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 CHESS « Alice was on crack, the Hatter told me so. » [ 100% TERMINUS ; ON DESCEND ! ]

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Wonderland's Obscene Psychopath
Chess
Chess

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Masculin Pseudo Hors-RP : Clumsy
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• Pouvoir : Contrôler la température sanguine
• AEA : Une bestiole verte et visqueuse, vaguement inutile, quoique armée d'un poison fascinant !
• Petit(e) ami(e) : L'intemporalité stellaire. Cela te convient-il ?

RP en cours : Errances | Alicia Von Ludvig
L'être humain est bon, c'est la société qui le corrompt ? | Émile Watson
Rotten Depravation | Ekzael Ahnkïr
Lions des fils dorés. | Leia Sørensen
Tes croyances, j'en fais un autodafé | Antoine de Landerolt
Turn me up to fuck me right. | Aarne Kinnunen
Jouons à un jeu. | Zakuro Fea.

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CHESS « Alice was on crack, the Hatter told me so. »  [ 100% TERMINUS ; ON DESCEND  !  ]  _
MessageSujet: CHESS « Alice was on crack, the Hatter told me so. » [ 100% TERMINUS ; ON DESCEND ! ]    CHESS « Alice was on crack, the Hatter told me so. »  [ 100% TERMINUS ; ON DESCEND  !  ]  Icon_minitimeMar 6 Sep 2011 - 5:36



* CHESS


*nom – -
*prénom – Chess
*age – 23 ans
*né(e) le – 8 Février 1994
?

Pouvoir
Contrôler la température du sang d’autrui ; il accélère ou ralentit le mouvement des molécules se trouvant dans le sang de sorte à en refroidir ou réchauffer la température. Il peut vous envoyer valser en crise d’hypothermie ou vous faire bouillir de l’intérieur, mais utilise plus généralement son pouvoir pour causer de l'inconfort à l’adresse des gens qu’il croise. Toutefois, en cas d’extrême colère ses propres molécules se réchauffent drastiquement et en cas de peur innommable, Chess se voit assailli d’un froid hivernal. [Les extrêmes de son pouvoir, pouvant engendrer la mort, elles ne seront utilisées qu’avec le consentement de mes partenaires de RP. ]

Alter Ego Astral
Une rainette couleur lime surnommée Endorphine. En effet, la grenouille chatoyante sécrète un venin qui, en contact prolongé avec la peau, cause une paralysie momentanée. Kohaku ne se rappelle pas l’avoir imaginé et la considère comme l’un des nombreux animaux ayant péris de sa main. Pour lui elle est sans intérêt, inutile et ne peut lui répondre lorsqu’il parle, ce faisant il l’ignore généralement à moins de vouloir infligé son contraignant poison à une tierce personne.

Passions
Ses passions ? Chess s’en abreuve, Chess s’en nourrit. Étant un impulsif obsessif de premier ordre, le psychopathe ne peut se passer des trucs qui le fascinent. Le gagnant du palmarès composant sa ribambelle d’intérêt n’est nul autre que le livre sur lequel il a fondé ses valeurs existentielles ; Aliss de Patrick Sénécal. L’auteur lui-même est l’un des grands dadas du psychopathe et ce dernier pourrait même aller jusqu’à affirmer être son fan le plus . . . hardcore. En seconde position se trouve l’élément le plus fondamental de sa vie; les gens pour vite dire. Il les brusque, les malmène, les couvre de tendresse, dans le seul but de s’extasier, de s’amuser de leurs réactions. Bon, il arrive que ces machinations sordides se retournent contre lui, mais soit. C’est la vie. Mis à part le côté ‘cervical’ de ses passions, Chess apprécie grandement semer la cacophonie et jouer avec le feu. De petites tendances pyromaniaques à l’horizon ? Évidemment. Sinan, moins intensément, il aime bien la musique passant de l'alternatif à l’industriel, mais s’attardant sur à peu près tout.

N'aime pas / Phobies
Sa plus grande phobie est le mal qui le ronge, lentement, mais sûrement avec l’ardeur édifiante de toute maladie mentale. Son désordre psychologie, un trouble de personnalité antisociale, le dénature, marre son estime de marqueur noir, car il laisse entendre que Chess n’a aucun contrôle et n’en aura jamais. Il hait, exècre amèrement de s’être vu affligé à la naissance d’une telle aberration psychologique, car le monde qui l’entoure ne cesse de justifier ses actions à l’aide de son trouble. En somme, sa plus grande phobie n’est nul autre que lui-même et les détails le composant qu’il traine comme de lourds fardeaux.
Sinan, Chess, il faut bien l’avouer, déteste qu’on le double, qu’on lui enlève la moindre influence sur une situation donnée. Il apprécie tester les limites du peuple humain, comment peut-il régir leurs vies s’il ne peut leur donnée une légère poussée dans ‘x’ direction ?




« - Je suis tout ce que je veux, je ne suis rien de ce que je subis. Je deviens celui que je suis. »


Histoire

[ VOIR SECOND ET TROISIÈME POSTE. *Meurt* ]


Caractère

Un démon aux prunelles changeantes, le songe volatile qui vous perturbera dans l’infini. Le mot caractère à lui seul est un terme utile pour décrire Chess simplement. Ce mec a toute une personnalité, foudroyante, brusquante, même chamboulante à ses heures. Il ne vous prendra jamais en pitié et ne ralentira pas sa cadence de prédilection pour vous. Même si vous avez des criss de beaux yeux. Il va à son rythme, se développe en marge de la société, là où vous trouverez rationnel d’être effrayé, de fuir, il restera debout bien droit et vous sourira de toutes ses dents, largement. La seule chose l’effrayant se trouve dans son crâne, enfoui au fond de lui-même, alors ne croyez pas l’effrayer avec vos trois mètres de haut et vos quatre mètres de larges. Il en a vu d’autre, peste va, et se fiche éperdument de devoir s’éparpiller, ensanglanté et enflé, dans un lit d’hôpital. Il n’est rien de ce qu’il subit, de toute façon.

Bien que Swan lui ait enseigné l’empathie, Chess se voit rarement désarmé par les remords et se fiche généralement de ce qu’autrui peut bien ressentir. Vous êtes ses sujets, ses fidèles cobayes d’observation. Vous vous effondrez, vous pleurez, il ne s’arrêtera que s’il s’en voit contraint ou si une des rares choses pour lesquelles il éprouve de l’affection se voit menacée. En gros, il est impulsif, change constamment de fusil d’épaule, instable. Une seconde, il se pavane joyeux de vivre, répandant son hilarité ravageuse, l’autre il vous fout son poing au visage sans crier gare, la colère coulant de ses pores. Bon c’est plus complexe que cela, mais vous voyez le tableau. Spontanéité grotesque, presque caricaturale. VLAM !

Chess est un grand curieux, il veut tout tester, tout entreprendre, tout faire. Plus particulièrement, il veut tout connaître des fonctions corporelles et mentales qui définissent l’humain. Ses études en psychologie ne semblent pas, à priori, lui avoir appris grand-chose ou atténué ses ardeurs. Lorsqu’il regarde les gens autour de lui évoluer en tant que société bien rangée, il se murmure qu’il aurait pu compter parmi ces visages lambda et anonymes. Il se considère telle une exception, une suprématie coincée dans une enveloppe charnelle, un damné enchainé aux racines des chênes. Se laisser entrainer par ses idées et plans loufoques relève parfois de la stupidité pure et simple, mais promet aussi une possibilité d’aventure. Après, vous n’avez qu’à décider en vous conformant à vos priorités. Prenez toute fois garde à cet être irréfléchi, qui ne pense pas avant de ce jeté dans le vide. Bien que causer votre perte l’amuserait grandement, il ne tient pas particulièrement à décevoir Swan.

Chess se nourrit d’obsessions. Il ne peut se passer de ses fascinations, les uses, les retourne dans tous les sens jusqu’à que plus rien ne reste. Sans ses gros morceaux de lui, Chess n’est rien d’autre qu’une malheureuse coquille vide qui sonne creux lorsqu’on la percute. L’attachement qu’il éprouve pour le livre ‘Aliss’ saurait très bien décrire les sentiments surpuissant qu’il entretien à l’adresse de ses passions.

« Ne, Swan, pourquoi il nous sourit bêtement. Il s’approche de mon livre et je lui file un coup de genoux là où ça fait mal. »

Antisocial ? Non absolument pas. Socialement inepte ? Ça sonne déjà mieux, mais une note de la symphonie est fausse. Ne s’associant pas fondamentalement avec les autres gens de la société dont il fait partie, Chess a un peu de mal à interpréter leurs actes avec justesse. Au lieu de critiquer un pédophile, il se demanderait davantage ‘Pourquoi il viole des fillettes ?’. Son manque de réserve, lorsque sincère, lui cause généralement une panoplie d’ennuis et d’ennemis. Grosse contradiction, malgré son manque de tact débatable, Chess s’avère être un fin observateur, il s’éprend de détails incongrus, remarquera ce petit bouton rosé dissimulé derrière votre frange.

Chess s’est volatile, indomptable ( ou presque), bouillant et oserais-je dire potentiellement dangereux ?

¤ Personnalité Antisociale ¤
¤ Québécois 101 ¤
¤ Vocaloid ¤



Physique

Svelte, élancé, voir carrément maigre, ses côtes saillant contre sa peau olive claire, Chess est loin de compter parmi ceux qui figurerait dans le calendrier de pompiers sexy du mois. Il ne mange pas beaucoup et cela se remarque nettement lorsqu’on prend le temps d’observer le désordre de muscles légers et d’os proéminant qui le composent. Sa sature féline le fait paraitre plus grand, plus allongé qu’il ne l’est vraiment. On pourrait comparer Chess à une œuvre d’art grotesque et déroutante. Son visage pourrait être perçu comme angélique, une paire de lèvre rosées, charnues qui supplient presque d’être embrassées, presque, puisque ses inquiétants sourires et rictus mauvais atténuent grandement leur effet naturel. Ses dents, par ailleurs, sont parfaitement droites, alignées et brillent d’un blanc ivoire respirant la santé. (Merci mère pour l’appareil dentaire que j’ai du endurer pendant trois ans . . .). Ses prunelles d’un marron profond et envoutant, surmontées d’épais cils trahissant sa couleur de cheveux réelle, sont constamment surplombées de lentilles colorées. Rouge, turquoise, doré, tout y passe, il trouve la couleur brune trop banale pour la tolérer sur de long laps de temps. J’ai mentionné sa chevelure, n’est-ce pas ? Cette dernière est originalement noire, du moins d’un brun si foncé qu’on ne s’attarde pas sur la différence. Il n’apprécie pas particulièrement cet héritage de son paternel, ses gênes asiatiques plus ou moins apparents autrement que par sa pigmentation et la forme plus féline, allongée de ses yeux. Ce faisant, allant éternellement à l’encontre des normes, il a décoloré ses mèches ébènes jusqu’à ce que ces dernières deviennent blanches comme la première neige d’hiver. Opalines, cristallines, fines et presque fragiles. Il prend grand soin de ses cheveux, les traitants gentiment avec des produits de haute qualité à chacun de ses lavages. Il place une grande part de son estime physique à l’intérieur de ses épis hirsutes qu’il style souvent de manière bien incongrue, s’octroyant une apparence de ‘’ Je sors tout juste du lit, mais je suis tout de même sexy ~ Ne, Swan ? ‘’. M’enfin, ce long céleri torride ne complémente pas toujours son physique et sa sature osseuse de fringues alléchantes. Nan, Chess, il met ce qui lui plaît, quand ça lui plait, de la manière qu’il juge la plus intéressante. Bien qu’il soit généralement stylé dans son genre bien à lui, il lui arrive parfois de revêtir des abominations internationales qui auraient mieux fait de ne jamais avoir vu la lumière du jour. Il n’est pas non plus hors du commun de le voir s’égosiller à enfiler des stilettos, des jupes et de se maquiller exhaustivement. En gros, Chess c’est un gros mélange de n’importe quoi, tantôt chic, tantôt délabré, trop mince, aux larges sourires inquiétant et à la démarche digne d’un fauve en quête de sa proie. Hmm. J’oubliais presque, comme toujours, ses oreille sont percées chacune de quatre trous, mais il ne s’accapare pas généralement de boucles d’oreilles.



Informations complémentaires

Avez-vous bien lu les règles ? Code Okay (by Kogenta)
]Où avez vous trouvé ce forum ? Quelque part, suite à un nouvel abus de dame Curiosité
Est ce votre premier perso...
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Dernière édition par Chess le Mar 6 Nov 2012 - 23:14, édité 13 fois
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Masculin Pseudo Hors-RP : Clumsy
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CHESS « Alice was on crack, the Hatter told me so. »  [ 100% TERMINUS ; ON DESCEND  !  ]  _
MessageSujet: Re: CHESS « Alice was on crack, the Hatter told me so. » [ 100% TERMINUS ; ON DESCEND ! ]    CHESS « Alice was on crack, the Hatter told me so. »  [ 100% TERMINUS ; ON DESCEND  !  ]  Icon_minitimeLun 19 Sep 2011 - 3:39

Histoire

[ Disparition de l’héritier des entreprises Mitsumasa Corporation en direct du Québec ]

24 Juin 2017

« Ici, Sophie Desmarais de LCN en direct des bâtiments des entreprises Mitsumasa, on nous a signalé, hier dans la soirée, que le jeune héritier de 23 ans, Kohaku Joshua, s’était volatilisé de la surface de la terre depuis près d’un mois. Le PDG de l’entreprise prospère, monsieur Yuu Mitsumasa et sa femme Karine Dubois ont signalé la disparition hier soir, après plusieurs longues semaines d’inquiétude. Voici ce qu’ils ont choisi de dire pour expliquer leurs cris d’alarme tardifs.

- Kohaku a toujours été un gamin volage, assez irresponsable qui ne répondait pas toujours à nos appels téléphoniques. Nous étions convaincus qu’il finirait par débarquer à l’improviste. Il rentrait toujours durant l’été, pourquoi aurait-ce été différent cette fois ? C’est impensable qu’il n’ait pas songé à venir nous voir, à venir voir Carter . . .

- Depuis ses dix-huit ans, nous ne pouvions plus exercer notre pouvoir parental sur lui, mais comme l’a si bien dit ma femme, il finissait toujours par rentré . . .

»

« Suite au propos infructueux tenus par le couple de milliardaires, LCN s’est tourné vers les dernier endroit fréquentés par le riche héritier. Ici Sophie Desmarais en direct de l’appartement Lavallois où résidait le disparu avant de s’évanouir dans la nature. Mademoiselle Vinecroft, sa voisine du haut, nous relate ses derniers contacts avec le disparu.

- Il n’a jamais été un voisin capricieux ou particulièrement dérangeant, oui, ça lui arrivait de mettre sa musique trop forte, mais j’l’avertissais et la vie continuait. Mais, je crois qu’il avait des dettes. . . il faisait toujours des mains et des pieds pour entrer par une des fenêtre de l’appartement, plutôt que par la porte d’entrée. Je. . .

- Je crois qu’il prenait de la drogue et que ça l’a rattrapé. . . Sa famille était riche pourtant, alors, je n’ai jamais cru bon d’appeler la police. Je lui ai dit d’arrêter, mais, mais, il ne faisait que me rire au nez. L’était pas méchant, malgré ce que les autres voisins vous diront, il faisait juste de très mauvais choix en permanence . . .




[ Dossier d’enquête 009MKJ. Affaire Mitsumasa ]


INTERROGATOIRE DE KARINE DUBOIS ; MÈRE DU DISPARU.

« Avait-il des amis, des connaissances, où il aurait pu passer ? »

- Il ne me parlait pas vraiment de sa vie, vous savez . . . Je sais qu’il retournait au Japon quelques fois par année pour voir son psychologue. J’ai toujours trouvé étrange qu’il aille chercher de l’aide si loin . . .

« Son psychologue était citoyen du Japon ? »

- Oui. Kohaku y a fait ses études à partir de ses dix-sept ans. Je suis à peu près sûre qu’ils se sont rencontrés à ce moment là . . .

« Connaissez-vous l’identité de ce praticien, Mme Dubois ? »

- Évidemment que si, nous avions demandé au directeur de l'Académie de faire en sorte qu'il soit suivi par un spécialiste . . . Toutefois, je dois vous avouer que son nom m'échappe. Je ne l'ai jamais vu après tout.

« Donc, j’imagine que vous savez pourquoi il voyait ce psychologue ? »

- C'était pous s'assurer que tout – Rassurez-moi ce qui est dit ici ne se rendra pas jusqu’aux oreilles des médias, n’est-ce pas ?—, se passe bien avec son trouble de personnalité antisociale. . .

« Je vois. Connaissiez-vous la nature de leur relation, se rendre au Japon pour une simple thérapie . . . Était-ce purement professionnel ? »

- Je . . . J’ose l’espérer, mais il me peine de vous dire que je ne suis sûre de rien. Je n’ai jamais osé l’interroger et il ne m’en à jamais touché un mot . . .

« Je vois. Dans ce cas, Mme Dubois, passons à autre chose. Seriez-vous apte à me dire si votre fils avait des ennemis, des problèmes, qui auraient pu influés sur sa disparition ? »

- Les gens qu’il a incommodés ne se comptent plus, c’est certain qu’il possédait un bon nombre d’ennemis, mais . . .mais ces gens n’oserait pas . . . Robert, crois-tu que mon fils est en vie ?

« Je ne peux rien confirmer Mme—Karine. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour le retrouver. Ça va aller Karine. Ça va aller. »



INTERROGATOIRE DE SOPHIA CARTER ; MÉNAGÈRE DE LA FAMILLE ET NOUNOU DU DISPARU.

« Donc, vous affirmez être la dernière personne à être entrée en contact avec Kohaku avant sa disparition ? »

- La dernière personne lui ayant parlé qui osera témoigner. Indeed.

« Quel était précisément votre dernier contact avec lui, veuillez relater les faits. »

- Un appel téléphonique. Il devait être environ 1 :30 du matin lorsque j’entendis mon téléphone sonner. Joshua s’était choisi une sonnerie lui étant propre de sorte à ce que je sache toujours lorsque c’était lui qui m’appelait. J’ai répondu, évidemment. Il parlait vite, il respirait fort, je crois qu’il pleurait. De rire ou de désarroi, I wouldn’t know. Puis après deux minutes maximum, la ligne s’est vue coupée, just like that. J’ai essayé de rappeler plusieurs fois, mais il ne répondait pas. Then, j’ai tout raconté à M. et Mme. Mitsumasa, mais ils ont choisi d’attendre. I was worried. He often called me to wish me a good night. . . Donc, j’ai appelé son ami Lawrence, mais il ne l’avait pas vu non-plus et n’arrivait pas à le rejoindre.

« Que vous a-t-il dit exactement lors de son dernier appel ? »

- I don’t quite remember . . . Quelque chose dans les lignes de « Carter ! J'ai fait une grosse gaffe ! < Faut que tu m’aides. . . Fuck. Criss. Oh my». Il paniquait, mais je n’ai pas compris ce qui se passait. . .

« Je vois Madame. . . Connaitriez-vous l’identité de son psychologue ? Nous apprécierions pouvoir lui poser quelques questions au sujet de Kohaku Joshua. »

- His last name was Valentine. Il vit toujours au Japon. Joshua liked him a lot.

« Entretenaient-ils une relation particulière, amoureuse, passionnelle ? »

- Goodness no ! Disons simplement que ce psychologue, au vue des lettres que Joshua me faisait parvenir, me paraissait tout aussi atteint que lui. They played the world, together.



INTERROGATOIRE DE LAWRENCE SWANSTER ; AMI PROCHE DU DISPARU.

- Vous allez me dire que c’est un simple interrogatoire, mais Chess n’est pas la première personne à s’évanouir dans la nature sans crier gare ! Qu’est-ce qui se passe, hein ?

« Monsieur Swanster, je vous prierais de vous calmez immédiatement. »

- Vous allez me dire ce qui se passe ! Pourquoi est-ce que mon entourage fout le camp comme ça , bordel !

« C’est moi qui pose les questions ici, jeune homme. »

- J’en ai que faire de votre autorité à la noix, fuck ! Y’a Will qui disparait et maintenant Ku ! Ce n'est pas normal, c’est un coup monté !

« Calmez vous maintenant ou vous pourriez êtes accusé d’injures envers un policier. »

- . . .

« Vous dites que ce n’est pas la première fois que quelqu’un de votre entourage disparait de la sorte ? »

- Mais non ! Vous vivez dans un trou ou quoi ? Pauvres québécois, sérieux. Vous n’avez jamais entendu parler des entreprises Hufflester !? C’est à peu près aussi connu que les entreprises Mitsumasa ! J’imagine que votre économie ne vous tient pas particulièrement à cœur, mais en tant que policier vous devriez faire un effort !

« Abrégez . . . »

- William Hufflestring, mon cousin, un futur gros numéro de l’économie anglaise, s’est volatilisé il y à six ans. Comme ça, sans prévenir. Mon oncle à tout fait pour le retrouver . . . Maintenant c’est Kohaku.

« Ce sont peut-être des cas isolés monsieur Swanster. Toutefois, je me dois de vous demander si vous connaissier un lien pouvant relier ces deux cas. »

- Suis-je le prochain sur la liste des disparus ?




[ Extrait d’un journal intime drôlement rédigé ]
Citation :


Prologue

Lorsque vous grandissez dans une maison quasi-vide en permanence, dépourvue de chaleur humaine autre que la vôtre et que votre plus grand confident est le chat en peluche que votre mère vous a poster d’Angleterre pour vos six ans, vous évoluez dans une bulle, une petite balle qui vous isole légèrement du monde, qui vous transforme en marge de la société. Détrompez-vous, je ne suis pas particulièrement malheureux et je ne souffre pas plus que le commun des mortels. Toutefois, maintenant, j’ai plus de facilité à comprendre l’influence que mon parcours a eu sur l’adolescent que je suis aujourd’hui. Mon histoire ne se résume qu’à l’amas de faits, coïncidences et occurrences qui m’ont conduit ici. Devant les portes de cette académie. Même si on m’en donnait l’occasion, je ne changerais rien à ma vie. L’idée d’être normal me répugne, je lui roule dessus avec le Hummer de mon vieux. Comme ça, elle ne m’embêtera plus, elle cessera d’exister. Du moins, pour moi.

Parfois, je me dis que j’aurais dût prendre le métro jusqu’à ce que mes jambes lâchent, que j’aurais du montrer plus de patience avant de sortir à la station Honoré Beaugrand. De cette manière, j’aurais peut-être finit par atterrir quelque part. Quelque part d’intéressant, dans un endroit comme Daresbury.

Un jour . . .

I
Lonely Kitten

15 Février 1999 [The Pool of Tears.]

Et le garçonnet, joue collée contre la paroi transparente, souffle créant une tâche de buée informe contre la vitre, pleure à chaudes larmes. Il regarde la Ferrari de ses parents sortir du stationnement de leur résidence sans pouvoir rien faire pour changer la situation. Ils le quittent. Encore une fois. Il ne comprend pas vraiment pourquoi ils l’abandonnent, ni où ils vont, mais ça lui est égal. Kohaku se sent seul, laissé à lui-même. Son monde s’écroule et s’enfonce dans un trou noir.

Mme Carter, la vieille femme de ménage anglaise, s’approche de lui et le sermonne sèchement.

« Joshua ! Les grands garçons comme toi, they don’t cry ! »

La dame qui frôle les 60 ans est aigre et dépourvue de chaleur. Son entente avec le bambin est fragile et parsemé de concessions douteuses qui ne prennent sens que dans l’enceinte de la vaste demeure des Mitsumasa. Kohaku a l’habitude de pouvoir faire ce que bon lui semble. En échange d’un petit nombre de corvée simple, elle le laisse aller et venir à sa guise. Après tout, il n’est pas dans l’intérêt de la vétérane de perdre un si bon emploi à son âge. De toute manière, le garçon ne quitte jamais l’enceinte de la propriété et les caméras disposées ci et là laissent sa conscience en paix. Elle doute avoir à s’en faire pour le gamin. Malgré sa désobéissance et son attitude soupe-au-lait, elle reconnait qu’il possède une vivacité d’esprit remarquable. Elle sait que dans un cas danger incontournable, le jeune Joshua saura se tirer d’affaire. Ce n’est pas comme si les vieux os de la dame pouvaient se permettre de prendre Kohaku en filature à longueur de journée, anyway.

« Now, va t’habiller, ton professeur arrive bientôt. »

Parfois, lorsqu’elle se sent d’humeur joviale, comme aujourd’hui, juste après que l’institutrice de Kohaku ait quitté le manoir, Carter invite le petit à prendre place devant elle. Lors de ces occasions, la lueur emplie de curiosité enfantine qui illumine les prunelles de sa charge lui fait regretter sa propre jeunesse. Alors, bercée de nostalgie, la nounou entreprend de lui enseigner sa langue maternelle dans les moindres détails. Comment ses parents font-ils pour se priver d’une tel joie ?

« Neko ! »

« Non Joshua, it’s a cat en anglais. It’s a cat. »

« Neko. Chat. Cat. C’est ça ? »

Il s’agit d’un travail qui prendra des années, mais elle se sent prête à partager ses connaissances une toute dernière fois. Elle considère ses cours improvisés comme sa dernière grande aventure et espère qu’ils s’avèreront utile pour le gamin. Peut-être épatera-il ses parents à l’aide des nouveaux mots qu’il aura appris à leur retour.

Not likely, songe la sexagénaire une pointe d’humour planant au-dessus de la pensée. Elle rit d’une blague ironique qu’elle seule peut comprendre sous le regard interrogateur de Kohaku.



II
Tear to Repair


23 Juillet 2000 [Oh You Mean Frog.]


Les orbes vitreuses observent la scène sans la moindre émotion, ni la peur, ni la détresse ne peuvent être lu dans le regard plastifié. Cheshire le chat de coton se tient plus ou moins droit, légèrement penché sur le côté comme pour mieux fixer la boucherie. À la droite de la peluche, se tient un gamin maigrichon aux mains couvertes de sang et de fluides intestinaux. Il explore les confins de l’estomac d’un crapaud qu’il a attrapé près de la crique situé au fond de sa cours. Un léger sourire illumine son visage aux traits contorsionnés par la curiosité. Il s’amuse, se délecte les réactions de l’animal mourant entre ses doigts. Il se sent puissant et invincible, il voit comment la créature est construite de sa propre initiative. L’amphibien a cessé de gigoter depuis quelques instants déjà. Seuls quelques spasmes dût aux nerfs trahissent l’immobilité du cadavre.

Il n’oserait jamais mettre un terme à la vie d’un humain. Oh non, ça jamais ! L’homme voué de parole peut exprimer ses sentiments, ses idées et opinions. Kohaku apprécie les regarder bouger, les observer danser les un avec les autres. Lors des réceptions que ses parents donnent durant la saison estivale, il a l’habitude de se terrer dans un coin, à l’abri des gens, pour profiter du spectacle. Ses jeunes prunelles admirent la complexité des homosapiens, bien qu’elle lui échappe en grande partie.

Ce n’est pas le cas des animaux. L’instinct de survie est ancré dans chaque être qui peuple la Terre et Joshua ne représente pas une exception. Les bêtes lui rappellent plus c’est propre prédispositions. L’enfant n’a aucune envie de s’explorer lui-même, il se connait déjà. Donc, il découvre le détail le séparant réellement de l’animal ; le corps.

Il se doute que ce qu’il fait ne serait pas approuvé par les grands. Il refuse d’être puni. C’est pourquoi personne ne doit savoir. Cheshire, malgré son énorme sourire, sait bien garder les secrets.



III
The Author


24 Janvier 2004 [ My Wonderland. ]
♠ - Les extraits en gras ne m’appartiennent pas et sont tirés du livre Aliss qui a été écrit par l’auteur québécois Patrick Sénécal.


« Drôle de feeling. Pas d’emprunter le pont Jacques-Cartier comme tel (je l’ai quand même fait une centaine de fois), mais de le traverser en sachant que je ne le reprendrai plus. »

Emmitouflé dans une épaisse couverture, ses prunelles sombres parcourant avidement les lignes de lettres emplissant la page, Kohaku s’immerge dans un nouvel univers. Le résumé du livre l’a tout de suite accroché, les termes employés laissent deviner une histoire au déroulement sordide, incongru et étrange.

Au début, c’était simplement l’ennui qui l’avait poussé à s’emparer du volume à la couverture plus ou moins intéressante. Un homme au visage plissé recouvert d’un masque de chirurgien, affublé d’un grotesque haut de forme fait face à une femme brune qui semble effrayé. Ses bras repliés devant elle, semblent prêt à la protéger d’une éventuel attaque. Au loin, on peut distinguer une silhouette de femme, celle-ci souffrant d’obésité morbide. Rien de particulièrement fascinant.

« - L’honnêteté est une denrée si rare, de nos jours. Surtout chez les jeunes qui, en reniant leurs aînés, ont jeté par la même occasion les valeurs pourtant fondamentales que ceux-ci représentaient.
Batince ! Un livre ! Je parle à un livre ! Les pages ont un ton un peu nasillard, mais c’est un livre quand même !
»

Toutefois, le texte se lit de lui-même et Kohaku se laisse entraîner de plus en plus profondément dans l’océan de lettres. Le ton du bouquin est jeune, les expressions lui sont familières et il faut avouer que la petite Alice a une bien jolie attitude. Enfin une héroïne qui a du culot. Joshua espère qu’il n’y aura pas de prince. Cela l’insupporterait. Alice est parfaite tout seule.

Oubliant sa solitude. Il lit et lit jusqu’aux petites heures du matin. Carter le trouve endormi dans le bureau de sa mère, tout près de l’étagère ou Joshua a déniché ce bijou en papier.


22 Février 2004 [ Playthings. ]


Sa vitesse de lecture se compare à celle d’une tortue, mais cela ne soustrait rien à l’amour que Joshua éprouve pour le livre. Les sens de certains passages lui sont obscurs et il est conscient de ne pas tout saisir, mais le livre le propulse dans un univers si singulier. Les plaisirs charnels de la vie lui sont exposés de façon à la fois troublante et saisissante.

«
- Tout ce que j’te demande, c’est d’être très sensuelle.
Et pour ça, ma belle chouette, pas besoin de bébelles.
La paye de base : trois cents. Rajoute un couple de cents.
Avec les danses aux tables pis les ‘‘tips’’ des clients.
»

L’attrait sexuel, une notion encore bien étrange et n’englobant que la reproduction dans l’esprit de Joshua. Ce livre lui montre une nouvelle facette de la complicité de deux corps vivants, une facette plus curieuse, plus intéressante. À ce qu’il en lit, les gens doivent avoir de sacrées réactions lorsqu’ils baisent. Kohaku se promet d’essayer ou, du moins, de regarder. Ce doit être mieux qu’en solo convient-il rêveusement.

« Il sourit, le regard perdu dans ses rêves aériens. Je hoche la tête doucement. Je crois que je souris aussi. Il met lentement, très lentement, sa main dans sa poche, comme si ce geste venait du plus profond des âges. Il sort deux flacons, Macros et Micros.
- C’est ce que tu étais venue chercher, non ?
»

Kohaku se rappelle avoir vu des jeunes fumer des joints à la télé. L’acte est généralement dégradé et mal vu, pourtant dans le manuscrit serré entre ses doigts, la drogue relève de la normalité et ses effets semblent sidérants. Les jeunes garçons se demande innocemment où il pourrait se procurer des Macros. À son grand malheur, internet lui apprend que cette drogue n’est qu’un fragment de fiction.

23 Février 2004 [ Chess. ]

« Un gars. Il est loin, moins bien éclairé. Et maigre. Très maigre. Il a cessé de ricaner, mais je vois son sourire. Un drôle de sourire qui, même de loin, est beaucoup trop grand pour sa face étroite et maigre. Un sourire qui m’est familier, qu’il me semble avoir déjà vu, ici quand je suis venue la première fois. Je rétrécis les yeux pour mieux voir le gars. IL est parfaitement immobile. [ . . . ] Le gars bouge pas. Il se contente de pencher la tête sur le côté en souriant. Le gars au bar renifle avec rancœur :
- Non, évidemment . . .
Ricanement aigu et fêlé de la part du dénommé Chess. Un autre weirdo. Un de plus. Bienvenue dans le club.
»

« - Hier soir, tu m’as dis que tu serais prêt à répondre à toutes mes questions concertant ce . . . quartier. C’est toujours vrai ?
- Absolument.
- Je peux t’en poser, là, maintenant ?
- Absolument
. »


Chess, comme sa fidèle peluche. Aussitôt apparait-il dans l’histoire que Kohaku lui porte une attention particulière. Chess est partout, Chess est tout. Le cryptique junkie hilare fait son entrée remarquée avec classe. Subjugué Joshua se délecte les passages ou se personnage apparait et lit de plus en plus longtemps, allant jusqu’à oublier de manger. Il veut savoir, il doit savoir la suite. Dans Alice in Wonderland, Cheshire est un adjuvent se manifestant à intervalle irrégulier sous les yeux de la petite Alice. Il est le devoir de Chess de demeurer fidèle à son rôle. En plus intéressant. Le gamin est séduit, foudroyer par un coup de foudre singulier. Son idole est fictive.

« - Je suis tout ce que je veux, je ne suis rien de ce que je subis. Je deviens celui que je suis. »

Kohaku prononce les paroles solennellement, les regarde longuement, puis les répète à voix basse. C’est la promesse d’une vie. Une obsession sans frontière.

C’est pour cela que lorsque sa mère, responsable lorsque présente (ce qui n’est pas souvent.), le voit en train de se délecter Aliss et lui interdit de s’approcher du bouquin, il rit. Elle entre dans une rage folle. Une colère paniquée, une frustration désemparée. Elle le puni pour la première et entreprend de cacher le livre.

Dès qu’elle repart en voyage, deux jours plus tard, soucieuse et avertissant la vieille Carter de ne pas laisser Joshua s’approcher de ses manuscrits, le jeune homme entreprend de lui désobéir. Il convainc la nounou de l’accompagner à la librairie, sachant pertinemment qu’elle ignorera les restrictions de sa génitrice.

Ils quittent la boutique avec six livre du même auteur, dont Aliss.



IV
The World Outside


1 Septembre 2006 [Citrus Smile.]


Sa mère a vite fait de comprendre que la fascination de son fils pour l’auteur aux ouvrages dérangés ne s’éteindrait pas suite à de simple avertissement. Il lit en cachette, prend des notes, gribouille des visages aux sourires tordus. Inquiète, elle néglige plus occasionnellement que par le passé de suivre son mari lors de ses voyages d’affaires. Elle opte pour le travail à la maison, plutôt qu’à l’extérieur. Une tentative évidente d’extirper son fils de la boîte dans laquelle il s’est enfermé. Toutefois, Karine remarque que son jeune adolescent ne fait pas des mains et des pieds pour croiser son chemin. Un peu comme s’il l’évitait.

« Ah, Kohaku, mon chéri, tu vas bien ce matin ? »

« Absolument. », lui répond-t-il la majorité du temps, un large sourire éclaircissant ses fins traits.

Cela laisse une vague impression de déjà vu planer dans l’air. L’oratrice met du temps avant de réaliser que son enfant imite un des personnages du livre qu’elle l’avait attrapé en train de lire. Chess. L’équivalent du chat de Cheshire dans le roman rocambolesque de Patrick Sénécal.

Viol. Drogue. Prostitution. Domination. Sadomasochisme. Fugue. Meurtre. Psychopathe. Philosophie. Un monde dégoutant ou les moineaux de la pire espèce se côtoient sans craintes de représailles du monde réel.

Un gamin ne devrait pas avoir posé ses yeux sur des concepts pareils, pourtant Kohaku a dévoré le livre en entier. Cela inquiète Karine au plus haut point et justifie donc largement la présence les formulaires distribués nettement devant elle.

La fonctionnaire compte inscrire son fils dans une institution scolaire publique. De cette manière, il se trouvera de nouveaux centres d’intérêts, se fera des amis. Elle s’en veut de ne pas y avoir songé avant et décide qu’il vaut mieux qu’elle rattrape son coups maintenant que jamais. Bien sûr, elle ignore qu’elle s’y prend déjà trop tard.



17 Octobre 2008 [Searching for the Rabbit Hole. ]


Les lumières éteinte de la polyvalente St-Thérèse, au beau milieu de la nuit, sont des facteurs suffisant pour indiquer aux élèves qu’ils devraient être n’importe sauf ici. Kohaku et son partenaire de jeu semble avoir ignoré ce flagrant détail, trottinant dans l’école, leur pas résonnant contre les tuiles fraichement vernies.

« Tu veux faire quoi exactement, dude ? »

Joshua hausse les épaules, désintéressé, ses yeux parcourant le couloir vide dans toute sa longueur. Il n’a pas encore décidé l’approche qui lui servira ce soir. Tant de possibilités alléchantes se proposent à lui.

Il accorde un bref regard, doré cerclé de rouge, à son compagnon et sourit intérieurement. Comment pourrait-il tester les limites du garçon marchant à ses côtés ? Comment pourrait-il provoquer chez lui une expression unique et particulière ? Devrait-il mettre le feu au bureau du directeur ou simplement gribouiller sur les murs tel un apprenti délinquant ?

L’idée de jouer avec le feu le charme immédiatement. Évidemment.

« Suis-moi, Ben. »

L’autre déglutit difficilement et s’exécute. Il ne cesse de tournoyer la chaîne accrochée à ses jeans, trahissant sa nervosité.

Haha ! Kohaku glousse audiblement, se valant un regard incertain de la part de son petit mouton.

Ben commence à regretter d’avoir fait la sourde d’oreille aux avertissements de ses pairs, on l’avait pourtant prévu de ne suivre Kohaku Joshua sous aucun prétexte.

« On dit qu’il tue des animaux. Steph l’a déjà surpris en train de jouer avec une aile d’oiseau. »

« Sérieusement. Ce gars est crissement pas bien. Genre, il parle quasiment jamais, mais on le trouve toujours en train de se marrer comme un esti de cave tout seul dans son coin. Freak de marde. »

« L’autre jour, il a carrément sauté sur Sim en grognant ! On parlait de notre week-end tranquillou, puis Sim a dit quelque chose. Une vanne stupide concernant la fin de semaine de Kohaku. J’me rappelle plus exactement ce qu’il a dit, mais il n’a même pas eu le temps de terminer que l’autre l’attaquait déjà ! J’te dis Benoît, l’est pas net celui là ! »

« Heu, l’est weird, j’sais pas, mais le stock qu’il fume doit être bon en sacrament. Haha ! »


Il parait que le jeune a évité deux renvois grâce à la fortune de ses parents. Ben n’y avait vu que les mises en garde de gamins jaloux face à un élément différent, mais maintenant il n’est plus si sûr. Il marche légèrement derrière le Mitsumasa, départagé entre son inquiétude nouvellement acquise et la curiosité que Joshua engendre chez lui.

Kohaku s’arrête finalement devant une surface de bois peinturée en marine et Benoit ne tarde pas à s’affoler. La porte du bureau du principal leur fait face, impassible.

« Hey ! J’veux pas me mettre dans le trouble moi ! T’as dit ‘‘dequoi’’ d’intéressant, pas quelque chose qui allait nous faire renvoyer ! »

« Y’a une différence ? »

Sans attendre de réponse, il glisse un jeu de clé hors de sa poche et entreprend d’ouvrir la porte. Pourquoi s’inquiéter ? Un simple renvoi, ce n’est pas la fin du monde. Et en plus, il s’agit de la pire alternative, il est possible que les deux jeunes ne se fassent pas coincer. Il sourit, puis entre.

« Comment t’as eu les clés ? »

« Il les laisse toujours traîner sur son bureau . . . C’est facile. »

Ben se mordille la lèvre et fixe Joshua alors que ce dernier farfouille dans la paperasse du directeur avec entrain. Ce dernier sifflote une mélodie inconnue,

[ Bara ni wa chikuchiku toge ga aru charachara ♫ ]

puis sélectionne une feuille. Ses mouvements lents et détachés laissent planer le suspense. Kohaku orchestre son petit numéro de façon théâtrale, ses phalanges vagabondant paresseusement sur la surface du papier. Ses lèvres s’étirent de manière pittoresque, ses prunelles brillent d’intérêt.

« Hmm . . . Ben, t’aimes le feu ? »

La main droite du gosse de riche se voit de nouveau enfoncée dans sa poche. Ben se doute qu’il sue à profusion, mais l’atmosphère qui entoure Joshua est glaciale et terrifiante. Il n’ose pas esquisser de mouvement et face à son manque de réaction, les yeux de Kohaku deviennent momentanément des fentes. Il se doit de remédier à la situation.

Il extirpe un briquet cyan des confins de son pantalon. Sa bouche s’élargit de nouveau, puis sans grande cérémonie brûle un à un les dossiers du proviseur.

« Je t’avais promis que ce serait intéressant, non ? Regarde ta tête dans un miroir, t’es rigolo. Hehehe. ».

Benoit compte s’en passer. Merci bien. Il se doute très bien que ses yeux se sont arrondit tels des couvercles et que sa lèvres inférieure tremble, tandis que sa main entreprend littéralement d’arracher sa chaîne. Ses parents n’ont pas l’argent pour le tirer d’affaire. Il a la frousse et laisse la peur l’emporter sur la fascination perverse que lui inspire Kohaku.

« Fait toi prendre seul si tu veux. Je n’ai pas l’intention de rester ici et d’me mettre dans la merde ! Criss de freak, t’exagère vraiment ! »

Ben tourne les talons et file sans demander son reste, aussi bruyant qu’un éléphant. Kohaku le regarde décamper, un soupir pendu au bord des lèvres. Pas amusant celui-là. Il l’a quitté bien trop rapidement. Il y a des jours moins productifs que d’autre. Joshua claque sa langue contre son palet, agacé.

Utile de préciser que Joshua est renvoyé deux jours plus tard. Ahh. L’ironie.



V
Madness


2 Juin 2011 [ Are You There Charles ? ]


Peur. Frayeur. Horreur. Honte. Désarroi. Rage. Incompréhension.
Les briques composant le mur du tunnel défilant devant lui à une vitesse folle, Kohaku préférerait être vide.

Il y a peu de gens dans le métro ce soir là, pourtant leurs visages restent flous et indistincts. Joshua ne les voit pas. Normalement, il jubilerait et passerait chacun de leur traits sous sa loupe mentale, profiterait de leur petit nombre pour les approcher et les questionner. Pas ce soir. Ce soir la panique l’enveloppe, le berce et l’entraîne dans les bas-fonds de son esprit aliéné.

Aliéné. Malade.

Comment en est-il arrive là ?

Le métro glisse et roule. Le vacarme assourdissant, inaudible et silencieux. Son esprit fait bien plus de bruit. Ses jambes tremblent, les lumières passent tels des points brillant. Il est aveugle. Tout est trop clair, tout est trop flou. On dirait une consommation de substance contraignante qui a mal tourné. Pourtant il ne veut pas se réveiller, il ne veut pas affronter la réalité. C’est plus facile d’arpenter la ligne de métro verte entre Berri et Honoré Beaugrand. Ça fait moins souffrir d’attendre un événement impossible.

Je ne suis rien de ce que je subis.

Ça fait près d’un an qu’il consulte Beaudoin, son psychologue, l’homme de forte carrure à la chevelure poivre et sel a longuement tenté de discerner ce qui clochait chez lui. Deux expulsions d’établissement scolaire ; la première fois pour avoir mis le feu au bureau du proviseur, la deuxième fois pour plusieurs causes variées comportant des batailles à l’intérieur de l’établissement, de consommation de cannabis à l’intérieur de l’établissement et d’inflammation des vide-ordures de l’établissement. La dernière poubelle avait été de trop. Tsk !

Après maintes et maintes rencontres interminables, durant lesquelles Joshua n’a pu s’empêcher de gigoter sur sa chaise (c’est son rôle d’observer les gens, pas le contraire), Beaudoin a tiré sa conclusion. Un trouble de personnalité antisociale. Voilà ce qu’il avait. Le psy insistait sur le fait que la famille baignait sous la chance, ce genre de problèmes étaient rarement découverts si tôt. Quelle chance hein ?, se demande Kohaku. Ça ne se soigne pas. Le mental est incurable.

La tonalité d’un arrêt se fait entendre, Joliette ou Assomption ? Ses sens sont démolis, Joshua ne voit pas la vieille dame qui le fixe avec appréhension juste en face, il n’entend pas l’homme d’affaire en veston cravate l’interrogé avec trouble.

Pour la première fois depuis des années, l’adolescent fond en larmes.



VI
Barrier


12 Juillet 2011 [ The Academy.]


[ Fukaku ochibiku fushigi no kuni e ♫ ]

Quand mon père m’a menacé de se débarrasser de moi si je faisais encore le con, si j’imposais encore la honte sur la famille, je ne l’ai pas cru. J’ai ricané, puis me suis désintéressé de sa présence. Comment aurais-je pu accorder la moindre importance à ses propos ? Le grand chef m’évitais généralement comme la peste, un courant d’air informe s’éclipsant plus souvent qu’autrement. Déjà que je ne le voyais jamais, ça me semblait pire depuis mon diagnostique. Ah ! Le pissou. Bref, comment aurais-je pu me douter, que la seule fois où il daignerait apparaitre en ma présence, la bouche remplie de reproches, de rancœur et je ne sais trop quoi d’autre, serait celle qui me ferait expulser tout droit au Japon ?

J’ai bien beau parlé japonais et l’écrire de peine et de misère, je n’y ai jamais mis les pieds. Sûr c’est une nouvelle mentalité à découvrir, la promesse de concerts époustouflants à l’horizon, mais c’est aussi dire adieu pour une durée indéterminée à ma ligne de métro adorée, aux St-Jean Baptise bien arrosées et aux livres de Sénécal. Ça va me faire bizarre de devoir lire à l’envers, de prononcés des mots rouillés. Puis, là-bas, je vais être totalement anonyme. Il y a tant de monde au Japon. ..

Je suis présentement dans l’avion, écouteur enfoncés dans les oreilles. Je vois, du coin de l’œil un monsieur bedonnant qui reluque l’hôtesse de l’air. Il n’use d’aucune subtilité, ses allusions sont parfaitement claires. Pourtant, elle continue de sourire professionnellement et lui propose de lui amené son repas. Nous sommes gâtés en première classe. Je soupire, morose de ne rien comprendre à son professionnalisme. Ça me déconcerte.

Pour me distraire, je pense à ma vieille peau de bonne femme. Carter, ma nounou. Je dois avouer que si quelqu’un va me manquer, c’est bien cette harpie décrépie. J’espère qu’elle sera encore en vie à mon retour. Le temps rattrape tout le monde après tout, ça n’étonnera personne si elle meurt.

. . .

Et hop ! Mon moral est au fond des abysses. Quelqu’un m’accompagne ? Il parait que les suicides collectifs sont une mode au Japon.

Puis, je someille. Et je dors.

À mon réveil, tout aura changé. Je serai dans une académie prestigieuse pour snobs. Ou presque.


[ Extraits d'un second journal intime. ]

Citation :


VII
Heart Gone Awry

20 Septembre 2012 [ Black Swan ]

La brise est chaude, les automnes japonais étant nettement plus douillet que ceux du Québec. Berçant des mèches nacrées d’un ballant revigorant. Kohaku accueille la pensée avec nostalgie; plus d’un an qu’il n’a pas contemplé l’UQAM ou siroté un correto caramel au Second Cup de la rue St-Denis. Les sacres lui manquent, la douce mélodie des tabarnak, des criss et des calisse sonnant fausse lorsqu’accompagnée des lourds accents de Lawrence.

Lawrence Swanster, couramment surnommé Law’, mais dit Swan par les intimes. Uniquement par Kohaku, en gros. Le dude a une diversité culturelle qu'il aime imaginée aussi complexe qu’un panthéon grecques, quoique quand on regarde Hécate et ses manières de singes, la comparaison ressemble presque à une insulte. Il soupire, sentant la main de son compagnon anglais / français – qu’importe- se glisser dans sa tignasse opale et porte, par conséquent, son regard sur le bras doré connecté à son ami. Son froncement de sourcils est vaillamment discernable.

« Tu joues à quoi ? »

« Tu sembles préoccupé Ku-chou . . . »

Joshua repousse la main, éloigne le parasite d’un geste brusque. L’herbe est fraîche, il respire. L’humain allongé à ses côtés se dissimule sous une simplicité tactile et désarmante, c’est bien pour cela que Kohaku le tolère exhaustivement, s’étant donné le défi d’apprendre à connaître quelqu’un par cœur. Swan le tolère. Swan l'a relevé sur le bord de cette rue plongée dans l'ombre un an plus tôt, alors que le sang d'une prostitué décorait ses vêtements. Swan is safe, Swan is such a mystery.

Joshua grommelle et minaude contre l’existence limité que son corps d’humain lui impose et Law’ lui lance un regard incertain, inquiet. Kohaku emmerde la planète, car ses recherches se sont retournées contre lui ; il s’est véritablement attaché à la présence constante de l'européen. Cela n’arrange en rien son humeur vacillante, du moins, c’est ce que le jeune adulte se force à croire.

« Tu es sûr que ça va, chaton ? »

Kohaku ricane mesquinement.

« Et après t’essais de me faire avaler que t’aimes pas les queues criss ? ».

Simple provocation. Au final, il s'en balance. L'orientation est un penchant dénué de signification.

« Hein ? Quel est le lien ? Je te l’ai répété cent fois ! Je peux enfiler de jolis vêtements, apprécier les trucs mignons et parler avec classe SANS être gay ! »

« Oui, oui, si tu veux, chaton. »

Lawrence le fixe en silence, expression bafouée, mais résignée. Il sait très bien que les attentions qu’il porte envers Kohaku s’apparente à davantage que de l’amitié. L’autre à un point. Kohaku aime avoir raison. Kohaku est une exception. L'idée d'un autre lui donne envie de vomir.

« Maintenant que je t’ai bouché; fais moi un massage. »

C’est un peu comme avoir un esclave personnel. Bon un esclave purement capitaliste qui dépense trop d'argent en fringues, qui envahit constamment la bulle personnelle de son maître, mais qui, en contre partie, a lu Aliss pour lui faire plaisir et passe son temps à le dorloter. Kohaku ne l’avouerait jamais, la sensation trop humaine, trop banale, à voix haute, mais l’affection adoucit ses mœurs, le dompte l’instant d’un après-midi. Il apprécie la chaleur de l’amitié, aussi incongrue lui semble-t-elle. Surtout qu’après des mois d’essais-erreurs, Swan comprend plutôt bien les mécanismes régissant Joshua. C’est à la fois insultant et rassurant, certainement inconfortable.

Pourtant, en sa compagnie, Kohaku s’assure que rien d’autre ne lui est nécéssaire.

« À ta convenance, Altesse ? »

« Mnghh.. »

« Je vais prendre ça pour un ‘oui’ »

« Ferme ta grande gueule et masse. »

Cette amitié, innocente sans vraiment l’être, fleuri sous une lune incertaine. Elle représente son plus grand défi jusqu’à maintenant. Il y met son cœur, son âme et affronte le labyrinthe tortueux des relations interpersonnelles avec nervosité. Cette fois, il n’a pas droit à l’erreur.

Étrangement, les enjeux de cette expérimentation lui conviennent, du moment qu’il ne perd pas de vue qui il est réellement.


15 Fevrier 2014 [ Heart-Shaped Glasses ]

« Voyez-vous, mes jolies, mon pères est anglais, ma mère est française, mais pour une raison quelconque, j'ai failli naître au Liban. »

Joshua n’entend pas vraiment le barratinage son compagnon livre aux poulettes naïves qui l’idolâtrent. Dos posé contre un mur, il scrute la foule comme à son habitude. Remarque les bouquets de roses que Renji a disposés ci et là avec attention, le directeur qui fusille la piste de danse du regard, Miss Aleksandrov et Monsieur Fatalys qui conversent dans un coin, scruté par l'expression impénétrables de Yui. Ces visages lui sont maintenant aussi familiers que ses mèches couleur neige.

C’est amer, c’est sucré. Il voudrait être en direction de la station Berri. Comme toujours. Il jette un furtir regard à Swan, envoit un sourire en coin à Zakuro qui le dévore des yeux un peu plus loin. Peut-être pas toujours.

« J’ai voyagé sur tout les continents ! Ma famille possède un chalet au Québec et un en Australie ! »

Quoique, à l’instant, s’il écoutait ses pulsions, il foutrait une bonne baffe à Lawrence. C’est sidérant combien son fidèle serviteur sort des imbécilités lorsqu’il utilise la technique du paon. Ouvre ton éventail de plumes et elles se jetteront à tes pieds.

Kohaku ne ressent pas l’envie de se fondre à la foule, d’aller tourmenter l’intello qui lui sert de compagnon de chambre depuis trois ans, d'aller rejoindre Zakuro et ses regards éloquent. Sérieusement, c’est une première ça. Nan, il préfère longer le mur jusqu'à son psychologue, recherchant, alors que des couples se forment, alors que le bal de la Saint-Valentin bat son plein, un peu de déraison. Swan débite des merdes, les gens danses et papotent, mais pas lui. Il va rejoindre l'artisant de la métaphysique.

« Oh, merci, ma chérie, promis je t’apelle et on se fait une petite soirée caline. Si tu vois ce que je veux dire ~ »

Le praticien ne semble pas surpris de son arrivée et Kohaku l'interpelle de son dantesque sourire, faisant mine d'ajuster la chemise de l'autre juste par soucis de se montrer agaçant. Il provoque, picôre et l'employé de l'Académie lui donne toujours le double de ses attentes.

« Tu vas laisser l'infirmier de piquer Aleksandrov, hm, Yui ? T'es nettement mieux pourtant. »


20 Septembre 2015 [ Honey Isn’t Sweet ]

Les toges sombre flottent au gré de la brise impose par la climatisation de l’académie. Les étudiants se tiennent tous bien droit, prêt à recevoir leur diplôme. Bac. Maitrise. Doctorat. Tous tremblent un peu d’anticipation. Même Kohaku Joshua. Heureusement sa nervosité est masquée par celle de Swan qui est nettement plus apparente.

« Ku, je crois que je vais gerber. »

« Wathever, », ses yeux, présentement turquoises, sont rivés avec insistance sur les visages familiers qui se saisissent solennellement l’un des plus précieux bout de papier qui soit confié à âme qui vive. Du moins selon la société capitaliste régissant le monde. Une pointe de fierté bouillonne en lui. Personne n’aurait jamais cru qu’il se rendrait jusqu’au bout. Joshua réprime un sourire tout bonnement adorable et reporte son attention sur son ami trépignant d’anxiété. Il leur a bien montré à tous ces connards !

« Dégueule si tu veux, Swan, si c’est sur moi tu vas finir ta journée à l’urgence. »

L’amitié vache se poursuit. Kohaku ne se surprend pas lorsque Lawrence lui tapote affectueusement l'épaule malgré l’insulte. Le grand européen ne cesse de s’émerveiller devant la supposée constance de Kohaku, apparemment rassuré par sa personnalité irrationnelle. Joshua ne cherche pas trop de sens dans ses mots et préfère voir les affirmations récurrentes comme des compliments.

Lawrence murmure dans le près de l'oreille u diaphane de son partenaire.

« Heureusement que t’es là. J’appréhende notre envolée vers ta contrée avec impatience. Kohaku. . . »

Un frissonnement, un soupir et le sourire innocent fait surface sans crier gare. Kohaku acquiese silencieusement.

Bienvenue à la cérémonie des gradués. Swan panique, éternellement charmeur même lorsqu’il ne le désire pas, Kohaku baigne entre jubilation, gêne et dépression. Lorsque le Québec se trouve à portée de main, le Japon et ses fragrances lointaines lui glissent entre les doigts. Pourtant la présence de Lawrence le réchauffe. C’est si déroutant, l’humanité.

Tiens, la tomboy de service en robe. Le monde touche à sa fin. Il ricane, Swan suit la ligne de mire de son regard pour observer la scène et s’amuse lui aussi de l’imagerie. Il sort même son cellulaire pour prendre un cliché. Moment éternel.

L’européen sent bon les épices, le décor valse au gré des élèves se levant pour prendre leur diplôme. Joshua sent sa tête tourné, un peu, juste assez pour lui prodiguer un sentiment purement irréel. Kazuki défile avec son crâne bleu, Zakuro sautille avec bienveillance.

On appelle son nom clairement, posément ; Kohaku Joshua Mitsumasa. Les syllabes japonaises élégamment prononcées faussent un peu sur le Joshua, mais après 4 années, s’en est presque attachant. Il attrape la figure opaline de Yui du regard et lève un sourcil entendu.

Ça y est.


VIII
Live the Mundane Life

14 Décembre 2015 [ Every introspections start with Tea ]

« Ils ont refusé ta candidature !? »

Swan est impitoyable, ne mâche pas ses mots. Son exclamation résonne lourdement dans la salle quasi-inoccupée chargée de tension. Midi sonne paresseusement, expliquant l’état inactif du bar DAILY DOSE qui n’ouvre que lorsque le dix-huitième résonnement de l’horloge se fait entendre. Seuls le propriétaire charmeur et son excentrique ami éploré occupe le vaste endroit.

« J’ai échoué l’analyse psychologique. . . »

« C’est une blague ? Tu me fais marcher. »

Le trouble mène le chant qu’entonne la déception. Kohaku hausse des épaules mollement, dévasté. Il ne pourra jamais s’élevé au rang de chercheur, ne pourra jamais faire de l’observation de la race humaine son travail. Le miroir se brise, le rêve s’éparpille. Ses aspirations ne seront jamais tangibles. Pourtant, il a menti, comme il se doit. Ces connards ont dû retracer Beaudoin.

« . . . quelqu’un avec mon trouble ne peut pas être psy. »

[ Le reste de la page est déchiré, par la rage probablement. ]


22 Avril 2016 [ Swan Songs or William Mary Hufflestring ]

Encore une fois dans le bar ‘DAILY DOSE’. C’est devenu leur lieu de rencontre de prédilection. Swan habite à l’étage du dessus et l’appartement miteux de Kohaku est trop malfamé pour qu’il tolère que Swan y passe régulièrement. Le bar est l’alternative idéale, surtout que les deux jeunes y travaillent de surcroît.

L’atmosphère est de nouveau chargée, lourde de remords bien fondés.

« Pourquoi je ne l’ai pas appris avant. . . Pourquoi n’aie-je pas appelé pour prendre de ses nouvelles avant ? Hein Chess, pourquoi ? »

Joshua est légèrement dépassé, il ignore comment réconforter Swan. À vrai dire, s’il s’agissait de quelqu’un d’autre que Swan qui gisait sur ses genoux, en état de choc, l’idée responsable ne lui traverserait même pas la tête. Il se délecterait le malaise, se régalerait de l’épopée dramatique sans la moindre once de regret ou d’inquiétude. Mais Swan est spécial, éloignant Chess de ces jeux mesquins, ternissant ses envies et provoquant une empathie affectueuse à son égard. Kohaku l’emmerde silencieusement, une main claire glissée dans les mèches mielleuse de son ami. Ami. Ha.

«Ku, c'est impossible. La dernière fois que je l’avais vu, c’était pour les funérailles de tante Leï . . .il était dévasté. Bien sûr je l'ai appelé, je lui ai envoyé des e-mails, mais, mais . . . »

Lawrence lui parle de son cousin, disparu depuis ce qui semblerait être 5 ans. Il se morfond, se répand dans une flaque amorphe et gémissante proches des larmes pour quelqu’un dont il ne savait même pas la condition. Kohaku est sidéré et l’écoute attentivement. S’il comprend bien, personne n’avait cru bon de répandre la nouvelle de la disparition de l’héritier de la firme Hufflestring. Le paternel ne démordait pas, ne se résolvait pas à abandonner les recherches.

« Nous n’étions pas très proches, Will a toujours . . . toujours été plutôt distant, même avec sa famille, mais c’était quand même mon cousin. . . Je l’admirais un peu, tu sais ? L’était un genre de pilier. . . »

Swan ne s’est pas vu donné de nouvelles vu l’insistance de M.Hufflestring de tuer les rumeurs dans l’œuf tout en continuant les recherches. La plupart des membres de la famille éloignée ne savait rien de l’absence corporelle et mentale de William jusqu’à tout récemment. Le paternel borde la dépression, doit désespérer dignement. Fulguramment.

Swan voit noir, Kohaku essais d’être réconfortant. Les rôles ne leur sieds pas le moins du monde. La situation est baclée, étrange, presque innomable.

« Swan. . . ça va aller. Je. . . je suis sûr qu’il va bien. Tu dis dois même qu’il savait bien s’adapter. Il doit avoir un raison de ne pas se manifester. . . »

C’est maladroit. C’est con, mais ça fera l’affaire.


4 Août 2016 [ Baby, Please Hold Me ]

C’est un vieil homme d’une cinquantaine d’années, peut-être moins. Les épreuves éprouvantes font âger prématurément après tout. Cet homme est un client régulier de ‘DAILY DOSE’ qui traine sa carcasse jusqu’au même tabouret tous les soirs. La même routine monotone se poursuit inlassablement depuis des semaines. Kohaku, de son poste de serveur hilare, posté diligemment derrière le comptoir ( c’est bien parce que Swan le lui demande ! ), n’a pu qu’endurer sa curiosité être inlassablement malmenée. Mais bon, Law lui a précisé d’essayer d’importuner les clients le moins possible. Histoire de ne pas tous les indisposer, voir effrayer.

Joshua se dit qu’un seul consommateur dépressif ne représentera pas une énorme perte insurmontable et délaisse sa part de comptoir. Lydia, la petite serveuse que Swan a engagée devrait pouvoir se débrouiller. Il passe la plupart de son temps perdu dans son monde, anyway et questionne plus les gens sur leurs goûts en matière d’alcool qu’autre chose. Il s’approche de l’individu, empli de confidence et s’arme d’un sourire enjôleur plutôt inquiétant.

« Salut ! Ça doit pas être l’fun d’être assis ici tout seul. Ta femme t’a crissé là pis tu noies tes soucis dans l’alcool ? »

Le monsieur le fixe, l’air hagard, ses mèches poivres et sels se baladant négligemment dans tous les sens.

« Vous auriez bien besoin d’une douche aussi. À moins que vous soyez le genre de dude qui aime être crasseux. »

C’est une rencontre bien banale, du moins en ce qui concerne Kohaku. Il est curieux et va de l’avant pour assouvir ses interrogations. Il joue avec une proie amorphe, mais cela fait si longtemps que Swan le tient inconsciemment en laisse qu’il s’en fiche totalement. Pour l’autre, Samuel Gontrand, comme Joshua l’apprendra plus tard, perçoit Chess comme un don du ciel.

Kohaku est son sauveur, son ange. Alors que Joshua ignore que ses méthodes avaient la capacité d’être utilisées contre lui, le vieux Samuel néglige la règle d’or qui stipule de ne pas faire confiance au gens louche même s’ils ont une gueule d’ange. Dans son esprit dépressif, aliéné par la drogue et le mal, il n’entend pas l’insulte, ne sent pas le danger, voit seulement le sourire tordu qui lui est présenté. L’étirement de lèvre lui semble si pur.

Ils courent tout deux à leurs pertes, leur déchéance débutant sordidement une doucereuse soirée d’été.


IX
Defect to Infect, Ingest to Profess

12 Juin 2017 [ Bury me to Kill me ]

C’est une catatonie doucereuse qui le noie, l’excitation mêlée sans pitié à l’appréhension. L’humanité est si fragile, il n’a suffit que d’un simple coup, bien porté à la tempe gauche, pour y mettre fin. L’homme gît à ses pieds, agonisant, gémissant, Samuel Gontrand touche à sa fin telle une étoile absorbée par un trou noir. Sa mort donnera naissance à un nouveau stade de folie, un nouveau goût pour l’obscène.

Daresbury. Aliss. La tête est gorgée de sang. Ça coule, ça se répand en coulisse carmines sur le plancher. Si artistique. Ça l’éclaire au sujet du musée de la Reine.

Les gens feraient mieux de comprendre que l’on n’observe Kohaku Joshua que s’il le veut bien. Personne n’est aussi spécial que Swan. Ne monte pas sur tes grands chevaux mon vieux. T’es une page que je déchire, un jouet que j’extermine. Je te contrôle. Je te gicle dessus.

Je suis le surhomme.

Absolument. Je ne suis pas comme Aliss, nan je vaux mieux, je fais mieux. Je jouis mieux j’en suis sûr. Je me fiche des conséquences.

La flaque cramoisie s’élargit sous le mourant. Il lui a vraiment explosé le crane. Le pauvre, songerait-il presque, si l’euphorie ne se faisait pas si insistante. Kohaku observe le sang, subjugué, fasciné, par le spectacle fantasmagorique qu’il a créé. Son sourire est perfide, ses yeux noirs pétillant d’hilarité. N’y-a-t-il jamais eu rouge aussi chatoyant, excitant ?

Damnons les damnés, je suis un démon.

Le mourant l’implore, le supplie, s’étouffe. Joshua s’amuse de sa mort. Il a souvent pu observer l’agonie d’animaux de petite taille, mais les humains rendent le phénomène plus alléchant. Il abaisse une de ses barrière, détruit sa règle la plus chère.

Le plaisir est si intense. Il pense à Swan, à Carter. La tête lui tourne, le supplice. Il voudrait patauger dans le sang, s’immerger dans son acte, mais quelque chose l’en empêche. Il les damne.

Que faire ? Cacher le corps n’est pas une option. Fuir. Papier. Carter. Encre. Stylo. Devrait-il consigné quelques mots avec du sang ? Non. Non. Non. Lucidité. Téléphone. Il lui demandera.

Le numéro est familier, heureusement, car Joshua se serait probablement égaré parmi les nombres autrement.

« Joshua, how come you’re calling so late ? »

Il respire, il halète, ça tourne, c’est flou. Le mec beugle à côté, Chess le regarde et se perd. Un seconde, une minute ? Tout est si fulgurant. Rapide et détaillé. Qu’est-il en train de foutre, fuck ?

« Carter ! ».

Merde. Merde. Merde. Merde. Le mec ne fait plus un son, bien qu’il trésaillle toujours faiblement.

Fuck it, tabarnak.

«Carter, j’ai fait une gaffe ! »

Il vient de tout foutre en l’air pas vrai ? C’est comme un consommation de macro qui a mal tourné, vorace, édifiante. Tomber fait mal.

Je ne suis rien de ce que je subis. Qu’est-ce qui lui a pris de se comparé avec Aliss ? Elle n’a jamais rien compris. Nada. Du tout. Le junkie hilare, lui, lui….

« Vraiment une grosse gaffe ! Faut que tu m’aides. . . Fuck. Criss. »

Joshua, dans sa cacophonie mentale, à un instant ou à un autre s’est penché au-dessus du cadavre.

Faites qu’il y ait un pouls. S’il vous plaît.

« J’sais, oh my g— ».

Le combiné lui glisse des mains, son téléphone de résidence, et s’écrase par terre en un bruit strident. La pile est expédiée sous le canapé. L’odeur embaumant les lieux se fait déjà âcre. Rien avoir avec les roses d’il y a quelques minutes.

Tout s’est passé si vite.

Le dude l’énervait. Il le suivait, lui quémendait des bénédictions. Kohaku a vu rouge, a frappé au mauvais endroit. Mais, mais, la visualisation, la puissance ressentie. L’être humaine est une créature fascinante.

« Je l’ai tué. »

Fuck. Fuck. Fuck.


[ Une rayure et des marques de doigts brunâtres composent la fin du douteux journal. ]


Dernière édition par Chess le Mar 8 Jan 2013 - 5:57, édité 9 fois
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MessageSujet: Re: CHESS « Alice was on crack, the Hatter told me so. » [ 100% TERMINUS ; ON DESCEND ! ]    CHESS « Alice was on crack, the Hatter told me so. »  [ 100% TERMINUS ; ON DESCEND  !  ]  Icon_minitimeLun 19 Sep 2011 - 6:18

Histoire ( suite )


[CORRESPONDANCE DU DISPARU ; SOPHIA CARTER.]


23 Février 2012

Citation :
Chère Sophia Carter,

Je suis près à parier toute la fortune que je possède que tu n’a aucune idée de quel bellâtre t’écris. Devrais-je laisser planer le mystère ou te révéler mon identité ? Ce sera probablement la seule de mes lettres composé si lyriquement. Je fais des efforts, tu vois, ce n’est pas du tout une copie bon marché de Aliss que je te rédige.
Bon, là, tu m’as reconnu.

Here is your very own Cheshire Cat, Mom ~

Je t’écris pour te rappeler que mes parents n’ont plus l’autorisation légale de superviser mon courrier et que, par conséquent, tu dois te préparer à recevoir plusieurs lettres de ma provenance. La vie est si courte, je ne tolèrerais pas que l’un de nous deux parte vers le néant sans la moindre connaissance de l’état de l’autre.

Sur ce, criss que l’académie = gros ramassis de n’importe quoi. Je doute avoir appris quelque chose d’utile dans mes cours. Toutefois, les gens sont vraiment amusants. Y’a un samouraï qui rêve de passé, un psychologue métaphysique, une séraphine égarée, une tatoueuse à huit pattes et . . . un cygne.

La seule chose qui manque ici, c’est toi, le métro, UN PEU D’ALPHABET TRADITIONEL FUCK !

Bon l’est tard ( ou tôt qu’importe ), je te réécris bientôt.

RÉPOND HEIN !

Joshua


22 Mai 2012

Citation :
Harpie,

Ta lettre m’a ébloui, tu t’inquiète tant pour moi ? Promis je ne m’attire pas d’ennuis. Pas trop du moins. J’ai fait exploser le laboratoire de science l’autre jour. Personne n’est mort, sauf quelques mèches de cheveux innocentes. (Pas les miennes haha.) Je me suis pris une gifle pour cet acte. J’ai payé mon dû. Et, la fille ne m’a même pas balancé lorsque j’ai accusé le mec à ma droite . . .

Note personnelle : Être gentil avec elle pour quelque temps.

M’enfin, ça va criss de folle <3 ~ ?

OH j’oubliais, Lawrence, ( Tu sais le cygne de ma première lettre ? ), bah, il fait dire bonjour. Le sale lèche botte.

Anyway.

Lots of heart.

Shua.


7 Août 2012

Citation :
Summer times have finally decided to bother us.

Mon make-up coule, j’emmerde la planète. Les étés sont encore plus chaud qu’à la maison, au Japon. Swan me traine à la piscine pour mater les filles en permanence. Je leur enlève leur maillot discrètement et je m’amuse à les regarder paniquer. Y'en a qui sont jolies, parfois, mais bons. Leurs réactions sont tristement prévisibles.

Sinon, ma criss de vieille folle de génitrice, m'a envoyé un lettre l'autre jour. Elle voulait savoir comment se déroulaient mes scéances avec le psy scolaire. Haha. J'crois qu'elle ferait un arrêt cardiaque si elle savait. Avec Valentine, on se joue du monde. On fait des tests. Rien avoir avec Beaudoin. Je ne suis pas son patient et il n'est pas mon psy. C'est autre chose.

ILY. Take Care.

‘K. Joshua


22 Décembre 2012

Citation :
HO HO HO CAAANNAAABISS.

Ouaip, c’est bientôt Noël, tu ne me peux me reprocher ma puérilité ! Hehehe.

Je t’ai envoyé un petit quelque chose. Je me suis dit que l’attention te ferais plaisir & que peut-être que tu apprécierais. C’est un assortiment de divers types de thé, toi et tes myriades anti-café divin . . .

M’enfin pour une fois que j’fais quelques chose de sympa avec l’argent de mes vieux, j’espère que ça va faire plaisir.

Sinan ici, Swan passe son temps à se plaindre du temps qu’il fait et ne me croit pas lorsque je précise qu’il peut faire -40 ͦC ici. . . Seriously. Il devrait avoir davantage confiance en mes propos. Lui aussi, je lui ai acheté un cadeau. Je me déguise en bon samaritain cette année. J’achèterai peut-être un truc à Litchi si j’y pense.

BREF, passe un beau Noël, je risque de téléphoner pour te le souhaiter, mais en cas d’impossibilité, cette lettre fera l’affaire.

MERRY CHRISTMAS HO HO HO . . . *cough*

K.J. C ( C pour Carter )


4 Février 2013

Citation :
J’ai réalisé que cet été j’allais débuter mes études universitaires. Bah, Swan me l’a rappelé, ça ne m’aurait pas traversé l’esprit sinan. Oui, oui, je sais, je suis irresponsable. J’entend déjà ta vieille voix criarde qui m’insupporte. Pshaw.

Gradué . . . Ça va changer un peu le décor, nah ?

Wathever. Take care of yourself.

Kohaku.

PS- Je commence enfin à me débrouiller sans trop de mal dans mes leçons de japonais et ils veulent m’envoyer à l’Université ? Haha, l’administration m’épate. Vraiment.


1 Mai 2013

Citation :
Vieille peau,

Tu vis toujours ? Ça fait un moment que je n’ai reçu aucune lettre. NE M’OUBLIE PAS ET RÉPOND.

T’es mieux d’être sur la véranda en train de réchauffer tes os ancestraux. M’kay ?

K.J


21 Juillet 2013

Citation :
J’ai chaaaaauuuuud. Je veux un air climatisé. Swan a filé en acheter un pour ma chambre. N’est-il pas un cobaye hors-pair ? T’en fais pas, je paye. J’suis simplement trop cramé pour me bouger. Je fais un miracle en t’écrivant, mais tu me manque et me rappeler ton attitude austère me refroidira peut-être.

Prend le métro pour moi. Tu te plairais à Daresbury.

Chess.


21 Septembre 2013

Citation :
Carter,

Commencé les cours depuis près d’un mois, ce n’est pas exactement ce que je m’étais imaginer, mais je m’amuse bien. Ça ne me gêne pas de rendre des travaux de psycho. Quoique je n’ai plus vraiment le temps de faire grand-chose, je suis toujours en train de pioncer sur mes devoirs.

Je sais. Moi studieux ? Même Law’ n’y croit pas. Je dois avouer que j’ai un peu de mal à me regarder dans un miroir sans pouffer de rire.

Heh. Je suis crevé, so bye.

K.J.M


3 Janvier 2014

Citation :
Vieille British ~ ,

BONNE ANNÉE HO YAY !

Nous revenons des temples, la nouvelle conquête de Swan l’a supplié d’y aller avec elle. Moi ? J’y suis allé juste pour faire chier. Swan m’énerve ces derniers temps. Ou sa meuf me tape sur le système. Il REFUSE que je joue avec elle.
Imagine qu'on te demande d'arrêter de respirer, tu le ferais ? Non, BAH C'EST PAREIL.

Hugs.

Kohaku Joshua.


5 Avril 2014

Citation :
CAAAAARTEEER,

Swan m'a emmener mater des hologrammes en spectables. Kagamine. Kaito. It was awesome.
Sérieusement, j’adore ce dude. Il vient de rattraper toutes ses fautes du dernier mois.

Enfin, bref, je saute dans ma douche, j’ai cours demain. Tôt. Et les notes de Butterfly on your right Shoulder résonnent encore dans mon crane. De plus, y'a une partie d'échec grandeur nature qui m'attend. <3

Cheshire


7 Juin 2014

Citation :
Hey,

Ça fait un moment ma douce iguane vénéneuse ~

Comment vas-tu ? Les deux caves ne te martyrisent pas trop ? N’hésite pas à entamer un procès contre eux s’ils te font chier.

Je t’applaudirai dans les gradins des tribunaux. Haha.

Ici, c’est école. La vie mondaine. Les feux d’articifice de la jeunesse. Wahou. Et Zakuro est une bombe sexuelle.

Chesshou ~

13 Août 2014

Citation :
Vendredi 13 !

Sekai wo ichiban no hime-sama.~

C’est ma journée de prédilection, le moment où les chats noirs sortent de leurs tanières pour caramboler en ma compagnie. Je rigole.J’préfère les chats albinos. J’en ai jamais revu après Charles le minet de gouttières. C’est presque nostalgique.

Muah.

Prend soin de ta carcasse.

Xoxox.

[ De Nombreuses Lettres ont pris l’eau et sont difficilement lisibles. ]

16 Mai 2017

Citation :
Carter. Carter. Ma douce et charmante vieille peau aigrie par le temps. Je t’adore, je t’aime, tu sais, j’aurais préféré être ton fils. Je n’aurais pas tourné si mal. Je ne ressentirais pas l’euphorie de la chasse.

Mon appel. Oublie-le. Ne dis rien à mes parents inutiles. Ne dit pas à Swan que j’ai tué. Je n’ai pas voulu… pas voulu. Y’a tellement de sang. Le rouge c’est l’amour. Ça rime avec yaourt. . .

Dis à Swan que je pense à lui. Que je dois trouver Daresbury. Je vais suivre les montres. Tic. Tac.
Merde. Merde. Je devrais appeler l’hôpital ou la police.

Mais pour dire quoi ?

Je suis damné au final. Je n’ai jamais eu le pouvoir d’être un démon. Le surhomme, c’est niais. Je veux l’intangiblité. Chess. Je veux être Chess.

Carter. Je t’en supplie.

Kohaku Joshua.



[ ÉPILOGUE NARRATIVE. ]

Entre Honoré-Beaugrand et Berri. Sur sa ligne de métro vénérée.

Le jeune homme se tient courbé, le dos bien rond, assis sur le banc onyx et ovale trônant au milieu du débarcadère supérieur de la station Berri Uqam. Il s’apprête à chevaucher le métro une toute dernière fois, la police va éventuellement le coincer. Même si Myra, sa voisine, a tenu à cacher le corps. Il lui reste une dernière p’tite chose à faire avant de fuir pour de bon ou de se rendre. Il n’a pas encore arrêté son choix, sa balade en métro représentant l’échelon décisif.

Il doit dire au revoir à Swan. La tonalité de son appel résonne dans sa boite crânienne. Il n’a pas mangé depuis près de 24 heures. Son cellulaire pressé ardemment contre son oreille, les mains étrangement moites et le cœur battant la chamade, il retient son souffle.

« Hello ? Ku-chou ? Ça va ? Carter m’a appelé paniquée hier ? Rassure moi, t’es ok ? ».

Kohaku sourit piteusement, les années passées à entrainer Swan à l’art du parlé québécois ont enfin portées fruits. Dommage que les fruits tombent si loin de l’arbre.

« Oui, oui, je suis ok. Tout est beau. ».

Un sac à bandoulière traine négligemment à ses pieds. Tout ce dont il pourrait rêver avoir besoin a été soigneusement disposé à l’intérieur du large sac. Des bouquins, son portable. Il est paré pour une éventuelle fuite. Encore incertaine, mais soit.

« T’es sûr ? T’es où là ? Veux-tu que je vienne te rejoindre, chaton ? »

« Répète ça. »

« Veux-tu que je vienne te rejoindre ? »

« Le dernier mot. »

« Chaton ? »

Joshua se recroqueville. Ça fait mal les adieux, les aurevoirs indéfinis, imprévus.

« Mouais, ça. »

« Bon aller dit moi qu’est-ce qu’il y a ! Bon sang ! »

Il se mordille la lèvre, tiraille le tissu noir de sa veste à paillettes. Que devrait-il dire ?

« Laisse. J’suis con de t’avoir appelé. »

Il raccroche, démoli.

Le jeune homme, le fils de riche, le désaxé de service, Chess, jette son cellulaire au fond de son sac sans grande cérémonie. Il lui faut ignorer ses attaches affectives, elles ne l’entraineront que plus bas qu’il ne l’est déjà. Il ne compte pas atteindre le fond immédiatement. Quoique, en tant que damné, c’est probablement le sort lui étant réservé.

C’est le moment du jugement final. Après une dernière bouffée d’air frais. Il descend le long du couloir menant sur la rue St-Denis, contemple distraitement l’espagnol qui joue toujours des mélodies endiablés par le biais de sa guitare.

Il dépasse des visages anonymes. Ne les scrute pas et resserre ses fringues contre son corps, trop habillé pour une telle journée d’été. L’extérieur est humide, ça sent le gaz, le smog s’accroche aux parois de sa gorge. Il apprécie. C’est chez lui.

Quelques minutes à contempler le Second Cup, à s’imaginer le cégep du Vieux Montréal quelques rues plus bas, à écouter le bourdonnement assourdissant qu’émettent les passants. Il profite de ses derniers instants de profonde liberté.

Lentement, solennellement il se retourne vers les portes tournicotantes de la station. Les yeux fermés, le corps se voulant relaxé, l’âme déchirée.

Je ne suis que l'agglutination éhontée d'une déraison transcendante et je perce les nuages en affirmant ma chute.

Je ne suis rien.

Rien.


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SHIT CLUM T'ES SÉRIEUSE !? C'EST COMPLÈTEMENT NUL ET INCOHÉRENT !

RECOMMENCE TOUT !


*sort*
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*se pend*

Vous êtes pas si honnêtes envers les fiches nulles habituellement TT__TT
Qu'aie-je fais pour mériter une si rude vérité ?

* va pleurer dans son coin et rejoindre Mif à la sortie *
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Double post pour dire: Pouah. Fini.
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MessageSujet: Re: CHESS « Alice was on crack, the Hatter told me so. » [ 100% TERMINUS ; ON DESCEND ! ]    CHESS « Alice was on crack, the Hatter told me so. »  [ 100% TERMINUS ; ON DESCEND  !  ]  Icon_minitimeMar 20 Sep 2011 - 19:29

Dans mon immense bonté, j'ai tout lu. Bon, perso ça me va ! Il y a énormément de fautes d'accords (surtout des -é/-er), mais c'est surement de l'inattention, surtout que tu nous a pondu un bon pavé... Comme je suis la bonté incarnée, je ne te demanderai pas de les corriger, mais ça aurait pu être fait avec une relecture je suppose.

Hop ! Quelques petits trucs, du genre le pouvoir qui me parait trop puissant, ou le nom japonais, mais on en a parlé sur la CB. Comme t'es pas nouvelle je sais à peu près à quoi m'attendre de ce côté-là, donc je ne te demanderai pas de changer, mais faudra pas en abuser (genre au début il ne pourrait pas contrôler son pouvoir parfaitement etc hein).

Okaaaay ! Sexy Chess est validé ! Bon jeu Clum ♥
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