Je suis...Je suis..... Ou suis-je ? La bulle d'ensommeillement sur laquelle ma tête était figurativement posée éclata soudain alors que mon cou, d'un mouvement sec, pencha vers l'avant puis, aussi rapidement, revient vers l'arrière dans un mouvement purement instinctif. Je dormais, littéralement, debout. Ou pas, assise, plutôt. Assise à une table, dans la bibliothèque, celle que je squattais toujours lors des longues nuits d'insomnie.
Cette nuit je n'en pouvais plus : J'avais besoin de dormir. Je serais vraiment allée le faire, si si, je vous jure! Mais en me levant de ma chaise j'avais soudain ressentit en long frisson de dégout à la sensation d'humidité désagréable caractéristiques des journées rouges. Cela aurait pu tomber plus mal, c'était le beau milieu de la nuit et mon short était noir, autrement la distance entre la bibliothèque et le dortoir n'était pas trroooop importante. Je me rends à ma chambre avec une démarche rapide de pingouin. D'une manière j'étais bien contente, je commençais à m'inquiéter : j'aurais en théorie dû commencer plus d'une semaine avant. Bien que régulière depuis toujours, je n'en avais jamais vraiment été déranger par les stades de mon cycle...Mais...Le stress des règles en retards vient avec l'éveil de la sexualité, j'imagine. Est-il possible pour une fille de tomber enceinte au manoir ?Franchement...mon insatiable curiosité habituelle se portera très bien si j'arrive à ne jamais obtenir de réponse à cette question.
J'étais bien contente au moins de n'avoir rencontré personne en chemin, surtout personne que je connaissais ! SURTOUT personne d'intime! Je voyais bien Chess remarquer mon malheur et faire de ma soirée-recherche-de-tampons un enfer. J'aurais détesté rencontrer un flirt avec ma gracieuse mauvaise démarche de pingouin. Pire...Imaginons l'avoir rencontré Lui. Brrrr, j'en ai des frissons d'anticipation.
~*~
Malédiction ! Arrivée à ma chambre, je trouve ma boite de tampons presque neuve du mois derniers vide, complètement vide. J'essaye dans tirer de la commode magique mais sans résultats, il n'y avait pas de tampons...? Ah non, Ah non, pas ça, pas ça! J'ai même réveillée Mahaut pour faire sûre, elle avait vraiment un caractère d'ours quand elle était de mauvais poil. Bref au final, je n'avais toujours pas de tampon. J'avais changé mes shorts pour une jupe noire, puis tapissé maladroitement le fond de ma culotte déjà foutue d'un tas de kleenex. Peut-être l'infirmerie? Surmenait pas, ça me semble être l'un de ses moments ou tous les accessoires hygiéniques féminins disparaissent. J'avais été avertie des ce phénomène mais j'avais eut la chance, dans la dernière année, d'avoir un cycle qui tombait dans les bons moments. Maudit retard...
Et puis marcher dehors en plein nuit, sans protection contre sa propre féminité ...Magnifique. Les I. sont des sadiques.
Damn it....~*~
Avant tout je dois aller aux toilettes, me nettoyer et protéger cette pauvre culotte, malgré que celle-ci cessera sans doute d'exister après cette mesaventure palpitante. Dans la situation, le port d'une jupe est mille fois plus confortable qu'un pantalon ou d'un short serré dont le califourchon m'aurait rappelé à chaque pas mon petit problème. Vive les jupes.
J'entre au petit coin, il ne semble y avoir personne. Ou si. La chasse de la cabine à coté de la mienne part soudainement, j'ai toute suite le réflexe d'observer les jambes de ma voisine de cabine. Si ça se trouve, elle, elle en a des tampons! Ou peut-être au moins des serviettes !
-
Hum pardon.... Pas de réponse. L'un des lavabos se met à couler. Je n'avais pas eu le temps de remettre du papier -toilette dans mes sous-vêtement....je ne voulais donc pas sortir de cette cabine, mais si je prenais le temps de le faire, l'autre fille aurait sans doute le temps de partir. " Pardon, mademoiselle ....[/color]" Dis-je encore une fois, en me hissant debout sur la toilette, d'abord face à la cabine voisine
*, puis face aux lavabos, une main sur le rebord - l'autre tennait ma jupe pour ne pas qu'elle tombe dans la cuvette- mais petite comme j'étais, guère plus que mes yeux et le dessu de ma tête ne devait être visible. ''
Auriez-vous... Des tampons ou quelques choses comme ça... ?'' Demandais-je mal à l'aise. C'était naturel, les règles, toutes les filles les avaient un jour ou l'autre - ou peut-être pas au manoir, mais passons, celle-là me semblait humaine- il n'y avait aucune honte à avoir...Mais c'était quand même irrationnellement gênant.
* Monter sur les toilettes et
espionner la cabine d'à côté ~
Vous êtes en train de faire tout un RP sur des tampons : c'est mââââgnifique, j'en pleure de joie.