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 Qu'est-ce que je donnerais pour une tasse de thé et un scone... [Camil&Libre]

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Qu'est-ce que je donnerais pour une tasse de thé et un scone... [Camil&Libre] _
MessageSujet: Qu'est-ce que je donnerais pour une tasse de thé et un scone... [Camil&Libre]   Qu'est-ce que je donnerais pour une tasse de thé et un scone... [Camil&Libre] Icon_minitimeMer 14 Déc 2011 - 8:18

Tic ! Tac ! Tic ! Tac !

Courtesy jeta un coup d'oeil à la montre à gousset qu'il portait autour du cou. Elle était plaquée or et de piètre qualité, mais puisqu'elle lui avait été donnée par sa mère, disparue, à sa naissance, elle lui était assez importante. Pas qu'il eut porté une appréciation particulière à cette femme qu'il n'avait jamais connue, mais il s'était attaché à cette montre; elle avait toujours été présente dans sa vie, d'aussi loin qu'il puisse se souvenir. C'était un peu elle, sa réelle maman. Courtesy poussa un soupir de soulagement lorsqu'il vit qu'elle n'était pas brisée. Il remarqua l'heure :

11h11

Il ferma les yeux, prêt à faire un voeu en retenant sa respiration, avant de sentir une présence duveteuse près de son oreille droite. Son regard se porta, tant bien qu'il le put, sur une étrange masse noire, toute petite, contre son cou. La chose était chaude et Courtesy pouvait entendre son coeur battre. Il en conclut donc qu'il devait s'agir d'une minuscule créature, vivante de surcroît . Il prit l'animal par la peau du cou avant de la porter à sa vue. Il se demandait réellement ce que cela aurait pu être, puisqu'il était convaincu qu'il n'avait rien amené de tel avec lui et qu'il était peu probable qu'un animal l'ait suivi dans sa chute dans l'arbre.

Son coeur fit un raté lorsqu'il le reconnut : Alice. Il prit délicatement le lapereau entre ses doigts gracieux et caressa encore plus doucement sa petite tête noire. La première expérience qui avait mal tourné. Tout lui revint en mémoire en quelques secondes. Chaque minute ayant mené à la mort du jeune lapin noir aux yeux clairs lui apparut aussi nette que si ça s'était passé à l'instant. Le vol dans la cave du grand manoir. Un poison, l'arsenic. Une tasse de thé. La respiration du lapin, son petit coeur qui cesse de battre. Le temps qui s'arrête. Quelle heure est-il encore ?

11h12

*Oh, j'ai raté mon voeu...*

- C'est tout ce que vous avez à dire ? Après m'avoir assassiné ? Après m'avoir fait vomir tripes et boyaux avant de me voir mourir ?

- Comment oses-tu lire dans mes pensées, Alice ? Il faut croire que je t'ai mal éduqué.

- Vous parlez de moi comme d'un jeune étalon récalcitrant ! J'aimerais profiter de cette retrouvaille si chaleureuse pour vous demander la raison pour laquelle vous m'avez baptiser Alice. Je suis un mâle, après tout ! Il est pourtant évident que...

- Suffit ! Si tu n'as rien à dire de pertinent, tu devrais... et qu'est-ce qu'un lapin avec un cerveau aussi minuscule que le tien pourrait bien y comprendre, de toute façon ? Tu es comme moi, voilà tout. Un garçon prisonnier d'une enveloppe qui n'est pas la sienne.

- J'aimerais comprendre.

- Si seulement c'était possible...

Le regard de Courtesy se voilât, laissant place à un masque de joie feinte. Il venait de se refermer sur lui-même, comme autrefois. Alice n'avait que brièvement pu percer cette apparence. Il se promit intérieurement de faire changer les choses; il n'était qu'un prisonnier involontaire dans une gigantesque cage dorée.

Le jeune garçon porta enfin attention à ce qui l'entourait, oubliant momentanément ce voeu qu'il n'avait pas eut le loisir de formuler. Il se trouvait dans un hall, illuminé par un nombre considérable de bougies, malgré l'avant-midi ensoleillé qu'avait pu remarqué Courtesy un peu plus tôt, avant sa chute. Le grand escalier de marbre le subjugua dès lors. Il ne put en détacher son regard et il se sentit instantanément chez lui, sensation qu'il n'avait jamais ressenti au manoir secondaire. Il sut dès lors qu'il n'aurait plus jamais besoin d'autre chose, qu'il pouvait oublier les malheurs - et quels malheurs ! - de sa vie d'avant. Oui ! c'était une nouvelle vie qui commençait pour lui.

- Tout sera différent à partir de maintenant, n'est-ce pas ?

Le lapereau ne rehaussa pas la question, la considérant comme rhétorique. Il nota cependant l'amertume de la voix tremblotante de son jeune maître. Il savait bien qu'au plus profond de lui-même, Courtesy n'était encore qu'un enfant. Et ce, bien qu'il se soit efforcé depuis toujours à garder la tête haute, droite et à ressembler le plus fidèlement à ce que son père semblait vouloir de lui.

Le garçon s'approcha d'un panneau où étaient accrochés quelques morceaux de papiers écrits à la hâte. Ses jupons et dentelles le suivirent comme une ombre, ses jolies boucles blondes dansaient comme des ballerines autour de son corps gracile. Il était délicat. Il était fin. Il était doux. Il était femme. Il était à l'image d'une poupée de porcelaine.

« You are a special doll »
Vous êtes une poupée particulière

Il se mit à fredonner les paroles d'une comptine de son enfance, enchaînant les paroles dans le désordre, les mélangeant toutes dans sa tête tout en lisant les inscriptions du tableau :

♪ London bridge is falling down, my fair lady
Le pont de Londres est brisé, ma gente demoiselle
Sugar and spice
De sucre et d'épice
And everything nice
Et de toutes belles choses
That's what little boys are made of
Voilà de quoi sont faits les petits garçons
I wish I could eat Plum Pudding
J'adorerais manger du Plum Pudding
A long time ago, that person told me...
Il y a très, très longtemps, cette personne m'a dit...
« You are a special doll »
Vous êtes une poupée particulière
So that I maybe praised by him, I must dance and sing...
Pour qu'il continue à m'adorer, je dois danser et chanter...
Even now I will continue to sing... ♪
Et même maintenant, je continuerai de chanter...

Courtesy sourit lorsqu'il lu le premier message. Il se sentait bien dans cet endroit, sa nouvelle maison. Il n'avait aucun besoin d'aller vérifier si la porte était bel et bien verrouillée, il savait que c'était véridique. Il ne voyait pas pourquoi le mot lui mentirait, ça n'aurait aucun sens. Un pouvoir ? Il avait bien hâte d'en savoir plus à ce sujet. Il passa le second, ne comprenant pas exactement le niveau de langage, beaucoup trop familier. Comme si on avait étrangement coupé des mots au vocabulaire. Le troisième lui fit envie. Il savait qu'il passerait tôt ou tard par la forêt. Il le nota intérieurement. Il ne prit pas la peine de lire le quatrième, puisqu'il n'était pas signé. On lui avait toujours dit dans ses cours privés qu'une lettre sans signataire ne valait pas la peine d'être lue.

Le jeune garçon fit volte face dans un tourbillon bleu clair et blond avant de regarder l'heure et déclarer simplement :

- 11h24. Qu'est-ce que je donnerais pour une tasse de thé et un scone...


Dernière édition par Courtesy Plum Pudding le Mer 4 Jan 2012 - 5:42, édité 1 fois
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Qu'est-ce que je donnerais pour une tasse de thé et un scone... [Camil&Libre] _
MessageSujet:    Qu'est-ce que je donnerais pour une tasse de thé et un scone... [Camil&Libre] Icon_minitimeMer 28 Déc 2011 - 1:44

Mes petites jambes gravirent les marches qui montaient jusqu’à la grande porte du pensionnat oublié qui se trouvait sur ma route. J’avais toujours habité dans cette ville – immense certes – mais jamais je n’avais vu ce bâtiment. J’étais curieuse, et désespérée. Après la course contre un marchand qui avait suivi mon vol dans sa boutique, je m’étais retrouvée perdue dans cette grande ville que j’avais toujours crue mienne. Je m’étais perdue dans mon propre monde, dans mon propre petit univers d’échappatoire. Dans le monde que je m’étais créée, avec le personnage que je m’étais créée, je me retrouvais maintenant prise au piège. Je déambulais dans les rues depuis longtemps déjà, cherchant mon chemin, en espérant très fort ne pas retombé sur mon assaillant.

Et ce manoir s’était dressé sur ma route, imposant, intriguant mais surtout attirant. J’avais envie de m’y retrouvée, de sortir de cette grande porte tous les matins, dans le corps de « Camille ». Je me voyais y habiter, faire de ce jardin le mien, comme une princesse qui s’occupe de ses roses. Curieuse, j’avais gravit les dites marches et avait jeté un coup d’œil à l’intérieur par l’embrasure de la porte. C’était vide et miteux et, surtout, personne ne nulle part de s’occupait de moi. Ni vu, ni connue, je me glissai dans le pensionnat.

Si je voulais être subtile, c’était raté. La porte se referma dans mon dos dans un grand bruit et je sursautai, touchant presque au plafond, et me retourné. Je grognai en me voyant prise au piège, sentant mon cœur battre à mes tempes. Mon adrénaline montait et je ne détestais pas ça – j’avais toujours apprécié cette sensation. Puis, résignée à trouver un autre passage pour sortir (ou pas, car l’endroit e semblait quand même chaleureux, du moins pour une nuit), je me retournai vers le grand escalier en marbre qui me coupait le souffle. Puis, un mouvement sur ma gauche attira mon attention. C’est avec toute la grâce du monde que je me retournai vers la jeune fille (ou le jeune homme ?) qui me regardais. Je souris timidement, jouant à la perfection mon rôle. J’avançai de quelque pas et remarquai le tableau derrière l’inconnu. Je tentais de paraitre naïve et innocente, car je sentais le châtiment arrivé. Je m’étais tout de même introduite dans un pensionnat qui ne m’appartenait pas. Je bâtis un peu des paupières comme seul moi savais le faire et, avec mon air angélique et ma petite voix chantonnée, je m’exprimai.

« Je suis désolée, je me suis perdue. Je ne voulais pas vous importuné. Peut-être pourriez-vous juste m’indiquer le chemin pour retourner chez moi ? »

Je mis mes mains derrière mon dos, prenant une position de petite fille charmante. Ma robe volait autour de ma silhouette de petite fille chétive et alors je sus que mon rôle était parfait. Il n’y avait rien pour me trompé, rien pour me faire perdre la face. J’étais Camille la petite fille innocente que tous le monde appréciaient. Cette fois-ci n’y ferait pas exception.
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Qu'est-ce que je donnerais pour une tasse de thé et un scone... [Camil&Libre] _
MessageSujet: Re: Qu'est-ce que je donnerais pour une tasse de thé et un scone... [Camil&Libre]   Qu'est-ce que je donnerais pour une tasse de thé et un scone... [Camil&Libre] Icon_minitimeMer 28 Déc 2011 - 23:52

Un bruit. Comme un claquement de porte. Il fit volte face et apparut devant lui une adorable créature. Une petite poupée. Comme de celle qu'il s'efforçait d'être. Son père l'aurait-il préférée à lui ? L'aurait-il choyée ? Aurait-il joué avec elle ? Petit être frêle, gracile. Des cheveux courts, châtain. De grands yeux noisettes. Simplement mignonne. Une jolie robe simple, sans dentelle ni artifice.

Une bouffée de jalousie emplit le coeur de Courtesy. Comme il aurait apprécié prendre cette petite fille entre ses bras gracieux et la serrer si fort qu'elle en aurait étouffé. Un château de cartes qui s'effondre. Un tourbillon de hurlements à l'intérieur de sa tête. Et la voix horrible, juste, grave, profonde. Froide. Cette voix qui lui répète inlassablement :

« You are a special doll »

NON ! Il ne l'était pas. Il n'était pas une simple poupée. Il n'était pas né poupée. Il était né petit garçon. Des cheveux courts, des envies malsaines, des besoins amoraux. Des passions débordantes de naïveté, brisées par une seule phrase. Une seule. La seule qu'il lui adressa jamais. Et toujours il s'en souviendrait, toujours il en resterait brisé, comme une boîte à musique qui plus jamais ne laisserait entendre autre chose que quelques notes de musique distordues. Distordu, brisé, qu'il était. Une poupée dont la porcelaine s'étendrait sur un carrelage de marbre ! Rien d'autre, pas une poupée particulière. jamais une poupée particulière. Il était ordinaire, simple; horrible.

- Je suis désolée, je me suis perdue. Je ne voulais pas vous importuner. Peut-être pourriez-vous juste m’indiquer le chemin pour retourner chez moi ?

Cette voix. Toute petite, délicate, gracieuse. Et de grands yeux d'ange. Courtesy regarda ses propres boucles dorées, parfaites; ses mains graciles, mince; ses ongles clairs, droites. Sa robe aux mille et unes dentelles, une harmonie parfaite de blanc et de bleu, faite de la soie la plus chère. Il n'avait pas sa candeur.

Il força un sourire tel que lui seul savait en faire. Un sourire léger comme une brise d'été aux allures sincères qui lui avaient évité bien des ennuis et questions inutiles. Un sourire charmeur, un sourire de petite fille. Il lui fit de beaux yeux, ses joues rosirent de délice et il prit ses mains entre les siennes.

- Mademoiselle, vous êtes délicieuse ! Je ne peux comprendre ce qui pourrait vous pousser à désirer retourner dans le monde extérieur. Aux allures de vos habits rapiécés, vous ne devez pas être de la bourgeoisie. Pourquoi ne voudriez-vous donc pas vous complaire dans ce nouvel univers à mes côtés ?

Il avait parlé rapidement, avec l'entrain qui lui était particulier. Sa voix s'était faite légère, cristalline alors qu'il éclatait d'un rire sincère et qu'il se mit à faire tourner la jeune inconnue au rythme d'une valse que lui seul semblait entendre.

Chimère. Mensonge. Illusion. Un masque invisible s'étendant à la commissure de ses lèvres.
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Qu'est-ce que je donnerais pour une tasse de thé et un scone... [Camil&Libre] _
MessageSujet:    Qu'est-ce que je donnerais pour une tasse de thé et un scone... [Camil&Libre] Icon_minitimeVen 30 Déc 2011 - 0:10

Mes yeux regardaient l’endroit et je remarquais enfin le décor étrange. Enfin, il n’était pas si étrange en soit, c’était juste l’entrée vide d’un pensionnat comme je les ai toujours imaginés – grands et somptueux. Ce qui m’apparaissait comme dérangeant c’était la grande différence entre le hall de maintenant et celui que j’avais aperçu juste avant. À mon entrée dans le pensionnat, tout me semblait vide et miteux, et maintenant je me retrouvais au milieu d’un grand décor de compte de fée. Moi, le petit Camil mal aimé et rapiécé, je me retrouvais à nager dans un grand pensionnat trop riche pour accepter ma présence.

Et la jeune fille - car maintenant je n’avais plus de doute, c’était une petite fille - qui me regardait fixement. Je la trouvais belle, un peu plus grande que moi, blonde et délicate. Sa robe était faite de dentelle et elle suivait ses mouvements, voletant autour de sa silhouette. J’aurais voulu avoir une telle robe, moi aussi, aussi soignée et féminine. Mais, chez moi, l’argent ne semble pas poussé dans nos arbres, malheureusement, et les robes n’étaient pas du même calibre que celle-ci. Et, de toute façon, ce n’est pas à moi que vont les robes, mais à Maya.

C’était le rôle le plus important de ma vie. La jeune fille continuait de me fixée, sans cillée, et je devais paraitre naturelle. J’étais une petite fille, comme elle, aussi féminine, gracieuse et mignonne qu’elle. Je m’encourageais mentalement alors que je continuais d’être ce que j’aimais être. Puis, alors je croyais être perdue, la jeune fille me sourit à son tour et je vis l’ampleur de sa féminité. Ce serait difficile de lui faire croire que j’étais son égale, mais le mensonge est ce que j’ai toujours fais de mieux. L’adrénaline continuait d’affluer dans mes veines et j’appréciais cette sensation, me sentais à nouveau invincible. Ce que j’aurais aimé être comme elle..

Alors que je sentais mes pieds quitter le sol tant ma tête tournait de plaisir au contact de ses mains si douces sur les miennes, je l’écoutais d’une oreille distraite. Ce qu’elle était jolie, cette petite poupée, bien qu’elle ne semblait pas venir du même univers que moi. Il n’y avait aucun défi n’était trop grand pour moi. Je savais me conformé à ce que l’on attendait de moi. Je pouvais être comme elle, si je le voulais, et alors que je me perdais dans mes pensées, je faisais de même dans sa voix et dans ses bras.

« Vous croyez vraiment que je peux rester avec vous ? »

La promesse d’éternité que semblait me faire ma nouvelle connaissance m’enchantait. Je ne désirais que cela, rester ici et profiter de cet endroit. Mes yeux rencontrèrent les sien et je m’y perdis. Nous valsions, j’en avais conscience, mais ne voulait pour rien au monde quitté ce sentiment qui envahissait mon cœur. Je me sentais à ma place, ici, dans ce pensionnat étrange, avec cette jeune fille qui me semblait parfait. Et je voulais à nouveau me perdre, comme je l’avais fait dans les rues de ma ville. Cette fois, je voulais me perdre dans les couloirs de ce pensionnat et y rester pour toujours.

Je n’arrêtai pas la valse, tourbillonnant au rythme des pas de ma nouvelle amie. Seulement, je retrouvais ma rationalité, et je comprenais que tout cela ne pouvait être vrai. Mes parents devaient être inquiet, et à rester ici je ne ferai que vivre dans une grande illusion. Je n’avais que 10 ans, mais je savais déjà comment fonctionnait la vie. Il fallait grandir, travailler, suivre les autres. Je faisais fausse route en restant ici.

« Puis-je avoir un nom par lequel vous nommé ? Et puis, où sommes-nous ? »

Je pouvais bien rester encore un peu, non ? J’augmentai le rythme de la valse, sentant que ma tête commençait à tourner. Je m’en fichais, je voulais continuer à danser, au moins jusqu’au petit matin où je devrai alors retrouver ma réalité. Pour l’instant, rien ne comptait plus. Il n’y avait au monde que moi et la jeune inconnu. Plus que le grand escalier, le lustre au plafond et la chanson qui jouait dans ma tête. Je voulais que rien ne change.
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Qu'est-ce que je donnerais pour une tasse de thé et un scone... [Camil&Libre] _
MessageSujet: Re: Qu'est-ce que je donnerais pour une tasse de thé et un scone... [Camil&Libre]   Qu'est-ce que je donnerais pour une tasse de thé et un scone... [Camil&Libre] Icon_minitimeDim 1 Jan 2012 - 7:37

Le jeune homme resta interdit devant l'abandon de la créature candide qui se tenait devant lui. Elle avait quelques centimètres de moins que lui; ses membres étaient frêles, mais ses joues étaient pleines comme de jolies pommes bien rouges. Comme celles des poupées de porcelaine qu'il collectionnait au manoir secondaire. Il se rappelait à cet instant combien leurs yeux de verre froids et leur corps de porcelaine parfaite le poussaient à se contraindre.

Elle avait la grâce d'un papillon. Un papillon aux magnifiques ailes multicolores, émerveillant son monde, une véritable princesse de conte de fée. Une princesse comme il ne réussirait jamais à le devenir. Une nouvelle bouffée de jalousie. Les larmes lui brûlaient les yeux, désireuses de couler et de répandre avec elles la douleur de sa condition. Il aurait aimé être une poupée, une princesse, une petite fée translucide. Au lieu de tel, il n'était qu'une pâle imitation de féminité.

Alice, son jeune lapereau, se blottit plus fortement contre le cou de Courtesy alors qu'il continuait de danser avec la fillette, comme dans un rêve. Il aurait tout donné pour avoir un dixième de sa beauté d'enfant.

Il plongea le regard dans le grain de sa peau sans défaut, délicatement hâlée. Vestige probable de journées d'amusement à l'extérieur avec ses frères et soeurs, avec ses amis, avec ses parents. Sa gorge se contracta alors qu'une poignante constatation s'offrait à lui. La fillette n'accepterait peut-être pas de rester en sa compagnie; peut-être lui préférerait-elle des parents aimants, ou une soeur cadette avec qui elle jouait à la dînette, ou un frère aîné formidable qui lui apprenait à grimper aux arbres.

Lui, qu'avait-il à lui offrir, sinon sa présence disgracieuse ? Son horrible personne ? Ses faux sourires, ses faux-semblants ? Rien du tout.

Sa petite voix, tintant comme un grelot de cristal, le sortit de ses sombres pensées :

- Vous croyez vraiment que je peux rester avec vous ?!

La phrase formulée de cette manière fut entendue par le jeune homme de manière négative. Elle n'avait pas envie de rester avec lui. Et qui le lui aurait reproché ? Personne. Pire ! Elle ne pouvait pas supporter l'idée de rester à ses côtés. Ce qu'il avait été stupide ! Personne ne voudrait rester avec une personne comme lui. Il la tenait blottie contre lui, comme il l'avait souvent fait avec ses jouets, flattant finalement ses cheveux raides, n'interrompant à aucun moment la valse qu'il s'offrait en cadeau. L'interrompant à nouveau dans sa rêverie, sa voix se fit entendre avec une douceur certaine :

- Puis-je avoir un nom par lequel vous nommer ? Et puis, où sommes-nous ?

Il ne savait que répondre. Il ne pouvait formuler avec aplomb et véracité aucune des deux réponses aux questions qu'elle lui posait. Aussi, il sentit la frêle créature augmenter la cadence. Ils virevoltaient, tournaient, tournaient, tel qu'il en oublia presque de penser. Et de respirer. Et de ressentir. Il monta sur un nuage. Il se sentait bien. Alice frissonna, lui faisant ainsi remarquer que les états d'âme changeants de son maître étaient des plus étranges.

Lorsqu'il sentit que tous deux s'envolaient presque, Courtesy ralentit peu à peu ses mouvements avant de complètement s'arrêter. Il plongea son regard aux grandes billes bleues dans celui noisette de sa partenaire et entreprit lentement de formuler une réponse convenable, convaincue et convaincante. Ainsi, il se lança, accompagnant ses propos de son sourire aux dents droites et éclatantes. La jeune fille avait parue émerveillée un peu plus tôt par ce même geste et il voulait mettre toutes les chances de son côté.

- Sauf votre respect mademoiselle, je ne saurais que répondre quant à l'endroit dans lequel nous nous trouvons. Pour ma part, j'y suis arrivée dans de curieuses circonstances. Il semblerait que l'arbre contre lequel je m'étais assoupie menait en ce lieu étrange. J'y suis tombée en tentant de me relever et suis atterrie dans un lit de plumes ! Devant moi s'est alors dévoilée une porte magnifique que je me suis empressée d'ouvrir... avant qu'elle ne se referme derrière moi, simplement, voyez-vous ? C'est tout de même incroyable !

Il hésita avant d'ajouter, sur un ton qui se voulait dégagé et sûr de lui :

- Je me prénomme Courtesy, mais on m'appelle Miss Plum Pudding. Qu'en est-il de votre personne ?
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MessageSujet:    Qu'est-ce que je donnerais pour une tasse de thé et un scone... [Camil&Libre] Icon_minitimeJeu 5 Jan 2012 - 23:06

Ma nouvelle amie ne semblait pas très bavarde et si je n’avais pas entendu le son de sa voix quelques instants plus tôt, j’aurais facilement pu croire qu’elle était muette. Malgré tout, elle ne semblait pas aimer parler pour ne rien dire, et j’aurais juré qu’elle calculait chacune de ses syllabes qu’elle allait me dire. Pendant ce temps, et sans que je ne m’en rendis vraiment compte, la valse s’intensifiait encore et toujours, faisant tourner ma tête à une vitesse plutôt dangereuses pour mon estomac. Je sentais qu’il ne m’en faudrait pas beaucoup plus pour rendre mon déjeuner qui, pourtant, était si loin ! D’ailleurs, au-delà de ce mal de cœur se cachait un petit appétit qui se faisait pour l’instant timide, mais qui ne tarderait pas à prendre de l’ampleur.

Alors, la valse ralentit doucement et je fus soulagé. Je ne voulais pas salir les belles petites sandales de la créature qui se tenait devant moi. J’avais un peu de retenue, quand même, et le fait de souiller d’aussi joli vêtements me rebutaient un peu, en plus qu’ils appartenaient à une nouvelle amie. J’étais totalement subjuguée par cet être de douceur et de grâce qui dansait si bien en m’entraînant pourtant au rythme d’une chanson muette. Cette chanson, d’ailleurs, ne jouait que dans ma tête où je l’entendais très clairement et, sans trop m’en rendre compte, que je fredonnais.

La petite comptine au bout des lèvres, je n’étais que dans mon monde féminin de dentelles et de couleurs pastelles. Je me sentais bien dans ce rôle que j’avais construit pendant si longtemps, et qui semblait être au moment le plus important de sa vie. J’avais l’impression de recommencer ma vie, d’être une chenille qui avait toujours attendu ce moment et qui devenait enfin papillon. Je n’étais cependant pas totalement satisfaite de mon rôle. Je ne le serai que le jour où je serai aussi belle, féminine et délicate que ma compagne de danser. D’ailleurs, celle-ci me souriait et je pus apprécier la blancheur de ses dents, son haleine fraiche et ses lèvres d’un rose bonbon. Ce que j’aurais donné pour faire autant d’effet !

Malgré que je fusse subjuguée par la beauté de la belle inconnue, je pus tout de même juger que ses paroles n’avaient de sens que pour une folle. Je me détachai donc lentement d’elle, sentant ses bras quittés les miens et son souffle quitté ma joue. Je regardai derrière moi la grande porte en chêne d’où je venais, puis à nouveau l’inconnue. Peut-être que j’étais tombée dans un hôpital pour les malades mentaux ? Je reculai à nouveau de quelque pas, un peu effarée.

« Je... Je suis Camil. Enchanté. »

J’avais un regard qui démontrait une certain confusion, mais j’étais déçu aussi. Je ne voulais pas blesser la jolie poupée ou lui intimer la puce à l’oreille quant au fait que je n’aurais pas du me retrouver là. Je cherchais alors une excuse pour m’enfuir. Je voulais m’enfuir.

« Ma... Ma maman doit me chercher, vous savez. Heum, je devrais… rentrer ! »

On dit que la beauté est attrayante, et j’étais tombée dans le piège. Je me dirigeai alors vers la porte que je tentai d’ouvrir de toute mes forces… Sans succès.
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Qu'est-ce que je donnerais pour une tasse de thé et un scone... [Camil&Libre] _
MessageSujet: Re: Qu'est-ce que je donnerais pour une tasse de thé et un scone... [Camil&Libre]   Qu'est-ce que je donnerais pour une tasse de thé et un scone... [Camil&Libre] Icon_minitimeLun 9 Jan 2012 - 8:47

Au fond de son coeur de ténèbres, de jalousie et de regrets, le jeune Courtesy se sentait frémir. Il ne voulait pas la laisser partir. Il ne désirait pas qu'elle s'en aille, cette créature de Dieu, cette jeune fleur délicate. Il désirait l'enserrer dans ses bras à l'infini, jusqu'à ce qu'elle rende son dernier souffle et qu'enfin il puisse se délecter de sa beauté rare, de ses battements de cils incertains, de ses grands yeux vides et de sa bouche qu'il dévorerait volontier avidement.

La mélodie muette d'un violon et les doux accords d'un piano à queue accompagnaient ses sombres pensées. Il entendait son coeur battre fortement à l'intérieur de la cage de fer qui lui tenait lieu de poitrine. Il la voyait doucement, comme au ralenti, se retourner vers la grande porte par laquelle ils étaient tous les deux entrés. Une lueur de peur dans l'oeil. De la panique. Des mains qui tremblent. Une lèvre inférieure mordue. Un battement de cils effrayé.

Les rêves d'une vie de douceur qui s'envolent. La mélodie qui se distord. Un frémissement. Le monde qui s'arrête.

-Je... Je suis Camil. Enchanté.

La folie. L'égarement. Et le pressentiment qui vous chuchote à l'oreille que vous ne devriez pas être là. Avait-il déjà affiché un tel air devant son paternel ? Était-ce la source de sa haine à son égard ? Et si...

-Ma... Ma maman doit me chercher vous savez. Euh, je devrais... rentrer !

Une maman. Une mère. Il n'avait jamais vraiment su ce que c'était censé représenter. Courtesy jeta ainsi un regard incompréhensif à la montre à gousset qui ne le quittait jamais, seul vestige d'une quelconque présence maternelle à jamais. 12h27. Si tard ? Il avait manqué le thé de midi. Un papillon s'envola à l'intérieur de sa tête et se mis à vagabonder. L'étrange musique se transforma en concerto classique. L'orgue et ses multiples harmonies, le piano à queue et une voix, cristalline. La sienne. Claire et forte, jolie. Il se souvenait des éclats de cette voix qui se répercutaient sur les murs de verre avant de se perdre dans l'infini vertigineux du plafond de la cathédrale où il aimait bien se donner en spectacle.

Au-dehors, il se souvient des étendues verts des prés où il avait toujours voulu courir jusqu'à s'en faire mal aux pieds, mais il n'avait jamais pu s'y résoudre, enchaîné à son rôle de jolie poupée de porcelaine. Il leva finalement les yeux et ses visions s'évanouirent lorsqu'un son brusque brisa le fil de ses pensées.

La jeune demoiselle tentait en vain d'ouvrir la grande porte de bois massif. Courtesy esquissa un rictus moqueur le temps d'un instant. Pathétique petite chose. Il s'avança silencieusement vers elle et déposa délicatement sa main sur la sienne. Ses jolies boucles dorées dansaient sur la tête de l'enfant et devaient lui chatouiller les joues. Au contact de sa peau contre la sienne, il ne put s'empêcher de frisonner. Cette douceur. Toute lueur méprisante quitta son regard alors qu'il la sentait trembler sous lui. Il aurait aimer salir ce corps angélique, le rouler dans la boue et voir son visage maculé d'immondices. Il aurait aimer serrer ce petit corps contre le sien, broyer ses os, lui faire cracher du sang, le voir vomir tripes et boyaux.

Il s'exprima néanmoins avec douceur et fermeté, chuchotant à l'oreille délicate de la demoiselle. Il se devait de jouer son rôle jusqu'au bout. Il n'était pas un garçon, ni même une petite fille. Il n'était pas humain, il ne devait pas s'abaisser à de tels sentiments que la jalousie.

-Malheureusement, il semblerait que l'on soit prises au piège, mademoiselle Camil, il n'existerait, pour ainsi dire, aucun moyen de retourner dans le monde extérieur. Je n'ai, pour le moment, croiser présence aucune mise à part la vôtre et celle de Mr. Alice. Que diriez-vous de m'accompagner à l'intérieur de ces murs gris et froids ? Votre présence et la mienne pourraient peut-être amener un peu de gaieté en cet endroit aux allures hostiles. Votre mère s'inquiète probablement quant aux motifs de votre absence, mais je ne puis vous aider à ce sujet. Je vous mentirais si je vous disais que je désire ardemment retourner au manoir secondaire dans lequel j'ai été élevée, mais je puis aisément comprendre votre désarroi à vous, votre envie de satisfaire les exigences parentales. J'ai...

Il s'interrompit le temps d'un moment. La jeune demoiselle ne bougeait toujours pas. Il se demandait fortement si elle n'avait pas lu dans ses pensées et si elle savait qu'il avait certaines envies meurtrières à son égard, tout en l'appréciant fortement. Puis, comme s'il venait tout juste de trouver ce qui clochait dans un tableau de grand peintre ou dans le dosage d'un mélange astucieux d'arsenic et de cyanure.

-Votre nom. Pourriez-vous me le répéter s'il vous plaît ? Il semblerait que j'ai mal entendu.
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Qu'est-ce que je donnerais pour une tasse de thé et un scone... [Camil&Libre] _
MessageSujet:    Qu'est-ce que je donnerais pour une tasse de thé et un scone... [Camil&Libre] Icon_minitimeJeu 12 Jan 2012 - 0:58

Ma main sur la poignée de porte, je tentais encore et encore d’accédé à l’escalier que j’avais gravit quelques instants plus tôt. Je voulais retrouver le soleil couchant – quoi qu’à l’heure qu’il devait être le soleil devait être bien loin derrière l’horizon maintenant. Je voulais être à nouveau perdu dans cette grande ville, ma ville. Ça avait quelque chose de rassurant de se dire qu’au moins c’était chez soi avec ses rues, ses trottoirs. Cet établissement n’était pas le mien, je ne me sentais pas chez moi, ce n’était pas mon oxygène ; aucune de ces particules n’appartenaient à mon petit univers. Ce n’était définitivement pas un endroit pour moi. Je devais sortir de cet endroit et au plus vite.

Je sentais mon rythme cardiaque accéléré dangereusement. Je connaissais cette détresse qui s’empare de soi, qui te possède et guide chacune de tes réactions. C’était un instinct, je voulais sortir, maintenant. Maintenant. Pas dans 5 minutes, le temps qu’on m’ouvre cette porte, je voulais y accédé immédiatement. J’avais un besoin viscéral de croire que cet endroit étrange ne me retenait pas prisonnière. Je devais contenir mes sanglots et, légèrement tremblante, je poussais et tirait encore sur la lourde porte. Très faiblement, cependant que mes forces me quittaient, mais je cherchais toujours à sortir. J’étais tellement plongée dans mon petit monde de détresse que j’en avais oublié Courtesy. Celle qui avait habité toutes mes pensées quelques instants plus tôt, celle qui avait imprégné d’une multitude de sensations différentes chaque pore de ma peau.

Cette dernière posa sa main sur la mienne et je frémis, me souvenant de sa présence. Puis, ses cheveux s’en mêlèrent et vinrent effleurer puis se déposer sur mon visage. Je voulais la poussée, cette jolie poupée, de toutes mes forces et jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus m’approchée. Je voulais l’empêchée de me touchée car j’en avais aussi peur que j’étais attirée par elle. La fascination que j’avais ressentie en dansant avec Courtesy se mêlait maintenant à une peur sourde et un dégout profond. Et son touché ne m’aidait pas du tout…

J’entendais la voix cristalline me parler. J’entendais chaque syllabe, chaque intonation et chaque pause aussi bien que j’aurais entendu un train passé près de nous. Cependant, je n’arrivais pas à me concentrer sur la signification de ces mots, ne prenant au passage que quelques bouts de phrases. Ma tête tournait vaguement à cause de l’odeur parfumée que dégageait Courtesy, mes mains devenaient moites et mes yeux se remplissaient de larmes que je n’essayais plus de contenir.

« …retourner dans le monde extérieur… » … « Votre mère s'inquiète probablement... » À entendre parler de ma mère, une boule de tristesse dans ma gorge se forma. J’avais tout fait pour lui plaire, lui faire plaisir, la rendre fière, et je finissais ici, sans elle, seul et, de toute façon, je savais que je le décevrais si elle était là. Elle ne devait même pas me chercher, du moins je priais fort pour que ce ne fut pas le cas. Je ne méritais pas d’être retrouvé, moi, le vilain petit canard que j’étais. « Votre nom. Pourriez-vous me le répéter s'il vous plaît ? »

« Camil » Chuchotai-je, la gorge plus nouée que jamais.

Je me tournai vers la poupée et fronçai les sourcils, me sentant triste. Les larmes commençaient lentement à se frayer un chemin sur mes joues et je ne tentai même pas de les essuyées. Moi qui détestais qu’on me voit ainsi, je ne pouvais m’en empêcher là. Courtesy était la première personne à me voir pleurer et je la haïssais encore plus pour cela. Je tremblais comme une feuille et, sans crier gare, sans même que je ne l’ai prévu, je tomai à genoux. Devant la jeune fille, le visage au niveau de ses cuisses, j’enfoui mon visage dans mes mains, cherchant à me cacher mais aussi à me calmer.

Je ne savais même pas ce qui me rendait aussi triste. Il n’y avait rien et n’aurait jamais rien pour moi dans mon monde. Mes parents n’étaient pas présents pour moi, les marchands du marché me chasseraient désormais, ma sœur ne m’accordais même pas un regard. Qu’est-ce qui pourrait bien me manqué ? Peut-être la petite routine si rassurante. Et, bien que je refusais de me l’avoué, ma mère me manquerait certainement beaucoup. Ne plus jamais voir ses sourires ou entendre sa voix – même si ce n’était que pour se plaindre – me rendait triste à en mourir. J’étais tellement sous le choc que je ne cherchais même pas à savoir si Courtesy me mentait. J’étais convaincu que c’était vrai, et que tout était de sa faute…
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Qu'est-ce que je donnerais pour une tasse de thé et un scone... [Camil&Libre] _
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