INTRODUCTION
C’était une gamine selon les uns, un génie selon les autres. Un être excentrique de 14 ans, rigolant de tout et de rien. Les gens étaient sympathiques envers elle, les garçons étaient des potes. Il n’y avait que ça, aucun grand amour, aucune grande amitié. Bien sûr elle avait des amies dans son collège mais aucun ne la considérait vraiment comme meilleure amie. Cela dérangeait peu la jeune fille, Alaska était insouciante et ne cherchait que le bonheur des uns et des autres. Après, elle s’en foutait.
Elle s’amusait tellement, le lavage de voiture était un de ses plaisirs favoris. Alaska restait dans la voiture tandis que sa mère le plus souvent aspergeait la voiture d’eau avec une sorte de pistolet. Alaska gesticulait dans tous les sens, criant qu’aucun zombie n’arrivera à entrer ici, qu’elle sera la seule survivante. Oh punaise, qu’est-ce que c’était marrant.
Le soir avant de dormir elle buvait un verre de lait, embrasse sa mère et appelait son père pour lui souhaiter bonne nuit. Alaska prenait un livre disposé sur la longue pile de livre entassés les uns sur les autres sur sa table de chevet. Au-dessus d’un tas d’une dizaine de livres disposés dans un coin de sa chambre on apercevait une fleur blanche. Près de minuit, elle s’endormait, le livre posé sur sa poitrine.
Le matin, elle se réveillait et partait avec ses cheveux roux emmêlés, sa besace sur son épaule, une briquette de jus d’orange et un grand sourire. La plupart du temps Alaska courait vers l’arrêt de son bus scolaire pour éviter d’être en retard. Elle saluait le jeune homme de sa classe nommé Dylan, lui demandait des nouvelles et lui parlait du buzz du moment sur Internet. Rien de plus qu’une discussion entre geek et fan de rock, même si vous trouverez ça mignon.
Le jeudi soir, personne n’était là pour l’embêter, il n’y avait qu’elle et le silence ambiant. Dans ce cas-là elle se prenait un paquet de chips, s’installait devant son ordi et mettait du rock à fond. Son cœur battait à vive allure, elle attachait sa tignasse orange en un chignon bouclé et prenait un grand plaisir à se déhancher seule dans sa chambre sur des musiques envoutantes, telle que du Nirvana, des Arctics Monkeys ou autre. Et à trainer sur Internet en regardant des memes comiques sur des sites anglais et américain autre que Facebook.
Pourquoi Alaska me direz-vous ? A ses 3 ans elle se nommait Haïder, c'était un prénom qu'avait décidé l'homme qui l'a fait naître. Sa mère lui a dit d'en choisir un autre. Alaska a réfléchi pendant trois jours, à essayé de penser à tout les noms possibles. Puis un jour, sa maîtresse lui montre une carte du monde. Tout d'un coup elle lit Alaska dans un coin, c'est ainsi qu'elle choisit son prénom. Malheureusement, les procédures prirent du temps, sa mère décida donc de noter Alaska comme deuxième prénom non officiel.
Il y avait la blonde de son arrêt de bus, elle était sympathique mais avait du mal à cerner le caractère de la jeune fille. Alaska lui souriait sans cesse. En fait, elle se faisait plutôt remarquer par ses entrées dans le bus au moment du retour. La plupart du temps elle chantait, danser, ou encore criait. TOUT devait se faire dans l’originalité avec elle, sinon ce n’était pas marrant et ça ressemblait à des trucs de vieux.
I. BE SAFE
Son cœur battait à toute allure, une amie à Alaska l’avait emmené à une soirée mais les deux jeunes filles s’étaient très vites perdues de vue. Toutes deux emmener par la foule chacune de leur coté. Sa mère ne s’était pas plainte de laisser sa fille à une soirée et puis voilà. La plupart des gens se trouvaient être plus âgés qu’Alaska. La musique était à fond et la plupart des gens se dirigeaient vers l’extérieur, l’entrée était une grande salle remplie de baies vitrés gigantesque. L’odeur était de la bière, les haleines des gens puaient et ils tanguaient pratiquement tous. De plus la chaleur des étés de Californie était étouffante.
Alaska se mit à brailler, la foule était trop grande, il était impossible d’aller à contrecourant. Soudain une main se serra contre la sienne. Alaska n’eut pas le temps de regarder la personne ayant pris sa main que celle-ci l’avait sorti de la foule. Les deux jeunes gens reprenaient leur souffle. DYLAN ! Celui-ci lui fit un grand sourire dont il avait le don. Il essaya de lui parler mais à cause du bruit ambiant elle n’entendit rien, ce que fit remarquer Alaska en faisant de grands gestes. Dylan lui reprit donc la main et l’emmena dans une salle où personne ne se trouvait, il y avait des cartons disposés, et un ventilateur sur l’un d’eux.
Le jeune homme soupira et lui expliqua qu’un ami à lui aussi l’avait amené ici. Mais tous deux étaient tellement idiots qu’ils ne le remarquèrent pas que ceci s’agissait d’un coup monté. Ils s’assirent sur deux cartons et mirent leur tête en face du ventilateur. Respirant à grand coup.
«
On va danser ? »
Alaska elle-même ne comprit pas pourquoi elle lui proposa cela mais le jeune homme acquiesça. Ils partirent tout deux vers la salle remplie de gens et se mirent à danser, bon ok, ils dansaient mal mais ils s’en fichaient complètement, toute façon les autres étaient bourrés. Cependant Alaska se déhanchait bien, les autres la regardaient bizarrement même s'ils étaient plus âgés qu’elle.
Lorsqu’ils sortirent à l’extérieur un mec les suivi. Il devait être au lycée. L’homme prit Alaska par le bras et lui défendit de bouger, Dylan resta stupéfait devant la scène tandis que Alaska se mit à brailler telle une folle que ce pervers devrait enlever ces sales pattes de là, elle se mit à tellement bouger qu’elle put s’enfuir. L’homme essaya de la rattraper mais Dylan lui barra le chemin. Puis Bam, il lui donna une droite, l’homme tomba à la renverse et du sang dégoulinait de son nez. Les deux jeunes personnes stupéfaites partirent en courant dans tous les sens et se retrouvèrent finalement sur le balcon où se trouvaient leurs deux amis souriant jusqu’aux oreilles. Un feu d’artifice se déroula et les quatre jeunes amis étaient heureux. Puis Dylan dit de sa voix joyeuse et naïve.
«
Bon bah on se refera un sortie entre amis, hein Alaska avec ton amie ? »
Le plan Dylan + Alaska 0, leur idiotie 1.
II. BE TRUE
Alaska s’était réveillée en sursaut, les cheveux roux en bataille, le souffle court et un gout amer dans la bouche. Il devait être tôt … Aucun bruit, juste le silence. La femme de ménage et sa mère n’étaient pas là. Elle partit les yeux vides, la bouche sèche, se préparant un chocolat, non, elle n’arriverait pas à se rendormir. Alaska prit le bol le plus près d’elle, eut la vision troublée, le bol à la main et la boite de poudre de chocolat dans l’autre. Tout tournait autour d’elle, puis BAM. Le bol est tombé et s’est cassé sur le sol, répandant partout des bouts de céramique. Cela n’embêterait sûrement pas sa mère mais le problème était que cela n’était pas une bêtise. Alaska resta le regard vide devant elle, vacillant d’un pied à l’autre. Pour elle tout tournait, et elle essayait vainement de tenir debout mais BAM. Elle est tombée, se mettant en boule et ne bougeant plus, essoufflée. Alaska resta ainsi jusqu’à fermer les yeux et s’ « endormit » ainsi.
III. BE FRANK
Le plafond de l’hôpital était gris, sale, on ne devait le laver que tous les ans. Les docteurs avaient dit que ce n’était qu’un coup de fatigue et de la fièvre. L’été était presque fini, Alaska était sortie de chez elle tous les jours, faisaient des joggings tous les matins et passait sa nuit sur le net sans dormir. Tout cela était tout à fait normal donc mais le problème c’est que quand on est obligé de rester allongé un moment on se questionne sur de grandes choses de la vie, des trucs bizarres au quel on ne pense jamais. Elle a pensé à son père.
Plutôt son beau-père, après la disparition étrange de son ancienne fille, Holly Addison, cela à brisée son ancien couple, tout c’étaient passé si vite, le divorce était fini après 1 mois. Son beau-père se nomme Reid, Reid Addison. Il était homme d’affaire, dirigeait la société Brook, spécialisé dans la vente de jouets pour enfants. Reid adorait sa fille, il avait engagé des personnes très connues pour la retrouver et avait perdu des millions (qui n’étaient rien comparé à son compte en banque). Il en avait toujours voulu à sa première femme mais il s’est remarié à la mère d’Alaska. Alaska n’a jamais connu celui qui l’a fait naître pour elle ce n’était pas son père). En fait elle avait supprimé tous les souvenirs qui lui restait de lui.
Alaska ne connait que la voix de Reid Addison, elle le connaissait sympathique et gentil. Mais elle ne l’avait jamais vu vraiment. Sa mère l’avait vu, était tombé sous son charme et c’était mariée. Mais Alaska était chez la soeur de sa mère à ce moment-là, elle ne l’avait donc pas vu. Le mariage a été fait rapidement même si personne ne doutait de la véracité de leur amour. Oh et puis bordel, c’est chiant de penser et c’est un truc de vieux.
Plus que quelques jours et les vacances d’été se finissent.
IV. BE HAYWIRE
Il y avait le bruit de l’aspirateur, un bruit sec et fort. Quand la dame de ménage passait l’aspirateur Alaska en profitait pour sortir en douce sans qu’on lui demande ou elle va. Surtout que c'était l’avant dernier jour des vacances. Lorsqu’elle sortit Alaska fut nez à nez avec l’amie de la dernière fois (qui se nommait Haïder).
«
Salut Alaska ! J’allais te proposer d’aller sortir mais visiblement tu en avais déjà l’intention. Dylan et mon ami de la dernière fois, Alex, viennent avec nous, si tu veux bien, au cinéma. Y a un film sympa. »
Alaska acquiesça et elles partirent ensemble au ciné, rencontrant sur le chemin les garçons. Le groupe d’ado’ prirent des popcorns et du soda. Ils regardèrent le film et étrangement Alex et Haïder se prenait la main. Après le film ils partirent dans la salle d’arcade (Et bien sûr Alaska et Dylan gagnaient presque tout le monde). Il faisait presque soir, les 4 amis partirent donc en direction d’un restaurant sympa.
Des milkshakes pour tous avec des hamburgers-frites et du soda. Il était bientôt 23h mais personne ne les avait encore appelé, leur parents s’en fichaient bien. En tout cas ceux d’Alaska. Il étai tard, ils partirent donc tous chez Alex qui avait une grande maison (mais plus petite que celle d’Alaska sachant que c’est son père qui leur avait offert leur maison). Ils jouèrent à la console jusqu’à 1h00 pour ensuite partir dormir entièrement habillés. Il n’y avait que 2 lit et Haïder voulait absolument dormir avec Alex’. Alex et Haïder dormirent donc blottis sur un lit une place tandis qu’Alaska et Dylan aussi dormirent blottis l’un contre l’autre pendant la nuit. Il n’y avait que ça et le lendemain ils se réveillèrent et partirent chez eux. Le lendemain ce sera la rentrée et ils rentreront au 9th Grade.
V. BE STUDIOUS
C’était la rentrée, ils allaient savoir dans quelle classe ils étaient. Les quatre amis étaient ensemble, de plus, la cousine de Dylan ayant le même âge que lui avait atterri dans leur classe. Elle était plutôt mignonne. Le groupe s’était donc agrandi à 5.
Alaska avait décidé qu’il était temps pour elle d’avoir des bonnes notes (même si c’était le cas mais elle pouvait faire mieux). D’être une bonne élève sans pour autant abandonner son caractère et surtout : Accomplir tous ses rêves d’enfants. Le premier étant de faire partie d’un groupe de rock (Elle avait tous les attributs, une belle voix et des connaissances en basses) et de trouver LE GRAND AMOUR ! Le grand, le grand !
Genre, l’amour de sa vie qui ne finira jamais et avec qui elle aurait de magnifiques enfants et un magnifique boulot comme les autres. La vie parfaite finalement. Alaska avait beau aimer l’originalité et l’extravagance, la simplicité parfois lui plaisait amplement. Aussi elle avait un troisième rêve mais bon … Ce rêve c’était genre le rêve idiot d’enfant, en tout cas elle s’en était convaincue, c’est que son grand amour soit geek.
Sérieusement, elle avait abandonné cette idée. Parce que selon elle LE GRAND AMOUR ça devait être PARFAIT ! Dans les moindres détails, puis le truc c’est qu’un geek n’est pas parfait, il passerait trop de temps sur l’ordinateur et cela est inacceptable dans le PLAN DE SA VIE. Tout était organisé, à la moindre seconde, la moindre date, le moindre jour.
Sa vie serait parfaite selon son plan.
VI. BE UNDERSTANDABLE
Ça y est la reconnaissance, elle avait trouvé un groupe. Il y avait un guitariste (Alex), un batteur (Un certain Liam, un ami d’Alex) et elle, la bassiste et la voix principale car les autres chantaient aussi. Ils y avaient aussi une deuxième guitariste (Une certaine Frankie, en tout cas elle aimait bien qu’on l’appelle ainsi) qui écrivait aussi leurs chanson tandis que le reste du groupe essayait de trouvait une musique. Haïder s’était proposée pour gérer le groupe, elle trouvait donc le matériel, donnait son avis et essayait de dégoté des bons plans avec Dylan en assistant (en fait il l’était pas officiellement mais Haïder l’avait obligé).
Alaska avait reconnu en Liam le potentiel du GRAND AMOUR. En fait, la rousse ne l’aimait pas vraiment mais selon son plan il remplissait parfaitement les caractéristiques. Liam était «
handsome », intelligent et sympathique. Alaska essaya donc à plusieurs tentatives de devenir son amie tout en laissant apercevoir une once d’amour … Qu’on pourrait dire artificiel.
Et puis il y eut la soirée, ils s’étaient produits dans un café avec comme nom de groupe
« Singers Penguins in Alaska ». Le public les avait applaudis, s’était carrément levé, c’était une grande ovation et le public était composé d’une vingtaine de personnes friandes de spectacle le samedi soir. Après s’être représenté le groupe alla boire des canettes de bière, il devait être 23h et tout le monde était un peu bourrés. Quand tout d’a coup Liam prit Alaska par la taille et l’embrassa, un gout de bière et de sel, c’est ce que goutait les lèvres de Liam. Alaska aurait sûrement préféré mieux comme premier baiser mais cela lui allait parfaitement.
Puis le silence s’installa, ça avait un peu cassé l’ambiance. Haïder se tut avant d’émettre un faible son aigu pratiquement inaudible. Dylan qui était venu assister au concert se leva précipitamment et renversa sa chaise en chemin et partit sans se retourner, Alex le suivit et ils revinrent quelques minutes plus tard calmés tandis que Frankie restait là hébétée, avec ses cheveux bruns elle n’en menait pas large, abasourdie par l’alcool qui commençait à monter.
"Pourquoi tu es parti Dylan ? Ça te pose un problème que j’ai quelqu’un ? J’ai le droit d’avoir un petit ami non … A part si tu… Tu … "
La réponse fut rapide, Dylan prit Frankie par la taille et l’embrassa avec conviction, comme si lui aussi était tombé fou amoureux à cause de l’alcool. Alaska ne comprenait pas, elle ne comprenait pas pourquoi tout d’à coup elle était jalouse de Frankie. Pour elle, Dylan était un ami, mais ce n’est pas ce que lui disait son cerveau. Chacun partirent bras en dessous l’autre avec ceux qu'ils avaient embrassé, tandis qu’Alex et Haïder sont restés un moment, abasourdies par la situation.
VII. BE JEALOUS
Tout allait étrangement bien, chacun sortait avec qui il voulait, le groupe allait bientôt participer au concert annuel des nouveaux talents créé par la ville. Sachant que la ville n’était pas gigantesque tout le monde se retrouvait là-bas. Cela faisait 1 mois que ça durait et les vacances allaient bientôt commencer.
Alaska et Dylan était de corvée de course. Ils partirent donc tous deux la radio à fond vers le supermarché du coin. L’été allait bientôt commencer et la chaleur était déjà là. Le silence fut long … Personne n’osant parler à l’autre, cela faisait 1 mois que ça durait, qu’ils ne se parlaient plus. Alaska avait attaché ses long cheveux roux en une queue de cheval tombant jusqu’à son dos, elle portait une casquette, un short et son débardeur vert pomme. Tandis que Dylan se baladait en short noir et en t-shirt rouge.
«
C’est du n’importe quoi … Je veux dire...
- Qu’est-ce que t’as Dylan ?
- Tu l’aimes Liam ?
- Bah bof … Pourquoi toi t’aimes Frankie ?
- Pas vraiment.
- Pourquoi on fait ça alors ?
- Parce que … On cherche l’amour et on a pris ce qu’on avait sous la main. »
Non, ils ne se sont pas dit qu’ils s’aimaient, qu’ils voudraient sortir ensemble, juste ça. Puis ils étaient arrivés sur le parking quasiment vide, partirent chercher un pack de soda et rencontrèrent dans le magasin la cousine de Dylan (Qui entre temps s’était lié d’amitié avec Alaska). Se parlèrent tranquillement et repartirent en direction du garage d’Haïder qui servait de salle de répète.
En rentrant Liam attendait Alaska au bas de la porte comme inquiet. Alaska partit donc le voir. Liam ne l’embrassa pas cette fois-ci en le voyant, il resta stoïque et droit. Il salua Dylan avec une voix dure et neutre qu’il utilisait souvent pour chanter. Liam prit Alaska par la main une fois Dylan partit et lui expliqua que ça se voyait et que rien pourrait changer les choses, Alaska avait un faible pour Dylan mais il n’y avait rien entre Liam et elle. Alaska se mit à pleurer et bredouilla des mots incompréhensibles avant de partir en courant. Elle a couru, longtemps. Ne sachant où elle va, ne sachant ce qu'elle cherche. Elle voulut juste fuir.
On la ramena plus tard lorsqu'on la trouve allongé contre un arbre dans les bordures de la ville et elle se réveilla dans le garage de Haïder emmitouflée avec Dylan à ses côtés. Dylan s’excusa, lui dit que tout était de sa faute la croyant endormie, et lui avoua une chose qu’elle ne répéterait pas.
Je t’aime.
VIII. BE LOVERS
La lumière éblouissait les yeux d’Alaska, elle n’arrivait pas à cerner le public et à l’apercevoir. Elle se mordit la lèvre du haut et présenta son groupe. Que 10 chansons à eux et le concert était fini. C’était le concert de fin d’année, elle se disait que y aurait sûrement du monde et que si ça ratait … Elle écarta cette éventualité, ce n’était tout simplement pas plausible, ils avaient répété tant de fois les chansons, comment pouvaient-ils rater ? Elle se mit à chanter la première chanson de sa voix élancée et si fragile, tous les murmures se turent, personne ne parlait si bien qu’on n’entendait que sa voix commençant dans un solo avant d’être rejoint par les autres instruments. Le reste des chansons continua ainsi laissant Alaska perplexe.
A la fin de tous les titres le public se leva et cria le nom du groupe puis applaudit à s’en faire saigner les mains. Alaska ne se laissa pas pleurer. En sortant tout le monde était heureux et euphorique quand tout à coup le téléphone d'Alaska sonna.
Viens au Pont, je t’attends, Dylan.
Alaska partit au pont et aperçut Dylan, assit sur le pont les pieds dans l’eau fumant une cigarette. Lorsqu’il commença à pleuvoir, la cigarette se mit à tomber en lambeaux tandis que Dylan observait son reflet dans l’eau. Il n’avait pas ses lunettes et cela le rendait même plus joli. Alaska restait là debout comme interdite. Elle se rappela d’un matin, quelques jours après la séparation entre elle et Liam.
Il faisait froid ce matin-là, elle s’était réveillée en criant, le souffle haletant et comme d’habitude les cheveux en bataille. Les mots résonnaient dans sa tête et lui donnaient un mal de tête horrible, toujours les mêmes mots, inavouables et tranchants. Elle prit son sac, s’habilla rapidement et s’enfonça ces écouteurs dans les oreilles, elle ne voulait entendre que de la musique, elle ne voulait plus entendre les mots. Alaska prit un verre de lait et partit en direction de l’arrêt du bus. Etrangement, l’été avait commencé mais il pleuvait, Alaska n’avait pas pris de parapluie elle se retrouvait donc mouillée de la tête aux pieds et ses cheveux roux était mouillés il tombait donc sur le bas de son dos et les attacher serait une torture. En arrivant à son arrêt elle ne salua personne restant debout et attendant impatiemment, elle n’arriverait pas à regarder qui que soit dans les yeux. Les mêmes mots résonnaient encore et encore. Une fois arrivée dans le bus elle s’installa au fond et regarda par la fenêtre, pensive, les écouteurs toujours enfoncés dans les oreilles. Les mots résonnaient encore et encore, impossible à effacer. Une fois arrivée en cour elle se plaignit d’un mal de ventre et renta chez elle, les mêmes mots, encore et encore.
Je t’aime.Il tourna la tête vers elle et lui fit signe de s’approcher, Alaska s’avança doucement la tête basse, ne sachant quoi faire, elle s’assit à côté de lui.
«
Salut Alaska, c’était sympa le concert.
- Merci … Tu voulais me dire quelque chose ?
- Bah … J’ai du mal à m’exprimer mais … Pourquoi on n’est jamais sorti ensemble ?
- …
- Désolé, ça doit être indiscret comme question. Je suis plus avec Frankie depuis que Liam t’as quitté. D’ailleurs ils se sont mis ensemble et ils sont plus tôt un beau couple.
- Je sais.
- Et … Donc … C’est les vacances. Y a un truc que je voulais te dire depuis le début de l’année mais j’ai jamais vraiment osé.
- Quoi donc ?
- Je pars. Mes parents divorcent. »
Elle se tut, les larmes lui montaient aux yeux tandis que Dylan n’osa pas la regarder.
Tant de choses qu’ils n’avaient pas faites, tant de choses qu’ils n’avaient pas avouées … NON ! IL NE POUVAIT PAS PARTIR COMME ÇA ! Pas maintenant … Pas déjà. Il n’avait pas le droit ! Tu n’en a pas le droit Dylan ! D’avouer et de partir ainsi. Maintenant … Tu avais changé sa vie, tu avais tout chamboulé et tu ne peux partir maintenant que tout est changé … Sa vie n’est plus pareille et c’est de ta faute, alors tu ne peux pas …
Ça y est, elle pleure. Les larmes montent et un flot incessant coule sur ses joues, elle bafouille des mots, il lui était impossible de parler. Alaska cria, lui dit qu’il ne pouvait pas la laisser ainsi, surtout maintenant. Elle avait besoin de lui.
Dylan se mit à la regarder, apeuré, hébété, ne sachant que dire et que faire. Dans ses yeux se lisait la panique, qu’avait-il fait ? Il se posa à lui-même intérieurement la même question … POURQUOI ? Pourquoi ne s’étaient-ils jamais rien avoué ? Pourquoi n’étaient-ils que des amis ? Tant de questions se chamboulaient.
Jusqu’à que tout le monde se tut, que les deux jeunes gens se regardèrent, mouillés par la pluie et muets par la situation. On n’entendait que la pluie se fracassant contre le bois du pont et contre l’eau.
«
Désolé … »
Dylan partit sans tourner la tête.
IX. BE FAST
Il n’était pas encore parti mais la jeune fille n’osait bouger de sous sa couette. Ses yeux était vides, plus tôt elle avait essayé de regarder la télé mais sans y arriver, elle zappait les yeux vides comme si elle était ailleurs. C’est d’ailleurs ce dont elle avait envie ETRE AILLEURS. Sa couette était son refuge, son habitat contre le monde extérieur. Des coups sur la porte, trois coups secs et durs, sa mère.
«
Entre.
- Merci ma chérie !
- De rien …
- Ça ne va pas ? Je ne t’ai pas vue faire grand-chose depuis le concert d’hier.
- Je ne suis que fatiguée.
- Je te connais assez pour savoir quand c’est juste de la fatigue.
- Tu ne me connais pas, lui dit-elle d’un ton sec et dur presque révolté.
-
Ma chérie …. »
La voix de sa mère était faible, fragile, légère et un brin choqué. Elle s’assit à côté de sa fille, Alaska qui en ce moment se cachait sous sa couette, et la regarda comme abasourdi. Ses traits montraient sa fatigue et sa tristesse. Elle partit en disant que quelqu’un avait appelé pour elle, un certain Dylan, demandant de ses nouvelles. Puis le silence se réinstalla dans la salle, maintenant remplie que d’une personne.
Salut Alaska,
C’était pour avoir de tes nouvelles et savoir comment ça va. Personnellement je fais mes cartons, j’ai une bonne nouvelle. Ma mère restera là donc pendant les vacances je serai ici avec elle et on pourra se voir. De toute façon tu as mes coordonnés ainsi on pourra se parler si tu le souhaite encore. Je suis encore désolé de te l’avoir dit maintenant mais c’est difficile à dire ce genre de chose, je ne pouvais pas partir sans te prévenir.
PS : Je t’aime
Dylan.CHER DYLAN,
Je suis désolé de ces majuscules mais IL FAUT QUE TU COMPRENNES BIEN ce message.
DE UN, tu NE PEUX PAS ME LAISSER COMME ÇA, ce n’est tout simplement pas possible. Tu as changé ma vie, tout bouleversé et tu décides partir comme ça, tu n’as AUCUN DROIT DE ME FAIRE ÇA.
DE DEUX, je ne sais pas si un PS SUFFIT pour marquer ces mots, t’aurais pu les mettre dans ton message.
DE TROIS, je vais très bien, MERCI mais à cause de TA nouvelle j’ai passé ma matinée sous la couette et ce n’est pas la meilleure des matinées hein. Même si ton PS m’as un peux réjouit, je ne te mens pas.
DE QUATRE, on a un gros problème, de un parce que JE T’AIME et de deux parce que tu pars alors on doit se parler.
PS : Si tu te barre t’es mort mon chou, t’en a pas le droit maintenant que tu m’as dit ça.Wooh t’es franche Alaska, bon j’y ai réfléchi à tout ça et je me crois incapable de vous quitter. Vous êtes trop collants, hehe.
Je demanderais à rester avec ma mère, et puis voilà.
La jeune rousse avait repris soudainement son teint vivace et clair. Elle était sorti, avait bu du coca et s’était tapé toute seule un film.
X. BE LONELY
Plus de nouvelles, de personne. La voilà seule un cupcake orné d’une bougie et des chips dans un autre coin. Sa mère était partie voir son père et puis basta. Il ne restait plus qu’eux, plus qu’elle si on ne comptait que les humains. Elle a soufflé sur son cupcake, l’a mangé avec des chips et des bonbons pour ensuite s’installer sur le rebord de la fenêtre, ça fait 15 ans. Alaska avait eu une superbe vie c’est sûre qu’à un moment faut que sa retombe, ça ne marchera pas sinon.
Aucune nouvelle, que des cartons entassés devant chez Dylan, une lettre comme quoi Alex partait avec Haïder chez les grands parents de celle-ci qui habitait à la campagne (Ils formaient un très bon couple et seraient incapable de faire ceux à quoi vous pensez, bandes de pervers) tandis que Liam et Frankie était parties en vacances chacun dans leur coin. Il ne restait personne, la cousine de Dylan était partiechez ses tantes et tontons.
Solitude quand tu nous tiens, puis BAM, une pierre se cogne contre la fenêtre de sa chambre, elle se retourne, rien. BAM, une autre pierre. Elle se retourne et ouvre la fenêtre. Au pied de celle-ci se trouvait un carton. Alaska descendit, prit le carton et rentra aussitôt affolée.
XI. BE STRONG
L’ami de l’homme qui la fit naître avait laissé ce carton, il se nommait Candle. En tout cas il avait une fine silhouette, des doigts longs et fins parsemé de bagues et avec de longs angles pointus mais surtout un air de pantin désarticulé. Il était souvent habillé en smoking et parlait avec une voix aigüe et fragile du haut de sa petite taille. Je vous le décris pour vous prouver à quel point il était monstrueux de le voir. Plusieurs fois quand Alaska était jeune il arrivait blessait à un endroit, se plaignant d'être maladroit. Le truc c'est surtout qu'il n'est pas fort, il est tellement maigre.
Alaska en faisant des cauchemars petites et se cachait derrière sa mère quand il venait la voir. Elle avait appris cette année la légende de Candle Cove et cela la dégoutait encore plus. Il toqua et cria de sa voix faiblarde.
Alaska ! Alaska ! Elle lui ouvrit, l’homme entra avec ses jambes fines et petites.
Comment ça va ? Ces mots résonnaient dans la tête de la rousse, comment ça va ? Elle haussa les épaules et ne dit rien.
Tu as bien grandi, tu es devenue une femme. Ton père serait heureux de te voir ainsi. Ce n’était pas son père de un.
Tu sais pour qui je suis là ? Ton carton annonçait juste ton arrivée elle ne peut pas savoir alors elle fit non de la tête d’un air dédaigné.
Je suis là pour Reid, pour cet homme qui se croit ton père. Parce que c’est son père, lui ne l’a pas abandonné. Je pense que la relation entre Reid et ta mère est impossible, ton père t’aime et il voudrait te garder auprès de lui. Mais il ne peut pas alors personne d’autre le peut et surtout pas ce Reid qui est … Monstrueux, je me suis renseigné sur lui, il n’est pas digne d’être ton père. Viens plus tôt avec ton vrai père, celui qui t’aime. C’est la goutte qui fait déborder le vase. Candle s’approchait d’elle, de plus en plus, il posa ses doigts crochus et la regarda d’un air de chien battu suppliant. Rejoins-nous, abandonne ta mère qui ne te comprends pas et un père qui ne s’occupe pas de toi.
C’est de trop, elle ne supporte plus. Alaska poussa l’homme l’obligeant à lâcher prise et lui donna une droite. Candle tomba allongé avec son nez qui pissait le sang. Il cria.
SALETE ! Qu’est-ce que tu fous ? Punaise ça fait mal ! C’est en train de pisser le sang, relève moi ! Alaska le regarda d’un air cruel et assoiffé de puissance alors qu’elle était si gentille d’ habitude.
NON ! NON ! Arrête de me regarder comme cela, ne me fait pas mal. Il essaye de se relever s’appuyant sur ses deux mains. Elle lui donna un coup de pied dans les côtes. Candle cracha du sang, du sang coulait de sa bouche et de son nez et il restait évanouit par terre.
La jeune rousse était comme devenue démoniaque, elle le regarda un moment par terre. S’accroupit à ses côtés et l’admira telle une œuvre. Avant de le tirer vers l’extérieur en s’assurant que personne ne la vit. Alaska prit son vieux vélo et la charrette qui y était accroché. Elle installa l’homme dans la charrette et pédala dans la nuit, dans les ruelles sombres où personne ne venait. Il n’était pas mort et Alaska serait incapable de le tuer mais elle profita de son évanouissement. Alaska abandonna le corps dans une des ruelles sombres, posés contre le mur. On aurait pu prendre ça pour pour un un règlement de compte.
Une fois arrivée sur le seuil de la porte elle sourit.
«
Ça y est, j’ai tué le monstre, j’ai battu le boss. »
XII. BE PROUD
Plus aucune nouvelle de personne, juste la solitude encore et encore, le même mot résonnait solitude.
Le pire été de sa vie sûrement, en tout cas c’est ce qu’elle se disait avant le Pensionnat. 15 ans, juste 15 et tant de choses était arrivés dans sa vie, le grand amour, la haine, la maladresse et le fait de regretter une chose. Alaska aurait aimé que sa vie soit autrement, qu’elle ne soit qu’un long fleuve tranquille sans torrent, sans vagues. Si on lui aurait demandé de changer sa vie elle aurait dit oui sans hésiter.
Le téléphone gisait sur le sol, en attendant un sms, un appel, un contact vers l’extérieur. Tandis qu’Alaska était allongé sur son lit en train d'admirer le plafond. Tout était fade, elle n’avait envie de rien. Le frigo devenait vide alors elle s’abstenait de manger. Alaska prenait sa douche car si jamais Dylan revenait …
Elle n’était devenue qu’une jeune fille maigre pâle et rousse. A tout moment elle était capable de pleurer, quand elle mangeait, descendait les escaliers, regardait quelque part, n’importe quand. Alaska travaillait la plupart du temps, lavait la maison et révisait ses leçons. Rien d’autre ne l’attirait à sortir de son lit confortable et douillet. On entendait résonner les aiguilles de l’horloge. Alaska lisait aussi, des romans, des documentaires, des pièces de théâtres. Tout ce que la pile de livre dans le coin de sa chambre lui offrait.
Le téléphone gisant sur le sol se met à vibrer puis à sonner, un contact vers l’extérieur. Elle court le prend et s’accroupit par terre.
«
Allo ?
- Salut.
- Salut c’est qui ?
- Ton père.
- Je dois raccrocher, je ne parle pas aux inconnus.
- NON ! Ne raccroche pas … Je n’ai pas envoyé Candle, il m’a trahi.
- Hein ?
- Candle ne t’a rien fait ?
- Non, je l’ai frappé, fait saigner du nez, donné un coup de pied dans les côtes et puis je l’ai abandonné.
- Mon dieu.
- Je pourrais te faire la même chose si tu me cherche. Tu es juste l’homme qui m’a fait naître.
- Ne tant fait pas, je serais incapable de t’énerver, il avait l’intention de te kidnapper pour me menacer.
- Je ne l’aurai pas laissé faire, tu avais autre chose à me dire ?
- Je voulais te dire que je suis heureux pour ta mère et Reid, ils font un très beau couple. J’ai laissé passer ma chance. Tu es seule à la maison ?
- Oui.
- Fais attention et ferme tous les accès, garde ton téléphone près de toi. Aussi, je préfère que tu partes voir ta tante Julie qui a déménagé au Japon. Tu connais quelque mots Japonais non ? Elle habite près d'une académie, l'académie Keimoo, elle t y inscrira.
- . Je suis bien ici, je partirais pas j'attends quelqu'un.
-. Je te pairais les frais tant fait pas.
- Sa change rien.»
Il a raccroché. De toute façon, il savait qu'elle était bornée. Il n’y avait rien à rajouter, pas de mots inutiles comme je t’aime, gros bisou ou d’autres choses superficielles. Alors elle s’est rallongée.
XIII. BE SAD
Elle avait réfléchi à la proposition de l'homme qui l'a fait naître mais se refusait catégoriquement d'accepter. Dylan était trop important à ses yeux, même si il ne risquait pas de refaire surface. C'était bientôt la fin des vacances surtout. Cela faisait une semaine que son père a appelé.
Le téléphone sonne, Alaska ne préfère pas répondre même si c'est Dylan, qui sait si Candle n'appelle pas. Le répondeur se déclenche en haut-parleur.
Salut Alaska c'est Dylan, je sais que j'appelle tardivement et tu dois me haïr... Je suis désolé, vraiment désolé. Je ne penses pas que je reviendrais, j'ais de gros problèmes trop long à t'expliquer. Je t'aime mais je ne pense pas te rappeler pendant un bon de temps ou même si je le ferais. C'est pour ton bien hein ? Alaska s'approche du combiné, Dylan a déjà raccroché et Alaska serait incapable de le rappeler. Elle prend le combiné à deux main, le tire et le débranche ainsi puis le jette sur le sol.
«
T'AS PAS LE DROIT DE ME FAIRE ÇA ! T'as dit que tu m'aimait alors pour quoi ... POUR QUOI ? Tu ne peux pas me laisser en plan ainsi, t'as changé ma vie ! Tu n'es qu'un idiot ... Un idiot ! Parce que je t'aime encore ... »
La jeune fille s'était effondré sur le sol en se prenant la tête dans les mains, elle pleuraient en bredouillant des mots incompréhensibles. Elle était en boule contre le carrelage froid ...
XIII. BE LOST
Le lendemain.
«
Allo ? C'est bien l'homme qui m'a fait naître ?
- Alaska ?
- Oui c'est moi, je pars. Plus rien ne me rattache ici, je veux partir.
- Demain, quelqu'un viendra te cherché avec les papiers nécessaires, ce ne sera pas moi. Tu le reconnaîtra ,il sera en camionnette rouge et aura un smoking.
- Je me charge de prévenir ma mère. »
2 ANS PLUS TARD
Une odeur sucrée et douce de cookies, des canettes vides, une fuite, des rires, un sourire, des cris, des baisers salés, des lumières, une musique douce et BANG.
COMMENT ? Comment sommes nous arrivés là ?***
2 jours avant l'accident.
Il fait beau, le soleil brille et je respire l'air américain à plein poumons. Je suis passée voir mère et tout les autres camarades pendant les vacances d'été. Ils me manquaient tellement, j'étais si heureuse de les voir. Tellement heureuse que je l’oubliais peux à peux, j'essayais de l'enterrer au fond de ma mémoire. Je voudrais que ce ne soit qu'un lointains souvenir.
Bientôt je reviendrais ici, quand j'aurais fini mes études au Japon. Je m'installerais et je mènerais une vie tranquille. Je peignerais en écoutant de la musique, je chanterais dans les bars et un jour on me remarquera, on me fera chanter dans des petites salles, des petits concert et ensuite je fonderais un nouveau groupe et on mènera une belle petite vie de bohème, de salle en salle.
BZZZZZZZZZZ.
Mon téléphone ! Je remonte rapidement dans ma chambre pour le trouver, il est où ? Sous la pile de vêtements ? Non, sur mes bouquins ? Non plus, sur mes CD ? Ah voilà !
Clap.
«
Allo ?
- Oui, bonjour vous êtes Alaska ?
- Oui, qui êtes-vous ?
- Quelqu'un qui veut vous du bien, vous pouvez récupérer Dylan grâce à moi.
- Je ne veux pas en entendre parler.
- Si tu le dis, fais ton choix. Rendez vous demain au café Coffee with Cookie, place de l'Horloge à 14h10. »
Clap.
Pourquoi j'irais ? Ce n'est qu'un mensonge, seulement un mensonge. Il ment comme beaucoup de personnes, comme tout le monde. Ma vie est composée de beaucoup de mensonge, alors pourquoi en rajouterais-je un de plus ? Ce n'est qu'un mensonge, un mensonge. De toute façon je l'ai oublié n'est-ce pas ? Je dois cesser de l'aimer alors à quoi cela servirait de le récupérer ? Ha ha. C'est drôle, si drôle comme mensonge. Je ne l'aime pas.
Mais j'ai tellement envie d'y aller...
***
1 jours avant l'accident.
Je suis arrivée à vélo, j'hésite encore pour tout vous dire. Que faire ? S'il n'y avait personne ? Bon je fonce, je suis déjà venue là c'était pas pour rien. Je pousse la porte et puis voilà.
«
Alaska viens ! »
Il y a un homme assis au fond du café, il est seul. C'est lui l'homme au téléphone ? Il n'a pas l'air dangereux, mais il a l'air étranger. Un européen ? Je m'assois à la table, commande des cookies aux pépites de chocolat et un bon chocolat chaud. La serveuse repart et il est temps de discuter.
«
T'es qui d'abord ?
- Moi c'est Easton.
- Et alors ?
- Alors quoi ?
- Pourquoi m'as-tu convoquer ici et surtout, ne me mens pas.
- Pour récupérer Dylan bien sûr, je le connais depuis quelques semaines. Nous sommes devenu amis. »
La serveuse arrive, je meurs de faim. Le trajet a été long et en vélo ce n'était pas pratique. Je commence donc à boire mon chocolat tout en essayant d'en savoir plus.
«
Tu dois bien cacher quelque chose derrière ces belles paroles ?
- Je veux récupérer mon ex.
- Ha et comment ?
- Elle sort avec Dylan maintenant..
- HEIN ?! »
Cela fait mal, comme un poignard dans votre estomac que l'on enlève et remet encore et encore. Cela ne s'arrête jamais. Vous souffrez, mais vous ne mourrez pas. Pourquoi ? Je suis si égoïste de ne pas y avoir pensé, pourquoi ? POURQUOI ? Bon, je me calme... Zen. Calme. C'est normal et puis de toute façon je ne l'aime pas, n'est-ce pas ? C'est aussi simple que cela, pourquoi serais-je énervé ou jalouse ? Je ne l'aime pas alors il peut continuer tandis que moi je mange mes cookies et boit mon chocolat.
«
Continue, raconte.
- Cela fait maintenant deux mois que nous sommes séparés et il y a un mois mon ex Addy a rencontré Dylan que j'ai rencontrer en même temps et sa abouti à leur relation. Ils m'ont inviter demain dans un club et m'ont dit de ramener une fille avec moi donc ma petite amie.
- Et c'est quoi ton plan ?
- Sois ma petite-amie.
- Quoi ?
- Fait toi passer pour ma petite amie, pour rendre Dylan et Addy jaloux.
- Oh, ok ...
- Dit toi que tu l'es vraiment, sa ne sera pas un mensonge.
- Si tu le dis.
- Je viens te chercher demain chez toi, je t'envoie un mail pour le reste. »
***
Le jour de l'accident
Trop de lumière, il y avait trop de lumière. Easton était venue me chercher quelques minutes plutôt en voiture, il devait avoir un an de plus que moi et être majeur. Ce qui ne me fit pas vraiment peur. Il m'avait dit que j'étais jolie comme ça et que c'était bien mieux qu'hier en jogging. J'allais voir Dylan alors j'avais fait un chignon et j'ai mis ma petite robe noire, je me suis maquillée un peu, j'ai mis quelques bijoux et des ballerines rouges. J'allais voir Dylan alors il fallait que je sois correcte.
Revenons en à la situation présente, nous sommes arrivés au club et je n'arrive même pas à voir devant moi. La seule chose qui me guide, la main de Easton dans la mienne. Je marche, mes yeux s'habituent peu à peu à la lumière. Je vois, je discerne des formes. Easton s'arrête, je vois Dylan et une fille à côté, surement Addy. Dylan affiche un sourire,un beau vrai faux sourire. Les sourires qu'on fait quand on est gênés. Tandis que Addy se met à parler comme si de rien n'était.
«
Bonjour moi c'est Addy ! Ravie de te rencontrer ! Tu es la petite-amie de Easton ?
- Oui, ravie de te rencontrer aussi.
- Tu t'appelles comment ?
- Alaska mais à l'origine c'est Haïder Alaska Brook.
- Ha. »
Le couple affiche une tête déconfite, comme si il doutait de mon identité. Je suis Alaska, sa vous dérange ? Easton lui sourit, fier de son idée. Les lumières disparaissent, comme si elles me laissaient apprécier le spectacle se déroulant ici-même. Voir leur visage est si drôle. Tandis que Easton lui souriait gaiement.
«
Alaska viens je te fais visiter ! »
C'est sûr que c'est moins drôle, Addy a repris son sourire de façade et m’emmène loin de Dylan et Easton, nous nous retrouvons ainsi dans les toilettes des filles. Je ne pense pas qu'elle veuille vraiment me faire la visite, surtout en passant par les toilettes. Pourquoi me serre-t-elle le bras aussi fort ? Je n'ais rien fait.
«
Qu'est-ce que tu fous là ?
- De quoi tu parles ? J'accompagne juste Easton, mon petit ami. Je n'ai rien fait de mal...
- Arrête ton petit jeux avec moi, ok ? Je sais qui tu es et je sais ce qui s'est passer avec Dylan mais tu es parti n'est ce pas ? De toute façon il m'a dit que tu ne l'aimais pas.
- M'en fiche. »
Je dis sa mais au fond sa fait mal comme même. Je suis au point de non retour alors pourquoi ne pas s'amuser ce soir ? Tout ça n'est qu'un jeux, un drôle de jeux.
«
Sa te fait rire c'est sa ? Je veux juste que Dylan soit heureux alors t'arrête tout de suite ton petit jeux. Même si il est trop tard maintenant. Ne dit rien de blessant à Dylan ok ?
- Oui, oui.
- Ni à Easton, il est fragile.
- Ne t'en fais pas. »
Trop de lumière, il y avait trop de lumière. Easton était venue me chercher quelques minutes plutôt en voiture, il devait avoir un an de plus que moi et être majeur. Ce qui ne me fit pas vraiment peur. Il m'avait dit que j'étais jolie comme ça et que c'était bien mieux qu'hier en jogging. J'allais voir Dylan alors j'avais fait un chignon et j'ai mis ma petite robe noire, je me suis maquillée un peu, j'ai mis quelques bijoux et des ballerines rouges. J'allais voir Dylan alors il fallait que je sois correcte.
Revenons en à la situation présente, nous sommes arrivés au club et je n'arrive même pas à voir devant moi. La seule chose qui me guide, la main de Easton dans la mienne. Je marche, mes yeux s'habituent peu à peu à la lumière. Je vois, je discerne des formes. Easton s'arrête, je vois Dylan et une fille à côté, surement Addy. Dylan affiche un sourire,un beau vrai faux sourire. Les sourires qu'on fait quand on est gênés. Tandis que Addy se met à parler comme si de rien n'était.
«
Alors Easton sa fait longtemps que vous êtes ensemble ?
- Non, pas trop mais on s'entend vraiment bien ! »
Et Blabla, un flot de paroles inutiles sort de leur bouche. Il n'y a rien d'amusant, on s'ennuie encore et encore .... Je suis venue pour jouer, aider Easton et récupérer Dylan, pas écouter du baratin toute la soirée. La serveuse passe et nous demande ce qu'on veut boire, Dylan prend de la bière, Easton aussi tandis que Addy la jolie mignonne petite fille à la voix fluette et douce demande une grenadine. Vient mon tour, je demande du scotch, un truc fort. La serveuse ne nous demande pas notre âge, j'ai toujours eu l'air plus âgés qu'en réalité. Dylan et Easton recommencent à parler tandis que Addy joue avec les mèches de Dylan, le sourire aux lèvres comme un enfant naïf. Cela me dégoûte. C'est quoi cette double personnalité ? Horrible.
La serveuse revient quelques minutes plus tard avec nos verres. Addy sirote sa grenadine avec sa paille tandis que les garçons boivent leur bière. Les entendre parler me dégoûte encore plus, pourquoi toute cette horrible mascarade ? Revenons en à notre jeux. Je bois le scotch d'un coup. Addy fait une tête déconfite et se met à me sermonner.
«
Tu sais Alaska, tu ne devrais pas boire autant. Regarde j'ai ton âge et je peux bien me passer d'alcool, il y a moins de risque ainsi, l'alcool c'est dangereux. Tu vas ruiner ta santé si tu continue et peut-être même ta vie, c'est vraiment dangereux ! Je tiens à toi alors s'il te plaît ne bois pas trop.
- M'en fiche. SERVEUSE ! Un autre scotch je vous prie. »
Les garçons me regardent étrangement mais continue leur discussion tranquillement sur de divers sujets quotidien. Pff .... Cela me dégoûte, je veux jouer moi. Alors, je prends scotch, deux canettes de bière. Et ... Et .... Hi hi. Je ne sais plus trop où j'en suis. Il y a Addy qui me dévisage avec sa grenadine dans la main, mais elle paraît si loin, je ne peux plus la voir tellement elle est reculé. Puis les deux garçons parlent, encore et encore, des mots, des intonations, du Blabla. Que du Blabla, des flots de paroles sortent de leurs bouches encore et encore. Puis BAM, la question fatidique est posé par Dylan, bien joué ! + 100 points.
«
Sinon, vous vous aimez depuis combien de temps Alaska et Easton.
- Oh, tu sais Dylan j'aime tellement Easton que pour le temps passe trop rapidement quand je suis avec lui. Hihi. »
Et puis REBAM ! Parce que j'avais rien à faire et aussi que j'étais un peux soûle j'ai embrasser Easton mais ce n'étais pas juste un baiser de rien du tout, non, non, non. Un baiser fougueux et langoureux avec la langue, comme à la fin des films romantiques, Easton lui ne se débattait pas, se laissait même faire croyant que tout sa faisait partie du PLAN. Non, sa c'était juste pour le fun, pour le trip, pour l'éclate.
Baiser salés et alcoolisé partagée par jalousie, voilà ce qui expliquait la situation.
Ce n'était qu'un baiser mais un vrai baiser.
+ 1000 pour moi et Easton, on éclate le score ! HAHA ! On va gagner le jeux si sa continue.
Addy elle laisse arrête enfin de siroter sa grenadine, affichant une tête désemparé. Le vrai jeux commence enfin. Tandis que le visage de Dylan n'a pas bouger d'un trait, comme si il était mis sur pause. Je détache enfin mes lèvres de celle d'Easton et me met à rire encore et encore. Tout cela est si drôle, je ne peux plus m'empêcher de rire. Mon dieu, la situation actuelle me donne envie de rire encore et encore. mais BAM. Dylan se relève et se met à crier.
«
Mais Merde Alaska ! »
Oh, il a enfin compris et réagis.
Il pousse Addy pour passer, me prends la main et sort à l'arrière du club. Me plaque contre le mur et me bloque avec ses deux bras.
«
Qu'est-ce qu'il se passe au juste ?
- Pourquoi poses tu cette question à moi ? C'est toi qui a un tas de choses à m'expliquer.
- Rien n'a changer Alaska depuis 2 ans, je t'aime encore et c'est sa le problème !
- Tu es partie en premier Dylan, ce n'est pas à moi de m'excuser. Je n'ai rien fait.
- Je ne pouvais pas rester avec toi, ma cousine a vue mon téléphone et mes parents ont refuser que j'ai une relation amoureuse à cet âge. Ils n'avaient rien sue pour Franky et un tas d'un tas d'autre trucs.
- Ha. Je suis partie au Japon car je ne voulais plus me souvenir de toi.
- Je t'aime encore, mais est-ce que tu m'aimes encore ? »
J'ai pleuré, j'ai pleuré si fort, j'ai balbutier quelques mots et je lui ai dit. Ses doigts s'enfonçaient dans ma chair peu à peu, puis il a posé sa tête contre mon épaule, m'a relâché et s'est mis à pleurer aussi. Nous pleurions, c'était la joie de se voir mélanger à la tristesse du temps manquée. Une fois toutes les larmes de notre corps épuisés il m'a pris la main et nous sommes rentrés dans le club.
Tout le monde se trouvaient ou sur le sol, ou les mains sur la tête.
«
ET VOILA LE CLOU DU SPECTACLE ! ♥ »
***
L'accident.
Des coups de feux tirés en l'air. Une silhouette fine s'approchant de nous, une arme à la main.
Sa ne peut pas être elle.
La jeune fille armée sourit et rit encore et encore.
Je n'y crois pas ce n'est pas elle.
«
Haïder c'est toi ? »
Elle rit encore plus fort, se tient le ventre puis s'approche de moi, met on visage devant le mien et me regarde droit dans les yeux. Puis s'est mis à reculer et à gesticuler dans tout les sens. Elle est monter agilement sur une table en hauteur. Elle observait notre réaction, le dos courbée
«
Haïder c'était moi mais sa ne l'est plus. Moi je suis le maître du jeux, c'est tout ! Ce soir c'est moi qui fixe les règle et si quelqu'un ne les respectes pas, je tire. »
Pourquoi ? Pourquoi ? POURQUOI SA FINIT COMME SA ? Le jeux devait être fini normalement. Fini, je voulais que sa soit finie. Punaise, s'il vous plaît arrêter tout ce cirque, ce n'est pas drôle, je rêve n'est-ce pas ? Quel drôle de rêve mais il doit y avoir une fin à un moment, c'est obliger. Alors arrêter, tout de suite. C'était drôle juste à un moment. Stop, s'il vous plaît, je ne fais que rêver.
Dites moi que c'est un rêve.
***
1 jours après l'accident.
«
Alaska réveille-toi, Alaska. »
Une voix qui m'appelle, mais je suis bien là. Dans mon cocon douillet, je ne suis rien, je coule et j'admire le néant qui m'entoure. Je ne souffre plus, je suis bien. C'est si réconfortant comme endroit, le néant, juste le néant et le silence. Plus aucune souffrance, juste un bien-être infinie, je ne suis plus rien je m'abandonne dans cet océan noir qu'est le néant. Je ne veux pas sortir, je veux rester là, je ne veux pas me réveiller et affronter la réalité. Je veux fuir cette horrible réalité, laissez-moi en paix. Jamais je n'affronterais la vie.
«
Alaska s'il te plaît. »
La voix est si douce, elle m'attire vers l'extérieur, lentement je sors du liquide noirâtre, je sors du néant pour affronter la réalité. Mes sens s'activent et j'ouvre lentement les yeux, mes paupières sont lourdes. Une chambre d'hôpital, voilà ce que j'observe, lentement je tourne la tête et aperçoit une fenêtre donnant sur le couloir. Des gens visiblement pressées passent, essayant sûrement de sauver le miracle qu'est la vie et la naissance. On entend des ordres, des pas, des chuchotements et des cris. L'odeur infecte de tout un tas de médicaments remonte jusqu'à moi, je tourne la tête lentement de l'autre côté.
Frankie dépitée m'observe, sa joie visiblement partie aux oubliettes. Elle ne sourit pas, son teint est blanc, toute sa joie de vivre est envolé.On l'aurait dit dépressive, des cernes se dessinant en bas de ses yeux verts ayant perdue tout leur éclat. Ses cheveux sont devenues ternes et mal coiffées, ses joues, elles sont creuses et ternes. Lentement comme signe d'espoir je pose ma main contre la sienne. J'aurai aimer lui dire quelque chose de réconfortant, mais ma bouche est sèche alors j'essaye d'esquisser un sourire, mais je n'arrive pas, comme s'il était impossible en ce moment même de sourire pour quelqu'un comme moi. Frankie ouvre la bouche tout en essayant d'esquisser un sourire et commence à parler.
«
Alaska, tu sais je serais toujours avec toi quoi qu'il arrive. Je sais qu'il c'est passer pas mal de choses, que je ne suis pas ta meilleure amie mais je serais avec toi, je t'accompagnerais dans les moments difficiles. Ce que je dois faire en tant qu'amie maintenant c'est te dire la vérité, sans mensonge. Tu t'es évanouie, il y a eu ensuite un tas d’évènements encore inconnues pour nous mais à la fin Dylan s'est fait tirer dessus et Haïder a fui avant que la police arrive. Nous ne savons pas si Dylan peut se sauver, l'hémorragie a été arrêter pour l'instant. »
Je ne veux plus écouter sa, je veux fuir encore la réalité alors je replonge entièrement dans le liquide noirâtre et je me laisse couler lentement. Je ne souffre plus et je fuis.
***
2 jours après l'accident
La chambre blanche sentait le sang, les médicaments et les produits désinfectant. Tout cela sentait un peu le mort, on se serait dit à la morgue. Tandis que j'étais là, assise sur une chaise à côté du lit du malade. Liam regardait par la fenêtre, sa carrure imposante donnant encore plus l'impression que le blessé était déjà mort. Frankie assise sur une chaise dans un coin de la chambre, le dos voûté donnait l'impression d'être en dépressions. J'essayais d'y croire qu'il se remettra, qu'il n'allait pas mourir mais l'ambiance me rappelait éperdument une mort inévitable.
J'espérais qu'il me reste encore un peu de temps.
«
Dylan, je vais mieux, je n'avais pas grand choses. Je suis venue te voir ....
- Alaska ...
- Tout sa est de ma faute n'est-ce pas ? Je suis la seule fautive, je n'aurais pas due venir à cette soirée. Regarde où on n'en est maintenant, c'est juste de ma faute, tout est de ma faute. Je voulais tellement te voir même si tu m'aurais rejeter.
- Je ne regrette rien Alaska.
- Dylan ...
- S'il te plaît pardonne Haïder, tout cela est de ma faute, pas la tienne.
- Ne dit pas sa !
- J'aurais du rester à tes côtes et puis il y a eu toutes ces fichues erreur de jeunesses. Je me hais en quelque sorte, nous aurions pu être heureux si je n'avait pas était idiot.
- Nous le pouvons encore.
- Alaska, ne mens pas à toi même. Tu sais que c'est la fin.
- Je ne veux pas, je n'y crois pas !
- Au revoir Alaska. »
L'appareil branché à son bras se mit à émettre un son aigu, alors c'est comme si le temps s'arrêta.Pourquoi avait-il fermé les yeux ? Pourquoi n'avait-il pas essayé de lutter ?
Le sang coulait de sa plaie, il y avait beaucoup de sang.
Je n'ai pas bouger de ma chaise tandis que les infirmières et les docteur se bousculaient dans la petite pièce. Il criait, quelque infirmière murmuraient entre eux, le docteur lui criait, donnait des ordres à tout le monde. Ce qui m'alertait le plus n'était pas l'agitation dans la pièce, je me disais qui pourrait le guérir s'ils s'agitaient autant. Le problème alertant était au fond de la chambre, dans le coin où était Frankie, elle pleurait, elle criait. Liam qui la tenait dans ses bras épais, lui était en larme. Le tableau d'horreur, n'étaient-ce pas eux normalement qui résisterait aux pires situations ? N'étaient-ce pas Frankie qui passait son temps à sourire et Liam qui gardait toujours la tête froide ? Si eux sont dans cet état cela veut tout dire, c'est la fin. C'est alors que tout m'a paru .... Si fade, si moche. L'agitation dans la petite pièce était finie, c'était la fin. Je n'ai pas bougé de ma place, je tenais toujours sa main, j'aurai aimer ne jamais lâcher sa main. Lorsque soudainement Frankie s'avança vers moi en sanglot, les yeux mouillés et le visage souillée de larmes.
«
Alaska. »
Elle me tendait sa main, comme pour me dire de me relever, d'abandonner sa main. C'était la fin, la fin. NON ! Je ne veux pas ! Ce n'est qu'un mensonge ! Je le reverrais ! Je reverrais son sourire, j'entendrais encore ses rires, ses blagues idiotes et naïves. Nous discuterions encore de jeux vidéos, d'Internet ou encore des derniers clips de rock. C'est faux ! VOUS MENTEZ ! Vous mentez tous ! C'est faux n'est-ce pas ? Le rêve n'est pas fini ?
Je ne veux pas y croire, c'est une blague. Je ne peux pas abandonner sa main encore une fois, je ne veux pas. C'est vrai qu'il est idiot, bête et naïf, mais ce n'est pas une raison, je ne l'abandonnerai pas. Je veux le revoir à mes côtés, je l'aime tellement. C'est faux, faux, juste faux.
Frankie n'a pourtant pas bougé, comme si elle était à fond dans sa blague.
Cela ne finirait donc jamais ? Dites-moi que c'est faux. Je vous en prie, je vous en conjure dites-moi que je rêve, que c'est une blague et que je le reverrais. Ce n'est plus drôle, toutes les blagues ont une fin. Je vous en prie, je vous en prie. Mentez-moi, dites-moi que tout cela est faux, que tout cela n'est qu'une mauvaise blague. JE NE VEUX PAS VOUS CROIRE ! Frankie arrête de jouer la comédie, la blague a assez duré.
Ce n'est pas une blague n'est-ce pas ? Je mens à moi-même... J'ai pris la main de Frankie, j'ai abandonné la sienne. Frankie ne m'a rien dit, je ne lui ai pas parlé non plus. Cela faisait trop mal pour en parler, peut-être dans quelques années, quelques siècles ce sujet sera abordable. Nous sommes sorties de la chambre de l'hôpital tous les trois, Frankie est partie avec Liam d'un côté tandis que je suis partie d'un côté.
***
2 mois après l'accident.
On était pourri. On avait mûri, on était devenu adultes. Haïder et Dylan ont été précoces, ils ont affronté la réalité avant nous, ils sont devenus adultes. Cela a mal fini pour les deux.
J'ai pardonné Haïder comme l'avait souhaité Dylan, je ne lui en veux pas. J'ai quand même témoigné à son procès, car elle a réellement commis ce crime et ne pas témoigner aurait été mesquin. J'ai réfléchi à ce que j'allai dire, plusieurs fois au procès. Je n'ai pas dit grand-chose, je n'ai pas pleuré, je n'ai dit que la stricte vérité. Elle a libéré en attendant le jugement final.
Qu'est-ce que je fous de ma vie ? Je ne sais plus quoi faire. En attendant, je dois me nourrir, je pars faire les courses.
1 AN PLUS TARD
Fou, fou. Le sujet était fou.
Sujet n°13.
Un choc, son crâne s'est cogné violemment contre le par choc de la voiture alors qu'elle était partie faire des courses. Le conducteur ? Sa meilleure amie,Haïder, qui était accusé d'un enlèvement et de meurtre. Les séquelles ? Un trou, le sujet avait perdue sa mémoire, elle avait oublié la mort d'un de ses proches que nous appellerons D. Le sujet ne nous fait pas confiance, ne nous crois pas et le sujet est parfois violent. Le sujet répète inlassablement la même phrase : Il est vivant, je dois le voir. S'il vous plaît, il m'attend, laissez moi sortir. Le sujet est donc placé dans un établissement. Elle suit une cure pour la réintégrer dans la société, quelques médicaments dont quelques drogues lui sont administrés pour accélérer sa guérison. Le sujet n°13 ne montre pourtant aucune progression, il reste impassible et défend son idée, D est vivant répète-t-elle. Le sujet devient instable, nous avons tenté de lui retirer ses médicaments mais sans le sujet devient violent et refuse de nous écouter. Elle a donc repris sa cure habituelle mais ne nous faisait pas confiance.
Quelque jours plus tard avant de passer son examen médical habituel, le sujet n°13 s'est enfuie de l'établissement avec une dose considérable de médicament. Le sujet n°13 est considéré comme fou et dangereux. Malgré de nombreuses recherches il n'a toujours pas été retrouvé.