Tic.

Tac.

Tic.

Tac.

Quelque part dans la pénombre une horloge mût mécaniquement ses aiguilles. William s’accroche au son comme un noyé s’accrocherait à une bouée. C’est familier, réaliste, et n’évoque en rien le fait qu’il se trouve enfermé contre sa volonté dans une énorme baraque perdue à quinze minutes du bureau de son père. Ça lui permet de ne par réfléchir à l’étrange sentiment de joie, bourdonnant faiblement dans son cœur, qui contredit gentiment la peur. Il se mordille la lèvre inférieur, l’hystérie issue de son anxiété menaçant de d’exploser. Son cellulaire, posé devant lui, émet un éclairage diffus qui s’agence harmonieusement avec les rayons faiblards provenant de la lucarne décorant piteusement le mur de droite. William y lit 1 :36am, une heure à laquelle le soleil devrait s’être couché depuis longtemps déjà. Alors, pourquoi de la lumière filtre-t-elle au travers de la vitre crasseuse ? Le jeune homme ignore sa propre question et reporte son attention sur le bruit constant de l’horloge.

Tic.

Tac.

Tic.

Tac.

Il ignore dans quelle pièce du vaste manoir, il se trouve, la terreur l’ayant guidé jusqu’à un endroit lui semblant isolé et calme. Il a pris peur, a dévalé, ce qui lui ont paru être des centaines de marches, pour finir par atteindre une trappe. Cette même trappe qui l’a amené a se terrer dans un coin de ce qui, après réflexion, se doit d’être un grenier. En montant, il a bousculé quelques jeunes, préférant mettre le plus de distance entre sa propre personne et de potentiels agresseurs. Qu’est-ce que tout ce petit monde fout là ? Est-ce que la famille de ce manoir s’adonne à un culte particulier et collectionne les esclaves ? Y’a-t-il eu des funérailles ? Encore des questions. Idiotes de surcroit. William se replie davantage sur lui-même, un minuscule fœtus crispé dans des montagnes de poussière. Il a égaré le rat de plus tôt dans sa cacophonie mentale. Il apprécierait bien sa présence particulièrement familière à l’instant. Même si, au final, la bête ne resterait qu’un rat. Ce serait mieux que rien.

C’est ironique non ? Lui qui a toujours adoré profiter du grenier de sa spacieuse demeure, il se retrouve ici, dans l’étage supérieur d’une baraque inquiétante et exhilarante. Sans la compagnie chérie de ses tomes favoris, celle-ci ayant été remplacée par l’inertie de son portable. Charmant. Le bidule de technologie ne sert strictement à rien, puisque William n’arrive pas à conjurer le courage nécessaire pour composer un simple numéro. Est-ce parce qu’il a peur de rencontré l’échec, d’apprendre qu’il n’atteint aucun réseau téléphonique ? Ou est-ce plutôt parce que, malgré l’effroi, le bonheur rode dans la possibilité d’une échappatoire ?

Tic.

Tac.

Tic.

Tac.

Will ne veut pas savoir. Pas pour le moment. Il faut simplement qu’il trouve une source de distraction. Qu’il arrête de penser. Aussi étrange que ce désir puisse paraitre, pour une fois, William Mary Hufflestring, apprécierait être réduit à l’état végétatif des gens souffrant de l’Alzheimer ou de dommages cérébraux.

Perdu, frustré et complètement désemparé, il empoigne son téléphone et le projette contre le mur avec colère. Pas assez fort pour le briser définitivement, mais suffisamment pour les différentes composantes s’éparpille sur le sol. Il le réparera. Plus tard.

Pour l’instant, il se berce de ‘tic’ et de ‘tac’ attendant anxieusement que quelque chose, n’importe quoi, se produise.

Tic.

Tac.

Tic.

Tac.

Il souhaite exploser.

Spoiler:

Appuyer frénétiquement sur les touches, voilà ma mission. Je devrais le battre. Sauver le Royaume des mains de Browser. Je n'avais pas franchi tout ce chemin, gaspiller toutes mes vies, pour perdre. Oh que non.

Et surtout que j'adorerais voir la cinématique de fin. Ma partie de Super Mario 64 DS était presque terminé, plus qu'une étoile à gagner contre Browser et c'était bon. J'avais même trouvé toutes les étoiles secrètes... Bon pour résumer, j'étais dans les couloirs, comme d'habitude avec ma Nintendo DS. Dans une partie ardente de jeux vidéos. Je voulais trouver ou était la salle à manger, je sais où elle est, sauf que là je ne pouvais plus décoller mes yeux de ma console portable. Alors, sans regarder j'essayais de la trouver. Quand j'ai ouvert la porte et fait un grand pas en avant je me suis cognée le pied contre une boite. Après tout était simple, j'ai fait un rouler bouler en avant et un plat sur le sol. Comme j'étais chanceuse, je me suis bien sûr enfoncer un bout en verre dans le genou, quelle chance ! La prochaine fois que je voudrais faire une chose j'appuierai avant sur le bouton start. Bon automatiquement (Réflexe en cas de danger) j'avais appuyé sur start.

Ensuite j'ai crié, car j'avais mal. Cela s'appelle se défouler et tout le monde le fait :
"- Fait chier d'objet ! Sa fait mal, oh punaise. "
Vu l'état de la pièce nous n'étions pas dans la salle à manger... Sa ressemblait plutôt à une cave, mais vu que j'ai monté des étages ça devait être le grenier. C'était dégueulasse. Rempli de toile d'araignées, de poussière et d'objets en tout genre. Je me suis bien sûr relever, je n'allais pas rester comme une idiote par terre. Surtout que j'avais vu quelqu'un au fond de la pièce...

Je me suis dépoussière vu que j'avais joué le rôle de ramasse poussières. J'ai avancer vers la personne en face de moi et parler d'un ton aimable :
"- Bonjour, je suis Holly. C'est moi qui suis tombée, désolé si je t'ai gêner à cause de bruit."
Cela se vois que j'étais tombée, vu le sang coulant de mon genoux, c'était pas beau à voir.

Les yeux rivés sur son cellulaire, luminescents par la faute de l’éclairage filtrant par la lucarne, William réprima un cri peu glorieux lorsqu’un vacarme soudain se fit entendre. L’écho d’une exclamation de douleur parvint aux oreilles du fils de riche causant une hausse significative de son niveau de stress. Il se recroquevilla davantage sur lui-même pour devenir une boule informe, pour ne faire qu’un avec les nombreux oursons qui décoraient la pièce mal entretenue. Son cœur battant la chamade, il tâtonna à l’aveuglette dans l’espoir de saisir un objet contondant du plancher suintant la saleté. Un bras, s’écartant prudemment de la balle compacte qu’était devenu son corps. Glissant et arpentant la surface poussiéreuse, ses doigts agrippèrent bien vite une sorte d’objet cylindrique à la pointe qui, d’un bref touché, semblait plutôt acérée. Il ramena son arme improvisé, ainsi que son membre tremblant, dans le confort de son ballon protecteur et attendit, retenant son souffle.

La lucarne lui donnait la possibilité d’entrevoir les traits assombris d’une fille. Le sexisme ne figurant pas parmi ses caractéristiques psychologique, et bien que généralement il s’efforçait d’être un gentleman correct, Will resserra son emprise sur son artillerie fortuite. Il refusait tout bonnement de baisser sa garde. Qui sait ce qui se tramait ou rôdait dans un endroit aussi délabré ? William n’accepterait pas la mort les bras croisés. Il se cambra légèrement, perçant la bulle protectrice et se préparer à attaquer. L’attaque ne serait probablement que très peu efficace, maladroite et gauche, Will n’espérait pas qu’elle inflige de lourds dommages. Il se contenterait d’une distraction assez grande pour qu’elle lui permette de fuir sans être blessé. Fuir où ? Aucune idée. Merci bien.

Il retint un exhale d’anxiété, tout ses membres crispés sous la pression des quelques secondes d’attente qui lui étaient imposées. Elle s’approchait. Il discernait maintenant une bouche, la forme des yeux et du nez.

Tic.

Tac.

Tic.

Tac.

William Mary se préparait mentalement à bondir sur l’individu avec un ‘e’ lorsqu’elle se trouverait à un peu moins d’un mètre de distance, quand elle le devança. Et le déconcerta, il est nécessaire de le préciser.

"- Bonjour, je suis Holly. C'est moi qui suis tombée, désolé si je t'ai gêné à cause de bruit."

Tombée ? William cligna des yeux, infligeant un long moment de silence à la jeune fille, un DS luisant entre ses mains. Elle avait un DS. Un vrai de vrai. Un DS. Sans qu’il sache pourquoi, une vague de familiarité vînt assaillir ses sens et le jeune homme relaxa légèrement. L’étreinte meurtrière qu’il exerçait sur le mince cylindre pointu se ramollie, tous comme ses muscles qui, moins de deux minutes auparavant, étaient prêt à soulever une automobile. Gracieuseté de Miss Adrénaline. Il se permit de laissait échapper un soupir tremblant. À priori, elle ne semblait pas vouloir le tuer, le scalper ou lui faire passer un sale quart d’heure. Cette certitude ayant remis de l’ordre dans son esprit, il ouvrit la bouche.

« J’avoue avoir été assez effrayé . . . », commença-t-il d’une petite voix. Incertain. Devait-il lui demander comment il avait atterri ici ? La raison l’emportant sur les chuchotements de son cœur.

« , mais comme ma compréhension de la situation est sommaire, tu ne me gêne guère. Je suis plutôt soulagé que tu ne sois pas un monstre. Vu les messages du hall . . . »

Les missives du hall. Ouais, William avait conclu, suite à son échec avec la porte d’entrée, qu’elles ne se résumaient pas à une mauvaise blague. Il se voyait bel et bien coincé dans un grand manoir qui ne subissait pas les passages du jour et de la nuit. Sa respiration s’accéléra de nouveau et il se força de rencontrer le regard de l’autre. Il devait se calmer. Contrôle Willam. Contrôle. On inspire. On expire. On inspire. On expire. Oui, comme cela.

« . . . nous sommes coincés, n’est-ce pas ? »

S’il se concentrait sur Holly, il observait une distraction, négligeait de penser au fait qu’il était enfermé. Coincé à double tours. Loin de sa solitude, il pouvait tenter de comprendre la situation sans plonger dans une crise de panique.

« Je suppose que tu habites près de Londres, et que tu as suivis un chemin de terre battue jusqu’ici. . . Je me trompe ? »

Il tenait son suprême tube effilé. Juste au cas où.

Étrangement, désorienté comme il était, William n'avait pas daigné remarqué le filet de sang qui descendait le long de la jambe de la jeune fille. Trop sombre ? Trop distrait ? Qu'importe, l'idiotie se voyait prononcé. Il gardait ses yeux fixés sur le visage de Holly, guettant le moindre signe d'hostilité.

Tic.

Tac.

Tic.

Tac.

L'horloge continuait de tourner.

Mes pensées ne doivent pas être à découvert.

Comment sait-il sa ? Il savait pour mon collier ? Si il lisait dans les pensées peut-être qu'il le saurait... Je n'avais pas fait attention à l'éventualité de pouvoir lire dans les pensées. Cela ne m'es jamais venue à l'esprit. Tous les pouvoir était possible, aussi original soit-il.
Il fallait que je cache, cette maudite pensée me hantant l'esprit. Que je la mette au fond de mon cerveau. Que je l'enterre, telle une pensée morte. Sa y est, elle n’existe plus, elle est dans un trou, enterré vivante, telle une personne.
J'ais souris, et d'un ton aimable je lui ais poser la question fatidique :
"-Comment sais-tu cela ? C'est ton pouvoir ? Où bien tu as lu mon histoire dans un quelconque journal ? "

J'ais oublier de répondre à sa question. Je ne me montrerais pas malpolie. Même si je luis avais poser une question juste avant.
"-Nous sommes bien enfermés ici... Une rumeur court comme quoi on pourrait trouver le moyen de fuir d'ici. Je ne me suis pas encore mise à chercher. Tu dois être nouveau pour dire sa. Dans ce cas bienvenue, nous ne manquons de rien ici ne t'en fais pas."

Je me suis laissée glisser contre le mur à coté de lui. J’avais mal, ma jambe me faisait terriblement mal. Je suis restée a coter de lui, les yeux fermés. Comme si fermés les yeux me servirait à oublier la douleur.
Il faut oublier la douleur, ne pas y penser et elle s'en ira.

Apparemment, sa supposition avait percuté une corde sensible. Holly le regardait, panique scintillant au fond de ses prunelles. Elle se rembrunit, le temps d’un silence trop tendu, trop bizarre, pour être inconfortable, puis se s’éclairci de nouveau. Elle se remit à sourire telle une sympathique hôte. Comme ça. Sans la moindre explication.

William l’observa, interdit, qu’est-ce que c’était que cette façade médiocre ? On ne pouvait pas se permettre de passer d’une émotion à l’autre avec si peu de fluidité devant un acteur ! Le croyait-elle aveugle, voir même stupide ?

Tic.

Tac.

Tic.

Tac.

Bon, il faut avouer qu’il n’en menait pas large, ainsi compacté en boule sinueuse, un piètre manche acéré reposant tranquillement dans une de ses mains. Elle devait le croire paranoïaque ou retardé. Probablement un peu des deux. Il lui fallait rectifier le tir, William refusait d’être perçu et catégoriser comme un campagnard sans éducation. Il valait mieux que ça, beaucoup mieux. L’anxiété le tenaillait simplement trop puissamment pour qu’il suive une route linéaire et maniérée dans ce château des frayeurs. Il répondit donc d’un ton de voix se voulant posé, la politesse prédominant les autres aspects de sa phrase.

« Mille excuses Miss Holly, je crois comprendre que mes propos se sont avérés être indiscrets. Rassure-toi, je ne connais rien de toi et ne possède nullement le pouvoir de savoir quoique ce soit. »

Son pouvoir. Il se rappelait en avoir lu la mention sur la liasse affichée dans le hall, juste au-dessus de la phrase concernant les douteux AEA. Will soupçonnait que le rat qu’il avait rencontré n’était nul autre que Alfred, son vieil ami d’enfance et par défaut son alter ego astral. Toutefois, il ignorait tout de son don supposément nouvellement obtenu. Il attendrait que ce dernier se manifeste et se permettrait un certain scepticisme jusqu’à ce moment. Seuls les inconscients accepteraient de croire si naïvement à la magie.

« J’ai simplement cru que tu avais emprunté le même chemin que moi. Figure toi que je réside à quelques minutes d’ici à pied. »

Mary ne saisissait pas vraiment pourquoi il déballait ses circonstances à une totale inconnue. La nervosité, l’excès de stress soudain ? Son père se tapait un pathétique marchand pendant que lui était coincé dans un pensionnat démoniaque ! Il s’accorda une inspiration. Rester concentré, se focaliser sur Holly. Il pressentait une alliée en la jeune fille, cela lui paraissait on ne peu plus limpide.

L’écoutant débiter des détails sur une possible méthode pour s’échapper du manoir (cette affirmation lui arrachant un frisson, il se promit de ne pas y penser pour le moment.), la regardant se glisser le long du mur à ses côtés, les traits tirés, William prit en note son accoutrement. Puis, finalement, il remarqua le genou charcuté.

« Miss Holly ! Diantre, sur quoi es-tu tombé ? Laisse-moi regarder, j’ai suivi des cours de premiers soins ! »

Il n’attendit pas la réponse se son adjuvante, se glissant sur ses propres genou pour mieux examiner celui d’Holly.

« C’est profond . . . tu vas peut-être avoir besoin de points de suture. . . »

La coupure saignait abondamment, une rivière teignant la jambe inférieure de la demoiselle de vermeil. William se départi de son veston et l’enroula avec force autour de la plaie pour arrête le flux de sang.

« Je n’ai pas de matériel médical sur ma personne . . . y’a-t-il une infirmerie dans les environs ? »

" Je préfère rester ici, je me sens incapable d'arriver là-bas. "

Je me suis tut. J'ais fermer les yeux, longtemps, je ne sais pas combien de temps.. Je ne me rappelle, même pas si j'étais éveiller, que je dormais ou bien que j'étais évanouie.
J'étais bien, poser contre le mur, et puis la personne à coté de moi était sympathique et gentille, je ne verrais pas pourquoi je ne resterais pas là. D'ailleurs je ne connais pas son identité...

" Je ne voudrais pas être indiscrète, mais quel est ton prénom ? Ne te sens pas obliger de m'appeler Miss Holly. Appelle moi Holly tout court. "

J'avais rouvert les yeux, j'étais éveillé. Ma blessure me fatiguait, elle m'avait enlever toute mon énergie... Vu qu'aujourd'hui nous étions un nombre impair sa devait être sa. Je n'aime pas les nombre impair. Je suis rentré ici un jour impair, j'ais découvert ma malédiction un jour impair. On ne devrait faire que des nombre pairs...
Je me suis mise à regarder le jeune homme, j'étais là affalée contre le mur avec lui.. Une jambe rouge et saignante.
Je ne souriais pas, mon visage était neutre, sans aucune émotion. Si je laissais passer une quelconque émotion je pousserais un long cri de souffrance.
Je me concentrais sur lui.
Je me forçais à ne pas fermer les yeux.
Je ne dois pas crier.

« Je doute que rester ici soit une très brillante idée, Miss Holly . . . »

Ses yeux lorgnaient les tâches carmines qui se profilaient contre le tissu de son veston gris clair. Ça ne présageait rien de bon considérant que le coton se voulait plutôt épais. Que faire ? Que faire ? Holly n’avait visiblement pas l’intention de bouger. Il s’agissait d’une inconscience que Will aurait généralement prit la peine de sermonner, mais pour l’instant le cœur n’y était pas. Il la gronderait lorsqu’elle se trouverait hors de tout danger. . .

Il posa ses phalanges sur l’épaule de l’adolescente et traça un cercle se voulant rassurant. Qui ne se sentait pas légèrement mieux lorsqu’on s’occupait d’eux durant les moments douloureux ? Il venait de débarquer et déjà une catastrophe en perspective s’annonçait glorieusement. L’horloge n’était plus qu’un écho indistinct, il ne l’entendait plus, trop focalisé sur le visage de la blessée qui perdait rapidement sa couleur. Il devait faire quelque chose, il ne pouvait pas la laisser se vider de son sang, là, par terre dans la poussière.

« Guide moi et je t’y conduirai . . . »

Elle ne semblait pas l’écouter et William craignit un moment qu’elle ait sombré dans l’inconscience. Peut-être était-ce le cas. Il s’autorisa une brève secousse à l’endroit de la jeune femme dans l’espoir de la reconnecter avec la réalité. Il doutait pouvoir la porter sur son dos, mais il y aurait bien de quoi faire une civière improvisé parmi les débris du grenier. Il promenait son regard hasardeusement, remarquant une épaisse courtepointe rapiécée juste en dessous de la lucarne, lorsque la voix d’Holly lui parvint, nettement plus faiblarde qu’à son arrivée.

Diantre !

" Je ne voudrais pas être indiscrète, mais quel est ton prénom ? Ne te sens pas obliger de m'appeler Miss Holly. Appelle-moi Holly tout court. "

Allait-on lui en vouloir d’avoir négligé les bonnes manières dans un endroit pareil ? Tant qu’il se reprenait gracieusement, tout se passerait pour le mieux. Il reporta son regard soucieux sur Holly, se promettant de se présenter brièvement. Il repasserait les convenances en détails, lorsqu’elle serait en sécurité.

« Aucune indiscrétion retenue. Je suis amèrement désolé de ne pas m’être présenté avant. William M. Hufflestring pour te servir, Holly. »

Ses doigts retracèrent un nouveau cercle sur l’épaule d’Holly et il désigna la lucarne du menton. S’il n’abrégeait pas, Holly ne s’en tirerait peut-être pas sans séquelles notables. William savait qu’il s’approchait dangereusement de la paranoïa, mais la préférait grandement à l’apathie. Il ne pouvait pas rester les bras croisé devant tant de sang.

« Nous devons t’emmener dans un endroit où on pourra s’occuper de ta jambe. Crois-tu pouvoir te rendre jusqu’à cette couverture ? »

Bon, la courtepointe à elle seule ne suffirait pas considérant que une foule de marches les attendaient s’ils décidaient de descendre. Il lui faudrait trouver une surface plane relativement solide et susceptible de glisser sur les échelons. Toutefois, c’était un point de départ, mieux que rien.

« Je t’aiderai, évidemment. Il nous faudrait aussi quelque chose s’apparentant à une planche. . . »

« Qu’en dis-tu ? »

Je me sentais mal, je me sentais assez mal... Même très, j'avais peur de tomber dans les pommes...
Quand je parlais ma bouche était sèche, je n'arrivais pas à dire un mot... J'attendais donc d'avoir de la salive pour pouvoir me mettre à parler.
J'étais posé contre le mur, les yeux pratiquement fermer, je n'en avais pas l'air mais j'étais terroriser... Je ne sentais pratiquement plus aucune partie de mon corps, j'étais pour moi aussi lourde que du béton...
J'ais lever la main doucement et tenté en dernier recours de parler...
" Je ne me sens pas bien, William.. S'il te plaît, aide... "

Je n'arrivais plus à parler, je n'arrivais plus à rien faire... J'arrivais juste à garder les yeux ouvert, et si jamais je faisais un grand élan de force, je pourrais peut-être hocher la tête ou bouger la main... Sauf que là, j'étais consciente, mais à peine vivante... J'avais parfois la bouche bougeant sans aucun son qui sort ..
J'étais là avec l'impossibilité de bouger.
J'étais impuissante ...

Elle ne lui répondait pas, les seules paroles se glissant de sa bouche l’implorant de l’aider. Que faire ? Si la perte de sang l’affectait déjà à ce point, les deux jeunes gens n’en menaient pas large, elle allait mourir à ce rythme et lui serait victime d’une culpabilité éternelle.

« Amie, amie, quel est votre tourment ? Être tué, amie, pour que vous soyez sauvée, ce serait une grande joie. », il récita le texte familier, Tristan, Iseut et le philtre du péché, tout en s’approchant davantage de la blessé. Les mots quittèrent ses lèvres spontanément, la trace d’imploration s’apparentant aux paroles originelles bien présente dans le timbre vacillant. William tentait de garder son sang froid par le biais de ces citations fictives.

Il passa ses bras autours des épaules de Holly et poursuivit posément, intensément, plus pour lui-même que pour elle. Les mots résonnaient audiblement dans la pièce, ne visant pas Holly.

« C’est ma mort sans doute qu’annonce votre lai : car je meurs pour l’amour de vous ! »

William lâcha la fille, se releva sur ses jambes frêles, après avoir resserré son veston autour de la plaie sanglante, et se hâta en direction de la courtepointe remarquée plus tôt. Il lui faudrait se débrouiller sans planche et sans aide. Holly obtiendrait forcément quelques bleus durant le parcours, mais il l’amènerait à bon port. En vie.

« Malheureuse ! Maudit soit le jour où je suis né et maudit le jour où je suis monté sur cette nef ! »

De ses longs doigts de pianiste sans rythme, Mary traina la couverture jusqu’à la demoiselle affalée sur le sol et l’étendit nettement à ses côtés. Fléchissant ses genoux, il s’accroupit et glissa ses mains sous le corps de Holly. Une sous les cuisses et l’autre sous les omoplates. Il se força à la soulever difficilement, remerciant le ciel de son poids relativement léger, et parvint à la déposer sur la droite de l’épaisse couverture bariolée de poussière et motifs ternis. William y discernait des fleurs, des oursons et des colombes. Le bout de tissu ayant contemplé un bon nombre d’années, quel charmant vestige du passé suscitant forcément la nostalgie chez ses propriétaires.

« Holly, Holly, m’entends-tu ? Je vais, doucement, tout doucement, et ensuite t’enrouler solidement dans la couverture. Cela atténuera au moins, pour toi, les chocs que nous subiront lors de notre descente. Cligne des yeux si tu es trop faible pour parler . . . »

Il n’attendit pas de réponse, ne guettant pas le visage de la jeune femme suffisamment longtemps pour en apercevoir une et la tourna gentiment, protectivement dans la couverture. Lorsqu’il termina sa modique tâche, Will contourna le corps de Holly pour venir s’installer juste au-dessus de son crane.

« Maintenant, la partie ardue de l’opération se présente, je ne suis pas assez fort pour te soulever en entier, donc je te guiderai le plus doucement possible en agrippant tes épaules. Pourras-tu m’indiquer le chemin à suivre jusqu’à une trousse de premier soin ? À du matériel médical ? »

Passant ses phalanges dans la tignasse de Holly en guise de réconfort, William espérait de tout cœur que cette aventure se termine bien. Cette fois, il s’arma de patience et attendit d’entrevoir un signe de vie provenant de la demoiselle du pensionnat des horreurs.

" J'y arriverais. "

J'arrivais à parler, enfin .... Même si je n'arrivais pas à tenir debout j'arriverais peut-être à ramper, même si pour aller à l'infirmerie il faudrait prendre les escaliers. Je ne veux pas, qu'il se fasse mal, il n'y arrivera sûrement pas.
Que dire ? Il était gentil et sympathique, il risquais de se faire mal. Même si je n'avais pas envie d'avoir des séquelles grave je me suis mise à me demander si je n'étais pas égoïste, j'ais lentement poser ma tête contre son épaule ...

" Ne te force pas, si tu sens que tu n'y arriveras pas, je préfère rester là. au lieu que tu te fasse mal. Si tu as trop peur, tu peux passer ton chemin. Je te remercie déjà pour ce que tu es en train de faire. "

Je ne mentais pas, je ne disais pas sa pour avoir l'air gentille. J'ais penser à un moment si je ne devrais pas mourir ici... Non ! Je ne le devrais pas, qu'est ce qui me prend... Il me suffirait de trouver un autre moyen, il y en a sûrement un autre. Ou encore je pourrais attendre que ma jambe aille mieux. J'ais respirer un grand coup.
Je n'allais pas mieux, j'étais toujours lasse et fatiguer, avec l'impossibilité de marcher.
Ne viens pas mort putride, je ne veux pas de toi.

« J’y arriverai. Nous y arriverons. Aller, mon gilet devrait déjà avoir aidé à arrêter les saignements de ta place. ».

La tête sur son épaule, le teint blafard, Holly ne peignait pas le plus joli tableau. Malgré sa petite taille, William entreprit de l’aider à se relever, prenant soin de garder l’épaisse courtepointe bien serrée autour du corps de la demoiselle. Il tenterait de lui épargner le plus de chocs supplémentaires possible. Tentant un léger pas vers la sortie, bras pressés solidement contre une Holly chancelante, William entama une discussion mondaine. Il leur ferait du bien à tous les deux d’essayer d’ignorer la gravité de la situation. Cela éloignerait la panique et aiderait Holly a demeurer consciente.

« Parle-moi de toi, courageuse Holly. Quels sont tes passes temps ? Que penses-tu de Cendrillon ? De Tristan le preux et d’Iseut la Blonde ? »

Il ignorait si sa partenaire estrpiée connaissait les ocontes dont il lui parlait, mais qu'importe.William peinait sous le poids relativement peu lourd de la blessée et ressentait une vague honte face à son manque palpable de force physique. Sa puissance avait élu résidence au sein de son cerveau, ses muscles chétifs ne représentaient que de faibles murailles de paille. Quel mage digne de ce nom nécessiterait des murs de pierres ? Le visage empourpré, il avançait péniblement, lentement vers la cage d’escalier qui les mènerait vers la sauvegarde de Holly.

« Sur quel étage dois-je me rendre ? Es-tu certaine que tu te sens capable de parcourir toute cette distance ? Dis moi le si tu ressens le besoin de t’arrêter un court instant. »

Il agissait en mère poule, pourtant c’est lui qui progressait, le souffle court, la sueur commençant à perler à la racine de ses mèches chocolatées. Il lui fallait y arriver, ne serait-ce que pour ne pas avoir une mort sur la conscience, ne serait-ce que pour sauver quelqu’un rien qu’une fois dans sa vie. William ouvrit la trappe menant vers les escaliers avec difficulté. Soutenir Holly et une porte en même temps relevait de l’exploit.

« Es-tu prête ? Nous entamons la première marche. »

J'étais, dans les airs, avec une jambe pendante et impossible à utiliser, elle étais là, inutile et lâche, de m'avoir abandonner. Il me portait, doucement, faiblement, mais il ne m'avais pas laisser. J'avais toujours ma tête poser sur son épaule. J'aurais aimer rester là plus longtemps, je me sentais bien.
Il n'était pas grand, il n'était pas fort, il parlait bizarrement sauf qu'il n'avais pas fuis à toute vitesse. Il était gentil et aimable, je me sentais bien. J'aurais aimé lui raconter ma vie, ce que je m'en rappelle, ma malédiction, mes passes temps, pour changer le sujet de discussion. J'aurais aimer le rencontrer autrement, qu'on devienne ami ... Je ne sais pas, il viens de me sauver la vie, j'aurais voulue lui dire merci. J'en étais incapable, va savoir si ceci est causée par une quelconque fatigue, ou la boule au ventre qui arrive.
Je n'avais pas mal au ventre, mais j'avais une boule. J'avais comme chaud, une émotion bizarre, je n'avais pourtant pas de fièvre. Je ne sais pas ce qui m'arrivais. Je ne sais pas si s'était du au stress. Je ne sais pas, je ne sais pas d'où sa vient. Je n'avais jamais rien ressenti de pareil avant. Je ne sais pas comment sa partais et si sa partais. Je me sentais bien, la tête contre son épaule, volant dans les airs avec les airs d'unijambiste. Je ne sais pas comment appelle t-on ce sentiment.
On commençait à descendre les escaliers. Doucement, dans le plus grand des silences, al douleur et la boule au ventre n'étais pas partie. Je n'aimais pas ce silence, j'ais vaincu, j'ais parlé.

" Premier étage après la bibliothèque. Cendrillon n'est qu'un conte de fée, qui arrive rarement. J'aime les jeux vidéos et l'ordinateur. Mes musiques préférés sont le rock."

J'ais débité ainsi, toutes mes passions, telle que internet, les consoles surtout Pokémon. Qu'un jour on se fera une partie de Pokemon. Je lui ais aussi raconter mon entrée, j'aurais pus continuer ainsi longtemps lors de la marche, j'aurais pus, sauf que je me suis arrêter à mon entrée, il va fuir si je lui raconte ce qui me tourmente.
Sauf que je ne veux pas le perdre,
Je me suis endormie, sur son épaule,
Je dormais et je rêvais, d'être Cendrillon.

Sujet poursuivit ci-dessous. Merci.

A PILL TO MAKE YOU NUMB, A PILL TO MAKE YOU DUMB