« i see london i see france » Antoine de Landerolt
+ Pseudo Hors-RP : Never • Age : 32 • Pouvoir : Lol mdr *blop* • AEA : Il a renié cette honte publique depuis longtemps. • Petit(e) ami(e) : MAIS OUI ANTOINE MAIS OUI. RP en cours : • Antoine se débauche avec classe par là.
Messages : 305 Inscrit le : 01/11/2010
| Sujet: Re: You can come, now, we're awake. Mar 8 Jan 2013 - 4:21 | |
| « Tu préfères que je te laisse te tirer, peut-être ? »
La question surpris Antoine. Sans baisser sa garde pour autant, il scruta avec attention le visage de son interlocuteur, à la recherche d'une trace de mensonge ou d'ironie. Il cessa son petit examen sur une pensée amère mais bien réelle; ce type était fou. Il aurait bien été en mal de discerner la moindre émotion sur ce faciès qui s'étirait au fil de pensées et émotions qui lui étaient inaccessibles.
Les données trop facilement faussées, il resta perplexe le temps d'un souffle. D'une ultime analyse. Il aurait aimé pouvoir le mettre hors d'état de nuire. Pas le tuer, mais juste l'immobiliser. L'empêcher de se déplacer, d'aller ailleurs, d'agresser d'autres personnes. Il n'était peut-être plus armé mais ce n'était pas l'absence d'une lame dans ses mains qui l'avait empêché de lui envoyer des pierres tombales à la figure. Mais s'il faut que je m'en aille pour survivre, je ne me poserai pas deux fois la question.
« On peut jouer à chat si tu veux. Je compte jusqu'à cent, je triche pas. Un. »
A chat ? Non, Antoine ne voulait pas jouer à chat. Pas si le prix à payer quand on lui touchait l'épaule n'était pas un baiser ou un gage; il ne voulait pas parier sa vie, elle lui était trop précieuse. Une petite voix dans un coin de son esprit le traita d'imbécile et lui ordonna de faire demi-tour, de partir avant que le fou ne change d'avis et ne le prenne à nouveau pour cible. Tu veux tant que ça finir écrasé sous une tombe ? Non, bien sûr que non.
Alors cours.
« Deux... »
Il jeta dans un coin de son esprit les souvenirs et les peurs. C'est ça, pensa-t-il, on peut jouer si tu veux. Je pars devant, je finirais par avoir ta peau, et tu regretteras d'avoir commencé ce décompte. Rira bien qui rira le dernier. Ma vie je la garde. Et puisque tu insiste, je jure d'avoir la tienne.
Antoine n'attendit pas le 'trois' pour tourner les talons et emprunter le même chemin que les deux autres quelques minutes plus tôt. Son épaule le faisait souffrir à chaque pas mais ce n'était pas le moment de flancher; s'il ne trichait pas comme il l'avait promis, il avait jusqu'à cent pour se mettre à l'abri. Et le temps qu'il réussirait à gagner pour songer au reste. Le trident dans une main, il ne remarqua pas qu'il avait perdu sa lame. Sinon, il aurait sûrement fait demi-tour malgré le danger.
Il déboucha sur le parc; et pris une direction au hasard. Bonne chance.
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(sauce BBQ ouais) Ralph
+ Pseudo Hors-RP : Sköll • Age : 30 • Pouvoir : Expédier ad patres. • AEA : Son paquet de clopes. Ou le chat mouillé avec des ailes, à voir. • Petit(e) ami(e) : Hans. Leurs QI se répondent. RP en cours : Turn left and then straight to the grave.Messages : 657 Inscrit le : 08/08/2010
| Sujet: Re: You can come, now, we're awake. Jeu 14 Fév 2013 - 23:35 | |
| Un temps, une incertitude. Ralph fixa son adversaire sans ciller, et ses doigts gourd pianotaient contre sa jambe. Une montée progressive d'adrénaline faisait battre son coeur, face à l'inconnu qui s'offrait à lui : orgueil ou sauvegarde ? Les mouvements en accéléré, encore, et l'hémoglobine, plus, ou plutôt le sentiment de la traque et du danger derrière chaque pierre ? Il avait déjà vécu ça. De l'autre côté de la ligne, là où c'était lui qui était mis en joue. C'était une sensation singulièrement déplaisante. La blessure de son côté droit lança quelques appels au secours bien inutiles ; ce n'était pas une brève demande de grâce de son corps qui allait arrêter son cerveau en ébullition, entièrement tendu vers cette seule idée de rouge, du rouge prédominant. Il s'en fallut d'un cheveux pour que cette impatience ne coupe court au décompte, et qu'il ne brise l'attente en bondissant sur le jeune homme pour, cette fois, lui ôter tout ce qui pouvait l'être. Dans un soubresaut de lucidité, Ralph musela cette pulsion destructrice qui annihilait toute pensée et toute construction logique pour ne plus laisser qu'un désir bestial de violence. Il vit son adversaire se décider enfin ; faire volte-face, courir à toutes jambes, choisir la vie. Choisir la vie, encore un peu plus longtemps. De son côté, Ralph était bien parti pour laisser ses neurones derrière lui, ou ce qu'il en restait. Envolée, cette capacité de réflexion propre à l'esprit humain, qu'il avait toujours possédée comme tout un chacun - même s'il n'avait guère été enclin à l'employer correctement jusqu'à présent, certes. C'était l'animal qui dominait. C'était cette voix, cette voix encore, ces mots qui masquaient la triste vérité d'une tendance à la violence inscrite dans des gènes torturés. C'était pas sa faute. C'était jamais sa faute. C'est elle, c'est elle. Ça pourra pas justifier tout longtemps, ça, tu sais ? Peu importe, tu t'en fous. C'est trop fatiguant de résister, pas vrai, Ralph ? 'Ralph' ? Tu le sais maintenant, que l'abandon est une chose bien plus simple. Et toi, t'es pas du genre à te fatiguer pour rien.
Le jeune homme avança de quelques pas et se pencha vers le sol, négligeant à nouveau son flanc écorché. Ses doigts dérapèrent contre la lame brillante qu'il tira des touffes d'herbes moribonde, et un éclat rougeâtre glissa sur sa peau. Il l'effaça pensivement d'un coup de langue, comme rien, serra la lame au creux de sa paume. Et puis il s'avança sur les traces de souris ayant pris la fuite. Trois. C'est moi le chat. { Ralph } => Et un mort de plus. |
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