Noir.
La porte de la cuisine est noir ébène.
Elle donne sur une salle poussiéreuse. Grise. Tu pénètres dans cette pièce et vois, trônant au centre, une petite table. Marron. Et sur cette table, un bol fêlé. Blanc. Dans ce bol, des papiers ne manquent pas d'attirer ton attention. Multicolores. Ils contiennent des bonbons pour Halloween. Oranges. Tu regardes, tu hésites : les ignorer ou céder à la gourmandise ? Sont-ce bien des bonbons… ou une farce ? Tu ne résistes plus, en attrape un et le croque. Des bonbons... ou une farce ? Une farce. Du Poison. Tes yeux se ferment.
Noir.

Date : 1/10/2012
Hier c'était Halloween, avec mes copains on est allé dans les rues de mon village natal en Angleterre et on a été frapper à la porte des gens pour leur dire Trick or treat ( des bonbons ou un sort pour ceux qui connaissent pas ). Certaines personnes s'étaient préparées à cet évènement et elles nous surprenaient avec leurs déguisements très originaux, d'autres sortaient par la porte arrière de leur maison pour nous faire peur. Cet année, la chance nous a souri car tous les habitants chez qui nous avons frappés nous ont donnés des friandises.
En fin de soirée, j'ai invité mes copains à dormir chez moi, ils sont venus avec leurs affaires puis nous avons mangé tous ensemble à la lumière d'une bougie caché dans une citrouille. Nous avons ensuite passé une bonne partie de la nuit scotchés devant l'écran de télévision qui se trouve dans ma chambre. On a regardé des films d'horreurs puis nous nous sommes couchés, avant de s'endormirent, nous nous sommes racontés des histoires qui font flipper. Dont une qui m'a véritablement marquée, elle parle d'un lieu, manoir-pensionnat, on y arrive par hasard et on est y reste coincé à l'intérieur pour l'éternité. On y acquiert un pouvoir et un ami issu de notre imagination. Il paraît que plusieurs centaines de personnes y sont déjà enfermées et que ce nombre ne cesse de croitre avec le temps. J'espère ne jamais y aller car oublier ma famille, mes amis et tous ceux qui m'entoure serait impossible.
Après les histoires,nous avons fermé les yeux et nous nous sommes endormis lentement les un après les autres dans le silence le plus silencieux qu'il soit.

Extrait de mon journal intime.

Un lama malingre mangeant un marshmallow à même la main ne manquait nullement de marquer des moues mi-médusées mi-amusées, amènes ou non ; mais malgré l’anormalité de l’image, qui méritait au moins de ne pas mariner en lamelles mitonnées ou emmarmamitées lamentablement, la maladresse animale mimant la mendicité permettait compendieusement de montrer un mouvement des commissures remontant concomitamment aux mille cannelures émanant de nos mirettes. « Momentanément » dîmes-nous car à moitié mécontents : comme d’un homicide lamatiste, l’homme costumé a, sans manières- démasqué sa mine mutine pour mieux moquer de malheureux marmots médusés de l’invraisemblable métamorphose si pragmatique.

Il y a un écho de hurlements d’horreur et d’éclats de rire, et l’enfant qui fredonne parcourt le palais des hécatombes. Il sème derrière lui un champ de nougat et d’asticots ; les cadavres moisissant saupoudrés de sucre glace dansent une gigue en antiphone. C’est beau de nuit, le défilé des pendus, entre trois violates étranglées – c’est belle de nuit, madame endimanchée, sur le blanc poudreux de ses omoplates, et le froid sanguinaire qui lui coule au nez. Bonjour, bonsoir, mesdames et messieurs ; et poltergeist défie la farandole – applaudissez, alors ? Tandis qu’il lie vos phalanges en diapason de rubans distendus – en riant – il passe le passant ingénu à la question…

“ Trick or Treat ? ”

Le son hideux d’une cascade sanglante s’abat sur les dalles de glace, et le sucre devient cendre. Il s’écroule en flots noirs, les yeux écarquillés, le sourire déchiré sur les lèvres. Sans souffle, sucreries au goût de terre ; l’éclat de rire se fige, Adieu danse radieuse ; les doigts du diablotin s’ouvrent, nuit de joie, Adieu. Et râle sur les dalles noires, du palais des hécatombes, la farce au sourire terrible née de la nuit, qu’un regard de la victime en bourreau achève. Et le masque peinturluré coule sur son visage, et s’embourbe en vase obscure, tandis qu’il tend, tremblants, ses doigts d’enfant – couverts de sucre glace. Pitoyable fantôme. Monstre agonisant ; gémissant, suppliant.
Abasourdi de se voir mourir.
Il fait froid ce soir au palais des courants d’air ; les échos pleurent et peu à peu disparaît – triste pantin sans armature ou jouet jeté à la casse. Mais d’avoir trop dansé – l’ombre en larmes de l’enfant facétieux.
Mais je suis un gentil garçon, je suis sage… S’il vous plaît, ne me faites pas mourir. Je ne veux pas mourir !