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 Sans Titre I [Lit-bre]

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Zuriel Christensen
Zuriel Christensen

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• Pouvoir : Il se reçoit un verre d'eau à chaque fois qu'il a des pensées déplacées.
• AEA : Zeus, le vaillant pigeon.
• Petit(e) ami(e) : Il trompe les spaghettis avec les raviolis.

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MessageSujet: Sans Titre I [Lit-bre]   Sans Titre I [Lit-bre] Icon_minitimeSam 18 Jan 2014 - 2:19

Soit sa grand-mère avait eu un radicalement changement de goûts en matière de décoration d’intérieur et gagner à l’Euromillion, soit il souffrait d’une sévère fièvre et hallucinait complétement.

Son esprit rationnel pencha sur la seconde option, puisque le petit pavillon au bord de la mer de sa chère grand-mère n’aurait définitivement jamais pu se transformer en un gigantesque hall d’entrée de manoir, sauf par magie. Zuriel cligna des yeux rapidement. Cligna à nouveau. Et encore une fois. Ah voilà, la poussière qui le dérangeait s’en était allée.
Donc, s’il résumait sa situation, il venait de pénétrer dans un magnifique manoir au style particulièrement somptueux par la porte d’un petit pavillon – qui était devenue une porte à la hauteur de la bâtisse dans laquelle il se trouvait. Par simple instinct humain, le garçon se retourna vers la porte, la scruta un instinct afin d’en deviner le fonctionnement, puis tenta de l’ouvrir. Inutile de préciser que la tentative fut vaine ; la porte ne daigna pas bouge ne serait-ce que d’un centimètre pour lui faire plaisir. Il considéra le fait qu’il n’avait simplement pas de force, ce qui n’aurait pas été étonnant, pour être tout à fait honnête, pour se contenter au final de la conclusion qu’il était enfermé dans le manoir. Conclusion propre, simple, efficace.

Il était enfermé dans un manoir magnifique alors qu’il cherchait simplement à entrer chez sa grand-mère. Yep. Totally normal.

Zuriel ignora tous les signes qui auraient pu – du- le faire paniquer, acceptant humblement son destin sans mot dire. Peut-être que son cerveau lui jouait un tour, peut-être qu’il rêvait, peut-être même que c’était vrai, mais rien d’inquiétant, il devait forcément y avoir une sortie. Il y a toujours une sortie, même dans les films d’horreur. Mettant de côté ses inquiétudes inexistantes, le garçon fit quelques pas dans le hall, modérément impressionné par la beauté du lieu qui lui donnait l’impression d’avoir atterri dans un film à gros budget –parce qu’il devait falloir avoir les moyens pour ce payer un manoir comme ça, sérieux, surtout dans un si bon état. Trainant sa valise derrière lui il fit un rapide tour de l’endroit, plus visuellement que physiquement cependant puisqu’il ne jugea pas nécessaire de faire le grand tour pour s’assurer que tout est vrai, ou un truc du genre. Ses yeux étaient des juges suffisants de la situation, et puis il ne faisait pas confiance à ses mains pour toucher quoi que ce soit, on ne sait jamais il pourrait avoir à repayer ce qu’il casse, et vraiment, même le plus laid des vases avaient l’air assez cher à ses yeux. Zuriel n’avait aucune envie de travailler pour repayer un stupide faux mouvement.

En revanche, quelque chose à côté de lui attira son attention : un panneau d’affichage où se trouvaient épinglés plusieurs mots, et même une photographie. De deux enjambés, il s’en approcha assez pour lire les petits mots, visiblement laissés à l’intention de personnes comme lui. Il parcouru rapidement les inscriptions sans pour autant y accorder un tant soit peu de réflexion, si bien que lorsqu’il y eut finit, il en était exactement au même point qu’avant. Il n’y avait rien de nouveau à ses yeux, à part que cette drôle d’histoire ressemblait à une caméra cachée. Le cyan se surprit à lever les yeux au plafond, plus précisément aux coins de la pièce pour vérifier qu’il n’en s’agissait –malheureusement- pas d’une. Mais bon, les gens sont de plus en plus bons pour cacher ces trucs. Il reposa son regard turquoise sur le panneau, osant effleurer les papiers pour vérifier qu’il n’y avait pas de « Ahahaha, on t’a bien eu, hein ? » derrière. Tout ce qu’il trouva fut un autre morceau de papier qui ne faisait que confirmer les dires des autres, avec un drôle de visage.
Toujours aussi peu impressionné, armé d’une capacité d’adaptation à toute épreuve, Zuriel se dit alors qu’il peut jouer le jouer. Ce n’était pas comme s’il était vraiment coincé ici, hein.

Maintenant que les vents froids de l’hiver irlandais ne l’atteignaient plus et qu’il avait adopté l’idée d’être le prisonnier d’un manoir, le garçon se rendit compte qu’il commençait limite à fondre, ainsi emmitouflé dans son énorme écharpe et chaud manteau d’hiver, en passant par l’immanquable bonnet de laine. Il desserra l’épaisse écharpe afin qu’elle ne finisse que par pendre lâchement autour de son cou et ôta son bonnet qu’il fourra à la hâte dans une poche de sa valise avant d’entre-ouvrir son manteau qui aurait bien finit par le tuer – un peu plus et il se serait mis à plaindre les rôtis.
Bien, à présent qu’il était confortablement vêtu, il allait pouvoir… N’absolument rien faire. Sa grande spécialité, voyez-vous. En même temps, logiquement, si les mots disaient vrai, Zuriel ne devait pas être seul ici, quelqu’un passerait bien par-là à un moment où à un autre ; de plus, il n’avait pas exactement l’instinct aventurier, se lancer dans un quête là, comme ça, ce n’était pas son genre. Lui, son instinct de flemmard lui dictait de s’asseoir par terre et jouer à Angry Birds sur son téléphone.

N’ayant pas pour habitude d’aller à l’encontre de son instinct, c’est exactement ce que l’irlandais fit ; il s’assit, s’adossa au mur et sortit son portable dont la batterie avait déjà pas mal chutée –pas de soucis, il en avait une deuxième si le besoin se présentait. Il ne fut même pas surpris de voir qu’il n’avait pas de réseau, bien qu’il se sente légèrement perturbé par le fait que cela ressemblait de plus en plus à un film d’horreur, le genre qu’il n’affectionnait pas particulièrement. Un seul coup d’œil à son fond d’écran Jack le rassura cependant, et ce fut ainsi que, sans demander son reste, Zuriel se mit à jouer à Angry Birds en plein milieu du hall d’entrée comme si c’était la chose la plus normale à faire dans ces circonstances.

Et ça l’était, jusqu’à ce qu’il décide du contraire.


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Eve Clément
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MessageSujet: Re: Sans Titre I [Lit-bre]   Sans Titre I [Lit-bre] Icon_minitimeSam 25 Jan 2014 - 15:54

Un grincement, un bruit sec, boum. Eve sursaute. Elle le reconnaîtrait entre mille ; le claquement, le bois qui s’entre choque. Son corps est fébrile, tendu, elle entend son cœur résonner dans ses oreilles à la manière d’un tambour (que doit-elle faire ?). De l’autre côté du mur quelqu’un est entré, il a franchi les portes, il les a ouverte et maintenant il est enfermé. Ici. Son souffle se coupe. Une question récurrente noue sa gorge ; qui est entré ? Elle refoule avec toute sa volonté les souvenirs qui remontent de son esprit dérangé. Il ne faut pas paniquer. Il n’en est pas question.

Mais c’est trop tard, elle est déjà haletante et traverse le couloir à toute allure dans un sens puis dans l’autre. Elle plonge sous une table, il faut se cacher. Non. Elle se précipite vers l’escalier, il faut vérifier. Non. Ses pieds s’emmêlent, elle trébuche (il faut choisir). Tout ça c’est n’importe quoi, elle-même a conscience du ridicule de sa situation. Ce n’est pas possible. C’est seulement un parfait inconnu, un inconnu, une simple personne inconnue. Elle se retient de pleurer. Assise au sol elle prend une grande inspiration, lisse les manches de sa chemise et se rend compte qu’elle a tout décalé d’un bouton. Mais elle n’a pas le temps de l’arranger, parce qu’il lui a bien fallut une dizaine de minutes pour fermer tous ces boutons et qu’elle veut aller voir qui est entré. Alors elle y va.

Ça pourrait être n’importe qui mais relativiser ne sert à rien (elle n’y arrive pas). En haut de l’escalier un chat marche sur la rampe et se dandine avec ses trois pattes. Ce chat, il est toujours là, et elle rêve parfois même qu’il est capable de parler. Elle l’attrape discrètement et s’accroupie, c’est une des premières fois qu’elle le touche, puisque jusque-là elle gardait prudemment ses distances. La douceur de l’animal l’étonne, elle se surprend à passer plusieurs fois sa main dans son dos, il lui donne du courage. Alors elle y va.

Elle inspire un grand coup et dévale l’escalier à toute allure, personne ne peut expliquer pourquoi elle court. Le chat plante les griffes sur ses épaules, sur sa peau encore à vif, elle cri et loupe l’avant dernière marche. Ce n’est pas si grave, elle rate toujours les premières impressions de toute façon (habitude). En relevant la tête ses yeux s’arrondissent.

Eve n’a jamais vue des cheveux comme ça. Ce n’est pas possible. Elle pensait ça aussi pour le chat à trois pattes d’ailleurs.

Elle se relève, attrape le chat, et s’en va. Après tout elle voulait juste vérifier que c’était bien un inconnu. Maintenant que c’est validé, elle n’a plus rien à faire là. Elle traverse la pièce ouvre une porte et part. Rien ne la retient. Sauf peut-être le souvenir de sa propre arrivée.

Eve passe la porte à nouveau, redécouvrant l’étrange inconnu, finalement elle aime bien ses cheveux et leur couleur particulière, ils ont l’air beaucoup plus doux que les siens. Une distance de sécurité de quelques mètres les sépare, au cas où. Elle a bien vue une femme avec des ailes et un enfant au sang bleu. « La cuisine est là-bas, de ce côté… » elle mime avec sa main le chemin à effectuer jusqu’à la cuisine, à deux pas du hall d’entrée. « …Si tu as faim. »

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Ice Cromwell
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MessageSujet: Re: Sans Titre I [Lit-bre]   Sans Titre I [Lit-bre] Icon_minitimeMer 29 Jan 2014 - 12:47



L’horloge rit. S’agite. Son indécision s’affirme face au silence et face au bruit, rythmant, berçant, angoissant, stressant. Un. Deux. Perd.
La.
Notion.
Du.
Temps.
Coule.

Le ciel est mort, les nuages pleurent, la pièce brûle dans la cheminée qui demande aux ombres de jaillir, rassurantes. Elles lèchent le mur, caressent les meubles. La chaleur crépite et joue. Au milieu de la salle, table et chaises se font face, avec force et courage, les tableaux bercent et le piano patiente, immobile et impatient passivement. Quelque chose. Rien. Respire. Inspire. Aspire. Les doigts sont comme un jeu de touches. Un clavier. Une danse. Attends. Et cours. Saute, trois, quatre, la pensée fuit, cavale. Slip your lips on my pressure point. There. Boit, longuement, imprègne le corps, la pièce, la peau. La soie, le velours, le cuir composent ensemble une musique de chambre sous l’épiderme. Elle glisse. Elle lit. Apprécie. Goûte. Trempe. Relâche. Go.
La musique enfoncée dans les oreilles, les yeux suivent plus la courbe invisible des notes qui ponctuent chaque phrase que les mots qui s’embrouillent, organisent leur remaniement ministériel en toute arbitralité. Valse. C’est lire pour écrire, écrire pour jeter, jeter pour créer.

Elle a perdu le fil, d’Ariane et conducteur, quelque part dans une forêt capitonnée, avec des loups en chasse en plein dans la cité. Compte. Stoppe. Bondit. Le thé frappe le tempo en accompagnement, ancré, imbibé de l’histoire qui se déroule dans une irrégularité voulue inconsciemment. Il chuchote un songe de couleurs. On est bien ici, je ne partirai pas. Une décision qui s’était tissée, inventée, pour les retenir, leur dire, viens essayer. Un choix pour vivre même si c’est seulement à semi-exister, c’est plus sympa qu’un quart, un dixième, un entier cran d’arrêt. C’est un pied dans l’autre, une marelle et des propositions sujets-verbes-sans-compléments qui s’alignent. On pourrait crier, déstabiliser, intimer de ne pas toucher, la fuite paraissait trop loin, trop vieille, trop-déjà-faite. Shipwrecked. Et parfois, rester n’avait pas à être qualifié d’effort. On se laissait couler pour flotter sans se soucier de la dérive. Inclus dans le voyage affirmait la charte. Service après vente compris sans réclamation. C’était une aubaine, meilleure qu’e-bay, que mister-gooddeal.com, que brand-alley. Que Sarenza. Tu peux pas test, tu vois, tu vois.

Le sol est grand, les plafonds jaugent de haut. Le couloir et les aventures du dehors sont en retrait, la porte a beau être ouverte, rien ne la franchira, on éprouve juste la poussière discrète. Le repos est envahissant, juste la mesure optimale, pour ne pas tousser et givrer un peu les empreintes. Ca se hume, idem au cinéma. Jasmin. Une sorte de chicha au tamis. Ca plaît aussi.
L’air qui froisse les feuilles, ça ne se tournera pas tout seul, ressort, pope. Le mot « avec » apparaît soixante-dix-neuf fois jusqu’au chapitre cinq. Etude en cours d’élaboration et d’évaluation. Point. Ligne. Marge.
L’encre est souillure, souillure sans but, souillure exaltante. Le cahier était vierge. Le voilà violé.
Il faut s’appliquer, mettre cœur à l’ouvrage, ne pas se distraire, pulsations. C’est un plan à trois, trois fécondations impliquées.

Rien n’est fixé. Les pérégrinations mentales divaguent. Ice épluche les étagères, les armoires et les meubles, remplit les textes à trous, achève de modeler le dossier, l’épaisseur progresse, fait son bout de chemin.

Tchac.

Pas très loin, un battant claque. Un battant important, au bruit sec et tonitruant dont l’écho s’échoue encore à travers plusieurs murs, plusieurs mètres de corridor. Familier. Pas quotidien mais c’est kiffe-kiffe bourricot. Tant qu’il n’y a pas à se casser la figure, on s’y fait. Juste s’exploser les dents, toujours possible. Ou les ongles. De beaux attributs et trophées de guerre. Une guerre-objet où le comique est de s’échiner, pour quoi faire, pour quelle gloire, pour quelle banalité ? Se faire manger contre acheter un malabar. Bon échange, à intérêts de plus forte valeur. La banque vous accueille rubis sur l’ongle. Le rictus satisfait du trombinoscope aveugle.
Bref, mes moutons sont à côté.

Les conversations des charpentes aux piliers peuvent reprendre, assidûment, avec un zeste de dioxyde de carbone en plus flotte.
Les bouquins se frôlent. Cadence canson, crème, graphite, pluches. Minutes faisant un tour, quelques suivants, quelques cessant. Focus. Recap. Train back. Une liste à énumérer. Une paisibilité à déguster sentencieusement. Le boucan s’apprête à éclater de toute sa prestance. Anticipe. C’est quoi ton problème exactement, tâche pas, tâche, vacille, s’écroule, la fleur germe, flaque de sang trop noble pour conserver un nom, cyan, Prusse, roi. Echec. Mat.
Ton cerveau enrhumé brumeux. La mécanique grimaçante, chuintant dans la coulisse de la trouée, les rhumatismes des gonds ou la lassitude des tympans, vos gueules. Ca galope au dessus, dans les strates cirées et astiquées du lubrifiant pour parquet. Des talons de chair, de semelles à clous ou d’os à tendre eux-aussi à renfort d’encre effaçable. Ignorance qui se dégage de la bride, le mors ne mord plus, il est déjà difficile d’escompter voir la main être au garde à vous de ce qui devait lui être incombé. A quoi bon de nouveau ne pas accepter de se corriger ?

Va ici, va là-bas, c’est assez cette fois !

Allons donc. Je remarcherai dans, sur, alentours, de mes pas. Les portes s’alignent à l’entrée, elles guettent une sortie. En majestueuses pompes, n’est-il pas ? La tentation de l’épopée tapissée à condition seule d’une tranquillité rendant son comptant d’aisance complaisante.

« - La cuisine est là-bas, de ce côté… Si tu as faim. »

De qui, de quoi, de quand. Maigrelette, le repas fourni aux prisonniers se résumerait à un bouillon, à faire confiance. Ta voix, la maigrelette. Ta voix est maigrele… Oh. La foule.
Assis, par terre, doudoune en serpillère. Cligne, cligne, le trombi est prêt à démarrer. Mais est-il sympathique de carreler, de pixelliser, de bouffetenpenser ? C’est un détail, a survey, un examen sans réflexivité. Divorcer des cadrans de plâtre pour se marier au hall illuminé, embrasser la vue, le voyeurisme éhonté. Léonard de Vinci aurait été flatté. Vitruve se serait battue.

C’est une plume d’eau qui a peint les mèches. C’est saisissant, effarant. Fascinant. Beau. Le murmure azuré s’échoue dans ses prunelles-billes et dans son je-inconscient. On croirait un îlot au milieu du Pacifique. Calme comme l’océan entouré de sable. Stand by. Yoh, moussaillon.
Autant d’hors du commun, elle verserait des larmes de jalousie.
Bave vers l’intérieur, plutôt. Mais bref, anyway, hein.

Gauche, salut mignonne. Fichtrement vraiment ; TROMBI.
Ils se toisent, elle la toise, fournissons la toison, cascade brune enneigée, qui fondrait entre ses os, est-elle docile, est-elle tétanisée, est-elle intimidée ? Il y a juste quelques cercles qui creusent d’exténuation ou d’autres machins, trucs, chouette. Awkward, ne te morcelle pas.
Meww. Ne te griffe pas. Au jeu d’action ou vérité, voilà la confection d’un Cluedo, Reverend Green, Miss Brunette, and Mrs. White. Dans la place. Probablement.
A quinze centimètre, une mini-panthère atrophiée se débat.

Pour ça ?

-Je ne suis pas certaine que le frigo soit des plus garnis. Quoique… Les placards, je ne sais pas.

Précédemment, à part un peu de liqueur et des coupelles ratées…
Mais tant qu’on en est là.

-Sinon. Qu’est-ce que je fais, vous deux. Je bossais en dessous – pointe du doigt sur la présumée coupable en pliant la joue. Vive les règles Té, l’architecture, et ses métaphores céréaleuses. – et un capharnaüm me dit d’aller remplir ma vie à autre chose.

Mais pourquoi, au nom du ciel, cette remarque veut me prendre en chasse. Et être utile, alors ?

-Mmh ? , - fucking, hatefully awkward - … Brunch, prayer circle ou speed dating, du coup ?

Tant que les tartes ne se distribuent pas, les options ventre, annihilation du cortex préfrontal, ou fiche d’identité sont actuellement disponibles.

As if.


Dernière édition par Ice Cromwell le Sam 22 Fév 2014 - 13:08, édité 1 fois
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Zuriel Christensen
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MessageSujet: Re: Sans Titre I [Lit-bre]   Sans Titre I [Lit-bre] Icon_minitimeSam 22 Fév 2014 - 1:42

Il aurait dû rester couché. Genre. Aujourd’hui . Hier. Avant-hier. Toujours. Ou au moins depuis le jour où il a mis le feu à sa joie maison. Maintenant qu’il y pensait, c’était certainement un signe. Ou pas d’ailleurs. Mais peut-être. Potentiellement. Dans l’hypothèse où.

Maybe.

L’oiseau s’écrasa lamentablement sur un mur de pierre et Zuriel eu un peu la désagréable impression qu’il s’agit d’une métaphore de sa vie. Un autre signe, tient. Dieu lui en voulait, si Dieu était. Sans doute qu’il ne le trouve pas digne de son prénom biblique et décide de lui pourrir la vie ; ého, le coupable n’était pas, lui n’aurait rien contre se nommer Wilfried ou Apple – damn, le copyright-, mais sa douce mère voulait lui donner un prénom valorisant, avec une signification profonde et… Et rien du tout, elle a perpétué la tradition familiale en piochant son nom au hasard. Ca fait nettement moins gracieux, tout de suite, comme explication.
Enfin, bref, il n’était pas à blâmé s’il était pas à la hauteur de son nom. Les relations qui finissent en queue de poisson, encore, okay, mais être nul à Angry Birds au-dessus de ça, alors ça, CA, c’est du véritable acharnement ou il ne s’y connait pas.
Gardant sa façade d’arbre millénaire, Zuriel continuait à taper sans répit sur le petit écran dans l’espoir fou qu’un jour, il dépassera le dixième niveau. Bénédiction divine, vous savez. Ça arrive, ce genre de choses, peut-être. Genre, « omg im so so sory man didnt kno it wasnt ur fault lmao ». Ce serait sympa. Mais il n’est évidemment pas croyant et il paraît que les gens comme lui vont en enfer, bref, pas de bénédiction divine. M’enfin.
Il croit en la nourriture, ça c’est pas mal.

Umh… Nourriture… Il mangerait bien un truc, d’ailleurs. Il était en chemin pour aller chez sa grand-mère, et chez sa mère-grand, il avait toujours plein de bons trucs à manger. Il était super prêt à refaire sa vie bien –folie passagère, pensez-vous, jamais il n’aurait la force physique et mentale de réaligner sa vie-, et puis bam, le voilà entre quatre murs, l’estomac quasi-vide. Si ça aussi, ce n’était pas un signe… Il peut presque entendre la petite voix qui lui murmure :

‘Zuriiiiel, Zuuuurieeeeel, ne change rien. L’enfermement te va bien au teint, here, keep going.

Btw, tu seras toujours nul à Angry Birds. XoXo

Life’

LOL

Oh mon dieu, le mur vient de céder, le mur vient de céder il va pénétrer les forces ennemis et enfin leur régler leur compte, la vie, la vie c’est merveilleux, Zuriel aime la vie. Allez, all-…

Quelqu’un cri.

…-ez. Olé. Raté.

Il ne l’avait pas vu venir, cette fille, mais il ne voit jamais rien venir avant que ça soit là, alors bon, rien de nouveau ici. Se retrouver enfermer ne lui avait, de toute évidence, pas octroyer de superpouvoirs trop cool comme le repérage de gens. Il raya à moitié l’option « film fantastique ». Il leva les yeux de son portable, balayant efficacement le hall jusqu’à trouver l’origine du cri. C’était une créature pas mal poilue du type petit doigt qui semblait irrémédiablement attirer par le sol à en juger par sa position. Zuriel cligna lentement des yeux, et la seconde où il les rouvrit, elle était déjà à l’autre bout de la salle, à ouvrir une porte et sortir dans un tourbillon de châtain qui lui rappelle vaguement la couleur de son chocolat chaud ce matin.

Bon, okay, soit. Bonjour, au revoir.

Son regard retombait déjà sur l’écran de son téléphone, il s’apprêtait même à recommencer une partie sans autre forme de procès. Rien ne le presse. Mais non, ça ne se passa pas comme ça, le rendez-vous romantique avec son jeu fut abrégé à nouveau, la tranquillité relative du lieu brisée.

« La cuisine est là-bas, de ce côté… Si tu as faim. »

Faim ? Il a toujours faim. Mais là, oui, plus particulièrement. Les plats biens gras de sa grand-mère lui manquent.

Il redressa la tête encore une fois –quel effort-, son regard trouvant aisément la fille petit-doigt aux cheveux chocolat chaud qui semble lui indiquer quelque chose avec sa main, l’autre tenant une peluche amputée, à moins que ça ne fut un vrai animal – la technologie peut être surprenante, il hésitait. Mais il y avait autre chose, quelqu’un d’autre, plus petit petit doigt. En comparaison, petit doigt number one devient index, voir majeur. Cheveux cheveux cheveux. Hair everywhere.

Il cligna à nouveau des yeux, glissa un doigt distrait sur la coque de son téléphone jusqu’à ce qu’il trouve le petit bouton qui éteint l’écran. Quelque chose lui dit qu’il ne va pas avoir l’occasion de rejouer de sitôt.

« Je ne suis pas certaine que le frigo soit des plus garnis. Quoique… Les placards, je ne sais pas. »

Ce n’était pas une bonne nouvelle, Zuriel se sentit froncé les sourcils contre son gré. Il a besoin de nutriments, lui, en permanence. On n’entretient pas un corps d’athlète come le sien avec des bouts d’éponges.

« Sinon. Qu’est-ce que je fais, vous deux. Je bossais en dessous– et un capharnaüm me dit d’aller remplir ma vie à autre chose. »

La brune pointait la châtain, et autant majeur avait une voix timide, elle ne semblait pas tout à fait régie par les mêmes contraintes. Cri + chute, oui, oui, cela avait de quoi réveiller les morts. Le garçon tripotait son portable, yeux rivés sur le spectacle, se sentant vaguement concerné, vaguement intéressé.

«-Mmh ? Brunch, prayer circle ou speed dating, du coup ? »

Il n’était pas certain que la question le concernait également, il lui faut également quelques minutes pour comprendre la signification de ce qui semblait être un joli charabia à ses oreilles.
Prayer circle, non merci : il a eu bien assez de signes et références religieuses pour la journée, good. Zuriel tapotait à présent sur l’écran de son pauvre téléphone, sa tâtant. Pas tant sur le choix, parce que bon, c’était obvious. Comme s’il allait se taper tranquillement la discute l’estomac creux. En plus, la dernière fois qu’il avait vérifié, le speed dating à 3, ce n’était pas tout à fait, umh, commun. Peut-être qu’elle voulait y inclure la peluche. Peut-être qu’elle parlait.

Le cyan avait vraiment faim. Mais il fallait se lever. Il fallait communiquer. Il ne pouvait pas cuisiner de lui-même sans risquer la mort par multiples contusions, voire couteau enfoncé dans le cœur, voire carbonisation. Bref. Brunch.

Commencer par voter semblait être une bonne idée. Instaurons la démocratie avant tout ; pas qu’il coopérerait si majeur choisissait, par malheur, speed dating, mais. Si ça trouve, elle n’allait rien choisir et se faire la malle avec son chocolat chaud ondulant derrière elle.
Bah, il lui resterait toujours petit doigt et ses cheveux super darky qui semblait très à cheval sur la socialisation – ou à s’occuper ou un truc du genre, pas important -, et donc elle viendrait bruncher avec lui.

Il l’espérait. Sinon R.I.P Zuriel. Mort de faim (ou, tout aussi poétiquement: Mort en essayant de ne pas mourir de faim).

« Brunchons. »



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MessageSujet: Re: Sans Titre I [Lit-bre]   Sans Titre I [Lit-bre] Icon_minitimeDim 9 Mar 2014 - 17:37

Il y a celui-là avec ses cheveux bleus et son envie de manger, ou peut-être est-ce elle, qui a envie de manger. D’ailleurs ce n’est pas vraiment bleu. Pourquoi lui a-t-elle parlé de la cuisine ? Ses idées s’emmêlent. C’est comme si elle avait senti sa faim. Non, ça serait de la folie (totalement). Comme ses cheveux bleus, comme Noiraud et son sang bleu. D’ailleurs ce n’est pas vraiment bleu. Mais peu importe, son sang est peut-être de la même couleur que sa chevelure ? Non. Non ce n’est pas possible, parce qu’elle n’a pas le sang blond, il est rouge (elle regarde ses mains). Mais pourquoi pense-t-elle à ça ? C’est de la folie, dans sa tête, dans son corps, dans son sang. Ou alors c’est le reste du monde qui est fou.

Mais peu importe (elle grimace), il y a aussi celle-là. Celle-là qui rentre avec sa petite taille et sa peau blanche, son regard qui lui fait (peur) détourner les yeux. Eve se tait. Ce sont des pupilles sombres sur son visage. Mais encore. Une allure, exactement, quelque chose de délicat comme... Elle lui rappelle les pissenlits. Comme les pissenlits. Vous savez ; un souffle et tout s’envole.

Ils sont tous les trois là avec le pissenlit bavard. Sa manière de parler est semblable aux livres, des mots compliqués, des mots qu’elle comprend sans pouvoir les répéter. (Ca-phar-n-aü-m) Elle a déjà trouvé une bibliothèque ici, elle n’a pas osé toucher les livres. (Capharnaüm) Le mot l’amuse. (Ca-phar-n-aü-m) Elle le répète une fois, sa voix est cassée. « Capharnaüm. » La prononciation n’est pas bonne. Capharnaüm, c’était elle dans l’escalier ; le chat s’échappe de ses bras (soupir et miaulement). Elle pense à repartir, comme le chat, il y a beaucoup trop de monde à son gout (Eve voudrait se cacher).

Trois pas en arrière. Un, deux, trois. Celle-là dit des choses insensées et le bonbon bleu répond, comme s’il avait compris quelque chose. D’ailleurs ce n’est pas vraiment bleu. Comme si c’était elle qui ne comprenait rien. Comme s’ils parlaient une autre langue. Ce n’est pas elle qui est folle. C’est le reste du monde. Elle devrait partir. « Capharnaüm. » Un bref sentiment de victoire traverse son corps (bonne prononciation). Elle a réussi à la dire (Capharnaüm). Correctement. « Brunch, prayer circle ou speed dating. » ça aussi elle sait le dire. Mais ça n’a pas de sens. Le chat se promène entre les pattes des deux drôles d’inconnus.

Tour à tour elle regarde la fleur et le bonbon, il ne faut pas dénigrer la cuisine à ce point. « Dans la cuisine il y avait pleins de gâteaux, l’autre fois, vous savez, des petits ronds colorés. Il y en avait des plus gros aussi. Pas toujours rond. » Partout, juré. Elle n’avait même plus la place de s’asseoir. « Il y en avait de la couleur de tes cheveux, tout bleu, ou vert, ou les deux. C’était vraiment bon. » D’ailleurs ce n’est pas vraiment bleu. Même si elle n’a jamais pu mettre de nom sur le gout. « Il y avait aussi du chocolat, parfois c’était blanc mais ça avait quand même gout de chocolat.» C’était du glaçage (mais c’est trop compliqué). Grâce à la femme ailée elle avait pu manger tout (ce qu’elle voulait). « Parce qu’il y a une fée dans la cuisine, vous savez avec des ailes… des vraies, et elle était très fatiguée parce qu’elle avait tout cuisiné elle-même. » C’est aussi fou que d’avoir du sang ou des cheveux bleus, elle se demande un instant si ce n’était pas qu’un rêve. C’est ce monde qui est fou.

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Sale gosse
Ice Cromwell
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MessageSujet: Re: Sans Titre I [Lit-bre]   Sans Titre I [Lit-bre] Icon_minitimeLun 9 Juin 2014 - 19:12

Sans Titre I [Lit-bre] Be_coo10

Il y a celui-là qui la fixe, et celle-ci qui marmonne, articule dans sa barbe, elle ne sait pas, ne fait pas attention. Est-ce qu’elle voulait – faire attention – au fond ? Parler, parler, blablablas. Aussi sain qu’une langouste au beurre, persil et… Elle s’éparpille, sa conscience a fusé plus vite que son cerveau, elle a déconnecté la brise jack, débranché les neurones, trop con, et l’organisation dans tout ça ? Qui allait gérer la coordination du tout si elle laissait le coordinateur s’échapper ? C’est dingue, on dirait un dessin animé qui se passe en filigrane, dans un monde du dehors et qui se superpose. Et dehors encore, c’est comment déjà ? Elle a les rues grises fixées dans un coin de ses tiroirs, les rues grises et floues qu’elle n’a vu qu’à la dérobée, version échappée. Et lui ? Il revient d’où ? Chez elle il ne faisait que pleuvoir, et puis dix minutes de soleil. En tout cas, dans les vastes plaines de l’autre côté des portes du parc, du jardin, peu importe, voilà que la pensée a fui, sale fugueuse, reviens au pied toi aussi. Est-ce qu’il s’ennuie ? Est-ce qu’elle(s ?) l’ennuie(nt) ? Elle s’ennuie, elle. Elle-même, à moitié dans la pénombre brune et dévorante et frêle et lourde ; et à demi dans le halo du hall aussi, cinquante-cinquante.

Un verre d’eau, hein ?

Chacun se dévisage dans un triangle satanique. Qui fera trébucher l’autre ?

A sa droite ou sa gauche, et fichtre qu’aillent au diable Dolce Gabana et leurs gros ceinturons de cuivre et de contre-plaqué or de pacotille, c’est une glace à la praline dont on a dû renverser le contenu du cornet. Sûrement. Mousseux, mousseux, onctueux. Et vraiment pire que le squelette qu’elle avait vu lors d’un cours de biologie. Les seuls où elle n’avait jamais envoyé paître un sacré bouquin. Le seul où le professeur n’avait jamais posé sa démission, aussi.
La forme crispe le dos, les vertèbres, une arrête de poisson principale en grand huit ; ne vomissez pas madame, mademoiselle… ? Une dérobade, une œillade, des sourcils qui froissent la chair du poulet sur sa carcasse, à qui ? La sienne. Sienne. Elle fredonne, articule, tapote, virevolte image rétinienne – Duchamp se fâcherait-il ? Le doute se lâche par bombes. Hiroshima n’aimerait pas l’allusion, dommage, triste, ni Nagasaki en fait. C’est si sensible. Comme les lèvres, comme le morceau de rose. Perdus, égarés les phares de l’âme, par petits morceaux – non pas de viande je vous prie. Et puis elle secoue le chef, des grelots s’entendraient presque. Faut manger, miss. Mettre du gras dans ces peaux-là. Secoue pas, possible ?

Elle hausse les épaules avec l’énergie d’un morse qui se retourne. Contemple la scène et savoure un avant-goût d’action à prendre, d’action à passer, d’actions qui vont arriver.

Celle-là n’est pas nouvelle, ça se voit comme le nez dans un trône de toilettes, ce qui rend la chose étrange et amène à se poser quand même des questions, histoire de vérifier. Qui ne voit pas ne croit pas mais peut quand même soupeser, peser, réévaluer, si ce n’est concéder, considérer. Peut-être que c’en est une, peut-être probablement que c’en est pas ; même si jamais aperçue, ni aux sanitaires, ni dans les couloirs, ni sur un tapis ou un lit ou la table, les chaises, les miroirs, la pierre. Ou peut-être que pas du tout mais qu’elle a toujours envoyer les présentations chier comme on casse des baltringues – si cette expression pouvait avoir une quelconque signification existentielle. Elle sait quelque truc que ce soit ?

Elle ne compte pas autre chose que les tic-tac de l’horloge, ici aussi, et des pores de la peau qu’elle imagine se dilater, ouvert-fermé, ouvert-fermé, infiltre-imperméabilise, et vice-versa, et c’est répétitivement insupportable.

Un mouvement dans son champ de vision périphérique bouscule la placidité de ses repères, soudain, inattendu, il bouge le bougre. Elle se retourne, elle le voit qui se redresse, péniblement et qui ouvre la bouche, karaoke, attends, attends, et puis la réponse file son trait droit de la pièce à elles, poupées qui patientent dans leur coin.

-Brunchons.

Hey. Ca, ça c’est du bon. Elle sent ses lèvres qui s’étirent pour buter les pommettes. Ce son langagier lui plaît. Pas trop fifils à maman, pas trop pédant. Ca va aller. Elle lui proposerait bien un porte-manteau, histoire qu’il se mette à l’aise – ça lui donne l’impression d’accueillir quelqu’un dans son chez elle, elle ne sait pas très bien, mais après tout, elle y vit, dans ce pensionnat, hein, sans parents, sans gardien, sans tuteurs. Mais dans le hall, à part la poignée de la rampe de l’escalier tournicoti-tournicota, seuls les tableaux, le sol lustré, le panneau de liège, le buffet Louis XV… Le design n’est pas trop pour, et ce n’est pas comme s’il s’agissait d’un préambule de sortie.

-Dans la cuisine il y avait pleins de gâteaux, l’autre fois, vous savez, des petits ronds colorés. Il y en avait des plus gros aussi. Pas toujours rond.

Ice sursauta, comme si on venait de percer un ballon, alors comme ça elle parlait ? Elle avait fini par la penser autiste, un truc du genre, isolée dans un barouf personnel. Elle avait jugé trop vite, elle détestait juger, elle détester se planter, mais au final, elle en arrivait toujours à ça, à se planter, à se dénier… Mais chut, chut, ça suffit, elle se voyait au milieu et elle était sur le côté, et même plutôt rassurée : évoquer des plats lui donnait faim, penser à la concrétisation des idées lui donnait faim, elle avait décidé d’avoir faim, et ça, il y avait de quoi appeler à la bonne nouvelle.

-Il y en avait de la couleur de tes cheveux, tout bleu, ou vert, ou les deux. C’était vraiment bon. Il y avait aussi du chocolat, parfois c’était blanc mais ça avait quand même gout de chocolat.

Elle l’écoute d’une oreille distraite, des images qui virevoltent dans la pièce, comme des promesses que l’on lance en l’air, pour qu’elles retombent dans nos bras et repartent au dessus des têtes et des couvre-chefs.


-Parce qu’il y a une fée dans la cuisine, vous savez avec des ailes… des vraies, et elle était très fatiguée parce qu’elle avait tout cuisiné elle-même.

Là, elle avoue qu’elle perd le fil, qu’elle n’est que perplexité, une peinture sur le visage qui questionne avec des ponctuations qui décorent ses joues, ses yeux, sa viande. Des fées ? Des… ? Evidemment que le pensionnat regorgeait de surprises, mais jusque-là, des fées, elle n’en avait jamais vu, jamais croisé, est-ce que même ça existait à proprement parler ? Ou une sorte d’extra-terrestre humanoïde, peut-être ? Ca, ça il y en avait plein qui traînaient ; mais pas des fées.
Et puis, si des êtres faisaient la cuisine, ici, on organiserait des banquets, si ?

Ice, petite Ice, lance un œil dubitatif à travers le corridor, qui s’aligne comme s’alignent une série d’interrupteurs dans un bac de classe. Elle regarde la moquette, les murs, les deux, ses pieds, la puissance-lumineuse-électrique-ou-autre, les traits d’union et le parterre crade, les piliers en bois ou en ciment, qui sait réellement ?, enfin bref, un peu de tout qui fait la gigue, et nan, nan. Elle pige toujours pas. Toujours toujours pas. Et quand on a faim, il vaut mieux que les promesses se tiennent, rumine le quelconque organe la-dedans-en-dessous.

-Et elle a un menu préétabli, pour cette heure-ci ?

Sans attendre spécialement de réponse, épaules-oreilles, en avant marche, quart de tour/demi-tour, file droit capitaine, file droit.

Direction:: Cuisine




Pardon du retaaard >A<
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