tout cas. Qu'est-ce qu'il y avait d'autre, sur le panneau? Les pouvoirs? Les pouvoirs. Le brun pouvait toujours lui expliquer vaguement ce qu'il en savait, ce serait déjà ça de pris. Bien qu'il n'était pas sûr de ce qu'il allait lui dire, en vérité. Il ne connaissait même pas son propre pouvoir, alors il n'allait pas pouvoir lui être d'une grande aide. Peut-être serait-elle plus perspicace que lui et trouverait-elle le sien rapidement?
«Eh bien, hm..., il y a les pouvoirs, dit-il en dépliant son index droit, comme s'il énumérait. Comme dit sur le panneau d'affichage, il paraît qu'on a un pouvoir. Après, je ne peux pas être plus précis. Je ne connais même pas encore le mien.»
Il laissa s'écouler quelques secondes, posant ses yeux au sol. Les pouvoirs, oui. Ah! Les Alter Ego, voilà! Il pouvait lui parler de ça. Sans préciser qu'il avait un escargot rose, peut-être. Sauf si c'était vraiment inévitable. Non pas qu'il n'aimait pas Bilboquet, mais..., il était bien dans sa chambre. Il espérait qu'il n'en avait pas bougé, d'ailleurs : il n'avait pas envie qu'on lui marche dessus par inadvertance. Malgré sa couleurs criarde et son mauvais caractère, c'était un peu son ami.
«Il y a aussi les 'Alter Ego Astral', dit-il en dépliant son majeur. C'est..., des animaux, qui parlent. Un ami imaginaire, quoi, qui doit être ici. Tu dois en avoir un aussi, sans doute. En dehors de ça je ne sais pas grand chose, désolé. A part que c'est dangereux, comme endroit.»
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| | | | (ZYVA PAPILION) Ayumi Iwasara
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| | Sujet: Re: Pour quelques gouttes de pluie... [Emrys]-{TERMINE} Sam 27 Nov 2010 - 14:13 | |
| { And now ? } La question plongea Emrys dans une réflexion d’usage, la jeune fille le comprit en le voyant croiser les bras et prendre un air pensif : Patiente et pas contrariante, elle attendit sans s’impatienter qu’il ait fini d’y songer. Cette attitude, qui semblait indiquer qu’il y avait un bon tas de choses à savoir, justement, ne pouvait que la déconcerter encore plus - voir l’inquiéter, même, mais elle s’était bien appliquée à ne pas trop se poser de questions pour ne pas sombrer dans la folie pour le moment, raison pour laquelle elle évita de penser aux possibles points négatifs. Mais après tout, c’était plausible : il existait quelque part, un lieu hors du temps et de l’espace, qui capturait les êtres qui avaient l’étourderie de pousser la porte de cet endroit sans retour. Il apparaissait et disparaissait, apparemment à travers les âges et les mondes ; alors comment ne pas croire qu’il n’y ait pas des centaines de secrets et de manifestations étranges cachés dans cet immense bâtiment ? Rien que les traces du passage des précédents « prisonniers » devaient à elles-mêmes être surprenantes pour un nouveau venu… comme Iwasara l’était. D’avoir d’elle-même utilisé le terme « prisonniers », elle se sentit prête à paniquer de nouveau et s’efforça de concentrer son attention sur autre chose. Cette angoisse d’être enfermée lui passerait sans doute avec le temps… le temps… des jours, des mois, voir des années ? Enfermée ici pour toujours ? Impossible ! La guitariste se reprit avec peine : ne pas y penser ; se focaliser sur un élément qui lui ferait oublier ce profond désespoir. Tout naturellement, son regard se porta sur le pensionnaire qui était venu l’ « accueillir ». Une fois de plus, elle fit mentalement son portrait, mais plus attentivement cette fois - son indifférence fondait comme neige au soleil alors qu’elle cherchait quelque chose à quoi s’accrocher pour ne pas briser son masque de maturité imperméable à toute attaque extérieure. A ce second coup d’œil, la japonaise fut forcée de reconnaître qu’Emrys était beau ; elle n’avait jamais été très intéressée par la gente masculine dans la ville d’où elle venait, trop occupée à survivre pour s’embarrasser de ce genre de futilité. Mais cela ne l’empêchait pas de constater que certaines personnes avaient un physique plus pour elles que d’autres. En ce cas précis, les cheveux bruns en bataille et les grands yeux bleus du garçon ne devaient pas laisser indifférentes pas mal de filles. Cependant, malgré ces caractéristiques qui méritaient qu’on s’attache à détailler le jeune homme un peu plus longtemps, Ayumi se lassa vite de cette description mentale et fut soulagée qu’Emrys reprenne la parole. Le brun leva l’index pour énumérer les faits qu’il révélait :
« Eh bien, hm..., il y a les pouvoirs. Comme dit sur le panneau d'affichage, il paraît qu'on a un pouvoir. Après, je ne peux pas être plus précis. Je ne connais même pas encore le mien. » Voilà qui avait le mérite d’éveiller l’intérêt de la jeune fille. Un « pouvoir » ? Dans le même genre de ceux des héros des livres fantasy qu’on peinait à se procurer dans son quartier ? Par exemple, faire léviter des choses, tuer d’un seul regard ou d’autres capacités incroyables du même acabit ? Eh bien. Voilà qui n’était pas commun… mais elle allait visiblement devoir s’habituer à l’incroyable, ici. Le fait que le jeune homme n’ait pas la connaissance de son pouvoir l’étonne également : ainsi, il fallait attendre qu’il se manifeste pour le découvrir ? Mais en même temps, c’était logique, songea-t-elle ; il était peu probable qu’un esprit bienveillant apparaisse d’un seul coup pour dicter à tout nouveau venu les règles du pensionnat et ses propres nouvelles capacités. Iwasara jeta un coup d’œil à sa main droite qui pendait le long de sa jambe… serait-elle capable d’en faire jaillir des flammes ou de geler quelque chose d’un simple geste ? Cette perspective, d’autant plus que les conséquences inconnues de ce pouvoir caché, avait quelque chose d’effrayant. Ce qu’on ne peut contrôler est effrayant. Alors qu’Emrys reprenait ses explications, la japonaise serra le poing et croisa ses bras autours de sa taille comme si elle avait froid… mais seulement pour perdre ce sentiment d’insécurité qu’elle ressentait intérieurement. Cependant, son regard pourpre qui ne lâchait pas son interlocuteur ne changea pas d’expression, tout comme son visage.
« Il y a aussi les « Alter Ego Astral », » poursuivit celui-ci en levant un deuxième doigt. « C'est..., des animaux, qui parlent. Un ami imaginaire, quoi, qui doit être ici. Tu dois en avoir un aussi, sans doute. En dehors de ça je ne sais pas grand chose, désolé. A part que c'est dangereux, comme endroit. » Encore plus déstabilisant, ça… ici, les « amis imaginaires » deviennent réels ? Des animaux doués de parole ? Là encore, Iwasara avait du mal à y croire… et aussi à imaginer ce que serait son propre « Alter Ego ».
Alter Ego… ça sonne bien.
Pourquoi tous ces phénomènes se manifestaient-ils dans ce pensionnat ? Quel but avait l’existence de pouvoirs spéciaux et de ces créatures imaginaires ? Impossible de trouver une réponse à cette question. Peut-être n’y avait-il même pas de réponse particulière.
« Dangereux ? » Murmura-t-elle d’un air absent.« Je… vois. Ce n’est pas un endroit très classique ici, j’ai l’impression. » L’adolescente passa une main fine dans ses cheveux colorés de rose-violet et poursuivit dans un murmure inaudible :
« C’est peut-être aussi bien… » Elle n’avait plus rien à dire. Que dire dans ce genre de situation ? Que faire, pleurer ? Crier, se mettre en colère ? Ou accepter, tout simplement… elle ne savait pas. Alors elle se contentait de faire comme toujours… faire face comme un roc, comme un bloc de métal, et rester indifférente en apparence. Comme à l’époque où elle avait décidé de ne plus pleurer en se cachant les yeux et se bouchant les oreilles, l’époque où chaque soir l’appartement retentissait du bruit des coups.
Ayumi sortit brusquement de sa rêverie sinistre. Un long silence s’était lentement déroulé entre les deux jeunes gens - il s’étiola lorsqu’elle reprit la parole :
« Alors… en général, qu’est-ce qu’on est censé faire en arrivant ? Enfin, après avoir été mis au courant… » En d’autres termes « je fais quoi maintenant ? ». La jeune fille se doutait que les personnes piégées devaient s’être organisées… ou alors, l’anarchie la plus complète régnait-elle en ces lieux ? Seule la suite des évènements pourrait le lui apprendre… |
| | | | • Delicate Boy Emrys Sulwyn
+ Pseudo Hors-RP : Nii' / MPDT • Age : 30 • Pouvoir : Ressentir les émotions des autres. • AEA : Bilboquet. L'escargot. Le meilleur. Le plus rose. • Petit(e) ami(e) : Iwa coeur coeur love ♥ (Mais il n'oublie pas Soren.) RP en cours : – Dysphorie en Euphorie.Messages : 886 Inscrit le : 24/05/2010
| | Sujet: Re: Pour quelques gouttes de pluie... [Emrys]-{TERMINE} Dim 5 Déc 2010 - 18:05 | |
| {Mon ordi' voulait plus me laisser aller sur PI...°x°' Et encore désolée pour le retard~}
Dangereux, oui. Emrys n'avait pas vraiment réfléchi aux mots qu'il allait employer, mais celui-ci lui était venu naturellement. Dangereux. Curieux, d'un certain côté, puisqu'il ne lui était encore rien arrivé qui puisse lui laisser penser cela. Il n'avait fait aucune rencontre qui avait failli lui coûter la vie, n'avait pas été la cible d'un pouvoir un peu trop destructeur, et n'avait même pas failli tomber dans les escaliers. Au final, les jours qu'il avait passé ici s'étaient déroulés sans grand problème, jusque là. Pourtant, il continuerait de considérer cet endroit comme étant dangereux. Inquiétant. En tout cas, tout sauf inoffensif. Sérieusement..., il ne pensait pas un seul instant pouvoir considérer ce grand pensionnat comme une sorte de nouvelle maison. Jamais de la vie. Pensant cela, il se fit la remarque qu'il devrait explorer les lieux plus en profondeur, d'ici peu de temps. Histoire de voir à quel genre d'endroit exactement il avait affaire. Ce qui l'en avait dissuadé, jusque là, avait été la possibilité que certaines pièces soient..., dangereuses, justement. Il n'avait aucune envie de mourir bêtement à cause d'un bête manque d'attention, franchement. Qui l'aurait voulu? Le tout était de ne pas devenir paranoïaque, mais d'être conscient du danger. Ne pas croire qu'à tout moment quelque chose pouvait sortir d'un mur et le tuer, mais ne pas non plus faire comme s'il était en camp de vacance. Il verrait bien, au fur et à mesure que le temps passerait, quelle attitude adopter. Il se forgerait une idée au fil de ses expériences-qu'il espérait le plus souvent positives, dans la mesure du possible.
Brusquement, alors qu'il détaillait inconsciemment la jeune fille des yeux, il fut frappé par son expression. Il n'y avait pas vraiment prêté attention jusqu'alors, mais...Elle avait l'air égale. Le jeune Anglais ne prétendait pas savoir ce qu'elle pouvait ressentir, mais il doutait qu'elle s'en fiche. Il avait été à sa place il n'y avait pas si longtemps, et bien qu'à présent il avait du mal à se rappeler ce qu'il avait ressenti précisément, il n'y avait pas été indifférent, pour sûr. On ne pouvait pas être indifférent à sa propre condamnation, sans doute. Il y avait quelque chose de noble, dans sa façon de faire face à ce qu'il venait de lui apprendre sans rien extérioriser. Ça forçait le respect, en tout cas. Lui-même savait contenir ses émotions quand il le fallait, et savait se montrer parfois d'une extrême froideur ; mais ce n'était pas l'attitude qu'il préférait adopter. Les seules fois où le jeune homme avait agit ainsi, ç'avait été pour se couper du monde. Quand on se moquait de lui, qu'il ne voulait plus rien entendre et souhaitait vraiment se moquer d toutes ces remarque. Y être indifférent était une solution comme une autre. Il espérait simplement que celle d'Iwasara était naturelle, et pas entrainée par quelqu'horribles évenements.
« Dangereux ? Je… vois. Ce n’est pas un endroit très classique ici, j’ai l’impression. »
Emrys répondit à cela par un léger sourire désolé. Que pouvait-il lui répondre? Elle avait raison, ce n'était pas un endroit 'très classique'. Loin de là. C'était une prison, ni plus ni moins. Il suffisait parfois de savoir qu'on ne pouvait plus sortir pour ne plus souhaiter que cela ; c'était son cas, et il était certain de ne pas être le seul à penser ainsi. Le garçon haussa un sourcil en l'entendant poursuivre, n'arrivant pas à déterminer avec exactitude ce qu'elle avait murmuré par la suite. Ne jugeant pas utile de demander, il se contenta de la regarder, comme attendant une quelconque réaction. Ce qui était stupide, comme il s'en fit la remarque quelques secondes plus tard. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien avoir à dire? Peut-être lui fallait-il un peu de temps pour digérer? Peut-être voulait-elle être seule? En réponse à toutes ces questions, la seule chose qu'il fit fut une légère grimace embarrassée. Il n'avait jamais été très doué pour deviner ce que les autres pouvaient bien vouloir ou ressentir, et c'était durant ce genre de moments qu'il s'en voulait à ce propos. Il détestait les silences, mais ne pouvait pas les remplir n'importe comment. Il n'aurait plus manqué que ça, tiens...
« Alors… en général, qu’est-ce qu’on est censé faire en arrivant ? Enfin, après avoir été mis au courant… »
Un bref soupir passa la barrière des lèvres du jeune homme quand elle reprit la parole, légèrement soulagé de ne plus avoir à se concentrer sur l'absence totale de bruit. Ce qu'on est censé faire en arrivant? Ça paraissait sensé, comme question. Si on l'avait immédiatement mis au courant, qu'aurait-il voulu faire? Parce que pour sa part il s'était un peu promené avant de trouver quelqu'un pour l'aiguiller, alors c'était un peu différent. Et puis il n'avait pas non plus deux guitares sur le dos, ça allait de soit. Une veste, c'était plus léger et moins encombrant pour vaquer à diverses occupations, pour sûr. Alors, elle pourrait peut-être..., hmmm...
«Eh bien, il y a des chambres, si tu veux te reposer, ou poser tes affaires. Ou même te changer, répondit-il en désignant les grands escaliers d'un mouvement de tête. C'est à l'étage. Je sais pas comment c'est du côté des filles, mais normalement ton nom devrait être inscrit sur une des portes.»
Il resta sans rien dire durant une seconde, puis reposa ses yeux sur Iwasara.
«Sinon il y a un peu de tout, ici. Un café, un salon, une cuisine..., bref. Mais en général on passe par sa chambre en premier.»
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| | | | (ZYVA PAPILION) Ayumi Iwasara
+ Pseudo Hors-RP : Sköll • Age : 32 • Pouvoir : Elle joue bien de la guitare. Cherche pas plus loin. • AEA : Un gros chien. Méchant, le chien. • Petit(e) ami(e) : Emrys Sulwyn. RP en cours : RRRRRRRRAINBBOW !!Messages : 118 Inscrit le : 04/09/2010
| | Sujet: Re: Pour quelques gouttes de pluie... [Emrys]-{TERMINE} Sam 18 Déc 2010 - 22:49 | |
| { … } Le bref soupir qui franchit les lèvres d’Emrys laissa tout d’abord Iwasara perplexe. Un instant, elle se demanda si sa question l’avait dérangé, ennuyé… avant de penser qu’il ne s’agissait peut-être qu’une réaction machinale sans réel fondement… peut-être même était-ce un soupir de soulagement, qui sait. Elle n’avait pas saisi l’intonation qu’avait voulu donner le jeune homme à cette brève expression sans parole. Peut-être n’avait-ce tout simplement pas d’importance et qu’elle se concentrait trop sur des détails pour être certaine de ne plus sombrer dans la panique. Mais ce n’était sans doute pas nécessaire, quand bien même eût-ce été vrai : en réalité, elle ne ressentait plus en aucune façon cette angoisse première, liée à son brusque emprisonnement. Sans doute s’était-elle déjà adaptée à cette idée… cette acceptation automatique la gêna. Elle qui s’était battue pour son indépendance et sa liberté n’avait quasiment aucune réaction, passé le premier choc, en apprenant qu’elle était enfermée pour toujours. Elle reporta son attention sur le garçon brun pour oublier son trouble :
« Eh bien, » Disait-il, « Il y a des chambres, si tu veux te reposer, ou poser tes affaires. Ou même te changer. C'est à l'étage. Je sais pas comment c'est du côté des filles, mais normalement ton nom devrait être inscrit sur une des portes.» La jeune japonaise suivit son regard bleu vers le sommet des escaliers et s’y attarda. Cependant, cette annonce ne suscita en elle aucune réaction particulière. Après tout, dans un pensionnat, l’existence de chambres était normale, non ? La seule chose qu’elle aurait pu trouver relativement surprenante, songea-t-elle, était le fait qu’une chambre lui soit automatiquement attribuée. Le Pensionnat était-il une sorte d’entité vivante douée de raison, qui savait tout d’elle depuis la seconde où elle avait passé la porte ? Cette idée avait quelque chose d’effrayant.
« Sinon il y a un peu de tout, ici. » Poursuivait tranquillement Emrys. « Un café, un salon, une cuisine..., bref. Mais en général on passe par sa chambre en premier. » Iwasara hocha lentement la tête, une expression neutre sur le visage. Neutre… pensive, plutôt. Mais à quoi pouvait-elle bien réfléchir ? A un peu tout ce qui lui arrivait. Ce surplus d’informations tournoyait dans sa tête à la manière des notes de musique d’une mélodie disgracieuse s’entrechoquant de façon désagréable. Il y avait du tri à faire.
En tout cas, elle devait commencer par le commencement.
« Je vois… » Dit-elle encore une fois, et son regard rougeâtre revint sur l’escalier. « Je suppose que je vais faire ça, alors. » Cette décision prise, la jeune fille se sentit un peu plus assurée, plus ferme. Elle se tourna vers ses deux instruments et les ramassa, passant la sangle de la gratte autour de ses épaules, attrapant la poignée de la housse de sa guitare classique et la soulevant sans effort apparent. Elle revint vers Emrys, le dépassa, monta deux marches et posa une main sur la rambarde d’un air pensif teinté de mélancolie. Puis, brusquement, elle se retourna vers le jeune anglais :
« Alors… merci beaucoup de m’avoir indiqué le chemin. Et... » Pour la première fois, Ayumi parut gênée. Elle passa sa main libre dans ses cheveux roses et demanda d’un ton quelque peu hésitant : « Si tu n’as rien de spécial à faire… et si tu as envie… on peut se revoir bientôt ? Voir tout à l’heure ? » |
| | | | • Delicate Boy Emrys Sulwyn
+ Pseudo Hors-RP : Nii' / MPDT • Age : 30 • Pouvoir : Ressentir les émotions des autres. • AEA : Bilboquet. L'escargot. Le meilleur. Le plus rose. • Petit(e) ami(e) : Iwa coeur coeur love ♥ (Mais il n'oublie pas Soren.) RP en cours : – Dysphorie en Euphorie.Messages : 886 Inscrit le : 24/05/2010
| | Sujet: Re: Pour quelques gouttes de pluie... [Emrys]-{TERMINE} Jeu 23 Déc 2010 - 16:22 | |
| Iwasara avait l'air pensive. Emrys garda ses yeux bleus posé sur elle, comme cherchant à savoir à quoi elle pouvait bien penser, là, en cet instant, après qu'il ait répondu à sa question. Ça aurait été drôlement pratique, tiens, de pouvoir lire dans les pensées des autres : il aurait pu savoir ce que les autres ne disaient pas, et peut-être les aurait-il mieux compris. Au lieu de ça, il..., il ne savait pas ce qu'il avait comme pouvoir, mais ça ne devait pas être franchement intéressant. Preuve en était qu'il ne savait toujours pas ce que c'était : si ç'avait été utile, il l'aurait certainement déjà découvert. Et elle, quel genre de pouvoir avait-elle? Il n'en avait aucune idée. Elle non plus, certainement. Comment aurait-elle pu le connaître alors qu'elle venait de poser les pieds dans ce Pensionnat maudit? C'aurait été ridicule, évidemment. Toujours est-il que, contrairement aux instants qui avaient suivi l'annonce de sa captivité, elle avait l'air plus calme. Indifférente, peut-être. De toute façon, comme il s'en était fait la remarque, elle n'avait pas l'air du genre à étaler ses sentiments à tout va ; savoir ce qu'elle ressentait, en conséquent, risquait d'être assez compliqué. Il pouvait imaginer, mais ça s'arrêtait là. Or il n'avait jamais été très doué pour s'imaginer les choses, pour faire preuve de fantaisie ou même au contraire pour se représenter le plus probable des scénario. Encore une qualité qui lui faisait cruellement défaut à présent, il en avait bien peur.
Tiens. Il n'avait même pas pensé, une fois encore, que ce qu'il avait dit pouvait paraître étonnant. Les noms sur les portes, il voulait dire. Cela l'avait surpris, lui aussi, la première fois ; mais ce phénomène n'ayant pas l'air dangereux, ça lui était carrément passé au-dessus de la tête. Étant du genre à s'imaginer les pires choses à propos de l'endroit, savoir que l'on connaissait son nom n'avait rien d'étonnant outre-mesure. Ah, si : il était du côté des garçons. Quoi de plus normal? Il en était un. Mais son corps disait le contraire, et il ne savait pas que penser du fait que 'on' l'ait mis avec d'autres garçons. Bah. Ce n'était pas très grave. Tant qu'il faisait attention à ce que personne ne le découvre, alors tout irait pour le mieux. Et si ça finissait par arriver, il aviserait. Il se débrouillerait. Seulement cette fois, pas moyen de déménager ; il devrait affronter le regard des autres. Ce qu'il ne savait vraiment, mais alors vraiment pas faire. Sans raison particulière, il reposa ses yeux clairs sur la jeune fille. Elle, par exemple, il ne savait pas comment elle aurait réagit si elle avait su qu'en réalité, elle parlait avec une 'fille'. Physiquement parlant. La réponse qu'Emrys se donna fut la même que d'habitude : elle ne saurait pas. Il n'avait pas vraiment d'autre option.
« Je vois… Je suppose que je vais faire ça, alors. »
Emrys acquiesça, plus pour lui-même qu'autre chose, et la regarda s'éloigner pour prendre ses affaires. Oui, il n'y avait pas de raison que ce soit différent chez les filles ; une porte, quelque part, devait porter son nom. Laquelle, aucune idée : mais elle ne devrait pas être trop difficile à trouver. Et puis au premier étage, à part les chambres, il n'y avait pas grand chose. Deux autres salles, au moins. Il n'y avait pas posé les pieds. La jeune fille aux yeux rougeâtres venait de saisir ses deux instruments et repassa devant lui, montant quelques marches. Il la suivit du regard-il n'avait rien de mieux à faire, sur le moment...-et haussa un sourcil lorsqu'elle se retourna vers lui. Pour le remercier, sans doute, se dit-il sans vraiment y donner plus de réflexion que cela. C'était ce qu'il aurait fait, à sa place, voilà tout.
« Alors… merci beaucoup de m’avoir indiqué le chemin. Et... »
Iwasara passa sa main qui ne tenait pas la rampe dans ses cheveux, l'air vaguement embarrassée.
« Si tu n’as rien de spécial à faire… et si tu as envie… on peut se revoir bientôt ? Voir tout à l’heure ? »
L'anglais resta la regarder sans rien dire durant une seconde ou deux, surpris. Non pas qu'il pensait qu'elle allait l'éviter par la suite, mais il n'avait pas pensé qu'elle lui demanderait cela, tout simplement. Et comme toute personne entendant quelque chose auquel il ne se serait pas attendu, il était surpris. Rien de plus logique. Un sourire réapparut rapidement sur son visage, et il fit un léger signe de tête pour signifier que cela ne le dérangeait pas. Ou que ça le dérangeait, suivant comment on interprétait la chose.
«J'ai rien de spécial à faire, non, répondit-il en décroisant ses bras, laissant s'échapper un léger rire. Je m'ennuie plutôt, en fait. Donc tout à l'heure, si tu veux. Aucun problème.»
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| | | | (ZYVA PAPILION) Ayumi Iwasara
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| | Sujet: Re: Pour quelques gouttes de pluie... [Emrys]-{TERMINE} Ven 24 Déc 2010 - 18:55 | |
| { Sugoi ~ } Il sembla à Iwasara que sa question provoquait chez le garçon une surprise qu'elle aurait eut tendance à qualifier de disproportionnée. En effet, elle avait, sur le coup, considéré sa question comme allant de soi ; mais sans doute n'était-ce pas le cas, peut-être Emrys avait-il autre chose à faire et le fait de refuser le dérangeait-il... Si Iwa avait été du genre à être intimidée par les réactions des autres, sans doute aurait-elle tourné les talons sur-le-champ sans ajouter un mot. Cependant, relativement plus mûre et affirmée que beaucoup de jeunes filles, elle resta et se contenta d'attendre patiemment, quelle quelle soit, la réponse du jeune homme.
Celui-ci, visiblement, n'avait fait qu'être surpris par la demande plutôt directe et sans doute imprévue, car il quitta très vite son air hésitant pour afficher de nouveau un sourire engageant, et répondit en lâchant un rire :
« J'ai rien de spécial à faire, non. Je m'ennuie plutôt, en fait. Donc tout à l'heure, si tu veux. Aucun problème. » Le visage de la jeune fille s'éclaira discrètement. Ce n'était pas vraiment des paroles enthousiastes, il l'avait dit, il s'ennuyait, mais ces quelques mots dissipèrent l'once de contrariété qu'elle sentait pointer le bout de son nez, et une petite joie vibra dans son corps, un peu comme l'électrisation qu'elle ressentait en prenant sa guitare sur scène. A son tour, elle sourit à Emrys - le sourire habituel d'Iwasara : discret, mais présent. Peu marqué, mais révélateur.
« Génial. Alors... on se retrouve là ou... tu préfères aller ailleurs ? » D'une certaine manière, Iwasara ressentait un net soulagement à l'idée de ne pas avoir à explorer le Pensionnat seule. Elle savait qu'une fois livrée à elle-même, toute seule dans cet endroit nouveau et inconnu, la relative paix intérieure qui l'habitait disparaîtrait aussitôt. Elle ne craignait pas l'inconnu. Elle craignait les peurs qui allaient instantanément revenir la hanter : elle avait perdu cette liberté si durement gagnée, elle était enfermée pour toujours, et son futur était désormais plus qu'incertain...
Oui, en réalité, la présence de quelqu'un à ses coté, quelqu'un d'amical, Emrys en l'occurence, n'était pas pour lui déplaire, bien au contraire. [Un peu beaucoup court, désolée ^^" ~ J'me rattraperai 8D |
| | | | • Delicate Boy Emrys Sulwyn
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| | Sujet: Re: Pour quelques gouttes de pluie... [Emrys]-{TERMINE} Dim 2 Jan 2011 - 17:12 | |
| Oui, il s'ennuyait. Pour ça, il ne mentait pas. Ce n'était pas qu'il n'y avait pas de quoi s'occuper dans ce Pensionnat, loin de là ; il y avait pas mal de choses qu'il aurait pu faire, s'il en avait eu envie. Seulement il ne voulait pas s'amuser et être insouciant, comme si tout cela n'était pas grave, comme si sortir ou pas, finalement, ne lui importait que peu. La jeune anglais était du genre optimiste, pourtant ; le verre, il l'avait toujours vu à moitié plein. Mais depuis les quelques semaines qu'il avait passé ici, il était..., eh bien, différent. Ce qui n'avait sûrement rien d'anormal, dans la mesure où la situation était elle aussi très différente de ce qu'il vivait avant. Plus vite abattu. Bien plus émotif, aussi. Les nerfs, peut-être. Il y avait eu des moments où il avait rit, bien sûr, en oubliant presque sa condition de prisonnier. Il y avait eu des moments où il s'était dit que, dans le fond, ce n'était pas si terrible, ici. Mais en général, il finissait toujours par penser le contraire, et se maudissait de ne pas être constamment en train de chercher une porte de sortie quelconque. Et plus il se contredisait, plus il s'énervait. Autant dire que son humeur n'était pas au beau fixe, ces temps-ci. Heureusement qu'il y avait des personnes appréciables ici, sinon il ne savait pas ce qu'il aurait fait. Ou peut-être que si, justement : il se serait enfermé dans sa chambre, aurait envoyé promener ses gentils colocataires et se serait caché sous ses couvertures, ne prêtant aucune attention aux sermons de Bilboquet. Pas très joyeux, comme programme. Et s'il se blâmait souvent pour son manque de qualité, ou qu'il se trouvait moins bien que les autres pour une raison X ou Y, il était en revanche très volontaire ; se motiver, il savait faire. Et c'était certainement ce qui, jusque là, lui avait permis de se lever avec le sourire et d'aller explorer le Pensionnat en espérant faire de bonnes rencontres-et qui sait, peut-être trouver un moyen de s'en aller. C'était aussi ce qui lui permettait de se réjouir de se faire de nouveaux amis. A présent, il était fermement décidé à ce que lui et Iwasara s'entende. Parfaitement.
Ce n'était pas mal parti, donc il pouvait espérer devenir ami avec elle, ce n'était pas ridicule. A moins qu'ils ne découvrent en se parlant qu'ils n'avaient rien en commun et risquaient plus de se taper sur les nerfs qu'autre chose, mais il ne voyait pas bien pourquoi..., et puis il fallait positiver. Positiver, oui. Le seul problème-qu'il avait rapidement constaté-était que personne ne sortait d'ici. Ni lui, ni les autres. S'il se faisait des ennemis, il risquerait de les croiser tous les jours. Alors s'il s'en faisait trop, ça pouvait vite devenir invivable..., sans compter que leurs pouvoirs pouvaient s'avérer dangereux. Sait-on jamais. Mieux vaut prévenir que guérir. Il ne tenait pas à se retrouver brûlé vif, ou congelé, ou à moitié fou, ou peut-être muet, ou bien encore manchot tout ça parce qu'il aurait provoqué la mauvaise personne. Ici, mieux valait avoir des amis plutôt que des ennemis. C'était clair. Voilà la raison pour laquelle il avait décidé qu'il deviendrait ami avec la jeune fille aux cheveux roses. Pour ça, et peut-être aussi parce que, bien que discret, elle avait un très joli sourire.
« Génial. Alors... on se retrouve là ou... tu préfères aller ailleurs ? »
Là ou ailleurs? Pas besoin de beaucoup de réflexion pour répondre à cette question. Il ne pensait pas que le Hall soit un endroit intéressant-et il risquait d'y avoir du passage, à cause des escaliers-pour faire quoi que ce soit. Malheureusement, sa connaissance des différentes salles du grand Pensionnat était assez limitée : il n'avait pas osé entrer dans la plupart, de peur de ce qu'elles pourraient contenir. Même si jusque là rien ne lui avait laissé penser que ces pièces étaient dangereuses, quelque chose lui interdisait de faire des choses inconsidérées. Surtout seul. Donc il n'avait posé les pieds que dans les plus simples et communes d'entre elles, principalement celles dans lesquelles il était entré en arrivant, en compagnie-ou pas-de quelqu'un d'autre. Comme le GGL, le salon, les chambres..., il avait aussi été marcher dans le Parc, sans s'approcher de la Forêt-le message dans l'entrée n'avait rien d'accueillant...-ou du Lac. Non pas qu'il avait peur de l'eau, il nageait très bien : simplement que se baigner dans quelque chose dont il ne voyait pas le fond l'avait toujours rebuté. Alors, hm..., ça ne laissait pas tellement le choix. Il ne tenait pas à l'emmener dans une pièce possiblement dangereuse, tant qu'à faire. Ce n'était pas en la mettant en danger qu'il risquait de gagner sa confiance, ça c'était certain. Ni en citant un endroit qui pourrait paraître étrange ou inapproprié. Un truc normal ferait l'affaire, quoi. Bien que la notion de 'truc normal', dans un pensionnat où se promenaient des amis imaginaires et où les pensionnaires avaient un pouvoir, pouvait sembler assez..., hors de propos. Il fallait bien poser des normes, de toute façon.
«Si ça te dérange pas d'aller ailleurs, ça m'arrangerait, répondit-il avec un léger haussement d'épaule, pensif. Par exemple, hm..., il y a un salon, par là-bas, tout ce qu'y a de plus simple. Sinon il y a aussi un Parc, dehors.»
Le jeune homme désigna le couloir qui menait au salon de la tête, se demandant à quoi bon préciser que le Parc était dehors, puisqu'en essence un Parc était..., eh bien, fait pour être dehors. Mais qu'importe,ce n'était pas très grave. Il laissa s'écouler une brève seconde, souriant à son interlocutrice.
«Après, ça dépend. Tu préfères t'assoir ou marcher? Personnellement, je m'en fiche.»
{Agniii' je suis lente.X__x} |
| | | | (ZYVA PAPILION) Ayumi Iwasara
+ Pseudo Hors-RP : Sköll • Age : 32 • Pouvoir : Elle joue bien de la guitare. Cherche pas plus loin. • AEA : Un gros chien. Méchant, le chien. • Petit(e) ami(e) : Emrys Sulwyn. RP en cours : RRRRRRRRAINBBOW !!Messages : 118 Inscrit le : 04/09/2010
| | Sujet: Re: Pour quelques gouttes de pluie... [Emrys]-{TERMINE} Dim 9 Jan 2011 - 22:26 | |
| { Move, move, move your body, baby ♫ } D’essence, la question n’était pas si stupide que cela. En effet, il n’y avait, selon Iwasara, pas de réel attrait à se retrouver dans le hall. Déjà pour elle qui n’aimait pas spécialement revenir sur ses pas, mais surtout pour Emrys qu’elle ne voyait pas poireauter sans rien faire en l’attendant. Décidément, non. Bien sûr, Iwa ne connaissait pas du tout les lieux, revenir au seul qu’elle connaissait aurait donc été un choix judicieux… mais tant qu’à faire, autant en profiter pour commencer à retrouver son chemin dans la structure du pensionnat qui, à la simple vue du hall d’entrée couplée à la brève vision qu’elle avait eu de la bâtisse depuis l’extérieur, lui semblait immense. Bon. Restait à voir ce qu’en pensait le jeune homme.
Ce dernier haussa les épaules une nouvelle fois, tirant un fugace sourire amusé à la japonaise.
« Si ça te dérange pas d'aller ailleurs, ça m'arrangerait. Par exemple, hm..., il y a un salon, par là-bas, tout ce qu'y a de plus simple. Sinon il y a aussi un Parc, dehors. » Dit-il en désignant d’un bref mouvement de tête un couloir qui devait mener à l’une des deux destinations. Iwasara suivit son regard, puis recentra son attention sur la suite de ses paroles : « Après, ça dépend. Tu préfères t'assoir ou marcher? Personnellement, je m'en fiche. » Marcher ou s’asseoir ? Bouger ou rester immobile ? Ce n’était pas une question à poser à Ayumi, qui sans hésitation et dans n’importe quelle situation choisirait la solution « bouger ». Rester immobile ne servait qu’à lui donner un insupportable sentiment de frustration. Elle n’avait pas agi pendant des années, écrasée par le poids du monde qui l’étouffait. Elle n’avait pas bougé quand son père frappait sa mère, le soir, trop effrayée pour faire le moindre geste. Elle était restée immobile dans le noir, sans oser respirer, sans oser bouger ne serait-ce qu’un doigt, sous ses couvertures froides, jusqu’à sentir une douleur persistante dans tout son corps qui lui faisait monter les larmes aux yeux et lui donnait l’impression d’être paralysée. Et puis elle avait découvert la musique. La guitare. C’était comme un épanouissement instantané. Bouger avec tout son corps, remuer la moindre de ces cellules avec la voix ; non, plus jamais elle ne pourrait revivre cette paralysie qui l’empêchait de faire quoi que ce soit. Même si là où elle se trouvait, le temps lui-même semblait s’être arrêté. Même si le monde autour d’elle cessait de tourner, elle continuerait à exister, à se battre, à agir.
Marcher ou s’asseoir ? Marcher. Et qui dit marcher dit donc parc.
Cependant, dans ses souvenirs, c’était une pluie diluvienne qui l’avait poussée à venir s’abriter dans ce lieu dont elle ne pouvait désormais plus sortir. Sortir sous la pluie… le regard pourpre de la jeune femme flotta distraitement sur les fenêtres… et elle s’aperçut soudain que dehors, les lourdes gouttes grises ne frappaient plus les vitres. Un sourire étira ses lèvres, et elle répondit à Emrys :
« Eh bien… puisqu’il ne pleut plus, je vote pour le parc. Je te retrouve dehors, d’accord ? » Sur un dernier sourire, la jeune fille tourna les talons et monta vivement les marches de l’escalier.
Allez… après tout, tout n’allait pas si mal. Elle avait sa musique avec elle, ses instruments, et son premier contact s’était révélé positif. Tout en franchissant la première porte sur son chemin d’un pas rapide, Iwasara songea qu’elle avait connu pire. Et puis, ici, elle était loin de la misère de sa planète natale, loin de la famine, de la peur, de la tristesse. Loin de la pluie.
Tout irait bien. Sujet Terminé
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+ Pseudo Hors-RP : Nii' / MPDT • Age : 30 • Pouvoir : Ressentir les émotions des autres. • AEA : Bilboquet. L'escargot. Le meilleur. Le plus rose. • Petit(e) ami(e) : Iwa coeur coeur love ♥ (Mais il n'oublie pas Soren.) RP en cours : – Dysphorie en Euphorie.Messages : 886 Inscrit le : 24/05/2010
| | Sujet: Re: Pour quelques gouttes de pluie... [Emrys]-{TERMINE} Jeu 3 Fév 2011 - 23:50 | |
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