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| Le tapis rouge [PV William Mary Hufflestring] | |
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Invité Invité
| Sujet: Le tapis rouge [PV William Mary Hufflestring] Jeu 5 Jan 2012 - 21:13 | |
| Julie se réveilla dans une chambre. Les murs blancs et sa jaquette blanche lui firent comprendre qu'elle était dans un hôpital. Elle se releva péniblement pour observer la salle. Il n'y avait pas d'infirmière. Elle se leva pour regarder à la fenêtre. Ses jambes étaient moles. Elle se retient avec le bord du lit suivant. Elle reconnut le boulevard. Elle était donc à l'hôpital de Saint-Eustache. Elle se retourna pour voir où se situait la porte de sortie. Peut-être que les membres de la famille n'étaient pas autorisés à entrer et que ses tuteurs l'attendaient de l'autre côté. Elle remarqua une marchette près d'un troisième lit occupé. Une vieille dame était allongée et semblait dormir à point fermé. Elle la prit un peu gênée par sa condition. Elle se demandait depuis combien de temps elle était là et qui l'avait sauvée. Elle se dirigea donc vers la porte et l'ouvrit. *** Elle ouvrit la porte et fut ébahie par la beauté de pièce. Qu'est-ce que c'est que cet endroit? Ah et puis tant pis, si mes tuteurs ne sont pas là. Cette pièce en vaut la peine.Elle fit glisser son pied droit nu sur le tapis. Puis, sans résister, elle quitta la chambre. Elle regarda la vieille dame au bout de celle-ci ,une dernière fois, et referma la porte derrière elle. Julie regarda le bois de la porte attentivement. Elle flatta ses ornements avec le bout de ses doigts. Elle s'éloigna lentement pour observer le reste des lieux. Elle ne s'inquiéta pas de sa peau qui commençait à se teinter d'une légère couleur verte puisqu'elle sautillait sur le tapis rouge en tournoyant. Elle était complètement sous le charme. On dira un château. C'est tellement joli. Dit donc, j'ai repris du poil de la bête moi!Elle releva la tête et aperçut un magnifique lustre. Elle arrêta de bouger un instant puis elle se mit à crier en sautant sur place. -C'est trop GÉNIAL! Ça alors, je suis morte gelée probablement.Elle s'arrêta essouffler et se mit à rire. Si le ciel ressemblait à ça, elle était bien contente de son sort. Elle qui avait toujours rêvé de vivre dans une immense maison, elle se sentait euphorique. Après avoir sautillé un peu plus vers l'avant du hall, elle remarqua enfin les bougies qui aidaient le majestueux lustre à éclairer l'endroit. Elle marcha lentement vers l'une des bougies. Elle apprécia la lueur qu'elle produisait et fit un voeu avant de la souffler. Je veux rester ici, si c'est aussi beau et bien que je le croit.Durant sa demande, elle avait fermé ses yeux. Elle entendit un drôle de bruit qu'il lui fit les rouvrir. Elle fit un 360 sur elle-même et se figea net quand elle vit un animal descendant des immenses marches. Elle reconnut tout de suite Foxy le fennec qu'elle avait créé lorsqu'elle avait cinq ans. Sa peau devient alors vert pomme sous le coup de l'émotion. La jeune fille courue vers lui sans se poser de question. Elle savait qu'elle n'avait rien à craindre. Elle ouvrit grand les bras et Foxy sauta sur elle. Le petit canidé coinça ses pattes dans les longs cheveux roux de Julie. Elle s'accroupie sur le tapis et rit tout en aidant l'animal à se déprendre. Lorsque ce fut fait, l'adolescente flatta affectueusement les oreilles rousses de son amie d'enfance. C'est à ce moment qu'elle vit que le ses longs doigts étaient complètement verts. Elle se releva d'un bon sans se soucier de Foxy qui tomba par terre. L'animal poussa un petit cri de douleur. Elle ne se retourna même pas. Elle était trop occupée à regarder ses doigts et ses jambes horrifiée. -Qu'est-ce que... Elle chercha quelque chose qui aurait pu lui montrer son reflet. Elle vit plusieurs tableaux sur les murs. Il n'y avait que des paysages de partout dans le monde. Elle ne trouvait pas de glace. Alors qu'elle prenait peur, sa peau se changeait lentement pour devenir violette. Cette fois ci, elle le remarqua. Elle paniqua de plus en plus. Puis elle s'arrêta un instant pour respirer. Julie souffla trois fois. Sa peau commença à reprendre une teinte rosée. Elle se tourna vers ce qui était, pour elle, son seul espoir. -Foxy aide-moi. Je suis hideuse. J'ai l'air d'un raisin. La rouquine prit sa tête entre ses mains et se mit à pleurer. Alors, sa peau prenait une nouvelle teinte. Elle était mi-mauve, mi-bleu. Elle essuyait ses yeux avec le bas de sa jaquette d'hôpital blanche sans ce soutier qu'on puisse voir ses sous-vêtements. De toute manière, elle ne voyait personne. Elle releva la tête quand elle entendit le fennec s'agiter. Julie posa son regard vert sur Foxy. Le fennec se tenait sur ses deux pattes arrière et semblait indiquer quelque chose sur le mur. Elle a peut-être trouvé quelque chose.L'adolescente se dirigea vers le mur. Elle vit un panneau d'affichage. Elle lut tous les petits mots. Elle sourit en voyant une photo avec plusieurs filles. Elle se ferait probablement de copines ici. Elle ne sut pas quoi penser lorsqu'elle lut qu'elle était coincée là pour le reste de sa vie. Elle était aussi coincée sur la Terre. Ce n'était qu'une prison différente de celle d'où elle venait. Le message de Periple Skye lui fit beaucoup de bien. Elle arrêta de s'inquiéter pour la couleur de sa peau. Elle pensa que c'était probablement la magie de l'endroit et qui réagissait. Elle prit Foxy dans ses bras. -Je ne sais pas quoi dire Foxy. Je ne savais pas vraiment que tu existais quelque part. C'est bizarre cet endroit. Tu veux bien me trouver quelque chose à mettre? Le fennec sauta des bras de Julie et partit dans la direction opposée. L'adolescente s'assit sur le tapis en attendant que le fennec revienne. C'est à ce moment qu'elle se rappela Christophe. Elle ne le révérait plus jamais lui et Léa. Finalement, cet endroit n'était pas si mal. Toutefois, elle se demanda si elle ne pouvait pas trouver un moyen de faire venir M. Pitt son chien-saucisse dans le pensionnat. Elle se dit qu'elle demanderait au responsable de l'endroit en temps et lieu. Ended up on a broken train with nobody I know But the pain and the longing's the samem When you're dying Now I’m lost and I’m screaming for help alone
Dernière édition par Julie Laporte le Lun 9 Jan 2012 - 4:26, édité 1 fois |
| | | ♣ This Mother-Infected Fairytale William Mary Hufflestring
| Sujet: Re: Le tapis rouge [PV William Mary Hufflestring] Ven 6 Jan 2012 - 20:42 | |
| LE TAPIS ROUGE. “ Red, not unlike the bleeding minds of the present loonies.” - Encore une journée supplémentaire dans le manoir des horreurs. La neige défilait au travers du carrelage, flocons d’ivoire dansant un bal grotesque qui titillait les sens des pensionnaires. Déjà l’hiver, bientôt Noël. Le murmure se répandait chaleureusement dans l’entièreté du pensionnat ; un grand bal serait donné pour célébrer l’occasion, pour repousser la nostalgie et la rancœur. On célébrerait les fêtes en grand, on unirait les forces de chacun pour faire resplendir les vieilleries du château. William, dans toutes ses convenances enhardies, ne pouvait qu’apprécier l’idée, la perspective d’un regroupement stylée dans le bois de la noblesse arrivant même à lui arracher un sourire. Que ce serait bon de dépoussiéré un brin la salle de bal dans le but de s’éloigner des traumatismes et des horreurs se dégageant des lieux. Dès qu’il aurait trouvé les organisateurs de l’événement, il s’empresserait d’aller convaincre ses quelques connaissances de venir prendre part à la fête. Holly, Alea, Mahaut, Alexander. Tant que cette foutue blatte ne se montrait pas, tout lui irait à merveille et si elle osait s’inviter, il trouverait un moyen de le lui faire payer. En restant classe et convenable, évidemment. Il s’était trop laissé aller à une émotivité dégradante ces derniers mois, bien qu’il reprenait lentement du poil de la bête. Tant qu’il ne songeait pas à sa Reine, à sa Suzeraine chatoyante, il arrivait à garder la tête haute, il parvenait à conserver sa santé mentale. Pour combien de temps encore ? Cela demeurait une énigme. Énigme à laquelle il ne désirait pas de réponse. Jamais. Ses chaussures noires et polies annonçaient sa présence dans le couloir du dortoir des garçons, alors qu’il marchait d’un pas assuré dans la direction du Glossy Gloomy Lovyou. En effet, le jeune fils de riche avait l’intention d’interroger Toya, la petite gérante du café local, au sujet de l’identité des organisateurs du bal de sorte à pouvoir se joindre à eux. Enfin la possibilité de faire quelque chose d’intéressant et d’enrichissant de sa peau autre que lire ! Il n’allait pas laissé filer cette opportunité en or lui filé entre les doigts, ça non ! Ce faisant, il progressait posément saluant les quelques rares pensionnaires qu’il s’adonnait à croiser en ce début de journée matinale. Là où il ne se rappelait pas toujours de leurs noms, il reconnaissait maintenant leur visage sans trop de problème, savait identifier ceux qui étaient dangereux et ceux qui ne l’étaient point. Toutefois, les Alter Ego Astral possédaient toujours le don de le surprendre et le déstabilisaient encore lorsqu’ils se décidaient à prendre la parole. Il s’était habitué au silence d’Alfred, son rat qui sommeillait, plus souvent qu’autrement, entre les quatre murs de sa chambre. Alors, inutile de mentionner quelle fut sa surprise lorsqu’un canidé de couleur claire lui passa entre les jambes mine de rien, s’excusant brièvement au passage. Mary laissa échapper un hoquet de surprise, avant de se retourner vivement, suivant la créature de son regard améthyste. Qu’est-ce que c’était que cet animal ? Il n’avait pas vraiment eu la chance de bien le contempler, mais avait noté que celui-ci semblait se diriger, à tout allure vous en conviendrez, vers le dortoir des filles. Hum ? Peut-être jouait-il à cache-cache ? Qui sait . . . ? Au final, il ne mourait pas en demeurant dans l’ignorance et, opinant du chef, poursuivit son chemin, enterrant sa curiosité d’un revers de main, tout en rajustant ses lunettes. Il fallait faire vite et coincer Toya dans un moment de tranquillité avant que les pensionnaires n’affluent au GGL ! De cette manière, il pourrait attraper un petit déjeuner tranquille et prendre de l’avance en partant à la recherche des organisateurs plus rapidement ! Le plus tôt serait le mieux, il commençait à connaître les rayons de l’immense bibliothèque du manoir par cœur et ne trouvait plus de bon prétexte pour visiter Mahaut mine de rien. On s’ennuyait rapidement dans le pensionnat, lorsqu’on ne cherchait ni problèmes, ni anicroches. William descendit les escaliers qui menaient au Hall avec appréhension, le malaise de découvrir un nouvel arrivant toujours bien présent à l’arrière de son crâne. Il éprouvait toujours certaine réserves à avouer à des êtres innocents qu’ils se voyaient enfermés à jamais dans un lieu sordide et machiavélique. Aller, la malchance ne pouvait pas le poursuivre partout. Impossible. Quoique peut-être pas tant que ça, après mûre réflexion, décida-t-il en posant un pied fébrile sur la dernière marche de l’escalier en colimaçon. Face à face avec une demoiselle qui paraissait plus fascinée qu’apeurée. Difficile de dire ce qu’il remarqua en premier, la couleur étrange de la peau de la jeune fille ou son accoutrement inquiétant. Débat à remettre, bien William lui-même affirmerait s’être inquiété de la robe médicale qui pendait sur le corps de la jeune adolescente. Oh non. Oh non. Il paniqua intérieurement, sans que l’émotion ne se reflète à l’extérieur. Que faire ? Elle devait avoir franchi un porte quelconque dans l’hôpital lui-même et s’était vu amenée contre son gré dans l’enceinte damnée du château. Ils n’avaient pas de quoi soigner de grave maladie ici ! Elle mourait assurément en quelques jours ! Oh, il espérait qu’elle ait un simple os cassé et pas une leucémie. Dame chance avait forcément une dent contre lui . . . Le forcer à s’occuper d’une malade ! Lui qui était déjà si démuni. La jaquette claire lui rappela brièvement sa mère, l’instant d’une seconde qui lui fit tourner la tête. La fée malade, sa Reine défunte. Shh. Il ne faut pas penser à cela mon petit William. Jamais. Oh, non, jamais. C’est le mal. Le mal.Il s’approcha de la demoiselle, incertain, nerveux, fignolant de ses phalanges délicates le rebord de soie de sa boutonnière droite. Qu’allait-il bien pouvoir faire d’une malade bon sang ? Que ferait-il si cette dernière prouvait être contagieuse !? Il se mordilla la lèvre, accablé et baissa les yeux sur l’inconnue. « Milady, rassurez-moi, vous allez bien ? » Ses iris améthyste affichaient une inquiétude palpable, plus pour lui-même que pour la dame, mais tout de même. Bien arnachés à ses convenances, il prit le temps d’esquisser une brève révérence princière, histoire de se présenter adéquatement comme il négligeait de plus en plus souvent de le faire. « Très chère, je me prénomme William et je me chargerai humblement, puisque le destin semble en avoir décidé ainsi, de vous accueillir dans l’horreur de ces lieux. Mais d’abord, êtes-vous vraiment certaine d’être en bon état ? Je peux vous conduire immédiatement à l’infirmerie si quelque chose cloche. » |
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| Sujet: Re: Le tapis rouge [PV William Mary Hufflestring] Lun 9 Jan 2012 - 21:13 | |
| [Teenage dreams in a teenage circus]
Julie reprenait peu à peu sa couleur normale. Elle flattait le tapis du bout des doigts. Sa tutrice aurait été au ange si elle avait vu un tapis aussi propre. Le tapis de sa chambre tâché de vernit rose depuis longtemps. Elle se demanda ce que Foxy pourrait bien lui ramener. Une robe de princesse? Elle se dit que l'endroit aurait été idéal pour porter la robe qu'elle avait vu dans une boutique chic de Montréal, il y avait de cela, à peine un mois. Elle était noire et sa créatrice avait pris le temps de coller des perles et de petits diamants tout le long de la traine. Les détails avaient dû être retravaillés et fignolés pour en arrivé à ce résultat. La rouquine avait travaillé tout l'été pour pouvoir se l'acheter. Maintenant, elle n'en aurait plus qu'un bref souvenir.
Elle se plaisait dans cette pièce et avait hâte de voir le reste, de ce qu'elle pensait être un château. Elle jouait dans ses longs cheveux roux en souriant. Elle était comblé par la beauté des lieux. Une voix mal assurée la sortit de sa transe.
— Milady, rassurez-moi, vous allez bien?
Apeurée, elle réajusta sa robe pour que le garçon ne la voie pas. Elle ne s'était pas rasée depuis quelques jours. La robe était évidemment trop courte pour couvrir l'entièreté de ses jambes, alors elle se mit à genoux. Elle le regarda à nouveau incertaine et complètement mauve. Elle ne répondit pas à sa question. Elle jugea bon de le scruter d'abord. Il avait l'air malade. Elle se demanda si c'était lui qui n'allait pas bien. Son teint pâle, ses cheveux partant dans tous les sens, lui donnaient l'impression qu'on avait abusé de lui. Elle se ressaisit en se disant qu'elle avait toujours les pires scénarios en tête. Elle continua à l'observer. Ses lèvres, on aurait qu'il les avait mordus. Elle était blessée. Peut-être l'avait-on bâillonné et qu'il avait essayé d'arracher le tissu de sa bouche.
Et si on m'avait amené ici pour me prostituer à des hommes plus vieux et que...
La voix retentit de nouveau dans la pièce. Elle sursauta. Après avoir regardé sa révérence, elle écouta attentivement le petit garçon.
— Très chère, je me prénomme William et je me chargerai humblement, puisque le destin semble en avoir décidé ainsi, de vous accueillir dans l’horreur de ces lieux. Mais d’abord, êtes-vous vraiment certaine d’être en bon état? Je peux vous conduire immédiatement à l’infirmerie si quelque chose cloche.
Bien qu'elle trouvait que c'était lui qui avait l'air le moins bien, elle n'en dit rien. Probablement, qu'elle lui aurait fait savoir si elle n'avait pas été séduite par les vêtements et les paroles du brun. Ses habits étaient tellement parfaits pour l'endroit. Elle se sentit fondre en imageant quelles merveilles Foxy allait lui ramener. Aurait-elle aussi la chance de porter des vêtements de l'époque victorienne? Elle voyait déjà le corset serrant sa taille fine et la robe bouffante. Elle imaginant des souliers de verres et un long ruban pour ses cheveux.
Et son langage, que dire de celui-ci? Il était approprié. Ce n'était surement pas les garçons de l'école qu'il lui aurait parlé comme on parle à une grande dame. Elle se demandait si elle aussi apprendrait à parler avec de beaux mots. Elle ne tiqua pas même pas « l'horreur de ces lieux ». Elle voulait rêver et se laisser emporter par cette envie de grandeur.
Peut-être que tout le monde est comme cela ici.
Elle prit son courage à deux mains et se décida à lui répondre. Il semblait nerveux et elle ne voulait pas faire durer le suspense. Elle se leva et lui fit, elle aussi, une révérence. L'adolescente avait beau être très maladroite, elle jugea qu'elle avait bien réussi la manoeuvre. Combien de fois s’était-elle pratiquée devant son miroir étant jeune? Au moins cent fois. Après cette réflexion, elle répondit aux questionnements du jeune homme.
— Je m'appelle Julie Laporte. Je vais très bien, si ce n'est que ma peau qui est un peu bizarre. J'attends mon fennec Foxy. Elle est partie chercher de quoi me vêtir. Vous, aller vous bien?
Elle ne lui laissa pas vraiment le temps de répondre qu'elle continu à jacasser. Elle avait pris une pause décontractée et féminine. Elle se tenait sur sa jambe gauche et appuyait à peine sur la droite qui se croisait devant la gauche. Elle avait une main sur la taille et roulait ses doigts dans sa chevelure rousse.
— Où sommes-nous réellement? Il est écrit là-bas que c'est un pensionnat, mais l'endroit ressemble plus à un château. Croyez-vous que je pourrais m'obtenir des vêtements comme les vôtres? C'est que je n'ai pas d'argent.
Elle le regarda en faisant la moue. Elle n'était plus aussi certaine qu'elle pourrait porter de si belles choses. Après tout, elle était nouvelle et elle ne connaissait pas le mode de paiement.
[I hold my breath and wonder when it'll happen Does it really matter ? If half of what you said is true And half of what I didn't do could be different] |
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| Sujet: Re: Le tapis rouge [PV William Mary Hufflestring] Mar 17 Jan 2012 - 20:23 | |
| Ses inquiétude s’atténuèrent un brin lorsqu’il la vit se lever sans paraitre se répandre en efforts titanesques. Ses jambes suivaient le mouvement de son corps et accommodaient ce dernier sans le moindre problème apparent. Elle conservait toujours cette expression fascinée, négligeant certainement de s’attarder sur l’incompréhension, sur la peur qu’aurait pu imposer l’endroit. N’importe quel lieu, aussi nauséabond était-il, devait sembler relever du bonheur lorsqu’on s’extirpait à pas furtifs d’un hôpital où régnaient maladies et cadavres. Splendeurs stériles, lieu immaculé que William s’était vu contraint de souvent fréquenter contre son gré. Il connaissait bien les hôpitaux, se rappelait très clairement les murmures contraignants et professionnels du médecin chargé de s’occuper de sa mère. Elle ne survivrait pas, elle ne s’en remettrait pas disait-il. Mots adressés dans toutes leur sobriété à son paternel s’éplorant de plus en plus au fil des jours s’accumulant. Il aurait nettement préféré qu’elle soit en santé, qu’elle n’ait pas besoin de retourner sans cesse dans l’église des infectés pour faire traiter ce mal innommable qui la rongeait . . . Pourquoi le destin avait-il du la lui dérober ?
Iris violacés se perdirent dans un horizon inexistant, contemplant la présence d’une dame suintant de perfection, une femme résidant maintenant six-pieds sous terre, tenant compagnie au ver de terre. Un haut de cœur, un tournis abondant. Pourquoi cette rouquine avait-elle dû apparaitre vêtue d’un tissu lui perforant le cœur. Sa santé mentale . . .
Oh Mama. . .
Shh.
S’accrocher à la réalité, se noyer dans son deuil, oublier les photos éparpillés sur les tables du Glossy Gloomy Lovyou. Cette demoiselle, cette possible malade, nécessitait la présence d’un guide agissant tel un humain opérationnel et non telle une épave rongée par la rouille de la déchéance cognitive. Noël approchait, la joie égayait un brin le pensionnat et ça, c’était bien, c’était doux. Tangible. Des mains imaginaires et invisibles s’agrippèrent à cette réalité, à cette certitude lumineuse. Il devait se baigner dans la lumière. Pour ne pas sombrer . . .
Le fils de noble retînt un soupir tremblotant. Contrôle. Il voyait de nouveau la nouvelle arrivante.
Le tapis rouge caractérisant le hall s’étendant sous leurs pieds respectifs, le lustre, pluie d’étoiles fragmentées, flottant au-dessus de leurs têtes, William admira les jeux d’éclairage tamisés se faire la cours sur la silhouette menue de la jeune femme. Elle semblait provenir d’un tout autre univers armée d’une peau teintée d’une pigmentation versatile s’estompant graduellement, lentement, au fil des minutes. Son pouvoir, probablement. Cela lui rappelait que même après quelques mois, il ignorait toujours tout du sien. Ce n’était pas pour lui déplaire, sans la présence de ce don transcendant il pouvait presque se croire humain, se croire normal . . .
Elle lui rendit sa révérence, mouvement un brin incertain, mais présenté avec une certaine grâce pleine d’innocence. William consentit à laisser un sourire venir se dessiner sur son visage. Il appréciait qu’on sache lui rendre ses politesses, car cela dénotait toujours une certaine civilité chez son interlocuteur. Les gens sensés prouvaient être abordables, fréquentables et ces derniers se faisaient si rares . . . Surtout dans le pensionnat.
Tout en se présentant, voix embaumant de ses arômes inconnues le décor du hall d’entrée, elle lui résuma brièvement sa situation, comme si elle prenait le thé, lui parlant de son fennec — C’était donc cela l’étrange canidé qu’il avait croisé dans le couloir menant aux dortoirs — et s’attardant sur son état.
Allait-il bien ? Non, évidemment que non, mais il n’allait pas exactement mal non plus. Il jalousait la légèreté que Julie présentait, cette facilité aberrante d’accepter l’enfermement éternel. Il n’avait point eu cette force, il avait paniqué dès les premières minutes . . . Un animal apeuré prenant conscience des limites de la cage qu’il avait presque consciemment refermé sur lui-même. Il entrouvrit ses lèvres craquelées par le stress pour répondre à la demoiselle, quand cette dernière, très certainement subjuguée par tout ce qui se dévoilait à son regard émeraude, se répandit de nouveau dans des paroles vives. Sa posture féminine, ingénue et séductrice ne passa point inaperçue, bien que William se garda du moindre commentaire, trop bien élevé pour s’abaisser à faire des remarques crades et sales.
— Où sommes-nous réellement? Il est écrit là-bas que c'est un pensionnat, mais l'endroit ressemble plus à un château. Croyez-vous que je pourrais m'obtenir des vêtements comme les vôtres? C'est que je n'ai pas d'argent.
Se croyait-elle dans un conte de fée, s’éprenant de ses vêtements plus intensément que de sa présence impossible dans un lieu inconnu ? William, sourire presqu’invisible, la toisa d’un air grave, sévère, ne sachant trop comment broder des paroles sympathiques autour des phrases et questions de l’adolescente. Allait-elle se remettre à parler de nouveau ? Il attendit quelques longues secondes, ne souhaitant pas se voir interrompu et puis, suite à une inspiration lourde et révélatrice de son inconfort, ouvrit de nouveau la bouche.
« Tout d’abord, bien qu’il soit adorable de votre part de vous en être inquiété, je vous assure que je vais, moi aussi, très correctement, Miss Julie. Ravi de faire votre charmante connaissance, bien que j’aurais préféré vous rencontrer en d’autres circonstances. Ne vous formalisez pas de l’étrange aspect de votre peau, c’est très certainement le résultat de la mauvaise blague que le pensionnat impose à tous ses résidants : votre pouvoir. Je suppose que vous avez lue la liasse de feuille affichées au babillard ? »
Il attendit posément qu’elle lui réponde, laissant sa main pointer le dit babillard d’un mouvement fluide et gracieux. Noblesse oblige. Il ajusta brièvement ses lunettes sur son nez de son autre paume, levant les yeux pour contempler Julie, considérant qu’elle était, comme la vaste majorité de la population, plus grande que lui.
« En ce qui concerne notre location, je ne saurais vous répondre précisément. Nous nous trouvons dans la demeure d’une famille cruelle aux visages inconnus. Des gens de partout affluent dans ce manoir, qui, comme vous l’avez si bien dit, ressemble davantage à un château qu’à un pensionnat. Je suppose que le terme ‘pensionnat’ est une manière supplémentaire de se moquer de la population locale. . . »
Sourcils froncés, il soupira. Il allait devoir lui présenter les lieux, la prévenir de se méfier des gens. Elle semblait si innocente. . . Allait-elle se faire dévorer par l’horripilante atmosphère du manoir ? Ses dents vinrent de nouveau tenailler sa lèvre . . . Que pouvait-il bien faire pour s’assurer de ne point la retrouver morte d’ici une semaine ?
« En ce qui concerne les vêtements, vous serez certainement ravie d’apprendre que le garde-robe de la chambre qui vous a été assignée contient toutes les tenues dont vous pourriez rêver. L’argent n’a pas la moindre utilité ici, le pensionnat se charge de nous sustenter. Quoique la ménagère semble avoir du mal à s’accommoder des cuisines . . . »
Et cela, il le comprenait parfaitement. Ces horribles cuisines, cet horrible réfrigérateur. Il écarta quelques mèches chocolatées de ses yeux. Sa recherche des organisateurs du bal de Noël se voyait reportée à plus tard . . .
« Avez-vous d’autres questions ? Je me ferai une joie d’y répondre. Il me faut aussi vous prévenir du danger constant qui vous guettera . . . , mais commençons d’abords par l’aspect le plus simple de votre intégration : apporter des réponses claires à vos interrogations. Cela vous va-t-il, Miss Julie ? »
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le tapis rouge [PV William Mary Hufflestring] Lun 27 Fév 2012 - 0:04 | |
| [There's a girl, thought she knew, What her life was going to do]
— Tout d’abord, bien qu’il soit adorable de votre part de vous en être inquiété, je vous assure que je vais, moi aussi, très correctement, Miss Julie. »
Julie le regarda de travers en décroisant ses longues jambes. Ce n'est pas un gamin qui allait lui faire croire que son état était tout à fait normal. Elle était une femme et avait l'instinct d'une femme. Elle se dit que rien ne pouvait tromper ce sentiment d'inquiétude maternelle.
— Ravi de faire votre charmante connaissance, bien que j’aurais préféré vous rencontrer en d’autres circonstances. Ne vous formalisez pas de l’étrange aspect de votre peau, c’est très certainement le résultat de la mauvaise blague que le pensionnat impose à tous ses résidants : votre pouvoir. Je suppose que vous avez lu la liasse de feuilles affichées au babillard?
Elle baissa la tête vers ses jambes en collant la chemise blanche contre ses cuisses pour mieux observer la couleur qui prit une teinte rouge pivoine. Elle remarqua enfin qu'elle était presque nue devant ce garçon qu'elle ne connaissait pas. Lorsqu'il parla du babillard, elle releva la tête pour affronter son regard violet.
— Je suis très curieuse. Je n'ai pas pu résister à l'idée de lire. Savez-vous autre chose? Ce panneau de ne m'a pas autant éclairé qu'il ne l'aurai dû.
— En ce qui concerne notre location, je ne saurais vous répondre précisément. Nous nous trouvons dans la demeure d’une famille cruelle aux visages inconnus. Des gens de partout affluent dans ce manoir, qui, comme vous l’avez si bien dit, ressemble davantage à un château qu’à un pensionnat. Je suppose que le terme ‘pensionnat’ est une manière supplémentaire de se moquer de la population locale. . .
La rouquine le regarda sans dire un mot. Elle ne comprenait rien au charabia de William. Il sembla qu'il parlait pour lui-même plus qu'à elle. Son comportement l'irrita. Elle fit la mou et voulu lui parler de son ton, mais elle se ravisa. — En ce qui concerne les vêtements, vous serez certainement ravie d’apprendre que le garde-robe de la chambre qui vous a été assignée contient toutes les tenues dont vous pourriez rêver. L’argent n’a pas la moindre utilité ici, le pensionnat se charge de nous sustenter. Quoique la ménagère semble avoir du mal à s’accommoder des cuisines . . .
Les dernières paroles qu'il lui dit la calmèrent. Cette nouvelle était très amusante. Alors, elle aurait droit à tous les vêtements qu'elle désirait? Elle lui offrit son plus beau sourire. L'idée de pouvoir mettre ce qu'elle voulait la rendit presque euphorique. Elle s'imagina porter des vêtements si sexy que sa tutrice aurait pu perdre connaissance devant tant d'audace. Maintenant, libre prisonnière de ce pensionnat, elle ne laisserait plus personne lui marcher sur les pieds. Elle porterait autant de chaussures à talon haut que de bustier en dentelle. En cachette, elle opterait pour les robes les plus somptueuses. Ses nouveaux désirs de puissance lui firent oublier ses bonnes manières. Elle s'avança vers William et tendit les bras pour le serrer contre elle. Au dernier instant, gênée, elle se recula d'un pas.
— Je m'accommoderai sans mal à la cuisine de Madame. Ce pensionnat m'offre déjà beaucoup. Je n'aurai pas pu rêver mieux.
Elle attendit de voir ce que pourrait rajouter son interlocuteur. Il ne tarda pas à lui poser d'autres questions.
— Avez-vous d’autres questions? Je me ferai une joie d’y répondre. Il me faut aussi vous prévenir du danger constant qui vous guettera. . ., mais commençons d'abord par l’aspect le plus simple de votre intégration : apporter des réponses claires à vos interrogations. Cela vous va-t-il, Miss Julie?
— Je serais heureuse de vous avoir comme guide, Monsieur... comment déjà?
Il lui confirma son nom. Comment avait-elle pu l'oblier. Elle se rappella de son professeur d'histoire de première secondaire qui le portait aussi bien que ses jeans moulant son jolie derrière. Elle sourit au souvenir du trentenaire.
Osti qu'il était canon. Julie, vocabulaire, vocabulaire...
— Ah, oui c'est ça. Donc, croyez-vous que vous pourriez me faire visiter cet illustre château? Durant votre présentation, vous pourrez me parler des dangers présents.
Elle dit sa dernière phrase avec une légère pointe de mépris. Elle ne croyait qu'il puisse y avoir un réel danger. Le garçon semblait plutôt perdu dans son monde. Du moins, c'est l'impression qu'elle avait lorsqu'il arrêtait de parler et que son regard égaré fixait un point non précis. Peut-être songeait-il à la manière de lui répondre. Elle était une demoiselle après tout. À cette pensée, elle eut un "flash ".
— Je crois bien que j'ai une question. Elle vous paraîtra probablement impertinente Monsieur William, mais y a-t'-il de l'école? Je n'es pas terminé mon secondaire et aujourd'hui on ne peut trouver d'emploi sans avoir au moins un secondaire 5. Mais, il a plus important encore.
Elle se pencha vers lui pour chuchoter.
— Est-ce qu'il a des garçons de mon âge que je puisse rencontrer?
Elle n'eut pas le temps de devenir rouge qu'elle hurlait déjà. Elle s'accrocha avec violence à William en enfouissant sa tête rousse dans son coup. Sa peau mauve devenait presque noire sous le choc. Une chose gluante venait de lui lécher la jambe droite.
— Sir William faites quelque chose!
Elle finit par regarder par terre. Il y avait la robe noire de ses rêves, celle qu'elle avait vue au magasin. Toutefois, elle bougeait et avançait vers eux. La queue pleine de poils roux qui dépassait d'une des manches passa inaperçue aux yeux de Julie. Trop effrayée, elle remit sa tête dans le creux du cou du jeune homme. La peur lui fit perdre le contrôle de ses parôles. La choses se frottait maintenant contre sa cuisse.
—Criss ça bouge! Faites que cette chose disparaisse! Mon dieu, elle est vivante!
[Caught up in the rough, caught up in the rough of life, looking at me]
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| | | ♣ This Mother-Infected Fairytale William Mary Hufflestring
| Sujet: Re: Le tapis rouge [PV William Mary Hufflestring] Mer 25 Avr 2012 - 8:30 | |
| L’illusion d’une étreinte chaude qui envoya valsé la contenance du jeune homme, ne serait-ce qu’un bref instant chargé de lourdeur et de reproches, au fin-fonds de la cave à vin du manoir. Le contact fut inexistant, mais la proximité dispersa une odeur féminine dans les narines du petit bonhomme, lui faisant tourner la tête un bref instant. Il n’appréciait pas particulièrement qu’on le touche, mais savait pallier son inconfort par une rigidité professionnelle qui paraissait toute aussi naturelle chez lui que le nid d’oiseau qui s’extirpait avec passion de son crâne. Il songea distraitement que le contact de la peau de Miss Alea ne l’avait point indisposé . . . quoique les circonstances de leur rencontre très certainement étrange dans la forêt expliquaient ses égarements . . . Sa Suzeraine. Sa Reine. Mirage de cascade lilas valsant un tango éthéré entre les arbres. Oh Mama . . . Shh.Il sentit les bras de la jeune femme s’éloigner, le ramenant, aussi rapidement qu’il s’en était éloigné, dans la tangibilité de la réalité, mais à quel prix . . . ? Le noble accorda un regard empli d’incertitude à Julie lorsque cette dernière complimenta le pensionnat. Après la joie des vêtements, on passait à la vénération d’un lieu damné ? Quelle femelle désopilante qui observait d’un regard lui paraissant sordide ces murs tâchés du sang et des larmes de nombreuses victimes . . . Les tintements de l’horloge retentissaient de nouveaux dans la tête de William, souvenir lancinant de sa propre arrivée dans le pensionnat. La peur, la désorientation, la méfiance. Ces émotions mêlées à une forme de jubilation folle et passagère contrôlée par la volatilité de son tempérament avait imposé au jeune noble une entrée barbouillée de rebondissements. Les images affichant le genou éclaté de son adjuvante, Holly Addison, défilaient dans son esprit à la pensée, l’association macabre effaçant les mémoires corporelles de jours plus heureux. Comment cette fille pouvait voir une quelconque offrande dans la situation dans laquelle elle se trouvait . . . ? Sa vie d’avant ne devait lui prodiguer aucun bienfaits, aucun confort pour qu’elle puisse ainsi accepter la perspective de sa nouvelle existence, picorée par les dédalles haineux du bâtiment. Elle verrait bien toute l’horreur, finirait bien par sentir la folie se ficher dans la moelle de ses os . . . On n’y échappait pas, à cette gangrène déversée avec une force torrentielle entre les murs du pensionnat. Les I. veilleraient toujours à ce que leurs sujets ne sortent pas indemnes de leur habitation . . . et il affirmait cela dans la supposition ironique qu’ils sortiraient un jour, que le manuscrit de Rudy leur apporterait les réponses nécessaires. M’enfin, pour l’instant, ils étaient toujours tous coincé sous la force impossible de la famille d’aliénés et . . . il devait trouver un moyen de faire entrer une quelconque notion de méfiance et de danger dans la cervelle de l’individue à la peau changeante. Déjà, elle consentait à le laisser la guider et lui expliquer le fonctionnement du pensionnat, celui lui fournissait une certaine marge de manœuvre . . . et lui enlevait le moindre espoir de trouver les organisatrices du bal avant le lendemain ou le surlendemain si la malchance s’égosillait à le poursuivre. Il soupira, glissant une incisive sur la surface de sa lèvre inférieure avec perplexité. Par où commencer . . . ? Par lui rappeler son prénom, ce qu’il fit aigrement, levant un sourcil face à l’oubli hâtif de la jeune femme. Il supposait que la situation dans laquelle elle se trouvait pouvait conduire à de tels égarements, mais tout de même . . . Sa moue impertinente, pleine d’arrogance qui se voyait quelque peu masquée par la fatigue qui tirait ses traits, rongeait la jeunesse de son âge et de sa peau. — Je crois bien que j'ai une question. Elle vous paraîtra probablement impertinente Monsieur William, mais y a-t'-il de l'école? Je n'ai pas terminé mon secondaire et aujourd'hui on ne peut trouver d'emploi sans avoir au moins un secondaire 5. Mais, il a plus important encore. Le sourcil, dissimulé sou l’épaisse et indomptable tignasse du jeune noble, s’éleva davantage, brusqué par l’attitude frivole et purement insouciante de la jeune fille. Entre le désir de la considéré comme une brise rafraichissante ou un insecte martelant ses jointures de piqûres, son regard ne comptait rien perdre de son mordant aberrant. Elle devait comprendre cette gamine . . . mais rien ne servirait de la malmenée, non, il faudrait instaurer la peur tout en douceur. Ce faisant, il répondit allègrement, pianotant ses phalanges gantées sur le rebord de la première épaisseur de sa chemise. « Je dois malheureusement vous déclarer qu’aucune forme d’éducation mis à part celle qu’engendre l’instinct de survie ne s’acquiert ici. Quoique la bibliothèque peut vous fournir un répertoire assez intéressant de connaissances . . ., bien que je doute que la lecture vous passionne . . . » Évidemment, car rares étaient les jeunes ingénues communiquant de si simplettes inquiétudes qui se passionnaient pour les mots contenus dans des manuscrits et livres de divers types. William les adorait, les considérait comme son havre inaltéré partout où il mettait les pieds. Ce n’était pas pour rien qu’il appréciait la bibliothèque du manoir plus que les autres endroits. Elle lui permettait de s’échapper, loin de la misère de ce chapitre de sa vie. Chapitre, car il finirait par s’échapper au péril de sa vie et de celle des gens qu’il avait rencontré ici. . . . C’était ce qu’il désirait, non ? Partir . . . Retourner dehors. Shh. « Soit, j’en déduis que vous ne provenez pas d’Europe, car, en toute honnêteté, je n’ai jamais entendu parler d’un système scolaire incluant un grande portant le nom de ‘Secondaire’ . . . Vous piquez ma curiosité, milady. Quoique vous n’aurez pas besoin d’emploi ici. » Il avisa le chuchotement d’un roulement d’yeux discrets, arrivant encore à s’étonner des futilités lancinantes qui peuplaient l’esprit de la demoiselle. Vraiment . . . se retrouver enfermée dans un endroit inconnu et possiblement dangereux, même la plus grande des idiotes auraient d’autres chats à fouetter que la possibilité hypothétique d’une grisante aventure romanesque. Il mordit sa joue, étouffant le commentaire dégradant qui menaçait de se glisser hors de ses lèvres avant de répondre d’un ton plus tendu. « Pour ce qui relève de la gente masculine, je suppose que vous trouverez de quoi vous sustenter à l’intérieur de ce manoir, malgré le fait que les apparences soient souvent trompeuses. Disons que, je vous conseillerais de vous tenir éloignée des romances et de prioriser votre départ hâtif de cet endroit . . . Trouver les pages du journal de Rudy devrait être notre priorité à tous . . . » Et même alors qu’il prononçait ses mots, laissait défiler les paroles hors de sa bouche, il n’arrivait pas à leur accorder une quelconque forme, le manuscrit de Rudy s’apprêtant à se voir étaler au grand jour par l’acharnement éploré des pensionnaires. William n’osait se joindre à eux, bien qu’il se soit retrouvé au cœur de recherche sans l’avoir désiré à quelques reprises. Soit, il n’eut pas le temps de définir ce qu’était le dit journal à Julie considérant que celle-ci se jeta sans ménagement sur lui, explosant les barrières délimitées par sa bulle privée. Il manqua de la repoussée, se ravisant à la dernière seconde, crispant ses muscles sous la force de l’inconfort qui parcourait ses veines. Les plaintes aigues de la jeune femme lui vrillèrent les tympans, arrachant un sifflement de douleur à son corps. Il chercha du regard la source de l’effroi, l’améthyste envoutant de ses prunelles rencontrant le somptueux tissu travaillé d’une magnifique robe. Oh ? Elle . . . Elle . . . Elle avait peur d’une robe. Une robe pourvue d’une queue rousse, poilue et vaguement familière qui envoya l’esprit de William valser dans un contemplation rapide des faits. Certainement son Alter Ego Astral qui se manifestait d’une manière fortement humoristique. Profitant de sa petite sature et du fait que la créature dissimulée sous le tissu s’adonnait à câliner la cuisse de la nouvelle pensionnaire, prenant ainsi quelques centimètre supplémentaire en manière de taille, William se pencha imperceptiblement pour aller empoigner le tissu d’un geste sec. Le redressement de son bras entrainant des chutes de tissu sombre et confortable contre sa peau, eut vite fait de dévoiler la silhouette sombre d’une créature canidé dont le nom échappait présentement à William. Le jeune noble esquissa un sourire vaguement amusé, un rire hautement moqueur filtrant hors de ses lèvre, moqueur tout comme les intonations de la déclaration suivant l’apparition impromptue de la bête rousse. « Voilà certainement votre AEA. » - Spoiler:
[ Bon j’ai fuckoyé vers la fin, mais wathever <3 ]
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