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Auteur | Message |
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♣ This Mother-Infected Fairytale William Mary Hufflestring
| Sujet: Pixie Guts. Mer 31 Oct 2012 - 1:29 | |
| CORPSE PARTY : PIXIE GUTS. Counting arms, playing opossum, dangling on three feet. Nothing ever makes any sense around here.
- Parfum familier aux intonations de lilas éploré, souvenir nocturne d’une dame bercée par le clair de lune. Doigts se crispant dans le sol mou sur lequel il repose, William papillonne de ses paupières, découvrant son regard améthyste au paysage familier de la forêt. Il reconnait les centenaires feuillus qui l’entourent, la mousse qui rampe sur les rochers, les brindilles qui parsèment la terre et, malgré son esprit embrouillé, ne tarde pas à comprendre qu’il se trouve dans la forêt près du manoir. Le soleil perce le toit de feuilles de ses rayons chaleureux, laissant un éclairage diffus se répandre tout autour du jeune aristocrate. Féérique, verdure baignée d’or, atmosphère paisible, un portrait qui aurait pu être agréable si provoqué du plein gré de son spectateur. Comment a-t-il pu atterrir dans les bois entourant le pensionnant sans s’en rendre compte ? Aux dernières nouvelles, il ne se rappelle pas avoir déjà été somnambule. Un peu distrait, oui, mais pas au point de s’égarer sans en conserver le moindre souvenir. Il doit s’agir d’autre chose, convient-il doucement tout en s’asseyant, . . . un mauvais tour de la part d’un pensionnaire ? Un autre tour de passe-passe déplaisant du manoir ? Qu’importe, qu’importe. Au final, il se voit encore utilisé comme jouet disloqué dans le cadre d’une énième manigance tordue à contempler en ces lieux qu’il en est venu à craindre. Donc il serait préférable de vite déguerpir avant que les choses ne s’enveniment. Et elles s’enveniment toujours, celles-là. Le jeune noble a entendu parler du tempérament peu conciliant du gardien de la forêt et ne souhaite pas le moins du monde s’y frotter, mieux vaut ne pas trop trainer. Se relevant avec lenteur, chassant les brindilles de ses mèches chocolatées d’un revers de main, il attrape sa boutonnière droite du regard. Celle-ci est détachée et dévoile une tâche d’encre, un symbole, une lettre. Il descend sa manche, écarte momentanément le tissus noir, et l’observe avec curiosité. Mais qu’est-ce que . . . ? Il gratte l’encre, cherchant à l’égrainer, mais n’arrive qu’à répandre l’irritation coutumière qui accompagne tout frottement trop insistant. Cette marque semble permanente. Il soupire et détaille les sentiers s’éparpillant entre les arbres avec consternation, appréciant soudainement beaucoup moins qu’à son éveil la tranquillité des lieux. C’est tranquille, beaucoup trop tranquille et cela ne présage rien de bon. Surtout qu’il ne sait pas ce qu’il vient foutre à cet endroit précis. Second soupir. Récapitulons. Il s’est réveillé dans la forêt, seul, sans souvenir de s’être rendu au dit endroit par lui-même, on lui a apparemment tatoué le poignet contre son gré et . . . est-ce là une raquette de tennis qui gît à ses pieds ? Décidément, le cours des événements le perplexe davantage de minutes en minutes. Il faut s’en tenir à l’idée de départ et partir le plus rapidement possible. Oui. Retourner à l’intérieur du manoir et oublier toute cette histoire. Il regarde la lettre tatouée à même la chair de son poignet, noire et cursive, pleine d’élégance, et soupire à nouveau en relevant la tête, attrapant la raquette inutilement posée par terre. Elle n’a probablement pas été laissée à cet endroit pour rien. Il est plus sage de l’emmener avec lui, après tout, ce n’est pas sa chance qui a fait en sorte qu’un réfrigérateur l’avale . . . Il esquisse quelques pas ente les arbres, de petites branches craquent sous ses semelles . . . « Y’a-t-il qui que soit ici !? », crit-il dans le vide, un peu comme la première fois qu’il a pénétré dans le manoir, juste pour se rassurer, juste pour faire taire le mauvais pressentiment qui chatouille ses entrailles. Mother, I don’t feel so good. - Spoiler:
Bon. Euh. Je me suis peut-être gourré dans mon commencement, mais join me anyway ♥.
Dernière édition par William Mary Hufflestring le Mer 31 Oct 2012 - 16:09, édité 1 fois |
| | | * Sadoman Wang Huan Yue
+ Pseudo Hors-RP : MCDM • Age : 29 • Pouvoir : Manipulation de la perception du temps • AEA : Une punaise fière et pleine de zèle • Petit(e) ami(e) : Courtney Lener. En tout cas, il aimerait bien. Messages : 74 Inscrit le : 14/07/2012
| Sujet: Re: Pixie Guts. Mer 31 Oct 2012 - 2:17 | |
| La tête entre les genoux, le cœur dans la gorge et l’estomac au bord des lèvres, le garçon attendait. Les yeux rivés au sol, la tête dans le vague, il tentait de mettre de l’ordre dans les pensées qui, anarchiques vagabondes, lui pavaient sereinement un chemin vers une panique létale. Il s’extasiait sur le rouge flamboyant des feuilles, les motifs dans l’écorce des arbres, le tapis d’humus sur lequel il était assis. Tout pour ne pas voir le tracé d’ébène à l’intérieur de son poignet ou ses jointures d’ivoire qui serraient avec force le manche d’un fouet –ça n’a rien à faire ici, répéta-t-il encore une fois. Et moi non plus.
Il avait compté les secondes : cela faisait un quart d’heure déjà qu’il avait émergé de la brume épaisse qui avait couvert son esprit. La lucidité dont il était à présent empreint n’était que plus effrayante et s’astreindre au calme, au calme seulement, relevait déjà de l’impossible. Il en avait assez, plus qu’assez des condamnations à mort ; il n’avait jamais su comment y réagir. Il n’avait jamais été autre chose qu’un doux rêveur qui ne savait pas à quoi rêver, un marcheur passif. Et là, alors ? Lui laissait-on le choix ? Cette voix dans sa tête, cette silhouette et jusqu’au dernier de ses mots le rendaient malade. On en avait appelé à son honneur, mais il ne devait rien à ces gens qui l’avaient enfermé. Il ne leur devait rien. Wang brûlait de rester en vie ; à un tel point qu’il avait un temps songé à soulever la manche du corps endormi sur lequel il avait manqué de trébucher, de le tuer, de faire quelque chose, qu’en savait-il. Dieu merci, Dieu merci il s’en était sorti. Il s’était écarté, isolé, soudainement épris de solitude –il avait besoin d’elle, et de la sécurité relative dont elle l’enveloppait.
Voir quelqu’un était la dernière chose dont il aurait eu envie. Seul dans ce cauchemar, personne n’aurait su lui reprocher de rester prostré contre un tronc séculaire à ne rien faire. Il ne voulait ni se défendre ni mourir, et pour ça se cacher restait la solution idéale. La voix qui se répercuta alors entre les arbres, se perdit dans les branches, l’écho qui murmura et se démultiplia comme une armée de fantômes manqua de faire s’arrêter son cœur. C’aurait sans doute été mieux ; ce ne fut pourtant pas. Il se releva en une fraction de seconde, dos à l’arbre, et hésita à répondre. Il eut peur. Et il crut entendre dans ce son haï et détesté le reflet de sa crainte. Sainte horreur. Malaise. Huan Yue sentit que sa voix ne serait pas assez forte pour être entendue, et le bruit même qui sortit de sa gorge lui parut difforme et étranger. Son ébauche de phrase n’aboutit à rien et il jeta un coup d’œil vers ce qu’il croyait être la source de la voix. Peine perdue ; pas en forêt. Peine perdue. Mais il ne voulait pas se faire tuer.
« Je suis armé, mentit-il de manière éhontée en tentant de ne plus voir son fouet, et si vous vous approchez je jure que je tire ! »
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| | | ♣ This Mother-Infected Fairytale William Mary Hufflestring
| Sujet: Re: Pixie Guts. Mer 31 Oct 2012 - 17:18 | |
| À peine sa question a-t-elle terminé de retentir en écho entre les arbres des bois, répercussion vocale qui s’éternise trop longtemps au goût de l’hybride, qu’on lui renvoi son mauvais pressentiment au visage. Bien sûr, il fallait s’y attendre, chacune des aventures de William Mary Hufflestring se solde par une expérience psychologiquement traumatisante, d’une manière ou d’une autre. Se faire massacrer physiquement ne serait que le clou du spectacle. C’est peut-être parce que le pensionnat reconnaît en lui l’ancienne pensionnaire qu’était sa mère qu’il se voit toujours incorporé aux situations les plus déroutantes ; la voix dans le hall, la blessure de Holly, les poulpes, le réfrigérateur, le labyrinthe dans la cave et cet horrible arlequin orangé ! Tendu par l’appréhension, malmenée par ses mauvais souvenirs, il scrute la région d’où provient la réponse de ce qui ne peut qu’être un autre pensionnaire, tentant de discerner derrière quel élément forestier ce dernier se dissimule. Alors que William est à découvert, l’autre à l’avantage d’être caché. L’aristocrate doit se tirer d’affaire, trouver un moyen de faire pencher la balance dans son camp sans se prendre une balle ou une lame au passage.
Bien sûr, il pourrait faire ce qu’on lui demande, après tout, il prouverait si simple de clore son orifice buccal et de détaler dans la direction opposée d’où provient cette voix chargée de menace. C’est ce que son instinct lui somme de faire, décharge d’adrénaline venant alimenter ses muscles, paume droite se crispant un peu plus sur le manche de la raquette. Pas que cette dernière ne puisse changer quoique ce soit s’il se mesure à un type armé d’un revolver, ou plus réalistement, à qui que ce soit d’armé. William ne joue pas dans l’illusoire en ce qui concerne son gabarit physique, il n’a pas la moindre chance de se sortir indemne d’un quelconque combat. Son talent réside plutôt dans la pratique qu’il a accumulé depuis son arrivée au manoir ; il peut s’enfuir rapidement et efficacement nettement plus agile que par le passé. (Quoique ‘efficacement’ ne veut pas dire grand-chose lorsqu’on est poursuivit par un esprit frappeur. William frisonne au souvenir sanglant que lui laisse Halloween, cette odeur de sueur, cette abondance de sucre vicieux . . . ) Tout pour dire que le jeune anglais sait pertinemment qu’il serait préférable de faire ce que l’homme, présentement un son invisible, une présence affirmée, mais indiscernable par le sens de la vue, lui a demandé de faire, mais . . . Il a entendu la crainte faire trembler la voix de l’autre, vil sentiment d’impuissance qui s’est souvent régalé de sa propre confusion et y voit la possibilité d’un peu de compréhension. De plus, son expérience lui dicte que de ne pas être seul augmente ses chances de s’en sortir indemne, un peu comme avec Mahaut dans les couloirs d’encre de la cave, alors qu’ils s’époumonaient respectivement à la recherche l’un de l’autre. Oui, il ne peut pas laisser ce gaillard trainer là, le prochain type qui croisera son chemin n’aura peut-être pas la décence d’être effrayé.
Faisant le plus de bruit possible pour bien signaler ses mouvements à l’inconnu, William s’approche lentement de la source de l’élocution angoissée, agrippant désespérément sa raquette de tennis dans l’espoir que tout se déroule bien. Sa propre voix tremble un brin lorsqu’il consent à prodiguer une réponse à l’intimidation, transformant l’étranger en son interlocuteur. S’il arrive à le résonner, peut-être n’aura-t-il pas besoin de faire face à ce dédalle de brouillard inquiétant seul. Ce serait préférable.
« Nul besoin d’arme ! Je suis dans la même situation que vous ! Vous vous êtes réveillé dans ces bois sans souvenir de vous y être préalablement rendu, n’est-ce pas ? C’est certainement une manigance du manoir ! », crit-il juste assez fort pour être entendu tout en priant pour que l’autre individu se montre raisonnable. William ne lui veut absolument aucun mal, il ne pourrait même pas représenter un ennemi crédible même s’il le désirait. Ce n’est certainement pas avec un instrument conçu pour le sport qu’il va assommer quelqu’un ou défoncer une tête . . . Il supplie le ciel de ne pas se perdre dans la tentative naïve de résonner avec un autre de ces psychopathes déjantés qui semblent ramper en grand nombre dans les couloirs du manoir et insiste pathétique, voix craquant sous l'anxiété.
« Montrez-vous et ne tirez pas ! Il ne sert à rien de recourir à la violence ! Je peux vous aider. »
Non, il ne le peut probablement pas, mais un si petit mensonge n’a jamais tué qui que ce soit. Ce n'est pas comme s'il pouvait faire autre chose pour sauver sa peau . . .
Mama, I don't want to die.
Dernière édition par William Mary Hufflestring le Mer 31 Oct 2012 - 22:44, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Pixie Guts. Mer 31 Oct 2012 - 20:13 | |
| Noir, tout était absolument noir. Emprisonné par ce sommeil profond. Je ne sais comment tu es arrivé là. C'est pas possible, comment peux-tu à chaque fois te retrouver dans une situation pareil ? T'as un don c'est ça? Tu te téléporte. Peu importe mais, regarde toi quand même. Tu fais autant pitié que la première fois. Avachie à terre sans aucune lueur de vie. Hé oh !? Réveil toi soldat la sieste c'est fini. Ah ! puis regarde moi cette tenu, je ne sais qui c'est qui t'as amené ici mais, bon sang ! Il aurait pu te changer au moins ! On dirait une actrice de film porno là! Tes vêtements sont complètements déchirés, ces misérables débris de tissus vont finir par tomber! Plus je te regarde, plus j'ai envie de vomir tellement que tu pus la faiblesse. Hors de ma vue, vielle ordure. tout juste si un chien galeux voudrait encore de toi même si ce n'est pour son repas. C'est fou, à chaque vois que je te vois, t'es dans un état pathétique! recroquevillé, la tête entre les genoux , ta longue chevelure blonde autrefois magnifique, se trouve aujourd'hui immaculée de ce liquide rougeâtre tout comme ton corps d'ailleurs. Tes blessures sont toujours belles et biens présentent. il est dur d'apercevoir la moindre parcelle de peau intacte. Entre tes cicatrices, tes tatouages. Puis ce truc insignifiant sur ton poignet. De toute façons un tatouage de plus ou de moins, tu t'es fou n'est ce pas? Remarque tu me diras vu dans l'état actuel tu te trouves, plus rien ne t'atteint. Mise à pars cette voix. Oui, apparemment tu ne sembles pas être seule dans cette forêt. Une forêt au doux parfum, si subtile, si raffiné. Celle-ci demeure si dense que les rayons du soleil peines pour parvenir à illuminer ces bois. Mais, revenons plutôt à cette voix qui vient perturber ton sommeil pourtant si éternel. Doucement tes paupières s'ouvrirent, laissant la nature déguster le plaisir de pouvoir admirer tes prunelles azures. Franchement pour être honnête avec toi ma p'tit Rox. Aujourd'hui c'est bien la seule chose qui donne envie que l'on te regarde. Mais, passons! " Bordel de merde, quel est le connard qui ose meugler ? Oula, puis où suis-je ? Tsk, putain mais j'ai la poisse ou quoi ? Sérieux ... Dans quel merde je me suis mise encore, comme si j'en avais pas eu déjà assez. Et c'est quoi c'truc ? Oh mais que vois-je là ..., une fourchette, si impératrice, si destructrice. Et ba je vais aller loin moi avec ça ! Dieu , j'avais oublié à quoi sa servait depuis le temps que j'ai pas manger. D'ailleurs la dernière fois que j'ai mangé ça remonte à quand ? Euu ... Je sais plus. J'ai faim... J'ai la peau sur les os. Je ne ressemble plus à rien. Arf! Chienne de vie. J'vous jure, le premier qui me fait chier j'lui démonte sa gueule. " Pensas-tu si calmement. Vingt dieux, au moins tu n'as pas perdu ta hargne. Mais, je me demande où est-ce que tu aurais bien pu perdre ton cerveaux. J'ai du rater un épisode. Tu ne sembles pas plus perturbé que ça de t'être retrouvé ici sans aucune explication, seule cette lettre inscrite soigneusement à l'encre sur ton poignet et cette ridicule fourchette. Fourchette qui semble te poser problème. Devons-nous prendre ceux-ci comme un message codé ? Tu te levas brusquement et ramassas l'ustensile de guerre au passage. Bon et maintenant qu'est-ce que tu allais faire ? Danser la macarena ou bien la salsa qui sait? mais je dois avouer que j'ai une petite préférence pour le Gamgnam Style. Ahah, trêve de plaisanterie. Tu te dirigeas dans une direction qui t'es encore inconnue. Gauche, droite, gauche, droite, ce refrain pourtant si cadencé ce stoppa net lorsque tu aperçus une silhouette au loin. Tes narines se retroussèrent comme une bête sauvage en rogne, tu pointas ta fourchette vers l'individu à l'apparence bien distincte lui hurlant des injures. " Hé ! Toi là-bas ! Tu peux pas fermer ta gueule ? " Ah Rox ! Quelle gentillesse, remarque je trouve que tu t'améliores, non, non sans blague. Tu t'avanças vers l'homme au costume, il avait l'air plutôt bon chique bon genre. Tu faisais vraiment tâche à coté, fallait l'admettre puis, c'était évident. On pourrait te confondre avec une lionne sauvage en pleine période de chasse. " Rox Speren'za et toi ? " Faut dire, que tu n'as pas vraiment de tact avec les gens. Parler n'est pas ce que tu préfères, je pense que on l'a tous remarqué. - Spoiler:
( Désolé, c'est nul. Je m'en veux ... Je ferais mieux au prochain )
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| | | Pensionnaire Allen Winters
+ Pseudo Hors-RP : DD (DarkD) • Pouvoir : Cyberpathie Messages : 1419 Inscrit le : 17/05/2007
| Sujet: Re: Pixie Guts. Mer 31 Oct 2012 - 20:46 | |
| Oh putain.
Voilà peut-être la seule chose plus ou moins claire traversant l'esprit d'Allen Winters. Le jeune garçon était face contre terre, tentant de faire le moins de bruit possible et tenant fermement un manche en plastique bleu. Il était vraiment en très mauvaise posture. Sérieusement. Caché sous un gros buisson, il avait juste en face de lui des chaussures ... à à peine quelques centimètres de son nez. La discussion que l'inconnu entretenait avec un autre dissimulé sans doute pas trop loin était des plus inquiétantes ... Ils allaient peut-être se battre ? Raison de plus que de rester là où il était. Malgré les rampants et autres feuillages qui lui chatouillaient les mollets, dans une telle situation, même un geek pouvait s'arrêter de respirer.
Lui qui n'avait pourtant rien demandé ! Comme à l'accoutumée, affublé d'un simple caleçon en toile rouge, d'un débardeur plus très blanc ainsi que d'un sweat bleu marine, Allen jouait tranquillement sur son ordi ... et puis POUF. Oui, c'était ça le mot. Sans doute. Il y a un court instant encore, il gisait sur le sol boueux près de quelques champignons douteux ... La voix résonnait encore un peu dans sa tête, lui faisant un mal de chien. Encore dans le cirage, lorsqu'il entendit le : « Y’a-t-il qui que soit ici !? » Allen s'immobilisa tout de suite. Cherchant du coin de l'œil l'arme que lui avait parlé la voix de son rêve … Et ça devrait vraiment être un rêve parce que la seule chose qu'il trouva près de lui c'était … une brosse à chiottes ? Oh putain. « Je suis armé et si vous vous approchez je jure que je tire ! » Voilà, en gros, toute l'histoire. Vous pouvez être certains que niveau compréhension de la situation, le jeune homme devait bien se situer grosso modo au zéro. Le mec dont Allen avait les pompes en plein devant la figure ne semblait pas vraiment enclin à se battre ... ou alors était-ce une feinte pour bien pouvoir transpercer l'ennemi par derrière ? Bon sang. Allen ! Tu regardes trop de films ... Au pensionnat, devait y avoir des fous furieux, mais aussi des gens sympas ! Comme lui quoi. Hm. Mais malgré tout, il n'allait pas sortir et vérifier. « Hé ! Toi là-bas ! Tu peux pas fermer ta gueule ? » Oh putain. Quoi encore ? Les gens, sérieux … - Spoiler:
Un petit post ... qui sert à riiiien 8D *brique* AHEM. Juste un Allen en mode stalker affolé.
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| | | * Sadoman Wang Huan Yue
+ Pseudo Hors-RP : MCDM • Age : 29 • Pouvoir : Manipulation de la perception du temps • AEA : Une punaise fière et pleine de zèle • Petit(e) ami(e) : Courtney Lener. En tout cas, il aimerait bien. Messages : 74 Inscrit le : 14/07/2012
| Sujet: Re: Pixie Guts. Mer 31 Oct 2012 - 22:03 | |
| « Dans la même situation que vous ». D’emblée Huan Yue détesta cette assertion ridicule. Plus encore il haït les mots qui suivirent : si ce garçon pouvait lui tenir un discours pareil, quelle possibilité lui restait-il de nier ? Le sentiment diffus d’halluciner le hantait depuis son arrivée au pensionnat mais, à mesure que les jours s’étaient suivis, il s’y était construit une vie tranquille qu’il clamait, à l’occasion, provisoire. Mais alors que sa vie était en jeu, observer ne serait plus suffisant. Il trouva, bon gré mal gré, un peu de réconfort dans l’attitude de son infortuné compagnon. Pas de violence. Ils n’en voulaient pas plus l’un que l’autre. Son cœur se serra tout de même à la pensée que ce pouvait être un piège. Sans doute fut-ce à cause de son profond besoin d’être rassuré, mais il fut convaincu de la sincérité dans la voix qui se perdait entre les troncs. Il y crut avec plus de force encore lorsque l’inconnu lança d’une voix claire pouvoir l’aider. Le Mandchou se demanda comment, mais se garda bien de remettre cette parole en doute. Pas maintenant. Si un parfait inconnu lourdement armé tenait à tout prix à le sauver de psychopathes aux yeux rouges, très bien, il ne comptait pas s’y opposer. Il ne savait pas encore à qui il avait affaire. Prêt à courir sa chance, le gamin faillit s’avancer lorsqu’une autre voix retentit. Au timbre indubitablement féminin. L’imbécile qui avait mêlé des femmes à cette affaire n’avait décidément aucun cœur. Une fillette n’aurait jamais dû en passer par là –et l’image d’une autre s’imprima sur ses rétines. La vulgarité des propos n’y changeait strictement rien. Qu’importe, son mouvement fut stoppé net et il manqua de trébucher –il trébucha même ou plutôt, buta contre la racine de l’arbre et se rattrapa de son poing serré sur le tronc derrière lui. Baissa ses yeux couleur d’égouts. Étouffa un cri. Près de lui gisait un cadavre. Un fou avait dû le déshabiller, lui voler son arme, qu’en savait-il ; il recula, son dos heurta l’arbre ; il fit un pas vers la gauche, recula à nouveau, heurta Dieu seul savait quoi –qui. Se tourna, recula encore, se trouva dos à un arbre malingre. Et pendant tout ce temps, crut mourir. « Le, le… Un pas, je vous jure, je… Je, ne faites rien, et je… Je ne veux pas tirer, mais je sais me défendre, je vous préviens, je n’hésiterai pas à… »Le pauvre hère butait sur tant de mots. Son hésitation aurait sauté aux yeux d’un sourd. Mais soit, soit ! Il n’aurait pas hésité. S’il s’était vu, il aurait eu pitié ; mais il ne se serait jamais abaissé à les supplier. - Spoiler:
Je vous aime.8D
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| | | ♣ This Mother-Infected Fairytale William Mary Hufflestring
| Sujet: Re: Pixie Guts. Jeu 1 Nov 2012 - 19:47 | |
| William se ronge de l’intérieur, l’anxiété lacère son costume aux intonations victoriennes et découpe la peau se trouvant en dessous. Contenant maladroitement ses tremblements nerveux, il contemple les arbres avec une insistance maladive, détaillant l’écorce de chacun en quête d’un signe révélateur de l’emplacement du détenteur de la voix, priant l’univers pour que son interlocuteur se montre conciliant. Les choses se profilent toujours mieux en duo et dieu sait ce que les détenteurs complètement cinglés du manoir peuvent bien leur réserver cette fois. Il glisse ses chaussures polies sur la terre recouverte de feuilles et de brindilles, approchant lentement, centimètre par centimètre de la zone d’où il la certitude que l’homme armé se cache. Puis, on l’interpelle rudement. Éclat de voix féminine qui se répercute, similairement à la sienne, entre les troncs tout autour, valsant avec les autres sons émanant de la forêt. Son premier réflexe, malgré la situation, malgré la crainte qui le dévore doucement, mécanisme engrainé trop profondément dans son sang, est de rouler les yeux. Quel manque de classe, quelle flagrante et désolante absence de manières. Le mâle sans visage ne se montrera certainement pas avec cette dinde dans les parages. Bien sûr que non, elle parait, aux premiers abords, beaucoup trop volatile pour être digne de confiance, sauvage et sans pitié. Bouillante d’une froideur animale. William crispe davantage ses phalanges sur le manche de sa raquette et se retourne lentement, en espérant ne pas rencontrer une femme armée jusqu’aux dents du regard. Non. À la place il accueille dans son champ de vision, avec un dédain tout aussi inconscient que palpable, une vulgaire prostituée. Elle lui rappellerait presque Chelsea, cette salle rouquine de blatte qui l’a enfermé dans cet électroménager maudit. Presque, parce que Chelsea n’est que peau translucide sur os, parce que Chelsea est terriblement ravagée par la drogue. Cette fille, qui lui fait face, a au moins le mérite d’avoir l’air un peu plus respectueuse envers sa santé. Juste un peu, elle fait quand même peur à voir, mèches blondes désordonnées, vêtements déchirés, teint blafard. Il la jauge du regard. « Mon nom n’a pas la moindre importance, Miss Speren'za, vous ne—» Cri étouffé, bruit de chute sur le sol friable, puis avant qu’il puisse se retourner avec l’intention d’enquêter au meilleur de tous ses sens, on le percute de plein fouet, l’envoyant valser dans l’herbe sans la moindre grâce. Charmant, charmant, de la terre pour le déjeuner. C’est toujours mieux qu’un pot de peinture goudronnée . . . Il se relève, agacé, stressé, balayant les alentours de ses globes oculaires, glissant sans grand intérêt sur la silhouette de la jeune femme pour atterrir sur la forme apeuré d’un jeune homme pressé contre un arbre, un peu comme s’il souhaitait s’enfoncer et disparaitre en son centre. C’était donc ça son mastodonte pourvu d’un flingue ? Un simple enfant tremblotant comme une feuille ? Il jette un regard par-dessus son épaule. Qu’est-ce qui a bien pu l’effrayer avec tant de vigueur ? William mordille sa lèvre, plein d’appréhension. Tout ça va mal finir, très mal finir. Il le sent. Il ne cherche pas la source de la nouvelle frayeur de l’adolescent, absolument pas, il ne souhaite pas mourir, préférant le suivre près de son nouveau tronc d’arbre. Il a encore espoir de le résonner et de s’approprier la protection de cette supposée arme. ( Qui manque présentement à l’appel. Il a du l’échapper lors de cette étrange altercation. ) Le garçon balbutie des menaces, s’éparpille dans des bégaiements affichant très clairement sa crainte, un agneau égaré au cœur du territoire d’une meute de loup. William ne peut que compatir, s’approchant doucement, laissant tout le loisir à l’autre blondasse d’aller enquêter sur la source de cette fuite brève et brutale. Il opte pour un ton se voulant rassurant, misant sur la magie qu’insuffle généralement sa petite taille aux autres pour arriver à apaiser l’étranger. « Calmez-vous. » Au fond, il se voile honteusement la face, s’efforçant d’ignorer ses propres tremblements, paniquant à l’idée du monstre qui se dresse peut-être derrière lui à l’instant même. Il scrute le visage paniqué de l’adolescent et s’en sert pour conserver un semblant d’impassibilité. « Tout va bien, vous n’avez rien à craindre. » Et il ment encore. Faite que la dame sache foutre une raclée à la menace qui se profile. - Spoiler:
Et un post inutile ! Un ! DD, Allen est une terreur. Je vous aimes aussi. Et je devrais me relire, sérieux. Mais non.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Pixie Guts. Ven 2 Nov 2012 - 11:17 | |
| Campé étroitement sur tes deux médiocres jambes, posté sur un espèce de vieux talus de terre. Tu dominais la situation qui s'offrait à toi. Tu scruptais de ton regard céléste le doux paysage mais, notamment ses personnes. Personnes qui ne semblaient gère apprecier ta présence. On pouvait lire ce qu'ils pensaient comme dans un livre ouvert, à leur yeux tu n'es qu'une fillette sauvage aux manières peu civilisées. C'est fou ce que les gens peuvent juger sans connaître. Peut on réellement juger une personne sur un seul fragment de sa vie sans connaître son passé ? Peut on savoir quel genre de personne on est, juste en se cotoyant du regard? Ô Diable vos préjugés péjoratifs ainsi que vos pensées machiste, le sexisme c'est pour les faibles. Regardez vous bande de trouillard ! A commerncer par le psycopathe au loin qui menace de nous faire sauter la cervelle. Hé man ! arrête de te prendre pour James Bond alors que tu n'as que le fouet de Indiana Jones ! Non mais, sérieux mec arrête ton délire on jouet au cow boy et à l'indien dans notre jeunesse. Maintenant place à la guerre, je ne parle pas d'une guerre mondial loin de là. Mais, à la baston, la vrai, la dure, à la sauvage tout les coups sont permis. Ah ma Rox c'est le paradis ! Continuons d'analyser la scènes. Les circonstances étaient plus comique que effrayante. Mais pourquoi ces personnes-là semble t-il avoir peur ? Il y avait-il un troll unijambiste jouant de l'acordéon sur un monocycle dans les parages ? Ou est-ce toi le monstre Rox ? Car si c'est le cas, il on raison d'avoir peur. Il ne savent ce que l'avenir leur réserve. Trembler bande de trouillard! Accouplez vous maintenant, hurler votre mère, dite " je t'aime " à la femme de votre vie, dite adieux à vos enfants. Oui, ou à votre chien. C'est pareil. Maintenant les plaissanteries sont finit. Oh, puis voilà que le petit prince au costume aux intonations victoriennes ne semble pas prêtait attention à tes paroles paroles injurieuses. Il était bien trop occupé dans son jeu d'action. Il se prenait pour la police. De toute façons même les plus nobles ne sont pas serain dans le tête, regarde la motié des rois se sont fait excuter, alors bon il était excusé, c'est pas que de sa faute. En prenant du recule sur la situation, on pourrait croire à une scène de terrorisme. Le pyscopathe jouait le banqueur de banque " Que personne ne bouge ou je tire " muni seulement d'un fouet. WTF ? Il se dit vouloir tirer avec qu'il n'a qu'un fouet, Problème ? Le bourgeois avait le rôle du FBI " Pose ton arme pour que je puisse mieux te buter par derrière mon enfant " traduit plus sagement par "Calmez vous, montrez vous et ne tirez pas, il ne sert à rien de courir à la violance " accompagné de sa valeureuse raquette de tenis. Oui, on aura tu vus, le criminel avec un jouet et le flic avec un raquette. Hé bien vous faites une belle paire de bouffon mes amis. Puis il y avait toi Rox, celle qui vient gâcher le petit jeu " du gentil et du méchant ". Toi tu es celle qui vient foutre la merde plus que ce qu'elle est déjà. mais, si tu veux mon avis, tu incarne ce rôle à la per-fer-ction. Tu serais comme le truant dans l'histoire mais, attention pas avec n'importe quel arme ! non, une fourchette ! Gare à vous ... " Je t'ai pas demander ton avi, j'tai demandé ton prénom pauvre con ! " Dis-tu si gracieusement avec ta voix si raffiné et divine. Hum Hum, un peu de sérieux tout de même. Tu descendis brusquement le tas de boue où tu était posté pour aller rejoindre ses braves gens. Lorsque soudain tu te fis bousculer par le braqueur qui te pousse à aller bouffer le buisson, qui lui même se viande par terre à cause d'une racine mais qui se rattrapa de justesse à un arbre mais, qui entraina tout de même le flic dans une chutte pour pouvoir admirer la nature de plus près. Il faut avouer que le psycopathe avait deux mains gauche et dix pousses. Finalement, heureusement qu'il avait pas de gun parce que sinon on serait vraiment dans une belle et grosse merde. " Qu'est ce que ... Tsk ! " Mais lors de ta chute dans le buisson tu tribuchas sur quelque chose ou plutôt quelqu'un. Tu te relevas brusquement, pris la personne par le col de son sweat et la souleva en l'insultant des mots qu'ils ne comprendra surement pas. " Especie de vieja Mierda, me tienes haz derribado ! Vas a sentirlo. Especie de cabron ! " Lui grognas-tu dessus. Ah ba tien ! je me disais bien qu'il manquait quelqu'un à notre scène de crime. Voici la victime ! qui en faite se trouver dans le jeu depuis le début. Ahhh ! tout s'explique ! Donc je récapitule; le psycopathe essayant de jouer le méchant, oui, je dis bien essayer car vu comment il tremble. même un caribou en carton serait plus impressionnant, ensuite il y a le type bourgeois qui se prend pour le filc alors que lui même est aussi trouillard que le psycopathe. puis la victime qui est la depuis le début et que se cache des méchants. Dans la logique des choses ... Normalement Rox, tu devrais être avec le méchant. Mais vu la situation, il y a un petit problème de connection. On va donc supposer que la partie se fait à 1 contre 3. " Qu'est-ce t'as à me regarder comme ça toi ? T'as un problème ? Tu veux mon point dans la gueule !? " faute pas corrigé fufufu ~- Spoiler:
( voilà j'espère que vous l'avez attendu avec impatience et qu'il vous à plus )
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| | | Pensionnaire Allen Winters
+ Pseudo Hors-RP : DD (DarkD) • Pouvoir : Cyberpathie Messages : 1419 Inscrit le : 17/05/2007
| Sujet: Re: Pixie Guts. Sam 3 Nov 2012 - 12:54 | |
| Allen était tellement bien caché (hu.) qu'il ne s'attendait pas à se faire cramer si vite ! Tout ça à cause de la voix aiguë, sûrement une fille … bien chiante. Enfin, une fille chiante c'est un pléonasme pour le jeune homme. Enfin il ferma les yeux, serrant toujours l'ustensile de nettoyage si fortement que ses phalanges le faisaient souffrir, évitant par la même le spectacle grotesque de maladresse subit par celui dont il voyait les chaussures un peu plus tôt. Gros bordel. Cognements, petits cris, feuilles qui bougent, écrasées, chutes. Il se passait quoi, là ? La cachette du geek n'était vraiment pas terrible. Il sentit quelque chose s'emmêler dans ses jambes et, très vite, une main le prenait déjà par le col et le soulevait, manquant de l'étrangler.
« Especie de vieja Mierda, me tienes haz derribado ! Vas a sentirlo. Especie de cabron ! »
Ce flot de paroles sûrement injurieuses débité un peu trop près de l'oreille du geek le sonna un peu. Ayant trainé par terre, un peu de boue le tâchait de partout et des feuilles s'étaient emmêlées dans ses cheveux ... mais ce n'était pas très important. Allen avait enfin les voix qu'il entendait en visuel : deux mecs à une distance respectable, acculés contre un arbre, et une blondasse qui le tenait toujours par son linge. Reprenant un peu ses esprits, il balança son bras sur son assaillante pour la pousser et l'obliger à le laisser tranquille :
« Woooh ! Tu vas te calmer la furie !? Lâche-moi, bordel ! »
Chose faite, les pieds sur terre, Allen passa sa main dans ses cheveux pour retirer quelques saletés qui y étaient coincées et se décoiffer encore plus par la même occasion. Il lança un regard méfiant à la blondasse dont la tenue était des plus légères ... y'avait donc pire que lui et son caleçon. Mais elle semblait franchement n'en avoir que faire. Peut-être même ne l'avait-elle pas remarquer ? Elle semblait un peu bête aussi. Tout dans les bras, rien dans la tête. Maintenant découvert, il ne savait pas vraiment quoi dire ou quoi faire ... tout n'était toujours pas très clair. Heureusement qu'ici, à part l'autre là, les gens ne semblaient pas enclin à entrer dans un jeu où le sang coulait à flot. Bon. Se gonflant, Allen tenta de prendre de l'assurance et de paraître totalement maître de ses sentiments :
« Hmpf, si j'ai bien compris. On est tous dans la même merde ? »
Alors que de l'intérieur, il était assurément tout aussi chamboulé et apeuré que n'importe qui ... |
| | | * Sadoman Wang Huan Yue
+ Pseudo Hors-RP : MCDM • Age : 29 • Pouvoir : Manipulation de la perception du temps • AEA : Une punaise fière et pleine de zèle • Petit(e) ami(e) : Courtney Lener. En tout cas, il aimerait bien. Messages : 74 Inscrit le : 14/07/2012
| Sujet: Re: Pixie Guts. Sam 3 Nov 2012 - 15:54 | |
| Témoin d’une pareille scène, son père l’aurait rossé de façon exemplaire ; Huan Yue en était tant et si bien persuadé que le voir écarter du plat de la main les branches folles des arbres lui aurait paru tout à fait normal. Qu’est-ce qui sortait du moule ici ? Les imaginations les plus fantasques s’y inscrivaient sagement. Le Chinois scruta la forêt enténébrée, puis reporta son attention sur les deux autres protagonistes. Ni géant ni armes de guerre : un garçon à peine plus vieux que lui, un costume comme il n’en avait jamais vu, des cheveux sombres en pagaille, plus petit que lui qui n’était déjà pas grand, fluet comme une brindille. Les deux secondes nécessaires à ces quelques observations furent le temps qu’il lui fallut pour décréter que le monstre en puissance qui lui faisait face n’en était pas tant un qu’il l’avait d’abord crut. Plus râblé, Wang sut qu’en cas de pépin majeur il avait sa chance de l’emporter. Pas qu’il pensât qu’il y en aurait –il ne comptait en tout cas pas en créer ; mais, tout de même, le courage comme la lâcheté avait ses limites.
Il aurait souhaité les siennes plus étendues que les frontières de l’empire et se retrouvait face à un îlot ridicule. Prendre la fuite était honteux ; prendre les armes, dangereux. Je l’aurais fait, se jura-t-il, si j’avais eu une arme. Il fronça les sourcils en constatant qu’il n’avait pas été le seul à ne pas avoir été gâté de ce côté-là. Mais ça non, il n’en rit pas. Ce fut à peu près à cet instant qu’il se souvint de ses menaces en l’air : hors de question de lâcher son fouet, quelque ridicule qu’il fut. Il aurait ramassé l’autre arme et elle aurait glissé sous le tapis de feuilles humides –crédible. La voix du brun sonnait presque aussi assurée que la sienne, mais d’une fluidité bonne à entendre. Il ne bougea pas, le regard attaché à son interlocuteur qui, définitivement, était plus rassurant que le cadavre lâché dans les fourrés. Wang se répéta qu’il n’avait pas peur en dépit des propos qui lui écorchaient les oreilles. Peur ? Lui ? Peur ! Non, bien sûr que non, il avait été surpris simplement, et c’était tout. Il n’avait pas besoin qu’on le protège et savait affronter la mort sans peur, arborant une dignité sans pareille après un fier combat. Il savait se choisir des compagnons, prendre des décisions, avoir une cause et périr pour elle. Il savait se lever, bomber le torse et prendre sans sourciller les vies, insignifiantes, de ses ennemis.
Une chose était sûre, il n’était pas un menteur de génie et était humain –un enfant même, à peine seize ans. Il n’avait pas vu beaucoup de corps dans sa vie –il préférait les oublier. Pire encore, pas niaiserie : il savait ce dont des monstres étaient capables. La stupidité seule endormait si bien la peur. Il sourit vaguement au garçon avec un brin d’arrogance pour son honneur malmené, un brin de reconnaissance et beaucoup de vide.
« Je n’ai pas peur, répondit-il : on venait de leur demander de s’entretuer. Mais il y avait… »
La voix pas franchement mélodieuse de la fille trop blonde et trop peu couverte parvint à ses tympans dans une langue hideuse, sans égard ni pour la politesse, ni pour le moral des troupes. Une femme était aussi dangereuse qu’utile dans une telle situation. Celle-ci encore semblait avoir des muscles, des tripes sans aucun doute, mais aucune tête. Le meurtrier rôdait peut-être encore. Il dirigea vers elle son regard et ses yeux bridés s’arrondirent comme jamais lorsqu’elle souleva sans cérémonie le cadavre. Inutile de s’attarder sur leur aspect lorsque celui-ci se mit à parler. Huan Yue se releva, sourcils froncés : la tension retombait. Un peu. Il s’était trompé ? Il s’était trompé. Comme pour l’en assurer –car après tout il pouvait très bien avoir simplement déliré– le supposé cadavre enchaina, sûr de lui.
« Il est pas mort, soupira le brun avec un soulagement évident, Dieux merci. »
Puis, tâchant de faire oublier son précédent et rare accès de maladresse pas très à propos :
« Dans la même…, panade, oui, approuva-t-il avec une brève hésitation quant au mot à employer. Alors personne ne fait rien à personne, et je suis sûr qu’on peut tous très bien s’en sortir. Sans, problème. Je ne vous connais pas, mais si on jure, sur l’honneur, on peut se faire confiance, hein ? Personne ne fait de mal…»
Regard appuyé à la blonde sans cervelle, estomac tordu et près à détaler comme un lapin en dépit de ses belles paroles :
« Personne. »
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| | | ♣ This Mother-Infected Fairytale William Mary Hufflestring
| Sujet: Re: Pixie Guts. Sam 3 Nov 2012 - 21:16 | |
| Pas peur, hein ? William veut bien parier le contraire, mais ne dit rien de peur de brusquer l’autre qui, adossé tel qui l’est contre le tronc, parait vaguement instable, comme une bestiole apeurée, reculée dans un coin contre son gré et qui n’hésitera pas à attaquer pour préserver sa vie. L’aristocrate ne souhaite pas se frotter au mauvais côté de ce tempérament nerveux, préférant le sonder avec inquiétude. Même lorsque Speren’za beugle derrière lui, il ne laisse pas sa curiosité l’emporter et continue de faire face à l’inconnu effrayé qui, malgré ses évocations stressantes, reste tout de même la chose la plus rassurante qui rôde dans les parages. Il y avait, n’a-t-il pas dit ? Affirmant au cerveau de William que cette brusque crise de panique n’était sortie de nulle part. Ce garçon avait vu une entité suffisamment terrifiante pour entrer dans un état de frayeur aigue. William ne veut pas voir, ne souhaite pas perdre ses moyens encore une fois. Tout ce qu’il désire, c’est de rentrer tranquillement au manoir, d’aller prendre un livre à la bibliothèque en vitesse et de se terrer dans sa chambre pour les dix prochaines années à venir. Ne pourrait-on pas lui accorder ce vœu ? Il en demande si peu . . .
Sous la quiétude pluvieuse du regard de William, les yeux de l’autre s’élargissent, incrédules. Il se relève, et commente sur l’état de vie de quelqu’un en remerciant une divinité quelconque. Quoi ? Les rouages de la matière grise de William s’activent, ou du moins, laissent derrière l’excès de peur qui les retenait. Il croyait avoir vu un cadavre, un macchabé, un corps décédé. Tout s’explique. Le jeune noble consent enfin à se retourner pour réceptionner la scène, accordant un regard désapprobateur à la blonde qui relâche le collet d’un autre jeune homme. C’est que son attitude brille de civisme . . . Quoique l’accoutrement de cet être nouvellement dévoilé ne relève pas non plus de la grande classe. Qu’est-ce qui peut bien l’avoir emmener à . . . Oh. C’est simplement de cette manière qu’il va au lit. William détourne le regard, embarrassé par sa longueur à la détente, bien que personne ne soit là pour la lui reprocher. Il laisse ses doigts s’accrocher nerveusement à l’écorce de l’arbre, tout en tournoyant sa raquette sur elle-même de son autre main. Donc, récapitulons, encore une fois, l’un d’entre eux à fait passer son fouet pour un flingue, l’autre brandit presque fièrement une brosser à récurer, pendant que William fait ‘mumuse avec sa raquette de tennis. La seule dont l’objet est encore plongé dans la pénombre s’avère être le membre, jusqu’à maintenant, le plus imprévisible de leur quatuor. Charmant, tout simplement, positivement, magique. Tsk !
Il compte bien la garder à l’œil, cette demoiselle aux loques de prostituée. Les deux autres semblent avoir une plus juste conscience de leur situation, laissant William moins méfiant. De toute manière, il vaut mieux gérer une seule menace à la fois et ne pas s’éparpiller. Alors que tous s’entretoisent, atmosphère palpable par son malaise et sa tension, des phrases se voient échangées. Ils parlent de s’en sortir, de ne pas s’attaquer; un plan qui convient parfaitement à William. Il mettra son honneur et tout ce qui lui reste d’esprit dans le panier, pariera la photo de sa mère scotchée sur l’une des pages du manuscrit de Rudy, pour ne pas se retrouver avec une jambe en moins ou, pire, mort.
« Je n’ai aucune réserve à jurer ou mettre mon honneur sur la ligne. Et je n’ai pas l’intention de faire de mal à qui que ce soit, même si c’est vraisemblablement ce qu’on attend de nous tous. »
Il ricane sans humour, sarcasme inquiet coulant hors de son orifice buccal. Ce tatouages, lettre évasive dissimulée sous sa manche qu’il avait presque oublié, représente forcément un dessein de mauvais augure. Peut-être que cela le désigne comme l’une des victimes à éliminer ? Le pensionnat ne le porte pas dans son cœur, après tout. Il en a plus qu’assez des jeux loufoques des I. et soupire de dévolu, mi-résigné.
« Quel sens de l’humour . . . déplaisant. Nos tenants croient-ils vraiment que nous pourrions faire quoique ce soit avec de tels . . . outils. »
Il désigne, notamment, la brosse à récurer du menton, agitant l’un de ses sourcils d’un air entendu, tout en agitant sa propre ‘arme’.
« Il serait certainement préférable, dans une telle situation, de se serrer les coudes. Nul doute que des pensionnaires moins cléments rôdent dans les parages, espérant pouvoir se délecter de la partie de jeu présentée. » |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Pixie Guts. Lun 5 Nov 2012 - 14:43 | |
| L'atmosphère était pesante, voir trop lourde. Tu ne comprenais toujours pas ce qui clochait chez tout ces imbéciles. Ceux-ci parlaient de confiance. Mais que veut dire ce mot de nos jours? A vrai dire plus grand chose. De tout manière, tu n'as jamais eu confiance en personne. Les gens sont comme les pigeons, tu les aides à s'envoler pour mieux te chier sur la gueule. Puis regarde moi leur visage, regarde la façons avec la quelle il te dévisage. Tu vois bien que tu leur fais pitié voyons. Il ne voit qu'en toi une brute sans cervelle ou bien une prostitué. Mais, hélas tu n'as que faire de leur jugement. Cela ne t'atteint pas. Mais, est-ce bien eux qui veulent pouvoir te faire confiance ? C'est malheureux à dire mais, qu'ils aillent se faire foutre. Que ces trouillards se d'en merdent tous seuls.
Tu tenais toujours ta proie entre tes doigts serrés, proie que tout le monde pensait être un cadavre. Je dirais un peu vivace pour un cadavre. Celui-ci se trouve être bien farouche et semble vouloir se défaire de tes griffes. Tu le lâchas brusquement à terre. Tu n'avais pas envie de te prendre la tête pour si peu. Tu lâchas un long soupir avant de passer tes doigts dans ta longue chevelure blonde. Tu ne lui prêtas pas plus d'intention que ça pour celons qu'il ta fait tombé. Cela devait être son jour de chance alors.
Dans un ample geste tu te retournas face au petit groupe qui semblait vouloir obtenir une réponse de sa part. Une réponse à une question qui sembler être de vie ou de mort. Tu restas de marbre, tu n'avais gère envie de répondre ou bien faisais-tu ça pour pouvoir leur faire peur plus qu'ils n'ont déjà ? Ah Rox, on ne sera jamais quoi pensé de toi, tu es bien trop énigmatique. Tu peux passer du chaud ou froid en quelque fragment de seconde. Devenir la destructrice ou bien la protectrice, l'ange ou le démon.
" Je m'en fou de votre confiance. "
Crachas-tu à ces personnes là. C'est dans une ambiance glacial que tu tournas les talons et commenças à tracer ton chemin. Regardant droit devant toi, marchant tel un soldat, sans un seul coup d'oeil derrière toi.
" De toute façon ... "
Laissant ta voix raisonner entre les arbres de la forêt pour enfin mourir aux creux de leurs oreilles. Tu t'enfonças peu à peu dans cette sombre forêt jusqu'à faire disparaître ta silhouette ...
" Vous allez tous mourir." - Spoiler:
( Cour & Nul )
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| | | Pensionnaire Allen Winters
+ Pseudo Hors-RP : DD (DarkD) • Pouvoir : Cyberpathie Messages : 1419 Inscrit le : 17/05/2007
| Sujet: Re: Pixie Guts. Lun 5 Nov 2012 - 19:16 | |
| Allen fit glisser ses yeux sur chaque protagonistes tour à tour. Il ne les connaissait pas et ne pensait pas non plus les avoir déjà vu ... En même temps, le geek ne faisait pas attention à grand-chose ! Dans le fil de son train train quotidien, croiser quelqu'un c'était un peu comme un petit miracle ... qu'il préférait rater, ne voulant pas être dérangé en pleine partie. Après sa question, l'un des deux autres garçons proposa un pacte de non violence ... ça plaisait bien à Allen ça ! Mais d'un côté, au fond de lui, il se demanda s'il pouvait vraiment leur faire confiance justement ... Surtout à elle. Les filles, c'est connu, c'est diabolique. Aussi, à la fin, une seule équipe pourrait gagner ... attendez ... équipe ? Les bras du jeune homme devinrent soudainement plus lourds. Lourds du secret qui se cachait sous les longues manches de son sweat. S'il les soulevait, il trouverait sans doute un tatouage qui lui indiquerait quel troupeau il devrait suivre ...
Hmpf. Bon, la question n'était pas là pour le moment. L'autre garçon, plus petit, prit la parole lui aussi. Vu la manière de parler de chacun, il pensa tout de suite qu'ils ne devaient pas venir de la même époque ... ou peut-être même du même monde ? Il ne pouvait même pas dire s'ils avaient le même âge, en fait. Bref, ce serait pas avec eux qu'Allen allait causer jeux vidéos ... et puis ce n'était pas le moment de toute façon !
« Quel sens de l’humour . . . déplaisant. Nos tenants croient-ils vraiment que nous pourrions faire quoique ce soit avec de tels . . . outils. »
Allen grinça des dents et devint rouge, regardant son arme. Il se demandait si quelqu'un pouvait avoir pire que lui ... Que pouvait-il faire avec ça, sérieux !? Étouffer à mort un assaillant en lui foutant ça dans la bouche ? Ou alors en enfonçant la brosse dans un tout autre orifice ... PUTAIN. Le jeune homme se frappa le front pour retirer cette ignoble image de sa tête. Tuer. Allen en avait l'habitude d'une certaine façon, via ses sessions de jeux ... Mais en vrai ? De ses propres mains ? Jamais il n'avait imaginé faire ce genre de chose sérieusement.
« Je m'en fous de votre confiance. »
Ah. Qui pensait une seconde qu'elle allait ouvrir grand les bras aux propositions sensées de toute façon ?
« De toute façon … vous allez tous mourir. »
Disparue. Tous regardaient dans la direction qu'elle avait prise. L'atmosphère tendue s'était soudainement un peu allégée, mais un silence régnait. Elle était vraiment bête celle-là. Qu'allait-elle faire toute seule dans la forêt ? Bon, sûrement que vu sa force furieuse, elle n'avait pas besoin d'aide, mais bon. Dans tout film d'horreur, c'est ce genre de personne après les noirs qui meurent en premier. Allen se décida quand même à casser le silence en proposant une phrase des plus inutiles :
« Euh. Okaaaaaaaay. »
Le jeune homme retourna la tête vers les deux autres. Qu'avaient-ils à perdre à part leur vie ? Autant coopérer. C'était toujours mieux d'être perdu à plusieurs, dira-t-on. Il enjamba le buisson qui faisait office de cachette pour lui au départ et s'approcha :
« Bon, on s'en fout d'elle. Moi, c'est Allen. Pour commencer … on devrait peut-être … se les montrer ? »
Il baissa les yeux, fixant son poignet puis celui de ses compagnons de fortune, tous cachés par un vêtement. Il n'allait bien sûr pas être le premier à bouger. Allez, à vous l'honneur les gars. |
| | | * Sadoman Wang Huan Yue
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| Sujet: Re: Pixie Guts. Lun 5 Nov 2012 - 22:41 | |
| Elle ne leur avait rien fait, c’était déjà ça de pris, songea Wang avec un pincement au cœur. Pas parce qu’il était inquiet –cette fille se débrouillerait très bien toute seule, lui semblait-il, et jouerait ce jeu cruel sans piper mot, sans sourciller et probablement sans rien y comprendre au-delà de ce qu’on lui avait clairement exposé. Ses derniers mots, jetés à la manière d’une menace ou d’une sentence, laissèrent derrière eux un froid glacé qui s’insinua depuis ses oreilles jusqu’à son cœur. Le brun croisa les bras comme pour le réchauffer, suivant de son regard sombre l’inconnue s’enfoncer dans le couvert rassurant des arbres. S’était-il ou non attendu à ce genre de réaction ? S’en trouvait-il soulagé ? Que voulait-il faire, à quoi était-il prêt ? Balayant ces questions d’un imperceptible hochement de tête, le garçon tenta vaille que vaille de rassembler ses pensées et d’écarter celles qui, pernicieuses, lui soufflaient qu’au fond la blonde pouvait très bien avoir raison et que le meilleur moyen de s’en sortir était encore d’obéir aveuglément. Faire « ce qu’on attendait d’eux », comme l’avait si bien remarqué le jeune homme en costume étrange. Il avait d’abord été seul et terrifié, incapable de prendre la moindre décision. Puis ils avaient soudainement été quatre, et le courage lui avait manqué. Ils étaient trois. Il se demanda s’ils allaient le rester. Rox disparue, Huan Yue jeta un coup d’œil à la raquette et à la brosse à récurer que tenaient les deux autres protagonistes de cette scène ; nul doute que ces objets lui conféraient un aspect profondément grotesque de très mauvais goût. Pas qu’il fût réellement logé à meilleure enseigne, il ne voyait pas comment se défendre ou effrayer qui que ce fut à l’aide d’un fouet. Il avait tout de même plus fière allure –mais très honnêtement, pour lui, ça s’arrêtait là.
Il tressaillit à la mention d’éventuels tueurs et pesta intérieurement : ces gens avaient-ils donc pour but de rappeler à son bon souvenir tout ce qu’il s’était évertué, ces quinze dernières minutes, à oublier ? Le Chinois se rendait parfaitement compte du ridicule de son raisonnement, mais ne put en démordre. La fille qui les avait quittés sur de si belles paroles en était sûrement, nota-t-il non sans un certain effroi, et n’hésiterait pas à les poignarder à la moindre occasion. Au moins, positiva-t-il, elle ne le fera pas dans mon dos. Le plus petit de ses interlocuteurs y allait de son honneur ; lui de même ; ne restait que le cadavre pas si mort que ça. Cette garantie pouvait paraitre maigre à un autre, mais pas à lui. Que l’on pût trahir sa parole ne lui passa pas par la tête, tatouage ou pas tatouage.
« Bon, on s'en fout d'elle. Moi, c'est Allen. Pour commencer … on devrait peut-être … se les montrer ? »
Allen ? Huan Yue n’était toujours pas habitué aux noms d’ici, mais trouva celui-là assez simple à retenir. Il lui sourit, l’air perdu, avant de suivre le regard d’Allen et de comprendre ce dont il parlait. Alors son sourire disparut aussitôt, remplacé par une grimace réticente. Pas complètement stupide non plus, il refusa d’emblée l’idée de dévoiler le sien –quelle utilité, s’ils ne devaient pas s’entretuer ? La perspective d’être le seul au monde à porter le sien le hantait. Mais il la préférait en suspend que confirmée.
« D’accord, d’accord, on s’en fiche d'elle. Mais pour les tatouages, on n’est pas obligés, s’enquit-il avec empressement, si ? Je compte pas vous tuer –je ne pourrais pas de toute façon– et vous non plus, alors, les équipes, tout ça… »
Il serra les dents. Si c’était là que la confiance s’arrêtait, autant rester à se regarder en chien de faïence. D’un autre côté, tout de même… Allons, avec une raquette et une brosse ? Tu veux quoi, qu’ils te sautent dessus ? Qu’ils te laissent en plan ? Retour à la case départ, voilà ce qu’il risquait de plus gros. Pas grand-chose en soi, mais d’un autre côté, tout de même…
Pauvre fichu incapable, tu ne peux donc pas te décider tout seul de temps en temps au lieu de suivre tout le monde ? Le souci était qu’à chaque fois qu’il prenait une décision, tout finissait en catastrophe ambulante. Si tu dois vraiment m’aider, pensa-t-il en s’adressant à la silhouette qui s’était adressée à lui durant son inconscience, fais-le. |
| | | ♣ This Mother-Infected Fairytale William Mary Hufflestring
| Sujet: Re: Pixie Guts. Mer 7 Nov 2012 - 3:05 | |
| « Bon débarras. », murmure William, alors que la silhouette de Speren’za s’évanouit parmi les arbres. Nul ne bouge pour la retenir, consensus silencieux sur le soulagement que prodigue le départ de celle qui aurait rapidement pu devenir une difficulté, un danger. Le départ de la tête brûlée plonge les bois dans une atmosphère à la fois plus légère et plus lourde. Bien sûr, la menace immédiate s’en est allée, mais son départ ne rappelle que trop bien les autres périls qui rampent au-delà de leur champs de vision. L’hybride, mi-humain, mi- fée, sonde la forêt avec appréhension, tournoyant le marche de sa raquette entre ses paumes.
Elle n’avait peut-être pas tort. On ne peut survivre éternellement lorsque confiné dans un lieu ensorcelé qui tente de déguster votre santé mentale pour le déjeuner. Surtout pas s’il utilise ses possessions les plus timbrées pour vous achever avant de vous avaler.
Soit. Le macchabé simulé se présente sous le prénom d’Allen, aux abords dépassés par les événements tout en restant apte à conserver une certaine forme de sang froid, il ne semble pas bien méchant. Quoique peut-être cache-il tout simplement un jeu plus tortueux derrière son attitude banale. Placardant la sortie impromptue de Speren’za d’une réaction concise, il enchaîne immédiatement avec une proposition aux enjeux bien trop vaste. William ressent le besoin de s’y opposer catégoriquement, mais est devancé par le possesseur du fouet qui, à sa grande joie, semble partager ses inclinaisons. Expiration soulagée.
« Je suis d’accord avec toi. », déclare-t-il en accrochant momentanément son regard améthyste à celui de l’asiatique.
Les tatouages, ces lettres qui décorent leurs épidermes varient certainement d’un individu à l’autre, définissant des groupes qui pourraient en venir à séparer les trois jeunes hommes. Et maintenant qu’il a l’impression d’avoir déniché un duo pas trop délabré mentalement, William préférerait ne pas les perdre de vue par la faute de détails sordidement insignifiants. À trois, ils ont plus de chance. Surtout qu’ils ne se sont certainement pas réveillés dans la même zone que les autres membres de leur ‘équipe’ ce qui fait d’eux trois des opposants. William s’y refuse platement. Il ne veut même pas considérer la possibilité de s’emparer de la roche acérée qui traine au pied de l’arbre à sa droite (parce que cette raquette est davantage une mauvaise blague qu’une option ) pour l’enfoncer dans le crâne de l’un des deux garçons. Atteindre un tel niveau de bestialité le changerait certainement éternellement, et il ne se sent pas prêt à s’abandonner totalement au manoir. À devenir une proie consentante et dénuée d’espoir. Non, il s’accroche encore désespérément à l’idée, malgré la contradiction qui susurre dans un coin malsain de son esprit, de sortir de ce manoir. Comme sa mère l’a fait auparavant.
« Inutile de se les montrer. Juste au cas où les révéler aux autres entrainerait de fâcheuse conséquences. Les I. semblent toujours manigancer dans les moindres détails et je n’apprécie pas l’idée de jouer inutilement leur jeu. »
Il tiraille sa manche, froisse le tissu entre ses phalanges. Après tout, qui sait, peut-être que de montrer son tatouage à autrui entraîne l’enclenchement d’un mécanisme douteux qui les mènera à leur perte. Mieux vaut ne pas s’y risquer et demeurer dans la zone sécuritaire de la planification. Que faire, comment contourner le but de ce jeu inquiétant sans y perdre des plumes ? On dirait un Survival Horror Game. Et William n’a jamais particulièrement apprécié les jeux vidéo . . .
Il mordille sa lèvre, reportant ses prunelles sur Allen, le jaugeant du regard un moment.
« M’enfin . . .William. William Mary Hufflestring. Dans d’autres circonstances, j’aurais pu être ravi. Mais, à l’instant je préférerais nettement que nous trouvions un moyen de se sortir de cette situation accablante. »
Il passe sa main libre dans sa tignasse hirsute et soupire audiblement.
« Toutefois, je ne vois pas trop quoi faire. Retourner à l’intérieur me parait inutile . . ., mais rester ici à ne rien faire me semble pire. » |
| | | Pensionnaire Allen Winters
+ Pseudo Hors-RP : DD (DarkD) • Pouvoir : Cyberpathie Messages : 1419 Inscrit le : 17/05/2007
| Sujet: Re: Pixie Guts. Jeu 8 Nov 2012 - 23:04 | |
| Hm. La réaction fut plus qu'immédiate. Non. Allen la comprenait d'une certaine manière. De toute façon, il n'avait pas le choix. En fait, le fait que tout le monde se montre son tatouage l'aurait fait connaître le sien par la même occasion. À présent, il n'osait même plus retrousser ses manches. Ainsi, peut-être qu'il en oublierait un peu la situation … Ignorer. C'était tellement simple. À l'instar de son pouvoir ou de son AEA, en fait. Depuis le temps qu'il était au pensionnat, le jeune garçon n'avait découvert ni l'un, ni l'autre. Ça le confortait un peu, on dira, dans sa " normalité ".
«Ok. Pas de soucis, les gars. »
Mais pourraient-ils survivre comme ça jusqu'à la fin ? Maintenant qu'ils formaient un groupe, pourraient-ils consentir à s'éliminer ou laisser un autre éliminer le membre de trop afin de terminer le jeu ? Allen avait un drôle de sentiment ... même plutôt un sentiment de déjà-vu. Les I. avaient l'habitude d'organiser des trucs pourris. Cependant, le jeune homme n'avait jamais entendu dire que quelqu'un en était mort. Il se souvenait d'ailleurs du pseudo meurtre de sa meilleure ennemie Kyoko ... D'ailleurs, se pourrait-il qu'elle ne soit pas loin, elle aussi ? En fait, est-ce que des gens qu'il connaissait étaient présents ? Les visages de ses camarades défilèrent dans sa tête, et il se les imagina livrant bataille ... Non non non, arrête d'y penser ! Allen reporta son attention sur le moment présent avec les personnes bien réelles et vraiment dans le pétrin, tout comme lui.
« M’enfin . . .William. William Mary Hufflestring. Dans d’autres circonstances, j’aurais pu être ravi. Mais, à l’instant je préférerais nettement que nous trouvions un moyen de se sortir de cette situation accablante. »
Hufflestring, hein ... Un petit sourire se dessina sur les lèvres du geek. Ce nom ... pouvait engendrer tellement de jeux de mots ! Si seulement Kyoko pouvait s'appeler comme ça, sérieusement ! Maeda, c'était tellement banal. Trop. Quel gag tu peux faire avec ça ? Des trucs tordus peut-être. Alors qu'avec Hufflestring, c'était plateau d'argent ! En vue de la situation, penser à des choses drôles ne lui faisait pas de mal ... Mais Allen ne pensait pas que partager son humour était le bon moment. Sans doute plus tard, cependant. Il ne pourrait pas trop se contenir de toute façon ! On ne change pas une équipe qui gagne, hein ?
Will fit donc une simili proposition pour se bouger un peu. Il était certain que les bois n'était pas le meilleur endroit pour se sentir en sécurité. Qui disait qu'ils n'étaient pas épié depuis le début ? Qui savait ce qui pouvait bien rôder pas loin ? Voilà pourquoi sortir était mauvais pour la santé. (Restercoucher.fr) Allen croisa les bras et, tapotant le haut de son arme sur son menton, se mit à réfléchir un peu. Il était certain que trop discuter ne servait à rien !
« C'est sûr que t'façon, ils ont certainement dû bloquer les portes. Ce serait pas la première fois. Hm. On pourrait rester là et se transformer en singes, ce serait plutôt cool ixdé. On lancerait des fruits toxiques et ... Je plaisante ! Sinon, on pourrait faire la fête au temple. Vu que c'est en hauteur, on verrait les gens arriver ... On pourrait s'y faire comme un siège, ou un truc du genre ... Ou dans tous les cas, ça m'a l'air assez sûr comme endroit. »
Le geek n'y était bien sûr jamais allé ! Il savait juste qu'il existait, ce temple. Mais être sous un toit pouvait être rassurant. Il commençait à geler, les jambes nues, mine de rien. De plus, ça pourrait leur être avantageux s'ils arrivaient à s'approprier une zone, même restreinte. |
| | | * Sadoman Wang Huan Yue
+ Pseudo Hors-RP : MCDM • Age : 29 • Pouvoir : Manipulation de la perception du temps • AEA : Une punaise fière et pleine de zèle • Petit(e) ami(e) : Courtney Lener. En tout cas, il aimerait bien. Messages : 74 Inscrit le : 14/07/2012
| Sujet: Re: Pixie Guts. Sam 10 Nov 2012 - 22:17 | |
| Il était grand temps de regagner un minimum d’assurance. Eh quoi ? N’avait-il pas autant de chances de s’en sortir que les autres ? En avait-il seulement besoin ? S’affoler n’apporterait rien de bon, de cela au moins il était sûr. Certain. Les deux bruns ne lui feraient rien, et les risques encourus sur l’instant restaient ridiculement minimes comparé à ce qu’ils avaient été plus tôt, en présence de cette fille trop spontanée pour mener à bien le plus simpliste des raisonnements. Et plus maigres encore que ce qu’ils ne sauraient tarder à être lorsqu’ils décideraient de quitter le couvert aussi oppressant que rassurant des feuillages –car ils le feraient sans aucun doute, lâcha Huan Yue, fataliste. Enfin tout de même, à trois, ils pouvaient faire quelque chose de bien : trois cerveaux, trois paires de bras –quoiqu’à ce niveau il estima d’emblée les siens plus utiles, jugeant ainsi se rattraper bon gré mal gré. Ce n’était pas rien. Le garçon affublé d’une raquette sembla aller dans son sens, ce qui ne fut pas sans réconforter le Chinois. Puis Allen accorda autant de crédit à sa proposition. La discorde, lorsque les nerfs de chacun étaient aussi tendus que les leurs, pouvait s’avérer fatale.
« Inutile de se les montrer. Juste au cas où les révéler aux autres entrainerait de fâcheuse conséquences. Les I. semblent toujours manigancer dans les moindres détails et je n’apprécie pas l’idée de jouer inutilement leur jeu. »
Wang tressaillit à l’entente de ces mots et déglutit péniblement. Il n’y aurait pas pensé. Seraient-ils transformés en monstres à la seconde où leurs adversaires seraient clairement identifiés ? Il n’en avait pas eu l’impression, et pourtant il pouvait tout aussi bien s’agir d’un piège. Il repensa à la voix qui s’était adressée à lui : cette personne avait effectivement organisé un jeu bien cruel, il s’en rendait compte et, pourtant, cela ne lui paraissait pas logique. Il tâcha de ne plus y songer ; se répéta que personne ne pouvait les forcer à tuer comme des bêtes. Mais ces gens d’apparence omnipotents n’avaient-ils donc pas prévu que leurs marionnettes couperaient leurs fils ? Ne pas s’affoler. Ne pas céder. N’était-ce pas là leur solution miracle ? La panique et le désespoir ?
Le plus petit déclina son identité, nom que Wang mit un moment à intégrer cette fois-ci. Trouver quel était son nom, son prénom, et ce qu’était le deuxième. Une sorte de particule ? Un nom composé ? Un titre honorifique ? Perplexe, mais pas près d’obtenir une réponse, le Mandchou se contenta d’un sourire pâlichon. Il faudrait probablement répéter l’information plus tard. Il serra imperceptiblement les poings : le moment était venu de lever le camp.
« C'est sûr que t'façon, ils ont certainement dû bloquer les portes. Ce serait pas la première fois. Hm. On pourrait rester là et se transformer en singes, ce serait plutôt cool ixdé. On lancerait des fruits toxiques et ... Je plaisante ! Sinon, on pourrait faire la fête au temple. Vu que c'est en hauteur, on verrait les gens arriver ... On pourrait s'y faire comme un siège, ou un truc du genre ... Ou dans tous les cas, ça m'a l'air assez sûr comme endroit. »
Les yeux ronds, les sourcils froncés, bouche bée, Huan Yue se fit allégorie même de l’intelligence. L’incompréhension personnifiée. Lancer des fruits toxiques ? L’idée d’un singe, animal respecté, lançant des sortes de baies vénéneuses en contrebas lui parut si incongrue qu’il mit un temps à comprendre la plaisanterie. Il fallait lui reconnaitre que ces images n’avaient rien de familier et que l’humour, sans être une affreuse bête noir, ne lui réussissait pas toujours. L’assurance et l’apparente légèreté d’Allen restaient toutefois réconfortantes, et les traits de Wang se drapèrent d’une assurance mal tissée, mais dont il fut malgré tout assez fier. Le temple, bien sûr ! L’édifice ne possédait à sa connaissance qu’une entrée, certes difficile à barricader mais plus simple à surveiller que l’envers de chaque malheureux arbre ici, sans parler de leur cime. L’écho trahissait les sons ; la pénombre jouait pour eux. Enfin, il s’agissait d’un lieu de culte, consacré : aux yeux rigoureux du jeune homme, oser le profaner aurait demandé beaucoup de courage. Etre assez fou pour tuer, oui ; assez fou pour tuer sous le regard scrutateur d’un dieu, non. C’était inenvisageable.
« Va pour le temple, on y sera plus en sécurité qu’ici, approuva-t-il. Il est plus vers le nord, le sud… ? »
Cela su, il serait simple de s’y diriger le plus rapidement possible. Pour y arriver en vie. Allen et William semblaient mieux renseignés que lui quant au pensionnat, aussi en déduit-ils qu’ils en étaient de plus anciens résidants, à même de situer le temple par rapport à leur position actuelle. Sans cela, suivre une direction sans s’en détourner ; ils finiraient par arriver à bon port.
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| | | ♣ This Mother-Infected Fairytale William Mary Hufflestring
| Sujet: Re: Pixie Guts. Mar 13 Nov 2012 - 23:59 | |
| Ses yeux vagabondent dans la forêt, il revoit Alea agenouillée sur le sol, égarée dans la mélopée tribale qu’invoquait son pouvoir, il revoit la fumée translucide évoquant le portrait lilas de sa Reine et entend toutes ces vieilles paroles résonner dans son crâne. Elles s’emmêlent entre elles et nouent au cœur de sa gorge une natte d’amertume. Il n’aime pas particulièrement se retrouver à découvert dans les bois, souvenirs venant gruger son esprit sans ménagement, sensation de danger martelant son échine adroitement. Passer trop de temps dans cet endroit équivaut à donner aux I. sa santé mentale sur un plateau d’argent et William s’y refuse amèrement. Ses doigts viennent tirailler, encore, toujours, ses cheveux dans un élan de nervosité camouflée, alors qu’Allen consent avec un entrain qui détone avec l’atmosphère, de quitter le couvert vaste et impitoyable des arbres. Vers le temple, propose-t-il, ébauche de réflexion clémente à leur survie à laquelle William se contente d’adhérer mentalement. Son manque d’opposition à la proposition exprime très certainement son accord, dans tous les cas.
Là où l’assurance d’Allen est bénéfique pour le moral des troupes, William a un peu de mal à suivre son rythme. Il insinue que ce n’est pas la première fois que les portes du manoir seraient bloquées. Est-ce là une insinuation aux portes d’entrées, indestructibles et perpétuellement closes, ou une référence à un passé plus sombre, à un autre jeu ? Ni l’une ni l’autre de ces possibilités ne surprendraient William dont l’amertume double à cette simple pensée. Depuis combien de temps le pensionnat avale-t-il déjà, combien d’innocents ont été torturés en son centre ? William frisonne, fermant son esprit à de telles chimères brunies par la malveillance, faisant rouler un caillou aléatoire du bout de sa raquette, du bout de l’extrémité inoffensive de son arme. Une distraction bancale qui le détache momentanément de son étouffement cognitif. Le gros galet suit le mouvement de l’outil, lisse et uniforme.
Allen termine sa lancée.
. . .
Des fruits toxiques, hein ? L’aristocrate se penche au niveau du sol, paume toujours crispée autour du manche de son accessoire sportif ( ce n’est peut-être pas grand-chose, mais cette raquette représente tout de même un rassurant rempart de protection ) et saisi la roche, environ aussi grosse que son poing, entre ses doigts libres. À défaut de lancer des fruits toxiques, ce genre d’objets naturels pourrait faire l’affaire. Ce caillou est déjà plus menaçant que la brosse à récurer les toilettes de son allié. De plus, ils pourraient, en plus d’observer l’arrivée de potentiels ennemis du haut du toit du temple, les bombarder de ces projectiles si la situation venait à s’envenimer. Il enfonce la pierre dans la poche droite de son pantalon et en attrape une seconde, plus petite, en négligeant de penser au fait qu’il ne sait probablement pas viser. Il trouvera le moyen de pallier ce détail en temps et lieu.
William se relève, enlevant la poussière décorant son costard d’un revers inutile de son avant-bras.
« Va pour le temple. »
Il laisse couler son regard améthyste sur le fouet détenu par l’asiatique, rendu encore une fois perplexe par l’assignation des objets. Douteux, terriblement douteux, voir de mauvais goût, ce sens de l’humour désuet. Il demande dans quelle direction est le temple et William cherche une seconde l’expression faciale d’Allen avant de répondre, d’une voix aérienne et désabusée.
« Par là . . . »
Par là, oui. Par là . . . absolument. William n’a jamais pris le temps d’explorer le terrain du pensionnat plus que nécessaire, ne tenant pas plus que ça à découvrir ce que celui-ci cache et renferme. Toutefois, l’une de ses récentes rencontres, un homme filiforme au sourire dantesque, un vestige de ce qui aurait pu être son futur de l’autre côté des portes du manoir, Chess, s’amuse du danger et de l’exploration. Il a tenu a lui montrer, il ya de cela quelques jours, les restes éclatés du téléphone portable qu’il a fracassé en ce lieu, dans le temple, s’affairant à trainer un William curieux entre les hautes colonnes. Le jeune fils de riche n’arrive toujours pas à se faire à l’idée. C’était ça, l’étrange ami de Lawrence ? Il ne sait trop quoi penser de l’individu, curiosité côtoyant une méfiance palpable.
Soupir. La seconde pierre se voit glissée dans la seconde poche de son pantalon, alors qu’il ouvre la marche de sa petite sature, accordant un regard inquiet à ses arrières. Après tout, bien qu’ils aient formé une alliance, rien ne garantit qu’ils ne l’attaqueront pas par derrière. Quoique, est-ce que quelqu’un avec l’élocution joviale d’Allen pourrait vraiment se conformer au profil du traitre ?
William en doute, après tout . . .
« Quelle genre de personne utilise des émoticônes pour communiquer de vive voix ? », grommelle-t-il à voix haute, sans réellement mâcher ses mots. L’asiatique, qui n’a pas daigné leur révéler son identité, est davantage celui dont on doit se méfier au sein de leur petit groupe. Des feuilles séchées craquent sous les semelles de William.
Si méfiance il y a lieu de ressentir. |
| | | Pensionnaire Allen Winters
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| Sujet: Re: Pixie Guts. Mer 14 Nov 2012 - 8:13 | |
| Des singes dans des arbres qui lancent des fruits. Ce n'était pas si fou, l'idée a été à de nombreuses reprises utilisée dans l'univers du jeu vidéo ! Il ne fallait pas rire de celui qui peut te lancer une orange en pleine poire. Mine de rien, ça fait mal. Bref, la deuxième proposition d'Allen fit l'unanimité semblait-il. Super ! Si tout se passait bien, il allait pouvoir s'en vanter ... mais si tout se passait mal, euh, il préférait ne pas y penser. Ce ne serait pas de sa faute. Pas du tout. Le jeune homme remarqua du coin de l'oeil que Will se mettait à ceuillir des cailloux ... Il voulait faire quoi avec, jouer au tennis ? ... Oh !
« Il est plus vers le nord, le sud… ? »
Oh non. Oh. Non. Certes, Allen n'en savait rien sur la position que pouvait avoir l'édifice religieux, mais pas eux ! Quand même, franchement !
« Par là . . . »
Soulagement. Ils n'auraient pas le droit à son sublime facepalm. Sans plus d'hésitation, le petit groupe se mit à suivre Will. D'ailleurs, Allen était un peu perplexe. Le brun, du peu qu'il en savait, semblait enclin aux discussions et longues paroles. Et, du peu qu'il en avait entendu caché dans son buisson, semblait être plutôt doux. Là, simplement quelques mots furent échangés ... Hof, peut-être que ce mec avait simplement un trouble bipolaire de la personnalité ! Tant qu'il ne se retournait pas contre eux avec un sourire démoniaque et une grosse envie de cerveau, ça irait, Allen pensa.
Il espérait intérieurement que le temple ne soit pas bien loin. Déjà, qu'il n'aimait pas vraiment marcher ... alors dans cette tenue. Sa voûte plantaire s'enfonçaient parfois un peu dans la boue froide, le faisant frissonner, et les feuilles la lui chatouillaient. Les yeux rivés par terre, le geek surveillait ses pas. Il n'aimerait pas faire goûter à ses pieds le craquement torride de l'escargot ... ou d'autres merdes du genre.
« Quelle genre de personne utilise des émoticônes pour communiquer de vive voix ? »
Ah, nous y voilà. Allen releva la tête, déconcentré, arquant l'un de ses sourcils. Il n'y avait pas de doute que la pique lui était adressée et, vu le ton pris, le petit Will devait en être agacé. Ah ! Pourquoi tant de froideur ? Le jeune homme ne se rendait jamais compte de quand il utilisait ses petites expressions, ça venait tout seul ! Un petit sourire, habituel pour lui, remplaça la précédente surprise :
« Une personne cool, sans doute. »
Il aurait bien aimé enchaîné avec une question reprenant la même structure à l'égard du petit pingouin, mais n'en trouvait pas de bien classe … Mais déjà, le fait qu'il connaisse ce qu'était un émoticône voulait dire qu'ils ne devaient pas être bien éloignés dans les époques ! Et dire qu'Allen l'imaginait dans un genre de XVIII ème siècle aristocratique. Il jeta un coup d'œil à … à … au mec au fouet. Oh ! Il venait juste de s'en rendre compte :
« Eh mais ! Je crois pas que tu nous as dit ton nom, toi ! Si tu ne le donnes pas, je vais être obligé de te surnommer. Crevette ? Panda ? Sadoman ? »
L'atmosphère était vraiment légère pour Allen, un doux tableau cachant une tâche plus sombre. Le geek n'imaginait même pas une seconde qu'au même moment, des gens étaient peut-être déjà morts ou en train de s'entretuer. |
| | | * Sadoman Wang Huan Yue
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| Sujet: Re: Pixie Guts. Sam 17 Nov 2012 - 23:16 | |
| Agréant à ceci, demandant cela, Wang se laissa porter par les évènements, heureux presque que personne n’en attendît plus de lui. L’esprit d’initiative d’Allen conjugué au sens pratique de William le délestait d’une grande part de responsabilités incommodantes. Seul avec ses pensées, les mots de ses compagnons étaient du petit bois au feu maigrelet de ses réflexions inutiles. Il ne cherchait pas à le changer en brasier, mais à se détourner grâce à lui du froid morbide de la situation dans laquelle ils étaient tous englués. D’aucuns prenaient les choses en main, d’autres se plongeaient dans un réalisme désabusé ; il n’était pas de ceux-là. Ainsi le petit manège d’Hufflestring, le bruit des feuilles sous les semelles de leurs chaussures, les insectes qui ne chantaient pas étaient pour lui autant d’occasions de se protéger. Silencieux, il écoutait ses compagnons sans faire trop attention. Eût-il prêté une oreille plus attentive à leurs délibérations, le Chinois n’en aurait de toute manière pas mené plus large : des émoticônes ? Qu’était-ce supposé être que cela ? Une sorte d’image ? Allen n’avait rien utilisé de tel. Il eut beau tenter de se remémorer ses paroles exactes, rien ne lui vint. Il n’en avait pas interprété la moitié.
Cette histoire d’émoticône et de personne « cool » l’obséda littéralement. Vraiment, de quoi pouvaient-ils bien parler, tous les deux ? Huan Yue ne voulait pas se sentir à part et acquiesça vaguement, sans savoir à quoi. Avait-il seulement le choix ? Etre mis de côté n’était pas envisageable : or cette impression le taraudait dangereusement. Il espéra de tout son cœur qu’elle ne s’acharnerait que sur lui, car ses craintes ne se cristalliseraient alors pas. Il préférait de loin qu’elles n’aient aucune raison d’être. Il avait besoin de les suivre, et n’aurait pas su sans William comment se rendre au temple.
« Eh mais ! Je crois pas que tu nous as dit ton nom, toi ! Si tu ne le donnes pas, je vais être obligé de te surnommer. Crevette ? Panda ? Sadoman ? »
Il écarquilla les yeux : il manquait à tous ses devoirs. Il avait paniqué, et il fallait lui reconnaitre que leur rencontre ne s’était pas faite dans les meilleures conditions qui fussent. Il n’y avait dedans rien de normal, pas une once de banalité. Il manqua de s’insurger à la mention de la « crevette » ; non pas qu’il n’aimât pas ces petits animaux qu’il consommait d’ailleurs avec joie, mais il eut beau chercher, il ne se trouva pas le moindre point commun avec eux. L’allusion au panda le fit sourire ; son visage, la couleur de sa peau, la forme de ses yeux et la couleur de ses cheveux ne laissaient pas de place au doute et rendaient inutiles toutes précisions. Et Sadoman…
Là encore, il était plutôt perdu. Peut-être était-ce encore un « émoticône », pour autant qu’il en savait. C’aurait très bien pu être le cas.
« Wang Huan Yue, répondit-il avec un ersatz de sourire, mais si tu tiens absolument à m’en donner un autre, je ne t’en empêche pas. Même si j’avoue que je ne vois pas trop ce que tu veux dire par là. »
Il en profita pour soulager sa curiosité à la torture :
« C’est quoi, un « émoticône » ? »
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| | | ♣ This Mother-Infected Fairytale William Mary Hufflestring
| Sujet: Re: Pixie Guts. Ven 23 Nov 2012 - 20:40 | |
| Sans doute. Sans doute. Quelqu’un de cool, convient William, avançant à un rythme moyen entre les arbres, lançant un bref regard mi-exaspéré, mi-curieux à Allen. Il prête attention aux moindres mouvements de la nature. Dès qu’un phénomène suspect se présentera, il ne faudra pas perdre de temps avant de se cacher. Les affronts directs sont à éviter considérant les moyens de défense moindre du bataillon, il serait donc plus sage de miser sur la discrétion.
Peut-être devrait-il dire à Allen de se la fermer ou du moins de baisser le ton. À ce rythme là, ils auront toute la bande de déglingués mentaux du pensionnat à leurs trousses avant d’avoir atteint le temple et ses hauteurs prometteuses de sécurité. Surtout que ce qui sort de la bouche de l’adolescent n’est pas profondément utile à leur cause (oublions le fait que William se voile d’hypocrisie en disant ça. Son commentaire sur les émoticônes ne valait guère mieux. ). Il aurait pu se contenter de demander tranquillement son nom à l’asiatique plutôt que d’imaginer une panoplie de surnoms débiles. William soupire, encore une fois. Il s’agit certainement d’une tentative visant à détendre l’atmosphère et l’idée de placarder ‘Panda’ sur le front de l’homme au fouet pourrait lui arracher un sourire, bref, minuscule, en temps normal. Mais les temps n’ont rien de normal et William n’a pas la moindre envie de perdre son temps à découvrir son humour.
Côté positif aux paroles de son compagnon le plus bavard : l’acquisition du nom de l’asiatique. Chinois, se ravise mentalement William en répétant l’appellation dans sa tête. Wang Huan Yue. L’arrivée du nom amenuise la méfiance de Mary et le rassure un brin. Il n’a pas à s’en faire, Wang Huan n’a visiblement pas tenter de les berner depuis qu’ils ont passé leur pacte d’honneur entre les arbres. C’est surement l’effroi qui l’a destitué de ses manières, considérant qu’il parait particulièrement complaisant, adhérant sans la moindre opposition aux surnoms terriblement douteux proposés par Allen. Sadoman, vraiment ?
Quoique le chinois ne semble pas trop comprendre les horreurs qu’Allen tente de lui agrafer sur le dos. William soupire et se retient de tous commentaires, ne souhaitant pas semer la discorde au sein de leur groupe. Aussi longtemps qu’il n’est pas celui sur qui on placarde un terme relié au sadomasochisme, du moins. Il consent toutefois à répondre à l’interrogation innocente de son compagnon, histoire de le faire taire sans paraître trop hors contexte. « Des symboles communiquant des expressions qu’on insert dans des conversations écrites. Maintenant, parlez moins fort, je vous prie. Nous risquons d’être repérer . . . »
Il termine sa phrase sèchement, dans un froncement de sourcil rendu imperceptible par sa tignasse épaisse et désordonnée. Il ne s’arrête pas de marcher, jetant un regard violacé, et plein d’inquiétudes, à sa raquette de tennis. Il sait qu’ils ne sont pas les seuls à rôder dans les environs et il sait que tous ne seront pas aussi enclins au pacifisme que les membres de son petit groupe.
« Et je n’ai pas le moindre envie de me faire coincer par des aliénés mentaux. Surtout pas si ceux-ci sont armés. »
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| | | ~ Fondateurs ~ PnJ
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| | | | Pensionnaire Allen Winters
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| Sujet: Re: Pixie Guts. Dim 2 Déc 2012 - 12:59 | |
| [ Et hoooop, un post pourri 8D Mais avançons le topic >_< ]
Wang Huan Yue, hein ? C'était long … Mais était-ce son prénom seul ou … ? Bon peu importe. Wang suffirait. Et puis, il était d'accord pour qu'Allen le surnomme comme bon lui semblait. Super ! Le jeune homme arborait un grand sourire pas tout à fait bienveillant. Il était content de tomber sur des gentilles personnes telles que Wang. Ça commençait par accepter les surnoms … puis par le porter, non ? Du petit groupe, de toute façon, c'était bien le seul qui en serait capable. Du coup, il repensa à cette fille de l'entrée, vraiment cool, qui avait accepté de le surnommer « Maître ». Haha.
« C’est quoi, un « émoticône » ? »
C'aurait été volontiers que le geek aurait expliqué ce qu'était les smileys à son compagnon d'infortune, mais Will fut plus rapide ! Bien sûr, son discours manquait de passion et de réels exemples. En fait, il tenait en une phrase. Blasé, Allen regardait le dos de leur guide alors qu'il continuait en leur disant poliment de se la fermer.
« Et je n’ai pas le moindre envie de me faire coincer par des aliénés mentaux. Surtout pas si ceux-ci sont armés. - Tssk. Hey, c'est bon Will, fais pas ton Grincheux. »
Non. Il ne venait pas de faire référence à l'un des nains de Blanche Neige. Non, non.
« On n'a pas besoin de toi pour flipper. »
Pour cette phrase, il éleva un peu la voix. C'est sûr que lui non plus n'était pas rassuré. Le jeune homme n'était pas totalement inconscient du danger imminent qui les menaçait. C'est bon quoi ! Et puis, de toute façon, ils ne parlaient pas si fort que ça … Soudainement et avant que l'adversaire ne puisse répliquer, quelque chose de mou et gluant prit contact avec le pied d'Allen. En effet, il n'avait plus fait attention à ses pas, et n'avait pas remarqué l'objet. Dégouté, il resta immobile un instant, des frissons l'ayant parcouru tout entier. Doucement, il baissa la tête et, se soutenant à un arbre, prit son pied pour l'approcher plus près de son nez.
« Du … du sang !? »
La plante de son pied était tachée de rouge et des morceaux plus sombres coagulés ne laissaient que peu de place au doute. Le geek chercha fébrilement des yeux la source de la souillure … mais elle n'était pas vraiment identifiable. Une sorte de masse informe et sombre … Allen n'imagina même pas avec quel genre de morceau de viande il pouvait bien avoir à faire. Tremblant, il lança un regard aux deux autres … |
| | | * Sadoman Wang Huan Yue
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| Sujet: Re: Pixie Guts. Dim 2 Déc 2012 - 20:11 | |
| Armés ? Wang sourit amèrement. Si les autres possédaient des armes aussi utiles que les leurs, ils ne couraient pas un si grand danger. Il ne put pourtant s’empêcher de jeter un nouveau coup d’œil derrière son épaule, prêt à bondir au moindre bruit. Il se demanda si des bêtes sauvages vivaient dans la forêt, plus inquiet de ce que des dents tranchantes et des griffes acérées pourraient leur faire que d’éventuelles mauvaises rencontres. William et Allen n’avaient rien de menaçant et, quoique ce ne fut pas son intention, sa méfiance s’était singulièrement relaxée depuis que ce constat s’était imposé à ses yeux sombres. Quelle raison les autres auraient-ils eu de leur vouloir du mal ? Son seul souci résidait en ces quelques phrases jetées en pâture à son esprit angoissé lors de son sommeil. Sa condition de prisonnier ne l’avait jamais dérangé outre-mesure ; il pourrait tout aussi bien s’accoutumer à celle de pion. En revanche s’il devait sa vie à ces gens, pouvait-il réellement les blâmer de vouloir la reprendre ? Ne devait-il pas se plier à leurs caprices, aussi cruels fussent-ils ?
Le Chinois chassa ces idées macabres de sa tête, les visages se superposant aux ombres uniformes, les situations précises aux hypothèses à peine formulées, le passé au conditionnel. Il suivait ses compagnons, hocha la tête, satisfait de l’explication du plus petit des trois qui, manifestement, était habitué à faire sa loi –Huan Yue ne demandait rien de plus, bien qu’il se refusât à le reconnaître. Des aliénés mentaux, que de grotesque, pensa-t-il vainement pour se rassurer. N’étaient-ils donc pas tous civilisés, capables de s’asseoir autour d’une table, d’attacher à leurs sièges les plus récalcitrants et de s’expliquer ? Et tu oses parler de grotesque, lui souffla une voix goguenarde. Le plus rapide serait de se débarrasser de tous les éléments perturbateurs –mais n’en deviendraient-ils pas dans le même mouvement ? Le plus sûr serait de se cacher et d’attendre –mais ne les trouverait-on pas vite ? C’était pourtant la perspective pour laquelle ils avaient optée ; le Mandchou s’interdit formellement de douter de son bien-fondé.
Il agréa à l’affirmation d’Allen. Eh bien, oui, rien de tout cela n’était franchement apaisant et ses nerfs s’attaquaient très bien seuls. Son imagination regorgeait de monstres aux visages humains, coiffés de lunettes et de blouses, de sang et d’intestins, et parfois derrière un tronc souffreteux il lui semblait apercevoir une de ces créatures malingres et filiformes dont étaient peuplés ses cauchemars. Les mots de William exacerbaient bon gré mal gré la tension. Rien que Wang ne lui pardonnât aussitôt : était-ce de sa faute ? Non. Ils étaient tous dans la même panade et enterrer son anxiété n’était pas bon pour tout le monde. Il soupira lorsqu’Allen s’arrêta, agacé et surtout désireux de rejoindre leur bastion en devenir le plus rapidement possible. Ses mots le glacèrent pourtant en une fraction de seconde. Il suivit le regard de Sa Gaieté Effondrée et s’approcha.
Il n’aurait pas dû ; cette certitude l’habitait tout entier alors que ses pas, indépendants, le portaient vers la masse informe devant eux. Son cœur battait la chamade ; il avait l’hémoglobine en horreur. Les corps, les morts, les visages figés dans une expression d’effroi, les intestins déballés, les foies crevés, la pourriture sur les doigts, les cages thoraciques ouvertes sur des poumons sanguinolents et la peau tendue sur les os, l’odeur de métal et d’antiseptique, les relents de bile, toutes ces visions n’étaient que trop précises et vivaces, imprimées sur ses rétines. Elles le terrorisaient. A la seconde où il aperçut ce qui avait été un humain, avec ses joies et ses peines, il ferma les yeux et recula brusquement, avant de s’approcher derechef, une main pour couvrir sa bouche tordue. Il n’en aurait pas fallu beaucoup plus pour le faire vomir. Il tendit la main vers la joue de la pauvre victime, les yeux écarquillés, perdu. Elle ne risquait plus de se réveiller, c’était un fait. Il se tourna vers Allen, puis William, ne sachant que faire. Il se pencha ; difficile de dire ce qui l’avait tuée –beaucoup moins de savoir que cette chose n’aurait aucun mal à en faire de même avec eux. L’odeur le prit au nez à cet instant et il s’appuya à un arbre avant de soulager son estomac tordu. Quelle horreur.
« Elle est morte, énonça-t-il, nouvelle platitude sans nom, elle est complètement…, dieux. On ne sortira pas vivants d’ici, c’est pas la peine, on va tous mourir, on va se faire dévorer et ça sera fini ! »
Le brun avisa une sorte de boîte métallique et n’osa pas y toucher : encore une chose à laquelle il ne comprendrait strictement rien. Rien à rien. Ils étaient finis. S’il sortait vivant du bois, si seulement ! Alors peut-être. Il pria silencieusement.
« C’est quoi ? »
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| | | ♣ This Mother-Infected Fairytale William Mary Hufflestring
| Sujet: Re: Pixie Guts. Mar 18 Déc 2012 - 20:31 | |
| Grincheux ? William persiffle mentalement, glisse sa langue sur son palet, resserre son étreinte vacillante sur sa raquette et continue de marcher d’un pas décidé. Non pas grincheux, peut-être un peu rabat-joie sur les bords, mais c’est une attitude légitime. Ils sont fourrés, perdus, eux, trois quasi-inconnus, dans les bois inquiétants du pensionnat et tente de fuir un danger qu’ils n’ont pas encore pris la peine de clairement identifier. Tous ce qu’ils ont pour se rassasier, pour tenter de s’expliquer les événements sont un trio de tatouages cachés et la certitude que le sens de l’humour des I. n’est jamais profitable pour qui que ce soit. Alors, sont attitudes, son manque de jovialité, est tout à fait approprié. Et puis . . . si les aliénés mentionnés vagabondent librement dans le pensionnat lorsque celui-ci est au repos ( Halloween. Halloween. Halloween. ), William considère intelligent de redouter les déviances qu’auraient pu provoquer les I. Après tout, lorsque l’anarchie s’installe et que le tabou passe aux oubliettes, les gens ont beaucoup moins de réserves à commettre des actes . . . répréhensibles.
Donc, Allen n’a pas lieu de le réprimander et ne se mérite pas non plus une réponse. Qu’il continue de faire le clown pour détendre l’atmosphère, de manière silencieuse, et William se fera un plaisir de le ramener à l’ordre s’il dépasse les limites jugées sécuritaires. Oui. L’hybride opine mentalement, feuilles d’automne craquant sous ses chaussures, noyant ses pensées d’inquiétude, de rancœur. Un silence total plante quelques instants, puis Allen amorce une nouvelle cacophonie, sa voix perçant le néant, tétanisée.
William ne réalise pas tout de suite l’ampleur du contenu du dialogue exclamé qui s’extirpe de la gorge d’Allen, se retournant vivement, avec la ferme intention de lui répéter de la fermer. Il est si bruyant, ils ne sont pas en voyage de camping ! Ne comprend-t-il pas ? Cet endroit est dangereux.
Il s’approche du duo, fusillant d’abord Allen par l’intermédiaire de ses prunelles améthyste avant d’être rattraper par les mots. Il baisse la tête, suit le fil des yeux de son bruyant partenaire. Oui les mots le rattrapent, comment ne le peuvent-ils pas lorsque la vision dantesque d’un cadavre réduit en bouillie se présente à son regard ? William hoquète, réprime, sans la moindre grâce, un haut de cœur. Et recule, recule, recule pendant que l’autre, l’asiatique, rend le contenu de son estomac sur le sol duveteux du bois.
Oh non.
Un mort, un macchabé, un amas de restes humains. L’odeur vient lui huiler les narines, comment se fait-il qu’il ne l’ait pas remarquée avant ? L’angoisse qui l’accable laisse une sensation de brûlure se répandre dans la région de son poignet tatoué. Il ne peut détacher son regard du tas de boyaux et de chairs décomposés. Des larmes d’effroi lui montent aux yeux et la sensation d’étouffement qu’il associe toujours à la peur vient compresser sa gorge. Il tousse. Il panique. Tout ça est bien réel, c’est vraiment dangereux.
Wang a raison, à ce rythme, ils ne s’en sortiront pas vivants. Il rejoint le jeune homme près du cadavre, respiration saccadée dévoilant la crise d’hystérie qu’il s’efforce de contenir. En-dessous des épaisseurs de son joli costume, l’aristocrate tremble comme une feuille. Il détaille la boîte métallique que désigne le chinois. On dirait presqu’un . . .
« T- Tazer ? »
C’est un tazer niché, là, près d’un os couvert de souillure humaine, boîte métallique libérant des décharges électriques. William n’ose pas non plus le touché, main parcourue de spasme effrayés voltigeant tout de même à quelques centimètres de l’objet. Cette arme serait nettement plus utile qu’une raquette de tennis. Il lève enfin les yeux, cherchant ceux de ses compagnons, visage coincé dans une stupeur rebutante.
« Elle avait un tazer et elle est morte. Nous, nous, nous sommes véritablement perdus. »
Les outils parodiques qu’ils tiennent dans leurs paumes ne font pas le poids contre la technologie d’un tel arsenal. Si cette jeune femme a réussi à se faire massacrer de manière aussi graphique, alors qu’elle était nettement mieux outillée qu’eux, même le temple ne les protégera peut-être pas. Ils doivent se cacher et attendre que ces événements disgracieux aient pris fin. William cligne des yeux, sa vison s’embrouillant des déversements aqueux qui menacent de s’en extirper. Il baisse la tête, abattu, presqu’honteux.
« . . . je ne veux pas mourir. », déclare-t-il d’une toute petite voix.
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