Aujourd'hui était un jour très contradictoire ! Vraiment, j'étais heureuse en même temps d'être troublée et inquiète.

Heureuse car il y à quelques jours, j'ai enfin performé mon premier sort, du moins, j'avais préparé mon premier sort ! J'avais longuement lu de nombreux grimoires pour me donner un maximum d'indices sur le comment je devrais pratiquer un rituel. D'abord je m'étais trouvé un petit coin de foret bien plat où j'avais allumé quelques chandelles. La grande majorité des grimoires précisaient qu'un rituel devait se faire dans son plus simple et pure état, donc nue mais comme j'étais vraiment trop pudique pour prendre le risque de me faire surprendre nue dans les bois, j'avais tenté le coup, vêtue d'une simple camisole et d'un petit short de tissu blanc et mince, respectant du mieux possible l'aspect du simple et du pure. Au début je n'étais arrivée à rien ! Je m'étais assise au sol, au milieu de mon cercle de bougies sans trop savoir quoi faire, mon « artefact »entre les mains, parce qu'il fallait bien stoker le sortilège quelque part, j'avais opté pour un truc pratique : des bijoux, enfin...Je m'étais trouvé une longue chaine et y ajouterais mes sorts coincés dans des médaillons.

Les grimoires parlent de transes et formules, des trucs qui, toujours d'après les grimoires devaient venir naturellement. Mais ce n'était pas venu naturellement. J'étais plantée là, dans la forêt, en tenue légère à regarder autour de moi comme une idiote. J'avais besoin de dire ou de faire quelques choses, évidement, mais quoi ?

Peut-être aurais-je du vraiment suivre les consignes à la lettre... ? Brrr, en plus il fait vachement frais ce soir.

Enfin bref, en gros j'étais resté là pendant un moment, raide comme un poteau avant de commencer à méditer et d'enfin sentir ...quelque chose. Une espèce d'énergie intense et profonde qui affluait de mon ventre, remontait dans ma poitrine et me m'engourdissait l'esprit. Je me rappelle d'avoir balancer la tête vers l'arrière puis d'avoir pris une grande inspiration, d'avoir fait basculer mes épaules assez brusquement vers l'avant, une autre grande inspiration puis j'avais vu....des choses, des couleurs , des vissages, en gros, des choses. Je sais que j'avais prononcé des mots, je ne me rappelle plus quoi ni en quelle langue.

La seule choses que je sais c'est qu'ensuite j'avais l'intime conviction de vraiment être une sorcière. J'avais sans aucun doute performé un rituel, je me sentais toute engourdie et le médaillon/artefact me semblait légèrement flou. Mais quel genre de sort avais-je lancé ? Je ne savais pas....Mais les mots « Ignis clipeum » me trainaient dans la tête...Latin, évidement...Alors...Ignis c'était du feu ou « bruler » et clipeum...Bouclier ? Oui, bouclier. Oulala, c'est que je dois pratiquer mon latin moi ! Donc Bouclier qui brule...

Dans le premier Grimoire, la jeune sorcière avait noté que les premiers sorts d'une sorcière doivent être des moyens de protection ou de défiances, alors un bouclier c'est bien, non ?

~*~

Le lendemain matin, mon sentiment d'engourdissement persistait, je me sentais toute faible, comme si j'étais soudainement vide de toute énergie...

Toujours dans le Grimoire, la sorcière explique un truc de cycle magique...Donc...Je dois attendre de retrouver mes forces ? La poisse, si je dois toujours me sentir si fatigué après un rituel...

Peut-être existe-t-il un moyen pour regagner des forces plus rapidement...ou d'en perdre moins....Je vais aller fouiller la bibliothèque, maintenant tiens !

Je m'étais rendue, il était encore tôt le matin. Là-bas j'ai farfouillé les étagères du coin occulte dans l'espoir de trouver quelques choses...En vain, du moins, dans notre langue. Voyant qu'il ne restait pas vraiment de Grimoire lisible que je n'avais pas encore examiné, mon choix alla sur un gros grimoire à la couverture épaisse, en latin.

J'apporte le gros livre, non sans mal, puis vais me dénicher un dictionnaire latin/français.

Donc...Le lexique :

Historia

Haereditas

Fatum

Viribus

Ect...

L'histoire...L'heritage, les sorts, la force..La force ? Non, le pouvoir. Pages 409 à 582.

Bon je commence, je survole, cherche quelques mots dans le dictionnaire. Soudain ! Page 432 « uti sexualitatis » Utiliser la sexualité ? Mais... ? Intriguée, je me mets à lire la page avec plus d'attention.

potestas mulierum, potestas hominum [...]permutationum [...] sexualitatis[...] dominatione...Ainsi de suite.

Donc...les hommes et les femmes peuvent s'échanger leurs ...hum...Puissance...par le biais de la sexualité ...dominatrice ? Oulla ! Donc pour plus de pouvoir, il me faut...Rahh !

Je me sens rougir jusqu'aux oreilles. Bon, il doit bien y avoir autre chose.

[...]Cogitatio [...]

La pensée ? Hum...AH ! Peut aussi vouloir dire méditation ! Et bien voilà ! De la méditation ! Je ramène les livres déplacés à leurs places puis retourne à ma table et m'y assied. Je prends de grandes inspirations...j'expire...Recommence...Encore...Essaye de faire le vide...EN VAIN ! J'ai des trucs louches qui n'arrêtent pas de me passer par la tête.

Je suis seulement trop stressé, je réessayerai plus tard, voilà tout. Je me lève, m'apprête à sortir lorsque deux personnes entraient.

-Allez ! Je ne crois que personne n'est encore venu vérifier ici !

-Il faut en trouver et enfin sortir de ce manoir de malheur !

-Ouais !

Ils me virent.

-Oh, tu cherchais ici ?

Demanda l'un des garçons.

-Chercher quoi ? Demandais-je poliment, les regardant avec un air un peu troublé...Avaient-ils dit essayer de trouver quelques choses pour sortir ? Ma réaction sembla l'étonner.

-Et bien ! Tu dois être la seule à ne pas savoir, le journal, le journal du mec qui explique comment sortir d'ici !

ça me fit un gros choc, un gros frisson dans le dos...Sortir ? Mais je ne veux pas sortir, moi, je suis bien ici...

Le garçon me regarde, tout content.

-C'est pas super ? (pause) Tu veux chercher avec nous ? Me proposa-il gentiment.

-Hum...nnn..non (dis-je en secouant légèrement la tête...)

Il sembla étonné. Peu importe, je les quitte sans un mot de plus, pensive. Je ne veux pas partir...Je ne veux pas partir...mais je veux savoir...Savoir...

Comme c'est horrible ! J'attends de voir où je cherche ? Que pourrais-je bien faire ?!

Je rentre à mon dortoir, m'étend sur le lit et réfléchie. Peut-être que ces deux garçons sont fous et qu'ils ont inventé l'histoire du journal pour se conforter...Peut-être...Mais c'est peut-être vrai aussi. Que faire ? QUE FAIRE ?

Bon, s'il y avait des pages, où pourrait-elle bien êtres ? Dans une bibliothèque, logiquement...Dans des armoires...dans un grenier ? Un grenier ! C'est toujours plein de vielles choses ça !

Y vais-je ?

J'y vais

~*~

J'entre dans le grenier, c'est tout poussiéreux et moche ! Je regarde autour de moi, des coffres, des meubles, des trucs, des choses...Plein de choses ! C'est bien évidant que je vais finir par dénicher un truc ! Je fouille un peu, regarde, fouille un peu puis aperçois...Une porte ! Bha, le grenier doit être fait en deux parties...

J'ouvre la porte...C'est...C'est...vert ! Et rouge et rose et bleu et violet ! C'est une jungle ! Une toute petite jungle mais tout de même, qu'es que ça fait dans le grenier ? Enfin, c'est le pensionnat, je ne dois pas poser de questions.

J'entre et aperçois ..ma colocataire ?

-Mahaut...c'est toi?...que fais-tu ici ?

Demandais-je. Surement que cet endroit n'avait rien de secret pour les pensionnaires les plus anciens...

-Oh...avec des fenêtres...(Pause) Bon....

Dis-je gentiment, bien qu'un peu perplexe, bronzé ? Dans une pièce vitrée...Chacun ces lubies ! Elle était en bikini, assise sur une chaise longue, comme quoi elle essayait vraiment de bronzer...

Comme si je m'attendais à tomber sur elle ici ! Sur quelques ici ! Je ne m'attendais même pas à trouver l'ici en question ! Enfin, avoir croisé quelqu'un dans le grenier, j'aurais cru qu'il cherchait une page du journal du type louche qui était sorti, mais là...

-Je fouinais dans le grenier...je ne croyais pas qu'un endroit pareil existait ...

Dis-je en observant mieux les alentours, de grandes et étranges fleurs et plantes, un hamac, une table pour le thé. Cet endroit me faisait un peu penser à une petite serre...Sauf que les plantes y étaient immenses !

Ma fois ! Si j'ai besoin de faire pousser une quelconque plantes pour un sort, je sais désormais où venir !

Ah oui, mes sorts, dire que de fouiller le grenier m'avait presque fait sortir mon problème de la tête, les sorts, les cycles et les solutions que j'avais découvertes m'embêtaient un brin.

Je fais quelques pas dans la salle, j'observe sur le mur Nord-est de grandes cascades de fleur de glycine et de lianes, fort jolie, vraiment.

-C'est tranquille ici....Pensais-je tout haut en continuant de regarder autour de moi...sont-ce là des pensées géantes ? Et ça c'est...une orchidée noire ? Des nigelles et des bourraches...Roses ? Et jaune ? Et Verte ? Wahh ! Des fleurs vertes...Avec des tigres et des feuilles rosées. Ce ne sont évidement pas des fleurs naturelle, elles doivent être magiques, était-se le pensionnat lui-même qui les faisaient pousser où un pensionnaire doté de dons sur les plantes qui avait une imagination certaine ? M'enfin....

-Je me suis presque fais agresser par des garçons qui cherchait des...Pages de je ne sais pas quoi pour pouvoir sortir d'ici....M'enfin...

Les deux mecs qui étaient soudainement apparus dans la bibliothèque alors que j'étais toute troublée à cause de mes lectures pleines de sous-entendus sexuels. Enfin, plus j'allais et plus je me sentais vidée depuis mon premier rituel, ce n'est pas agréable comme situation, peut-être que le prochain ça allait aller...Mais peut-être que ça allait être pire. J'aimais mon nouveau titre de sorcière mais je ne veux pas me sentir à demi morte pour l'être, je devais faire quelque chose.

-Hum...Tiens Mahaut...Quand je suis arrivée tu m'avais dit bien vouloir me donner des conseils quant à...hum...Aux garçons...si ?

Dis-je, devenant soudain plus timide. Ce n'était pas exactement des garçons dont je voulais parler mais ils étaient quand même bien impliqués...

[ Je vous hais ! La force du poney est avec moi et on va admettre qu'une fenêtre était ouverte, rah. Et l'autre, elle parle de sexe dans tout son message et on ne lui fait aucune réflexion : monde injuste ! ]

C'est toujours agréable de croiser Alea. Cette fille est vraiment sympa, c'est une chance de l'avoir parmi ses colocataires. Ça change des filles odieuses, des créatures muettes et des ombres qui ronflent la nuit et que l'on ne croise jamais. Bref : cette fille est une coloc' fort agréable et qui a toutes les qualités d'une potentielle bonne amie.

"Oui, on est au calme ici... Ces fleurs sont magnifiques."

En disant cela, Mahaut, levée de son siège, balaie la pièce du regard. Toutes ces plantes, à la fois inquiétantes et attirantes, sont d'une beauté époustouflante. Il y en a tant, de tant de couleurs et d'une diversité de formes incroyables. La jeune fille ne connaît pas grand chose à la botanique ; quand elle vient ici, elle le regrette. Elle aurait aimé pouvoir différencier telle espèce d'une autre, reconnaître les machins et les trucs. Elle sait juste ce qu'est une tulipe, une rose, un edelweiss et quelques autres...
Ce que lui dit Alea tire la demoiselle de ses pensées

"Ah ? Ils doivent sûrement chercher des pages de ce journal... celui de Rudy. Tout le monde en parle, ça me gonfle... Il paraît qu'on peut sortir grâce à ce carnet. Il y aurait des indications laissées par d'anciens pensionnaires pour pouvoir s'évader"

Encore faudrait-il vouloir s'évader. Des idées noires reviennent dans l'esprit de la belle brune.
C'est ce moment là qu'Alea choisit pour faire tomber un sujet que Mahaut adooooore : garçons ! Potins, histoire de cœurs, garçons, petits amis, soirées pyjamas passées à manger des fraises tagada et en parlant dragues, garçooons ! Avec un grand sourire et en effectuant une série de sautillements sur place, la miss excitée répond sans vraiment laisser le temps à son amie de placer quelque chose :

"Tu as rencontré quelqu'un ? Trop bien ! C'est qui qui qui ? Dis-moi dis-moi ! Oh mais ce sont ces garçons que tu as croisé tout à l'heure qui t'ont tapé dans l’œil, c'est ça ? Raconte-moi tout, je ne dirais rien à persoooonne."

Les petites romances d'adolescents, Mahaut adore.

"Oh, il faudra te faire belle pour aller le voir, haha. Je te ferai belle si tu veux, je m'occuperai à fond de toi. Tu te maquilleras, tu mettras une très jolie robe, une fleur dans les cheveux... Il s'appelle comment, tu ne veux pas me dire ?"

Et en disant cela, elle s'approche d'un buisson d'hortensia dans lequel elle commence à fouiller, en quête de la fameuse fleur à mettre dans les cheveux.

___ > Mahaut examine les hortensias.

Oui...de belles fleurs...

Mahaut regarde autour d'elle, l'air un peu mélancolique, c'est rare de la voir ainsi...Enfin...Ca arrive...Mais là semble différant... Elle regarde les fleurs avec un air triste...C'est triste à voir...

Je mentionne les garçons, elle mentionne cette histoire de journal d'un certain Rudy, le type qui explique comment sortir. Mahaut n'en semblait pas très contente.

Lorsque nous parlions le soir, dans la chambre, nous n'avions presque jamais mis le sujet d'être enfermée sur le tapis, se pourrait-il qu'elle non plus ne désirait pas particulièrement sortir ? Moi qui commençait à croire être la seule à me plaire ici...

Pourquoi vouloir sortir !? Il n'y a qu'a regardé cette pièce, toutes ces plantes improbables, pourquoi vouloir retourner dans une réalité morne et insipide...

Enfin ! Boum, ma question !

"Tu as rencontré quelqu'un ? Trop bien ! C'est qui qui qui ? Dis-moi dis-moi ! Oh mais ce sont ces garçons que tu as croisé tout à l'heure qui t'ont tapé dans l'oeil, c'est ça ? Raconte-moi tout, je ne dirais rien à persoooonne."

Oulla mais c'est qu'elle s'emporte ! Enfin, étrangement, lorsqu'elle m'avait demandé de lui dire qui était celui qui m'intéressait...quelqu'un m'est bien venu en tête, pas les garçons de la bibliothèque, ça non ! Quelqu'un d'autre...Je ne m'y attendais pas du tout, son image m'était soudainement apparu sans que je n'ai à le demander...Pourquoi ?

Me voilà qui devenais toute rouge. Alors...il m'intéressait ? Lui d'entre toutes personnes ? C'est vrai qu'avec lui j'étais presque toujours sincère...Enfin...j'affichais autant de vrai sourire que de faux (Ce qui était un exploit, quand même) Et la semaine dernière, lorsque nous nous étions croisé ...j'avais vraiment été heureuse de le voir...non ? Oui...

Et je dois avouer que lorsque j'avais perçu du mouvement dans la forêt, après avoir performé mon premier rituel, j'avais...pensé que peut-être il pouvait s'agir de lui. Pourquoi avais-je pensé cela ? Juste comme ça, sans vrais raisons. Avais-je été déçue en m'apercevant que ça ne devait qu'être un petit animal ? Je ne me souviens plus, peut-être mais les souvenirs de cette soirée étaient plutôt flous, ainsi je ne saurais dire...

Mais ! Ce n'était de lui que je voulais parler...Mais elle semblait si enthousiasmé ! Serait-ce correcte de simplement faire...Pas un mec comme tel, n'importe lequel ! Je crois que ça pourrait peut-être lui zappé sa joie, surtout que quelques secondes plutôt elle semblait vachement déprimée.

"Oh, il faudra te faire belle pour aller le voir, haha. Je te ferai belle si tu veux, je m'occuperai à fond de toi. Tu te maquilleras, tu mettras une très jolie robe, une fleur dans les cheveux... Il s'appelle comment, tu ne veux pas me dire ?"

« Des hortensias...Mais...Hum...C'est gentil et tout...mais je doute qu'il soit le genre d'homme à aimer le maquillage et les.... » Les cheveux de Mahaut c'était soudain mis à boucler et prirent la même couleur rose que l'hortensia qu'elle avait en main. « ...Fleur... ».

Elle se tourne vers moi avec la fleur...Je doute qu'elle se soit déjà rendu compte de sa nouvelle coupe...J'espère qu'elle aime le rose...

Mais bon, passons....

-Enfin....Peut-être qu'il aime...Je ne suis pas certaine... (Moment de pause où je me rappelle qu'elle m'ait demandé son identité) Oh et...je sais que tu ne le connais pas....(Moment de pause) Mais...En général...les mecs...pour les approcher et...hum...leur faire comprendre qu'on a de l'intérêt et qu'on aimerait...Bha...être intime...Comment faire ?

Demandais-je, essayant de faire passer la question d'une manière subtile, intime, de la façon dont je l'avais prononcé , mélangé avec timidité générale...Disons qu'elle risquait peu de s'imaginer que je parle d'autre chose que de bisous, mais bon, pour me rendre là où j'aurai peut-être besoin d'aller pour mes sorts, le chemin qui mène aux bisous devait être un bon début.

Ça semble un peu la démoraliser que je lui dise que le mec en question n'est probablement pas du genre à aimer les trucs trop fifille comme le maquillage et tout...

"Tu peux.... lui proposer un café, ou lui proposer de regarder un film avec toi un soir, par exemple. Et puis... là, tu lui dis que tu l'apprécies et..."

Je ne puis m'empêcher de jeter des coups d'oeil à la nouvelle coiffure de Mahaut, c'est quand même...surprenant... Et elle qui m'enfonce sa fleur dans les cheveux...*Gloup*, j'espère ne pas me retrouver avec la même tignasse rose qu'elle.

Après un moment je vais m'assoir à la table à thé, placé non loin de nous, reflechisant à ce qu'elle venait de me proposer.

"... tu lui dis que tu l'apprécies, et puis si sa réaction est positive, tu lui proposes de sortir avec toi, par exemple. Mais c'est qui ? Vous vous connaissez depuis longtemps ?"

-Et bien...Je doute que....d'aller prendre un café soit son genre, Il m'a plutôt plus semblé être genre...balade dans le cimetière ou...concertos piano dans les petites heures du matin (Pause)...Mais...Hum...Finalement, pour le maquillage...peut-être quelques choses de...de sombre... ? Comme hum...comment ils disent déjà...Smokey eyes ? M'enfin...

Je pris un pause pour reprendre mon souffle, de parler de garçons n'a jamais été mon fort...Alors de parler de garçons qui me plaisent ! Oulala, surtout que c'est la première fois que ça arrive, qu'un homme me plait...Si il me plait vraiment, s'entend, car avant que Mahaut ne me le demande, jamais je ne m'étais penché sur la question, peut-être son image m'était venu simplement car il était l'image même de ma définition d « homme » ? Peut-être oui...Je vais devoir me concentrer sur ce point.

Alors...Entre croiser lui et n'importe quel autre garçon...que préférais-je ? Lui j'imagine...Arrh ! Comme ce n'est pas marrant ! J'essaierai d'analyser les différences émotionnelles entre (1) lui parler à lui où (2)parler à tout autre membre de la gente masculine.

-Oh...je le connais depuis...mon arrivée, il fut ma première rencontre, dans le hall...mais bon, ce n'est pas très sérieux, ne vas pas t'imaginer que je me meurs d'amour pour lui...Dison que je le trouve...intéressant.

Miracle ! Je n'ai pas bégayé toute cette dernière phrase, pourtant j'étais toute nerveuse et rougissante, mon coeur battait à tout rompre...première fois à vie que ça m'arrive... Je dois penser à autre chose.

Hum... ? Tiens ! Mais qu'es ! Sur la table à café, il y avait une bille, verte et translucide. Je la prends entre mes doigts et l'observe un moment, la portant devant mes yeux pour y voir se refléter la lumière. Oups ! Surement parce que je suis toute agitée, la bille me glisse des mains.

En m'agrippant sur le côté de la chaise, je me penche sur le côté pour regarder sous la table et les chaises, à la recherche de la bille perdue.


------ Alea vérifie (involontairement) les chaises longues et la table de thé.----

Mais dans quoi Alea s'embarque-t-elle ? Un garçon qui aime les cimetières, les concertos nocturnes. Il ne manque plus que le skyblog d'emo-gothik et les scarifications à la lueur de la lune au sommet de la tour. La bonne blague. Mahaut essaie néanmoins de s'abstenir de commentaire : Alea s'entiche d'un jeune homme, qui sera peut-être son premier petit ami, et qui lui apportera un peu de joie dans cet atroce pensionnat, ne foutons pas tout cela en l'air. Et puis la grande brunette en bikini n'est pas la mieux placée pour critiquer les petits amis des autres ; Arnulf n'est pas des plus raffinés. Mais quand même, des promenades des cimetières... Erk. Si ça se trouve, c'est la version masculine de l'autiste de l'autre jour, là, comment s'appelait-elle ? Anna ? Bref : cette fille totalement folle de l'autre jour qui s'éclatait à se brûler les ongles au milieu des tombes. Bref, un gars louche.

"Oui, tu as raison, ce sera joli, un smokey eyes..."

Ca plaît à beaucoup d'hommes, le smokey. Ce maquillage devrait donc marcher sur Monsieur Psychopathe-qui-va-décapiter-sa-petite-amie-avec-une-fourchette-à-dessert-vers-cinq-heures-du-matin-dans-un-rituel-au-cimetière-pour-faire-revivre-un-zombie-gay. Et puis c'est très amusant à faire... Voilà, Mahaut a trouvé quelque chose de positif à cette histoire : elle va s'amuser à faire des smokeys. Top bueno.
Promenades dans le cimetière...
Alea continue de parler de lui. Il a l'air de lui plaire, c'est vrai. Si ça se trouve, il s'agit d'un garçon tout à fait honorable. Il faudra que Mahaut s'en assure. Tiens, c'est flippant, elle se comporte pratiquement comme sa mère avec sa sœur aînée : la génitrice des Clairlac tenait absolument à rencontrer les divers petits amis qu'avait eu la première de ses filles pour s'assurer que c'étaient des garçons animés de bonnes intentions. Fuhuhu, cela doit être génétique.
Mahaut s'apprête à répondre quelque chose de gentil quand... Non, elle ne rêve pas : Alea s'est endormie sur une table.

"Ah mais quel boulet, j'allais lui parler."

Mahaut peste sur son amie. C'est vraiment chiant, là. Elles étaient en pleine discussion et crack, elle s'endort, quoi ! Sans prévenir... Elle est bizarre, cette fille. Sympa, mais très bizarre. C'est peut-être l'un de ses concerts de violon dans le fin fond des bois avec Psychopathe-à-la-fourchette qui l'a épuisé. Il n'empêche que c'est mal élevé. Et ces dalles juste à côté d'elles sont louches. Elles semblent... mal fixées.
Mahaut ne peut pas s'empêcher de regarder.

_ > Mahaut soulève les dalles blanches.

Il me sembla alors que ma vision devient flou, mon esprit s'embua comme...comme si je m'endormais. J'essayais de garder les yeux ouverts, sans succès. Je bâille, tend et détend les épaules, me cale instinctivement contre le dossier de la chaise. Non ! Je dois...Hum...je sais plus. Mon esprit continu de s'embuer, encore et encore plus. Lentement, je sombre dans l'abime d'un rêve profond.

Le Feu est à son plus haut, lèchent les planches du buchée, mordant mes jambes nues. J'hurle, nous hurlons toutes, nous sommes des dizaines, toutes des femmes, toutes vêtues des mêmes haillons, toutes avec les lèvres grossièrement cousus au fil noir et les cranes malhabilement mis à nu.

Habituellement, lorsque je rêve de cette scène, je commence en cage, puis je brule, il me semble que cette fois, je commence dès la fin, alors où je m'éteins, brulée.

Etrangement, au lieu de gagner du terrain, les flammes semblent en perdent. Même les sensations surréalistes de mon rêve, cette horrible sensation de brulure qui, d'habitude, à tôt fait de me faire me réveiller en trombe semble même s'atténuer. Les flammes descendent de plus en plus, de même que les expressions et les cris d'horreur et de douleurs semblent descendre d'intensité.

C'était comme si je commençais de par la fin et j'avançais vers le début.

Les flammes n'étaient à peine que de petites braises qui s'éteignait, bientôt, des soldats nous détachait puis nous conduisait à nos cages, tout ça en marchant de dos, personne ne semblait trouver la situation, personne sauf moi qui regardais des tous les cotés et me débâtait, pourtant le soldat qui me tenait ne s'en inquiétait pas, et peu importe combien je me débâtais, les jambes était dirigées vers l'arrière, vers les cages.

Le jour remonta à l'aurore, l'aurore à la nuit, la nuit au soir.

Au soir, les cages furent montées sur des charrettes, d'habitude, c'est à peu près là que mon rêve commençait, lorsqu'ils descendaient les cages sur la place de la potence.

Les charrettes allèrent je ne sais où, toujours à reculons. Je questionne les autres femmes du regard, aucune ne semble remarqué mon air troublé et curieux, elles sont toute seulement triste et en colère ou effrayée.

Nous arrivâmes dans un premier village où ils descendirent quelques unes des femmes, toujours tout en sens inverse, c'était comme d'écouter une vidéo casette en fonction « rewind ». D'ailleurs, nous restâmes en place au centre du village où les femmes débarquées étaient désormais attachées à des piquets sur la place publique. De longues heures plus tard, elles furent détachées les unes après les autres et leurs lèvres furent décousus, leurs têtes...Dérasées ? Je vus les mèches brunes, blondes, rousses et noires magiquement se récoler aux têtes des jeunes filles au fur où un couteau les frôlaient.

La charrette reparties, un autre village, un autre encore, deux autres...

Puis je fus descendue de la charrette, ma mère avec moi.

Nous fumes « dérasées », nos lèvres furent décousus.

Je me rendu compte que me mère était inconsciente ; je compris lorsque je la vus se faire « de-assommée »Par un gros monsieur et qu'elle se mit à les injurier et à les menacer des pires atrocités.

On nous conduit, toujours à reculons, dans les sentiers des bois. D'autres hommes prirent le relais, nous conduisîmes dans la campagne, de nouveau dans les bois, encore dans la campagne.

Notre ferme, je l'aurais reconnue même alors que je ne l'avais encore jamais vue.

Ma mère hurlait et criait, notre ferme brulait.

Et tout se passa très rapidement, les hommes nous lâchèrent, nous allâmes dans la grange. Je savais que je ne devais pas y aller, j'avais la conviction que j'aurais du aller dans la maison et sauver...je ne sais pas qui...

Mais j'allai dans la grange, moi et ma mère nous occupions des animaux qui revenaient dans l'étable... par ce que je les avais libérés plus tôt (ou plus tard ?) en entendant les soldats arrivés, afin de leur éviter d'être brulés avec la grange.

Nous vaquions à nos occupations, je tente d'avertir ma mère, je la suppliais de nous enfuir, l'avertissant de notre fin imminente ; elle ne semblait même pas m'entendre. La dure réalité me frappait : je ne pouvais rien changer, je ne pouvais que voir.

Après (Ou avant, plutôt, c'est assez mélangeant) nos taches, nous rentrâmes à la maison.

Je vis ma mère prendre un bambin, mon petit frère, sans ses bras et lui donner le sein.

Moi j'allai de-nourrir et caresser les chats. De jolis et tous petits chats d'environ quatre ou cinq mois.

Des trois chatons, l'un fit presque bondir mon coeur hors de ma poitrine. Un beau petit chat noir aux yeux vert, mon chaton...

Cheshire.

J'ouvris brusquement les yeux, j'étais dans la véranda, seule, Mahaut devait déjà être partie, j'étais à la table, la drôle de bille au creux de la paume.

[ So...I guess que Mahaut à juste à faire son dernier choix et partir, en laissant Alea dormir.]

Ces dalles blanches ont vraiment quelque chose d'intrigant, elles semblent mal fixées... Et une intuition pousse Mahaut à les observer. Elle s'abaisse donc au sol, se met sur ses genoux et, de ses doigts finement manucurés, tente d'en enlever une, qui lui résiste. La belle s'attaque à l'une de ses consœurs, qui se laisse faire. Mais en dessous, rien, juste une dalle blanche. Mince alors, c'était une intuition ratée. Mahaut en a souvent.
C'est comme l'intuition qui lui a dit, un triste jour : "Regarde ce joli château, et regarde le froid autour de toi. Tu n'as pas envie de le visiter pour te réchauffer un peu ?" C'était vraiment une idée de merde, elle aurait mieux fait de rentrer chez elle se préparer un chocolat chaud qu'elle aurait bu en regardant Dirty Dancing. L'intuition qui l'a poussé à regarder ces pierres blanches aura néanmoins moins de conséquences... Mahaut ne devrait pas écouter ses intuitions, ces petites voix qui lui soufflent parfois d'agir en un sens particulier. Elle n'aime pas les écouter, d'ailleurs ; elle se veut femme qui contrôle, qui dirige par la raison sa vie, qui prévoit les évènements et ses choix de façon réfléchie. Absolument pas comme lorsqu'elle s'est mise avec son petit ami, par exemple.
Enfin bon, les dalles blanches n'ont rien de particulier. ... Les dalles colorées, elles, sont louches. Avec le léger ronflement de cette pouffe d'Alea en fond sonore, Mahaut se met à soulever celles-ci.

__ > Mahaut soulève les dalles colorées.

J`étais…Seule, oui, seule. Mahaut était partie je ne sais où, la véranda était dans un de ces états ! Je n`avais jamais vu ça ! La petite table et l`autre chaise étaient renversées devant moi…Devant moi donc soient elles avaient avancés, soit ma chaise (et moi avec) avait reculée.

Les plantes ne semblaient pas avoir souffert, mais plusieurs pots vides était renversés ou cassés, c`est triste…et étrange, qu`avait-il bien pu se produire ici pour que la salle soit dans un tel état.

Je m`étais endormie…Pour combien de temps ? Moi qui avais le sommeille si léger, comment n`avais- je pas pu me rendre compte du ravage ?

La réponse me vint naturellement; ce n`avait pas été un sommeil naturel. Comment étais-je tombée endormie déjà? Je regarde la bille toujours callé au creux de ma main, la dernière chose dont je me souvienne était de l`avoir ramassé de sous la table. Cette bille aurait-elle un quelque pouvoir aux effets somnifères? Mon instinct d`amoureuse du savoir s`en réjouissait, ce serait une belle pièce à étudiez ! En même temps, l`insomniaque en moi se sentait menacée : bonne chose.

Ou peut-être que c`était autre chose…? La table ? Mais comment une table pourrait plonger quelqu`un dans un si étrange sommeil ; d`un autre côté, comment un tas d`hortensias pouvait colorer et boucler les cheveux de quelqu`un…

Ô l`étrange manoir ! Tout peut arriver ici ! Ce n’est pas comme si c`était la première bizarrerie qui m`arrivait depuis mon arrivée! Ca avait quelque chose de terrifiant, mais de sympathique, ou peut-être juste terrifiant et c`est moi qui suis folle, mais passons. Peu importe que la bille soit à l`origine de sommeil, j`allais la garder, elle était jolie et j`avais toujours eu cette petite habitude de ramasser les petits objets ou les cailloux plus jolis que les autres.
Je jette un dernier regard sur la pièce…ou pas. Finalement, je ne suis pas tout à fait seule, dans le hamac encore intact, non loin de feu la table à thé, se trouvaient mon Cheshire, roulé en boule, les yeux clos et je le devinais ronronnant.

-Cheshire…

Il relève paresseusement la tête vers moi, me toise de son regard vert et calme.
Je me lève et vais prendre petit matou, le dépose au creux de mon épaule, à la base de mon cou. Il ronronne près de mon oreille, sa queue balance nonchalamment et frôle doucement mon ventre.

-Alors tu viens de là? D`avant…

Il arrêta soudainement de ronronner, de bouger, de respirer aussi, je crois. Je m`attendais à ce qu`il débarque de mon épaule…Ou encore qu`il brise son silence et réponde ! Mais non… Sa queue se remet à balancer et son ronronnement repris, tout doucement il caressa sa petite tête sous mon menton.
J`imagine que je ne saurai jamais si le rêve était vrai…

Sur ce je retourne à mon dortoir…sûrement pour dormir, je me sens étrangement fatiguée bien que j`eus dormis.

( Je laisse à Mahaut la liberté d`expliquer l`historie de la bestiole :D De toute façon, étant endormis, je peux rein faire avant la fin du topic….Qui pour moi, d`ailleurs, se termine ici !)

Topic terminé, pour moi, du moins...

Je t' aime Moo ♥

[Topic fini]