Vacances dans un trou paumé. Ça aurait pu en énerver certains, mais moi, je m'y sens bien.
Mes cartes, de l'air pur et un beau paysage, parfait.
Après une partie de carte contre moi-même où j'ai perdu, car oui, vu que personne d'autre dans ma famille ne s’intéresse aux cartes, je suis obligé de jouer seul.
Au moins, j'ai un adversaire à ma hauteur. Après cette partie de carte perdue, donc, je décide de me promener.
On est en plein été, mais le soleil est voilé -sinon je ne serais pas sorti- et un vent agréable me rafraîchit alors que j'emprunte un petit sentier bordé d'arbres. Alors que je voulais m’asseoir pour jouer aux cartes, je remarque une couleur grise entre les feuilles et les buissons. Tant pis, je vais voir, et je jouerais après, j'ai tout mon temps.

Un... château ? Un énorme château grisâtre et un peu lugubre. Evidemment à l'entrée, on retrouve la grosse barrière noire qui barre la route. Celui qu'on imagine dans de nombreuses histoires. Mais il est bel et bien là.
Je ne lis pas forcément beaucoup, mais il me semble que la plupart des héros entrent courageusement dans le château.
Donc je m'avance, je suis un peu le héros des cartes, non ? Je n'ai pas un alter-égo sur-développé, mais à ce jour, je n'ai vu personne qui puisse me battre aux cartes.

Je pousse la grille qui s'ouvre dans un grincement qui me fait grimacer et j'arrive bientôt au niveau d'une énorme porte qui semble des plus solides. Je m'attends alors à une très forte résistance lorsque que je veux la pousser, mais non. Aussi facile qu'une simple porte, peut-être même plus encore. Je passe la tête, et voyant qu'il y a assez de lumière à l’intérieur, grâce aux fenêtre je m'avance. Ce n'est pas parce que je n'aime pas le soleil que le noir total me fascine. Dans le noir, on ne voit plus les cartes.
CLAC, la porte se referme tellement fort que je n'ai pas besoin de me forcer pour me retourner vivement.
Pour m'assurer quand même si je peux ressortir, je met une main sur la poignée et pousse fort. Rien, aucun mouvement de la porte.
Evidemment, j'ai dû pousser pour entrer, alors maintenant, je dois tirer, imbécile !
Alors je tire. Rien. Je tire plus fort, toujours rien.
Automatiquement, et sans vraiment m'en rendre compte, je me baisse et sort une carte de ma veste. J'essaye de la passer en dessous de la porte. Impossible.

Enfermé. Mes cartes aussi, au moins je ne serais pas tout seul. Je respire calmement, après tout, ça ressemble à une partie de carte, non ? Je suis en mauvaise posture, mais je vais trouver un moyen de gagner.
Je reprends ma carte, le valet de trèfle, ma carte préférée, et me relève. Je tourne le dos à la porte avance d'un pas presque assuré jusqu'à une sorte de panneau qui avait attiré mon attention à mon arrivée.

Je lis le mot qui semble le plus grand d'abord, toujours ma carte à la main.

Citation :

Si vous lisez ces lignes déposées sur ce misérable bout de papier, c’est que vous venez de commettre une grossière erreur, certainement la plus grosse de votre vie.

Je vous souhaite la bienvenue, en tant que pensionnaire, dans votre nouvelle et éternelle demeure. Ceci n’est nullement une farce de mauvais goût, je n’ai aucunement le temps de plaisanter, ni l’envie de rire. Vous allez bientôt vous rendre compte que cet endroit maudit vous retient prisonnier. Est –ce de la magie ? La réponse à cette question est oui. Si vous ne me croyez pas, tentez d’ouvrir la porte, n’hésitez pas, j’ai comme vous, désespérément tenté de sortir des centaines de fois, en vain.

Alors ? Convaincu(e) ? Bien…

Pour éviter une perte de temps colossale, je vais retracer pour vous les grandes lignes de votre nouvelle existence. Sachez que ce pensionnait étant magique, il va falloir vous résoudre a croire à tout, même aux faits les plus invraisemblables.
Ne paniquez pas si jamais vous faites vous-même des choses inexplicables : en entrant dans ce pensionnat, vous vous verrez doté(e) d’un pouvoir qui vous sera propre.
De plus, vous allez retrouver dans l’enceinte de cette prison, un ami que vous aurez oublié depuis quelques temps déjà, n’ayez donc aucune crainte si un animal vous parle, cela ne sera que votre alter ego astral.

Je vous souhaite de rester en vie et de toujours garder espoir.

Cordialement,
Periple Skye.

Un pensionnat. Magique. Pouvoir. Prison. Ami. Alter ego astral. Espoir.

J'étais donc enfermé dans un pensionnat magique où il se passe des choses étranges. Et j'avais un pouvoir magique. Alors que je repensais à tout ça, un autre mot m'a attiré l'attention. L'écriture semblait plus joviale, il y avait même des coeurs sur le mot.

Citation :

Hello les nouveaux !
Skye a déjà tout raconté ci-dessus. Vous savez donc toute l'histoire, mais... Ne vous faites pas trop de souci ! C'est sûr, au début, l'extérieur nous manque et tout, mais ça passe vite, vous verrez. En attendant, nous sommes tous là, ensembles ! 'Faut se serrer les coudes ;D
Mon nom, c'est Kyoko Maeda. J'ai joint une photo de mes copines et moi, avec nos noms, histoire que vous puissiez avoir quelques visages en tête, et des personnes à qui vous adresser en cas de problème !
C'est le trio de la mort-qui-tue : moi, Chiara et Key. On organise souvent des fêtes, des soirées, des trucs, enfin voilà quoi. N'hésitez pas à venir nous voir, on pourra vous présenter du monde !

Kyoko M. <3

Des soirées dans une prison. Une blague ? Apparemment, je n'étais définitivement pas seul. Il y avait d'autres personnes qui avaient poussés la porte et ne pouvais plus sortir.

L'auteur du dernier mot accroché au panneau n'avait pas l'air de rigoler pourtant...

Citation :

Voyageur perdu, je n'ai que faire que tu sois enfermé ici.

J'écris ces mots pour vous apprendre ce qui se trame dans la forêt de ce pensionnat.
En effet, dans ces bois, se trouve un fantôme qui est devenu gardien de ce lieu mystérieux.
Ce fantôme n'est autre que moi-même. Je viens ici pour vous prévenir que si jamais vous vous en prenez a la moindre parcelle de ma terre ou a un de ses habitants, la dernière chose que vous verrez sera mon esprit en train de vous assassiner.
Que les choses soient claires : vous n'avez aucun intérêt à venir en ennemi chez moi.
Je vous indique aussi qu'il est fortement déconseillé de se balader dans la forêt en période hivernale, car si le reste de l'année, je protège les randonneurs des animaux de cette forêt, lors de ces périodes, j'autorise la chasse aux hommes.
Je pense avoir été clair et je vais donc m'arrêter d'écrire ici.

Le gardien de la forêt.

Il fallait éviter la forêt. Résisterais-je à l'envie de jouer aux cartes à l'exterieur ? Pour le moment, en tout cas, je devais m'en abstenir. Je devais trouver quelqu'un à qui parler, jusqu'à maintenant, je n'étais pas vraiment seul, puisque je côtoyais tout de même ma famille et certaines personnes au lycée.

Un peu déboussolé, je m'assois et fais ce que je fais de mieux.
Je sors un paquet de carte, et commencer à jouer, là, assis au milieu de cet immense hall.

C'est une belle journée. Durant des années, Mahaut redoutait la fin du mois d'août et le début de septembre. La fin des vacances, la rentrée, la reprise d'un rythme scolaire qui l'empêche de faire autant de sport qu'elle aurait aimé... Voilà bien un avantage du pensionnat : il supprime les cours. Pour la grande brune qui n'a jamais vu le lycée comme l'une de ses priorités, c'est loin de la déranger. Et ici, nul besoin de comprendre de quoi est constituée une molécule ou les différences entre fonctions affines et linéaires. Son seul regret est la culture générale apportée par les cours d'histoire et de français, qui sont difficiles à combler ici, même avec les livres de la bibliothèque. Mais revenons : plus de souffrances à la fin du mois d'août.
Elle ne fait que profiter du beau temps, du soleil, des amis qu'elle s'est faite. Elle a déjeuné avec Alea en émettant des théories sur cette étrange histoire de journal intime retrouvé. Un gars qui serait sorti du pensionnat et qui a réussi à prévenir les captifs. Qui veut leur donner le moyen de sortir. Et forcément, il n'a pas trouvé plus simple que de disperser des pages de son journal. C'est un plan assez taré, mais si ça marche... Mahaut attend tout de même de voir ce qui l'attend dehors. Mais bref : profitons du jour actuel et ne commençons pas à penser à ce genre de choses qui donnent mal à la tête.
C'est ainsi que la belle brune, en short en jean et en débardeur gris, se dirige vers le Glossy Gloomy Lovyou pour prendre un café et des cookies. Elle sort de sa chambre, avance dans les couloirs, salue quelques personnes... En passant par le hall d'entrée, elle devrait économiser un peu de temps. Elle n'est pas particulièrement pressée, mais, mine de rien, son ventre commence à gargouiller. Et les cookies aux noix de pékan et chocolat noir partent très vite.
Mahaut arrive donc dans le hall et y jette rapidement un coup d'œil : les propriétaires se sont amusés à faire venir un tas de personnes, ces derniers temps. On ne sait jamais, il y a peut-être quelqu'un.
Merde, ouais. Un gars qui a l'air paumé. Il joue aux cartes. Il ne semble pas avoir remarqué la venue de Mahaut, qui se trouve en face d'un petit dilemne : doit-elle prendre les cookies aux noix de pékan ou agir de façon morale et aider ce gars ?

"Salut, je suis Mahaut. Tu viens d'arriver ?" dit-elle en s'avançant vers lui ; un petit sourire.
Soyons sympas. Il a sûrement besoin d'aide, et il n'y a personne d'autre. Au feu le café, elle peut s'en passer, ça lui fera des calories en moins. Et peut-être un ami en plus.

En temps normal, je n'aurais relevé la tête qu'après quelques instants. Mes cartes ont souvent le dessus sur mes proches. Mais là, la voix m'était inconnu. Je relève donc rapidement la tête, et cherche la voix du regard.
Aïe. Mes yeux tombent sur une fille qui doit avoir le même âge que moi. Elle mesure à vue de nez plus d' 1m75. Je me réjouis de ne pas être petit, auquel cas j'aurais vraiment l'air bête à côté de cette fille musclée, grande, et très jolie.
Je me relève rapidement, trop, peut-être. Ah, je suis pas doué avec les filles. Surtout les jolies. Je passe ma main dans mes cheveux, de manière machinale. J'aurais peut-être dû parler plus avec les filles de ma classe. Mais bon, elle s'est présentée, et moi, je n'ai toujours rien dit !

"Salut" je lance, mal assuré. C'est quoi, son nom déjà ? Ah oui, Mahaut. Attends, elle a dit son prénom,faut que je dise le mien, maintenant...
"Je m'appelle Lewinn, et oui, je viens d'arriver." Bon, faut que je relance un peu la discussion, maintenant.
"C'est vrai, ce qu'il y a écrit sur le panneau là ? Je veux dire, la magie, et les pouvoirs ?"

A vrai dire, je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait des "pensionnaires" de mon âge. Surtout à des pensionnaires normaux.
J'étais un peu rassuré.

"iooon" Hm, c'était quoi ça ?
Quelque instants après j'eu ma réponse. Une autre fille venue de nulle part cette fois me percuta de plein fouet. Je réussit à ne pas me faire trop de mal en retombant. Mes cartes avaient amortis le choc. Dommage, j'étais en train de gagner. Un peu gêné d'être tombé, je me relève et regarde la fille discuter avec un... dragon. Bon, je crois avoir ma réponse sur la magie. Elle s'approche de nous et nous demande si tout vas bien. J'ai un peu de mal à m'énerver contre les filles, je me sens un peu pitoyable...
"Ouais, t'inquiètes pas. Tu es nouvelle aussi ?"

J'acquiesçais les paroles de l'homme d'un hochement de tête et par la suite, celle ci se mit à suivre les mouvements de la fille qui frottait ses jambes. Apparemment je ne l'avais pas loupé. Je savais que le garçon m'avait posé une question, simplement Assia aimait bien regarder les manies des filles, elle les trouvait si mignonnes. Sauf que celle ci commença à râler, je la laissais se défouler ; enfin la nana se pausa sur un très beau fauteuil, j'arquais un sourcil et revint à l'homme, Aïssa lui c'était mis sur le lustre là haut afin de profiter au mieux de la scène.

"_Hum et bien oui je suis nouvelle." Disais-je en agitant ma tête de bas en haut avec un large sourire. "_Quand à toi chère demoiselle je me doute que cela à pu faire mal mais je ne maîtrise pas les atterrissages au bout d'un portail... C'est déjà difficile d'en trouver, alors comprendre son mécanisme... Oh et pour ton 'copain', sincèrement si il peut te quitter pour si peu, tu devrais le larguer maintenant !" Mon sourire ne cessait de croitre. Je me redressais enfin quand la donzelle prononça quelque chose de nouveau. *J'ai pas lu le panneau en entier moi c'est vrai... Oh, ce doit pas être si important.* A la fin de ces mots, je rigolais légèrement et rétorqua d'une voix fine et joyeuse.

"_Oh pour ma part tu sais, on ne peut pas vraiment dire que j'ai besoin d'être rassurée, j'aime l'aventure et je pars du principe qu'il faut toujours voir positif à chaque instant. De la sorte, je ne déprime pas et m'adapte partout !" La fille au regard glaçant poursuivit par un prénom qui devait surement donc être celui de ma 'première quille'. A cette idée je ne pu m'empêcher de penser *Strike !* Même si je n'ai jamais voulu leur faire de mal. Ensuite ses billes glacées roulèrent pour observer et interroger les miens. *J'aime les filles de caractère et un peu folle... non parce que la scène pour ses bleus, c'était phénoménale !* Son attitude me donnait des frissons dans le dos accompagné d'un sourire à pleine dents que je ne pouvais presque plus décrocher.

"_Hum, je me nomme Assia... et toi ? Oh ! Attendez j'ai bien entendu ? Il y a un café ici ?" Je m'étirais de toute mes forces. *Et bien, et bien, je pense savoir où vais-je passer mes premières heures dans cette baraque* Assia fit quelques pas, attrapa son vieux sac en cuir à moitié gris, terre, marron délavé et se retourna vers ses nouveaux compagnons pour leur déclarer :

"_Si tu me dis qu'il y a un café ici, c'est vers cet endroit que je me dirige à présent ! Je vous paye un verre si vous voulez, j'ai de l'argent le truc c'est que je sais pas en quoi on paye ici, je sors du Mont Fuji, je n'ai que des yens sur moi... Oh, on verra ça là bas !" Je grattais ma tête, une dernière question me trottait dans la tête : "_Dis, tu sais... souvent les dimensions bloquées comme celle ci cachent des secrets bien plus sombres, si par hasard tu en sais plus là dessus fais le moi savoir, je dois absolument fouiner dans ce genre de situations lugubres."

J'avançais à présent vers une première porte de sortie, je ne savais pas du tout où trouver le café mais soit la fille allait m'accompagner, soit mon instinct légendaire finirait toujours par m'amener là où je devais aller, bien que je pouvais parcourir des kilomètres avant d'y arriver... D'une démarche calme, décontractée, je prenais enfin la route. J'avais un peu la dégaine de Lara Croft à ce moment là, (avec la natte et tout) petit tripe que je me faisais habituellement pour partir en randonnée, espérons tout de même qu'il existait une styliste et sa boutique dans ce petit village, je voulais pas vraiment rester bloquée en héroïne de jeux vidéo durant tout mon séjour, encore moins me trimballer en pyjama !

Je fis un signe à Aïssa pour qu'il se décroche de son perchoir et au même moment où ma silhouette disparaissait dans les rayons du soleil qui se présentèrent devant moi quand j'ouvris la porte j'annonçais :

"_Qui m'aime me suive. Ahah !" Aïssa se pausa sur mon épaule et.. en avant les histoires. [HJ : XD]

Bon, d'accord, j'ai répondu que ça allait. N'empêche, elle m'avait bien fait mal. Je me massais et m'étirais le dos pour essayer de clamer un peu la douleur. Si bien que je ne compris pas tout ce que dit la nouvelle arrivante, une certaine Assia, si j'ai bien entendu. Elle parle beaucoup, je préfère les échanges simples. A cause de ma douleur, j'ai raté le début de son monologue. Mais c'est pas grave, je crois que les phrases n'ont pas beaucoup de rapport entre elles, puisque j'entends parler de copain, d'aventure, puis de café. A moins que son copain soit parti à l'aventure pour ramener du café... Non, c'est complètement con. Donc je suppose qu'elle parle d'un café qui se trouve ici ? Vu que la dénommée Mahaut en a aussi parlé. Elle nous propose même de nous inviter. C'est vrai que je me laisserais bien tenter par un café, fort et sans sucre, comme je les aime. Puis elle se remet à dévier la conversation, à parler de dimension.
Un copain qui part à l'aventure pour chercher du café mais qui change de dimension, alors ? Oui, c'est encore plus con.

Avant même que je puisse répondre, elle s'éloigne déjà, sans demander à Mahaut la direction à prendre.
Je tourne la tête vers cette dernière et lui dit :
"J'ai bien envie d'un café aussi. Tu viens avec nous ?"
J'attend sa réponse et emboîte le pas dAssia. Je verrais plus tard, pour cette histoire de pouvoir, et de Alter Ego astral.

[HJ : En réalité j'aurais du mettre le lien où j'ai posté au café Moo, tu aurais peut être compris que je ne vous ai pas attendu je crois d'ailleurs que Lewin a 'emboité mon pas'. Du coup logiquement là tu t'es retrouvé toute seule, tu avais juste a décidé de nous suivre ou pas et vu le caractère de ton personnage, tu pouvais en réalité t'enfuir maintenant sans être hypocrite avec les nouveaux Topic au Gloomy : Rencontre de Mlle Grimm (surement suivit un peu plus tard de Lewin :]



EDIT : Okk je ferais ça la prochaine fois enfin si tu continues à me faire des léchouilles comme ça <3

[HRP]Donc, en toute logique, c'est fini ? J'ai ajouter [Fini] dans le titre, donc. [/HRP]

[HJ : Ici oui, enfin ça continue au café si tu me suis bien. PS : pour être clair, de toute manière à chaque fois que je quitte un topic, j'ai l'habitude de mettre ça ]