Drabble #2 “Sourire” - Votes !
Voici enfin le moment tant attendu des votes ! Merci à tous les courageux qui m'ont soumis leur textes ♥
Je vous laisse désormais le plaisir de découvrir les participations ! Les auteurs (bien que parfois reconnaissables à leur style) ne sont pas révélés directement sur la page afin de n'influencer personne. Cependant, une fois que vous aurez posté pour indiquer votre choix, ils vous seront visibles ! ;D
(Oui je copie colle honteusement)#1
Un bruit de chasse
d'eau retentit dans le rêve qui se transforme en réalité. Après quoi,
une porte grince, et
claque
(!)
, et reste derrière un son bouillant et familier
des toilettes qu'on vient de visiter. Aussitôt, de part et d'autre de la chambre, on peut entendre des froissements de draps et tap., tap.,
matement des pieds qui tombent sur le sol. Et avec ça, la mise en branle de tout le château,
mon
château où le vent circule et trouble mes rideaux qui
dévoilent le soleil sur mon visage qui
se tord
de plaisir
et se réveille.
(100 mots)
- Citation :
~ Aphie ~
#2 - Comme d'un trait sur la vitre
S’il fallait attendre les heures, les minutes, les mois et les ans,
Oublier la tristesse, la peur, les « pourquoi ? » et l’enfermement ;
U n jour sans soleil suivant un autre sans pluie,
Rien qui ne s’arrête jamais, puisque c’est toujours tout qui se fuit.
Il y a dans ces phrases sans écho comme quelque chose qui résonne,
Restes du temps et des ruines, ou peut-être de l’espoir fébrile,
Et qui, comme d’un trait sur la vitre embuée, ne peut se faire arracher de rien ni personne,
Si lointain, si proche, et à la fois si fragile.
(100 mots)
- Citation :
~ White ~
#3
Il fait bon de revenir en arrière, avant le pensionnat, avant toute cette tournure d'événement. Avant ce combat funeste marquant l'abandon, alors que, parcourant les cieux, ses sœurs et elle affichaient toutes ce sourire vainqueur, que leurs rires faisaient écho comme leurs armures produisaient les Aurores. Mais la nostalgie n'avance en rien ce sentiment de vide qui l'habite. Elle ne peut que se demander quand cette nostalgie passera. Se demander quand elle pourra enfin se sentir comme chez elle, ici. Revenir elle-même sans cette nostalgie la faisant sentir chaque jour plus loin de chez elle.
Quand est-ce la dernière fois ? La dernière fois que cette sensation s'est faite ressentir sur son visage ? Tant de temps qu'elle-même semble avoir oublier comment on fait. Comment on fait pour sourire. Pas d'un sourire faux, d'un sourire timide. Un vrai sourire. Celui qui fait transparaître la joie comme la couleur de nos émotions. Depuis combien de temps n'a-t-elle pas eu envie de sourire, de rire, de rire de ce rire dépourvu de son ? Rire sans voix. Est-ce sans voix, dépourvu de l'essentiel, que l'on prend conscience des vraies couleurs de notre visage ?
(200 mots)
- Citation :
~ Mimi ~
#4
Sourire, c'était un mot qui, après la mort du père d'Arthur n'avait plus aucun sens d'être pour lui. Le garçon entendait ses anciens camarades de classe lui répéter qu'il était temps d'oublier, de tirer un trait sur le passé, mais c'était impossible. Même sa mère n'arrivait pas à le faire sourire. Le jeune homme se rappela ensuite sa mésaventure en forêt, la chute, le portail, tout cela était passé si vite, mais, dès le portail franchit, le panneau lut, enfin depuis des années, ses lèvres se courbèrent, pour laisser sortir un sourire.
(100 mots)
- Citation :
~ Arthur Jones ~
#5
« Mais pourquoi tu fais tout le temps ça ?
– Quoi ?
– Tu sais bien … dire des trucs bizarres …
– TU es bizarre mec, ixdé.
– Ben voilà ! Ça, ce truc bizarre là !
– Ha ! Ben, c'est un smiley. Tu sais bien ! X. D.
– Mais c'est pas plutôt un truc d'internet ?
– La vie c'est comme internet ! C'est comme quelqu'un qui dit LOL. C'est débile de dire LOL. Et puis t'façon tu crois vraiment qu'on peut faire ixdé sur notre visage naturellement ?
– Mais tu le fais des fois aussi. Deux petits points parenthèse ouverte vers la gauche.
– … Quoi ? »
(100 mots)
- Citation :
~DarkD ~
#6 - Les princesses mises à nues
Elles ont une certaine beauté, ces filles que l’on croise dans les couloirs du pensionnat, ces filles qui compensent la légèreté de leurs vêtements par une épaisse couche de maquillage, qui déambulent ivres ou droguées – bref, intoxiquées – à travers les pièces du manoir jusqu’à ce qu’elles trouvent enfin quelqu’un qui accepte de les serrer dans ses bras et de leur offrir un sourire. On dit beaucoup de choses sur elles et on maudit leurs motivations. Ces Chelsea, ces Sindy, ces Petra, ces Jessica, à moitié nues qui font de l’œil à vos petits amis, ce sont des garces nymphomanes, des trous sans cervelle, des sottes débauchées, dit-on sans réaliser qu’elles ne cherchent qu’une seule chose, ces tendres poufiasses : des bras, rien que des bras qui puissent les réchauffer. Et avec ces bras, elles ne rêvent que d’un sourire lumineux qui les aide à rester debout, à ne pas chanceler à chaque pas ; elles pourraient ne plus être ces sirènes aux rêves perdus, agitées de lourds sanglots la nuit, quand elles sont seules et sobres dans le noir. Un sourire et elles pourraient avancer, mais leurs talons de géants les empêchent de marcher.
(200 mots)
- Citation :
~ Mooney ~
#7 - J'ai jamais eu de chance
Ils étaient là, à ses trousses, juste derrière lui. Il pouvait entendre leurs pas résonner sur le sol, rythmant le jeu du chat et de la souris effréné auquel ils se livraient. Nathan sentait leurs yeux fous s'attarder le long de sa nuque et cette sensation lui glaçait le sang. Vite, plus vite, si tu parviens à regagner la salle des miroirs avant eux, tu auras gagné. Les règles ne mentent jamais; Il serait sauf une fois entouré de ses mille et un reflets. Ils le leur avaient dit.
Mais sa vie n'était qu'un cul de sac. Il n'avait jamais eu de chance. Alors que les silhouettes derrière lui s'estompaient dans l'obscurité avec d'obscènes ricanements, Nathan se retrouva seul et plongé dans un silence soudain. Il faisait jour au dehors mais dans ce lieu qui transpirait les tragédies, il faisait toujours noir. Il s'arrêta, hésitant. Avait-il gagné ? Avaient-ils abandonné leur poursuite pour aller hanter un de ses camarades ? Il n'osait le croire. Je suis le vilain petit canard. J'ai jamais eu de chance.
Puis devant lui se découpa comme un carré de lumière une frêle apparition. Le jeune homme fit un pas en arrière, un hoquet de surprise à ses lèvres tremblantes. Elle portait le masque des I. et dans sa main se trouvait prisonnier un couteau. Parce qu'elle avait la même robe qu'en début de journée, Nathan la reconnue même sans voir son visage.
Vêtue d'un sourire, elle était belle dans sa trahison. Elle ne prononça pas un mot mais laissa fuser un rire amusé. Alors c'était comme ça que ça se terminait ? Sur une note aussi cruelle ? Aussi ironique ? Un rouage se grippa dans son cerveau éprouvé par les années passées entre ces quatre murs à prier pour un salut qu'il savait à présent illusoire. Tant d'espoirs mis en jeu pour un tel résultat; C'en était trop. Un cri qu'il devinait muet lui brûla la langue. Au secours.
Le noir se fit dans son esprit tandis que la dernière image qu'il emportait de son éternelle prison était celle d'un rêve au goût amer.
Aucun des survivants de ce jeu pervers ne fut capable d'expliquer le sourire qui étirait les lèvres de Nathan lorsqu'on retrouva son corps devant la porte de la salle des miroirs.
(400 mots)
- Citation :
~ Never ~
#8 - Waterproof never.
Il ne souriait que d'un côté. Il souriait blanc et rouge et noir ; il souriait trapèze étoilé - une fois de plus, ce soir. Ses lèvres brunes démesurées filaient d'un bout à l'autre ; la poudre d'or y reste collée. Elles ont une courbure d'arceau patenôtre et s'étirent en plaie serrée... c'est le masque de papier du joyeux fêtard et le voile grimaçant de l'homme encorné - Qu'on rie ! Du balochard - l'appendice si contracté qu'il en est drôle à voir ! Exhibant si bien ses pierres tombales - figées comme jamais sous les projecteurs d'or - celui-là en étoufferait la foule ; et elle l'adore ! Celui-là dévorerait le monde, d'un seul côté - cannibale - tandis qu'on rit toujours ! Il ne souriait que d'un côté, ce bougre aux crocs d'ivoire, oreilles écarquillées, les yeux sourds - quand la peinture coulait sur sa mâchoire ; et de sa vieille peau ridée, ruisselait l'accessoire. Et de ses orbites desséchées se vidait toute la moire, quand enfin son public, par la nuit avalé... Car enfin ils ne savaient rien - et lui, ne souriait que d'un côté.
(200 mots)
- Citation :
~ Skoll ~
Je vous laisse maintenant faire votre choix : veuillez poster à la suite de ce message en respectant le formulaire suivant s'il vous plait ! Bon vote \o/
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