Il n’avait jamais vu une porte similaire dans l’entièreté de la base militaire ou tout était fait de métal et de porte coulissante, seule exception était le fer renfermant les chambres individuelles des Eishi alors que les hauts placés se reposaient dieux sait où, il avait beau avoir le rang de second lieutenant on ne disait rien aux pilotes qui n’avait pas besoin d’entendre des trucs inutiles. Peut-être était-il dans un état second lorsqu’il avait franchi cette porte de bois qui faisait sérieusement tache dans l’établissement, mais à présent il est impossible de revenir en arrière, Lann Aeron franchit le seuil et pénétra quelque part alors que son esprit réfléchissait sans réellement aboutir à quoi que ce soit, se permettant de rester étourdit et tourner en rond, se laisser distraire un moment, car il pouvait au moins se le permettre.

Mais une fois que ses pieds percutèrent faiblement une barrière, le jeune homme se permit de sortir de son état second ou ses pensées tournaient en rond autour de deux mots « Transfer d’unité… », absente de concentration, son œil redevint lucide et se posa au sol, voyant une… marche ? L’escalier en question donnait sur un hall gothique des plus majestueux qui, plutôt que laisse le jeune homme surpris, provoqua un froncement de sourcil anodin alors qu’une confusion totale emplit l’entièreté de son être.

« Ce n’est pas la base »

Dit-il à haute voix, luxure puait de partout, un lustre cristallin qui illuminait cet immense hall avec un tapis pouvant être qualifié de puissant dans sa longueur et sa couleur sombre, Lann fut presque surpris de ne voir aucune statue lugubre de chevalier ou encore de gargouille grimaçante poser dans les nombreux coins sombres qui lui apparaissaient à l’œil.

Une brève panique vint lui nouer l’estomac, mais le jeune militaire était bien assez discipliné pour tuer le sentiment en conservant son sang-froid, toute émotion funèbre entretenue par son état mental précédant furent chassé et le jeune homme se mit à regarder autour de lui un bref instant, ce qui lui permit d’identifier la porte avec un panneau, non un tableau emplit de ce qui semblait être des notes : lettres d’adieux pour les disparues ? Il avait vu quelque mur du genre, un vague sentiment empathique lui provoqua un bref frisson, mais en deux pas le jeune Eishi tenta d’ouvrir la porte en trois secouements fermes avant de soupirer et, finalement, lire les lettres par pure curiosité.

« … »

L’émotion d’auto défense se propagea, Lann laissa échapper un long soupir avant de se tourner d’un coup sec et puissant, faisant claquer ses talons dans un puissant résonnement qui se propagea en écho dans le vide du hall absent de vie, le jeune homme laissa échapper un souffle entre ses dents, et détendit sa mâchoire serrée alors que son attention était devant lui, son œil prêt à capter tout mouvement subtil, son instinct ne captait… rien, les lettres qu’il avait lues commençaient lentement à entrer dans son esprit, le dénie et rejet de la réalité s’émincèrent rapidement, alors le jeune en uniforme commença à grimper les marches pour réellement pénétré dans le hall en identifiant tout chemin menant à une quelconque sortie, mais bientôt l’écho de ses pas cessèrent alors qu’il s’arrêta en plein milieu de l’endroit, massant son front un instant alors que son uniforme provoqua un bref cliquetis, fermeture éclair cognant contre son dog-tag qui fut sommairement ignoré.

Le sentiment de solitude implacable qui l’étouffait depuis une semaine refit surface, l’absence de danger, de quelque chose pouvant capter son attention était des plus néfastes, néanmoins le jeune militaire poussa un très bref grognement et se mit à observer sa paume, voulant faire naître une flamme dans le creux de sa main en se demandant si les divers messages laissés sur le tableau étaient vrais, ou des croquis moqueurs laisser par d’autres… prisonniers

« Prisonnier ? »

Ce mot sorti en murmure, colère froide apporter par cette réalisation, Lann ne put qu’être révolté en silence alors qu’il regarda la porte masquer par l’escalier, il n’y avait que question dans son esprit, mais il ne se permit pas d’être esclave de sa confusion, bien qu’il ressentait son esprit se craqueler et s’étouffer, il se devait de conserver un minimum de santé mentale pour identifier une quelconque menace et, par-dessus tout, un moyen de retourner chez lui.

Comment diable avait-il abouti ici ? Il était dans les environs de deux heures du matin dans la base alors qu’il vadrouillait en direction de l’infirmerie, sans regarder devant lui alors qu’il… s’était perdu dans la mélancolie, pousser une porte plutôt qu’attendre devant une porte automatique, voilà son erreur. Une erreur qui venait de lui coûter cher, car maintenant ses pieds s’était posés dans, ce qui semble être, une autre dimension.

Lann rit, un rire sec et fatigué qui sonna creux, un instant il se crut fou, mais le souvenir de sa perte récente ramena son esprit divaguer, son œil se posa un instant sur l’emblème du héron ou le nom de son ancienne unité était marqué, refuge précieux de souvenirs, dommage que le futur se montra cruel.

Destin qui s’amusait trop avec lui, non seulement la famille était-elle décimée, Lann venait carrément de déserter.
Se battre pour la survie, se battre pour offrir un futur, voilà que ce rêve partager par sa Famille venait d’être craché et souiller alors qu’il prenait chaque inspiration dans ce hall étrange.

Lann poussa un profond soupir alors que les pensées lugubres s’accumulaient dans son esprit. Peut-être était-il dans un état de choc et avait cru aux notes, comment être certain de la véracité des écrits ? Il n’y avait aucune surveillance, aucune patrouille, absolument rien dans l’immense hall, le jeune Eishi n’identifiait rien de familier, ou était cet «ami» oublier ? Toutes les personnes qui mérite ce titre étaient mortes, à présent il n’y avait que des collègues, mais ici, parmi le style gothique de cette immense pièce, reposait un jeune homme en uniforme confus qui commençait lentement à perdre les pédales.

Il attrapa son collier et observa l’identification : Lann Aeron, Eishi.

Les meilleurs de l’humanité.

Le jeune homme inspira, ferma son œil un instant où il vit des visages familiers qui lui provoquèrent un pincement douloureux et décida finalement de marcher dans une direction prise au hasard, lourdes bottes provoquant un raisonnement bruyant alors qu’il marchait sans la moindre hésitation, stature droite.

« Ne jamais désespérer jusqu’à son dernier souffle »

Qu’importe le combat, maintenant il y avait un objectif : savoir s’il était seul et identifier une possible menace, car l’un des derniers mots sur le panneau lui avait provoqué une envie de conflit.

Le feu, toujours du feu, partout, toujours…

Je me réveille en un sursaut, couverte de frissons, le gout acre de la fumée encore dans la gorge. Je jette un œil sur mon cadran…1h58 Am, super ! Vraiment, splendide…Je me suis levé en un bruyant soupir qui ne semble pas du tout déranger Mahaut, ma colocataire, qui ronflait paisiblement dans son côté de la chambre. Même pas la peine d`essaye de me rendormir, le simple fait de penser déposer la tête sur l`oreiller me fait trembler de nervosité… Ô ! Si seulement le sommeil n`était essentiel ! Comme à mon habitude, je m`habille discrètement, dans le noir. C`est routinier pour moi, de me lever la nuit, aussi j`ai désormais toujours des vêtements propres et assortis, placés au coin de ma commode.

Une jupe courte salopette en jean noir et un chandail à manches longues, pourpre... Avec des bas de rayés de ces mêmes couleurs, pas de chaussure…pas de nuit ainsi j`évite de me retrouver dans le cimetière, le cœur battant en espérant le rencontrer.

Bibliothèque ou soirée piano ? Piano tient, ça fait quelques jours quand même ! Je me dirige calmement vers le salon, d`un pas légèrement chancelant peut-être, je viens quand même tout juste de sortir du lit.

Dans le hall, en bas de l`escalier, j`aperçois une large sillouhaite masculine, mon cœur ne fait qu`un bond, était-ce…? Je me surpris à sourire bêtement …Mais mon sourire s`effaça d`un coup, non, fausse alerte, c`est simplement un nouveau…

Ils se ressemblent tous, vraiment, ces nouveaux, qu`ils aient l`air perdus, fâchés ou bien tristes, ils sont tous pareils! C`est facile de les identifier, au moins… Ai-je eu l`air de ça, moi aussi, à mon arrivée? J`espère que non, c`est moche et je n`aime pas l`idée d`avoir eu l`ai moche devant…Bha… devant Lui…

Enfin bon, venons-en à ce énième nouveau venu…Grand, large (Le type bien foutu, d`après ma coloc, quoi…Oui, il semblait même de mon type, néanmoins j`étais déçue, car ce n`était pas le type de mon type que j`aurais aimé rencontrer cette nuit.), avec un joli vissage…si ce n`est de cette moue sérieuse qu`il semblait porter comme un masque. OWwww! Un habit militaire, voilà, je n`avais pas remarqué avant à cause de la noirceur ambiante. C`est donc un militaire, pas étonnant ! Même sans son habit, n`importe qui pourrait le remarquer en l`étudiant un peu : Sa posture, sa démarche carrée, son visage impassible, le ton monocorde de sa voix lorsqu’il parle…Et le fait qu`il se parle tout seul aussi…Il ne doit plus avoir toute sa tête…Ce qui est quand même fréquent chez, les militaires…(Ou cher la plupart des pensionnats du manoir, en fait…Mais passons)

« Ne jamais désespérer jusqu’à son dernier souffle »

-c’est une jolie philosophie…Concédais-je de voix faussement- amicalement-joviale que j`accorde toujours lors d`une première rencontre. J`espère ne pas trop l`avoir surpris...Je crois qu`il ne m`avais pas encore remarqué…

J`étais là, toujours accoudée avec aise contre les entoures de la mezzanine, l`observant avec plus ou moins d`intérêt.

-Alors ouais…Bienvenue au Manoir, moi c`est Alea...Hum….Non vous ne pouvez pas sortir et…conseille de ne pas lutter, c`est inutile…Quoi d`autre …Ah oui ! les pouvoirs magiques existent et le manoir sait tout sur vous, aussi votre nom doit être sur l`une des portes du dortoir des hommes …Je crois que c`est tout…Oui....Donc…Cuisine et salle à manger (en pourtant vers le bas , à droite) le GGL, notre café ( en indiquant jusque à côté ) Le salon commun( en indiquant la gauche cette fois) là ça descend vers les caves et là …Hum…Je crois que là c`est une salle de bal … les dortoirs sont en haut, les garçons d`un côté, les filles de l`autre, il y a des douches dans chaque chambre, mais les toilettes sont mixtes….Il y a une grande bibliothèque bien fournie, mais peuplée de monstre venimeux, dis-je d`un ton plus personnel (*), L`infirmerie juste à côté, heureusement. En haut il y a des salles étranges…( que je n`ai jamais visité, d`ailleurs) …Ah ! Il y a une jungle miniature dans le grenier...


Moment de pause, je pousse un petit soupir, au début j`étais du genre calme et douce avec les nouveaux, mais comme ça deviens long de toujours tous leur expliquer tout en répondant à leurs questions, une par une alors que se sont toujours les mêmes…Je préfère répondre d`une traite à tous les questionnements de base…

-Dehors c`est bien en été, mais semblerait-il qu`en hivers se soit très dangereux, il y a un temple, un cimetière, un parc, un lac et pleine de sentiers pour se balader. Il y a des gens sympa et des gens étranges, des enfants, des jeunes, quelques adultes, mais personne qui surpasser physiquement de 25-30 ans…Ah ! Ça qui amène au point que nous arrêtons restons éternellement jeunes…Et les morts ont tendance à ne pas mourir, ne soyez donc pas surpris de croiser un spectre dans les couloirs…

Je lui accorde un léger sourire courtois.


-Des questions ?

Demandais-je avec le même air, air que je ramène à la normale, aussitôt la question finie. Je remarque alors qu`il porte un bandeau…Une blessure faite au combat, surement. J`échappe un léger sourire tendre, juste l`espèce d`une seconde alors que je me souvenais avoir récemment avoué avoir un faible pour ce genre de marquage de guerre …

((*) Référence à un ancien topic)

Il n’y a aucun doute que l’absence de sommeil depuis maintenant 32 heures érode l’esprit, la vaillance du jeune homme s’était grandement diminuer pour avoir ainsi été… surpris, trop distrait à s’enfoncer dans ses souvenirs, il ne put entendre des pas discret porté par l’écho alors qu’il montait les marches avec une léthargie évidente, la litanie qu’il se répétait produisit une réponse venant du haut, stoppant le jeune homme d’un coup sec qui ne put que lancer son regard vers l’intrus, fatigue et impatience laissant clairement paraître une agressivité plus similaire à l’auto défense que la colère.

Il put au moins se sentir soulager, la personne devant lui était aussi humaine que lui, humanoïde de sexe féminin avec une longue chevelure sombre et un visage des plus charmants, l’Eishi plongea immédiatement son œil dans l’un des orbes émeraude devant lui, ignorant totalement la remarque qu’elle venait de faire sur la «philosophie» qu’il émettait, cette phrase approchait plus de la religion pour conserver son esprit qu’autre chose.

Mais… cette demoiselle, cette personne devant lui séparé par quelque mètres de marches possédaient une certaine… aura ? Ou bien un «quelque chose» qui ne peut qu’être qualifié d’étrange pour quelqu’un comme Lann, elle semblait à la fois relaxer et énergisé, facile à voir en observant son visage et ses yeux, avec toutes les années que Lann à passer en tant que cadet sans interagir avec de quelconque civil, il en vint à oublier comment une personne loin des combats peut être aussi… différente, ce qui le fit sourire, le bref sentiment d’auto dérision faisait surface. Il y avait une certaine lumière dans les yeux de la jeune dame qui était absente chez lui, il savait parfaitement qu’il avait l’air d’un corps sans âme.

Cette personne avait d’ailleurs commencé une longue tirade, poussant Lann à se relaxer et détendre ses muscles compresser prêt à bondir, l’image parfaite d’un animal apeuré, il ne quitta jamais son interlocutrice de l’œil en gardant silence, absorbant toutes les informations comme il pouvait même s’il avait fait un tic énorme sur la « futilité de la lutte» qu’elle avait émise, s’il n’était pas aussi confus il l’aurait interrompu sans remontrance ; se battre contre l’impossible est ce qui détermine les humains des animaux.

Impossible de s’empêcher de comparer avec son «chez lui», dans son esprit il était encore sur terre, proche de la base de l’ONU en Grande-Bretagne, probablement que la thérapie d’hypnose avait mal tourné… enfin non, ce genre de cas ou s’enfermer dans son propre esprit est de la pure fiction, on l’aurait déjà réveillé à coup de claque s’il le fallait.

La demoiselle au prénom de Alea marqua une pause dans son discours, laissant le jeune homme à demi stupéfait alors qu’il assimilait les informations avec une discipline caractéristique de sa profession même s’il n’arrivera pas à faire bonne usage des directions, il arriva tout de même à placer, d’un ton clair et fort.

« Lann Aeron, Eishi. »

Si elle était réellement… enfin s’il soupçonnait que cet endroit était de son monde, alors le se dire Eishi provoquera quelque chose, prestige et respect vient avec ce titre, mais le conserver demande sacrifice, autant en sang qu’en esprit. Il s’empêcha de palper l’emblème sur son cœur, la demoiselle reprit une seconde tirade et Lann reprit un regard dur en observant les yeux verts, aucun mot ne lui échappait, mais l’information semblait…. Filtrer hors de son crâne, il n’arrivait tout simplement pas à accepter la réalité de cette situation.

L’extérieur était impossible à voir v usa position, impossible de confirmer les affirmations de cette Alea mais, aucune raison de douter ce qu’elle disait vu la certitude de son ton, cette pensionnaire était absolument convaincue de la véracité de toutes ses informations, mais Lann ne pouvait s’empêcher de douter.

« Spectre… »

Les souvenirs le hantaient avec une détermination cruelle, se pourrait-il… qu’ils aient aboutis ici ? Lann s’empêcha de faire une grimace, contentant d’un froncement de sourcil, voilà qu’il repartait dans ses souvenirs moroses, empêcher les souvenirs de s’incruster et observer ce qu’il y a devant soit… le jeune homme remarqua rapidement ou le regard de la jeune demoiselle était porté, avec le temps il avait appris à reconnaître parfaitement lorsqu’un regard se portait sur son bandeau, cette satanée blessure n’avait rien de glorieux, c’était même une marque de honte pour lui, foncer comme un dingue sur la position BETA et finir avec son TSF en miettes, enfermer dans la cabine sombre avec plusieurs morceaux de métal enfoncer dans son corps, la plus grave étant sa blessure au visage, bonne chose que la combinaison Eishi soit un réel petit miracle de technologie, car sinon, il serait devenu infirme.

Combinaison qui lui manquait, maintenant il n’avait que son uniforme.

Maintenant était le temps des questions, elle le proposa d’une manière relaxée qui lui était inconnue, l’énorme quantité d’information qu’elle lui avait jetée sur les bras était très similaire à un briefing alors Lann identifia la situation comme telle : sa mission sera de trouver une issue et retourner chez lui, quitte à mourir dans sa prochaine opération.

Il ignora le bref sentiment de peur qui refroidit ses membres, le remplaçant par une émotion de révolte passagère alors qu’il se convainquit de son devoir, il monta le reste des marches en silence en conservant un visage interdit, yeux devant lui pour bien regarder ou il allait alors que ses bottes résonnaient sur les dalles, une fois au sommet ses mains vinrent trouver les poches de sa veste d’Eishi et il se tourne pour faire face à son interlocutrice, conservant une moue sévère tellement caractéristique de sa profession alors que son œil semblait vide et absent de vie ou d’âme, difficile d’identifier une quelconque émotion autre que la fatigue.

« La sécurité de vous et vos camarades est protégé ? »

Il n’avait qu’à l’observer pour trouver sa réponse, cette demoiselle ne donnait pas du tout l’impression de quelqu’un ayant été victime de combat involontaire, il devait donc se corriger. Lann ferma son œil et secoua la tête, tournant son corps, montrant son profil à la demoiselle alors qu’il regardait droit devant lui, identifiant plusieurs ouvertures s’enfonçant dans les entrailles du manoir avec des portes ici et là, accompagner de quelque statue lugubre.

« Non, J’ai réponse sur cette question »

Silence revint, le jeune militaire fronça les sourcils en observant devant lui sans réellement voir quelque chose, après quelques secondes ou absolument rien ne se produisit, il tourna la tête pour regarder la jeune dame.

« Je vais continuer la lutte »

Sévère, mais également empli d’une étrange chaleur, Lann observa cette première rencontre avec un sérieux incroyable, il parlait pour lui plutôt qu’elle, mais, heureusement, avoir un témoin pour l’entendre était bénéfique.

« Je suis un Eishi, il ne nous est pas permis d’abandonner et ce, même avec le massacre de notre unité. »

L’espace d’un instant le visage féminin de cette Alea fut remplacé par un autre, mais le jeune homme n’eut pas le moindre changement d’expression, il l’observa avec un sérieux qui devenait de plus en plus intimidant, chaque fibre de son être hurlait « autodestruction »

« Je vous remercie pour votre briefing, Alea, identifier ma première action sera plutôt accorder à mon instinct, j’imagine qu’inspecter les « salles étranges » que vous avez mentionnées pourrait s’avérer bénéfique, mais je crois qu’exterminer les monstres venimeux est plus pressant »

Son visage quitta celui de la demoiselle à chevelure sombre alors qu’il fit deux pas devant lui, observant le hall. Il se retourna, enlevant les mains de ses proches de sa lourde veste

« Avez-vous connaissances d’un entrepôt d’armes ? Je suis habituer à être assit dans un cockpit certes, mais je sais manipuler un grand nombre d’armes blanches, distances et armes à feux »

Il n’y avait pas la moindre crainte, en ce moment, Lann Aeron était presque vide à l’intérieur, il avait présentement un devoir à accomplir et s’y accrochait avec une détermination folle.

« Lann Aeron, Eishi. »

Eishi, Eishi… Ecchi ? Ouais bha… il promet se nouveau. Je le contemple un moment, sans réactions répriment le sourire amusé qui me torturait les joues. Je devine quand même que bien que les deux mots aient une connotation semblable, ils ne devaient pas dire la même chose


« La sécurité de vous et vos camarades est protégée ? »

Il m`étudia un moment, je sentais sur regard sur moi, m`observant, m`analysant. Je lui accorde un regard courtois, mais sans plus…

« Non, J’ai réponse sur cette question »

Et mon air courtois et neutre se décompose soudain en un air….en un mélange de dédain et d`exaspération, cet air ne reste pas longtemps, quelques secondes au plus. Parce…de tout de suite croire que nous sommes tous gentils et que nous vivons dans un univers rempli de fleurs, de papillons et de gentils lutins…c`est de bien trop rapidement juger un livre par sa couverture. Je pousse un long soupir, me colle un sourire complaisant aux lèvres et commence, d`une voix accommodante ;

-Nous avons quelques tueurs dont un qui air dans les caves, j`ai entendu quelques histoires de viols….Il esprit de la forêt qu`ont dit peu aimable avec les intrus, bon nombre de monstres, j`en ai moi-même rencontré un, très venimeux, ce fut une magnifique soirée. Hum…Ah oui, le manoir complote contre nous et ses propriétaires s`amusent à nous faire vivre des horreurs et à nous faire peur. Sinon, il y a toujours risque de tomber sur quelques de mauvais poil et qui recèle un pouvoir magique dévastateur, mais on s`adapte rapidement…

Moment de silence.

-Je vais continuer la lutte.


Non, mais il est con ? D`accord, d`accord, il est nouveau, il ne comprend pas toute l`ampleur de la situation.


- D`acccoorrddd..Hum…Comment vous expliquer….hum… C`est bien l`autodéfense, je vous le conseille…Mais lutter….C`est légèrement impossible car…et bien…Il n`y a pas vraiment d`adversaire, ils sont comme omniprésent, ils sont là, ils nous observent et `amuse de nous…Mais nous ne les voyons pas.

Je prends une pause, je l`observe et soudain récent comme une grande vague de tristesse et de pitié, à voir comment il agit, je devine que pour lui, se battre doit être la seule et unique chose qui fait de lui quelque chose. Mon visage et mes yeux s`adoucissent, d`une voix suave je conclus.

-Alors la seule manière de vraiment les combattre c`est d`ignorer leur existence et de tenter de se plaire dans cet endroit qu`ils veulent infernal, juste pour gâcher leur plaisir….

Il semblait pourtant déterminé, et alors qu`il parlait de sa philosophie de Ecchi …( Enshi, pardon), il semblait tellement y tenir…C`est triste, très triste, le manoir est doué pour gâcher les raisons de vivre ; moi j`ai eu de la chance, je n`avais pas de raison de vivre avant mon arrivée…Alors d` arriver dans un univers mystérieux et d`être soudainement doté de pouvoir…Ça donne de quoi s`occuper ! ça et l`absence de responsabilités donnent beaucoup de temps libre et donc le temps de se trouver des passions et d`en développer d`autres qu`on gardait refoulées. Vérité est que j`aime être ici…

Mais je doute que ce ne soit jamais son cas. Je réfléchis un moment et…Illumination !

-Vous savez il….

Je n`avais pas parlé assez fort, il ne m`avait point entendu.

« Je vous remercie pour votre briefing, Alea, identifier ma première action sera plutôt accordée à mon instinct, j’imagine qu’inspecter les « salles étranges » que vous avez mentionnées pourrait s’avérer bénéfique, mais je crois qu’exterminer les monstres venimeux est plus pressant »

suivi de….

« Avez-vous connaissances d’un entrepôt d’armes ? Je suis habitué à être assis dans un cockpit certes, mais je sais manipuler un grand nombre d’armes blanches, distances et armes à feux »

-….( silence)

Je contemple son dos…Et je laisse s`échapper un léger rire, sincèrement amusé, un rire cristallin.

-Si ça vous plaît de chasser des chimères, elles ne viendront pas si vous les chercher, j`en suis persuadée ! …pour les armes, vous allez voir, nous avons….Hum…Comment vous dire…Des armoires magiques ! Vous cherchez, vous trouvez ! Enfin, je ne sais pas pour les armes, mais ça fonctionne pour les vêtements et la nourriture. Et si vous perdez un truc, tout de suite de retour à sa place ! Pouf ! Comme ça !

Je prends une grande inspiration d`aise, totalement décontracté face à l`homme machine.

-Pour en revenir au combat…je vous conseille de chercher les pages du journal de…Ruby, Rudy, je sais plus…Enfin, il y a un bruit qui court comme quoi les pages d`un journal expliquant comment fuir le manoir sont cachées dans le pensionnat… L`idée de sortir ne m`intéresse pas particulièrement, personnellement, mais je crois que vous seriez peut-être séduit par cette chasse aux pages. Le QG des chasseurs de pages est dans la GGl, la café que je vous ai indiqué plus tôt.

Oui et comme ça, ça lui donnerait quelque chose à faire de mieux que de t`enter en vain un coup d`était contre les .I