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| I search and I search [Soren Mülher] | |
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« but dats a bit gay bro » Soren Mülher
+ Pseudo Hors-RP : Never • Age : 28 • Pouvoir : Son reflet a une volonté propre; maintenant, il arrive même à lui piquer sa place pour un temps limité. • AEA : Un marcassin qui a tendance à se définir comme un preux chevalier et qu'il évite le plus possible. • Petit(e) ami(e) : Il se demande si « ça » compte, en fait. RP en cours : • Soren rampe dans la cave par là.
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| Sujet: Re: I search and I search [Soren Mülher] Dim 5 Juin 2011 - 15:16 | |
| Peut-être qu'un jour, Soren verrait les avantages à être enfermé ici à jamais. Peut-être qu'un jour, il pourrait considérer cet endroit comme une maison, qui savait? Parfois, les choses les plus aberrantes nous deviennent les plus évidentes au bout d'un moment. Les temps changent, et les idées avec lui, quoi qu'on puisse en dire. Quel enfant n'avait pas eu peur de grandir? Mis à part ceux qui étaient obsédés par l'idée de devenir le plus tôt possible des adultes, on avait tous souhaité être Peter Pan une fois dans sa vie. Ça devait être bien, de rester un enfant à jamais, pensa Soren. Lui pour sa part aurait souhaité ne jamais comprendre la signification de ces étoiles qu'on les avait forcé, lui et les siens, à porter à la poitrine. S'il était resté un enfant, pour qui le monde ne se résumait qu'à un immense planisphère, il n'aurait jamais eu à autant souffrir. Mais le temps emporte l'innocence, et lui n'en possédait plus assez pour prétendre ne pas comprendre ce qui se passait autour de lui. Il devait vraiment être né à la pire période, non? A l'image de tous ceux qui, comme lui, avaient eu à subir la guerre de plein fouet. Mathias aussi, aurait beaucoup souffert s'il était resté assez longtemps pour vivre la Guerre. De ce que le jeune homme aux cheveux blonds en savait, les pays de l'Est n'étaient jamais les mieux lotis, en temps de conflit. Il n'y avait qu'à voir la Pologne pour s'en assurer...
Clignant une ou deux fois des yeux lorsque Mathias posa sa main sur les siennes, il continua de le regarder et attendit qu'il se décide à prendre la parole. Il y avait beaucoup de gens qui souffraient en ce monde, et pas uniquement à cause de la guerre. Il en fallait parfois bien moins pour détruire un homme. Les paroles des autres étaient souvent aussi efficaces que des chars armés; On sous-estimait bien le mal qu'on pouvait faire à ses semblables, même en voulant s'amuser, pensa Soren avec tristesse.
« J’ai souffert, oui mais… Mais pas autant que toi. Et puis surtout, moi j’ai souffert à cause de ma faiblesse. Les autres me tournaient tout le temps le dos parce que je suis… Faible et trop peureux. J’ai vécu dans une grande solitude toute ma vie. En fait, Kivat est le seul ami que je n’ai jamais eu… »
Le jeune Allemand senti son cœur se serrer, se demandant, affolé, si son interlocuteur allait se mettre à pleurer. Si Mathias se mettait à pleurer, il voudrait le consoler, mais il savait bien qu'il n'y arriverait pas, et finirait simplement par fondre en larmes à son tour. Pitoyable. Est-ce qu'il avait plus souffert que lui, au fond? Soren se posa cette question avec le plus grand sérieux. C'était la guerre qui lui avait tout prit; Avant, sa vie était belle, ou du moins lui suffisait-elle amplement. Une famille aimante, des amis, et une bonne école. Tout ce que Mathias ne semblait pas avoir eut. Si le brun avait souffert à cause de sa faiblesse, comme il le disait, la guerre n'avait pu s'installer qu'à cause de la faiblesse de tout un peuple. Sur le coup, Soren eu honte de son propre pays. Les Allemands étaient-ils arrivés si bas suite à la Première Guerre Mondiale pour accepter l'aide d'un tel homme? Certes le chancelier parlait bien, mais pourquoi personne ne se rendait-il compte des paroles qui façonnaient ses discours hypnotisants? Que la misère ne pouvait pas se résoudre par le sang et la guerre? Mais la faim change un homme, c'est vrai.
Et le pire dans tout ça, c'est que s'ils perdaient, ils subiraient la plus grande humiliation de leur vie. L'Allemagne, un monstre! Soren espérait qu'une défaite parviendrait au moins à faire réaliser l'absurdité de leurs actes à tous ces Allemands qui avaient suivis sans comprendre.
« Excuse moi. Je ne devrais pas parler de moi, ça n’en vaut pas la peine je suppose... Je… Tu es tellement fort de pouvoir parler de ça sans même verser une larme, alors que moi… »
Le blond serra un peu plus fort la main de Mathias entre les siennes, sincèrement désolé pour le jeune homme. Parler de soi, ça faisait toujours du bien, ça permettait d'évacuer la tristesse. C'est dans les larmes que s'attarde notre détresse, c'est pour cela que pleurer faisait autant de bien. On se vidait de notre tristesse. Soren trouvait en tout cas que c'était une jolie vision des choses.
« Dis moi Soren… Est-ce que tu saurais ce qui est arrivé à la Roumanie ? C’est là bas que Mathias et moi avons grandis. La guerre dont tu parle a-t-elle atteint ce pays ? »
Soren déporta son regard bleu vers Kivat, et hésita avant d'acquiescer doucement. La Roumanie...Comme la plupart des pays de ce monde, elle était entrée dans le conflit, aux côtés de l'Allemagne. Auparavant, elle avait perdu beaucoup de terres, dans une vain tentative de ne pas finir comme la Pologne. Pouvait-on reprocher aux Roumains d'avoir eu peur et de s'être rangés du côté du plus fort? Soren ne savait pas, avec l'avancée des troupes alliées, ce qui allait advenir de la Roumanie. Il ne savait pas même ce qui allait advenir de son propre pays. Sûrement seraient-ils punis, à juste titre. Confusément, Soren pensait que l'Allemagne et ses alliés avaient fait bien pire que ce qu'il savait déjà.
« La Roumanie a participé au conflit comme beaucoup d'autres pays, du côté de l'Allemagne. Je ne sais pas du tout comment le vent va tourner pour elle. Ni pour l'Allemagne, d'ailleurs... »
Soren secoue soudainement sa tête, pour en chasser toutes ces pensées. Ce n'était pas le moment de penser à ça! Ça ne servait qu'à les rendre plus tristes encore, lui et Mathias. Étirant ses lèvres en un sourire, il releva la tête vers le Roumain.
« Tu peux pleurer, si tu veux. Ce n'est pas un signe de faiblesse. Personne ne t'en voudra pour ça, et surtout pas moi. Mais maintenant qu'on est ici, il faut relever la tête, d'accord? Peut-être que c'est comme...Une sorte de nouveau départ. »
Alors il fallait relever la tête, et s'en sortir. Soren ne comprenait pas encore le pourquoi du comment il était arrivé ici, ni ce qu'était exactement cet endroit. Mais ce qu'il savait, c'était qu'ici, il n'y avait pas la guerre. Jetant un vague regard à Mut, revenu près de lui, il lâche doucement les mains de Mathias. Aller de l'avant?
« Tu vas mieux? » |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: I search and I search [Soren Mülher] Dim 5 Juin 2011 - 16:41 | |
| Soren était vraiment quelqu’un de bien. C’était la seule chose qui venait et réussissait à s’accrocher vraiment dans l’esprit de Mathias, au fur et à mesure de leur conversation. Le jeune Allemand était vraiment un garçon au cœur pur et à l’âme noble. Même si Mathias avait déjà croisé des gens dans le même genre, ils avaient tous toujours fini par le trahir, et au fil du temps, il avait apprit à ne plus faire confiance à personne. Pourtant, en voyant Soren agir, en l’écoutant parler, il ne pouvait s’empêcher de se dire que ça y’est. Enfin, il avait trouvé quelqu’un qui semblait assez gentil pour s’occuper de lui. Pour marcher à ses cotés, en lui tenant la main car Mathias tombait souvent par terre en manque d’équilibre. Soren était peut être cette personne que le jeune Roumain avait attendu si longtemps au cours de sa vie. Quelqu’un pour le guider et l’aider, mais de manière plus douce et plus conciliante que Kivat. La mère de Mathias lui avait souvent apporté ce genre de soutien, mais il n’était pas aussi sincère qu’il l’aurait cru. Après tout, elle l’avait fait par obligation maternelle. Il l’avait bien entendu alors qu’elle parlait avec cet inconnu, qui ne pouvait être que son père biologique. Il avait bien entendu que sa mère avait fait tout cela et désirait en finir une bonne fois pour toute. Qu’elle en avait plus qu’assez de devoir assumer elle-même l’éducation de son fils. Fils qui pourtant avait bien besoin de soutien et d’aide. Sans personne pour l’aider, Mathias ne pouvait espérer survivre. La métaphore peut sembler certes exagérée, mais il n’en est rien. Mathias Cronqvist était faible, sans la moindre force mentale ou confiance en soi. Il avait besoin de quelqu’un pour l’épauler, pour être à ses cotés. Quelqu’un à suivre, c’était presque vital pour lui. Sa mère n’était plus là pour endosser ce rôle, rôle qu’elle n’avait de toute façon jamais vraiment voulu. Soren lui, il était présent maintenant. Le jeune Allemand était là, lui. Et il avait tellement l’air sincère quand il parlait que Mathias n’arrivait pas à ne pas le croire. IL ne pouvait que hocher la tête et sourire avec les larmes aux yeux. Des larmes de joie, des larmes présentes principalement parce qu’il avait enfin trouvé quelqu’un pour l’accompagner. C’était la première fois qu’on lui tendait la main avec un air aussi sincère. Oh bien sûr, on s’était souvent moqué de lui. La main tendue et au final retirée parce que c’était drôle de se moquer de lui. C’était drôle de se moquer de Cronqvist l’ahuri, le pauvre petit garçon incapable de se défendre. Incapable de faire quoi que ce soit tout seul, mis à part parler tout seul justement. Incapable, tout simplement. Il se rappelait encore ses jeunes années. Il marchait seul sur le chemin de l’école, mimant dans l’air les gestes de son violon dans l’optique d’en apprendre encore plus sur le maniement du précieux instrument. Et impatient de le tenir entre ses mains. Et le lendemain, il avait trouvé toute sa classe en train de mimer l’utilisation grossière d’un violon en rigolant et en le montrant du doigt. Regardez, c’est l’ahuri qui fait des gestes bizarres dans la rue tout seul ! Il marche en faisant ça ! Et Mathias pleurait. Ces mauvais souvenirs avaient beau ne pas être ceux auxquels il voulait penser actuellement, il n’avait pas vraiment le choix. Mathias n’avait jamais vraiment eu de bons souvenirs. Mis à part chez lui, avec son ami imaginaire et sa maman, il n’avait jamais été heureux. Jamais été vraiment content, satisfait. Il ne s’aimait pas, et les autres ne l’aimaient pas non plus. Le paria, oui. Il n’avait jamais compris vraiment pourquoi en fait. Faible ? Oui, sans doute. Trop timide aussi. Mais est ce que c’était vraiment suffisant pour que tout le monde le désigne ainsi automatiquement comme celui à abattre ? Est-ce que c’était vraiment la chose à faire ? Pourquoi ? C’était une question éternellement sans réponse. On aurait dit que dès qu’on le voyait, on avait immédiatement besoin de le descendre d’une quelconque manière. Bizarre peut être, c’est ça qui faisait qu’il était automatiquement désigné comme étant le pestiféré. Parce qu’il parlait tout seul ? Le nombre de ricanements dès le premier jour de classe était bien trop gros, même pour lui. Pleurer était tout ce qu’il pouvait faire contre ça. Sa vie n’était qu’une succession de malheur. Mais là, il y’avait enfin une lueur d’espoir. Une sorte de soleil qui venait d’éclairer sa jeune vie de rejeté. Soren… Il était peut être celui qui pourrait enfin le tolérer. Enfin.
Soren était en train de changer son regard de position. Il lui semblait hésiter entre réconforter Mathias et répondre à Kivat. Mathias voulait toutefois lui-même savoir ce qu’il était advenu de son pays. Soren venait du futur après tout, non ? Enfin, il venait d’un monde tellement similaire au sien qu’il était fort probable qu’il s’agisse du futur. La guerre s’était déclenchée chez lui. Déclenchée par son propre pays. Mathias eu soudainement la pensée que Soren devait se sentir fortement coupable. Le Roumain n’avait aucune idée des horreurs que la guerre avait put causer dans le monde, aucune. N’ayant jamais connu aucune autre guerre que celle que le monde semblait perpétuellement mener contre lui, il était incapable de dire si l’Allemagne, le pays natal de Soren, était vraiment un pays en faute. Pourtant, à entendre le blond aux yeux bleus parler, il semblait évident que la guerre était une chose horrible, et que c’était les Allemands qui en étaient à la source. Mathias n’avait aucune idée de ce que ressentait Soren avec précision mais… Si lui-même avait été natif d’un pays responsable d’un tas d’horreur et de l’invasion sur d’autres pays… Il se serait senti extrêmement coupable, à n’en point douter. Il n’avait absolument pas pensé à cela en posant ces questions à Soren. Kivat y avait peut être songé, lui… Après tout la chauve souris était extrêmement cultivée et intelligente. Il était peu probable que cette bestiole n’ai pas envisagé la possibilité que Soren puisse se sentir coupable. Mais il avait l’air d’avoir les épaules assez solides alors c’était possible que. Enfin, dans le cas présent, Soren ne semblait pas avoir de vrais problèmes de son coté. Il avait plutôt l’air de se soucier de Mathias, qui n’en éprouvait que plus de honte. Qu’un réfugié de la guerre, quelqu’un qui avait peut être vu sa patrie se déchirer et détruire des nations, quelqu’un qui avait peut être été forcé de soutenir un tyran sous la peine de devoir assister à la mort de ses proches… Lui et ses problèmes de rejeté par ses camarades de classe paraissait bien fade. C’était ce qu’il se disait et pourtant… Pourtant il n’arrivait pas à s’en vouloir de se plaindre. Enfin, il s’en voulait, mais voir ainsi Soren le réconforté était… Si apaisant et si… Doux pour lui… Qu’il n’avait aucun regret, non. Même si il était sur le point de pleurer la chaleur de leurs mains jointes et la douceur de ses yeux bleus était plus forte que les regrets qu’il aurait put avoir.
« La Roumanie a participé au conflit comme beaucoup d'autres pays, du côté de l'Allemagne. Je ne sais pas du tout comment le vent va tourner pour elle. Ni pour l'Allemagne, d'ailleurs... »
Mathias hocha faiblement la tête en entendant parler son nouvel ami, son seul ami dans un sens si on exceptait encore une fois la chauve souris en plastique qui voletait autour d’eux. Soren semblait plus ou moins perdu dans ses souvenirs, ce qui fit ressentir à Mathias une bonne dose de culpabilité. Il n’aurait pas dût poser cette question… ni même attendre une réponse. Il s’était mit à penser à l’Allemagne. Et même si ce pays semblait avoir fait beaucoup de mauvaises choses, il était fort probable qu’il y’ait encore là bas tout ceux auxquels il devait tenir, lui. Mathias le comprenait très bien, il avait lui-même laissé sa mère en Roumanie. Et bien qu’il avait décidé de son propre chef de partir afin de la remercier et de lui permettre de vivre enfin sans le fardeau qu’il était, elle restait une personne très chère au cœur de Mathias. Peut être la personne à qui il tenait le plus au monde. Soren secoua sa tête avant de reprendre la parole, l’air un peu plus sur de lui.
« Tu peux pleurer, si tu veux. Ce n'est pas un signe de faiblesse. Personne ne t'en voudra pour ça, et surtout pas moi. Mais maintenant qu'on est ici, il faut relever la tête, d'accord? Peut-être que c'est comme...Une sorte de nouveau départ. »
Soren lâcha ensuite les mains de Mathias, arrachant à celui-ci un petit regard surpris et affolé, puis l’Allemand jeta un regard à son AEA qui était revenu près d’eux. Kivat l’avait également remarqué, mais il ne sembla rien faire pour se précipiter sur le petit sanglier à l’écharpe. Peut être qu’il n’avait pas envie de montrer sa sauvagerie ainsi ? Peut être qu’il était gentil cette fois ? Ou peut être qu’il n’avait pas très faim sur le moment… Oui, ça aussi c’était possible. Mathias ramena ses mains et ses bras le long de son corps, regardant Soren avec des yeux qui commençaient à s’embuer. Un nouveau départ… Relever la tête… Il n’arrivait pas à croire que Soren lui répétait exactement ce que lui-même s’était dit en arrivant ici ! Un nouveau départ… Oui. Un nouveau départ, avec Soren. La perspective était suffisament réjouissante pour lui arracher un sourire. Le roumain pencha sa tête sur le coté, répondant à la question de Soren posée il y’a quelques instants.
« Oui… Je me sens beaucoup mieux. Merci beaucoup Soren… Je… Je suis content qu’il y’ai quelqu’un comme toi ici. »
Il se demanda soudainement ce qu’il ferait si Soren était la seule personne à être aussi gentille dans ces lieux. La réponse s’imposait d’elle-même. Il ne fallait tout simplement pas lâcher Soren, c’est tout. Mathias regarda un tantinet autour de lui avant de constater que Kivat s’était absenté pour le moment. Ne s’étonnant pas vraiment que Kivat soit parti, probablement pour chercher ce fameux violon qui était la base de leur aventure en ces lieux, le jeune homme aux cheveux bruns se tourna vers son interlocuteur, un faible sourire timide sur son visage.
« Je… Hum… Je suis content… D’être ton ami, ou… Autant que possible. Tu es… Vraiment gentil. »
Il baissa les yeux, un rien rougissant de ce qu’il disait. La gêne était présente dans ses paroles et visible sur son visage. Gêne de parler pour la première fois à quelqu’un qu’il considérait comme un véritable ami, mais aussi gêne car il n’arrivait pas à se défaire de l’idée que Soren était décidément très beau garçon. C’était étrange… Mathias ne se souvenait pas avoir jamais été gêné pour ce genre de chose envers un garçon jusqu’alors. Bah… Peut être que c’était simplement le fait qu’ils soient devenus amis qui le gênait autant c’est tout. La beauté de Soren n’avait rien à voir là dedans. N’est ce pas ?
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| | | « but dats a bit gay bro » Soren Mülher
+ Pseudo Hors-RP : Never • Age : 28 • Pouvoir : Son reflet a une volonté propre; maintenant, il arrive même à lui piquer sa place pour un temps limité. • AEA : Un marcassin qui a tendance à se définir comme un preux chevalier et qu'il évite le plus possible. • Petit(e) ami(e) : Il se demande si « ça » compte, en fait. RP en cours : • Soren rampe dans la cave par là.
Messages : 351 Inscrit le : 17/10/2010
| Sujet: Re: I search and I search [Soren Mülher] Lun 25 Juil 2011 - 16:01 | |
| Les hommes s'étaient assez empoisonnés l'existence comme ça, pensa Soren. Même s'il se trouvait enfermé dans un drôle de manoir, en compagnie d'animaux parlants et de pouvoirs étranges, il était hors de question qu'il craque, ou qu'il se laisse aller. Un homme était fort, il suffisait de savoir puiser la patience nécessaire au fond de nous. Visiblement, ils étaient loin de n'être que deux à avoir été piégé dans ce drôle d'endroit, et le jeune Allemand aux yeux bleus se demandait quelle pouvait être l'histoire de tous les autres prisonniers. D'où venaient-ils, qu'avaient-ils vécus? Est-ce que par hasard, il y avait ici quelqu'un qui sache comment la Guerre s'était terminée, en Allemagne et dans le monde? D'autres qui, à l'image de Mathias, n'avaient aucune idée de ce qui s'était passé après 1939? Et même des personnes d'autres mondes...Au final, cette situation aurait fait le bonheur de Soren, si tout ceci avait été les lignes d'un gros livre à la couverture foncée. Le petit garçon a qui on avait répété plusieurs fois la différence entre fiction et réalité était à présent perdu comme un enfant ayant perdu de vue sa mère. A quoi se raccrocher, quand tout ce qu'on nous avait apprit semblait s'écrouler, tel le château de cartes emporté par le vent? Se raccrocher à la réalité, n'importe quoi, pour ne pas perdre la tête. C'était important. Soren ferma les yeux, l'espace d'un très court instant. En arrivant ici, il n'avait vu que des couloirs, d'immenses couloirs, ainsi que des centaine de portes encastrées dans les murs à la tapisserie vieillotte. Si ce manoir était leur deuxième demeure, alors...Alors il fallait le visiter. Voilà, ils devaient visiter cet endroit, comme s'ils en étaient des pensionnaires normaux!
Suite à cette brillante remarque, Soren rouvrit ses yeux bleus, soulagé, mais pas tout à fait entièrement rassuré. Avant ça, il restait à savoir si Mathias allait tenir le coup. Le Roumain aux yeux foncés avait beau être plus grand que lui, il paraissait aussi fragile qu'un château de cartes, prêt à s'écrouler à tout moment. Ah...Il fallait être fort, il le fallait. Soren se le répétait, en boucle. C'était important pour lui...De ne pas l'oublier, jamais.
« Oui… Je me sens beaucoup mieux. Merci beaucoup Soren… Je… Je suis content qu’il y’ai quelqu’un comme toi ici. »
Soren renvoya son sourire à Mathias, maintenant presque entièrement soulagé. Certes, il était un peu gêné par les mots de son ami, car il ne pensait honnêtement pas être quelqu'un de si extraordinaire, mais si Mathias se sentait mieux, alors cela voulait dire qu'ils pouvaient s'en sortir, tous les deux. La chose la plus importante, en terrain inconnu, c'était de ne pas perdre son calme. Jetant un discret coup d'œil vers la porte, le blondinet se demanda s'il en serait capable, de parcourir cs couloirs sombres et inconnus sans se mettre à pleurer. Lui et l'inconnu, ça faisait deux, il le savait très bien...Mais, dans un élan de détermination, Soren se promit de ne pas verser une seule larme. Il n'était pas tout seul, et sans qu'il sache trop pourquoi, il sentait qu'il devait montrer l'exemple. Sinon, ils n'arriveraient à rien.
« Je… Hum… Je suis content… D’être ton ami, ou… Autant que possible. Tu es… Vraiment gentil. »
Les joues de Soren s'empourprèrent légèrement, alors qu'il déportait son regard bleu vers le sol, écartant dans le même mouvement de son visage quelques mèches de cheveux. Le jeune homme n'était pas habitué aux compliments, qui le gênaient chaque fois qu'il en entendait. Il n'était pas si gentil que ça, non...C'était ce qu'il se disait. N'importe qui aurait fait pareil en une telle situation, n'est-ce pas? Soren savait pertinemment que non, et pourtant. Aux yeux de l'Allemand aux cheveux clairs, il y avait toujours mieux que lui. Si ça se trouve, Mathias aurait pu rencontrer ici quelqu'un d'encore mieux s'il n'était pas arrivé.
Mais à quoi bon se poser ce genre de questions? Ils étaient tous les deux là, soulagés et rassurés. Il y avait Kivat et Mut, et bien que Soren trouvait encore cela très étrange de parler à un animal, il ne considérait plus sa situation comme désespérée. Loin de l'Allemagne et de la Guerre, il devait découvrir ce qu'était cet endroit. Découvrir pourquoi on l'avait emmené ici. C'était important. Soren ne chercherait jamais vengeance, non, simplement...Des réponses. Pourquoi. C'était tout ce qu'il voulait savoir.
« Ce n'est rien, c'est normal, Fit-il finalement en accrochant de nouveau un petit sourire sur ses lèvres, puis, regardant autour de lui, il continua, Hmmm...Est-ce que tu faisais quelque chose en particulier, ici? Tu cherchais quelque chose? Maintenant que nous sommes là...Il faudrait aller visiter cet endroit. Qu'en penses-tu? »
Soren avait besoin de se repérer, pour se sentir bien dans un endroit. Une fois qu'il saurait où se trouvaient toutes les pièces et comment s'y rendre, il se sentira déjà bien plus à l'aise. |
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