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 Pixie Guts.

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Because Alice was a whore
Alea Miller
Alea Miller

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Féminin Pseudo Hors-RP : Loeva
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MessageSujet: Re: Pixie Guts.   Pixie Guts. - Page 2 Icon_minitimeSam 22 Déc 2012 - 9:36

Your prayers won't be heard today <= { Alea }

JE TAPE L’INCRUSTE !!


La pâle lune éclairait à peine la nuit noire. L’odeur âcre des feuilles me piquait les narines. La forêt s’entendait devant moi. Des feuilles mortes, des branches et autres détritus naturels jonchaient le sol, faisant raisonner de sonores craquements sous chacun de mes pas. Nerveuse malgré mes tentatives de rationalisation, je tournais sur moi-même en avançant, sursautait aux moindres bruits que je ne pouvais identifier.

Le vent glacé faisait danser et grincer les branches nues et trembler celles encore feuillues, ballotant même les plus lourdes branches et faisant virevolter les feuilles en cascades grises, les plus larges dansaient, se pliaient, tourbillonnaient sous l’alizé comme des chauves-souris voraces.

J’avais d’abord pensé grimper à un arbre avec mon incroyablement habileté naturellement de Canadienne habituée à la forêt, mais après une tentative peu fructueuse d’en trouver un pas trop haut – parce que je n’ai pas à ce point confiance en mes plus hautes mentionnées habiletés- et pas trop dégarnis – parce que sinon ça ne sert à rien, si tout le monde peux me voir juste en levant la tête-, j’ai préféré me trouver un autre coin tranquille pour attendre que tous les autres aient fini de s’entre-tuer.

Accessoirement, l’atmosphère est en train de me tuer ; j’ai l’impression que ma tête va exploser d’un moment à l’autre tellement mon pouvoir me hurle qu’il y a de la sombre magie à l’œuvre, et pas le genre contre laquelle je puisse faire quoi que ce soit, qui plus est. En y pensant, j’étais arrivée à la conclusion que si j’arrivais à rejoindre mon cercle de pratique – les quelques pieds de terrains, dans les bois, que j’utilisais pour mes rituels- peut-être je serais en sécurité, car après tout, j’y avais toujours été en sureté, même en hiver alors que ça aurait dû être dangereux, mais évidemment les I. sont plus prévenants que ça, donc naturellement je n’étais pas arrivée à trouver mon oasis de paix alors que je savais parfaitement où le trouver. C’est comme si cette parcelle du terrain s’était volatilisée, juste comme ça. Fuck. J’en reviens donc à mon plan initial de me trouver un arbre pas trop haut, pas trop moche dans lequel je pourrais me cacher.

~*~

O joie ! O bonheur : un arbre parfait.

~*~

Un arbre si parfait que j’ai même pu dormir, alors que j’étais assise sur une branche… Jusqu'à ce que j’en tombe.

J’ai ouvert les yeux alors que je basculais dans le vide, comme une conne, j’ai même crié. Pas trop fort, au moins, mais quand même. Bien que je sois tombée sur les fesses, je me suis laissée aller sur le dos un instant , le temps de décider quoi faire désormais.

~*~


Des voix. J’entends des voix. Des garçons, sans doute, ou bien des filles bien viriles. Je n’ose pas bouger, immobile au sol, les yeux rivés vers le ciel étoilée strier de branches .Qui sont-ce ? Ils pourraient fort bien être dangereux, à cette pensée, je serre entre mes doigts la dague avec laquelle je m’étais éveillée dans le temple.

Une odeur de cadavre m’emplit soudain les narines. Y’a un truc mort pas loin d’ici… O que c’est rassurant.

‘’. . . je ne veux pas mourir.’’

I know that feel, bro. Ce n’avait été qu’un murmure au loin, je ne pourrais dire la distance être moi et la personne qui avait parlé. Au moins quelques mètres , mais je crois qu’il s’approche . Cette voix lyrique… Pouvait-elle appartenir à un tueur ? Sans doute pas. Plutôt à une autre victime qui aurait trouvé le cadavre. Lyrique… Une pensée s’impose soudain à mon esprit ; cette voix… ce ton…

-William ?

Ça serait juste vraiment ironique comme deuxième rencontre. Pensais-je en me redressant assise. Pas très prudent , certes, mais de toute façon…Bref.
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Pensionnaire
Allen Winters
Allen Winters

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MessageSujet: Re: Pixie Guts.   Pixie Guts. - Page 2 Icon_minitimeLun 31 Déc 2012 - 12:00

[ J'AI REUSSI A POSTER AVANT 2013 ! Yeah *-* Vraiment vraiment désolé de l'attente ! Surtout que mon post' est vraiment moisi. Je compte le réécrire, le corriger, l'arranger plus tard ! Mais dans la forme, je pense que c'est déjà très bien et ça ne vous empêche pas de répondre. Youhou, Pixie Guts rpz ! Et je n'ai pas parlé d'Alea dans mon post', je pense qu'Allen est assez perturbé pour ne pas sentir une présence dans les buissons 8D Et puis de toute façon ce n'est pas comme s'il y avait un gros silence entre les deux réactions. ]

Un sentiment au fond d'Allen remonta pour, à son tour, s'étaler dans les fourrés. D'un revers de manche, il essuya les restes de son sandwich au chips et prit de grandes inspirations. Bordel. Il savait que ce jeu dans lequel ils avaient embarqué -sans rien demander- prévoyait quelque surprise à leur égard … mais franchement, qui s'attendrait à tomber sur ce genre de théâtre immonde ? Le geek pinça son nez et ferma les yeux, essayant d'oublier l'odeur de la chair en décomposition, alliée au sang abondant ainsi qu'au vomi bien frais. Will devrait être content, pour une fois c'était lui le plus silencieux du petit groupe ! Mais ce n'était pas le moment d'avoir des piques assassines pour le jeune homme, ils étaient on ne pouvait plus dans la même merde ! L'espoir d'une potentielle survie semblait descendre petit à petit dans les chaussures de ses compagnons. Heureusement pour Allen, il était pied nu. Il ne voulait absolument pas se dire que la mort l'attendait au tournant d'un arbre. Bien que l'idée le titillait, abandonner ne voulait pas faire partie de son vocabulaire.
L'asiatique et le nain prirent conscience de l'arme de la dépouille … Un homme ? Une femme ? Jeune ? Vieille ? Qui pouvait bien le savoir ? En tout cas, ce n'était pas Allen qui allait chercher plus loin qu'un tas d'immondices.

« Elle avait un tazer et elle est morte. Nous, nous, nous sommes véritablement perdus. »

Le jeune homme se décida enfin à tourner la tête, peu avant dans le vide, regardant l'arme électrique … puis fixant William, totalement différent par rapport à leur ascension. Des larmes roulaient sur ses joues … une fureur bouillonna dans le creux de l'estomac à présent vide d'Allen. Une force le poussa à se rapprocher de Will et le prit par les épaules violemment. Sa voix, tremblante, était exagérément forcée :

« Et on va pas crever, ok ? On dégage vite fait de cette merde ! »

Alors qu'il continuait de secouer machinalement le plus petit de ses compagnons, il tourna la tête vers Wang. Un soutien ne serait pas de refus. Tous ensemble, non ?

« On fait comme on dit, on va au temple, c'est tout ! Ok ? Ok ? »

Qu'ils dégagent. Vite.
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* Sadoman
Wang Huan Yue
Wang Huan Yue

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MessageSujet: Re: Pixie Guts.   Pixie Guts. - Page 2 Icon_minitimeLun 31 Déc 2012 - 16:38

Spoiler:

Wang ne se donna pas la peine de demander ce qu’était au juste un tazer. Il avait douté de beaucoup de choses depuis son arrivée au pensionnat. Armé de sa seule logique et des informations que des amis plus avisés lui avaient asséné de loin en loin au fil d’une conversation, le Chinois avait dû lui-même colmater les brèches que cette armada de questions avaient taillées au cœur même de son esprit. Parmi ces points d’interrogation qu’il avait négligemment gommés figuraient les armes. L’étonnement n’était pas plus de mise que les énigmes ou la discussion : s’il y avait une chose que les Hommes avaient su perfectionner jusqu’à effleurer du bout des doigts la perfection, c’étaient bien elles. Que faisait un tazer, exactement ? Il n’en savait rien et n’en faisait pas grand cas, jugeant préférable de ne pas y toucher –eh quoi, il ne savait pas seulement s’en servir et n’accordait qu’un crédit tout réfléchi et modéré à ces petites boîtes sensées condenser des siècles de technologie à l’aspect trop badin pour être honnête. L’expression de peur placardée sur les traits de William, si prompt à la cacher depuis leur rencontre, lui était amplement suffisante pour déclarer que « le tazer était dangereux ». Même lui ne semblait pas décidé à le ramasser.
Toujours appuyé à l’arbre, Huan Yue ferma un instant les yeux, accueillant avec bienveillance le noir qui remplaça la lumière du jour. Elle ne lui avait jamais été aussi odieuse, et le froid soleil d’hiver ne parvenait pas à réchauffer le sang qui s’était glacé dans ses veines à mesure que son compagnon corroborait, d’une voix tremblante de sincérité et de larmes contenues, ses peurs. Il les rouvrit bien vite, effrayé à l’idée qu’une silhouette sans visage ne rampe jusqu’à lui et ne l’attire par les pieds dans son antre sylvestre. Wang risqua un nouveau regard à la masse informe, tourna la tête aussitôt. Même l’écorce couverte de mousse, pleine de promesses d’éternité, ne put ramener un semblant d’ordre dans sa tête sens dessus-dessous. Il jeta un coup d’œil à Allen et se redressa. Ce dernier secouait le plus petit des trois et l’assommait de paroles d’un optimisme qui sembla presque déplacé au brun dans de telles circonstances, mais digne des plus belles utopies. Il tenta de se calmer, en vain ; il tenta d’afficher un air résolu et ne rencontra qu’un demi-succès peu brillant. Son corps immobile, il dérivait pourtant, mû d’un sentiment d’urgence poussiéreux : on court, vite !

Wang baissa les yeux, prêt à suivre Allen mais incapable d’y croire vraiment. Si le temple n’était pas déjà occupé, ce serait bien leur veine, mais cette probabilité s’effondrait un peu plus chaque seconde. La forêt devait être pleine de bêtes tapies dans les ombres qui n’avaient de cesse de s’allonger de ces arbres cadavériques, oui, et il n’était pas question d’y rester. Mais que feraient-ils se le bastion portait déjà une autre oriflamme ? Le prendre d’assaut avec une raquette, un fouet et une brosse ? Il ne comptait pas le tazer qu’il avait déjà pris en grippe et dédaignait, ce qui appartenait aux morts devaient rester aux morts, s’attirer une malédiction était la dernière des mauvaises idées. Il inspira, le regretta en sentant l’odeur capiteuse de décomposition remonter dans sa gorge, esquissa un sourire maladroit à ses collègues, la main involontairement serrée sur son poignet affublé d’un tatouage.
Il marmonna un nom dans sa barbe, une imprécation à lui-même, et une courte prière incompréhensible. Ce corps était sans doute un avertissement. Personne n’avait protégé cette fille, personne ne l’avait aidée, et Huan Yue aurait aimé savoir quelle ligne de conduite elle avait adopté. Malheureusement, elle n’en parlerait plus jamais à personne. L’idée de la laisser là lui fit mal au cœur, mais ils n’avaient pas le temps de l’enterrer ni même de la recouvrir d’une chape de feuilles mortes. Il fit un pas, s’inclina respectueusement devant la dépouille, le visage interdit, et se redressa. Il n’était pas habitué aux manifestations de tendresse et s’en voulut de ne pas pouvoir lancer un mot de réconfort à William, d’assentiment à Allen –se réfréner, voilà tout ce qu’on lui avait appris.

« Le temple, oui, déclara-t-il d’une voix plus tremblante que la corde d’une harpe qui jurait avec son expression fermée, et vite. On n’a pas le temps de pleurer des morts –ceux qui le sont déjà, ou ceux qui risquent de l’être. Si on a une chance, c'est pas ici. »

Difficile de savoir s’il s’adressait à lui-même ou aux autres ; ses paroles étaient trop dures, il s’en rendit compte. Tant pis, au diable tout ça. A peine ces paroles jetées, il entendit une voix flûtée sans en déterminer précisément l’origine. Tendu, les muscles bandés, mais tremblant de peur malgré lui. Il avait donné sa parole aux deux garçons, et entendait la respecter. La confiance qu’il leur vouait n’avait pas été entamée par cette macabre découverte, au contraire : en revanche l’éventualité qu’il crût jamais quelqu’un d’autre qu’eux, ce jour-là, inoffensif ou non, ami, ennemi, avait été réduite à néant.

« Qui… ? », articula-t-il sans élever la voix plus que nécessaire, terrorisé à l’idée d’attirer quelque animal ou de signaler trop clairement leur position.
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This Mother-Infected Fairytale
William Mary Hufflestring
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MessageSujet: Re: Pixie Guts.   Pixie Guts. - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Jan 2013 - 1:54

Il sent la main d’Allen qui le secoue et se dit, d’une voix lointaine qui ne réussit pas complètement à dissiper le choc, qu’il est terriblement pathétique. Des larmes imbibent encore une fois ses joues enfantines et il n’a pas la volonté de faire cesser leur cheminement. À quoi bon ? À quoi bon ? Il se sent à peu près autant démuni que lorsque Mahaut l’a trouvé dans la cave et le cadavre rongé par une créature qu’il ne souhaite absolument par rencontrer lui insuffle le sentiment d’être perdu, fichu. La voix d’Allen l’interpelle, forcée, imprégnée de ce que Mary interprète comme de l’incertitude. William se laisse pourtant malmener par la poigne du geek sans rien dire, prunelles rivées sur la forme poisseuse du tazer. Il hésite, il hésite et cette voix défaitiste lui chuchote, encore et toujours, de son intonation mélodieuse de s’abandonner à l’inertie, à la déchéance. À quoi bon William, murmure-t-elle, tentatrice, such a weapon would not change anything to your fate.

Il hoquète silencieusement, sa main qui ne volète pas au-dessus du tazer serrant maladivement le manche de sa raquette de tennis. Il aurait dût se cacher dans une souche d’arbre mort et ne plus en sortir de sorte à ne se qu’on ne mette pas la main sur lui. Pourquoi a-t-il fallu qu’il décide de jouer au noble, qu’il tente de comprendre la situation dans laquelle les I. l’avaient embarqué contre son gré ? Bien sûr, à l’heure qu’il, la partie raisonnable de lui-même lui affirme que ses choix ont été conséquents. Le nombre fait la force et à trois, ils auront bien plus de chance de surmonter les obstacles qu’ils rencontreront. Cette fille qui gît dans l’herbe terreuse et qui ne tardera pas à être rongée par la décomposition n’affiche pas de signe d’avoir été accompagné par qui que ce soit. À priori, du moins. William n’a pas envie d’aller enquêter à la recherche de trace, malgré le fait que celles-ci leurs indiqueraient assurément la direction à éviter. Il gardera l’œil ouvert lorsqu’ils reprendront la route.

Même Wang manifeste son accord face à ce qui doit être la proposition d’Allen, sa voix rappelant à William un daim frétillant sur ses pattes. Le temple, dit-il. Pas le temps de pleurer les morts, dit-il. À l’heure qu’il est William est bien trop égoïste pour pleurer les morts et préfère se lamenter sur leur situation désespérée. Il se recueillera avec lui-même, lorsque tout sera fini, si fin il y a, pour faire la paix avec les cadavres qui auront croisé sa route. Pour le moment, seul son propre sort a de l’importance. Et puis, Wang marque un point, malgré la peur qui se discerne dans son timbre, leur chance de survie ne se trouve pas ici. Et l’aristocrate à demi-fée ne veut pas rencontrer Dame la Mort dans un avenir proche et certainement pas aux mains des quatre timbrés qui dirigent le manoir !

Il essuie ses pommettes du revers de sa paume munie de la raquette, les galets qu’il a ramassés pèsent dans ses poches. Il renifle, sentant l’hésitation, la voix, toquer à la porte de sa conscience et se tient immobile quelques secondes supplémentaire. Les doigts d’Allen s’enfoncent dans sa chair et, pour faire taire la détresse cognitive dans laquelle il s’est enfermé, Mary plonge son bras dans les premiers remparts des viscères et saisi le tazer. La concoction humaine lui lève le cœur et il ferme les yeux pour se couper du stimulus peu ragoutant que lui impose sa vision. La coque dure de l’arme a vite fait d’être éloignée du corps et William se relève tremblant. Il cherche d’abord le visage d’Allen des yeux, puis celui de Wang, tendant à qui le veut bien des deux mâles, l’objet poisseux qu’il tient dans sa main. Il n’en veut pas, il ne saurait même pas l’utiliser, mais il faut convenir que l’utilité du tazer est plus notable que celle d’une brosse à récurer les toilettes. Ses yeux bouffis laissent tout de même transparaitre son inquiétude, cet espoir qui pique rapidement du nez dans le cœur du jeune Hufflestring. Il attend, profitant des secondes qui s’écoulent pour calmer les spasmes d’angoisse qui déchirent sa silhouette. S’il marche dans cet état, il aura vite fait de trébucher sur la première racine un peu trop proéminente qui croisera son chemin. Il inspire, puis expire, réalise l’existence de la question étrange qu’a préalablement posée le chinois. Sa vivacité d’esprit n’est pas tout à fait au rendez-vous, William tressaille. Il ne sert absolument à rien pour leur survie s’il ne réussi pas à reprendre un peu de tonus. Se dire que tout va bien est un mensonge éhonté, il convient donc de trouver une autre parade pour éloigner la peur. La force fait le nombre, la force fait le nombre et son bras tendu n’est peut-être pas bien solide, mais Wang parait plutôt musclé et Allen plutôt intelligent. Il n’y croit pas vraiment, mais ils ne s’en tireront pas s’il continue de se désagréger face au moindre événement. Impassible, fort . . .

Il n’y arrive pas et continue d’attendre, sans oser quémander une quelconque explication concernant la question en un mot posée par Wang. Il attend et attend qu’on lui enlève ce tazer d’entre les doigts.

C’est à ce moment qu’elle croise son regard. Tapis dans l’ombre, plus discrète que la première fois qu’il l’a remarqué. Il la reconnait à sa position familière, il l’a tant observé après tout, notant toute les différences qui la séparait de sa mère. Puis les longues mèches d’ébène qui glissent sur les épaules de la jeune femme se chargent de confirmer l’impression de William.

Alea. Il s’agit d’Alea. Une bouffée de soulagement l’envahi à cette pensée et son corps s’actionne enfin. Il enfonce l’arme couverte de sang et de poisse dans la poigne technologiquement inexpérimentée de Wang et exécute quelques pas rapides en direction de la jeune femme.

« Alea ? »


Spoiler:


Dernière édition par William Mary Hufflestring le Dim 27 Jan 2013 - 4:56, édité 1 fois
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Because Alice was a whore
Alea Miller
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MessageSujet: Re: Pixie Guts.   Pixie Guts. - Page 2 Icon_minitimeMer 9 Jan 2013 - 14:42

« Qui ? » Une voix masculine que je ne connaissais pas retentit, tout bas. Qui étaient les deux garçons avec William ? Ils ne semblaient pas violents. Des amis à lui? William en tout cas était tout sauf violent et je sais trop bien que je puis lui faire confiance. Ma position, assise sur mes genoux, muta alors que j’allongeais les bras vers l’avant, pour les observer au travers des buissons. Es trois garçons bruns étaient plus près de moi que je l’eus d’abord cru – ou peut-être qu’ils s’étaient très rapidement rapprochés de mon emplacement dans les dernières secondes- . William était naturellement le plus petit des trois, mais les deux autres n’avaient rien de colosses non plus. La masse informe et morbide, putride était bien visible, pas trop loin derrière. Son odeur me tuait encore le nez, même lorsque je retenais mon souffle comme en ce moment. J’aurais presque dit que l’odeur se voyait tellement ça me haussait le cœur. Et pas que ça, en plus il y avait tout le maléfice de cette sombre mascarade qu’il me donnait mal à la tête, je ne pourrai assez me peindre de cet aspect de mon pouvoir, qui en ce moment présent me vrillait le milieu de la tête à coup de message d’alerte.

« Alea ? » La voix de William. Gentil William. De ma position, je vois ses mollets qui s’approchent vers moi. Je me redresse à genoux, puis je me lève. Je regarde William qui s’approche. William, William, William. C’est la deuxième fois que je le vois. Enfin non, la troisième, mais la deuxième fois fut brève qu’elle compte à peine. Ce fut lorsque je cherchais l’idiot dont j’étais amoureuse et que j’étais tombée sur lui et Chess – Chess étant mon amant, mais certainement pas celui dont j’étais amoureuse- et bon, j’ai fui le lieu aussitôt pour éviter de me faire détourner de ma course, alors importante à mes yeux. Notre première rencontre, elle, remonte à il y a plus d’un an, ici même dans les bois – peut-être un peu plus loin par là-bas- , il m’avait surprise en plein rituel et m’avait épiée pour ensuite me faire valser sur un air que j’avais refusé de lui chanter, j’étais pied nu, pas très chaudement vêtue, c’était en automne et il faisait froid. J’ai eu les pieds froids pour au moins deux jours après ça, j’ai fait de la fièvre et je ne parle même pas des échardes…ensuite nous avions terminé la nuit à nous embrasser dans un coin sombre. Ce fut le premier garçon que j’embrassais. J’en garde de bons souvenirs malgré plein de détailles dérangeants – comme ceux plus haut énoncés, ou encore sa petite taille ou ses mains trop douces.- C’est ironique et presque marrant comme deuxième rencontre, quand même. Ou bien j’ai vraiment un sens de l’humour glauque. Oui. Surement.

Eh, oui, bon, je devrais essayer de trouver quelque chose à dire.

Je devrais. Éventuellement.


C'est court, mais comme c'est pour un Event qui est supposé aller très rapidemment...
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Allen Winters
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MessageSujet: Re: Pixie Guts.   Pixie Guts. - Page 2 Icon_minitimeLun 14 Jan 2013 - 13:05

Les balancements qu'Allen offraient à William se firent de moins en moins intenses, bien qu'il continuait toujours à froisser sans ménagement son costume. Détail peu important de toute manière. Lorsqu'il jeta un petit coup d'oeil à leur autre compagnon, celui-ci le rassura dans l'idée qu'ils devaient vite bouger. Même s'ils devaient traîner Will, ils ne le laisseraient pas tomber. Pas maintenant. Aussi idiot et désagréable avait-il pu paraître au geek un peu plus tôt.

Sans prévenir, le petit homme se pencha vers les fraîches entrailles ouvertes. Instinctivement, Allen le lâcha et recula un peu vers Wang, se demandant bien qu'est-ce qu'il avait en tête à jouer dans cette chair ... jusqu'à ce qu'il en sorte l'arme. Le tazer. Il essaya d'ailleurs de le refiler à l'un d'eux, mais ni le premier ou le second ne semblait intéressé. Allen ne voulait déjà pas voir l'appareil depuis le départ. Le fait que William avait dû le chercher dans les organes rendait la chose encore plus dégoûtante et lui donnèrent à nouveau des nausées qu'il tenta tout de même de calmer en voilant la partie inférieure de son visage avec sa main libre. L'autre serrait la brosse à récurer, encore et toujours. Ici, il n'avait rien. Pas d'ordinateur et même pas de pantalon. Juste cette brosse et eux.

Il sembla que Wang remarqua quelque chose, car son attention fut portée vers un point au niveau des fourrées ... que William suivit avec une drôle d'expression ... Bien qu'il eut été difficile de voir une expression intéressante dans son état actuel. Bref, Allen, lui, n'avait rien senti et ne fit que suivre les sourcils froncés vers la nouvelle source d'attention. Tel un diable sortant de sa boîte, une fille sortit des fourrées sans un mot. Une fille, oui, encore. Elle semblait un peu moins bruyante que l'autre et surtout beaucoup moins blonde. Le geek passa son regard de la nouvelle venue à William. N'importe qui penserait qu'ils devaient se connaître. Et n'importe qui penserait que leur relation n'était pas qu'amical. C'était peut-être sa meuf ? Hoho, c'était rigolo. Tellement rigolo et improbable ... Les sourcils d'Allen plus froncés que jamais, il finit par retrouver le visage de Wang pour voir sa réaction. L'asiatique avait d'ailleurs finalement été choisi pour porter l'arme électrique. Le geek la lui prit quand même des mains, ayant peur qu'il se prenne un coup de jus par mégarde. C'était vraiment immonde. Du sang souillait à présent ses doigts, à l'instar de son pied ... Malgré tout, il n'osa pas jeter la chose par terre ... la tenant à présent finement avec seulement deux doigts.

Sinon, de l'autre côté, à part leurs noms respectifs, le petit couple ne semblait pas vouloir plus envie d'échanger. Le silence pesant qui venait de s'installer était vraiment énervant et c'était avec une grosse envie refoulée que le geek voulut crier : « On se casse alors ou on boit le thé ? ».
Mais il ne le fit pas. Ou en tout cas, racla simplement bruyamment sa gorge.
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* Sadoman
Wang Huan Yue
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MessageSujet: Re: Pixie Guts.   Pixie Guts. - Page 2 Icon_minitimeSam 26 Jan 2013 - 23:36

Deux yeux et trop de choses à regarder ; telle fut la plainte qu’adressa Wang, absent, au reste du monde. Le tazer sembla lui brûler les doigts. Il faillit le lâcher et l’enferma serré contre sa paume malgré lui, mû d’un réflexe salvateur. Nouveau coup d’œil, rapide, vers le cadavre qui ne tardera pas à se décomposer, déchiqueté et abandonné là comme un sale ramassis d’ordures à peine digne d’un froncement de sourcils : il se demanda si autant de tripes et de cœur seraient sortis de son propre thorax. Sans la femme accroupie dans les buissons, sans cette odeur putride et la bile amère qui n’avait de cesse de jouer un ressac brûlant dans sa gorge il l’aurait replacé dans les mains de la morte. Tranquillement, inutile peut-être mais à sa place. Huan Yue avait peur des morts. Huan Yue avait surtout peur des vivants.
Il scruta la forme dans les feuilles mortes au sol, à la lumière du jour déclinant qui s’amusait à dessiner sur leur visage de petites lucioles de lumière à travers le plafond de verdure. Elle connaissait William, William la connaissait, et de toute évidence rien ne pressait –rien ne les pressait eux, à moins que l’urgence de la situation elle-même ne les retînt de se dépêcher, analgésique mortel à trop forte dose. Le Chinois les fusilla du regard, le fouet dans une main, la boîte métallique dans l’autre, les muscles de ses larges épaules tendus à lui en faire mal. William la connaissait mais lui ne connaissait pas William, ou si peu. Il eut peur, tout simplement, incapable de prendre ses jambes à son cou et incapable de régler le problème. Son estomac se noua à l’idée de laisser de laisser un compagnon derrière, tant et si bien qu’il sut qu’il ne le ferait pas. J’ai du cœur, se dit-il. J’en ai.

Mais faire confiance à qui que ce fut, ça non. Jamais plus. Pas avec ce parfum qui empestait l’air et leur collait à la peau, imprégnait leurs vêtements pour mieux faire couler dans leur dos d’affreuses sueurs froides. Allen prit la boîte, le Mandchou desserra docilement les doigts –poissés d’hémoglobine. Et les autres qui ne bougeaient quand une foule de pensées cavalaient dans leurs têtes. Pas question de faire cavalier seul. Mais pas question de passager non plus. Alea, ça ne lui disait rien. Les cheveux noirs et fins qui encadraient son visage lui rappelèrent ceux de Luo mais ses yeux, verts, le ramenèrent à la réalité. Il passa une main dans les siens, emmêlés. Allen toussota. Le temple. C’était pas le moment de traîner. S’ils arrivaient trop tard, l’horizon qui se profilerait ne serait pas bon –pas bon du tout. Le but n’était pas de se greffer à un groupe. Le but était de survivre. L’ambition de Wang avait été mutilée par le macchabée qui gisait à quelques mètres à peine. Survivre, c'était bien.

C’est à cet instant que cela le frappa. Une méfiance maladive. Des anticorps en furie. Ils se seraient attaqués à n’importe quoi –merde.

« William, Allen a raison : on a quelque part où aller, et il reste évasif. Vite. »

Il darda sur la brune un regard qui en dit long, sans s’approcher :

« Qu’est-ce que tu fichais toute seule près d’elle, hein, articula-t-il en désignant du menton ce qui avait été quelqu’un. Qu’est-ce que tu faisais ? Et qu’est-ce que tu comptes faire ? »

Il jeta encore un œil par-dessus son épaule.

« Tant pis, on n’a pas le temps de palabrer comme ça, on y va. Elle a l’air de s’être débrouillée jusque-là. William ? »
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MessageSujet: Re: Pixie Guts.   Pixie Guts. - Page 2 Icon_minitimeMar 29 Jan 2013 - 10:01

Your prayers won't be heard today <= { Emrys et Courtney }

Un, deux, trois ; la demoiselle recula. Si elle n'avait pas bougé, si elle l'avait rassurée et lui avait montré que rien n'était tapi dans les fourrés, peut-être auraient-ils pu se calmer. Peut-être auraient-ils pu réfléchir, se tenir tranquilles, faire le vide et penser sérieusement à un plan, une approche qui tienne la route. Se cacher dans le temple, appeler à l'aide, retourner vers le Manoir – ils auraient pu, si. Mais voilà ; la jeune fille recula, effrayée, la jeune fille partit en courant et lui, perdu et étouffé sous toute cette peur et ces sentiments contraires, faillit bien fondre en larmes de nouveau. J'ai peur, j'ai peur, j'ai peur –
Alors il partit en courant.
Ses jambes se plièrent, se tendirent, se plièrent – et en quelques foulées rapides, il eut rattrapé la petite brune. Il était habitué à courir, habitué à faire des tours de terrains juste pour sentir cette foutue adrénaline se diluer dans ses veines : quand il s'agissait de se dépasser et de toujours faire de meilleurs temps, Emrys savait qu'il partait gagnant. Aujourd'hui c'était différent. Aujourd'hui il courait pour sauver sa peau, échapper à un danger dont il ne savait rien. Aujourd'hui il courait pour de vrai. Pour de vrai, pour de vrai. Et peut-être pour la dernière fois. Cette idée embua ses yeux bleus et il dut ralentir le rythme pour ne pas se fatiguer trop vite ou distancer la brune ; hors de question de se retrouver seul, trop dangereux. Il ne savait pas si rester avec quelqu'un dont il ne connaissait pas les intentions était plus sûr, mais... Pour son esprit saturé de peur, la solitude était une solution insupportable. Parler à quelqu'un l'aiderait à y voir plus clair. Parler à quelqu'un l'aiderait à ne pas devenir fou. Parler à quelqu'un lui était nécessaire. Nécessaire, oui. Sinon il finirait par recommencer à gratter cette fichue marque, à la gratter jusqu'au sang, jusqu'à ne plus savoir si tout ça n'était pas rien de plus qu'un mauvais rêve. Emrys était terrorisé.
Emrys courait.
La vue brouillée par ses larmes, le jeune homme saisit brusquement la main de l'adolescente dans la sienne et bifurqua vers la forêt. Si quelqu'un les suivait, il leur fallait à tout prix se cacher : se mettre à couvert, se terrer dans un coin et ne plus en ressortir. Attendre. Alors il serra ses doigts sur ceux de la brune, les mains moites et le cœur plus affolé que jamais, et ralentit une fois de plus le rythme pour avancer à son aise entre les arbres. Il n'écoutait plus, n'entendait rien. N'entendait absolument rien – à part peut-être les battements effrénés qui menaçaient de faire exploser ses côtes et la peur, la peur lancinante qui lui murmurait mille morts douloureuses et inévitables. La main serrée sur le manche de sa poêle, la main serrée sur ces doigts aux siens semblables, il n'entendait vraiment plus rien.

Puis le vacarme se tut et, dans un craquement de bois mort, le silence se brisa.

Il avait ralentit mais quand il passa derrière un arbre, son pied glissa sur une motte de terre ; une exclamation effrayée s'échappa de sa gorge en feu tandis que, déséquilibré, il lâchait tout pour finalement se redresser de justesse. C'est là qu'il s'en rendit compte.
A deux, peut-être trois mètres devant eux, un groupe d'au moins trois, quatre personnes discutaient. Il crut reconnaître Allen, pensa qu'une de ces silhouettes lui était familière. Il pensa « danger » et, le souffle court, se ressaisit de cette main qu'il avait lâchée pour partir à toute vitesse. Sans réfléchir, le britannique allongea ses foulées, passa à quelques mètres sur leur gauche ; et, aussi vite qu'ils étaient apparus dans leur champ de vision, les adolescents disparurent entre les arbres.

{ Emrys et Courtney } => Gravity.
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This Mother-Infected Fairytale
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MessageSujet: Re: Pixie Guts.   Pixie Guts. - Page 2 Icon_minitimeVen 1 Fév 2013 - 19:34

Et alors qu’Alea ne dit rien, que le cadavre anonyme poursuit sa décomposition, que le cœur de William menace de sortir de sa poitrine, il espère presqu’Allen vienne encore une fois briser le silence avec une remarque digne de livres à l’humour questionnable. Mary lui jette un regard anxieux et se dit, pour lui-même, que cette histoire de dégénérés spirale de plus en plus rapidement vers les bas-fonds brûlant du danger. Le regard d’Allen parle, parle probablement de fuite. Une seconde, alors qu’il reporte son regard améthyste sur le visage d’une Alea toujours silencieuse, il se demande si Speren’za, la blonde à la fourchette, est toujours en vie ou si elle s’est fait berner par l’une des déceptions des I. Il l’imagine, un peu comme le macchabé présent, allongée de manière disloquée au pied d’un arbre, décorant les mètres environnant de ses viscères et de son sang. Puis Wang vient ajouter son grain de sel à l’intervention silencieuse, ou presque, d’Allen, poussant William dans la direction du temple par l’intermédiaire de ses paroles. Et c’est bien naturel, rester ici n’assure pas leur survie. Il contemple l’asiatique un instant, regarde le tazer et l’hémoglobine avant de hocher de la tête.

« Désolé. Oui, reprenons la route avant que le truc qui a fait, et il lance un regard qu’il veut détaché, mais qui ne réussi qu’à paraitre nerveux, au corps lacéré, ça ne décide de revenir . . . »

Il trottine ensuite, ses jambes tremblantes le portant fébrilement, jusqu’à la figure féminine d’Alea et lui saisit doucement la main. Les accusations de Wang fusent, mais l’aristocrate les sait fausses, bien que fondées. Il est étrange de traîner tranquillement près d’un corps mutilé que la vie a quitté et les alibis ne courent pas les rues à l’heure qui l’est. Soit, Alea est apte à se défendre elle-même. Après tout, si le but de cette farce est de s’entretuer, il est possible que la jeune femme aux cheveux d’ébène se soit défendu en usant de son pouvoir. Dans tous les cas il sait qu’elle ne leur fera pas de mal. Si elle osait lui faire quoique ce soit, elle ne s’en sortirait pas indemne . . . L’hybride pense à Chess, tous sourires, pense à une impulsivité rampante et un carnage sanguinaire. Non, pas indemne. Il serre la main d’Alea, tentative vaine de se rassurer et l’entraine plus près deux autres garçons.

« Elle a dû croiser ce cadavre par hasard, comme nous. Miss Alea est une . . . amie. Elle vient avec nous, d’ac-- »

Puis William se fige, la fin de sa phrase meurt au bout de ses lèvres, alors qu’un banal craquement de branche qui ne provient pas de l’une des paires de pieds se trouvant accessible à son champ de vision retentit. Un ange passe, ailes noires ne présageant que déception et une exclamation humaine résonne en écho.

Mais quelle . . . subtilité, pensera-t-il plus tard, lorsqu’ils auront repris leur course vers le temple, convenant que celui ou celle qui les avaient surpris avec probablement plus eu peur d’eux que d’eux de lui. Pour l’instant, ses sens sont en alerte et son corps le porte à la course. Pour survivre, pour se dénicher un lieu sécuritaire. Il serre de nouveau la main d’Alea et enjambe une racine avant d’accorder un bref regard qui quémande la solidarité à ses deux autres partenaires.

« On bouge. », ordonne-t-il presque, urgence teintant sa voix. Il leur faut partir et il se doute bien que personne n’aura d’objection à émettre.

Ils joueront aux vingt questions avec Alea lorsqu’ils seront au temple. En espérant que les deux autres se montrent raisonnables et ne prennent pas la fuite d'ici là. Ils ont plus de chance de survivre en équipe.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Pixie Guts.   Pixie Guts. - Page 2 Icon_minitimeMar 26 Fév 2013 - 3:10


    Le premier garçon brun ne semble même pas remarquer ma présence. L’autre garçon, brun lui aussi, semble pour sa part étrangement mécontent de me voir. « Qu’est-ce que tu fichais toute seule près d’elle, hein ? Qu’est-ce que tu faisais ? Et qu’est-ce que tu comptes faire ? » Je l’observe avec un soudain dédain, visiblement partagé, qui crispe légèrement mes traits. Je n’ai rien contre lui à la base, je trouve simplement qu’il manque horriblement de manière, surtout dans la situation actuelle. Peu importe ce qu’il en pense, être impolis n’augmente, d’après moi, aucunement ses chances de se protéger d’un éventuel psychopathe. Je baisse mon regard sur la gauche, longeant le bras de William des yeux alors qu’il glisse sa main chaude dans la mienne, rencontrant son regard violet alors que je continue mon ascension de sa personne. Je snobe complètement le chinois malpoli afin de sourire à William en serrant doucement sa main à mon tour. Je retourne alors les yeux vers le chinois, le regard perçant, mais ne découvrit que son dos. Je regarde alors par terre. Rencontrant la scène d’horreur qu’offrait le cadavre.


    « Tant pis, on n’a pas le temps de palabrer comme ça, on y va. Elle a l’air de s’être débrouillée jusque-là. William ? » Un léger rire aigu s’échappa de ma gorge. La main de William serrée dans la mienne ; William, le garçon qu’il m’avait maladroitement volé mon premier baisé – et probablement offert le sien- après m’avoir plus ou moins appelée ‘’maman’’ et qui m’avait ensuite regardé avec des yeux mielleux et mélancoliques chaque fois que je l’avais croisé. J’avais du mal à l’imaginer lâché ma main maintenant, alors qu’il était en danger, alors qu’il était l’une des rares personnes à connaitre mon pouvoir. L’écho de mon rire sembla peser longtemps dans l’atmosphère lourde, cela même après que mon visage ce soit décomposé en une grimace en enregistrant les mots du chinois. J’inspire un bon coup, prête à lui cracher les réponses qu’il me quémandait, mais la main de William qui se serre soudainement avec une force inquiétant m’alerte que quelque chose cloque. Je lève le cou pour regarder autour de moi comme une bique nerveuse quand soudain un le bruit distinctif de quelque chose s’approchant retenti. Un éclaire sombre passe avec une telle rapidité qu’il ne nous fut même pas possible de savoir s’il s’agissait d’un garçon, d’une fille, d’une connaissance ou d’un étranger. Il me semble, pendant une fraction d’instant, avoir pu capter le battement de son cœur ou le son roque de sa respiration forte. Pouf, il n’était plus qu’un vague souvenir, seule la main de William, désormais douloureusement emboîtée dans la mienne tellement il l’avait séré au passage de l’inconnu, sa peur palpable au creux de ma paume. Babum, Babum, Babum. « On bouge. » La voix de William que je connais si douce sonnait horriblement fausse avec le ton qu’il avait employé. William me tire avec lui dans son mouvement, je le suis machinalement, regardant un peu autour de moi, réalisant après quelque pas que nous nous dirigions dans la direction d’où l’inconnu venait. D’où moi-même j’étais venue plus tôt. « …Mais en fait… vous vous dirigez vers le temple… ? » Mon vissage ne mut à nouveau en un petit sourire incrédule. « J’en viens. » Pause. « Je n’ai rencontré personne, mais je n’ai pas cherché…vu comment ils criaient » Ça m’amuse, ça me fait peur. C’est….Dantesque ? – Je ne peux m’empêche de penser que je commence à être beaucoup trop influencée par Chess… Il aurait adoré. - «Et hrrr, Machin. Sachez que je dormais. Sisi, je dormais dans un arbre, je me disais que je laisserais tout le monde s’entretuer plutôt que de me mélanger à la fête. Je me doute que vous compreniez cette envie. Quant à ma présence près de cette….Pauvre âme. » Je pointe du menton en direction du cadavre, ignorant le fait qu’il puisse voir ou pas mon mouvement. « Je me permets d’avancer que ma présence seule est beaucoup moins suspecte que les trois vôtres. Si je ne savais pas William si…Hrr… Doux, j’aurais bien été portée à vous suspecter, auquel cas je me serais déjà enfuie. » Je réfléchis un moment, accrochée à la main de William, me laissant guider, « Ou bien vous aurait attaqués. » Pas brillant la dernière touche. Je m’en rends compte sitôt l’avoir dit. Le stress tou’ssa. « Mais …Je ne veux pas attaquer des gens pour rien… Mais bon, vous me préférez avec vous que contre, les garçons » toujours aussi stupide, oui. Ce n’est pas nécessairement bon à dire dans les circonstances, si?…Mais c’est vrai, quand même. Ils sont prévenus. Merde que je me sens conne. Je crois que…Je vais me tair pour le reste de la marche . Ou bien leur mentionner que l’inconnu venait probablement du temple ? Ne l’avaient-ils pas remarqué ? Ou bien ils n’en ont rien à faire.




C'est la pire Rep que j'ai écrite en longtemps, je crois. Edit : Hrrr. C’est déjà mieux, mais ce n’est encore pas fameux.
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MessageSujet: Re: Pixie Guts.   Pixie Guts. - Page 2 Icon_minitimeMer 27 Fév 2013 - 3:08

Allen frappait nerveusement le sol de son pied droit. De la main de ce même côté, il tenait toujours le tazer ; et l'autre s'occupait de sa brosse à récurer, posée sur sa hanche. Il était clair que lui et l'asiatique du groupe n'étaient guère vraiment ravis de voir apparaître cette nouvelle venue, ayant comme hypnotisé William. Sans doute étaient-ils égoïstes. Sans doute que, si ça avait été l'une de leur connaissance, ils auraient réagi autrement ... Mais peu importe, telle était la situation à ce moment précis et l'on ne pouvait rien y faire ! La scène semblait si lente, alors que le geek bouillonnait intérieurement. Mister fouet, avec diplomatie, mis des mots au silence d'Allen. Partir. Partir. C'était la seule chose sensée qui devait absolument aboutir.

Le petit Willy semblait avoir à peu près repris ses esprits. Avec plus de douceur, il tenta d'incruster la fille dans le groupe, mais la proposition s'évanouit alors qu'un bruit dans leur dos surgit. Vivement, Allen se retourna et vit comme une ombre humaine ... Pendant un fragment de seconde, leurs regards se connectèrent. Oh. Putain. Ce mec ... Ce mec ... Emrys ? Le geek resta figé. Ça n'avait vraiment pas duré longtemps ... Jamais son cerveau n'avait été aussi rapide pour reconnaître quelqu'un. Le noeud de son ventre fit des enfants. Il se sentait vraiment mal, inexplicablement ... C'était vraiment lui ? Oui.


« On bouge. »

Quoi ? William revint brusquement dans le champ de vision du jeune homme. Enfin il se décidait à vraiment agir ! Mais pile au moment où c'était Allen qui croyait reconnaître quelqu'un. Emrys n'était déjà plus là, certes, mais faire comme si de rien n'était et se barrer tranquillement ... D'un autre côté, il ne voulait pas laisser ses potes d'infortunes, merde. Vraiment merde. Ses yeux passèrent de la direction où était parti le garçon à la route qu'ils allaient suivre. Non. La question ne se posait même pas. T'as pas intérêt à crever mec, on se retrouvera.

Juron étouffé et en route ! Mais quelle ne fut pas la surprise ? La petite copine de Willy ... Oh bon sang. Ça ne vous est jamais arrivé de tomber sur une personne qui, quoi qu'elle puisse faire ou dire, vous fait ressentir un terrible sentiment de colère ? Alors que William avait enfin réussi à se bouger le train, voilà la Miss qui ralentit la troupe. La mâchoire, ses muscles ... tout se crispa chez Allen.


« Je n’ai rencontré personne, mais je n’ai pas cherché…vu comment ils criaient. »

Qu'est-ce que tu dis comme connerie, on s'en fout. On a vu un cadavre, y'a pas pire ! C'est ce qu'il aurait aimé dire ... Mais ce n'était pas sa politesse et son amitié virile envers William qui l'obligèrent à se taire. Non non. Une force mystérieuse et étrange empêchait tout son de sortir de sa gorge ! Surpris, il s'arrêta brusquement, libéra l'une de ses mains en mettant sa brosse sous son aisselle et la porta à sa bouche. Ne remarquant pas son manège, Alea continuait de parler ...

Bordel. C'était quoi ce bordel, encore !? Allen tenta de murmurer, de parler, de jurer, de crier. Rien, absolument rien. Tel un idiot fini, la panique le prit. Tout ça ... tout ça c'était vraiment trop à ce moment-là. Le geek lâcha tout et fonça contre le premier arbre venu.


Dernière édition par Allen Winters le Mer 27 Fév 2013 - 3:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pixie Guts.   Pixie Guts. - Page 2 Icon_minitimeMer 27 Fév 2013 - 3:08

Le membre 'Allen Winters' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

#1 'Dé Décisif' :
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#2 'Dé Dérobé' :
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MessageSujet: Re: Pixie Guts.   Pixie Guts. - Page 2 Icon_minitimeMer 27 Fév 2013 - 3:09

Pixie Guts. - Page 2 Arbre
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Malgré le matériau plutôt robuste qu'était le bois, Allen s'en tire plutôt bien. Il s'écrase majestueusement contre le tronc de l'arbre et se fait sans doute une bosse tout en admirant les étoiles ... Il tombe comme une feuille.


Dernière édition par Allen Winters le Mer 27 Fév 2013 - 3:23, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Pixie Guts.   Pixie Guts. - Page 2 Icon_minitimeMer 27 Fév 2013 - 3:09

Le membre 'ARBRE' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

#1 'Dé Décisif' :
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#2 'Dé Dégâts' :
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#3 'Dé Dérobé' :
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MessageSujet: Re: Pixie Guts.   Pixie Guts. - Page 2 Icon_minitimeMer 27 Fév 2013 - 15:22

Wang ne pouvait lâcher des yeux la main que William tenait serrée dans la sienne. Un nœud serrait ses tripes et remontait peu à peu le long de ses poumons glacés, de son thorax fiévreux, de son œsophage irrité pour mieux couper sa respiration qui ne sortait que par brusques saccades. Bientôt il s’enroulerait comme un nœud coulant autour de son cou et s’en serait fini de lui, ne pouvait-il s’empêcher de penser. Figé là, les pieds arrimés au sol, c’était sans doute la dernière chose qu’il pouvait faire –la dernière à faire en tout circonstances pourtant, plus encore dans celles où il était empêtré. Une grimace réprobatrice étirait le pli de sa bouche et plissait ses yeux fins : il ne connaissait pas cette fille, quoique William pût en dire. Elaborer des plans d’action, ourdir des plans de survie, ce n’était pas son domaine d’expertise. L’observation et, au-delà de cela, la constatation restaient pourtant dans ses cordes, suffisamment pour qu’il pût asserter, sans le moindre soupçon de doute pour l’arrêter, qu’emmener avec eux une autre mégère n’avait rien d’une bonne idée. Inconsciemment, le Chinois commença à chercher un moyen de le faire lâcher cette main, d’emmener ses compagnons au loin, au temple, de sortir de cette forêt étriquée et inextricable, où les ronces se couvraient de sang, où la mousse glissait sous les semelles de vos chaussures et la plante de vos pieds, où les arbres ne figuraient que trop d’affreuses silhouettes mendiant une prière. Le principe d’une barricade était d’enfermer l’ennemi dehors, pas de l’accueillir en son sein, pas de lui ouvrir gaiement les portes. Huan Yue se sentait quelque part responsable –même s’il n’était pas cette fois le plus âgé de la troupe chamarrée.

Prêt à lancer son veto, la voix moins ferme que ce qu’il aurait souhaité, un courant d’air siffla près de son oreille, bientôt suivi d’un craquement sec et sinistre. Rapide, Wang se retourna et aperçut une ombre s’élancer dans le couvert des arbres –une ombre ? Non, deux. Nul besoin de scruter le vide qui leur avait succédé pour que son cœur, plus certain et compétent que son cerveau en cet instant, ne se serrât affreusement : Courtney. Emrys aussi, qui s’envolaient à vive allure vers l’antre de la bête qui devait encore rôder, les griffes salies de boyaux. Bouche bée, il cilla, les muscles de son bras se bandèrent plus qu’ils ne l’étaient déjà, ceux de son visage tressaillirent. Le Mandchou se mordit la langue, esquissa un pas à leur suite, se ravisa. Il avait envie de pleurer. Déjà la route suivie par les deux adolescents s’effaçait sous ses yeux, déjà il ne restait plus rien qu’un tapis de feuilles et l’écho de pas qui rebondissait sur chaque tronc. Déjà il était trop tard pour leur donner la chasse. Coup d’œil à ses compagnons, décision prise dans la seconde, il fallait qu’ils n’aient rien remarqué –la gamine, il ne lui avait rien promis mais il se jura de la retrouver. Coup d’œil au pauvre hère qui ne se relèverait pas, il se jura de la retrouver. Contrôle tes jambes. Par pitié, commanda-t-il, sauve-les, et sauve-moi. Sauve-nous tous et accorde-nous ta bénédiction, écarte le danger, je ferai ma part du marché si tu la sauves –si tu nous sauves tous. Nous, et rien que nous, juste nous. Ça ne coûtait rien d’essayer.
Absorbé dans ses prières à l’Ombre, l’incongruité de la réponse de la brune lui échappa ; dormir ? Ses nerfs plus tendus et coupants que le fil d’un scalpel lui hurlaient une chanson bien différente. Le sommeil restait une petite mort et avait ici vite fait de s’éterniser, au sens propre du terme. Enfuis-toi alors, cracha-t-il pour lui-même. Il se savait innocent, et Allen, et William, mais pas elle, et c’était un fait et les hypothèses et les constats n’y auraient jamais rien changé. Il la fusilla du regard : l’exécution fut des plus sommaires, froide et sans pitié. Dans une autre situation, peut-être s’en serait-il un peu voulu. C’était à la guerre comme à la guerre, et s’il était le seul à penser à leurs arrières, force était de reconnaître qu’il y mettait une belle énergie. Lui qui ne demandait qu’à suivre bêtement se retrouvait à surveiller la piste.

Sûr de sa force, ou simplement trop étourdi, il ignora les menaces et s’apprêta à réitérer les siennes, le poing serré autour du fouet qu’il n’aurait plus lâché pour rien au monde –sauf sans doute un couteau, un pistolet ou une torche. Ce fut cette fois-ci un bruit sourd et mat qui l’en garda. Wang se tourna derechef pour faire face à Allen qui, étourdi, gisait au pied d’un arbre. Les yeux ronds, l’asiatique râblé chercha du regard la silhouette qui n’avait pas dû manquer de le pousser, sans succès. Sa prudence rangée dans sa poche, il s’accroupit après quelques foulées près de lui. S’il est possédé, conclut-il avec sérieux, on devra l’attacher. Il passa sa main au-dessus de lui, soucieux :

« Allen ? Mais qu’est-ce qui t’arrive ? »

Que le garçon ait foncé droit sur le tronc parce que son système nerveux avait, comme un ordinateur surchargé, complètement grillé, ne risquait bien entendu pas de lui traverser la tête. Il avait peur, il était sérieux, il était lui-même proche de la crise de nerfs, et il avait par-dessus tout besoin d’un responsable. Qui s’offrait à lui sur un plateau d’argent, dans sa sauce de menaces piquantes à peine sorties du four quelques secondes plus tôt, accompagné de sa cascade rissolée de coïncidences et d’excuses tout juste potables bonnes à jouer les eaux de cuisson. Alors, ce qui devait arriver ne manqua pas de le faire.

« Si c’est toi qui a fait ça, jeta-t-il, agressif, à la brune, je te promets que tu es très, très mal. Je n’ai que faire de tes petits…, tours de magie, ou des démonstrations de force. »

Il serra la mâchoire jusqu’à ce que ses dents lui fissent mal. Wang ne détestait pas se battre, Wang détestait être en danger. De manière générale, il préférait fuir. C’était un lâche. Seule une succession de visages torturés, auxquels s’ajoutèrent ceux des deux garçons, d’Emrys, de la blonde plantureuse qui les avait plantés là, de Courtney et celui qu’il dessina malgré lui à la victime, lui firent maintenir si fermement ses positions durement acquises.

« Tu cherches à ce qu’on reste dans cette fichue forêt, ne compte pas sur moi. Allen, ça va ? Mais mince… » Il s’était tourné une seconde vers lui ; son visage va de nouveau à la fille. « William, si tu t’en vas avec elle, je ne pourrais pas faire autrement que de te souhaiter bonne chance. »

Et il en était sincèrement désolé ; avec sa petite taille et ses bras frêles. Il en serait sincèrement désolé. Mais c’était un lâche jusque dans ses plus flamboyantes démonstrations de courage.

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This Mother-Infected Fairytale
William Mary Hufflestring
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MessageSujet: Re: Pixie Guts.   Pixie Guts. - Page 2 Icon_minitimeMer 27 Fév 2013 - 20:18

Tétanisé par l’apparence sournoise d’ombres craquantes prêtées à une course effrénée, par les paroles démentes s’extirpant de la bouche d’Alea, William se surprend à retenir son souffle. Les quelques enjambées décidées qu’il avait fait en direction du temple s’éteignent brutalement et il remue l‘une de ses mains moites sur le manche de sa raquette. Visiblement, leur cheminement vers le lieu de recueil moral s’est encore vu mis sur pause, à la manière d’un vieux film qu’on s’échine à faire fonctionner. Aussitôt un problème résolu, un autre se ramène, suintant de danger, dans une succession macabre d’événements marquants qui n’en finissent plus de débouler. Tout ça à la manière d’un orchestre vraisemblablement conduit par les I. L’hybride en a mare, Alea aurait du se taire, peu importe où ils se trouvent dans cette satanée forêt, ils sont en danger, en terrible danger. Le cadavre, le sang poisseux sur ses doigts et la peur rampante dans ses veines. Respire, William. Penses, William.

You can at least do this much, can’t you ?

Si des gens criaient, c’est que quelqu’un ou quelque chose les a surpris, mauvaises intentions sous-entendues par les onomatopées. Quelque chose à pousser des individus à fuir, ces ombres qui couraient entre les arbres faisaient possiblement parti des fuyards, de ceux luttant pour leur vie. Ce qui signifiait que tous n’étaient pas timbrés et violents dans cette forêt, ce qui signifiait que des mouvements étaient en branle et que le temple se verrait probablement vite déserté. Ce qui attaque à tendance à suivre ses proies, non ? Si ses proies préalablement identifiées détalent, le prédateur les suivra forcément. Évidemment.

Mary se mord la lèvre, rationalise la situation, car s’ils ne peuvent aller au temple, où peuvent-ils bien se rendre pour trouver refuge ? Changer d’itinéraire maintenant serait plus risquer que d’avancer avec un but précis en tête. S’ils sont séparés, ils sauront où le reste du groupe les attends, s’il devait arriver quelque chose, ils auraient un point de ralliement . . .

« C’est une amie, elle m’a sauvé auparavant. On doit lui faire confiance. », a-t-il envie de jeter à ses interlocuteurs trop nerveux, trop nombreux dans une tentative chancelante d’arranger la situation maintenant devenue précaire. Toutefois, les mots restent coincés dans sa gorge, comme si une barrière les empêchait de sortir et d’ajouter son grain de sel à la conversation. Est-ce la peur qui le paralyse, est-ce son cerveau qui se rebelle contre lui ? Rationnel, William, soit rationnel. Calmes-toi, ne panique surtout pas. Tout ceci possède une explication logique.

As if, you know too well that logic does not exist here. Don’t you, my boy ?

Il accorde un regard à la sorcière, cherche ses yeux verts un instant, l’estimant, à défaut de mieux, aussi folle que Chess. Comment Alea avait-elle pu dormir dans cette forêt ? Les mots coincent encore une fois dans sa gorge et il ne peut quémander des précisions, emprisonné dans son propre œsophage. Puis il remarque Allen, brosse à récurer sous l’aisselle, main contre sa bouche, l’air préoccupé. Une seconde, deux secondes ne passent avant que ce dernier ne se précipite vers un arbre, le heurtant de plein fouet. Les yeux de William s’écarquillent et il lâche d’instinct la main d’Alea pour se rapprocher de son allié.

« Allen, que t’arrive-t-il ? », essait-il de demander d’une voix qui aurait été conciliante, écho silencieux de Wang qui semble de plus en plus soucieux, (après tout, n’a-t-il pas lui-même pété un câble quelques minutes plus tôt ? ) , mais, sans surprise, les mots l’étouffent au lieu de rejoindre l’air libre. Il porte une main à sa gorge, ouvrant la bouche dans une tentative défectueuse de réitérer sa question, regard améthyste toujours rivé sur Allen qui gît étourdi. Il s’accroupit, tourne sa raquette dans la paume, lance un bref regard à Huan Yue tout en posant une main sur l’épaule d’Allen. En espérant qu’il ne se soit pas causé une commotion cérébrale . . .

Wang semble aussi s’en inquiété, s’attardant sur Allen entre deux menaces, accusations, chaque mots percutant probablement davantage Mary que la sorcière. Il ne veut pas partir avec Alea ! À quatre, ils seront bien plus redoutable qu’à deux ! Pourquoi chercher la division, alors qu’ils ont tous la chance d’être vivants. La chance, il l’a trouvé lorsque sa voix s’est heurtée à un chinois dissimulé derrière un arbre, lorsque sa voix s’est heurté à un amateur d’émoticône tapis dans un buisson. Alea n’est qu’une troisième présence de cette chance. Il ne faut pas tout briser maintenant.

Il secoue frénétiquement la tête, porte son regard sur Wang, puis sur Alea, ses doigts se resserrant sur l’épaule du geek. Il répète l’action à quelques reprises, regard violet n’exprimant que panique. Pourquoi ne peut-il pas parler, pourquoi ne peut-il pas parler !? Les mots lui permettraient de tenter de trouver un terrain d’entente. On s’en tient à l’itinéraire de départ, déclarerait-il s’il le pouvait. Au temple nous irons, mais Alea vient avec nous. Cesse cette méfiance. Si vous avez pu me croire moi, vous pouvez la croire, elle.

Elle ne lui ferait pas de mal, elle ne leur ferait pas de mal, au contraire, ne serait-elle pas une alliée en or avec son pouvoir ? Il lève le bras et pointe dans la direction du temple en une mimique exagérée, espérant que les autres comprendront ce qu’il cherche à leur signifier. On bouge, on bouge, allez, on doit bouger. Il tapote doucement le visage d’Allen, d’un revers expérimental de sa raquette. Aussitôt le geek relevé que William tentera de nouveau de redémarrer leur course vers le temple. Assez les distractions, ils parleront lorsqu’ils seront là-bas.
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Because Alice was a whore
Alea Miller
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MessageSujet: Re: Pixie Guts.   Pixie Guts. - Page 2 Icon_minitimeDim 3 Mar 2013 - 23:01


Un malaise tendu régnait autour de nous, c’était presque palpable. Sales mecs. La méfiance n’est certes pas une mauvaise chose dans les circonstances actuelles, mais de là à être aussi désagréable...C’est que, au risque de me répéter – car il me semble avoir déjà eu cette réflexion à quelques reprise depuis un moment – en croisant quelqu’un de potentiellement dangereux, on n’ouvre pas les hostilités et on essaye de faire ami-ami. Je n’étais pas toute blanche non plus, je suppose. J’avais dit des bêtises, d’accord, le stress, le fait de se sentir agresser alors qu’on est stressée, par des mecs vraisemblablement incapables de survires, qui plus est – Je l’aime bien William, mais… Faut avouer que ce n’est pas un modèle de survie – n’avait pas aidé. Et après…Je n’aurais pas dit un mot que je me doute que le chinois aurait dit que je leur cachais quelque chose. J’aurais dit quelque chose d’intelligent qu’il m’aurait accusée de les manipuler. Tabarnak. Je sers encore et toujours la main moite de William en marchant, je regarde mes pieds, je ne dis plus rien.

Je sens les yeux de William chatouiller mon cou, mais je regarde le sol, déterminée, je me concentre à essayer de ressentir quelque chose, mon sanctuaire par exemple - bien que plus tôt j’ai échoué à le trouver - ou bien la source de ce qui nous joue ce méchant tour lorsque soudain un son éclate, suivit que quelque chose ressemblant peut-être a un gémissement. Je daigne lever les yeux vers le garçon qui accourt déjà à l’aide de son ami, dont j’appris au même moment qu’il se nommait Allen, qui venait de s’écrouler après une violente rencontre avec un arbre. William accourut à son tour, lâchant notre prise de main que je manquai de rattraper. Je gardais ma position, observant avec étonnement la scène qui s’offrait à moi. What.the.fuck. Puis je ne tiens pas à m’approcher et qu’on m’accuse de vouloir profiter de la situation pour les poignarder dans le dos ou je ne sais quelle autre ânerie encore.

Évidemment le mec chinois il ne peut pas s’en passer, déjà il m’accuse. Je bous. J’ai envie de …de…de lui en montrer un tour de magie, une démonstration de force, pour le citer. Je serre poings et lèvres que deux mots latins brulent. Deux mots et plus jamais il ne me dérangera…Deux mots et…alors que j’ouvre la bouche, je rencontre les yeux violets de William. Je referme la bouche et m’approche lentement. J’accorde un sourire crispé à l'autre avant de susurrer d’une voix doucereuse « I have healing powers » La réponse avait résonné en anglais dans mon esprit à défaut de trouver une formulation classe dans mon québécois natal, mais de toute façon je savais que le traducteur du manoir allait rendre le tout compréhensible pour chacun. Évidemment, je n’avais pas que de quoi guérir…Mais ça même Will ne le savait pas. Toujours à bonne distance d’eux pour éviter de me faire attaquer par l’autre, tout bas, à peine audible, je commence à fredonner une mélodie que William saura sans doute reconnaitre, les lèvres fermées. Si tout se passe bien et que nous ne sommes pas privés de nos pouvoirs pour ce sordide jeu, Allen devrait revenir à lui…Je crois. Il ne pourra pas me reprocher cette démonstration de force autrement je les vois mal trainer le corps inerte du pauvre garçon jusqu’au temple. J’étais encore un peu contre le fait de retourner sur mes pas jusqu’au temple alors que je trouvais la forêt, m’imaginant que mon curieux droit de passage après du gardien tenait malgré l’évènement, beaucoup plus sécuritaire.


Dernière édition par Alea Miller le Sam 16 Mar 2013 - 19:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pixie Guts.   Pixie Guts. - Page 2 Icon_minitimeVen 8 Mar 2013 - 0:02

Noir. C’est à la fois froid et chaleureux.

Le corps étendu du geek ne reposait pas dans un cercueil de verre mais bien à même le sol boueux et piétiné par les pas affolés des pensionnaires. La sorcière était non loin, plus vivante que jamais alors que le prince, furieux, et un nain persistant se tenaient au plus près de leur camarade assommé. Allen ne saurait expliquer les événements … Dans sa tête, il se souvenait juste avoir perdu l’usage de la parole … puis le noir. Noir complet. Puits de lumière. Forêt. Oh, les mecs …


« Qu-- … Qu’est-ce que je fous là ? »

La raquette de William encore contre sa joue, Allen fit rouler ses yeux de protagoniste en protagoniste quand … mais attendez ! Il se leva brusquement, ses mains tenant son cou : que venait-il de dire ? Il parlait ! Sa voix, sa chère voix perdue ! Comble de tout : sa bosse au front, sa fatigue et ses micros égratignures envolées ! Un flot de questions l’envahirent par la même occasion : qui, quoi, pourquoi, comment ? Son regard retrouva celui de ses compagnons qui seraient sans doute plus à même de lui répondre … Cependant, autre chose lui revint alors que l’inquiétude s’y lisait.
Depuis combien de temps avait-il été inconscient ? Ils étaient tout de même restés ? Sa mâchoire se crispa. Le noob. Le putain de noob. Tu sers vraiment à rien, mec ! Tu n’es pas dans un jeu Allen. Quand tout sera fini … Tout sera fini. Game Over. Pourtant tu trouves quand même le temps de piquer un somme ? Finis les questions, on fonce ! Cette forêt, ces arbres … assez ! On verra le reste plus tard. Ni une, ni deux, il se relève et ne prend même pas le temps de retirer la terre crassant son caleçon et le dos de son sweat, pris d’une étrange énergie toute neuve.


« F-faut qu’on se bouge, non !? On blablatera quand on aura fini la quête. »

Fier, Allen se dirigea vers les armes qu’il avait jetées à terre un peu plus tôt dans son élan de folie. Le boulet ne se souvenait d’ailleurs pas l’avoir fait, mais qu’importe. Il se mordilla la lèvre inférieure et lâcha :

« D--Désolé pour … pour ça … Mais … Allons y … ? »

Il se sentait con. Ce topic a assez duré. Plus de mille vues, et déjà le quarante-et-deuxième message posté. Une blonde de perdue, une brune de retrouvée. Trois mecs, une bande de bras cassée, unis comme les mousquetaires. Un cadavre, du sang, des larmes, un arbre. Que voulez-vous de plus, huit dé ?

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MessageSujet: Re: Pixie Guts.   Pixie Guts. - Page 2 Icon_minitimeVen 8 Mar 2013 - 4:21

Le Chinois n’avait ni l’habitude de se sentir désolé, ni celle de réfléchir –et pourtant c’est exactement ce que son cerveau bouillonnant s’efforçait de faire. La vie, la mort, les bilans et les responsabilités tombaient comme une pluie d’étincelles devant ses yeux. Il mourait d’envie de les fermer et de s’enfuir à toute jambe, de s’accrocher à ces gens-là et de ne surtout pas les lâcher, quoiqu’il en coutât. Se reposer sur une épaule faute d’y pleurer, songea-t-il, quelque chose dans ce goût-là. Les adjurations de ses camarades, l’odeur pestilentielle qui remplissait ses narines à chaque inspiration, rien n’y faisait : lui, savait bien que les monstres savaient revêtir les déguisements les plus innocents. Nul ne le savait mieux que lui et cette certitude arrogante l’enveloppait tant et si bien qu’elle finissait par l’étouffer et l’enrober d’une chaleur pesante. Un filet de sueur coulait sur sa tempe. Partir était urgent. Partir était urgent. Partir était urgent et ils ne partaient et clairement, c’était de sa faute –et les regards braqués sur lui, plus encore celui de la femme, ne se privaient pas de le lui faire savoir. Ses muscles trop tendus tressautaient, sa mâchoire tremblait. Peut-être aurait-il dû se laisser convaincre : allez, William était une personne intelligente à coup sûr. Aurait-il cru une meurtrière ? Il t’a bien cru, toi, se moqua sa conscience, et tu ne vaux pas mieux. Ses yeux plissés se réduisirent à une mince fente, deux lacs oblongs et noirs comme la nuit qui tomberait bientôt.
Il ne lui faisait pas confiance. Elle a guéri Allen, se démena sa raison éperdue. Et elle chante comme une sorcière, contra autre chose quelque part dans sa tête. Même les mauvais esprits peuvent faire de bonnes actions quand l’envie leur en prend, et elle ne t’aime pas –difficile de le lui reprocher, nargua une voix qui ressemblait cette fois-ci trop à celle de son frère pour le mettre à l’aise. Pauvre lâche. Les autres commencèrent à avancer vers le temple : le temple, ses colonnes, le domaine des dieux par excellence, là où ils pourraient leur brûler un bâton d’encens. Sans un regard pour la victime, il songea malgré tout à en laisser un se consumer doucement pour son âme, toute innocente ou coupable qu’elle fut. Ses genoux tremblants se mirent en branle sans son assentiment.
Dans le sens inverse, sans qu’il se retournât. Une litanie monotone de « pardon » courut devant ses prunelles : pardon, tout simplement. Ses phalanges blanchies d’avoir trop serré le manche du fouet, il se força à desserrer son étreinte. Ses paumes étaient affreusement moites et sa voix, rauque, alors qu’elle résonnait à ses propres oreilles :

« Non. »

Il rejeta la faute sur les autres –il l’aurait rejetée sur les arbres et les écureuils, de bon cœur. Wang baissa les yeux et un millier d’excuses minables lui traversa l’esprit en rafale, sans qu’il n’en retînt aucune. A quoi bon passer des heures qu’ils n’avaient pas à s’expliquer ? Une partie de lui hurlait de les suivre pour se protéger, secondée par une autre qui voulait surtout les protéger, eux, au cas où a brune n’aurait pas été ce qu’elle prétendait avec superbe. Il les connaissait bien et ne comptait pas laisser ses démons l’emmener cette fois-ci. Mais une troisième, une quatrième, une cinquième et une centième reprenaient en chœur un refrain à lui en crever les tympans, impossible de l’ignorer. Fais-toi confiance, Huan Yue. Et Vous, demanda-t-il, puis-je Vous croire ? Il décida que oui.

« Je ne romps pas ma promesse ; je ne ferai rien, je n’ai qu’une parole. Mais…, mais, continua-t-il avant que sa voix ne se bloque, je ne viendrai pas. Je sais que je devrais. Allez-y, vous. Et faites attention aux mauvaises rencontres. »

Il darda un regard dur et lourd de sous-entendus sur la jeune fille. Il n’y avait aucun moyen de s’assurer de l’intégrité de quelqu’un. Il ne pouvait pas l’attacher. Il ne pouvait pas lui faire confiance. Il ne pouvait pas rester planté ici non plus. J’ai d’autres promesses, répéta-t-il en son for intérieur. La solution aurait été qu’elle l’accompagne –ç’aurait été risqué et stupide. D’un autre côté…

« N’allez pas mourir. Je dois… Vérifier quelque chose. Dans la forêt... »

Vérifier quelqu’un. A peine un pas esquissé, le Mandchou regretta sa décision bravache ; à peine ses amis sortis de son champ de vision, il voulut faire demi-tour et se ruer vers le temple. Si c’est un test, jura-t-il, je le passerai avec brio et maestria. J’ai un avis, père. Il avait un avis. Il paniquait déjà, son cœur battait trop vite, il avait envie de s’écraser au sol et de ne plus bouger. De pleurer un peu, aussi. Mais c’était hors de question : on ne laisse pas un compagnon derrière soi. L’ironie de la situation manqua encore de lui arracher un sourire cynique : si c’est un test, je le passerai avec brio et maestria. Et vivant, aussi. Il voulait vraiment vivre. J’ai du cœur, père. Il n’en avait absolument pas. On ne laisse pas un compagnon derrière soit. Mais techniquement, ce sont qui partaient. Il n'en avait absolument pas. Difficile de le lui reprocher, nargua derechef la petite voix goguenarde. Non, il n'en avait pas. Mais il se trouvait toujours de belles excuses pour prendre les mauvaises décisions.

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