Tandis que mes pensées se perdent, la porte se referme dans un claquement sanglant.
J'entends comme le bruit d'un verrou. Mon cœur bat trop vite. J'ai l'impression de me noyer, de ne plus apercevoir la lumière. Qu'est-ce que je fous ici ? Moi l'homme riche, populaire, rebelle. Je suis pourtant là obliger de demander l'hospitalité pour une nuit. Tandis que je me noie, mes tongs pleines de boues touchent le somptueux tapis ocres. Un endroit riche pour un pauvre gars qui se noie. J'aimerais être le gars qui sait ce qui fait. J'aimerais être un homme, un homme sait ce que doit faire un homme. Moi je suis ce pauvre gamin. Je ne suis pas un adulte.
Mes pas continuent sur le somptueux tapis, je me détourne de celui-ci. Je pars observer les murs. Des peintures un peux partout, tandis que je vois un panneau au loin. Mon souffle est court, sec, rapide. Je m'étouffe dans cet endroit horrible. Ces peintures me fixent, dessus des hommes, des femmes. Sûrement des gens qui ont réussie leur vie, ceux qui sont passé par la grande porte pour devenir ceux qui sont. Contrairement à moi, le gars minable qui a du tricher pour rentrer parmi les grands. Mais au fond n'est-ce pas mieux ? Je n'ai pas eu à passer ma vie à essayer de monter les marches pour arriver par la grande porte. Je suis ce gars qui a réussi à être parmi les grands, celui qui a au fond réussi son coup. Je ris à la figure de ces peintures minables. Bandes de minables. Je ressors de l'eau. Je me moque de ces peintures minables. Je reprends du poil de la bête et lentement je me dirige vers le panneau. Je lis, mes yeux parcourent ce panneau. Je ne lis que quelques bribes de mots.
Une erreur. Tandis que le mot résonne dans ma tête, je jette encore un coup d’œil autour de moi. Je ne dois pas pleurer. Je suis encore seul, j'ai encore des problèmes. Cependant je ne dois pas me laisser aller. Je vais m'en sortir. Comme d'habitude, n'est-ce pas ? Des soucis, encore des soucis et puis ... Ce n'est pas si grave. Je vais encore réussir à surmonter ce problème. Comme j'ai oublier Ella et Westley, comme j'ai fui l'Horloger et comme j'ai fui le Mexique. Me voila ici, peut-être qu'il n'y a pas de sortie mais je peux toujours ... Faire semblant. Essayer d'être là, être heureux. Je vaincrais tout. Je suis Coby. Je suis Coby, le grand, le superbe, le magnifique, l'égoïste.
Je ne suis pas modeste et je le sais. Pourquoi être modeste quand on est capable de tout faire ?