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 When life gives you lemons | Alejo

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Leia Sørensen
Leia Sørensen

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When life gives you lemons | Alejo _
MessageSujet: When life gives you lemons | Alejo   When life gives you lemons | Alejo Icon_minitimeSam 28 Sep 2019 - 3:08

Rappelle-moi comment on fait.
Le sourire en aluminium plaqué sur sa gueule, sur sa dentition de requin. Son regard si froid. Les mots en couperet. Sourires, tout sourires. Si froid que l'amputation se faisait en un coup, indolore, incompréhension. Bye, bébé.
Tiens-toi droite, ne tremble pas, montre-leur. Ou ne leur montre rien, si t'as pas ce qu'il faut.

Sauf qu'Espen ne l'aimait pas. Sauf qu'Espen, elle l'aimait pas. Et Bjarne, tes conseils c'est de la merde, on le sait tous.

Leia appuya son front moite contre la porte de la cuisine.
Elle avait la nausée, c'était bon.

Nickel. Parfait.
Tout allait très bien se passer.

Alors, on se cuisinait espagnol à quelle sauce aujourd’hui. Technique Espen-de-mes-deux (« je t’ai trompé et de toute façon personne ne t’aime, ouvre les yeux AHA ») ? Technique classique Leia (« ça marche pas, on arrête ») ? Ou technique Egil (paie ton crissements de pneus sur le passage piéton – enfin, ici elle avait qu’à retourner chercher des ciseaux, plutôt) ? Vraiment, c’était dur de choisir. When life gives you lemons…
Aucune de ces options n’était envisageable, et Leia était extrêmement consciente de ce que ça révélait sur sa vie jusqu’à présent.
Ses épaules se détendirent d’un coup, tandis que ses doigts raclaient le bois.
Il était trop gentil pour toi, hein.
C’est un mec bien, Alejo.
Tu l’aimes bien, Alejo.
Tu pensais à quoi, dis-moi.


Son connard d’ex se serait étouffé de rire. La norvégienne était consciente qu’il aurait été plus juste, plus approprié et utile de penser à ses frères ou à Egil, qui auraient sans doute trouvé de meilleurs mots pour l’encourager. Sven, surtout. Sven était gentil. Trop, mais trop n’aurait pas été un handicap pour ce qu’elle avait à faire.
Et tout ce qu’elle arrivait à se demander, c’était comment l’autre fils de pute s’en sortait aussi bien à chaque fois.

Pas de mystères, songea la jeune femme en ouvrant la porte d’un geste morose : elle voulait s’enfuir, et la fuite c’était un truc d’enfoiré. D’où le choix très naturel sur lequel se portait son cerveau en détresse.
C’est pas la mort, allez, tu l’as fait plusieurs fois pourtant. Se répéta-t-elle en se dirigeant vers les placards. La cuisine était déserte, et tant mieux, parce qu’elle avait rendez-vous avez Alejo dans une heure et qu’elle ne voulait pas qu’on les dérange.
Elle avait filé entre les doigts d’Antoine, refusant de décrocher le moindre mot.
Elle avait été infecte avec tout le monde toute la matinée.
Elle n’en avait juste pas envie. Elle aurait voulu être n’importe où qui ne soit pas ici.

Eparpillant les ingrédients au petit bonheur la chance, les mains de la rouquine tapotèrent au passage le plan de travail d’un air entendu. Certes, elle voulait être avec Antoine.
N’empêche qu’elle ne voulait pas quitter Alejo. Elle ne voulait pas lui faire du mal. Et affirmer qu’elle ne l’aimait plus aurait été un mensonge supplémentaire à son tableau de chasse.

Ce sera pas trop dur à dire alors, pas vrai ? Un de plus, un de moins

Elle en aurait mouillé ses yeux de frustration. C’était faux, archi-faux. Mais elle allait le dire quand même. Sans doute. Probablement. C’était ce qui passerait le mieux, hein. L’estomac plus compact qu’un bloc de béton, Leia donna des coups de fouet rageur dans le plat dans lequel elle mélangeait tout ce qui lui passait sous la main. Le pire c’était qu’il savait pas. Pour autant qu’elle le sache, Alejo en avait aucune idée. C’était pas une de ces ruptures qu’on sentait venir, qui s’installe petit à petit, qu’on sent inéluctable. Une rupture consommée avant d’être signée.
Ça allait arriver comme un coup de couteau en travers de la gorge.
Inattendu et brutal.
La vérité était qu’elle ne savait même pas quoi dire, ou seulement comment aborder le sujet.
D’accord, elle avait déprimé récemment, son copain s’en était rendu compte. Ça avait été moche. Mais il avait aucune idée de pourquoi. Et il-
Elle n’allait nulle part, comme ça.
Elle avait juste aucun plan. Pas le moindre début de stratégie. Et surtout, elle ne voulait pas faire ça.

La révélation lui envoya un choc électrique dans tout l’estomac, et elle laissa tomber un regard brun de mauvais augure sur la pile de petits disques dorés qu’elle avait fait cuire par pur automatisme - tout en se limant les dents sur son problème. Des gaufres. Super, parfait. C’était comme ça qu’elle allait sauver sa peau, là.
Enfin, sa peau.
Alejo avait pas de dobermans à lui jeter dessus, lui.
C’était son cœur qui allait s’en prendre plein la gueule, c’est tout.
C’est tout.
Un regard à sa montre informa la norvégienne que les chances pour qu’elle se dégonfle venaient d’augmenter de 70%. Elle se maudit de ne pas avoir collé Antoine dans le couloir juste pour se mettre la pression. Maintenant elle avait plus aucune idée de ce qu’elle allait faire.
Nouveau regard aux gaufres, qui n’avaient rien à lui apprendre de nouveau. Ok, pas de panique.

La porte s’ouvrit dans son dos.
Leia paniqua complètement.
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Alejandro Alavés L.
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MessageSujet: Re: When life gives you lemons | Alejo   When life gives you lemons | Alejo Icon_minitimeLun 21 Oct 2019 - 0:08

Affalé sur son lit, Alejandro laissa courir ses doigts dans le poil duveteux de Gil.
Pour une fois qu'il lui dormait dessus, il avait presque envie de le laisser là. Son ronflement le reposait. C'était agréable. Quand il se tenait tranquille, comme ça, il en venait presque à oublier que c'était un porcelet casse-pieds et complètement débile capable de parler. Il avait juste l'air d'un animal comme un autre. Tout doux. Tout mignon. Banal.
Par extension, sa chambre en devenait presque normale. Il n'entendait plus les mouvements et les rires dans les couloirs ; ne faisait plus attention à la porte qui s'ouvrait puis se fermait sur un colocataire ou un autre. L'absence d'école et d'horaires passait par la fenêtre. La voix de ses parents aussi.
Encore cinq minuuuutes.
Le dos de son bras vint frotter ses paupières. Il avait encore dix petites minutes avant de devoir retrouver Leia. Aucune idée de ce qu'elle voulait faire ; il verrait bien.
Sa patience zen, plus feng-shui qu'une plante côté sud, aurait eu de quoi faire rire ou hausser les sourcils à plus d'un. Il angoissait pour un rien — surtout quand ça impliquait un facteur inconnu. Entendre un ami lui dire "viens, on va faire un truc" avait le don de lui donner des envies de meurtre. Un truc, okay, mais quoi ? Quand ? Pour combien de temps ? Il aimait pouvoir se préparer. Anticiper. Savoir à l'avance. Ça n'avait pas toujours été comme ça, loin de là, mais l'accident l'avait rendu méfiant. Un peu asocial sur les bords, parfois. Anxieux.
Perdu dans un rêve, Gil agita ses petites pattes contre son t-shirt. Parce que c'était Leia, ça allait. Il ne s'inquiétait pas trop. Puis elle avait eu une phase à vide, récemment, alors poser des lapins ou la bombarder de points d'interrogation était carrément hors de question. Aucune envie d'empirer les choses.
Il passait son temps à tanguer entre calme plat et tempête. Difficile de la juger. De la comprendre, aussi, mais bon. Leia était une fille, et Alejandro restait persuadé que le genre féminin n'était pas nécessairement fait pour être compris. Au moins, il était là. Il essayait d'aider.
Il ne voyait pas quoi faire d'autre. C'était difficile, de voir un de ses proches aller mal. Il avait l'habitude d'être celui qui se roule dans sa couette plus que l'inverse. Clairement le bon moment pour se rendre compte qu'il avait dû être ingérable et imbuvable, après l'accident. Il ne pouvait même pas s'excuser.
Au moins il s'en rendait compte. C'était déjà ça.

Quand l'alarme à sa montre se mit à biper, il étouffa un soupir et fit glisser Gil sur le lit, le plus délicatement possible. La translation ne fit pas cesser ses petits bruits ravis ; aucune idée d'à quoi il rêvait, mais ça avait l'air agréable.
Épousseter son t-shirt ne dut pas en chasser tous les poils, mais il aurait fait de son mieux. Il passa un gilet par-dessus, au cas où, fit glisser ses pieds dans ses tennis et partit en ligne droite jusqu'à la porte.
A force, il avait appris le plan des lieux par cœur. Hormis les quelques moments où un couloir s'amusait à s'allonger ou à changer de place pour le faire marcher — littéralement —, il arrivait à se repérer et à passer d'une pièce à l'autre sans avoir besoin d'aide. Le bout de ses doigts longeait les murs et les meubles, son pas restait mesuré, et quand des cavalcades résonnaient près de lui, il se décalait dans la direction inverse sans avoir à y penser.
L'habitude avait pris le pas sur le reste. Heureusement que la plupart des gens ici faisaient un bruit pas possible. Les semelles des adolescents claquaient sur le plancher plus fort que celles de militaires en parade. Les talons hauts, il n'en parlait même pas. Ça sonnait à mille kilomètres à la ronde.

Doigts sur la rampe, il descendit les escaliers. Tourna ; évita un crétin qui lui passa à côté en coup de vent. Soupira. La cuisine, la cuisine...
Quand la clenche se lova contre sa paume, il se sentit rassuré. Ça l'aurait embêté de devoir expliquer à Leia qu'il avait une heure de retard parce qu'il s'était perdu en chemin. Manoir magique ou pas, ça fichait un peu la honte. Un peu.
Et puis il n'aimait pas faire attendre les gens. Ça devait être l'heure, là, oui ? Sûrement. A peu près.
Il n'aimait pas non plus être trop en avance. Pile à l'heure, c'était l'idéal.

« Leia ? T'es là ? »

Sans attendre de réponse, il glissa hors du passage et ferma la porte dans son dos. Si elle était là, elle viendrait le lui faire savoir ; sinon, il irait juste l'attendre.
Ça sentait bon, en tout cas.


Dernière édition par Alejandro Alavés L. le Ven 20 Déc 2019 - 15:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: When life gives you lemons | Alejo   When life gives you lemons | Alejo Icon_minitimeMar 12 Nov 2019 - 0:28

« Leia ? T'es là ? »

Une inspiration rapide se lova entre les poumons de la jeune femme. L'espace de quelques secondes, elle resta parfaitement silencieuse. Elle joua à cache-cache.
Quelques mois plutôt, le regarder se débattre face aux faux-semblants lui aurait fait l'effet d'un bol d'oxygène. Ou de gaz carbonique. Saleté, Leia.
Ne le laisse pas comme ça.
Et puis la certitude que l'espagnol lui faisait confiance fut la plus forte.
Ses doigts frappèrent le plan de travail et le firent résonner trop fort.

« Je suis là. »

Elle avait trouvé la sécurité et une complicité inhabituelle dans l'entrelac de ses silences à elle et de ses ombres à lui. Perdue entre ses draps, récemment, elle en avait oublié à quel point c'était rare.
Précieux.

« Ça va ? »

Elle exagérait peut-être, cela dit. Les relations, ça va, ça vient. Ils n'étaient ni Roméo et Juliette ni Bella et Edward, ça, c'était certain. Il s'en remettrait. Elle s'en remettrait. Certes ils n'y avaient pas réfléchi plus que cela, prenant les choses au jour le jour, mais s'ils l'avaient fait, ils se seraient sans doute dit que ça finirait par passer, non ?
... Non ?
Le pincement accentué dans sa poitrine refusa de lui laisser de l'air. Elle s'était remise d'Egil. Avait envoyé Espen au diable. Elle pouvait bien se séparer d'Alejo. Elle était libre, elle était adulte. Ça ne pouvait pas être aussi difficile, non.
Désaccord manifeste en contretemps dans sa cage thoracique.
Heureusement que sa voix à elle ne pouvait pas s'étrangler.

« J'ai fait des. » Le code pour "crêpes" ripa sur ses doigts comme une écorchure, et une imprécation vint mourir à la bordure de ses lèvres. En silence, parfait, comme toujours.

Comme c'était pratique. Si elle avait pu se volatiliser aussi facilement que les mots qui se pressaient à l'embouchure de sa langue. Pouf, un entrechat sur le seuil, et plus de Leia. Et personne pour dire si elle a jamais existé ou pas.

« Gaufres. »

Et elle se rappela au dernier moment qu'Alejo préférait effectivement les crêpes.
Parfait. Un avant-goût de déception, qu'elle était poète. Figure de style totalement maîtrisée. 20/20 sur sa copie et l'air abasourdi de sa prof estampillée dans la marge.
Leia chercha quasiment Hedvig du regard, consciente de gagner du temps. Stupide souris, jamais là quand elle aurait pu lui servir à quelque chose. Lâcher la bombe au détour d'une phrase comme par erreur. "Oups". Est-ce qu'elle n'aurait pas dû lui jeter la vérité à la figure à peine avait-il posé un pied dans la pièce ?
Ah. Ahh. Elle ne voulait pas, vraiment. Il allait être triste. Elle se demanda s'il allait crier ou plutôt la noyer dans l'incompréhension. Pourquoi ?
Pourquoi, pourquoi, pourquoi.
Ah mais.
Ça faisait un an qu'ils étaient ensemble, dis donc. Joyeux anniversaire.
Ahhh, elle ne voulait pas être là.
Elle eut envie de se glisser contre lui et d'enfouir le visage dans son t-shirt. Pourquoi fallait-il qu'elle rende toujours tout compliqué. J'ai fait des gaufres, tu en veux ?

Peut-être que si elle courait assez vite, elle pouvait faire irruption dans les parterres de fleurs et en ramener un sac entier.
Si elle filait encore plus, elle pouvait peut-être ne jamais dévaler les marches de la cave.
C'était idiot, comme souhait. Ils s'étaient bien amusés, tous les deux.
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MessageSujet: Re: When life gives you lemons | Alejo   When life gives you lemons | Alejo Icon_minitimeVen 20 Déc 2019 - 15:07

Pendant quelques secondes, il ne resta dans l'air que l'écho déjà lointain du cliquetis de la poignée. Pas un chat. Pas une clochette. Personne.
Cligner bêtement des yeux ne l'aida pas à mieux discerner l'ombre de quoi que ce soit. Leia, c'était un peu le chat de Schrödin... truc, là ; celui qui était dans la boîte, ou peut-être pas, ou un peu les deux à la fois. Chaque fois qu'elle se taisait, qu'elle retenait son souffle, elle pouvait aussi bien être sortie de la pièce.
Ça ne l'angoissait plus autant qu'avant. Il s'était habitué.
Mais parfois, de temps en temps, il aurait aimé qu'elle ne le laisse pas dans le noir plus d'une seconde ou deux. Savoir ce qu'elle pensait, aussi. Ça aurait été bien.

Le claquement des doigts contre le bois lui tira un sourire.
Coucou, toi.

Avoir la certitude que c'était bien Leia l'aurait laissé songeur, un an plus tôt. "On sait jamais." Ça pouvait être un usurpateur. Quelqu'un de très perspicace. Qu'est-ce qu'il en savait, lui ? Rien du tout. Il n'avait pas de preuves.
La confiance, quel concept obscur.
Main droite à peine tendue sur le côté, il s'avança jusqu'à trouver la table du bout des doigts. Leia devait être un peu plus loin, du côté des plans de travail et des plaques. Le plan des lieux, il le connaissait par cœur. Pas de mystère de ce côté-là.

« Ça va. Tranquille. »

Trouver une chaise fut un peu plus sport, vu que personne ne les remettait jamais au même endroit, mais la chance était avec lui ; un dossier lui glissa contre la paume, aimable et serviable et tout, sans qu'il ait besoin de faire le tour de la table comme un crétin. Leia était là, quand même. Impossible de savoir si elle le regardait lui ou ailleurs, mais n'empêche que — il n'aimait pas tâtonner pendant deux minutes devant témoins.
Chaise ramenée vers lui, devant la table, il leva bêtement la tête en attendant la fin de sa phrase. Des ?
S'il n'avait pas été d'humeur aussi tranquille, le rythme de ses doigts lui aurait tiré un froncement de sourcils. Ce n'était pas la façon la plus expressive de communiquer, mais à force, il y repérait des choses. Comme n'importe qui.
Il pouvait repérer quand elle était excitée ou un peu en colère, pourvu qu'elle ne se bâillonne pas les poignets. Ça s'entendait. Pas la même énergie. Et buter sur ses mots, ce n'était pas forcément bon signe. Qu'elle reste dans son coin non plus.
Concentré sur les gaufres, il laissa filer un "ouuhh" appréciateur plutôt que de questionner quoi que ce soit. Il n'était pas forcément très doué pour consoler les autres. Si elle avait le moral dans les chaussettes, il pouvait juste essayer de ne pas empirer les choses.

« Je peux en avoir, j'espère. » Sourire ravi aux lèvres, il s'assit prudemment sur la chaise. « Y'a une occasion spéciale, ou t'avais juste envie de faire des gaufres ? »

Pas besoin de vraie raison pour décider de faire des gaufres, à priori. S'il n'avait pas eu peur de tout brûler et de mettre les mauvais trucs au mauvais endroit, il aurait fait des crêpes n'importe quand. Juste parce que. C'était bon, les crêpes.
Peut-être qu'il pourrait faire équipe avec Solaine pour en faire, tiens. Ça pouvait être drôle. Elle qui lui disait (ou hurlait, selon le nombre de trucs qui lui étaient déjà tombés dessus) "A DROITE, AL, à d r o i t e", et lui qui galérait à attraper le truc dans le placard du haut qu'elle essayait de lui faire atteindre. De la grande comédie.
Peut-être que ça aurait fait rire Leia, aussi.

Elle riait moins, ces temps-ci.
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MessageSujet: Re: When life gives you lemons | Alejo   When life gives you lemons | Alejo Icon_minitime

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