Peut-être la clé de ce mystère?

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Peut-être la clé de ce mystère?

Rose Leroy marchait maintenant depuis des heures dans ce mystérieux bâtiment. Elle ne savait plus quoi faire, plus quoi penser. Son rêve était depuis toujours de sortir, de se faire des amis. Et maintenant, elle se retrouvait enfermer dans un lieu qui lui était totalement inconnu. Depuis des heures elle tournait en rond, cherchant désespérément quelqu'un à qui parler. Non pas qu'elle est vraiment le besoin de se confier à quelqu'un, elle avaitjuste besoin de savoir qu'elle n'était pas seule dans ce lugubre bâtiment. Mais, qu'elle était l'odieuse personne qui l'avait enfermée ici? Que lui avait-elle fait pour qu'elle soit si méchante avec Rose. Elle qui ne rêvait que de liberté. Rose n'était pas une mauvaise personne. Il lui était déjà arrivé de piquer une crise, de répondre à ses parents et, récemment elle s'était enfuie de chez elle. Chose qu'elle n'aurait jamais dû faire d'ailleurs. Si elle n'était pas partie, elle serait encore dans son lit, certes elle pleurerait mais, elle serait toujours mieux qu'ici. La jeune fille fouilla quelques instants dans son sac. Elle en sorti un petit téléphone violet. Elle composa le numéro d'urgence et constata qu'il n'y avait aucun réseau. Elle leva donc ses bras en l'air et marcha de façon à pouvoir capter quelque chose. Mais la jeune fille ne capta rien, rien à part le coin du mur qu'elle venait désormais d'heurter avec son visage. La douleur se fit immédiatement ressentir. Elle posa sa main sur sa bouche et senti une odeur de sang dans sa bouche. La jeune fille se dit que ce n'était pas grave, ce n'était pas la première fois que sa lèvre saignait. Effectivement la jeune Rose n'avait là qu'une petite blessure superficielle. Elle regarda un peu autour d'elle, ou était-elle tombé? Elle reconnue les mêmes couloirs qu'elle avait arpentée pendant des heures et à sa droite un magnifique escalier s'offrait à elle. Curieuse, l'adolescente commença à monter deux à deux les marches de cet immense escalier. A chaque fois qu'elle regardait en haut, l'escalier semblait interminable. Tout poussait la jeune fille à redescendre, tout sauf sa curiosité. Elle tenait réellement à savoir ce qui se trouvait là-haut. Trouverait-elle peut-être la clé de ce mystère qui restait entier. Pourquoi un bâtiment était mystérieusement apparut alors qu'il n'avait jamais été là auparavant. Pourquoi n'y avait-il pas de réseau et encore plus étonnant, pourquoi avait-elle lu plusieurs messages parlant tous de magie et autres phénomènes des plus étranges? Toutes ces questions restaient encore sans réponses et la jeune fille comptait bien percer la clé de ce mystère.

Essoufflée, la jeune fille s'apprêtait à gravir les vingt dernières marches de cette interminable ascension. Elle ne perdit pas espoirs, elle y était presque. Elle apercevait déjà au loin de la lumière. Une, puis deux et enfin vingt. La jeune fille arrivait désormais à destination. Une vue magnifique s'offrait à elle. Elle voyait là des magnifiques champs, à droite une ville qui semblait plutôt animée et elle ne put s'empêcher de regarder le magnifique ciel bleu qui s'offrait à elle. Ou était-elle? Elle ne reconnaissait pas sa ville. Ce bâtiment ce déplaçait-il? La jeune fille ne pourrait jamais répondre à cette question. Soudain, elle senti quelque chose de doux de frotter à sa jambe. La jeune fille poussa un cri ce qui fit fuir la petite bête poilu. Elle regarda dans un des coins de l'étroite pièce dans laquelle elle se trouvait et aperçut une petite boule de poil noir. Elle l'appela et le petit chaton sortit de sa cachette. Incroyable c'était bien là Baby, le petit chat qu'elle s'était inventée à l'âge de 8ans. Tout était semblable à ce qu'elle s'était imaginée. La jeune fille n'en revenait pas, elle avait là, devant elle le pur fruit de son imagination. Elle ne pu s'empêcher de verser une petite larme et le prenant dans ses bras. Tout était semblable, le même pelage doux et soyeux, les mêmes petits yeux bleu et cette même petite bouille. Elle caressa doucement l'animal se souvenant qu'il aimait beaucoup les câlins. Au bout d'un moment elle cru l'entendre dire son prénom. « Rose » elle l'avait bien entendu parler? Elle le regarda stupéfaite, alors les messages avaient raison. Cet endroit était bien magique. Elle se tourna un peu et aperçus une silhouette dans l'escalier. Qui était donc la personne qui arrivait? Celui qui l'avait enfermé? Ou bien comme le disait les messages un être humain prisonnier tout comme elle? La silhouette s'approchait de plus en plus vers la jeune fille qui fut rapidement prise de panique. Quand cette étrange personne entra dans la pièce Rose bafouilla:

« Qui, qui êtes-vous? »

Sujet: Re: Peut-être la clé de ce mystère? Ven 11 Mar 2011 - 14:29

Finalement, il s'en contrefichait. Voilà la conclusion à laquelle était parvenu Hans au fil de ses longues réflexions. Il se fichait de savoir pourquoi il était ici, ne voulait pas en entendre parler. Il se fichait même, dans une certaine mesure, de savoir où il était. Non, tout ce qui l'intéressait était de sortir. De s'enfuir, puisque ce terme lui semblait encore plus approprié. La simple perspective d'être enfermé quelque part faisait battre son cœur plus vite, un rythme saccadé qui ne semblait pas décidé à ralentir, comme si son corps lui-même lui intimait de se dépêcher, lui signalait l'urgence de la situation. Hors de question de passer sa vie dans un endroit pareil, non: ce n'était pas ici qu'il devait être. Ce n'était pas sa place. Une multitude de questions en suspend dans l'air semblait le rendre plus lourd, l'oppresser. Il n'avait jamais demandé à venir ici, il n'y avait de fait aucune raison qu'il y reste une seconde de plus. C'était ces quelques certitudes fermement ancrées en tête qu'il avait décidé de retourner la bâtisse entière s'il le fallait, mais qu'il trouverait une fichue porte de sortie. Cela faisait deux jours qu'il était entré; deux longues journées, passées à se demander quel comportement adopter face à cette situation aussi insolite qu'elle était dérangeante, à marcher, à n'adresser la parole qu'à très peu de monde. Ce dernier détail ne tenait évidemment qu'à lui; mais l'allure de certains l'avait étonné, sans compter qu'il n'avait jamais été du genre à aller engager la conversation sans une excellente raison. A Berlin déjà, il avait toujours été d'un naturel plus solitaire qu'autre chose. Quelques fréquentations de sa classe, deux ou trois vrais amis, point final. A quoi bon s'attacher à des gens qu'il ne verrait que très peu, se dit-il pour se rassurer, puisqu'il n'allait pas rester longtemps ici?

Le jeune homme aux cheveux blonds avait fini par se résoudre à poser ses affaires dans la chambre qui lui avait mystérieusement été attribuée, acceptant de perdre cette bataille-ci. Son dos n'y aurait pas survécu, de toute façon... Refusant toujours de croire aux messages affichés sur le panneau de liège, et n'ayant réussi à mettre la main sur leurs auteurs, il s'était juré de ne plus y songer. C'était plus simple; ce qui ne lui plaisait pas, il l'ignorait, et cela lui permettait d'être plus tranquille faute de résoudre réellement ses problèmes. C'était en passant devant un escalier montant vers les étages supérieurs du pensionnat qu'une idée lui était venue; si la sortie ne pouvait assurément pas se trouver par là-bas, au moins aurait-il une vue d'ensemble de l'endroit par l'une des fenêtres de la pièce qui ne manquerait pas de se trouver au terme de la montée. Il était déjà sûr de ne plus être en Allemagne ou, à tout le moins, pas dans la capitale. Incohérence à laquelle il ne pouvait répondre de manière satisfaisante d'ailleurs, mais ça, il commençait à s'y habituer. Rien n'était normal ici, alors...

Il s'était donc décidé à monter les marches, une à une, sans trop se presser. Et avait fini par indubitablement le regretter. Les cigarettes qu'il fumait à longueur de temps depuis ses treize ans avaient terminé d'achever le peu d'endurance qu'il possédait à la base, et il ne tarda pas à se trouver essoufflé et contraint de s'arrêter à plusieurs reprises. Parce que ses jambes lui faisaient mal, parce qu'il toussait trop, parce qu'il en avait assez. Et au moins autant de fois il avait sérieusement envisagé de redescendre aussi sec. Sa volonté heureusement n'était pas si vacillante, et il finit par voir le bout de ces marches qui n'en finissaient pas. Un sourire ironique étira ses lèvres malgré la douleur qui le lançait dans ses jambes: au moins, il verrait tout d'ici. Tout ce qu'il y avait à voir; s'il y avait un lieu stratégique pour se situer, c'était bien ici. Toutefois, le jeune homme n'ayant croisé personne dans les escalier, et songeant qu'il fallait être désespéré ou complètement masochiste pour monter autant de marches -lui se classait avec brio dans la première catégorie-, il n'avait pas envisagé qu'il pourrait ne pas être seul là-haut. Au moment où ses yeux bleus se posèrent sur la jeune fille, il entendit comme une musique -ça va, il avait compris: ou il y avait des enceintes cachées partout, ou c'était de lui que venait le problème et il ne voulait même pas chercher à comprendre...- qui sans être trop lente, restait calme et très... Hm, il ne voyait pas le mot adapté, mais laissa courir. Toujours était-il que la jeune fille avait de longs cheveux très sombre, une silhouette élancée. Et visiblement, une mine un rien paniquée.

« Qui, qui êtes-vous? »

Hans ne su pas trop quelle attitude adopter. Était-elle, elle aussi, pensionnaire involontaire de cet endroit étrange? En tout cas, c'était une fille et, en plus de savoir se défendre en cas d'hypothétique problème, elle avait plus l'air effrayée qu'autre chose. Et elle tenait un petit chat dans ses bras, tiens.

« Hans. Et coincé ici. Je voulais pas te faire peur, désolé, je pensais qu'y aurait personne. »

Il n'approcha pas trop, ne souhaitant pas se prendre il-ne-savait-trop-quoi en pleine tête. Savait-on jamais; il n'était pas très prudent d'ordinaire, mais ici, rien ne l'étonnait plus. La nervosité le rendait plus précautionneux.

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Rose regarda plus en détail la personne qui comme elle, avait eut le courage de gravir les marches de cet incroyable escalier. C'était un garçon, tout ce qu'il y avait de plus banal. Enfin à quoi s'attendait-elle? A voir une créature sauvage l'a dévorer toute crue? Non, non ce garçon était un garçon, tout ce qu'il y avait de plus normal. Il dominait la jeune fille de dix bons centimètres et semblait être du même âge que Rose. La jeune fille toujours effrayée par le jeune homme se demandait à quoi s'attendre. Sans s'en rendre compte elle serra de plus en plus fort le chat, certainement histoire de se rassurée. Finalement le jeune homme se prénommait Hans, il était lui aussi enfermé ici. La jeune fille, étonnée se demanda quel était la monstrueuse personne qui s'amusait à faire des farces à pleins de gens en leur faisant croire qu'ils resteront toute leur vie dans ce mystérieux bâtiment. Si cela se trouvait tout ce qu'elle voyait ici n'était qu'illusion. Le chat qui parlait, le paysage qui ne ressemblait en rien à la ville natale de la jeune fille, ces mystérieux messages sur le panneau. Peut-être qu'en ce moment même ils étaient filmés et qu'ils passeraient deux jour plus tard à vidéo gag ou à d'autres émission stupides. La jeune fille aurait préférée cela de loin plutôt qu'elle soit réellement enfermée ici avec Hans. Bien qu'il puisse être gentil, ce garçon ne pourrait jamais remplacé la liberté de la jeune fille. Elle qui en rêvait chaque nuit. Mais la jeune Rose essaya de rester positive; cela n'existait pas la magie. Il y avait forcement un moyen de s'échapper d'ici. Il suffisait peut-être de casser une vitre et de s'échapper. Mais, vu le nombre de marches que Rose avait grimpées, il était certain que si elle brisait la vitre et qu'elle sautait, elle ne s'en sortirait pas. Elle regarda Hans dans le blanc des yeux et se présenta à son tour:

« Rose, enchanté. Je suis coincée ici depuis quelques heures et je maudis le crétin qui m'a enfermée ici et qui doit bien se marrer en ce moment! »

La jeune fille ne put s'empêcher de s'énerver. Elle était surement passer pour une hystérique auprès de Hans. Tant pis, en ce moment même, elle l'était. Pour elle s'était très dur de rester enfermée entre quatre mur. Pendant des heures elle avait désespérément marcher dans les couloirs sans jamais entendre un bruit. Le silence était tellement pesant, si effrayant. Elle qui aimait la vie, le bruit, la danse. Elle ne pouvait abandonner tout ça. Cela faisait partit d'elle. Si elle ne pouvait plus avoir tout ça, si elle ne pouvait plus être libre alors, à quoi bon vivre? Heureusement elle allait pouvoir discuter un peu avec Hans. Enfin s'il le voulait bien, chose qui n'était pas sur. Rose reprit un peu son calme et caressa une nouvelle fois le chat qui ronronnait dans ses bras. Une nouvelle fois elle entendit ce petit animal parler. Il avait dit « Rose » elle en était désormais presque sure. Elle regarda Hans, étonnée.

« Il a parler, je ne suis pas folle? Tu l'a entendu toi aussi? »

Avait-elle demandé au jeune homme debout en face d'elle. Ce chat était lui aussi très mystérieux mais, la jeune fille se souvint que sur le panneau d'affichage un message parlait d'un certain AEA, ce serait un ancien ami perdu de vue, un truc dans le genre. Cela pouvait très bien être ce petit chat, qu'elle avait prénommer Baby. Elle se rappelait encore qu'elle s'imaginait marchant à côté de lui, le caressant. La jeune Rose qui, à cette époque se sentait si seule avait été obliger de s'inventer un ami, elle qui n'en avait pas. Elle regarda de nouveau Hans et lui adressa une fois de plus la parole:

« Au fait, tu y crois toi à toutes ces histoires de magie? »

Puis, elle enchaina:

« Tu crois vraiment qu'on ne pourra jamais sortir d'ici, que nous sommes prisonniers à jamais? Ou tu es comme moi et tu penses que c'est un imbécile qui nous fait une farce? »

Rose espérait de tout cœur que le garçon partageait le même avis qu'elle. Après tout, si tout le monde se laissait influencer par ces messages et que personne ne cherchait à sortir d'ici, effectivement ils resteraient coincés. Si personne ne cherchait à trouver la clé de ce mystère alors c'était réellement la fin. Qu'allaient-ils faire de leurs journées tous ces prisonniers? Jamais ils ne pourrait connaître les joies de la vie. Jamais ils ne pourraient trouver un travail, se marier, fonder une famille, explorer les fonds marins, jouer sur la plage, apprendre à conduire. La jeune adolescente laissa couler une larme sur sa joue rosée. Elle qui avait déjà tant de projets pour l'avenir. Des projets qui, jamais ne pourraient se réalisés.

Sujet: Re: Peut-être la clé de ce mystère? Sam 12 Mar 2011 - 11:45

Elle s'appelait Rose et avait les nerfs à fleur de peau; voilà ce qu'il avait pu comprendre. Enfermée ici. Le jeune homme aux cheveux blonds laissa échapper un imperceptible 'et merde', plus pour lui que pour le reste du monde. Si elle avait su où ils étaient, si elle avait eu une petite idée, si ceci, si cela... En entendant ces paroles, il sentit une pointe de déception lui percer le cœur comme une aiguille aurait crevé un ballon. Sans qu'il s'en rende réellement compte, il avait entretenu le secret espoir, ténu mais bien présent, que quelqu'un lui indiquerait la sortie sans plus de préambule, comme s'il s'agissait d'une formalité. Il avait espéré tomber sur le maître des lieux, un vieillard seul et gâteux, s'était-il imaginé, qui occupait ses vieux jour avec d'étonnants tours de passe-passe pour briser sa solitude. Mais ça n'avait pas été le cas; la demoiselle qui lui faisait face était, elle aussi, une 'pensionnaire', comme ce message les avait appelés. Et cette déception, il le savait, n'était pas la première et ne serait pas la dernière: c'étaient elles qui devaient peu à peu conduire au désespoir, puis pousser à accepter l'idée de rester coincé ici. Ça ne faisait que deux jours, et il avait pourtant déjà plusieurs fois voulu baisser les bras. Il allait devoir être vigilant; le danger était dans le long terme. Dans le long terme, oui.

Et Rose n'était là que depuis quelques heures; se souvenant de ses propres déambulations, alors qu'il venait d'arriver, il en conclut qu'elle devait encore chercher une simple porte, menant à une simple sortie, rétive à toute hypothèse impliquant de la... Hm, de la magie? Lui-même préférait ne pas y songer. Le garçon aux yeux bleus fronça les sourcils lorsqu'il entendit une petite voix prononcer une unique syllabe: 'Rose'. Première idée: il y avait de l'écho. C'était illogique, c'était stupide, c'était tout à fait impossible et il en était conscient, mais avait au moins le mérite d'être rassurant, terre-à-terre. Deuxième: ladite Rose avait parlé mais, à en juger par son expression médusée, c'était très improbable. Ou alors elle était bonne actrice, mais il n'aurait pas vu l'intérêt de faire un truc pareil. Troisième, qui lui plaisait assez pour faire d'une pierre deux coups: il y avait des enceintes cachées partout, ce qui aurait expliqué cette fichue musique en même temps. On cherchait à les effrayer? Et enfin, finalement, celle selon laquelle la boule de poil noire avait élevé la voix. Hm. Et avait un miaulement vachement spécial, dans ce cas... Parce qu'il avait entendu 'Rose', distinctement, pas de doute. Quand la jeune fille aux cheveux noirs lui demanda s'il l'avait entendu, il ne put que hocher la tête, profondément perturbé. Il eut un sourire, ironique encore, en repensant à tout ce qui s'était passé depuis qu'il était là: un chat parlant, il n'était plus à ça près, pas vrai? A se demander comment il pouvait encore s'en étonner... A croire qu'il avait des réserves plus qu'étonnantes de scepticisme.

« Au fait, tu y crois toi à toutes ces histoires de magie?
Tu crois vraiment qu'on ne pourra jamais sortir d'ici, que nous sommes prisonniers à jamais? Ou tu es comme moi et tu penses que c'est un imbécile qui nous fait une farce? »

L'Allemand sentit son estomac se serrer tandis qu'il jetait, pour la première fois, un coup d'œil au paysage, tout en se maudissant silencieusement d'avoir séché tant de cours, et d'avoir compté les feuilles des arbres ou le nombre de 'e' sur une page du livre plutôt que d'écouter les cours de géographie. C'était pas Berlin du tout. C'était un coin paumé au milieu de nulle part; et s'il y avait un paysage comme ça en Allemagne, il avait loupé quelque chose -ce qui ne l'aurait, franchement, qu'à moitié étonné. Toujours était-il qu'il n'avait jamais vu autant de vert; une grande première. Toutes ces questions, il s'était interdit d'y penser. Parce que ça le perturbait, parce que ce qu'il voulait croire et que ce que tous les éléments, tous les évènements induisaient étaient en totale contradiction. Parce que la réponse lui faisait peur.

« Je sais pas. Je suis là depuis deux jours, et j'ai vu des trucs franchement... Bizarres... La magie, tout ça, j'y crois pas, mais là... Tu as vu ton chat? J'ai pas l'impression que ce soit ce qu'on pourrait dire 'normal', non? Il a pas l'air d'un robot... »

Il posa les yeux sur le sol, avant de se reprendre. C'était tout sauf le moment de flancher! Tant qu'il pouvait sortir, le reste perdait de son importance. Les réponses ne seraient utiles que si elles l'empêchaient de revoir l'extérieur. De revoir Maude, aussi. Surtout, même. Il ouvrit de grands yeux en constatant que son interlocutrice pleurait. Il n'avait jamais su quoi faire, dans ces cas là! Lui qui était toujours nul pour consoler les autres... Mais d'un autre côté, il la comprenait. C'était effrayant, et pas drôle du tout.

« Je sais pas si c'est une farce ou quoi, mais je suis sûr qu'on peut sortir d'ici! Y a forcément un moyen. Tu... Tu devrais pas pleurer, d'accord? On va sortir, et si c'est pas aujourd'hui ce sera demain, vu? Il y a un moyen de sortir, et je compte bien le trouver. Alors pleure pas, pleurer c'est... C'est comme baisser les bras. »

Maude lui répétait souvent que se lamenter n'avançait à rien, et qu'il ne fallait jamais renoncer. Oui, c'était ce qu'elle aurait dit, et ce qu'elle aurait assurément fait. Alors, lui aussi, se devait d'essayer, quoiqu'il fut en réalité bien moins sûr de lui que ses paroles pouvaient le laisser penser... Mais il n'avait pas eu le coeur de désespérer Rose plus qu'elle ne l'était déjà. Il s'approcha de la jeune fille et lui demanda, désignant son chat:

« Je me souviens d'une histoire d'animal, sur un message à l'entrée. Il mord pas? »

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Rose était légèrement soulagée; Hans était un peu comme elle, il ne croyait pas en la magie. Mais, comme elle il avait l'air de se poser des questions, le chat qui parlait en été d'ailleurs une. La jeune Rose se posait elle aussi des milliers de questions. Elle se désespérait aussi de revoir un jour sa famille, ses quelques amis. Hans dit une phrase qui réconforta la jeune fille. Il avait raison, il ne fallait pas qu'elle pleure. Ils trouveraient forcement un moyen de sortir d'ici. Que ce soit aujourd'hui, demain ou après demain, ils trouveraient. Désormais Rose en était certaine. Elle ne comptait pas se laisser manipuler. Elle sécha rapidement ses larmes et vu que Hans se rapprochait d'elle. Finalement désignant l'animal du doigt l'animal il lui rappela que sur un des messages, on parlait d'animal. Il lui demanda ensuite s'il mordait. La jeune Rose songeait à cette hypothèse. Un animal? Si le message disait vrai Hans aussi devait avoir retrouver un vieil animal. Sans le prévenir elle posa délicatement le chat dans les bras du jeune homme et sourit:

« Non, non il ne mord pas. Au fait tu en as retrouver un toi d'animal? »

La jeune fille espérait qu'elle ne soit pas seule à avoir retrouver un vieil ami. Après tout, cela ne pouvait faire que du bien aux prisonniers. Au moins ils avaient quelqu'un à qui parler dans les moments de solitude. Bon, même si le petit chat qui était désormais dans les bras de Hans n'avait prononcer qu'un seul mot « Rose » il avait parler, la jeune fille l'avait bien entendu. Et d'ailleurs Hans aussi, preuve qu'elle n'était pas folle. Du moins elle n'était pas seule à l'être. Songeant désormais à sa nuit, la jeune fille se demanda ou elle allait dormir. Elle espérait que ce mystérieux bâtiment possédait des chambres car, dormir par terre pouvait parfois être très douloureux. De toute façon il y avait forcement des chambres. Le message leur disait qu'ils étaient désormais « pensionnaire. » La jeune fille préférant s'en assurer demanda à Hans de sa petite voix:

« Ah et, tu as dormi ou toi? Il y a des chambres au moins? »

Si ça se trouvait Hans n'avait même pas dormi, il était peu être trop angoissé pour cela. La jeune fille caressa doucement la tête du petit chaton noir et effleura le bras de Hans. Soudain, dans sa tête elle entendit une voix, un prénom; « Maude. » Très surprise qu'une voix de l'intérieur de sa tête lui parle elle se recula rapidement et posa sa main sur sa tête. Alors maintenant elle avait des hallucinations. Maintenant elle se mettait à entendre des voix dans sa tête. Non, non s'en était trop, tous ces phénomènes étranges., pourquoi se produisaient-ils? La jeune fille n'avait rien demandé, tout ce qu'elle souhaitait s'était sortir d'ici. S'échapper par n'importe quel moyen. Elle n'avait aucunement envie d'entendre des voix dans sa tête lui prononcer des prénoms. D'ailleurs Maude, elle ne savait pas du tout qui était cette personne. Elle n'en connaissait pas et n'en avait jamais entendu parler. Pourquoi avait-elle entendu son prénom dans sa tête? C'était peut-être la personne qui les détenait prisonniers? Ou une sorte d'incantation qu'il fallait prononcer pour sortir. Rose n'en savait rien et espérait que cela ne se reproduirait plus. Elle ne tenait pas à faire peur aux gens en se reculant brutalement à chaque fois qu'elle entendait cette voix dans sa tête. La jeune fille se décida donc à en parler à Hans. Peut-être qu'il savait d'où cette voix provenait, lui qui était là depuis quelques jours déjà.

« Tu vas certainement pas me croire mais il vient de m'arriver un truc...super étrange. J'ai entendu une voix dans ma tête, c'était super bizarre elle me disait un prénom, Maude je crois. »

Avait-elle murmurer à son camarade. Elle enchaîna ensuite avec une question:

« Tu as déjà entendu cette voix et Maude, tu sais qui s'est? »

La jeune Rose avait un peu peur. Ce phénomène ne lui inspirait pas confiance du tout. Entendre des voix? Il y avait de quoi rendre fou? Et si cela se produisait de plus en plus de fois? Si au final cela ne s'arrêtait plus? La personne qui avait enfermer les deux jeunes comptait-elle les rendre fous en leur faisant entendre des voix? Le pire c'est que cette voix venait de l'intérieur, même en se bouchant les oreilles la jeune fille l'aurait entendu. Cette fois-ci il se passait des choses de plus en plus étrange, Rose ne voulait plus qu'une chose; partir d'ici et ne plus jamais y remettre les pieds. Elle était prête à n'importe quoi pour sortir, pourvu qu'elle retrouve sa liberté et qu'elle cesse d'être témoin de tous ces phénomènes des plus étranges. Elle n'était là que depuis quelques heures mais, la jeune fille en avait déjà assez. Elle allait trouver un moyen de s'échapper et vite.

Sujet: Re: Peut-être la clé de ce mystère? Sam 12 Mar 2011 - 15:26

Hans se sentit soulagé lorsque la jeune fille sécha ses larmes. Du plus loin qu'il se souvienne, jamais il n'avait apprécié faire souffrir les autres, jamais il n'y avait vu un quelconque intérêt. Pour la simple et bonne raison qu'à son humble avis, il n'y en avait pas. Il ne voyait rien parce qu'il n'y avait rien à voir. Créer des problèmes aux autres, les faire tomber plus bas que terre, lui avait un jour dit un de ses amis, un grand solitaire dans l'âme, donnait l'impression d'être plus haut. Plus heureux. De ne pas être le tout dernier barreau de l'échelle, en quelque sorte. Ces mots l'avaient fait rire: peut-être était-ce juste lui qui était trop cynique, mais qu'une tierce personne soit pire que nous n'allait pas changer notre vie pour autant. Ça aurait été beaucoup trop facile, quoique particulièrement cruel. Le monde n'en était pas encore à ce point... Et heureusement. Pas qu'il se prenne pour le défenseur de la veuve et de l'orphelin non plus, il y avait un gouffre entre ses opinions et de si nobles pensées; mais si quelqu'un se sentait mal et qu'il pouvait l'aider, vraiment, l'enfoncer aurait été la dernière chose qui lui serait passée par l'esprit.

Il haussa les sourcils quand Rose mit le petit chat dans ses bras. Petit, il en avait voulu un, sans obtenir grande réponse à ses plaintes et demandes. Avec du recul, il se rendait bien compte qu'avec le maigre salaire de son père et les dépenses de sa mère, s'embarrasser d'un animal aurait été aussi idiot que dangereux. Pour le petit garçon qu'il était à l'époque toutefois, le refus clair et net qu'il avait dû essuyer avait été la pire des injustices... Et s'il ne versait pas dans le sentimentalisme en public -comme la plupart des garçons, il ne fallait pas se leurrer...- il ne détestait pas les animaux pour autant. Comme la demoiselle le lui avait assuré, il ne mordait pas. Hans n'avait jamais eu un très bon feeling avec les chiens, peut-être était-ce le contraire avec les chats? Il s'autorisa un vague fantôme de sourire.

Quand elle lui demanda s'il avait retrouvé un animal, il avait eu un moment de blanc, et une brève seconde de réflexion. Vu les créatures tout sauf normal qu'il avait vues trainer dans le coin, inspirant pour certaines tout sauf la confiance, il avouait ne pas s'être trop attardé là-dessus... Et c'est de la musique hurlant dans ses oreilles qu'il avait passé le trois-quart de son temps. Il haussa donc les épaules, peu sûr de la réponse qu'il devait donner. Les évènements insolites se confondaient les uns aux autres et il avait depuis longtemps abandonné l'idée de les distinguer, préférant de loin les ignorer. Comme si faire semblant de rien entendre la nuit allait faire cesser le bourdonnement à ses oreilles. Son regard bleu jusqu'ici rivé sur le petit animal se reporta sur son interlocutrice quand elle lui demanda s'il y avait des chambres. Ah, oui, elle n'était pas là depuis longtemps...

« En marchant l'autre jour, je suis tombé sur des dortoirs. Enfin, je crois que c'en était. Y a des noms sur les portes, mais je sais pas où sont ceux des filles. »

Rose tendit la main pour caresser son chat, et effleura le bras de Hans dans le même mouvement. Il ne s'en serait pas ne serait-ce que rendu compte sans l'expression choquée de la jeune fille, qui lui donna l'impression d'avoir raté quelque chose. La musique soudainement plus rapide, jouée sur moins de notes semblait-il, y était sûrement pour quelque chose aussi. Il tourna la tête, cherchant du regard ce qui avait pu perturber à ce point la jeune fille. Ne vit absolument rien, aucun détail, personne. Une mine perplexe se peint sur son visage. Merde, à la fin, rien ne pouvait se passer normalement, dans cette fichue baraque?

« Tu vas certainement pas me croire mais il vient de m'arriver un truc...super étrange. J'ai entendu une voix dans ma tête, c'était super bizarre elle me disait un prénom, Maude je crois. »

Il avait abandonné derrière lui depuis longtemps l'idée de comprendre. Ce qui se passait ici, où il était. Pourquoi. C'était sans doute depuis qu'il avait vu son nom, écrit sur la porte de cette chambre qu'il avait cessé de se poser des questions qui ne trouveraient pas de réponse, de toute façon, qu'il avait arrêté d'aborder les choses d'un point de vue trop terre-à-terre et scientifique. Oui, jusqu'ici, il n'avait pas plus nié les faits qu'il ne leur avait accordé de crédit.

Mais l'évocation du nom de son amie fut sans doute trop, comme un vase qui finit par déborder. Son visage se crispa et il eut l'impression que son cœur s'était gelé sur place, serré dans un étau l'empêchant de battre. De l'inquiétude? De l'incrédulité? De la tristesse peut-être? Il ne chercha pas même à savoir. Maude. Parmi tous les prénoms, il avait fallu qu'elle cite celui-là; c'était trop précis pour que la thèse du hasard tienne. Toute trace de sourire avait quitté son visage, et c'est la gorge nettement plus serrée qu'il formula les mots suivants, plus sèchement qu'il ne l'aurait voulu:

« La seule chose que j'entends, c'est de la musique... Et Maude, c'est... Non, laisse tomber, elle a rien à voir avec ce qui se passe ici! Je ne vois pas ce qu'elle viendrait faire là-dedans! »

Il inspira un grand coup, tentant vaille que vaille de retrouver son calme, de mettre de l'ordre dans ses idées. C'était en voulant entrer chez elle qu'il avait atterri, d'accord. Mais s'il y avait bien une chose dont il était certain, sans que l'ombre d'un doute ne vienne noircir le tableau, c'est qu'elle n'aurait jamais fait un truc pareil. Elle n'aurait ni pu, ni voulu.

« Je voulais pas m'énerver, c'est juste que... Maude, c'est une... Amie à moi. Mais je t'assure qu'elle pourrait pas être mêlée à ce... Enfin, elle est pas ici. Et j'ai rien entendu, de toute façon. J'aurais penché pour des enceintes, mais je te jure que j'ai rien entendu... Et puis, ils ne connaitraient pas Maude. »

Une idée s'insinuait toutefois dans son esprit, et il ne put se retenir de l'exprimer à voix haute:

« C'est stupide, okay mais... Ils parlaient d'animaux et il y a ce chat. Ils parlaient de pouvoir, aussi. Alors peut-être... »

Mais même si elle entendait il ne savait trop quelle voix, pourquoi Maude? Il n'était plus à ça près...

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