Elle savait qu'elle n'arrait pas dû l'écouter. Enfin, je veux dire, lui obéir... Ce Til, là. Il n'était pas digne de confiance. Mais elle avait fait ce qu'il lui avait demander. Comme ça. Juste parce qu'il avait eut besoin de son aide. Mais quelle idiote... Elle n'aurait pas dû entrer dans cette chambre si étrange. Jamais jamais jamais jamais jamais...
Mais, maintenant qu'elle y était, que faisait-elle ? La mutant poussa un petit jappement de surprise lorsqu'elle découvrit qu'il y avait deux hommes ici. Qui plus est, habillé de façon étrange. Mais n'étaient-ils pas censés être riches ? Les riches s'habillaient toujours de façon curieuse. Mais de là à mettre une espèce de pantalon très long pendant l'été... C'était bizarre. Enfin bon, ils étaient les rois de Ô, les esclaves leur obéissaient au doigt et l'oeil pour avoir une bonne paye.
Lorsqu'elle se fit remarquer, Kerry commença à gémir. La mine déconfîte, elle essaya de s'enfoncer dans le bois de la porte mais, n'y parvenant pas, elle se retourna et frappa des deux poings dans le battant.


" Flo ! Sors moi de là ! Ne me laisse pas toute seule avec eux !! " Hurla-t-elle en saisissant la poignet.


La fillette essaya de le faire tourner pendant au moins une longue minute. Avec les mains et les dents. Puis elle se mit à taper sur ce qu'il lui bloquait le passsage. De toute sa vie, elle n'avait jamais vu une porte aussi résistance à Hiio. Jamais un battant n'avait pas vibrer sous ses coups de pieds et poings. Au final, elle se glissa dos au mur et regarda ses petites mains palmées. L'une de ses phalanges gauche commençait déjà à bleuir. Elle se mit à pleurer. Je ne mérite pas qu'on me coupe le poignet, non, c'est injuste... Mais qui a dit que la vie était juste ? Cette idiot de Dieu sur terre ? L'enfant gâté qui avait tout pour lui : la nourriture, les adultes, la richesse, un peuple à sa merci ? De qui se fichait-on !
Kerry essuya ses larmes de détresse et leva ses étranges yeux sombres vers les deux garçons. Des adultes... Ils avaient entre seize et vingt ans. Or, la famille qu'elle devait voler était plus ancienne, entre trente et trente-cinq ans (sur sa planète, on ne vivait pas plus longtemps), et il n'y avait qu'une femme et un homme. A moins qu'il y ait une travestie parmi eux, elle était certaine de ne pas se trouver dans le bon endroit.
Curieuse de découvrir où elle avait atterrit, Kerry Chang se leva et observa autour d'elle. C'était bien ce qu'elle avait vu de l'autre coté, dans la maison perchée : un fauteuil, une pancarte (quelle idée de mettre un panneau à l'intérieur !), un tapis d'une couleur écarlate et des escaliers. Cet endroit ne lui disait trop rien. Jamais elle n'avait vu une telle matière pour construire les mûr de cette bâtisse, ni les escaliers.
Son attention retourna sur les deux étrangers. Jamais elle ne les avait vu. Il faut dire qu'il y avait tout de même un petit milliard de personne dans sa ville, elle ne pouvait pas tous les avoir vu ! Mais certaine qu'elle n'était plus chez elle, elle les regarda. Est-ce qu'ils lui avaient parlé ? Peut-être, mais dans ce cas, s'ils voulaient qu'elle comprenne quoi que se soit, ils devaient parler dans sa direction. Sinon, bonne chance pour lui faire entendre quelque chose, parce qu'elle est sourde.

Puis Kerry remarqua la tristesse et la peur qui tordaient quelques traits du visage de l'homme aux cheveux foncés. Doucement, elle s'approcha. Depuis qu'elle était jeune, elle savait qu'elle était différente. Ses mains et ses pieds en étaient la preuve vivante. La fillette hésita, puis prit la main du plus vieux. Il avait les cheveux de la même couleur que le tapis.
Kerry resta muette de surprise un instant, mais ne tarda pas à prendre la parole, les yeux encore irrités, mais écarquillés.


" Pourquoi tes cheveux sont rouge ? "

Celui aux cheveux rouge se mit face à lui et se mit à parler. "Mon coiffeur..." Bon, le début n'était pas véritablement compliqué, mais plutôt incompréhensible. Mais la suite se compliqua un peu. "... A raté ma couleur... ". C'était étrange, comment est-ce qu'on pouvait se teindre les cheveux ? Cela ne se pouvait pas ! " ... Pas de pot... " Kerry regarda autour d'elle. Non, apparement, il n'y en avait pas. Et qu'est-ce qu'il comptait faire avec un pot ? Mettre sa tête dedans pour que ses cheveux rechangent de couleur. Oulà ! Oublions tout ça.
" Tu t'appelles comment ? " Ah ! Voilà quelque chose de plutôt simple à comprendre. Alors qu'elle allait répondre, le garçon l'a prit par la taille et la mit sur ses épaules. D'abord consternée, la petite fille finit par rire. C'était la première fois qu'elle était plus grande que Til ! Et pourtant, cet adulte était un géant. Apparement, l'adulte se remit à parler, puisque les vibrations du son résonnèrent dans sa cuisse. D'après l'air, il formulait une question, mais impossible de comprendre quoi que se soit. Vu que l'autre garçon répondait, elle en déduit que ce n'était pas à elle qu'il parlait.
Puis il tourna un regard à demi-effrayé vers elle. Il lui parla. La fillette sourit et le salua de sa main d'hybride.


" Bonjour ! Je m'appelle Chang... Ca se dit Yan, mais ça s'écrit C.H.A.N.G. Après, tout le monde m'appelle Kerry... Enfin, c'est Millian qui m'a donné ce nom, ça veut dire la "fille de la mer"... "


Kerry se frotta les yeux, fatiguée. Les trois soleils de sa planète étaient couchés depuis près de dix minutes et elle commencer à ressentir le sommeil. Elle bailla, puis se rattrapa in extremis au front du "cheveux rouge". D'accord, d'accord, ne pas se pencher en arrière sous peine d'une grande chute. Informations enregistrées.
Kerry se dit alors une chose : si elle parlait, elle ne s'endormirait surement pas. Alors, autant faire la discussion.


" On m'appelle comme ça parce que ma maman est une sirène et mon papa un humain. C'est pour ça que je suis différente, j'ai vu ton regard. Tu as peur de moi "


Kerry afficha un sourire peiné et le regarda de derrière sa frange assez mal coupé. Elle l'avait deviné, ses yeux avaient parlés pour lui, ses lèvres aussi. Elle ne savait pas vraiment comment les deux garçons s'appellaient, mais bon, elle s'en fichait un peu. Tant que l'on jouait avec elle et qu'on ne lui faisait pas de mal, ils pouvaient se nommer comme ils le voulaient, elle était contente pour eux. De toute façon, leur prénom ne devait pas être simple à retenir.
La fillette se mit alors à saisir des mèches de cheveux, observant avec curiosité la racine plus clair que le reste.

Alex avait l'air absolument désolé. Kerry ne comprennait pas qu'elle était la difficulté de faire une chose aussi simple. Il préférait une poignet de main, peut-être ? Elle fronça les sourcils en soupirant. Les hommes étaient étranges, qu'est-ce qu'elle avait bien pu faire pour mériter une chose pareille ? Enfin, les femmes pouvaient les mener par le bout du nez, au moins. Mais Alex n'avait pas l'air de connaitre le mot embrasser. Kerry prit un air blasé. Les garçons n'hésitaient pourtant pas à l'embrasser sur la joue, qu'elle le demande au non. Sur son monde, c'est une sorte de preuve de respect plus qu'un crime... Mais bon.
Une odeur âcre asservit ses narines. Chang fronça légèrement le nez et se retourna. Le garçon aux cheveux rouges portait quelque chose à sa bouche, aspirait et recrachait de la fumée. Elle le regarda avec des yeux ronds. Le feu était interdit chez elle, parce que la forêt était hautement inflammable. Et il n'y avait pas de feu sans fumée. La fillette secoua la tête et reporta son attention sur l'étrange jeune homme. Elle commençait à avoir légèrement pitié de lui, les mots avaient l'air de rester à moitié coincé dans sa bouche. Kerry soupira.
Puis elle s'approcha de lui. A moins de dix centimètres, certaine qu'il ne pourrait pas lui faire du mal, elle lui tendit la main. Son bras était tendu vers le garçon, les doigts légèrement écartés, laissant transparaitre une sorte de peau très fine et pâle. Elle lui lança un doux sourire.


" Est-ce que tu tenterais au moins me toucher ? " Murmura-t-elle.

Elle attendit avec une espèce d'impatience mêlée d'une peur ancestrale. Se faire écarter, corriger, remballer. L'homme devait avoir peur de la texture de ses palmes. Ses paumes étaient-elles rugeuses, comme les écailles des poissons ? Ou bien dure, comme les homards. Ni l'un, ni l'autre, disons aussi doux que le ventre d'une rai, d'un dauphin. Mais ça, il ne le saura que s'il la touche. Si elle le dit, ce ne serait pas drôle de le voir céder d'un seul coup.
Puis Kerry vit Iaam (Elle avait vu Alex prononçait son nom et, même s'il était bizarre, elle s'en contenterait.) se diriger vers Alex avec, apparement des intentions plutôt mauvaise.
Il avait l'air de vouloir combattre.
Chang se retourna en croisant les bras. Elle avait peut-être reçu des bisoux lorsqu'elle était jeune, elle s'était prise aussi de nombreuses raclées, quand elle fut obligée de vivre en bas. Et elle en avait assez souffert, elle ne voulait pas que cela arrive à quelqu'un d'autre.


" Non Iaam " A-t-elle sifflé en se mettant à travers sa route. " Il s'est excusé, moi je ne fais que l'embêter. On ne tape pas sur le premier venu pour se calmer, c'est ridicule ! " La petite fille secoua la tête, ayant pris sa décision. " Je t'en prie, si tu veux frapper quelqu'un, je suis là, mais ne le touche pas "
Non, non ! Promis, Kerry n'est pas masochiste. Elle savait juste que si on lui faisait du mal à elle, elle serait capable de se défendre et de préparer la bombe à retardement. Elle savait qu'elle était forte, qu'Alex était faible. Elle savait aussi que l'on devait toujours protéger les faibles. Par contre, s'il se croyait capable de se prendre une raclée... il s'en prendrait plutôt deux.

Iaam ne la frappera pas. Un sourire ravi se peigna sur le visage de Kerry. Chang ou Yang ? La fillette secoua la tête, se demandant combien de fois elle devait leur dire qu'elle s'appellait Kerry. Tout le monde lui donnait ce surnom, et non par haine, mais plus par respect. Les hybrides n'étaient jamais les bienvenus sur Ô, les adultes les exilaient, voir les tuer (la noyade était pire que tout car les humains découvrirent rapidement que les mi-marins ne savent pas respirer sous l'eau...). Seuls les enfants savaient que les race mixte mettraient fin à cette guerre stupide. De toute façon, tous savaient comme elle que ce serait l'empire aquatique qui gagnerait, car les tritons perdent leurs nageoirs en ne touchant plus la mer. Alors que, si les humains passent leur vie dans l'eau, jamais ils n'auront de branchies. La logique est faite ainsi.


" Ca se prononce Yan "


Iaam se remit alors à parler. Elle n'en compris pas un seul mot, car les phrases sortaient de sa bouche tel un flot insaisissant. Mais cela n'avait pas l'air d'être joyeux : elle sentit Alex se crisper légèrement derrière elle. La petite fille resta silencieuse mais ne fut pas réellement surprise de constater que l'homme semblait déterminé à se battre. Alors, c'était définitif, Iaam et Alex allait se battre. Top ! Par contre, elle resta stupéfaite qu'il ait accepté de la toucher. Il la poussa avec douceur sur le côté et lui prit le poignet. Puis, il lui embrassa la main, tout en la regardant. La fillette lui afficha un ravissant sourire. Tout compte fait, la raison qui le poussait à ne pas baiser sa joue était vraiment à cause de sa culture. Elle se posa alors une question : Mais d'où est-ce qu'ils viennent, finalement ? Il était impossible que ce soit le même endroit qu'elle. Ou, en tout cas, la même époque.
Alex parla calemement. Elle ne comprit pas ce qu'était un lâche, mais elle en déduisit que ce n'était pas un compliment. Chang hocha la tête. Elle comprenait, même si elle trouva ça stupide. Les mecs se battaient entre et battaient leurs femmes. Oui, leurS femmeS, parce que les hommes en ont plusieurs, étant donné qu'ils sont moins nombreux à cause de la récente guerre qui avait opposé les deux empires.
Il n'empêche que ce n'était pas génial. Enfin bon, dans son monde, les femmes étaient soumises, les enfants avaient heureusement plus de libertés. Dans le monde d'alex, la galanterie avaiet l'air de vigueur. Tant mieux...
Alors qu'elle ne doutait pas qu'Alex allait se prendre une belle raclée (c'était sûr, il n'avait jamais dû recevoir de coup étant jeune). Kerry haussa ses minces épaules et se tourna vers le couloir. Elle n'en voyait pas la fin, et pourtant... Elle s'y aventura.
Elle lança un regard un arrière puis, curieuse, sortie du hall et s'avança dnas le dédal sombre et interminable. Quelque chose l'attirait dans ces couloirs. D'une voix si basse -elle ne sut même pas si elle avait parlé- elle sussura calmement :


" J'arrive "

Elle disparut.

[Fin du Rp pour moi, si vous voulez la rejoindre, j'ouvrirais un nouveau post dans les couloirs ; )]

...Il entra et la porte se referma derrière lui dans un bruit qui en affolerait plus d'un. Il se retourna et essaya d'ouvrir la porte, mais sans succès. Il força et força, pourquoi ses efforts étaient vains. Aleksandrov venait de commettre la plus grosse erreur de sa vie à entrer dans un endroit qui lui était inconnu. Enragé contre lui-même, il eut du mal à se calmer et à s'apercevoir qu'il y avait des personnes dans le Hall -car oui, il se trouvait dans un hall très...Luxueux- ni même de prendre conscience de la beauté des lieux. Ce ne fut que quelques minutes plus tard, lorsqu'il fut à peu près sec et calmé, qu'il se retourna et ouvrit grand les yeux. L'endroit était magnifique, il n'y avait pas à dire...Et cela contrastait énormément avec ce qu'il avait pu voir de l'extérieur malgré le temps pourri de Berlin. Son regard s'aventura un peu partout et s'arrêta sur les tableaux, desquelles il tomba directement amoureux. Ensuite, il s'attarda sur le sol et s'aperçut qu'il se trouvait sur un tapis rouge...Qui était trempé à l'endroit où il se trouvait. Ensuite, Aleks vit les personnes présente mais n'osa pas les regarder ni leur parler...Cependant, il s'aventura vers le panneau d'affichage qui se trouvait en plein centre de la pièce et lut ce qu'il y avait d'écrit. Et de nouveau, une colère noire monta en lui. Il était prisonnier éternellement dans ce pensionnat... Il avait voulu aller en internat, mais il n'avait certainement pas voulut entrer dans un pensionnat auquel on ne pouvait pas sortir... Il souffla pour se calmer et passa une main dans ses cheveux encore mouillés. Puis il commença à faire le tour du hall en détaillant chaque coins, chaque objets le plus précisément possible. Il s'attarda d'avantage sur les tableaux qu'il ne pouvait s’empêcher d'aimer. Cependant, il n'aimait pas du tout le silence qui régnait et il regarda un instant celui qui se trouvait sur les marches de marbres de l'escalier. Celui-ci semblait triste et dans ses pensées...Il état sans doute un nouveau aussi, donc Aleksandrov ne pourrait pas le questionner. Il soupira encore une fois et fouilla dans ses poches à la rechercher d'un éventuel crayon avec lequel il pourrait jouer. Il n'avait pas de feuille, malheureusement, mais il avait toujours des crayons gris sur lui.Ah ! Il en trouva enfin un qu'il fit rouler entre ses fins doigts en le scrutant d'un regard vide en s'approchant des marches d'escaliers. Il alla s’asseoir auprès du jeune homme et garda la silence en ayant toujours le regard sur sa main. Que dire ? Que faire ? Celui-ci semblait plus jeune que lui pourtant...Aleksandrov n'osait pas lui adresser la parole. Il jeta sa tête en arrière et se mordit la lèvre, tout en se foutant des baffes intérieurement. Comment avait-il pu tomber dans un piège aussi gros que celui-là ? Lui qui connaissait presque tout Berlin....Il s'en voulait amèrement de n'avoir pas fait gaffe d'où il allait pendant l'orage. Maintenant...Qui sait ou ils se trouvaient. Aleks se demandait alors combien de personnes s'étaient faites prendre au piège ici.... Mais rien que le silence ne l'aidait pas à faire une suggestion. Surtout qu'ils n'étaient que deux présentement dans la pièce. Mais le jeune homme savait qu'il y en avait largement plus. Mais il se sentait bizarre, terriblement bizarre et ne s'y faisait toujours pas, d'être prisonnier d'un pensionnat. Oui, parce que lui, un endroit qui regroupait beaucoup de personnes ne pouvant pas partir est un pensionnat. Enfin, il regarda celui qui était à côté de lui avec un visage impassible, puis retourna à son occupation avec son crayon avant de le ranger dans sa poche. Aleks pensa à l'instant même que, vu où il en était maintenant, il pouvait faire connaissance avec celui qui se trouvait à côté de lui.

-Je m'appelle Aleksandrov Schiffer. Et toi ?