{J'ai du mal à commencer, alors voilà. Sinon tous les noms cités sont bien sûr ceux d'autres pensionnaires, et la chanson c'est juste une chanson Australienne connue~ Pour les infos inutiles.8D}

S'il y avait bien une chose qu'on ne pouvait pas reprocher à T.J, c'était son admirable capacité d'adaptation. Parce qu'à le voir déambuler gaiement dans les couloirs, crier et rire bêtement à trois heures du matin ou bien lancer des blagues stupides à tout bout de champ, on aurait vraiment pas dit qu'il était enfermé où que ce soit. Ni qu'il était en danger. Ni même que la situation était bizarre. En fait, il donnait simplement l'impression d'être totalement à l'ouest. Oh, bien sûr, au début il s'était inquiété : comme tout le monde, il avait passé les premières nuits à espérer que ce n'était qu'un cauchemar. Mais il fallait se rendre à l'évidence, ça n'en était pas un. Et puis il s'était habitué, tout simplement. Il s'était fait des amis, il s'était rendu compte que la plupart des personnes enfermées ici étaient sympa, et avait décidé de laisser la vie suivre son cours. Her, il était en vie, non? Alors autant en profiter! Et puis il fallait être raisonnable ; si personne jusque là n'avait trouvé comment passer la porte dans l'autre sens, ce n'était pas lui qui risquait d'y arriver. Alors, cet après-midi là, pendant que certains cherchaient sans relâche comment sortir et que d'autres discutaient tranquillement dans leur chambre ou dans le Parc, lui tentait de résoudre un problème autrement important. A savoir : comment occuper le reste de sa journée?

Parce que mine de rien, les jours se suivaient et il fallait trouver de quoi les remplir. Or, quand on est enfermé dans le même endroit des semaines durant, on comprend vite qu'il va falloir ruser pour ne pas s'ennuyer ferme. Seulement là, tout de suite, sur l'instant, sans comprendre pourquoi, sans même le voir venir, il s'était retrouvé seul. Entièrement seul. Livré à lui-même. Sans amis. Enfin, ils n'étaient pas là, en tout cas. Il aurait bien voulu parler avec Hugo, mais il n'avait pas l'air d'être d'excellente humeur, la dernière fois qu'il l'avait vu. Or, pour d'obscures raisons, il ne se sentait pas le courage d'aller lui casser les pieds uniquement pour s'occuper. Hans, même pas la peine. Claris, il l'avait entraperçue le matin même, mais impossible de la retrouver après. Quant-à Heather, par exemple, elle était introuvable. Où elle avait pu passer, hein? Ce n'était pas comme si elle passait inaperçue, pourtant! Hm..., à moins qu'elle ne se soit totalement changée depuis le matin, et que de fait il l'ait croisée sans la reconnaître? Ça ne l'aurait même pas étonné, curieusement. Enfin bref, tout ça pour dire que le pauvre australien était seul, et que ce n'était pas une situation qui lui plaisait beaucoup.

Il était donc en vadrouille dans le Pensionnat, à la recherche de quelque chose à faire, quand il poussa la porte de la cuisine. Tiens, la cuisine! Au sourire béat du garçon, on aurait presque pu croire qu'il avait trouvé un véritable trésor, et non pas une pièce des plus banale, même pas vraiment accueillante. Il passa ses mains sur sa chemise à carreau bleue (une de ses rares chemises à être à peu près normale, d'ailleurs) et s'avança dans la pièce en sifflotant. Il allait cuisiner, tiens. Heum. Ou peut-être pas. La dernière fois qu'il avait essayé il avait simplement réussi à gâcher de la nourriture, donc il n'était pas très sûr que ce soit une bonne idée, mais... Quand on a rien à faire, toute occupation paraît bonne. Surtout quand on s'appelle T.J Henskens, qu'on a un optimisme à toute épreuve et une mémoire de poisson rouge extrêmement sélective. Cela dit, il fallait se rendre à l'évidence : il ne savait absolument, mais alors absolument rien cuisiner. Réchauffer des pâtes, à la limite. Peut-être. Et encore, rien n'était moins sûr. Il se rappelait encore de la tête qu'avait fait sa soeur la dernière fois qu'il avait fait à manger pour savoir que ça devait pas être terrible. Bah, tant pis. Il y avait pleins de trucs à faire, dans une cuisine!

Et, sur cette excellente résolution, il se mit à ouvrir les tiroirs, les placards et tout ce qui pouvait s'ouvrir, un par un. Il n'y avait pas grand chose, là-dedans ; des trucs de base, du sucre, de la farine... Rien avec quoi il puisse s'amuser, en tout cas (puisque c'était le but de la manœuvre, n'est-ce pas). Il ouvrit le réfrigérateur, et se mit à chantonner la seule chanson qu'il était sûr de connaître par cœur, à savoir Waltzing Matilda. On faisait mieux, dans le genre récent, mais il s'en fichait royalement. Ça lui rappelait de bons souvenirs, au moins.

«Waltzing Matilda, waltzing Matilda, You'll come a-waltzing Matilda, with me... Oh, hm?»

Il prit deux œufs dans le réfrigérateur, et le referma tout en continuant de chantonner. Ce n'est que lorsqu'il décida de jongler avec les œufs qu'il remarqua qu'il y avait quelqu'un d'autre dans la pièce. Il rattrapa les œufs de justesse, surpris, et sourit à l'inconnue. Quand était-elle arrivée, au juste? Vu l'attention qu'il portait au monde extérieur depuis qu'il avait entrepris de fouiller les placards, ça pouvait être à peu près n'importe quand.

Et quelle importance? Ce n'était pas comme si elle avait l'air dangereuse.

«Oh, salut! Désolé, je t'avais pas vue. (Il la regarda de haut en bas, et sourit de plus bel.) D'ailleurs je crois pas t'avoir déjà vue! Tu avais faim, peut-être? Ou tu t'es perdue? Tiens, tu t'appelles comment? Moi, c'est T.J! Ça se dit Tidjay, mais ça s'écrit avec un T et un J. Je te serrerais bien la main, mais elle sont occupées, alors...»

Ou l'art de la présentation en règle selon le jeune homme à la chevelure couleur métal. Ce qui consistait plus ou moins à dire tout ce qui lui passait par la tête, sans faire de distinction entre ce qui était important ou non.

Waah ! J'avais bien dormi cette nuit pour la première fois depuis mes quelques semaines passées ici. Peut-être était-ce l'oeuvre d'Anna, après tout, elle avait dit qu'elle essaierait de m'aider la prochaine fois qu'elle aura accès à mon cauchemar. Quoi qu'il en soit, ça bouleverse un peu mon horloge interne de n'être debout qu'aussi tard.

Mais pour une fois que je vais pourvoir me doucher et me vêtir sans avoir de réveiller Mahaut qui est déjà sortie ! Yeah ! Je saute donc à la douche et me permets d'y chanter, ce que j'évite habituellement lorsqu'il est 3heure du matin. Je mets tout de suite en marche le fer plat puis commence à me vêtir. Comme c'est l'été et qu'il fait chaud, j'opte pour une courte jupe noire et un haut ajusté à mâches courtes rouge vin.Je file me sécher les cheveux, me met un peu de noir sous les yeux, puis passe mes cheveux nouvellement séchés au fer. Bon voilà, je suis prête pour ma journée !

-Cheshire tu....Bon, il dormait, enfin, s'il ne dormait pas, il m'ignorait royalement. Sac à puces paresseux, va ! Bon, parfois il m'accompagnait comme quand....hum...Oh oui ! Cette nuit-là ! À la bibliothèque, lorsque j'ai rencontré le jeune homme muet ! Quoi qu'il c'est barré très rapidement, me laissant toute seule avec le misanthrope garçon.

J'enfile une paire de ballerines noires lassées de rouge du dessus des pieds et jusqu'aux chevilles, puis je sors. De nuit j'ai tendance à me promener pieds nus, mais comme il fait jour, je risquais de rencontrer des gens et je préférerais ne pas me faire écraser les orteils !Lalalalala..Bon, il est quelle heure au juste ? Encore tôt quand même. Devrais-je allez pianoter un peu ? Oups ! Non, j'entends bien trop de bruit provenant du salon, pas question que je joue devant plein de gens, surtout que je ne suis pas encore exactement une pro ! La bibliothèque, donc ? Comme toujours, mais cette fois, je me réservais du temps pour allez farfouiller dans les partitions et me trouver une ou deux mélodies à apprendre.


Bon bon ! Que prendre? J'avais devant moi de grands étalages remplis de livres de musique. Je dois avouer avoir un faible pour le baroque, mais c'est généralement des morceaux particulièrement difficiles à jouer. Après quelques minutes de lecture rapide, je pris le livre de l'oeuvre complète d'un certain Michael Nyman puis un autre livre contenant diverses partitions dites faciles à apprendre. Je m'installe à ma table habituelle et me mis à étudier la première partition du deuxième livre. Bon...cette note-là c'est le do....donc je mettrais mes doigts ici et enchainerais comme ça...puis comme ça....

J'essaye aussi de m'imaginer la mélodie en répétant les notes dans ma tête, mais...Non...Rien à faire, je manquais encore beaucoup trop d'expérience pour réussir ça. Je ne deviendrai surement jamais aussi douée que Mika mais au moins ça me change un peu les idées et me faisait sortit le nez de mon grimoire.


Et après quelques moments d'étude musicale, mon ventre décida de me communiquer sa faim. Les deux livres sous le bras, je me dirige vers la cuisine pour me faire un bon petit plat.

Mais voilà, au moment d'entre j'entends quelqu'un en train de chanter. De la porte, j'observe un étrange garçon aux cheveux argentés s'amuser à vérifier le contenu de toutes les armoires et en chantant la petite chanson. «Waltzing Matilda, waltzing Matilda, You'll come a-waltzing Matilda, with me... Oh, hm?»Il se mit à...jongler...avec des oeufs ? Le pauvre devait vraiment ne rien avoir à faire pour venir chercher de l'amusement dans la cuisine. Je m'approche discrètement sans vraiment attirer son attention et ...Loupé, il vient de me voir ! «Oh, salut! Désolé, je t'avais pas vue. » Dit-il en me regardant de la tête aux pieds.

« D'ailleurs, je crois pas t'avoir déjà vue! Tu avais faim, peut-être? Ou tu t'es perdue? » D'aaacccooord ...Je vois...Il me semble être un garçon fort énergique, moi qui voulais me faire un bon petit repas tranquille....

-Oh, je venais me préparer quelque chose à manger...Hum, toi tu....t'amuses ? Demandais-je gentiment en regardant l'état de la pièce, il n'y avait certes rien de cassé, mais tous les compartiments étaient ouverts... Habituellement, comme je viens à peine de le rencontrer, je l'aurais vouvoyé, mais comme lui m'avait tutoyé dès le début....« Tiens, tu t'appelles comment? Moi, c'est T.J! Ça se dit Tidjay, mais ça s'écrit avec un T et un J. Je te serrerais bien la main, mais elles sont occupées, alors...»

-Oh...Hum...enchantée, T-j (faisant sur de bien prononcer son nom), je me nomme Alea.... Je lui accorde un petit sourire timide qui disparut rapidement. Timide, car pour moi, plus l'autre est extravertie, plus je suis introvertie et vice-versa. Et il semblait être une grosse boulle d'extraver...d'extravertitude ? Enfin, quelqu'un de très sociable.... Oh, tiens, en le regardant d'un peu plus près, je vois qu'il a les yeux verts que moi, ce n'est pas une teinte super rependue...Je lui re-souris aimablement puis me détourne de son propre sourire niais et de son aura trop énergique pour me concentrer sur le frigo et tenter de me donner une idée de quoi préparer.

Le moins qu'on puise dire c'est qu'il a le moral, à moins de n'être qu'une face pour cacher une mélancolie profonde, ce garçon était ce qu'on pouvait appeler un imbécile heureux ; il me détaillait gentiment en sautillant sur place...Soit il était toujours ainsi, soit il avait bu beaucoup trop de café ce matin ! Je l'analyse encore un peu plus alors qu'il m'observe. Qu'il ait les cheveux blancs et les yeux verts, ça, ce n'était pas des trucs super compliqué à voir, mais bon, sinon il était...Grand (plus que moi, du moins) Mince, bronzé. Un vissage un peu féminin, mais en général, c'était un jeune garçon assez mignon très normal ; mignon, mais super agité...Peut-être même légèrement trop à mon gout. Je préfère les personnalités calme et sombre. Quoique je m'entendais quand même bien avec Mika....D'accord, c'est forcé et surtout parce que j'ai besoin e lui pour qu'il m'enseigne le piano, mais je commence de plus en plus à ne pas être ennuyé par ça présence...ça signifiait qu'au fond je l'aimais bien, si ?

-Oh...Hum...enchantée, T-j, je me nomme Alea.... Ouais bien là, il jonglait encore avec ses oeufs, Ouf ! Et en plus, il semblait vraiment fier et heureux, au moins il ne devait jamais s'ennuyer si une si petite chose lui fessait autant plaisir... Mais bon...Moi j'ai faim, je devrais essayer de quand même cuisiner ? Je pose mes livres de musique sur le comptoir, celui Michael Nyman au dessus. Le jeune homme, soudainement plus calme, s'accoude sur une petite table. «Alea? Me questionna-t-il. C'est marrant, comme nom! Dit-il rieur, ouais bon, ça va, pas besoin de se moquer de moi ! Tu serais pas Française, non? Ça sonne un peu français. T'écris ça comment?»

-Hum...juste A-L-E-A, comme ça se prononce (...Hésitation, je regarde mes pieds pendant quelques secondes avant de me souvenir qu'une partie de la question n'avait pas encore de réponse)...Et bien, je suis francophone, mais pas française. Dis-je gentiment en lui accordant mon sourire jovial qu'à demi sincère. (Moment de réflexion) Hum, je veux dire, je suis québécoise...Tu sais, la petite et seule province française au Canada...

C'est vrai que pour mon nom, Alea, ça ne se trouvait pas à tous les coins de rue, déjà que ce n'était pas mon vrai nom, enfin si ! Ici. Mais pas à l'extérieur ...quoique tout le monde m'appelait tout de même ainsi.... Enfin, je n’avais jamais vu ou entendu parler de quelqu'un portant ce nom ...Enfin si ! Dans un bouquin, la reine Alea dans la Moira D' Henri Loevenbruck. Enfin, elle n'est pas reine tout le long...Bha, je ne sais pas, je l'ai pas lu, j'ai seulement lu la suite, Gallica où on en parle que quelques fois... AH ! Je vais aller les lires, tiens ! Me rappelant soudain la présence du jeune homme, je relève les yeux sur lui, légèrement gênés, c'est toujours comme ça, quelqu'un d'introverti me rend plus clame et sociable et quelqu'un d'énergique me rend nerveuse et timide, et tendue. Bon hum....je porte mon attention sur la pièce en général. «Je vais tout refermer, hein, t'inquiètes, d'ailleurs je vais même le faire tout de suite!» Ah ? Ah ! Oui, les placards qu'il avait ouverts, il y a vraiment des gens qui ne savent pas quoi faire de leurs journées, allais-je avoir l'air de ça dans quelques années ? Le jeune homme commença à fermer les armoires, bon tant qu'à le regarder faire, aussi bien l'aider ! Calmement je commence à refermer quelques tiroirs. «T'es là depuis longtemps, sinon? T'as croisé beaucoup de monde?»Je continuais de fermer les armoires dans mon périmètre.

-Oh, depuis un peu moins d'un mois et, oui, j'ai croisé des gens, pas vraiment beaucoup, mais des gens assez intéressants. (Lui en faisant parti, bien que surexcité, il avait une personnalité forte et qui serait intéressante à étudier.) Moment de pause, je pose une main sur le rebord du dernier tiroir ouvert.

-Toi, tu es ici depuis longtemps ? Demandais-je de mon ton de voix « Mignon » que j'avais surtout inventé pour plier Mika à mes quatre volontés plaire à Mika.

Très probablement puisqu'il n'a rien de mieux à faire que je jongler avec des oeufs....

-Hum...juste A-L-E-A, comme ça se prononce.

T.J épela le prénom dans sa tête en même temps qu'elle-même le prononçait à voix haute, et acquiesça, visiblement satisfait. Il n'en fallait pas beaucoup pour le satisfaire, de toute façon. Alea, Alea. Bizarre, mais plutôt joli. Cette conclusion, hautement intéressante s'il en est, fut bien vite balayée par le reste de sa phrase. Pas française, mais francophone? La différence n'existait même pas, pour lui. Enfin, il savait qu'on pouvait parler anglais sans habiter en Australie (preuve en était que les américains et les britanniques le faisaient aussi, n'est-ce pas) mais qu'on puisse parler français ailleurs qu'en France, ça, ça le laissait perplexe. Québécoise. Canada.
Dans un effort visible, il tenta de replacer ces noms sur une planisphère, ou sur une quelconque carte qu'il aurait pu étudier lors de sa scolarité. Alors, euh... C'était en Amerique, ça, non? Il lui aurait bien demandé, mais n'avait pour une fois pas envie d'étaler son manque flagrant de culture générale, sans raison véritable. Il savait que le Canada était au nord des Etats-Unis – à priori – mais avait un doute concernant l'autre nom qu'elle avait cité. Bah ; c'était sûrement un petit bout du Canada, rien d'important. Mais le fait qu'ils parlent français là-bas l'interloqua, et suffit à le faire taire un petit moment. Comme quoi, parfois, il en faut vraiment peu.

Il remarqua machinalement que la jeune fille avait commencé à l'aider, et cela l'encouragea à poursuivre. Parce que, se connaissant, il aurait été capable de se mettre à faire autre chose au beau milieu de tout, juste parce qu'il en avait marre. Après sa question il attendit sagement, le sourire aux lèvres, que la jeune fille daigne ou pas lui répondre. Si elle n'avait pas envie de parler, il ne comptait pas la forcer ; cela dit, la réciproque serait toute aussi vraie, et malheureusement toute aussi désagréable. Parce que si T.J ne pouvait pas faire parler quelqu'un qui s'y refusait, personne ne pouvait le faire taire à moins qu'il n'en ait envie. Or, l'australien aux cheveux argentés s'ennuyait. Donc avait envie de parler. Donc n'avait aucune envie de se taire.

Et donc, la pauvre Alea n'en était pas au bout de ses peines. Cela dit, il était aussi de bonne humeur, et n'avait aucune envie de lui causer du tort.

-Oh, depuis un peu moins d'un mois et, oui, j'ai croisé des gens, pas vraiment beaucoup mais des gens assez intéressants.

Ah! Tant mieux, alors. Il ne formula pas cette pensée à voix haute, mais acquiesça pour faire passer son idée. Lui-même n'avait pas vu tant que ça de monde, au début, mais bien vite il s'était rendu compte que si on savait où aller et quand y aller, cet endroit fourmillait de vie. Et des personnes intéressantes, ça, il en avait croisé beaucoup! Instantanément, des dizaines de visages lui vinrent à l'esprit. Des personnes qu'il avait appris à connaître, d'autre qu'il appréciait vraiment, d'autres qui lui posaient question, ou bien encore d'autre qu'il avait envie de mieux connaître dans les mois à venir. Oui, cet endroit était rempli de personnes toutes plus différentes les unes que les autres, et parler à autant de gens différents avait quelque chose de vraiment enrichissant, quoi que pour lui ce mot n'avait guère de sens. C'était amusant, en tout cas. C'était agréable. Au moins, il n'avait pas à envisager l'éternité seul. Et puis si, comme il avait cru le comprendre, leur croissance pouvait se bloquer à tout moment, il en allait sûrement de même avec leur organisme. Il n'était pas très calé en science, mais si ça empêchait plus ou moins sa maladie d'évoluer, alors cet endroit était génial.

Cette pensée lui laissa un goût amer, qu'il tenta d'oublier en refermant le tiroir devant lui. Est-ce qu'il en restait, ou bien...?

-Toi, tu es ici depuis longtemps ?

T.J se tourna vers son interlocutrice suite à cette question, et un instant son visage fut traversé d'un sourire mélancolique. Est-ce qu'il était ici depuis longtemps, hein? Très bonne question. Il lui semblait habiter ici depuis toujours, et cette pensée n'avait rien de rassurant. D'un autre côté, si sa maison en bord de mer et sa famille presque parfaite semblaient ne plus être que des souvenirs flous, il s'en souvenait suffisamment pour être persuadé qu'ils avaient bel et bien existé. Mais mieux valait ne plus penser à ça. Tant qu'il n'aurait pas trouvé de moyen de sortir, il ne voulait pas penser à ça. Ça allait le rendre triste, et ce n'était vraiment pas le genre d'état d'esprit qu'il aimait avoir. Il préférait positiver. Tant que possible en tout cas.

Un rapide coup d'œil alentours lui confirma que tous les tiroirs et placards étaient correctement refermés, et il s'adossa au meuble derrière lui.

« Assez, oui..., répondit-il vaguement, cherchant à se souvenir depuis combien de temps exactement il avait passé les grandes portes du pensionnat. Puis il reprit contenance, et se remit à sourire chaleureusement. Mais, bon, on s'habitue! Je veux dire, au bout d'un moment, on s'y fait. Au pensionnat et tout. Y'a des gens vraiment cool, ici. Le tout, c'est de trouver de quoi s'occuper! »

C'était même le cœur du problème, en ce moment. L'australien abandonna ses œufs, toujours posés sur la table, pour plutôt saisir le premier livre que la jeune fille avait posé sur un meuble en arrivant. De la musique. Okay. Ça devait se voir à sa tête qu'il n'y comprenait pas grand chose, mais étant donné qu'il avait toujours l'air d'un imbécile heureux, ça ne changeait pas beaucoup de d'habitude.

« Woh, tu fais de la musique? Je sais jouer un peu de guitare, mais c'est tout. Ça doit être compliqué, non? Remarque si on est enfermés, reprit-il comme pour lui-même, apprendre un truc ça peut aider à faire passer le temps. »

Il laissa s'écouler une seconde, tourna quelques pages, le referma et le reposa correctement, à sa place, sur la petite pile de livres. Elle devait aimer lire, sans doute. Lui avait toujours préféré sortir, mais il comprenait très bien l'attrait qu'on pouvait trouver à ces ouvrages. Ce qui était déjà une bonne chose, selon lui.

« Tu comptais pas faire à manger, non, si? »

« Assez, oui..., Dit- il gentiment., Mais, bon, on s'habitue! Je veux dire, au bout d'un moment, on s'y fait. Au pensionnat et tout. Y'a des gens vraiment cool, ici. Le tout, c'est de trouver de quoi s'occuper! » Nous finîmes de fermer les armoires, je m'approche du comptoir, la tête un peu dans les vapes, il est devant moi...Je le vois, mon livre à la main et mon coeur fait un grand bond, mon grimoire ?! Je prends une grande inspiration...Non, mon grimoire est bien caché dans mon tiroir, dans ma chambre. Je ne l'avais pas pris aujourd'hui pour me concentrer sur la musique.

Heureusement que je ne l'avais pas emmené, mon grimoire ! Mais quel genre de personne fouille comme ça dans les lectures des autres ? Bon, c'est vrai que je les avais quand même laissés bien en vue, mais...vraiment, je suis contente de ne pas avoir emmené ma bible de la sorcellerie. AU début, lorsque j'avais commencé à comprendre ma nature de sorcière, ça m'avait amusé et lorsqu'on me demandait quel était mon pouvoir, je répondais sans hésitations... Pour une obscure raison, néanmoins, j'ai commencé à me méfier et à rester discrète quant à mes facultés. Aurais-je peur de tomber sur un inquisiteur fou qui m'érigerait un buché ? Peut-être...Peut-être aussi parce que jamais l'idée de garder un secret, comme dans certains de mes livres favoris.

Je le regardais avec des yeux grands ouverts, un peu surprise, un peu choquée, choquée surtout au début, mais je m'étais radoucie au fil de mes pensées.« Woh, tu fais de la musique? Je sais jouer un peu de guitare, mais c'est tout. Ça doit être compliqué, non? Remarque si on est enfermés, reprit-il comme pour lui-même, apprendre un truc ça peut aider à faire passer le temps. » En tout cas, il n’est vraiment pas gêné, lui ! Mais enfin...

-Oh hu...Oui...Du piano et bientôt du violon...La guitare c'est bien aussi....

Mais lui et moi avions une chose en commun, nous avions compris quelque chose que presque tous les autres ne semblaient pas comprendre (où serait-ce qu'ils ne veulent l'avouer ?) ; nous étions enfermés et nous avions beaucoup de temps à perdre et apprendre était l'une de seule chose à faire. Il n’est peut-être pas si bête qu'il en a l'air, peut-être son comportement énergique et bébête était seulement une manière de ses désennuyer... ? Si ? Ou pas...Me dis-je en glissant les yeux vers les oeufs, il devait quand même être un peu...naturellement comme....comme l'image qu'il reflétait.

Il repose mon bouquin de partitions sur la table. « Tu comptais pas faire à manger, non, si? »

-Oh...Si, bien sûr.... Il souriait, toujours son sourire nait et un peu agaçant, un peu mignon. Un sourire qui m'indiquait qu'il n'allait probablement pas me laisser la paix de si tôt. Évidemment, s'il n'était pas un rat de bibliothèque, c'était qu'il était quelqu'un du type social. Il était seul, moi mise part, il ne devait pas aimer être seul : il allait me coller jusqu'à ce qu'il se trouve quelque chose de mieux à faire où quelqu'un d'autre à allez embêter...Super ! Me voilà prise avec un...une...une chose collante, mignonne certes, mais collante et encombrante !

-Heu...Ouais, faire à manger... (Il a toujours son petit sourire d'imbécile heureux en me regardant.) Donc Heum...Ouais (je regarde ailleurs un moment) Tu as faim...? Demandais-je timidement en reposant les yeux sur lui et son éternel sourire béant.

---

Désolé si c'est court et tout, mais...>< J'ai eu une phase moins inspirée, je crois...

- Je sais pas. Ça dépend. commença-t-il, je lui lance un regard interrogateur, surprise malgré moi. Enfin, ça dépend de comment tu cuisines, je veux dire!Oh ! Je vois, lui n’est pas doué, je lui accorde un petit hochement de tête compatissant. Il continua sur sa lancée, parlant de ses propres talents culinaires inexistants. Du GGl, le drôle de café où je n’avais pas encore mis les pieds, d’un prénommé Hugo qui , lui, avait des talents en cuisine. Donc le GGl était en quelque sorte la cafétéria du manoir ? Bon…

-Hum…Je ne sais pas…je n’y suis jamais allée…Avouais-je, je m’apprêtais à continuer et le rassurer son mes compétences lorsqu’il reprit la parole en me parlant de…de chinchilla ?

...

Pourquoi diable me parle-t-il de chinchilla ?! Serait-il en train de se payer ma gueule ? Non, il semblait totalement sérieux, ou plutôt, il ne semblait pas moins sérieux que d’habitude. Je reste un moment interdite devant la surprenante question, le regardant avec un léger sourire troublé et mal à l’aise, les souris froncées

-Oh…Chinchilla…Oui, ils sont mignons, commençais-je en gardant mon impression troublée, je fermis les yeux pour quelques secondes, détendis mon visage, puis continua. « J’avais des degus chez moi, à l’extérieur (moment de silence)…Tu sais…ce sont des chinchillas miniatures, gros comme des souris… » Ouais bon, comme tel ce n’était pas vraiment important de lui spécifié, mais bon. Tiens, ils me manquent, mes degus, d’ailleurs ; j’en avais deux : un blanc albinos et un brun typique. J’avais pour habitude de les promener dans la maison, cachés dans les poches de mes vestes où même parfois sous mon gilet…Je me demande si je pourrais essayer de m’en trouver ici ? Les armoires « magiques »fonctionneraient-elles pour une créature vivante ? J’en doute, sinon on pourrait simplement faire apparaitre un ami en ouvrant un tiroir ! Ça serait…Spécial…Et pas très gentil pour l’ami qui se retrouverait pris ici.

Passons… De quoi rien dans les armoires ? Impossible, si on sait ce qu’on cherche, il y a ! …Non ? Sinon il y avait mystérieusement eu des ingrédients rares chaque fois que j’en avais eu besoin. Évidemment, si on ouvre le garde-manger ou le frigo en se disant qu’on ne sait pas quoi manger, le mobilier ne saura pas non plus.

-Je devrais m’en sortir. Dis-je en lui accordant un léger sourire assuré, Je ne savais néanmoins pas trop quoi faire et …Bha…Je n’avais pas cuisiné pour personne depuis…Jamais, enfin, sauf mes parents…Le jeune homme ne semblait pas être difficile… je l’espère ; c’est moche de se croire un bon critique culinaire alors qu’on reconnait n’avoir qu’un gros zéro dans le domaine pratique. Il est encore tôt, petit déjeuné peut-être ? Des crêpes ,tiens ! (Pas parce que c’est l’une des recettes que je connais et réussis à la perfection, Naaah !)Je sors un bol à mélanger du deuxième tiroir à ma gauche, pour être venue ici tous les jours me faire à manger, je sais très bien où se trouve quoi. Je dépose le bol sur le comptoir, pose le regard sur lui qui me regardait de sa table avec son éternel sourire dadais collé au vissage. Je suis une fille étrange, un grand mec me regarde avec un regard menaçant ; je suis gentille avec lui et me sens presque en confiance. Un autre mec me sourit gentiment et je trouve ça intimidant. Je détourne le regard, gênée justement, et vais me concentrer à sortir les ingrédients du frigo ; lait, œufs, vanille, beurre…Puis farine, sucre, cassonade d’une armoire.

Hop ! Tout dans le bol ! Je sors une poêle et la met sur le four, y jette un petit morceau de beurre, attend qu’il fonde et s’étende avant de verser un partie de mon à bol à mélanger. Bon…Alors…Je fais un tour rapide au frigo, en sors un casseau de bleuets que je passe rapidement à l’eau. J’attends que la crêpe en cours de cuisson commence à se couvrir de petites bulles avant de la retourner. Hop ! Une de faite ! Une belle crêpe mince, large et bien dorée. J’en mets une nouvelle à cuire puis m’occupe de la première ; y dépose des bleuets, la roule, le couvre de cassonade puis de sirop d’érable trouvé au frigo puis la saupoudre légèrement de sucre à glacée. Je tourne ma crêpe, lui sors une fourchette et lui apporte la première assiette.

-Monsieur est servi ! Dis-je avec un léger sourire, sincère. Révélation : c’est marrant de cuisiner pour quelqu’un !

Sur cela, je retourne m’occuper de ma propre crêpe.

---

Vraiment, vraiment désolée pour le retard ! >, <

{Et moi j'ai mis encore plus longtemps. SHAME ON ME.ç___ç}

T.J ne s'arrêta pas longtemps sur la révélation d'Alea (à savoir qu'elle n'était jamais allé au GGL), trop préoccupé qu'il était par sa question suivante. Parce que oui, vraiment, savoir si oui ou non elle aimait les chinchillas allait littéralement changer sa vie. Comment pourrait-il être ami avec quelqu'un qui n'aimait pas ces petites bêtes poilues? Il serait resté câliner Lily des heures, s'il en avait eu la possibilité – et le droit. Mais que voulez-vous, le monde est mal fait et rempli de choses injustes.
La jeune fille sembla surprise par sa question, mais il ne formalisa pas. Surprendre les autres, ça, il avait l'habitude. Être imprévisible était à ses yeux une qualité, et il ne comptait pas l'abandonner de si tôt ; de plus, même s'il n'y avait pas pensé sur l'instant, il venait de songer que, peut-être, éventuellement, elle ne savait pas que son ami avait un chinchilla en tant qu' AEA. Ce qui rendait, de fait, sa question aussi abrupte qu'incohérente. Mais comme elle s'apprêtait à répondre, il ne jugea pas opportun de préciser le pourquoi du comment.

« Oh…Chinchilla…Oui, ils sont mignons. » Le jeune homme acquiesça vivement à cette remarque. « J’avais des degus chez moi, à l’extérieur. »

Là, en revanche, il arrêta de suivre ; cela dû se voir à son haussement de sourcil intrigué, ou à la façon dont il arrêta de balancer ses jambes dans le vide. Degus? Des quoi? Degus? Comme déguster, dégustation, dégustatif...? Est-ce que ça existait, ça, au moins? Dégustatif. Ça sonnait sérieusement bizarre, même pour quelqu'un qui pensait encore que disable était inscrit dans le dictionnaire.
Il n'eut pas à se poser longtemps la question, puisqu'Alea précisa rapidement qu'il s'agissait de sorte de chinchillas miniature. Ce qui suffit à T.J pour considérer les degus comme des animaux foncièrement bons et mignons, petits ou non. Cela dit, il préférait tout de même les chinchillas, pour la simple et bonne raison qu'ils étaient plus..., eh bien, plus gros. A part les vers de terre et les trucs gluants, hm...

« Ça doit être mignon, si ça ressemble à un chinchilla, fit-il remarquer pensivement. Enfin j'aime pas trop ce qui est petit. J'ai rien contre les souris, mais on a des saletés d'araignées, chez moi! Une fois je me suis fait mordre par une qui s'était cachée dans ma chaussure. »

Vraiment pas une expérience amusante. Pas du tout, même. Se faire mordre par une araignée de cinq centimètres et quelques et foncer à l'hôpital? Pas marrant. Remarque, il n'aimait pas les trop gros animaux non plus.

« Je devrais m’en sortir. »

T.J tapa dans ses mains, peu décidé à bouger de la table sur laquelle il s'était installée.

« Dans ce cas je te fais entièrement confiance, la miss~»

Parce que concrètement, ça ne pouvait pas être pire que ce qu'il aurait fait lui-même – non non, vraiment. Il fallait avoir mangé les pâtes de T.J pour connaître le sens du mot 'immangeable'. Il devait être un des seuls hommes sur terre à pouvoir rater des nouilles. C'était tout un talent, en fait. Presque une sorte de super-pouvoir, sauf qu' il ne pouvait pas vraiment s'en vanter.

Son éternel sourire plaqué sur son visage, il suivit la jeune fille du regard quand elle alla chercher un bol. Elle attrapait ustensiles et aliments sans hésiter, et c'était suffisant pour l'impressionner. Même s'il reconnaissait la plupart des choses qu'elle avait sorti du frigo il aurait été incapable, comme ça, de dire ce qu'elle comptait préparer. Il fallut attendre que la pâte dore dans la poêle pour que, soudain, il se rende compte qu'elle était en train de faire des crêpes. Instantanément, son visage s'éclaira. Des crêpes, des crêêêêêêpes -ngh.
Bon, il n'allait pas sauter sur place, non plus. Il lui restait encore un minimum de dignité, caché très loin quelque part en lui, pour l'en dissuader.

Ses yeux verts suivirent les mains d'Alea tandis qu'elle préparait la crêpe, et ce jusqu'à ce qu'elle la lui apporte.

« Monsieur est servi !

-Coooooool! »

Et c'était parfaitement sincère. C'était cool. Il posa l'assiette sur ses genoux (définitivement moins compliqué que de descendre de la table) et en coupa un morceau avec la fourchette qu'elle lui avait donné, avant de ne le mettre dans sa bouche.
Bon. Aucune idée de ce qu'elle avait mis dedans – il était sûr que celles qu'il avait mangé par le passé n'avait pas vraiment ce goût là – mais c'était, absolument, trop, bon.

« C'est absolument trop bon, s'exclama-t-il après avoir avalé, faisant écho à ses propres pensées. Tu sais quoi? Tu fais des crêpes comme ça à ton mari, eh bah il te quittera ja-mais. »

Note pour l'avenir : se mettre en couple avec quelqu'un qui sait cuisiner.

« Ou bien il est fou. T'as un copain, d'ailleurs? Ou une copine hein, je sais pas. Ou deux. Ou rien, tiens, ça marche aussi. D'ailleurs, t'as quoi comme AEA? Et comme pouvoir? A part celui de faire des crêpes merveilleuses, je veux dire. »

Ou l'art de sauter du coq à l'âne et de faire d'une simple question un véritable entretien. Et à défaut d'exceller en cuisine, l'australien excellait au moins là-dedans.

Il avait l'air tout enthousiasme, ça fait plaisir à voir.

Je finis de préparer ma propre crêpe et vais m'asseoir à la table, assise à sa droite (sur une chaise par contre). « C'est absolument trop bon » C'est plaisant de se faire féliciter pour quelque chose qu'on fait, ça à un petit quelque chose de jubilatoire, un truc qui donnait envie de venir tous les matins cuisiner pour la première personne venue. Ensuite il me sorti un truc de mari et je ne sais pas trop quoi...J'imagine....Je ne sais pas trop, je ne vois pas vraiment le lien entre mariage et cuisine...Ah oui ! Ce truc de « Le coeur d'un homme passe par son estomac » que j'avais souvent lu dans les romans, comme quoi les hommes fondent devant une femme en tablier. Ce n'est pas fou, manger est le principal besoin humain, si quelqu'un est bien nourri, il est heureux et comblé il ne sent pas le besoin d'aller se combler ailleurs....Ah non, ça c'est le sex... hum...Bha, manger est supposément l'activité que le cerveau humain rapproche le plus à la sexualité, non ?

Mais...Mais où je vais là ? Je pars d'être heureuse face à un compliment à une question philosophique sur la nourriture et la sexualité, c'est comme de compter et de passer des chiffres à l'alphabet...hum...non, c'est comme de...de...De passer d'un sujet à l'autre, bon ! (Surement lui qui m'influençait) Oulla ! Si dans ma tête ça passait de 1 à B sans que je ne dise rien, j'imagine bien ce qui se passe dans sa tête à lui entre les A à 2 qu'il dit. - T'as un copain, d'ailleurs? Ou une copine hein, je ne sais pas. Ou deux. Ou rien, tiens, ça marche aussi. Oui, sérieusement, qu'es qui se passe dans sa tête ? Je reste un moment interdite devant la question, pas que c'était particulièrement indiscret...juste que...bha...j'ai jamais été douée avec tous ces trucs d'émotions et tout. Par ailleurs, pourquoi il me posait la question ? C'était tellement...hors contexte...Ah, ouais, c'est vrai... Mon interlocuteur semblait doué pour dire des choses hors contextes, des choses encore bien plus hors contexte comme les chinchillas, tiens ! Enfin bon, oui, couple...

-Oh...hum...Non je n'ai pas de copain...Ni de copine ! Genre... ça aurait été un copain, je crois...Mais...non, rien...Heum...je veux dire ! Je n'en ai pas...
Dis-je, toute intimidée, je préfère cuisiner que de parler de trucs émotionnels, se ne sont pas les garçons comme tel qui me gêne, non, c'est vraiment la notion de sentiments qui m'est étrangers et qui me donne de gros frisons, comme si de m'imaginer avoir des émotions pour quelqu'un me donne des émotions ( whoua ! passons...)

-T'as quoi comme AEA? Et comme pouvoir? À part celui de faire des crêpes merveilleuses, je veux dire ! Voilà enfin un sujet facile pour moi ! Je prends une grande inspiration de soulagement, en voyant que je n'allais, pour l'instant, pas avoir besoin de parler d'émotions.

-J'ai un chat, il s'appelle Cheshire, mais je n'ai pas la moindre idée d'où il vient ! Je ne l'avais jamais vu où imaginez auparavant ! Déclarais-je

-Et hum....Pour mon pouvoir..je sais pas trop, mentis-je, je crois que c'est quelques choses de discret...Ou bien il me manque un déclencheur ou je sais pas quoi... J'ai récemment décidé de ne pas trop partager mon pouvoir, par paranoïa j'imagine.

-Et toi ? Demandais-je pour toutes ces dernières questions , Copain, copine (passant rapidement les deux derniers mots) Aea ? Pouvoir ? (m'attardant sur ceux-ci) Je lui accorde un petit sourire timide, il est étrange ce garçon, sympathique (genre, il complimente ma cuisine) mais... envahissant, c'est le genre de rencontre que j'essaye d'éviter de croiser tous les jours par peur de devenir chèvre.

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[Honte sur moi ! j'ai totalement oublié que pour vous, les bluets, ça s'appelle des myrtilles....^^']
OHoh ! Je dois le dire !! Ce poste me met à jour ! ♥

C`est sympa , je sais désormais de lui qu`il est complètement imprévisible dans ses conversations, qu`il n`a pas de copine ( même si son « Personne , en ce moment » me fait me dire que Monsieur doit quand même en avoir plein et souvent, des copines…), que son Aea est un …ver géant portant le nom de Guy ( comme mon oncle, tiens, et là, moi, je me l`imagine, mon oncle, dans son costard de travaille avec la tête remplacée par l`extrémité d`un ver de terre et je ne sais point si cette image m`horrifie ou m`amuse. Mais passons…), oui, son Aea…Son pouvoir…Je reste un moment interdite devant la démonstration de son pouvoir, il parlait et Pouf ! Le son semble soudain tourner à off avant de remonter d`un coup. Ma foi…Son pouvoir est assez embêtant, genre, ce n`est même pas un pouvoir, c`est un handicap ! De ne pas pouvoir mentir surtout, c`est presque de donner le pouvoir aux autres de le lire comme un livre ouvert, le pauvre…Mais du coup, mon pouvoir supposé me semble vraiment beaucoup mieux. Je garde mon expression neutre un moment avant qu`un sourire vienne se dessiner contre mon gré sur mon visage.

-C`est…hum…Vraiment Moche, désolée pour toi…Vraiment...Dis-je en tentant de dissimuler mon sourire, je finis par simplement me mordre une lèvre et regarder ailleurs (sur le côté, au sol, un peu n`importe où à la fois), un peu honteuse d`ainsi m`amuser de son malheur. Je relève les yeux vers lui, les joues légèrement rougies, intimidée. « Si t'essayes des trucs, tu vas finir par trouver le tien! Avec un peu de chance, il sera cool. »Me dit-il avec son immense sourire fendu d`une oreille à l`autre. Je lui réponds par un petit sourire puis baisse de nouveau les yeux, songeuse cette fois. C`est pas très gentil de lui mentir alors que lui ne peut même pas le faire…mais bon. Je pousse un long soupir en basculent lentement la tête vers l`arrière, les yeux fermés, avec aise. Secoue légèrement la tête avant d`enfin reprendre mon air jovialement neutre habituel.

-Oui…Peut-être, je vais essayer de le découvrir… Ouais bon, je ne sais plus trop quoi dire pour faire la conversation, ce n’est d`ailleurs pas trop mon truc de faire la conversation aux gens en général, mon truc c`est plus les bouquins, eux aussi, ils me parlent, comme les humains, ils me parlent doucement, sur le ton que je veux, quand ou je le veux…Et surtout, moi je n`ai pas besoin de leur répondre ; vraiment, il n`y a rien de mieux que de converser avec un livre. D`ailleurs, n`avais-je pas un rendez-vous avec eux ? Non, c`est vrai, ce matin je voulais aller jouer du piano, mais le salon était plein…et doit être l`être, tristement. Je prends un petit moment pour me rendre compte que je suis ailleurs, quelques pars comme sur une lune ( la nôtre ou une peut-être une encore plus éloignée). Je soupire, ferme les yeux puis me lève, comme ça! Brusquement...
..

Moment d`immobilité…
..

Puis je me saisis des aissettes vides et les apporte à l`évier avant de revenir m`assoir, incertaine, me disant que j`aurais peut-être dû profiter de l`occasion pour partir discrètement, une sortie dans le genre de « Bon...ouais, fini de manger, j`ai un rendez-vous, T`chow ! » Mais non, bon, je retourne m`asseoir devant lui, à la petite table. Les yeux un peu baissés, les genoux bien serrés, les mains posées sur lesdits genoux, l`esprit plus ou moins présent ; je ne savais toujours pas quoi dire, où bien quoi faire…Lui proposer de le gaver de petits gâteaux ? Mouais bon…le temps devient long quand même...et nous sommes dans une cuisine…Il n`y a pas grand-chose à faire, ici, sauf cuisiner et causer en peu…Mais la causade était morte, visiblement, et le champ d`activité faisable dans une cuisine était assez limité.Remarque, il n’est jamais trop tard pour juste partir, sans prétexte précis... Ou… bon, juste resté plantée là pour encore quelques minutes, voir s`il commence à parler d`un truc tiré du nulle part ou reparler de chinchillas ou…ou….Enfin bon, oui… ou de quelques choses.

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Ce fut lent, c`est cours, c`est moche….Pardonne-moi. TT .TT

Partir, oui, partir…Que pourrais-je dire? Ici, y pas d’école, pas de docteur, pas de coiffeur…Ne pourrais-je pas lui dire que j’ai rendez-vous avec mon amoureux ? Non…Je lui ai dit plutôt que je n’en avais point…Rendez-vous avec une amie? Ce serait possible seulement…Ce serait mentir et je n’aime pas trop mentir surtout que lui ne pouvant mentir, ça me rendait encore plus mal de le faire...

« Her, Alea ? »

Il venait de m’interpeller, je lève les yeux sur lui, aurait-il eu la même idée que moi? L’idée de se trouver une excuse plus ou moins subtile pour partir?

« Tu lis beaucoup, non ? Alors, hm... »

Hum…Je le regarde, interdite. Comment de me demander si je lisais beaucoup pouvait- il lui crée un échappatoire?

..

..

Oh…Ouais, parce qu’il ne se cherchait pas nécessairement une excuse pour partir …
Je me sens légèrement hébété en le réalisant, mais je lui souris gentiment.

-Oui, je li beaucoup…

« Tu sais si y'a des livres sur, style, le paranormal, les pressentiments, tout ça, dans la bibliothèque ? »

Mon sourire candide se mut en un réel sourire. J’essaye de répondre, mais rien ne sors de ma gorge, celle-ci est comme bloquée par une boule de timidité irrationnelle ; c’est comme si j’étais touchée par le fait qu’il aborde un tel sujet, je sentais même le rouge me monter aux joues.

-Hum…

Commençais-je avec des airs de jeune jouvencelle engourdie. Une main se mit à papillonner sur mes genoux nouvellement dansants. Je trouve mon comportement ridicule, mais alors où je tente de le communiquer au reste de mon corps, je me rends compte que je suis en train de nerveusement faire rouler une mèche de cheveux entre mes doigts. Je déglutis longuement avant d’essayer de poursuivre.

-Heu oui je…Je… (Reprend une pause et me mord nerveusement une lèvre, sans le lâcher des yeux) Je… Je m’y connais…hum...Je veux dire, je sais où trouver de l’information là-dessus…

Je baisse les yeux, toute rougie, toute affectueusement intimidée par son intérêt envers le paranormal…MÊME SI je trouve ça stupide ! C’est ridicule comme comportement, non? J’ai l’air d’une gamine devant celui qu’elle aime en secret ! ET EN PLUS ce n’est même pas le cas, celui que j’aime en secret…il me semble que j’agis quand même normalement quand je suis près de lui… Enfin j’espère, sinon j’espère bien ne plus jamais le croiser...sincèrement.
Okay ! Je reprends mon calme dans 3….2…1…, grande inspiration……Expiration, je lève les yeux vers lui avec un sourire gêné …Plus parce que j’étais soudainement débilitée, mais parce que je l’avais été quelques secondes plus tôt.

-Hum…donc…tu aimerais que je te montre? Ou que je t’en parle….Montrer c’est mieux… C’est dans une section assez creuse et bien cachée de la bibliothèque, mais il y a des trucs vraiment très intéressants et…Hum...puissant, j’imagine que c’est l’avantage d’être dans un univers qui englobe plusieurs univers…genre, faut bien de la lecture pour tous, même pour ceux qui viennent d’endroits plus…fantastique que nous. J’imagine….Ou je dis n’ importe quoi, enfin passons…Pour ce qui est de pressentiments ou de divination, j’ai survolé deux ou trois trucs qui me semblait bien, enfin, la divination ce n’est pas trop mon domaine, mais…

Moi et mon long monologue nerveux…..enfin… et c’est quoi l’idée de lui dire que la divination n’est pas mon domaine…. Nah! Moi pas la divination, moi, c’est les malédictions, ouais, cool hein? Je suis vraiment conne en ce moment.

-Enfin oui, il y a ça dans la bibliothèque…Et je peux te montrer où sans problèmes….

Dis-je en retrouvant enfin mon sérieux habituel.

Le 'hum' de la jeune fille, loin d'être explicite, tira un sourire vaguement crispé à T.J. Ce sujet était assez sensible pour lui – et ce quoi qu'il en laissait paraître ; il n'avait vraiment aucune envie qu'elle se moque de lui. Et puis ce n'était pas des maths, de la botanique ou même du football, dont ils parlaient. Or, de mémoire, ne serait-ce qu'évoquer le paranormal avait toujours arraché des sourires sceptiques ou moqueurs à ses connaissances. On y croit ou on y croit pas, sûrement. Bah, il pourrait toujours dire qu'un ami lui avait demandé de faire la commission pour lui si besoin était. A condition que ce pieux mensonge ne soit pas censuré – et rien n'était moins sûr.
Mais voilà qu'Alea prenait des couleurs et paraissait tout à coup carrément gênée. Son expression se fit soucieuse, puis curieuse en la voyant enrouler une mèche de cheveux autour de son index. Inutile de dire que cette réaction n'était pas exactement celle à laquelle il s'était attendue. Cela dit, ça restait tout de même beaucoup mieux qu'un rire moqueur.

-Heu oui je…Je… Je… Je m’y connais…hum...Je veux dire, je sais où trouver de l’information là-dessus…

Oh, vraiment ? Si elle savait, alors c'était encore mieux ! Réjoui par cette réponse on ne peut plus satisfaisante, l'australien s'autorisa un sourire ravi. De son côté, la jeune fille n'en menait pas large. Que ce soit ses yeux baissés ou ses joues empourprées, elle avait l'air typique de la fille embarrassée ; pour qui, pourquoi, ça... Mystère. Mais elle l'était, en tout cas – et T.J aurait bien pris le temps de vraiment s'en inquiéter s'il n'avait pas trouvé ça mignon. Comme à peu près tout ce que pouvait faire une fille sans le frapper ou l'insulter, en fait. Tant que ce rougissement ne lui sautait pas dessus, il resterait adorable. Inexpliqué et franchement étrange, mais adorable quand même.
Une brève poignée de seconde et une inspiration plus tard, la canadienne semblait avoir repris ses esprits. Problème réglé ? Apparemment oui.

-Hum…donc…tu aimerais que je te montre? Ou que je t’en parle….Montrer c’est mieux… C’est dans une section assez creuse et bien cachée de la bibliothèque, mais il y a des trucs vraiment très intéressants et…Hum...puissants, j’imagine que c’est l’avantage d’être dans un univers qui englobe plusieurs univers…genre, faut bien de la lecture pour tous, même pour ceux qui viennent d’endroits plus…fantastique que nous. J’imagine…

Ouh, okay – euh, okay. T.J acquiesça à plusieurs reprises pour montrer qu'il suivait, attentif malgré son sourire d'imbécile heureux. Elle qui était si peu bavarde jusque là... Au moins, il ne pourrait pas lui reprocher d'avoir éludé la question. A présent il savait qu'il y avait bien des livres de ce genre dans la bibliothèque, qu'elle s'y connaissait un minimum et que, pour finir, elle pouvait même lui montrer où se trouvaient les ouvrages en question. S'il avait dû donner une note à Alea, aucun doute qu'elle aurait obtenu un A . En témoigne son air aussi radieux que soulagé. -Enfin oui, il y a ça dans la bibliothèque…Et je peux te montrer où sans problèmes….

A ces mots, comme obéissant à un quelconque signal, l'australien se redressa et contourna prestement la table. Il n'était pas trop fatigué ; marcher ne devrait pas être un problème. Pouruoi s'en faire ? Il balaya sans plus y penser toutes ses inquiétudes, fondées ou non, avec toute l'insouciance propre aux jeunes enfants. Il frappa dans ses mains une, deux fois en signe d'impatience et gratifia Alea de son plus beau sourire.

« Je veux carrément que tu me montres, alors ! répondit-il d'une voix enjouée. Si j'essaie de trouver tout seul, je vais juste réussir à me perdre. C'est grand, comme pièce. »

Cinq ans de cours ne lui avaient pas permis de faire le tour de celle de son lycée, alors en quelques mois ici... Inutile de dire qu'il ne s'était pas aventuré bien loin. Dans un soucis de politesse autant que par sollicitude, il marqua néanmoins une hésitation :

« Oh, sauf si t'as, genre, quelque chose à faire. Comme on bouge pas de là, de toute façon... Ça peut attendre, quoi. Je voudrais pas t'ennuyer. »

Il semblait ravi ! Tant mieux, s`il avait ri de moi j`aurais bien été capable de le maudire…On ne se moque pas des passions des gens, ce n’est pas gentil ! « Je veux carrément que tu me montres, alors ! » Yeahh ! Partir à la recherche de vieux livres poussiéreux avec un garçon : mon fantasme… Non j`exagère, je suis bien plus romantique que ça. Mais je trouve ça bien quand même ! Même si je devine tout de suite que les livres ne vont pas devenir sa passion ou rien et c`est peut-être mieux comme ça d`ailleurs ; j`aime bien le calme de la bilbliothque.

« Si j'essaie de trouver tout seul, je vais juste réussir à me perdre. C'est grand, comme pièce. »
Je lui esquisse un sourire compatissant.

-C`est sûr que c`est immense…et il a tellement de choses intéressantes ! Tu cherches un truc et tu te retrouves avec 30 livres qui ont aucun rapport…Ou pas, évidemment, ça c`était peut-être que moi, moi ou d`autres gens qui vivent dans la bibliothèque plus d`ailleurs (et depuis les mois que j`ai passés ici, je n`ai pas encore vue personne aussi souvent que moi donc…)
Enfin bon, c`était grand, voilà le concept !

« Oh, sauf si t'as, genre, quelque chose à faire. Comme on ne bouge pas de là, de toute façon... Ça peut attendre, quoi. Je ne voudrais pas t'ennuyer. »Le sourire flottant sur mes lèvres disparut lentement tandis que je reste là, incrédule, me souvenant alors qu`à peine quelques minutes plus tôt j`essayais d`élaborer un moyen de m`enfuir le plus gentiment possible…Mais c`était seulement parce la conversation était longue et que nous n`avions rien à nous dire alors que là ! Les livres et l`occulte, ça promettait quand même d`être plus distrayant (pour moi, du moins), et si j`y étais arrivée, j`aurais surement été à la bibliothèque de toute façon (ah non, je serais allée dormir, mais bon, maintenant que j`ai mangé et tout, je me sens d`attaque à me replonger dans les livres).

Je me dirige alors vers la porte, l`invitant à me suivre.

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Nii nii, si on fait la suite dans la bibliothèque, on met ça en Ruby ? =D ça fait un moment que je veux en refaire un D : Et aucune feuille n`a été retrouvé encore ! Comme faut trouver un bouquin à T.J, fouiller les étagères n`a rien d`étrange. Oui, je sais c`est court, mais bon, comme c`est un Rp de fin de Topic, on s`en fiche.

{ Hop. Poste terminé, donc~ Et comme je te l'ai dit, ça ne me dérange absolument pas! \o/ }


En effet, ça aurait pu attendre – donc pas de lézard, un refus ne l'aurait pas tué. Si quoi que ce soit pouvait le tuer évidemment, et rien n'était moins sûr. Il n'était pas très sûr de l'heure qu'il était, ne se rappelait pas si oui ou non il avait donné un rendez-vous à qui que ce soit ce jour-là et n'avait pas la moindre idée de ce qu'il comptait faire à la base, mais peu importe : la culture n'attend pas ! Ou les livres, en tout cas. Il ne pensait pas apprendre grand chose d'intéressant, quoi qu'en dise Alea, mais ça aurait le mérite de satisfaire sa curiosité. Il aurait finit par le faire à un moment ou à un autre, de toute façon. Seulement la patience n'était pas sa qualité la plus flagrante. Observer des tas de livres pendant des heures pour en trouver un qui le renseignerait était une vraie torture ; pas étonnant qu'il ait repoussé. Avoir quelqu'un pour l'aiguiller serait beaucoup plus pratique, d'autant plus si elle était habituée à ce genre de bouquins.
L'australien avait beau être aussi décomplexé que décontracté, certaines choses restaient privées. Ça en faisait définitivement partie. Alea ne le connaissait pas, ou pas assez pour que ça le dérange ; en parler avec un ami ne lui serait jamais passé par la tête. Elle tombait à pic, finalement !

La jeune fille cessa de sourire. Oh oh. Est-ce qu'il avait dit quelque chose ? Son propre sourire se fit hésitant tandis qu'il jetait un regard interloqué à la canadienne. Elle venait de se souvenir de quelque chose, peut-être ? Un ami à voir, un truc à faire, un livre à ramener (puisqu'ils parlaient de livres) ? Il se serait bien balancé sur ses pieds en signe d'impatience si, en plus d'avoir l'air impoli, il n'avait pas eu peur de perdre bêtement l'équilibre. Ce que la vie pouvait être cruelle. Il avait quand même fini enfermé là, hein, il pensait avoir le droit de se plaindre. Ça ne le torturait pas non plus nuit et jour, cela dit. Coincé entre ceux qui ne pensaient qu'à sortir et ceux qui voulaient à tout prix rester, hein... Il se demandait dans quelle catégorie se plaçait Alea. Droite, gauche, milieu ? Faites vos jeux. Il lui demanderait peut-être plus tard, s'il n'avait pas oublié entre temps.
A sa grande surprise, le silence de la demoiselle ne précédait en rien la tempête. Il sourit de plus bel quand elle lui fit signe de la suivre, aux anges. Non pas qu'il lui en faille beaucoup pour sauter de joie mais, her, il était venu ici sans savoir quoi faire : qu'il ait trouvé une occupation utile et intelligente en cours de route relevait presque du miracle. N'importe qui aurait pu confirmer.

C'est donc de très bonne humeur qu'il lui emboîta le pas, bien déterminé à trouver un livre – et à répéter son exploit ensuite. Pour la postérité.