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 Mephisto Feles ~ ft. Alejandro Alavés Llagostera

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Mephisto Feles ~ ft. Alejandro Alavés Llagostera _
MessageSujet: Mephisto Feles ~ ft. Alejandro Alavés Llagostera   Mephisto Feles ~ ft. Alejandro Alavés Llagostera Icon_minitimeLun 18 Mar 2013 - 17:14

Eva-Sophie commençait à s'habituer à sa nouvelle vie... Commençait. Après une semaine et demi... Quoique en fait, elle ne s'habituait pas. Comment s'habituer à la vie de prisonnière innocente ? Enfermée sans raison dans un lieu mystérieux à l'aura lugubre. Quand elle passait devant certaines pièces ou dans certains couloirs, elle avait des frissons dans le dos comme si une main glacée lui intimait d'entrer dans ces salles. Seulement Eva avait l'esprit de contradiction. Résultat : elle fuit en courant presque. Superstitieuse la petite ! Les histoires de fantômes, esprits frappeurs, démons et le reste de la troupe, elle y croit dur comme fer. De plus, il ne faut pas oublier qu'elle se trouve dans un château à l'apparence extérieure absolument minuscule pour le gigantesque des ses entrailles. AH ! Et aussi des centaines de centaines de centaines de gens se retrouvent enfermés par ici (j’exagère qu'à moitié) , venant de tous mondes et de toutes époques. Tout à fait logique ! Bah oui ! Tout à fait! s'exaspérait-elle. Elle commençait sérieusement à être nerveuse. L'adolescente n'avait jamais supporté la solitude. Mais il y a solitude et solitude. La solitude la vraie est bien plus pesante que celle désignant le fait d'être seul dans un lieu. Cette solitude là, Eva la supporte plus ou moins. On peut être seul dans une pièce et rempli dans le cœur. La vraie solitude, c'est celle qu'on a dans l'âme. Celle que l'on peut ressentir même entouré par des milliers de gens. Celle qui fait comme un trou béant dans le cœur et qui vous pousse à vous entourer du plus de personnes possible, comme pour reboucher votre cœur.
Sauf que chez Eva le vrai problème c'est elle. Elle n'a jamais était franche envers les gens lorsqu'il s'agissait de ses sentiments profonds, de ses problèmes, ses tourments. Elle s'est toujours cachées sous un masque d’insouciance et d’enthousiasme. Elle était sûre d'être plus acceptée comme ça. Mais maintenant qu'elle s'est habituée à ce rôle, le rôle s'est habitué à elle. Elle a du mal à s'en défaire et plonge de plus en plus dans la solitude intérieure. Une éternelle incomprise.
C'est un vrai fléau pour Eva. Elle combine les deux solitudes en une seule peur. Elle déteste se retrouver dans un endroit inconnu, seule et sans personne pour venir la chercher. Elle stresse, devient nerveuse et s'imagine les choses les plus folles. Le pire ça reste sans doute le noir. Dans le noir, même collée cul à cul à des gens, elle oublie tout le monde et panique. Sa raison relégué à l'état d'impuissance absolue. Elle en devient irrassurable et il lui est arrivée de tomber dans les pommes, tellement les émotions étaient fortes.
Et depuis qu'elle avait atterrie au Pensionnat, c'était une nervosité constante qui s'emparait d'elle. Elle ne connaissait rien ni personne et ne pouvait se reposer que sur elle-même. Tous ces grands espaces et coins sombres la laissaient irrémédiablement seule avec ses sentiments. Tous ses problèmes remisés au fond de son esprit avaient complotés pour resurgir en quelques jours. Elle se mettait à repenser à de stupides situations lui étant arrivées des années plus tôt. Des situations où elle aurait aimé réagir différemment. Des trucs tout bêtes. Et d'autres moins. Elle pensait aussi à toutes ces choses non dites, tous ces mensonges, tous ces choix qu'elle avait fait et qu'elle regrettait depuis longtemps. C'est fou comme cet enfermement paraissait comme une fatalité aux yeux d'Eva. Comme la mort. Quelque part, quand on meurt, on ne sait pas où va. Après tout personne n'en est jamais revenu hein! Si ça se trouve ça ressemble à un truc comme ça. On meurt et puis on se retrouve tous au même endroit pour toujours. Bon ou méchant. Il n'y a peut-être pas de paradis. Si c'est ça, y a plein de choses que j'aurais aimé faire et que la notion de '' paradis pour les bons '' m'en avait empêchée. philosophait la jeunette, essayant par tous les moyens de s'occuper l'esprit plutôt que de penser à tout ce qu'elle avait perdu. On dit qu'avant de mourir on revoit toute notre vie. Alors si ce Pensionnat est le lieu où se réunissent les morts pour l'éternité, cette croyance est erronée. C'est une fois qu'on se rend compte qu'on est immanquablement enfermé et qu'on a tout laissé derrière. On repense à tous nos travers. Et bizarrement les bons moments ont du mal à remonter. Ça doit être la fatalité de l'esprit humain. Dans les pires moments, il se souvient du malheur. Dans les meilleurs... Il pense pas.

Prise dans ses réflexions, la jeune fille ne se rendit pas compte qu'elle s'aventurait dans une aile inconnue. Sa curiosité enfantine pris le dessus sur sa grande jugeote cachée de tous. Elle avisa une grande porte en bois brute, joliment sculptée, comme toutes celle de l'étrange château. Sur les battants étaient gravés les initiales de la famille L. Ils étaient sans doute les fondateurs de cette étrange endroit, lui avait dit Kimy. Eva avait d'ailleurs découvert que le tableau qui lui avait flanqué une sacré frousse était un portrait de cette famille. Certaines histoires racontent que des Pensionnaires les auraient vu. Eva n'avait pas d'avis sur la question et son seul souhait était de ne jamais rencontrer celui qui devait être le fils. Il y avait quelque chose de mauvais dans son regard qui faisait presque faire des cauchemars à la jeune fille. Malheureusement ou non, Eva avait du mal à trouver le sommeil depuis son entrée. Elle avait un sommeil fragmenté, agité et ne s'endormait que tard dans la nuit.

La jeune fille poussa lentement un des battants. Si il y avait une chose qu'elle détestait dans ce Pensionnat s'était bien ses portes grinçantes. Rien de pire pour être repérée. Et franchement, dans un endroit où toutes sortes de gens et choses traînaient, la discrétion était le fin mot de Eva. Elle avait toujours peur de tomber sur un fou furieux ou un fantôme mangeur d'homme. Ou pire : un adepte de sectes sataniques, comme dans les films. Ils enlèvent les jeunes femmes dans la fleur de l'âge, les empoisonnent, les envoûtent, les étendent sur un autel et font toutes sortes de choses avec des dagues, des plumes et des mots bizarres. ... Je regarde vraiment trop de films moi...
La curieuse jeunette passa la tête de l'autre côté et son regard fut directement attiré vers un beau, que dis-je, un superbe piano d'orchestre. Elle ne prit même pas la peine de regarder si cette pièce – semblait-il un salon- était occupée. Elle était silencieuse tandis qu'Eva n'avait d'yeux que pour l'instrument de ses rêves. Il lui murmurait comme de douces paroles digne de Kâ, le serpent hypnotique du Livre de la Jungle : ''Ai confiance... Viens me voire comme je suis beau.... Viens... Viens...'' Et comme Mowgli, Eva se laissa prendre. Une chance pour elle, l'instrument n'avait ni dent, ni poison. D'un pas décidé et léger, elle s'approcha de l'instrument et s'assit en en caressant le bois. Revenant un instant à la réalité, elle regarda rapidement par dessus le piano. Personne. Dans ce cas pourquoi se gêner ?
La jeune fille plaqua les premiers accords. Une valse. La bande-original d'un vieux dessin-animé japonais, Le Château Ambulant. Pour Eva il restait l'un des plus beau films qu'elle n'ai jamais vu. Les films de son époques devraient s'inspirer de la finesse, de la douceur et de la poésie de tous ces films des années 2 000. A son époque, les producteurs ne juraient que par l'action et les effets spéciaux. Elle aimait aussi. Ils sont si impressionnants ces films. Immersion totale. Cependant, il manquait de ce raffinement que l'on retrouvait si facilement, jadis.
La mélodie avançait. Douce et charmante. Le ré, puis le sol, le si bémol, le ré, ré, do, si bémol... L'instrument avait un son époustouflant, gonflé d'émotions et aux notes libérant le cœur de la jeune fille. La cadence s’accéléra. Les doigts volaient, plaquaient et effleuraient. Elle se mit à sourire. La musique était comme une seconde nature pour Eva. Elle oubliait momentanément tous ses traquas. Le temps d'une valse. Les quelques minutes d'un jazz. Les arpèges d'un classique...

Elle entamait la seconde partie du morceau quand un cri aigu et un bruit de chute la fit sursauter, se tromper de note et sortir de sa transe musicale.
« EVAAAAAA!!!!!!»
Mon dieu!.
Un chat blanc bondit par dessus le battant levé du piano. Quand soudain, de petites ailes blanches lui sortirent dans le dos et il dévia sa trajectoire de quelques centimètres, planant à moitié. Il frôla Eva, ahurie. Lui, semblait en mode pause. Son expression ne changea pas, toujours imbécile, et il finit par s'écraser sur le visage de... Quelqu'un d'autre.
Le petit... chat ? Chimère ? Bestiole... On va se mettre d'accord sur bestiole pour l'instant. La bestiole émit un ridicule râle de douleur et bascula en arrière, s'écroulant au pied d'un jeune inconnu s'étant retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Et Eva, toujours aussi ahurie regardait la scène avec de grands yeux, bée, prête à gober la première mouche qui passerait.
De un, elle pensait être seule. Doublement faux... Même si on peut pas compter un chat. Attendez : LE CHAT A PARLE ?!!!
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MessageSujet: Re: Mephisto Feles ~ ft. Alejandro Alavés Llagostera   Mephisto Feles ~ ft. Alejandro Alavés Llagostera Icon_minitimeMer 3 Avr 2013 - 9:52

Clic, clac. Clic, clac. Clic, clac.

« Jour ou nuit ?

- Jour. »

Un bref rire s'échappa d'entre ses lèvres. Jour, hein ? D'un geste absent, il tâtonna près de sa jambe. Sa main rencontra le sol, un objet non identifié – probablement un sachet quelconque, un crayon ; une petite boule de poils, enfin, sous le collier duquel il passa deux doigts. Pourquoi l'avoir imaginé avec un collier, déjà ? C'était stupide, comme détail. C'était stupide, comme animal. Il supposa avoir eu des idées particulièrement bizarres à cette époque de sa vie et, sans plus y réfléchir, tira sur l'attache de cette pauvre bête. Docile et préoccupé, Gil grimpa d'un bond sur les genoux de son maître.
Caché derrière ses lunettes de soleil, Alejandro appuya de nouveau sur l'interrupteur. Nuit. Clic, clac, clic, clac, clic, clac, clic.

« Jour ou nuit ?

- Jour. »

Ce manège continua un long moment. Passant du noir au noir, questionnant le porcelet sur ce qu'il ne pouvait voir, Alejandro nota chaque réponse comme il aurait compté les points d'un match de foot. Jour, nuit, clic, clac, clic, jour, clic, nuit, jour ; ennuyé au début, perplexe ensuite et énervé pour finir. Il en était sûr : en avoir la confirmation ne fit que le perturber un peu plus. C'était illogique, presque contre-nature et quasiment inconcevable – puisque ce n'était pas comme ça qu'il avait conçu les choses, justement. Ce n'était pas comme ça que ça marchait.
Alors quelque chose avait du changer. Quelque chose avait dû gripper un rouage.
Une main au sol, le jeune homme mit fin à son expérience en se redressant maladroitement. Le petit animal sauta prestement à ses côtés, trépignant près de lui comme un enfant mécontent. Pas que ce soit le premier de ses soucis. S'il n'y prêtait plus attention, bientôt cette sale bête en manque d'attention disparaîtrait sans laisser de trace : parce que c'était comme ça que ça marchait, qu'il l'avait crée ainsi – volontairement ou pas. Gil était né de son sentiment de solitude, de ses doutes et de son incapacité momentanée à faire confiance à qui que ce soit. J'ai eu le temps d'y réfléchir, maugréa-t-il en silence tout en redressant ses lunettes ; c'était normal, jusque là.
Mais depuis quelques temps, Gil ne mentait pas.
Plus du tout. Que ce soit l'heure, la température, la personne qui lui faisait face ou même la couleur de ses vêtements, tout ce qu'il lui disait était exactement vrai. Et ça, ce n'était pas normal. Pas normal du tout.
Pressé de se changer les idées, il se faufila hors de la chambre et partit à grandes enjambées dans le couloir. Une main contre le mur à défaut d'avoir une canne pour lui indiquer les obstacles, attentif aux bruits qui l'entouraient, le jeune homme ne fut pas surpris quand, au bout de quelques minutes de marche, le trottinement caractéristique de Gil disparut de son champ de perception. Il s'arrêta malgré tout pour l’appeler ; sans succès. Renfrogné, il abandonna et descendit prudemment les escaliers. Le Pensionnat avait beau s'amuser à le perdre de temps à autre, le plan des lieux imprimé au fer rouge derrière ses rétines mortes restait malgré tout plutôt fiable. Gauche, droite, trois mètres et puis une porte ; droite, dix mètres puis gauche et tout droit... Le sens de l'orientation d'Alejandro était à proprement parler infaillible. Une fois qu'il connaissait un endroit, s'y promener les yeux fermés ne posait pas le moindre soucis.
Dans son cas, il s'agissait d'une nécessité absolue pour éviter tout accident.
S'il ne comptait pas s'arrêter au salon – quoi qu'à vrai dire il ne savait pas très bien où il comptait se rendre – le son du piano, léger et aérien, le décida à entrer dans la pièce. Peut-être s'agissait-il de Soren ? De mémoire, il ne lui semblait pas qu'il y ait tant de pensionnaires sachant correctement jouer de cet instrument, lui y compris. La mélodie qui fuyait par-delà la porte close ne lui rappela pourtant rien. Tout comme les voix et les odeurs, les instruments de musique avaient fini par devenir pour lui de vraies signatures : il aurait pu reconnaître la façon de jouer d'Iwasara ou de Soren sans même que l'un ou l'autre ai besoin d'élever la voix.
Discrètement, il poussa la porte.
Le joueur ne parlait pas, bien entendu ; impossible de savoir qui se trouvait là. Le piano pouvait bien être en train de jouer seul, pour ce qu'il en savait – et par crainte de déranger un moment important, le jeune homme n'osa rien dire. Il se contenta de laisser la porte entrouverte derrière lui, immobile et respectueux.

Le cri faillit le tuer sur place.

Une note de travers, du mouvement non loin – et à peine songea-t-il à élever la voix pour annoncer sa présence et demander ce qui était en train de se passer que quelque chose heurta brutalement son visage. Un cri étranglé s'échappa d'entre ses lèvres tandis que la chose qui venait de lui bondir dessus, sonné sans doute, s'écrasait à ses pieds dans un bruit mat. Il ne remarqua pas immédiatement que ses lunettes étaient tombées ; dans la précipitation, le seul réflexe valable qui lui vint fut de reculer pour s'éloigner du danger.
Il en fut quitte pour se heurter l'arrière de la tête contre la porte, qui se claqua dans le même temps.

« Mer – ! » Il jura entre ses dents, massant sa tête douloureuse pour tenter d'éviter la migraine. « C'était quoi, ce truc ?! »
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MessageSujet: Re: Mephisto Feles ~ ft. Alejandro Alavés Llagostera   Mephisto Feles ~ ft. Alejandro Alavés Llagostera Icon_minitimeVen 5 Avr 2013 - 0:03

«Aïe... Ah... Grrr.... Hum... Je suis pas un truc. Ouh. Je suis un chat! Avec des ailes en plus! »

Et voila que c'était repartis. Le... Chat, donc. Le chat avait répondu à l'étranger affolé entre divers râles, grincements de dents et plaintes. Il parlait donc vraiment. Ce n'était pas une hallucination. Il se redressa lentement et en grimaçant. Il avait des expressions étrangement humaines pour un chat. En fait son faciès même était celui d'un chat mais il avait un truc qui rappelait un visage humain. Ses yeux peut-être. Immenses, ronds et expressifs. Très expressifs, bien que l'expression dominante était l'idiotie. Il semblait pas bien malin et carrément ingénu. Ou peut-être sa ''bouche''. Elle souriait, faisait la moue... Typiquement humain. Après, c'était un chat qui de un avait des ailes et de deux parlait. Cependant l'animal paressait étrangement familier à Eva. Si bien que sa frayeur passée elle ne put s'empêcher de répliquer avec un sourire moqueur et un sourcil levé. Trop tentant!

«Je ne vois pas d'ailes moi, Chat!
- Hein ?! Le drôle d'animal retourna sa tête et eu le stupide réflexe de tourner en rond pour examiner son dos. Ah bah tien! Elles sont parties vite cette fois... MAIS C'EST PAS UNE RAISON POUR M'APPELER CHAT! Je ne suis pas qu'UN CHAT. Je parle en plus. Et puis j'ai des ailes!
- Bein! Voyons!»

La tentation de se moquer du susceptible chat était trop tentante. Elle les avaient vues ses ailes, mais prétendre le contraire la faisait rire. A vrai dire, Eva commençait à s'habituer à ne plus s'étonner plus de cinq secondes devant des choses étranges et préférait les tourner en dérision dans la plupart des cas... Comme ce chat. En parlant de lui, la brève remarque semblait avoir fait mouche. Il regardait dans le vide un peu partout avec une moue vexée et ronchonne. Cela fit sourire Eva. Étrangement, ce chat à la maturité émotionnelle d'un enfant de 10 ans la détendait et la soulageait en quelque sorte.

Elle se leva de son bancs de piano et fit quelque pas vers l'inconnu pas franchement bien reçus. Le pauvre il entre, il se prend un chat hystérique en pleine poire puis une porte. Génial. Elle lui fit un petite sourire timide et gêné. En avançant légèrement la main vers lui elle lui demanda du ton le plus doux qu'elle pouvait avoir :

«Est-ce que ça va ? Tu ne t'es pas fait mal?
-Et moi tout le monde s'en fiche... Grmf» ronchonna le chat dans son coin.

Eva lui lança un regard dépité. Un gamin. Puis elle vit les lunettes de soleil tombé par terre. Elle les ramassa rapidement et les tendis à l'inconnu avec un grand sourire.

«Tiens ! Ce serai bête de les abîmer! Et... Euh... Je m'appelle Eva-Sophie. Enfin, Eva ça suffit. Ahah »

C'est vrai que son nom à rallonge était vraiment nul – à son avis. Ses parents n'arrivaient pas à se décider et ont donc choisis de lui donner ces deux noms en un. Mais elle, elle préférait Eva. Juste Eva. Sa grand mère utilisait son nom complet. Elle était la seule à l'appeler comme ça. Avec M.Grand qui trouvait anormal de ne pas utiliser un nom complet. Et puis un nom composé tel que le sien ça faisait vraiment petite bourgeoise de première ! Surtout à son époque où les noms se faisaient de plus en plus courts. Les Mo et Ki était monnaie courante. Et le noms de notes aussi... Bref ! En plus son look n'arrangeait rien. Depuis quelques temps il n'y avait plus de mode à proprement parler. Le monde du vestimentaire était passé au tout et n'importe quoi. On pouvait s'habiller comme on voulait sans choquer personne. Après c'était des questions de goûts et fallait assumer. Eva, elle, passait du mode gentille fille modèle en pleine fleur de l'adolescence la plupart du temps – je veux dire par là jupettes, chemisiers, collants ou bas hauts ou jambes nues, colliers, nœuds, petites chaussures à petits talons, imprimés liberty et couleurs pastels – à un look bien plus urbain et ''destroy'' quand l'envie lui en prenait. Les deux lui allait et elle aimait le changement. Pourquoi se priver ? En l’occurrence, c'était le mode ''jeune fille en fleur'' qui primait depuis quelques temps. A croire que son ''armoire magique'' comme elle l'appelle avait un faible pour toutes ces dentelles et tissus légers.
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MessageSujet: Re: Mephisto Feles ~ ft. Alejandro Alavés Llagostera   Mephisto Feles ~ ft. Alejandro Alavés Llagostera Icon_minitimeMar 9 Avr 2013 - 10:19

«Aïe... Ah... Grrr.... Hum... Je suis pas un truc. Ouh. Je suis un chat! Avec des ailes en plus! »

La seule réponse – inaudible – qu'Alejo réussit à formuler fut un « oh » atone. Un chat ailé, donc ; il fut incapable de s'en étonner. Après tout, lui-même discutait avec un porcelet – sans compter les chiens, oiseaux et autres papillons de tailles et de couleurs sûrement improbables qui se promenaient seuls ou à la suite de leur maître à travers ce fichu Manoir. La plupart étaient plus classiques qu'un chat ailé, certes, mais ça n'en restait pas moins des bestioles douées de la parole. En soit, entre un chat volant parlant et un chat parlant tout court, le taux de bizarrerie était équivalant. Il ne remit donc pas la parole de la chose non identifiée en cause.
Plaisir que sa maîtresse ne lui laissa visiblement pas. Encore un peu hébété par le choc de son crâne contre le bois, le jeune homme n'écouta leur échange que d'une oreille distraite ; il en saisit tout de même l'essentiel. A savoir que, sans le moindre doute, le pianiste était une demoiselle et qu'il ne la connaissait pas. Il était suffisamment habitué à reconnaître les voix, à présent. Si celle-là ne lui disait rien, c'était tout simplement qu'il ne l'avait jamais entendue.
L'empreinte vocale était pour lui un indice aussi simple et instinctif que les visages l'étaient pour le reste du monde. Il était sûr de lui à cent pour cent.

Un très faible grincement et un son mat contre le plancher lui indiquèrent qu'elle s'était redressée. Yeux légèrement baissés, dos contre la porte, Alejandro attendit sagement que le bruit de ses pas ne cesse. Elle était tout près, maintenant : suffisamment pour qu'il puisse la toucher en tendant le bras, approxima-t-il. La distance raisonnable à laquelle tout un chacun se plaçait instinctivement pour discuter.

« Est-ce que ça va ? Tu ne t'es pas fait mal? »

La petite bestiole répondit la première, visiblement vexée ; ne sachant trop s'il était censé s'en inquiéter ou non, le jeune homme décida d'ignorer ses grognements. Paupières closes, il massa une ultime fois la zone endolorie à l'arrière de sa tête avant de répondre un simple « non, ça va » qui en définitive ne voulait pas dire grand chose. Ce n'était rien d'autre qu'une réponse polie, de quoi éviter d'avoir à se fâcher avec qui que ce soit. D'autant plus que de ce qu'il avait pu en constater, ce n'était pas cette jeune fille qui lui avait jeté son chat dessus. Ce n'était qu'un malheureux concours de circonstances. Un bête accident. Ça arrivait tout le temps, ici ou ailleurs. Des accidents.
Il y eut un mouvement d'air, devant lui, puis un autre. Yeux à nouveau ouverts, il afficha un sourire perplexe. Que venait-elle de faire, au juste ?

«Tiens ! Ce serai bête de les abîmer! Et... Euh... Je m'appelle Eva-Sophie. Enfin, Eva ça suffit. Ahah »

Eva-Sophie ? Eva. C'était facile à prononcer, au moins, Eva ; bien plus qu'Eva-Sophie. C'était là tout le problème des différences de nationalités – réussir à tout prononcer relevait parfois de l'impossible. Il se demanda si elle parviendrait à dire son prénom correctement.
D'un geste précautionneux et mesuré, il tendit son bras droit en avant ; frôla le poignet de la jeune fille, revint vers ses doigts et en retira doucement la forme plastique et familière qu'elle avait dû ramasser à l'instant. Sans plus de brusquerie, il replaça les verres opaques devant ses yeux fatigués. Il n'aimait pas vraiment les porter ; seulement dans la situation actuelle, elles avaient le mérite d'informer sur son handicap tout en cachant les cernes sous ses yeux.
En somme, parfois, elles étaient bien pratiques.

« Merci, Eva. » Il lui adressa un sourire désolé avant de s'éclaircir la gorge, mal à l'aise. « Euhm, moi c'est Alejandro, mais tu peux m’appeler Alejo. Et, désolé, j'ai entendu jouer alors je suis rentré sans prévenir... Tu te débrouilles bien, en tout cas ! »
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MessageSujet: Re: Mephisto Feles ~ ft. Alejandro Alavés Llagostera   Mephisto Feles ~ ft. Alejandro Alavés Llagostera Icon_minitimeMer 10 Avr 2013 - 23:15

L'inconnu tendit la main lentement vers Eva. Il ne semblait pas vraiment sûr de la position de son bras mais jaugeait bien la distance. Il tâtonna, remonta vers sa main et attrapa les lunettes. Le contact de sa paume chaude et masculine donna un frisson que tenta de réprimer la jeune fille déshabituée du contact humain. D'autant plus avec un garçon de son âge. Elle ne comprenait pas trop son comportement. Il ne pouvait pas tout simplement saisir les lunettes directement ? Et puis cette façon qu'il avait de fixer sans vraiment voir était étrange. Par tact, elle ne dit rien. Le tact. Un qualité importante en société qui n'avait jamais fait parti des habitudes de la jeunette, plutôt gaffeuse et pas que sur les bords. Mais ce nouvel environnement et tout ces gens si différents et étranges pour certain lui avait demandé de s'habituer à ne pas juger trop vite. Elle l'observa remettre ses lunettes sans laisser paraître d'émotion... En essayant. A vrai dire elle avait un sourire tendu et ses sourcils étaient déformés par l'étonnement.

Quand le jeune homme remit ses lunettes elle ouvrit la bouche pour lui demander pourquoi il les remettaient alors qu'ils étaient en intérieur et que les épais rideaux créaient une pénombre agréable. Heureusement pour la boulette numéro un, il parla en premier.

«Merci, Eva. Euhm, moi c'est Alejandro, mais tu peux m’appeler Alejo. Et, désolé, j'ai entendu jouer alors je suis rentré sans prévenir... Tu te débrouilles bien, en tout cas !»

Il avait un petit sourire désolé et semblait gêné. Cette réaction le rendit sympathique aux yeux d'Eva. Il semblait comprendre que certaines personnes n'appréciaient que peu d'être écouté, surtout en ''cachette''. En tout cas pour Eva c'était le cas. Seul ses proches l'avaient déjà entendus jouer. Et encore, par proches on entend ses deux meilleurs amis et ses parents. Et bien sur sa grand-mère lorsqu'elle était plus petite. Pourtant il avait raison, elle jouait plutôt bien. Après 9 ans de pratique passionnée, c'était normal. Mais elle avait un trac monstre dès que plus de deux personnes la voyait jouer. Tant qu'ils étaient dans une autre pièce ça allait – ce qui était souvent le cas chez elles, ses parents et les clients passant leurs temps dans les bureaux adjacent au salon. Et pour ce qui s'agissait de chanter, personne ne l'avait encore vu ni entendu. Eva a beau ne pas en avoir l'air, mais la timidité la ronge en de nombreuses situations. Pour le cacher elle a trouver une très bonne solution : contourner tout ce qui la gêne par le sarcasme.

Elle lui adressa un petit sourire se voulant reconnaissant. Puis avec un voix se faussement sûr d'elle, elle le remerciât.
« Merci... Euh. Alejandro. Elle insista un eu trop sur son nom, s'efforçant de prononcer ce nom au consonance étrangères et inhabituelles... pour son époque. Je joue depuis plusieurs années, alors je me débrouille. Sur ces mots elle haussa les épaules. Tu aimes le pianos?»

Oui oui, elle voulait lui faire la conversation. De un, elle est bavarde et de deux les gens normaux – ou en apparence – étaient rares dans ces lugubres couloirs. De plus, Eva se réjouissait d'une présence humaine. La douceur d'Alejandro chassait cette pesante solitude que les murs silencieux ne faisaient qu'accentuer.
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MessageSujet: Re: Mephisto Feles ~ ft. Alejandro Alavés Llagostera   Mephisto Feles ~ ft. Alejandro Alavés Llagostera Icon_minitimeVen 12 Avr 2013 - 23:08

Confusément, il espéra qu'elle ne prenne pas mal sa remarque. Entre les artistes avides de compliment et ceux qui se perdaient dans un nuage noir d'auto-critique chaque fois qu'on les félicitait, il ne savait plus trop sur quel pied danser. Lui-même n'était pas trop à l'aise quand on faisait son éloge, alors il pouvait comprendre ce genre de réactions – quoi que personne n'avait jamais fait son éloge, en fait, songea-t-il avec une perplexité hors de propos. Enfin, quand bien même... Ça pouvait être gênant. C'était tout ce qu'il voulait dire. Puisqu'il ne pouvait décemment pas voir l'expression qu'arborait son interlocutrice, il fut incapable de déterminer si oui ou non il l'avait ennuyée ; comme à chaque fois, cela ne fit qu'accentuer son embarras. Habitué ou non, ne rien voir continuait de lui causer du tort. Sûrement n'était-il pas assez immergé dans la façon de penser des aveugles. C'était ce qu'on avait essayé de lui faire comprendre, en tout cas – même si, pour être tout à fait honnête, il ne savait pas très bien ce que les autres pouvaient entendre par là. Au final, tout devait en revenir à cette fichue question d'acceptation et de page à tourner.
Question qu'il éludait avec une volonté touchante. Et irritante, surtout. Ses lunettes de soleil en témoignaient.

« Merci... Euh. Alejandro. » Pas espagnole, donc ; ça paraissait évident à son prénom, mais la façon maladroite qu'elle eut de prononcer le sien le lui confirma. « Je joue depuis plusieurs années, alors je me débrouille. Tu aimes le piano ? »

En bon profane, le jeune homme ne put que se demander si « je me débrouille » était une façon détournée de dire « il y a mieux que moi » ou bien plutôt un euphémisme pour « je suis douée mais ça ferait prétentieux dit comme ça ». Il en conclut que ça n'avait pas grande importance, puisqu'il était incapable de différencier un très bon pianiste d'un légèrement moins bon, et répondit par un haussement d'épaule évasif. Aimer le piano... Oui et non. Il ne se souvenait pas avoir déjà écouté quiconque en jouer uniquement pour le plaisir des oreilles. C'était joli, ceci dit. S'ils avaient eu assez de place et d'argent, ses parents auraient d'ailleurs probablement insisté pour lui en acheter un : à croire qu'être aveugle et ne pas avoir un don en musique était une sorte de... Tabou ? Il ne savait pas trop. Pourtant, il parvenait à peine à se rappeler comment les touches blanches et noires étaient disposées sur ce genre d'instrument. L'image était confuse, embrouillée.
Concrètement, Alejandro aurait été incapable de décrire correctement un piano. Au moins savait-il qu'on pouvait créer de jolies mélodies en appuyant sur les bonnes touches dans le bon ordre.

« Pas particulièrement, répondit-il avec un sourire gêné mais franc. J'aime bien la musique, mais c'est pas le genre de trucs que j'écoute en général. Tu sais, c'est du genre, qu'on pense pas à écouter par soi-même. »

Il cligna des yeux derrière ses lunettes de soleil. Exactement ; il avait beau trouver la musique classique belle et reposante, ce n'était pas le type de chansons qu'il allait écouter de lui-même. Il aurait fallu qu'on lui colle un CD entre les mains pour qu'il y pense et l'adopte définitivement. Étant donné que personne chez lui n'était très Mozart, l'occasion s'était rarement présentée. C'était plutôt foot, à la maison.
Repenser à ses frères serra sa gorge sur un soupir douloureux. Ce n'était pas le moment d'y penser ; il ne voulait pas y penser. Sans plus réfléchir, il avança sa main gauche vers elle.

« Dis, ça te dérangerait de me guider jusqu'au piano ? Je crois que j'en ai jamais touché, en fait. Comme je reste rarement dans le salon... »
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MessageSujet: Re: Mephisto Feles ~ ft. Alejandro Alavés Llagostera   Mephisto Feles ~ ft. Alejandro Alavés Llagostera Icon_minitimeSam 13 Avr 2013 - 15:13

« Pas particulièrement. J'aime bien la musique, mais c'est pas le genre de trucs que j'écoute en général. Tu sais, c'est du genre, qu'on pense pas à écouter par soi-même. »

Eva comprenant tout fait. Elle même ne s'était mise à apprécier la musique classique à proprement parler qu'il y a quelques années. Et encore, tout ne lui plaisait pas. Trop dur. Trop brut. Trop rempli. Trop trop. Elle préférait des morceaux plus épurés et doux. Bien sûr, la musique classique était tellement variée qu'elle avait vite trouvé son bonheur dans du Mozart, Debussy ou d'autres. Mais elle aime aussi la musique contemporaine, surtout japonaise et amércaine. C'est délicate, c'est simple, c'est claire, c'est émouvant. Bien des fois elle s'est prise à pleurer en écoutant un morceau de piano. Eva pourrait être qualifiée de mélomane. Un rien peut la toucher, et un tout peut la faire fondre. Quelques notes, une mélodie, un air, un sifflement. La musique peut être belle et tellement simple. Pas besoin de milliers d'instruments, de milliers de sons en même temps, de doigtés abusivement compliqués. C'est ce qu'elle pouvait principalement reproché à la musique classique, notamment allemande. Mais ne faisons pas de généralité non plus. La beauté est partout et sous toutes les formes.

« Dis, ça te dérangerait de me guider jusqu'au piano ? Je crois que j'en ai jamais touché, en fait. Comme je reste rarement dans le salon...»

Cette question la surpris de nouveau. Comme le geste du jeune espagnol – elle supposait aux vues de son nom – pour attraper ses lunettes. Étrange. Puis, l'illumination lui vint. Elle fit un pas vers lui et se pencha légèrement pour observer ses yeux. Peut-être un peu trop, de sorte que la main tendue d'Alejandro frôla son bras. Mais trop occupée à la contemplation – ou plutôt à la recherche d'une quelconque anomalie – elle en frissonna même pas, contrairement au précédent contact.

«Dis-moi Alejandro, son palé se faisait tout juste à la sonorité étrangère. Serais-tu... Aveugle?»

La phrase résonnait comme quelque chose de tout à fait inhabituel. Quelque chose d'étrange. Quelque chose d'étonnant même. Pourtant croiser un aveugle ne devrait choquer personne. Personne. Pas vous. Pas vous en 2013. Mais sachez qu'Eva est née en 2013 – le premier bébé de l'année plus exactement. Elle a maintenant 16 ans. En 16 ans, la recherche sur les cellules souches avait bien avancé. Elle avait fait un bon même. De ce fait, 99 % des problèmes de vues avaient pu être soigné. Et être aveugle était quelque chose de vraiment inhabituel. Les soins étaient remboursés, sans douleurs et peu risqué. Presque tout le monde avait finis par être soigné. Depuis presque 8 ans, aucun aveugle ne parcours les rues. De ce fait, Eva était de un, très étonnée de se retrouver devant quelqu'un de non voyant, de deux, complètement démunie face aux gestes à avoir. Et puis, il lui était presque inconcevable qu'on ne puisse pas voir. C'était si... Étrange. Vivre dans le noir. Ne rien voir, ne rien connaître sur notre entourage, ne pouvoir situer aucune chose. Ne pas voir les belles lumières dorées passant les fenêtres, snobant les lourds rideaux de velours pour venir réchauffer le plancher de bois. Ne pas voir le rouge éclatant de la rose posée sur la cheminée, dans son beau vase de cristal aux légères teintes bleutée et la splendide toile miroitante, reflet de la lumière passant au travers. Comment admirer la vie dans toute sa splendeur sans la voir ?
C'était une chose qu'Eva ne concevait pas. N'arrivait pas à concevoir. Alors elle restait là à tout juste un mètre du garçon, à plisser les yeux pour voir les siens à travers les verres teintés. On lui avait dit que les aveugles avaient les yeux blancs et vitreux, comme les morts. Elle trouvait cette image presque effrayante.. Mais le jeune homme avait des yeux marrons tout à fait normaux. Eva était mitigée. Et surtout perdue.
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MessageSujet: Re: Mephisto Feles ~ ft. Alejandro Alavés Llagostera   Mephisto Feles ~ ft. Alejandro Alavés Llagostera Icon_minitimeMar 16 Avr 2013 - 9:46

Il s'attendit à un « bien sûr » ou un « non, plus tard » ; à une réponse orale suivie de près par une confirmation physique, comme il en avait pris l'habitude. Des doigts qui serrent les siens, une main qui se referme sur son bras ou son épaule pour l'aider à se guider. Il s'était même habitué, avec le temps, à sentir le bras de Miguel emprisonner le sien. Alors ce très léger blanc, ce silence qui dura peut-être une seconde, deux maximum, fut suffisant pour lui indiquer que quelque chose n'allait pas. Il n'avait rien demandé de bizarre, si ? Malgré ses tentatives pour ne pas laisser transparaître son inquiétude et ses questionnements, il ne put empêcher son sourire de se résorber légèrement. Tout son visage semblait lancer un « quoi ? » poli et muet, dans l'attente de quoi que ce soit pouvant l'aider à comprendre. Une lumière dans le noir.
Quelque chose frôla ses doigts ; étonné, il fit glisser son index et son majeur sur la surface inconnue. Constatant rapidement qu'il s'agissait d'un bras, il dut se faire violence pour ne pas écarter sa main aussi sec. Soudain, son évaluation des distances lui sembla erronée. Si son bras était là, elle avait dû... Avancer, se pencher ? Le jeune homme se crispa bien involontairement. Le silence représentait pour lui ce que l'obscurité complète était aux autres. Tout ce que l'on faisait en silence lui laissait la même impression que des gestes déplacés dans le noir : impossibles à percevoir, effrayants, surprenants.
Il détestait ces silences.

« Dis-moi Alejandro. Serais-tu... Aveugle? »

Surpris et comme en faute, il baissa la tête ; sa main gauche revint instinctivement se serrer contre l'autre devant son estomac. Il ne s'était pas imaginé qu'elle ait pu ne pas encore le remarquer : après tout, les lunettes de soleil et son attitude auraient dû être des indices suffisants. Comme peu de personnes se permettait de lui dire « oh, tu es aveugle », il n'avait pas pensé que son absence de remarques concernant sa cécité signifiait qu'elle n'en avait tout simplement pas encore pris conscience.
Pire encore, elle avait l'air de trouver ça... Surprenant. Il le perçut bien à son hésitation et au ton de sa voix : elle trouvait ça bizarre, pour ne pas dire anormal. Incapable d'interpréter plus loin que ça, il esquissa une grimace gênée. Avait-elle l'air curieuse, ennuyée, moqueuse – et pourquoi s'était-elle rapprochée, au juste ? Il n'en avait pas la moindre idée. En fait, il ne le saurait sans doute jamais. Yeux clos derrière ses lunettes, il laissa un rire nerveux filtrer d'entre ses lèvres. Peut-être qu'elle n'était pas humaine, peut-être qu'elle n'avait jamais vu d'aveugle, peut-être qu'il avait juste mal interprété les inflexions de sa voix. Il n'y avait pas trente-six façons d'en être sûr.

« Ah, euh, oui, c'est... Je pensais que tu avais remarqué, s'excusa-t-il en maltraitant ses phalanges. Mais je me débrouille, ça va, c'est juste pour... Trouver les objets que je connais pas, tu sais, vu que... »

Pitié ; il s'emmêlait les pinceaux, là.

« Vu que je vois rien. Pourquoi tu dis 'aveugle' comme si c'était bizarre ? »

Sur la défensive, il ne put rien faire contre le ton plus fermé de sa voix. Alejandro n'y voyait rien mais voulait revoir ; Alejandro s'inquiétait sans arrêt et se braquait rapidement. Eva n'avait probablement pas voulu mal faire – elle avait l'air plutôt gentille, jusque là – mais ses craintes ne marchaient malheureusement pas de façon rationnelle. Si elle trouvait ça bizarre, il voulait qu'elle le lui explique.
Le fait qu'il l'imagine avec la peau verte et des yeux immenses n'allait pas aider, il le sentait.
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MessageSujet: Re: Mephisto Feles ~ ft. Alejandro Alavés Llagostera   Mephisto Feles ~ ft. Alejandro Alavés Llagostera Icon_minitimeMer 17 Avr 2013 - 21:23

[désolé pour cette réponse pas top.... :/]

A ces mots, le jeune espagnol baissa les yeux tel un enfant qu'on avait pris à piquer des bonbons. Mince alors. Il semblait vraiment mal à l'aise... A cause de qui ? D'Eva la gaffeuse bien sur ! Et le garçon était si gentil et aimable qu'il s'excusa. Lui. Alors qu'il n'avait rien fait.

« Ah, euh, oui, c'est... Je pensais que tu avais remarqué. Mais je me débrouille, ça va, c'est juste pour... Trouver les objets que je connais pas, tu sais, vu que... »

Le pauvre garçon était si gêné et confus que ses mains en pâtissaient sérieusement. Il ne savait même plus dans quel ordre mettre ses mots. Eva se sentait mal d'un coup. Pour lui.

«... Vu que je vois rien. Pourquoi tu dis 'aveugle' comme si c'était bizarre ? »

Cette fois il avait un ton froid et était clairement sur la défensive. Ce changement d'humeur fit reculer Eva d'un pas. Lorsque son pied se posa au sol, le vieux parqué grinça. La surprise la raidie, immobile, n'osant plus un mouvement. Elle se sentait mal. Son cœur battait vite et son cerveau marchait trop vite comme à chaque fois qu'elle était dans un situation difficile.

« Euh.. B... D... Hum.. Je... Tu... Heu... G... »

Quel discours ! Bravo Eva !
La pauvre fille n'arrivait pas à enchaîner deux syllabes à la suite. Ce monde ne lui faisait pas du bien. Avant elle aurait réussis à calmer ses nerfs, à respirer et lui expliquer. En fait, elle ne se serait même pas senti mal. Mais dans cet endroit où chaque personne pouvait cacher un fou furieux, elle devenait incapable. Et puis son côté paranoïaque grandement alimenté par le nombres de films d'horreurs qu'elle avait vu avait pris des proportion conséquente dans l'enceinte de ce château/prison.

«Lui en veut pas. Elle n'a jamais vu un non voyant avant. Elle viens de 2029. Ils ont soigné tous les aveugles. En France en tout cas. Du coup, pour elle c'est nouveau.»

Elle l'avait presque oublié lui. Boudeur jusqu'alors, il ne semblait pas bien rancunier et venait de se percher sur le piano derrière Eva. Il observait Alejandro avec ses grands yeux tout ronds en ronronnant. D'un ambre éclatant ils brillaient de malice et de candeur. De gentillesse aussi.
Ces paroles inattendues, surtout venant de sa bouche, avait sorti Eva de son malaise. La jeune fille avait tourné la tête vers lui avec des yeux aussi ronds que les siens.

«Co... Comment tu sais ça ?» fut tout ce qu'elle trouva à dire.
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MessageSujet: Re: Mephisto Feles ~ ft. Alejandro Alavés Llagostera   Mephisto Feles ~ ft. Alejandro Alavés Llagostera Icon_minitimeVen 19 Avr 2013 - 21:35

Le visage, la voix et la posture d'Alejandro trahissaient tous la méfiance qui avait fait vibrer ses dernières paroles. A croire que tout le monde le persécutait ; c'était loin d'être vrai, pourtant. Il y avait bien Antoine, et Heather par moments – mais il lui semblait que, dans le cas de ces deux abrutis, il s'agissait plus d'une méchanceté naturelle que d'une antipathie maladive envers les aveugles. Même avant, il n'avait pas été mis à l'écart à cause de son handicap. Personne ne l'avait poussé dans les escaliers, pas le moindre idiot n'avait eu l'occasion de le perdre ou de lui mentir à outrance. Alors il n'y avait rien à faire, pas le moindre remède contre ses bras qui se repliaient près de son torse, contre ses sourcils froncés et son expression inquiète. Alejandro était sur la défensive, toujours. Prêt à reculer et barrer la route derrière lui si besoin était.
Parce que comment pouvait-il savoir si Eva n'était pas en train de sourire méchamment en ce moment-même ? Comment pouvait-il la croire sans se poser de questions, la suivre sans se demander si oui ou non elle était honnête ? Il n'arrivait plus à faire confiance aux autres, tout simplement. Là où tout le monde ne voyait qu'un chemin simple et dégagé, lui s'imaginait des crevasses et des pièges que ses yeux ne sauraient déceler. Il vivait sous le lit, dans le placard. Avec les monstres, et personne pour lui assurer que rien ne viendrait le tuer pendant son sommeil.
La plupart du temps, il l'oubliait.
Et puis parfois ça refaisait surface. Sans raison réelle, sur un simple prétexte. Au moindre doute infondé.
Eva-Sophie recula ; il le perçut nettement, tant par le bruit du parquet que les vibration du sol. L'air se fit pesant et, au moment même où il entendit la jeune fille balbutier une réponse sans queue ni tête, la culpabilité prit le pas sur la crainte. Bon, elle avait peut-être posé sa question d'un ton un peu ambigu – mais ce n'était pas non plus une raison pour être désagréable envers elle, si ? Son visage passa de méfiance à regret au moment même où, surgissant de l'obscurité silencieuse dans laquelle il s'était réfugié, le chat ailé décida de s’inviter dans la conversation.

« Lui en veut pas. Elle n'a jamais vu un non voyant avant. Elle viens de 2029. Ils ont soigné tous les aveugles. En France en tout cas. Du coup, pour elle c'est nouveau. »

Alejandro haussa les sourcils, dubitatif et un peu perdu. Ne « jamais avoir vu de non-voyant » lui semblait tellement bizarre qu'il mit un moment à comprendre ; et quand son cerveau intégra l'idée, il ne se sentit pas moins largué. 2029, en France... Il n'eut aucun mal à replacer le pays – vive les cours de géographies et les contrées limitrophes – mais resta bloqué un court instant sur la date. 2029, 2029... Ce n'était pas si éloigné que ça de son époque : une petite vingtaine d'année, plutôt dix-huit même. Qu'on ait pu réussir à soigner toutes les formes de cécité en si peu de temps lui sembla particulièrement étrange. Ce n'était pas le moment de se mettre le moral à plat, vraiment pas.
Et pourtant. « Si j'étais resté chez moi jusque là, est-ce que... ? »
Pour avoir croisé de nombreuses personnes dans cet endroit, l'espagnol n'était pas sans savoir que beaucoup venaient de réalité ou de mondes parallèles. Des alternatives que, même en ne poussant pas cette porte, il n'aurait jamais pu connaître. Alors non, non. Ce n'était pas le moment.

« Co... Comment tu sais ça ? »

Alejandro, qui avait oublié son agacement passager en cours de route, dirigea son regard vers la jeune fille. Le chat, de nouveau muet, avait disparu de son champ de perception. Seul son ronronnement discret l'empêchait de s'effacer tout à fait.

« Les AEA savent plein de trucs sur nous. Comme c'est nous qui les avons créés, ça paraît... Logique, j'imagine. »

Il pencha sa tête sur le côté, mains serrées l'une contre l'autre.

« En 2029 j'aurais eu... Bientôt 34 ans, ajouta-t-il avec un sourire désolé. Mais je suis pas né comme ça, alors c'est pas. Soignable. »

Son ton purement informatif le dérangea lui-même. Ce n'était pas le genre de choses dont il aurait dû parler avec une inconnue – pas non plus un sujet qu'il avait envie d'aborder. Gêné et mal à l'aise, il chassa le tout d'un revers de main.

« Désolé de... T'avoir gênée, tout à l'heure. Je suis un peu nerveux. »

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MessageSujet: Re: Mephisto Feles ~ ft. Alejandro Alavés Llagostera   Mephisto Feles ~ ft. Alejandro Alavés Llagostera Icon_minitimeJeu 25 Avr 2013 - 17:52

« Les AEA savent plein de trucs sur nous. Comme c'est nous qui les avons créés, ça paraît... Logique, j'imagine. »

Les AEA... Alter Ego Astral. Oui, c'était ça. Eva essaya de se souvenir ce que lui avait dit Kimy. Ils étaient des animaux tirés de notre imagination alors que nous étions enfants. Ils faisaient partis de nous et nous faisions partis d'eux. Certains couples étaient d'ailleurs très proches l'un de l'autre. L'AEA de Kimy étaient une immense panthère des neiges aux ailes aussi blanches et immenses que lui. Quand la jeune fille l'avait vu pour la première fois... Ou plutôt, s'était aperçu de sa présence, on aurait cru qu'elle allait sauter au plafond. Elle avait perdu la voix et s'était raidi d'une telle façon que le sang ne passait plus au cerveaux et que son visage devenait livide. Qu'elle ne fut pas son soulagement – et sa surprise – quand Kimy lui expliqua la situation. Et puis Lancelot ne faisait que l'observer, pas plus affamé que ça par la jeune fille. Elle doit avouer qu'elle a eu du mal à s'habituer à la présence du félin dans sa chambre, mais finalement il était tout à fait sociale.

« Et puis tu pensais si fort que c'était trop facile à savoir, eheheh ! »

D'où venait cette voix ? On aurait dit celle du chat. Eva se retourna. Celui-ci la regardait avec ce sourire si étrange qui le rendait humain. Humain, mais crétin et moqueur. On aurait cru qu'il allait éclater et pleurer de rire à tout moment. Puisqu'il pouvait savoir à quoi elle pensait, elle imagina qu'il pouvait aussi lui parler et qu'elle n'avait fait qu'entendre la voix dans sa tête. Elle lui aurait bien montré une image qui lui démanger de matérialiser: elle lui écrasant la tête entre ses deux points. Si c'était vraiment lui son AEA, elle n'allait pas s'ennuyer... Et lui aurait de quoi s'envoler!

« En 2029 j'aurais eu... Bientôt 34 ans. Mais je suis pas né comme ça, alors c'est pas... soignable. » continua Alejandro, visiblement embêté.

Eva n'était pas assez calée en médecine pour lui assurer quoi que ce soit, mais il lui semblait bien que les non-voyants accidentels – si on pouvait appeler ça comme ça – était également soignés... Il suffisait d'injecter des cellules souches compatibles et quelques semaines plus tard le patient revoyait comme s'il n'avait jamais été blessé. La recherche ventait les mérites de cette découverte avec un orgueil non dissimulé, prétendant que presque toutes les blessures et beaucoup de mal-formations pourraient être soignées. De plus, de nombreuses personnes atteintes d’Alzheimer avait été d'accord pour tenter le traitement. Les tests n'avaient commencés qu'un an avant l'arrivée d'Eva, trop tôt pour donner de vraies résultats, mais les espoirs étaient gros.

La jeune fille hésitait à lui révéler que si, il aurait sûrement pu être soigné. Puis se dit que cette nouvelle pourrait plus l'attrister qu'autres choses. Après tout, il ne lui restait plus beaucoup de temps avant de pouvoir être soigner. Le sort est vraiment cruel avec certain....

« Désolé de... T'avoir gênée, tout à l'heure. Je suis un peu nerveux.
- Non non ne t'en fait pas. Tu ne m'a pas dérangé.» Elle avait un ton chaleureux dans espérant le détendre.

La jeune fille se plaça au côté gauche d'Alejandro en tachant de faire un peu de bruit. Elle se disait bien que ce devait être la seule façon qu'il avait de se repérer. Doucement elle entoura son bras du sien et le teint de son autre main.

« Viens, je vais de montrer le piano. Tu va voir, c'est un instrument fabuleux! Tout en l'accompagnant vers l'instrument à quelques mètre elle se mit à le décrire avec enthousiasme, il est splendide. Un piano à queue, un demi queue peut-être. Il est noir et laqué, si luisant qu'on le croirait neuf.. ce qui m’étonnerai vu l'âge du château. Son couvercle est relevé et on voit la harpe à l'intérieur. Il est large, peut-être 10 octaves, voir plus et... Se rendant compte qu'elle s’emballait et qu'il ne connaissait peut-être pas ce langage technique, elle fit une pause et se racla la gorge. Tu... Tu veux t’asseoir ? Le banc est juste à ta droite à quelques mètres, à côté de moi.»

Eva avait lâché son bras pour qu'il puisse tâter l'instrument magnifique à sa guise. Elle s'était éloignée et se tenait debout à côté du banc. Elle avait toujours un bras tendu vers lui, une main à quelques centimètres de son dos, prête à le guider. Elle n'était pas très à l'aise avec quoi faire et avait peur d'être un peu collante. Il avait dit être un aveugle accidentel. Ça n'avait pas du être facile de se faire à l'idée qu'il ne verrait plus et qu'il serait toujours plus ou moins assisté. Eva ne voulait pas lui rappeler ça. Il fallait trouver le juste milieu entre l'aide qu'elle devait apporter et les moments où elle devait s'effacer. Pour elle qui n'avait jamais eut affaire à ce genre de cas, c'était... déroutant.
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MessageSujet: Re: Mephisto Feles ~ ft. Alejandro Alavés Llagostera   Mephisto Feles ~ ft. Alejandro Alavés Llagostera Icon_minitimeVen 3 Mai 2013 - 16:57

Malgré l'affirmation empressée de la jeune fille, Alejandro ne put se résigner à se détendre tout à fait. C'était ennuyeux, de constamment rester sur ses gardes – mais nécessaire, en un sens, surtout dans un endroit pareil. Les murs du Pensionnat étaient plus traîtres que ceux de sa maison ; les pensionnaires plus dangereux. Peut-être qu'un jour, lui aussi croirait que tout le monde le fixait d'un drôle d'air, que chaque main cachait un couteau ou une paire de ciseaux prête à lui lacérer la peau. Peut-être qu'il deviendrait paranoïaque et asocial, qui sait ? A cette idée, tout les jours, ses muscles se tordaient en d'inextricables nœuds de doute et de dégoût de soi. C'était bien pour ça qu'il essayait d'aller vers les autres et de leur faire confiance, non ? Pour éviter de finir sa vie enfermé dans un placard à croire que la gentillesse était un mythe. Pour s'habituer au noir.
Il inspira profondément ; Miguel lui aurait dit de ne pas prendre tout autant en sérieux. S'accrocher à la vie à ce point pouvait rendre fou. Il ne voulait pas devenir fou.
Parce que s'il ne restait pas sain d'esprit, jamais il ne pourrait rentrer chez lui. Alejandro n'aspirait qu'à ça ; rentrer chez lui. Alors c'était inenvisageable. Totalement inenvisageable.
Un mouvement, sur sa gauche – tout près – l'alerta. Un frisson, léger, en anticipation du bras qu'elle passa contre le sien : un peu de gêne, diluée derrière ses verres noirs, et il se crispait de nouveau. Il avait beau s'y être habitué, le toucher restait un sens assez personnel pour lui. Ses mains lui faisaient office d'yeux au même titre que ses oreilles l'aidaient à se repérer, oui – mais il n'en restait pas moins que faire courir ses doigts sur le bras de quelqu'un d'autre, effleurer un visage ou sentir un bras passé autour de ses épaules, tout ces gestes de la vie quotidienne dont il avait besoin pour admettre la présence des autres, en définitive, demeuraient gênants. Dans le noir, tout ces signaux tactiles brillaient comme des feux de forêt. Parfois il craignait que sa peau n'en brûle, tant on l'avait peu habitué à rester physiquement proche des autres ; parfois il aurait aimé que ça dure juste un peu plus longtemps.
Ne pas savoir quoi penser était sans doute le plus éprouvant.

« Viens, je vais te montrer le piano. Tu va voir, c'est un instrument fabuleux! » Il tiqua sur la formulation sans oser relever, suivant sa guide pas à pas dans le salon. « Il est splendide. Un piano à queue, un demi queue peut-être. Il est noir et laqué, si luisant qu'on le croirait neuf.. ce qui m’étonnerai vu l'âge du château. Son couvercle est relevé et on voit la harpe à l'intérieur. Il est large, peut-être 10 octaves, voir plus et... »

Arrêt sur image. Alejo n'y prêta même pas attention, trop occupé qu'il était à compter les pas, un, deux, trois, tout en dessinant au gré des explications, sur le tableau vierge derrière ses iris morts, ce qu'il imaginait ressembler à un piano à queue. Noir, grand ; brillant, sûrement très, très cher. Du genre de ceux qu'il avait pu voir à la télévision, dans des films quelconques, avec cette sorte de banc qui permet au pianiste de s’asseoir, vêtu à priori d'un costume lui aussi hors de prix, et de se mettre à heurter les touches à une vitesse affolante pour emplir la salle des plus merveilleuses mélodies. Le couvercle et la harpe furent imaginés à la va-vite, comme l'on barderait de traits un détail dont on n'est plus très sûr ; et tout ce qui lui vint à l'esprit, quand il fouilla dans sa mémoire pour trouver un élément de comparaison, fut de vieux souvenirs de dessins animé dans lesquels un chat s'était retrouvé la queue coincée sous le fameux couvercle.
Par réflexe, il plia les doigts. Aucune envie de les casser par mégarde.

« Tu... Tu veux t’asseoir ? Le banc est juste à ta droite à quelques mètres, à côté de moi. »

Le jeune homme acquiesça, souriant, effleurant l'instrument du bout des doigts. Il craignait d'appuyer sur une touche, d'actionner un mécanisme ou de faire tomber quelque chose ; ses gestes étaient emprunts de l'appréhension toute naturelle de quiconque avancerait à tâtons dans l'obscurité la plus complète. Se fiant à sa voix et à ses indications, il n'eut aucun mal à trouver le banc : quand sa jambe en rencontra le bord, il y posa une main, la décala, puis s'assit sans plus d'hésitation ou de mal.
On lui avait souvent dit qu'un bon aveugle devait devenir célèbre en jouant du piano ou du violon. Dommage qu'il ait toujours préféré le football. Il aurait peut-être pu faire carrière.

« Ça a l'air joli, lâcha-t-il en cherchant les touches – qu'il n'eut heureusement pas grand mal à repérer. Euh, grand, aussi. Je suis sûr que ça me donne un air distingué. »

Si on exceptait le t-shirt rouge et le pantacourt blanc, oui, il aurait peut-être pu passer pour un grand musicien. En admettant que les touches sur lesquelles il appuyait au hasard aient accepté de jouer du Mozart sans son aide – ce qui malheureusement ne semblait pas être le cas. Ça aurait été un beau pouvoir, tiens.

« Dun dun dun. » Curieusement, le son des touches semblait le mettre de bonne humeur. « Dis, tu rejouerais quelque chose ? »

Puisque la musique s'écoutait sans se voir, il se sentait au moins aussi normal que les autres face à un piano ; ce n'était franchement pas une sensation désagréable.
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