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| '' Et comment savez-vous que vous êtes fou ? — Pour commencer.... '' || PVChess | |
| Auteur | Message |
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☆ Because Alice was a whore Alea Miller
+ Pseudo Hors-RP : Loeva • Age : 29 • Pouvoir : Hocus Pocus • AEA : Petit chat noir supposé etre mort calciné en 1692 répondant au nom de Cheshire. • Petit(e) ami(e) : Officiellement, Baek In Ho, mais en fait, je suis amoureuse d'une ombre. RP en cours :
- Des camélias[...] (Helen Machiaviel)
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Messages : 395 Inscrit le : 03/07/2011
| Sujet: '' Et comment savez-vous que vous êtes fou ? — Pour commencer.... '' || PVChess Jeu 16 Aoû 2012 - 15:25 | |
| — Pour commencer... Pour commencer quoi ? ‘’Attention ! Ce n’est pas parce qu’un endroit est rempli de merveilles qu’il est pour autant merveilleux pour tous les gens qui y vivent. ‘’ [Le pays des merveilles ]
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Début du Rp ~ |
« Intéressants . . . ? Je . . . Les gens jouent ? J'suis . . . où ? » Oh oui, il y avait des gens intéressants, des gens extraordinaires, certains autant physiquement que psychologiquement. Des gens fous, des gens sains, dans gens méchants, d'autres gentils - Attention, ces deux contraires ne se superposent pas nécessairement avec les deux premiers -, mais je ne savais point comment lui dire ça simplement. Il était dans un drôle d'état, dans un drôle de mood. Il avait déjà blessé violemment quelqu'un, il avait failli me frapper, moi aussi, si ce n'avait été d'Alyss.
Ce garçon était dangereux.
Mais il semble être en adoration d'avant Alyss et son créateurs, Sénécal et pour lui j'étais désormais Alyss, l'Alyss du manoir, peut-être avais-je intérêt à ce qu'il ne soit pas violemment désillusionné.
Jusqu'à ce que je sache s'il était capable d'être rationnel, j'allais devoir nourrir cette superposition qu'il avait calquée : Le manoir et Daresbury. Deux magnifiques endroits uniques, merveilleux et horribles : dantesques.
Où était-t-il ? Que pouvais-je bien lui répondre ?
« Pas la première fois. J'vais pas dormir . . . » Ouff, il semblait déjà être passé à autre chose et peut-être n'aurais-je même pas le besoin de parler. Et cet idiot de Jay, comment allait-il ? Quelqu'un allait bien pouvoir venir l'aider, non? J'ai déjà un pied dans l'escalier, néanmoins je ne puis m'empêcher de tourner la tête un moment, je n'aurais pas du, je n'aurais vraiment pas dû... Ce que je vois, ce qui accroche mon regard sont ses yeux ouverts, vitreux et vide, déjà nacré d'un voile funèbre.
Jay était...Mort ? Chess l'avait tué ?
La petite marre de sang plus noir que rouge s'écoulant de ses lèvres déjà blanches et cireuses ne laissaient aucun doute. Jay était mort que j'avais son assassin entre les bras.
Je figea un moment, interdite, le corps de Chess était parcouru de spasmes et de tremblement, sa respiration était forte et ahanante.« Dis . . . 'faut que tu me parles, 'Liss. Pourquoi j'suis ici ? Pourquoi, toi, t'es là ? Et lui, pourquoi l'est là ? » Je fermis les yeux et déglutis longtemps alors que tout mon être était pris du plus long et froid frisson qui ne me parcouru jamais. Je ne me sentais déjà pas bien et maintenant j'avais la nausée, une nausée profonde et dégoutante : je n'avais jamais auparavant regardé la mort dans les yeux. Fermant les miens, poussant un long soupire nerveux, je repris notre ascension des marches : Il était lourd malgré ses efforts pour se soutenir, je devais nous arrêter à toutes les quelques marches pour que mes pauvres épaules daignent se souvenir qu'elles ne devaient pas tomber. Chess allait mal, mais il ne devait en aucun cas s'évanouir dans l'escalier, se serrait horriblement douloureux...Surtout pour moi qui le maintenais.
-Chess...Susurrais-je doucement à son oreille, les lèvres seulement à quelques centimètres de son oreille, ma bouche et mon nez se remplissant d'un gout douçâtre de parfum masculin et de rouille. ''Tu vois...Ici c'est n'est ni le pays des merveilles, ni de l'autre côté d'un miroir, ni daresbury ...C'est un nouvel endroit, différent, mais semblables...'' Susurrais-je toujours à son oreille. Pourrait-il mal le prendre ? ''Alyss est venue après Alice, Daresbury après le pays des merveilles ....Alors, là, toi et moi, nous venons encore après et nous sommes au manoir... Tu comprends ? '' Nous étions enfin arrivés à l'étage. L'escalier hors de porté de nos dos sans possibilité d'une chute, je pus souffler un peu avant de nous diriger vers l'infirmerie..
~*~
J'eus du mal à ouvrir la porte, lorsqu'enfin ! Enfin... je l'avais jeter, presque sans délicatesse, sur l'un des lits immaculé et repris mon souffle avant de sortir une trousse de soin de l'armoire la plus proche.
-Chess.. ? Chuchotais-je en m'asseyant doucement sur le débord de son lit.
Dernière édition par Alea Miller le Sam 15 Juin 2013 - 1:14, édité 11 fois |
| | | Wonderland's Obscene Psychopath Chess
| Sujet: Re: '' Et comment savez-vous que vous êtes fou ? — Pour commencer.... '' || PVChess Jeu 23 Aoû 2012 - 0:46 | |
| Et comment savez vous que vous êtes fou ? « Je réfute. Je réfute. Je réfute. Je réfute. » - Désorientation. J’entendais une vois qui perturbait mes méandres, les escaliers flous qui débouchaient sur un couloir, la sensation de brûlure qui s’estompait doucement laissant place à un océan de douleur crue. Une illusion sanglante qui me laissait en proie à un flagrant désir d’entrevoir une percée bleue, une mer fluide et ondulée d’or. Je plaçais mes forces restantes dans mes extrémités amovibles, m’accrochais à cette Aliss difforme qui me portait, acceptant le fardeau d’un mangeur d’âmes meurtrier, d’un con suffisant à se damner lui-même. Un rire, mon rire, la voix qui me communiquait une perspective me paraissait si lointaine. Mes yeux papillonnaient, frétillantes membranes de chair semblant danser sur leurs blancs. Entre conscience et inconscience, stabilité et instabilité. Toute cette odeur dévorante de rouille qui me perçait les narines, les entrailles.
On ne peut pas s’extirper du Pays des Merveilles de la manière dont on le souhaite. Pour en sortir, il faut se pousser à bout, détruire son ancien soi pour devenir mieux, changé. Je le savais, cet endroit n’était qu’un test de mes capacités, la façon dont j’allais prouver ma valeur pour devenir celui que je souhaitais être. Une alternance de Daresbury, de toutes ces versions merveilleuse qui contenaient fièrement la caricature d’un chat au sourire dantesque. N’était-ce pas parfait !? Exactement ce que j’attendais ! Toutes ces années, toute cette vie ! À tâtons dans l’obscurité de mon esprit, psalmodiant mon hilarité aux humains que je rencontrais, leur assurant qu’un jour je réussirais. HA ! IN YOUR FUCKING FACE, BITCHES !
Mes erreurs passées n’étaient que des détours de parcours, ou des dédalles nécessaires. Et le sang de Gontrand qui me souillait les mains ; la clé ultime à mon arrivée ici. Tout faire en mieux, au-dessus de la société, volant plus haut que l’humanité et les divinités ! Insoutenable ! Léger ! Si nous entamions une énième version de mon conte de fée favori, cela signifiait-il que je pouvais conserver mes noms . . . ? Ces appellations prononcées avant tant de chaleur par les quelques visages que je m’étais surpris à chérir aveuglément ?
Ma tête baignant dans un délire vermeil, je sentais à peine la peau de Aliss, ou quelque soit son nom réel, sur la mienne, je ne distinguais plus vraiment le plancher de bois terne, concentré sur des visions magistrales, sur le halo ébène de ses cheveux collés par mon sang. Dans la tangibilité, il y avait cette jolie demoiselle qui me tirait vers le haut d’une longue, trop longue, volée d’escalier, qui me guidait dans un couloir, passait une porte pour me jeter tel une poupée de chiffon sur un lit à l’odeur cadavérique. La sueur perlait-elle sur mon corps parmi le sang de mon arrivée ? Qu’était-il arrivé à l’autre zozio de service ? M’enfin, tout ça, était-ce vraiment réel, vraiment tangible ou les visions de ma conscience démantelée relevaient-elles davantage de la vérité ?
Dans ma matière grise trônait un sourire rendu vaseux par mon état d’esprit comateux. Kohaku ! Kohaku ! , criait sa voix, m’arrachant un frisson de désir, une regrettable envie de taper dans les murs. Chaton,veux-tu que je viennes te rejoindre ? Une odeur de blé frais et soleil d’automne, une texture rafraichissante que je refusais voir me glisser entre les doigts.
Destruction cognitive, gémissement plaintif, folie s’immisçant. Bien sûr, il y avait Swan, partout en moi, il y avait cet homme incomparable qui m’harnachait à ce petit bar perdu près de Laval, à ce bout de planète franco-anglais, à l’envie de voir sa joie perdurer dans l’infini. Ouiouiouiouioui, viens avec moi, Lawrence ! Je voulais tout faire pour ne pas te perdre, attendre des millénaires pour que tu te décides à m’accompagner, t’égaler à ma personne. SwanSwanSwanSwan! Mais qu’est-ce que j’ai fait . . . ?
Nouveau geignement, le froid m’enveloppait. Je craquai un œil ouvert pour observer le changement de paysage, jauger la différence de sensation. Clair et sombre à la fois. Blanc, immaculé, la teinte de la convergence partout. Où étais-je ? La petite figure de ma salvatrice se dessinait, embrouillée, mais présente. Le rêve, c’était Swan et elle, ce que je me devais de confronter. Ahh . . . mais je n’étais pas disposé à jouer. Pas maintenant.
Elle prononça mon pseudonyme, doucement, sa voix tentant certainement de se montrer rassurante, essayant de m’apprivoiser. Rire rauque, gorge à vif . . . oh ces humains et leurs comportements si futiles. Je levai mon bras pour brusquer sa forme de ma paume poisseuse, un contact pour ne pas sombrer dans l’onirisme de mes fantasmes, à cette appréhension apeurée qu’était l’incompréhension.
« Moui, ’Liss ? Donne-moi d’l’eau. Explique-moi, encore. On est où ? J’ai pas suivi de lapin . . . »
Je posai mon visage sur son épaule, négligeant de respecter son aise personnelle. Après tout, n’étais-je pas un estropié ? Un estropié ayant défié les limites de l’idiotie en succombant aux charmes de l’impulsivité. Et le métro qui m’avait transporté ici . . . Folie. Et je n’avais pas de quoi la réfuter, cette fois. J’esquissai un sourire, horrible, dans le cou de la gamine des merveilles, murmurant contre sa peau.
« T’vas me rafistoler ? Devrais-je te dire ‘merci’ ? »
Dernière édition par Chess le Jeu 15 Nov 2012 - 3:40, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: '' Et comment savez-vous que vous êtes fou ? — Pour commencer.... '' || PVChess Mer 5 Sep 2012 - 15:05 | |
| Pour que je puisse répondre, définissez-moi d’abord votre vision de la folie.
On verra ensuite
« Moui, ’Liss ? Donne-moi d’l’eau. Explique-moi, encore. On est où ? J’ai pas suivi de lapin . . . »
Me levant, raidis par l’effort tout juste fini et son inconfortable présence, je vais vers le robinet familier – dont je me suis servi à quelques reprises les autres fois où je me suis retrouvée dans le rôle de l’infirmière - laissant l’eau limpide couler sur mes mains, les lavant du sang rouge tout frais et décapant des paillettes brunâtres qui avait déjà eu le temps de se former avant d’aller chercher à tâtons sous l’évier un verre et/ou un bol avec la certitude que si je souhaitais trouver, j’allais trouver.
‘’ Ouais bha…C’est parce que le lapin il est rendu trop bon à force de piéger les gens, tellement que maintenant il arrive à pousser les gens à entrer dans le pays des merveilles sans même se montrer directement ‘’ Dis-je distraitement. Disant la première connerie pas trop illogic. Bingo.Les armoires du manoir sont un trésor dès qu’on apprend à en abuser : cherche avec les yeux : tu ne trouves rien et devra chercher pendant des heures. Demande avec ton inconscient: tu trouves aussitôt...Avec un bonus en prime. Demande un bouquin en pleine nuit et tu le trouveras une lampe de poche avec, demande un mouchoir pour pleurer et tu auras une réconfortante barre chocolatée….Cherche un bol pour nettoyer un blessé et le tiroir te fournit des chiffons propres.Gentils tiroirs. Après avoir remplis le bol et un verre et coincé les chiffons sous mon coude je retourne à lui, déposant le bol au coin de la table de chevet la plus proche avant de lui tendre le verre, glissant doucement une main derrière son crane chaud et poisseux de vermeille pour l’aider à boire.
‘’ Ici on est dans un manoir magique dont on ne peut pas sortir. Il y a des monstres et des créatures de toutes sortes, de la magie, des pouvoirs, des fantômes en haut de tout il y a …Les rois. Ils sont quatre, personne ne les voit, personne ne les connait, mais ils sont là. ‘’Parce que peut importe comment se passe le premier contact, il faut toujours, TOUJOURS finir par expliquer tout aux nouveaux. C’est tout bonnement inévitable. J’aurais surement passé sur le sujet s’il ne m’avait pas demandé de lui en parler ; je l’aurais sans doute ignoré si je n’avais pas un peu peur de voir sa personnalité présentement plus douce retournée à celle dont j’avais pu voir quelques brides.
Son souffle chaud et ahanant vint chatouiller la peau nue de mon cou, son odeur étrangement, horriblement agréable, mon nez. Le tout venait faire couler comme une vase épaisse, brulante, piquante, désagréable en mon entre, mon ventre aurait aussi bien pu contenir une nuée vibrante et agitée de papillons : des papillons avares, agressifs et qui auraient été munies d’épines et de crocs. Mes genoux, surtout le droit, étaient pris de spasmes incontrôlés…N’était-ce pas là tous les symptômes d’un coup de foudre ? C’était comme de tombée amoureuse, simplement sans les doux artifices : pas d’engourdissement, pas d’euphorie, pas de bonheur... Purement avec seulement le côté douloureux, la peur, le malaise… ni plus, ni moins. « T’vas me rafistoler ? Devrais-je te dire ‘merci’ ? » Il était si près. Horrible proximité. Immonde proximité. Sa voix flutté me provoquait d'horriblement longs frissons. Le gout de rouille emplissait ma bouche et mes poumons, ça et encore son parfum plus doux, que je n’arrivais pas à identifier, mais que je trouvais horriblement agréable. La pièce était remplie de silence, seuls les sons de sa respiration difficile et celui de mon cœur bourdonnant aux creux de mes tempes échoèrent à mes oreilles. Sa tête pesait inconfortablement sur mon épaule, sa joue râpeuse, couverte de sang sec brûlait ma peau, me faisant me maudire d’êtres si peux vêtue que d’une camisole et d’une jupe.
Je feins de bouger sur le lit, pour le repousser un peu, mais il s’accroche Chess, sans vraiment d’efforts, suivant presque trop naturellement mon mouvement, la tête bien posée sur mon épaule. J’échange le verre contre le bol, le posant à côté de moi sur le lit, y trempant un chiffon. Par quoi commencer ? Il était couvert de sang, de plais, de cloches d’eau, d’écorchures et sans doute d’autres choses encore. Poussant ses cheveux vers l’arrière, je viens doucement caresser son front du tissu humide…Mais il y en avait tellement...Ses cheveux, ses vêtements étaient couverts du liquide poisseux et tiède. Les paillettes de sa chemise étaient ternies, même collés par endroits, le tissu était gorgé du fluide. Sa camisole, semblerait-il du même violet que celle que je portais moi-même était désormais rougis par endroits et déchiré par d’autres – la mienne aussi, d’ailleurs-.
Poussant le bol et le chiffon à peine devenu rosé plus loin sur le lit, je viens tirer sur les manches de son veston brillant, le glissant sur ses épaules, glissant une main en dessous pour mieux le faire glisser, tirant Chess davantage sur ma gorge, sur la gauche plus précisément, alors que je jettais l'extravagant veston au sol... Il ne devait pas y avoir une parcelle de ses bras nus qui ne fussent pas rougis de peu ou de beaucoup. Muscles secs, os saillants entourés de veines bombées, comme enflées, surtout autour des blessures et des cloches. Ses mains n’étaient que bouillies, les longs doigts fins, couverts de sang jusque dans les moindres pores étaient reliés à deux plaies béantes, particulièrement ragoutantes au niveau des jointures…Était-ce là un coin d’os ? Mieux vaut ne pas y penser. Comment m’occuper de ça ? Et puis j’avais cette bague d'opale qui brûlait, prête à exploser tellement le moment de l’utilisions du sort qu’elle contenait était propice. Il était lourd, presser contre ma poitrine, faible, fiévreux…
Fermant les yeux, je pousse un long soupire avant de joindre les mains derrière son dos, me saisissant de l’anneau argenté à mon annuaire, ayant un peu de mal à l’enlever : jamais je ne l’avais enlevée en quatre mois, comme toutes les autres que je portant – plusieurs- depuis le moment de leur ensorcellement.
‘’ Oh oui…’’ Susurrais-je à son oreille : réponse tardive à sa dernière question alors que je me saisis de l’une de ses mains meurtries, mesurant pendant un moment…Bien que mince et osseux, ses mains étaient plus grandes que les miennes- les miennes étant préalablement très petites, même pour une fille- Je glisse doucement l’anneau sur son petit doigt droit qui était bienheureusement en meilleur état que le gauche ou que le reste de ses doigts tout court. C’était un sortilège de guérison. Je ne m’étais pas souvent –jamais- servis de mes pouvoirs…Je ne savais pas trop comment faire, maintenant. Je n’étais pas certaine des effets non plus : allait-il totalement guérir ou bien juste reprendre des forces ? De simplement lui donner la bague ne semblait pas suffisant, non…Ne devais-je pas dire une formule ? Le nom. Il me semble que c’était le nom. Quel était le nom? Sanationem solacium. C’était le nom que j’avais donné à cette bague, mon deuxième sortilège que j’avais à la base crée simplement pour pouvoir tester mais dont je n’avais au final rien fait. Je murmure les deux mots…Une fois…Deux fois…Trois fois. Rien n’arrive. D’autant que je puisse le ressentir, le sort était encore prisonnié de l’anneau. …Mais….Mais… comment alors ? L’une de mes mains se crispe, empoignant le tissu poisseux du dos de sa camisole. Comment ? Comment faire ? Mes yeux nerveux viennent se poser sur Alyss, sagement posé au coin de la table de chevet, près de la trousse de soins que j’avais sortie dès notre arrivée et du verre d'eau à demi vide. Je n’avais qu’Aliss. Ma bible; mon grimoire n’étaient pas ici, je l’avais laissé sur ma table de nuit. Comment alors? Allais-je vraiment devoir simplement le rafistoler à la main ?
Un sentiment de nausée pire que celui que son contact contre ma poitrine me causait déjà me pris. Alors qu’il était dans un si sale état ? Je ne savais même pas par où commencer… Non, c’était stupide…Alors que j’avais le pouvoir de tout arranger en quelques actions que ce soit. Je devais simplement réfléchir.
J’étais comme figée depuis que rien ne s’était passé, depuis que j’avais échoué à utiliser ma propre magie. Mon corps oscillait légèrement de droit à gauche alors que j’essayais de me remémorer chaque ligne, chaque mot de mon maudit grimoire que j’avais bien dû lire une dizaine de fois en entier. Noms, formules. Quelle était la formule ? Avais-je formulé une formule ? Ne devais-je pas nommer et formuler lors de la création? Je ne me rappelle que du nom. Que pouvait bien être la formule ? Pourquoi mon sort de guérison, celui auquel j’ajoutais toujours plus d’énergie dès que je manquais d’imagination pour un nouveau sort…Comment était-ce déjà ? C’était…C’était…William. C’est le sort que je faisais le soir où William était apparu et qu’il m’avait fait valser, presque nue, dans les bois. L’interruption de William pouvait-elle changer quoi que ce soit ? ….Non. J’avais déjà fini…
Focus, Focus. Détailles…venez, venez.
Le chant. Oui. Je chantais. ''Mon envoutante voix'', avait dit William. Je chantais. Était-ce cela, la formule ? Un chant ? Mais…C’était quoi, déjà, ce chant ? Pinçant les lèvres, serrant les yeux. Je balançais toujours, flattant doucement le dos de Chess au passage, frottant de haut en bas, presque lascivement, perdu dans les tréfonds de mon esprit.
L’air…Il me semble que…L’air me revenait tranquillement, c’était une petite mélodie, douce, calme. Chatonnant doucement l’air, tout bas, progressivement un peu plus fort – assez pour qu’il puisse l’entendre-, j’essayais toujours de trouver, au fond de mon inconscient les paroles de cette berceuse venant tout droit d’un passé lointain et oublié.
Dernière édition par Alea Miller le Lun 8 Avr 2013 - 2:38, édité 2 fois |
| | | Wonderland's Obscene Psychopath Chess
| Sujet: Re: '' Et comment savez-vous que vous êtes fou ? — Pour commencer.... '' || PVChess Jeu 15 Nov 2012 - 4:27 | |
| La folie n’est que perception haineuse de la distorsion. « Je ne suis pas fou. Je ne suis pas fou. Je ne suis pas fou. » - Désorientation. Le son de sa voix semblait adoucir le picotement diffus de mes plaies, alors que ses réponses à mes questions résonnaient, comme des élancements vicieux, entre les synapses frétillantes de mon cerveau enroué par le mal corporel. Un lapin intelligent. Ha ! On était loin de Charles et ses vices emplis de naïveté, loin des roucoulements interminables du métro qui transportait les âmes généreuses ( Alice, Aliss, n’avait-elle pas voulu lui rendre son portefeuille, mignonne petite créature ? ) vers une dimension alternée. J’imaginais le postérieur de la bête qui sautillait, orchestrant avec finesse, la disparition fantaisique d’innombrables individus, maniant les fils de l’existence d’autrui, corrompant des futurs. Cette pensée navigua au cœur de mon cortex un instant avant de flétrir et de s’effondrer avec l’arrivée d’une réalisation malsaine qui me coûta un rire désabusé. Le lapin qui m’avait mené ici n’était pas une boule de poils opaline, ni un mathématicien aux penchants pédophiles, nope. Quand j’y repensais, éclats de rouge encore plus brillants que ceux qui me décoraient le corps traversant mon regard halluciné, je revoyais le sourire éhonté que me lançait Samuel Gontrand de par-dessous des mèches désordonnées de sa chevelure terne. Le voilà, le détenteur de ma venue en ce manoir des séquestrations. Le rongeur bondissant, vil guide qui conduisait Aliss dans son terrier, semblait vieillir au fil des versions présentées du conte, comme si alors que les victimes restaient généralement dans une tranche d’âge similaire, lui se voyait malmené par les cliquetis de cette horloge qui l’accompagnait toujours. Samuel n’avait-il pas exhibé une vieille montre qu’il avait eu l’habitude de regardé sans arrêt, psalmodiant avec redondance que sa femme, avant que celle-ci ne l’abandonne à son triste sort, avait eu l’habitude de le réprimander sur ses fréquents retards et qu’il l’avait acheté pour l’apaiser ? Hm, ouais, sûrement un truc du genre. Damné par sa montre, damnant pour se repentir de s’être rallié à l’histoire sans s’en rendre compte.
L’adrénaline délaissait mon corps vide d’énergie, allait danser vers d’autres horizons plus propices à son apparition et je peinais à garder les yeux ouverts, à ne pas laisser les limbes chaleureuses du sommeil s’approprier ma personne pour quelques heures. Sa peau était si douce, confortable. Je luttais, non pas par crainte de ne jamais me réveiller, non pas par inquiétude que l’on profite de ma faiblesse pour m’infliger un quelconque châtiment, non, je combattais la fatigue due aux blessures dans l’intérêt de ma curiosité. L’envie d’entendre la totalité des dialogues à venir, de contempler les méthodes qu’elle sélectionnerait pour me garder en un morceau. Momentanément, j’avais enfilé le rôle d’Aliss, de la Reine, pour pénétrer dans ce Daresbury difforme, un moment de trop, car le personnage de la victime, demoiselle éplorée par sa situation, ne m’avait jamais convenu. Un oxymore de plus dans la foulée de mes péripéties. Mes doigts exhibèrent quelques spasmes dans l’effort désirant les porter à son épaule. Échec lamentable qui se solda en une bouffée d’air agacée contre sa clavicule.
J'emmerde la domination fictive des rois, c'sont juste des pions, des cartes de plus dans un jeu, un jeu que n’importe qui peut maîtriser s’il en ressent l’envie, avais-je envie de lui répondre, réfutant l’existence même d’entité qui pourraient surpasser l’immatérialité envoutante et infranchissable que représentait Chess, ma convoitise. La monarchie n’a que faire dans une perception où la légèreté de l’immatérialité transcende tout. Je lui cracherai au visage, barbouillant sa silhouette détestée de mes fluides corporels. Cette domination sociétaire agglutinant l’humanité sous son joug inexistant, peaufinant avec adresse des plans moraux et religieux, s’autorisant le droit de communier des normes ne répondant qu’à ses seules envies. Je voulais lui expliquer, mes les sons ne flutaient hors de ma gorge qu’avec grande difficulté, un peu comme si chacun d’entre eux avait pris la constitution physique d’un bout de papier sablé. Trop de paroles à prononcées, trop de difficulté à les communiquer, je devais me rappeler de le faire plus tard, de lui expliquer à quel point elle se gourait dans son interprétation monarchique des lieux. Qu’importe qu’elle fut enfermée ( elle avait bien dit enfermée ? ) dans ce lieu, dans cette version glauque de Daresbury, depuis plus longtemps que moi.
Crispations de visage diffuses, alors qu’Aliss entreprenait de me retirer ma veste, paillettes glissant, s’accrochant à ma peau, m’arrachant un vif soupir de douleur. Je tentai de suivre ses mouvements, m’acclimatant aux positions qu’elle adoptait de sorte à minimiser la douleur sans trop avoir à bouger. Une sensation rafraichissante sur l’épiderme de mon front persistait doucement, alors que la fille, mains glissant sur mon échine, s’attardait un peu trop longtemps sur mes paumes, mes doigts. Je ne sentais qu’à moitié le contact, ma conscience ne tenant qu’à un fil, mais . . . M’avait-elle parlé, dans la nuée de mes pensées, qui s’égaraient entre réalité et rêve, sans que je puisse vraiment les distinguer. Tout ce que j’intelligeais avec certitude étaient les contacts directes avec ma peau, contacts qui s’amenuisaient peu à peu, s’égarant dans le néant. Des voix s’entremêlaient, les questions inquiètes de Carter au téléphone, les chuchotements interloqués de Lawrence de l’autre côté du fil. Et toutes ces successions de visions macabres et ensoleillées, souvenirs datant d’époques différentes venant se côtoyer des mon délire, alors que je me vidais posément de mon sang.
Et il y avait une chanson, un peu plus présente que le reste, vaguement tangible qui frottait mes tympans, manifestant sa présence. Inconnue, elle titillait graduellement mes sens, baignant ma cognition d’une luminosité rassurante, semblant perforer ma confusion de part son apparition. La tension qui corrompait jusque là mes muscles sembla s’évanouir, tout doucement, m’arrachant une vilaine quinte de toux.
Désorientation, le son de sa voix irradiait d’une sensation bénéfique, vibrante d’effervescence. Une pluie de lucioles inoffensives picorant mon corps. Je cherchai ses lèvres des yeux, souhaitant m’assurer que le bourdonnement mélodieux que j’entendais ne sortait pas tout droit des merveilles de mon imaginaire. Je n’étais pas fou . . .
Non. Juste terriblement désorienté. Oui.
« Hey . . . », lâchai-je fiévreusement, levant une main pour la glisser sur cuisse, bout d’elle le plus accessible à mon corps chevrotant, de sorte à obtenir son attention. Elle semblait si concentrée, encore plus perdu en elle-même que je l’étais en ma personne précédemment, affichant un zèle si particulier que je ne pus que me satisfaire de l’observer un instant, tranquille, laissant la lumière interne m’immerger. Mon corps me paraissant moins lourds, moins meurtri, et je fus vite apte, dans ma perception foireuse et certainement erronée du temps, à remonter ma main le long de son estomac, pour venir entourée son épaule de mes doigts. Bien que toujours couverte de quantité inquiétante de sang, celle-ci se plia davantage aux mouvements que je souhaitais la voir poser et ma poigne me semble plus solide. Un brin, j’avais toujours le cœur dans l’estomac, cette envie de rendre mon déjeuner sur le parquet de ce lieu très blanc.
De ma main libre, j’attrapai la compresse qui baignant dans l’eau rosée des contenants se trouvant non-loin de nous, m’acharnant à les glisser sur mes bras. Just to make sure my hunch was a good one. Le sang s’éparpillait, révélant de la chair là où aurait du se trouver une série de plaies béantes et suintantes d’hémoglobine. Mon regard d’ébène vînt s’écraser avec une force emplie de surprise sur la forme litanique d’Aliss. Eh ben, criss.
Voix pâteuse, gorge encore plus ou moins rauque, je demandai ; « Hey, qu’est-ce tu fais ? »
Mon expression devait laisser transparaitre tout mon incrédulité, alors que je la détaillais, abasourdi. Quel genre de dudette m’avait traîné dans cette pièce ? La Aliss à laquelle j’étais habituée ne possédait pas de telles aptitudes, rien de plus qu’une enfant qui se ramassait dans un drôle d’endroit sous l’effet de juteuses coïncidences. Cette fois, j’avais l’étrange impression que les rôles se voyaient inversés, que la petite fillette guidait le chat au sourire dantesque à travers les bois de la déraison, mots dénués de finesse, mes actions compensant de part leur impact. Glissant la lingette sur mes pommettes, me rapprochant à nouveau d’elle, humant ses cheveux de mon nez, la fouillant telle une bête médusée, à la recherche d’une réaction. Je finis par attraper son menton, tournant son visage vers le mien, ma motricité soudaine allant jusqu’à me surprendre, bien sûr, il s’agissait d’un mouvement maladroit, mal-assuré, mais . . .
« Mhn. C’est une manière plutôt space de me rafistoler, ça. »
Et pas seulement ma liberté de mouvement, il y avait aussi ce douteux brouillard qui paraissait se dissiper. Soufflant sur ses lèvres salvatrices, répandant un peu plus l’odeur du sang, je lui décochai un sourire mielleux, empreint d’une gratitude arrogante.
« Merci, Aliss. »
Quel joli portrait, right ?
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+ Pseudo Hors-RP : Loeva • Age : 29 • Pouvoir : Hocus Pocus • AEA : Petit chat noir supposé etre mort calciné en 1692 répondant au nom de Cheshire. • Petit(e) ami(e) : Officiellement, Baek In Ho, mais en fait, je suis amoureuse d'une ombre. RP en cours :
- Des camélias[...] (Helen Machiaviel)
- FLIP THE TABLE (Ralph)
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| Sujet: Re: '' Et comment savez-vous que vous êtes fou ? — Pour commencer.... '' || PVChess Lun 26 Nov 2012 - 10:04 | |
| ''La folie est un spectre de comportements caractérisés par des degrés mentaux et comportementaux anormaux.'' ---Wiki
Donc…Je suis folle ?
Les notes sortantes de ma bouche furent d’abord mal assurées, floues, indécises. J’observais le garçon avec inquiétude en fredonnant une mélopée inexacte, arrêtant parfois en pleine note si elles me semblaient trop hautes ou trop basses, reprenant des bouts entiers de la chanson, les répétant plusieurs fois jusqu'à ce qu’ils me semblent justes avant de recommencer tout l’air. Plus ça allait, mieux ça allait ; l’air me semblait plus façile, plus clair. Il me semblait même me souvenir des certains mots, de certaines phrases qui bien qu’elles fussent dans une langue étrangère, s’imposèrent dans mon esprit comme justes. Au début, j’avais nerveusement guetté ses réactions, espérant l’indice d’une amélioration à chaque note réussie. Mais plus je m’inquiétais, moins il me semblait pouvoir capter la lointaine mélodie venant du tréfonds de mon être. Inversement, mieux je chantais la chanson, moins mon attention se portait à lui. Quand parfois ma langue fourchait et qu’une note sortait mal, son existence revenait à mon esprit avec brutalité, faisant mon corps presque se convulser sous le poids de la réalité de laquelle la cantilène m’extirpait lentement. Le chant se jouait de plus en plus de lui-même, usant mes cordes vocales comme s’il était le musicien, mon corps l’instrument et ma conscience l’entité qui tournait machinalement les pages de la partition mystique et salvatrice.
Ma conscience peu à peu s’enfermait. Yeux clos, conscience close. Toute les extrémités de mon corps commençaient à s’engourdir lentement. La sensation pétillante se propageait lentement, laissant les parties premièrement affectées vierges de toute sensation. Bientôt je ne sentit même plus le contact rugueux de sa camisole abimée que j’empoignais pourtant avec une certaine force. Je flottais presque comme sur un nuage, libérée de toutes sensations charnelles. Pourtant, je ressentais une chose étrange, une vibration chatouillante au creux de mon vendre que je mis un moment avant d’associer au rythme de la mélopée. C’était agréable. Engourdissant, presque euphorisant ; la sensation était comme chaude et s’étendait lentement dans mon corps qui pourtant ne ressentait plus rien. Montant le long de mon ventre en grandes vagues, éclaboussant ma poitrine avant de la remplir de chaleur et d’enfin venir inonder ma tête.
Il y eut comme un grand choc…Puis plus rien. J’entendais simplement ma voix lyrer les mots de cette mystérieuse sérénade que je ne me souvenais plus vraiment pourquoi je la chantais.
Mon corps frissonnait sous la sensation de quelques touchés inidentifiables. D’où cela venait-il ? Où étais-je, pour commencer ? Les doux frôlements longeaient le long de ma cuisse jusqu’a mon ventre, venant m’agripper l’épaule. Le son lointain d’une voix s’élevait à mes oreilles, encore, encore. Elle semblait s’approcher lentement, devenir plus claire au travers des notes incessantes que mon corps chantait sans désormais que je ne lui demande. Les sons étaient indéchiffrables, mais il me semblait que ce fut une voix masculine, profonde, grave.
Un son plus fort que les autres surpasse soudain le son des notes. Ce qui était engourdi fut soudain douloureusement balayé dans un spasme. Ma voix se brise, la mélodie meurt soudain. La douleur passée, son empreinte reste poignante et je reste crispée dans la peur qu’elle ne s’étende davantage. Ma mâchoire serrée se détend pourtant lentement, après un moment, tout comme le reste de mon corps. Le trouble me saisit à la tête lorsque je sens cette dernière bouger toute seule…Mais ensuite je sens aussi, presque comme une révélation, les doigts chauds de Chess caresser mon visage. « Mhn. C’est une manière plutôt space de me rafistoler, ça. »J’ouvre les yeux.« Merci, Aliss. »
Paupières papillonnantes, ma vision floue s’ajuste lentement à la réalité, découvrant le jeune homme au visage de poupée à seulement quelques centimètres de moi ; son beau visage pâle encadré d’opale et de vermeil. Il affiche un air supérieur très…troublant. Mes joues se réchauffent au rythme de mon cœur qui s’affole. Son souffle chaud, empreint d’une odeur de sang et de rouille vient chatouiller mes lèvres ; j’ai un mouvement de recul automatique, baissant le menton qu’il tenait encore entre ses doigts que le sang à demi lavé par l’eau tachait encore, de sorte que le bout de mon nez frôle presque le sien.
Le rythme de mon cœur ne cessait d’augmenter, Babum, babum, babum, alors que je restais immobile à observer son visage joliment déformé par l’arrogance, scrutant ses yeux noirs avides de quelque chose d’incertain. J’humecte mes lèvres que je découvre terriblement sèches puis déglutis longuement avant d’enfin détourner les yeux vers le bol rempli d’eau rose. Ma main, animée par je ne sais qu’elle force, va trouver le chiffon avant de venir le poser sur ces joues qu’il n’avait pas réussis à laver correctement, remontant jusqu'à ses oreilles et jusqu'à la limite de sa chevelure trop transparente pour être naturelle.
Je n’osais rien dire. Si quelque chose me venait à l’esprit, les mots restaient coincés dans un très léger bruit étouffé au fond de ma gorge, dès que je croisais ses yeux d’encre. Dis quelque chose, Alea, dis quelque chose. . Je prends une grande respiration avant d’essayer de parler, mais les mots que je ne trouvai pas sortirent sous la forme d’un gémissement plaintif…Sur quoi je ne retentai rien et me contenta de continuer mon nettoyage de sa personne.
Dernière édition par Alea Miller le Lun 8 Avr 2013 - 2:37, édité 2 fois |
| | | Wonderland's Obscene Psychopath Chess
| Sujet: Re: '' Et comment savez-vous que vous êtes fou ? — Pour commencer.... '' || PVChess Ven 15 Fév 2013 - 4:30 | |
| Folie; spectre aux définitions d’un général peu reluisant. « Assouvissement des neurones, atrophie de la pensée. La folie est vôtre, gardez-là, je n’en veux pas ! » - Elle semblait mal alaise, indisposée, me fixait, mais ne disait rien tant bien que l’envie de lui poser une question, n’importe laquelle, n’importe laquelle, me picorait les lèvres. Un comment, un pourquoi, un qui, peut-être. Abaissant son visage, esquissant un recul, rien que pour venir continuer à me nettoyer, tous les signaux qu’envoyait son langage corporel pointaient vers la nervosité, vers l’intimidation. Je la laissai faire un moment, me perdant dans la sensation agréable de l’eau sur mon épiderme, profitant de la fraicheur qui venait remplacer la chaleur, l’étouffement, la douleur. Des picotements glaciaux revigoraient ma peau et même cette eau devenue tempérée me paraissait relever d’une fonte glacière. Je frissonnai peut-être entre deux glissements de chiffons, des doigts couverts sur ma tempe, des doigts médicinaux retirant l’hémoglobine. Je soupirai, mon esprit m’apparaissant plus clair, plus calme, l’atmosphère diffuse ayant suinté de mes pores s’estompant dans le vague des vestiges de ma rage, de mon incompréhension. Pas que je ne comprenais réellement plus ce qui se tramait entre ses murs, maintenant. Mis au niveau par l’absence d’une porte pour se moquer de moi, par l’absence de la tonalité familière de mon cellulaire. J’avais l’impression de des heures, des journées entières, s’étaient écoulées depuis mon passage d’un monde à l’autre, alors que ce n’était probablement pas le cas. Je venais tout juste de raccrocher au nez de Lawrence, je venais tout juste de me préparer à tenter une dernière fois ma chance sur la ligne verte. Était-ce une réussite ? Était-ce un échec ?
L’intérieur d’un grand manoir s’étendant au-delà des limites de portes extérieures de la station de métro montréalaise Berri-UQAM, une réalité réminiscente de Daresbury se dévoilant de l’autre côté de portes que j’avais emprunté des milliers de fois. Dans un récapitulatif disloqué, ma mémoire me jetant au visage des images à intervalles sporadiques, je retins la dextérité du lapin, la présence des rois et la certitude d’une séquestration au timing trop idéal pour relever de la coïncidence. La police ne me trouverait assurément pas ici et Lawrence était hors d’atteinte, hors de tout jugement. Je me demandais si les bœufs allaient l’interroger, si Myra se allait se débarrasser du cadavre . . . Je me demandais aussi qui se profilait, souverain et dominateur, sur l’étendue mal vernie de ce grand château qui, à priori, aurait pu figurer dans un film de fantômes série B. Une Michelle voilée d’ombres qui tenait ses sujets enfermés dans sa poigne de fer. Mais Michelle avait peur de Chess . . .
Mes yeux se re-concentrèrent sur la figure de la jeune femme, sur la figure d’Aliss. Une Aliss d’ébène et d’ivoire que j’avais rougis avec mes propres fluides carmin, une Aliss nerveuse aux doigts frétillants. Esquissant un sourire en coin, une expression tirant vers la gauche, quelque chose oscillant entre l’arrogance et la curiosité, je tapotai, encore, encore, mon auriculaire sur l’une de ses pommettes. Toute fragile, toute pâle, toute tâchée et si terriblement silencieuse. J’humectai mes lèvres encore un peu sèches et demandai de ma voix à l’instant trop rauque, bizarrement alien, ton susurrant une débilité mondaine et sans humour :
« Cat s’got your tongue ? »
Elle répondrait assurément, elle répondrait absolument, mon regard lui sommait d’ouvrir la bouche, de parler. J’étouffais le flot de questions qui menaçaient de se déverser hors de mes lèvres au profit d’une boutade sans grand intérêt. It was easier to play around like a fool, spreading ugly green paint on the Kings and Queens’ feet. Roi, Reine, Prince, Princesse. Idiotie, idiotie, pénitencier des âmes damnées.
« Visiblement, visiblement, il l’a mangé . . . Quel terrible animal. »
La calmer, ou quelque chose dans le genre, puis après tenter de comprendre what the fuck I was doing here. Parce qu’il devait y avoir une raison, fallen. Fallen, I was fallen and damned.
Juste parce que . . . - Spoiler:
Bon, j’ai décidé qu’Alea avait pogné le sac de Chess avant de l’amener à l’infirmerie parce que je mentionne ses affaires dans ses posts futurs et que j’en ai donc besoin. \O Et j’ai fait plus court, parce que damn, plus court = plus vite. Et je poste d'avance juste parce que tu m'nourris quand on se voit. So le reste de la planète peut sècher. Je te ♥ !
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| Sujet: Re: '' Et comment savez-vous que vous êtes fou ? — Pour commencer.... '' || PVChess Lun 8 Avr 2013 - 2:37 | |
| La folie ne s’empare que des gens saint d’esprit. ….Pourquoi ?
Tap, tap, tap. Son index tapote continuellement ma joue, enchaînant dans mon être un torrent monumental de frissons, emmêlant des nœuds et des boucles de sensations et d’impulsion de toute sorte : l’envie de partir de courant, l’envie de repousser avec brutalité sa main, l’envie de me reculer, juste un peu et finalement celle, presque encore plus violente que les autres, de le toucher en retour ; pas seulement le laver…ce que je faisant justement : tournant doucement mon chiffon contre sa peau pale, frottant doucement sur les endroits où le sang trop sec était difficile à faire disparaitre, me contrôlant pour ne pas céder à la tentation de pianoter le blanc de sa peau, frôlant ses sourcils, contournant le dièse de ses yeux, re-glissant vers les octaves, dans le nacre de ses cheveux. Son observation cynique me laissa muette. Prise en flagrant délit d’observation, je rougis légèrement sous ses yeux avides, étouffant tout juste un son, à peine audible, pour lui accorder qu’en effet, un chat, un très vilain chat, avait mangé ma langue, ou plutôt, que je présentais qu’il l’avalerait dès que je daignerai la lui offrir.
L’eau rosée s’empourpra davantage alors que j’y tordis mon chiffon pour le rafraîchir, chiffons qu’après réflexion, j’eus laisser choir jusqu’au fond du bol. Une main tremblante rencontra sa coiffe poisseuse, démêlant quelques secs épis sanguinolents, prétextant de les placer ne serait-ce qu’un peu décemment sur son crâne. Les rares parties propres étaient aussi douces que le lustre qu’ils avaient eu avant de se retrouver pleins de sang ne l’avait prédit, mais la texture à la fois trop et trop peu souple avouait les nombreuses teintures et les soins qu’ils recevaient afin d’être maintenus à cette couleur blanche aux éclats de moire.
Ma main se retira de sa tignasse, toujours un peu tremblante, et se figea un instant alors que l’image d’un autre garçon se superposa momentanément à celle de Chess. Un autre Chess, un en devenir. Plus jeune que moi, mince ; lui aussi portait une chevelure blanche et des vêtements excentriques. Dans un métro. Montréal. C’était en hiver 2009, me semble-t-il ; un jeune garçon s’était faufilé à côté de moi, avait susurré des questions à mon oreille, fait couler des interrogations en mon esprit et allumer l’adolescence dans mon ventre. Un beau garçon, avec des yeux en amandes, pas mal comme ceux du Chess présentement avec moi, mais que des lentilles de couleurs criardes venaient gâter . Avec des bottes vertes, je souvent de bottes vertes que j’ai longuement fixées alors qu’il chuchotait au creux de mon tympan. Mais ce garçon était, il me semble, bien plus jeune que moi. J’avais alors 16 ou 17 ans, lui en avait peut-être 15. Cette rencontre datait d’il y a deux ans et il est impossible que ce jeune homme là,couvert de sang et de violence, puisse n’avoir n’en avoir que 17. Le monde est grand, sans doute suffisamment pour deux asiatiques pseudo-albinos se prenant pour des chats, se prenant pour des dieux. Lèvres pincées, ma main jusqu'alors figée en plein mouvement repartit sur le côté, vers le bol, cherchant à tâtons le chiffon noyé. « On en rediscutera quand ce métro débouchera sur le pays des merveilles. » Le fantôme juvénile de ma propre voix résonne au creux de mon crâne. Non, impossible. Pourtant, d’autres échos du passé retentissaient encore alors que je le contemplais, perplexe, songeuse. Ma nervosité fut rapidement dépassée par une rivière controversée de oui et de non, de possibilités et de contradiction. Des tas de mots vibraient dans ma tête, les miens, ceux du garçon du train, les siens, les leurs, les siens : «T'es pas amusante, toi. » Non, impossible, et portant… « Qu'est-ce que ça te fait de savoir que la plupart des gens ici ne sont pas heureux ? » je crois…Peut-être. Oui? « Tu sais, ta vie va être morne si tu restes ennuyante. » Non. C’est juste…impossible, si? « Alors… t'es comme Aliss... » Le monde ne peut quand même pas être aussi grand que ça. Le Québec, parce qu’il est québécois, parce qu’ils sont québécois, ne peut absolument pas être si grand.
-…Jai….Deux questions. Dis-je enfin, après un moment, mordant ma lèvre inférieure, seulement, alors que j’allais poser la première, ma nervosité reprit momentanément la tête de la course et m’empêcha de parler, bloquant les mots dans ma gorge. Je fermis les yeux, pris une grande inspiration. « Tu …Tu viens de quand ? » Pause. Expiration. « …De quelle année, j’veux dire » Et avant qu’il ne puisse répondre, avant d’ouvrir les yeux et de courir le risque de perdre toute l’audace que je pus puiser en moi : « P’pppenses-tu encore. Toujours, peut-être, encore… q’que j’ai de b’belles lèvres ? ». Je cessai momentanément de mordiller ces dernières, ouvris les yeux, croisant les siens, refermant immédiatement les miens. Je tordis le chiffon que j’avais afin agrippé, doucement, nerveusement. Après l’avoir gardé près de ma poitrine un instant, après avoir daigné rouvrir les yeux, mais ayant formellement évité de le regarder directement, je viens le poser, encore une fois, sur son front avec pour but de décrasser son cuir chevelu présentement bruni.
Si je fais erreur sur la personne… j’vais vraiment avoir l’air d’une folle.
Pour ceux qui sont perdus. Alea et Chess se sont croisés une fois avant P.I… Les paroles en italiques sont des citations de cette rencontre.
Dernière édition par Alea Miller le Sam 15 Juin 2013 - 1:17, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: '' Et comment savez-vous que vous êtes fou ? — Pour commencer.... '' || PVChess Mer 10 Avr 2013 - 7:10 | |
| Alors comment la reconnaissez-vous ? Cette folie qui vous ronge. « Que des os et de la peau, il n’y a jamais rien eu à ronger, alors taisez-vous. Je ne suis pas fou. » Le chat n’avait pas mangé que sa langue, il lui avait dévoré l’œsophage entier, apparemment. Elle ne répondait pas, ses petits doigts mutins glissant sur mon épiderme, éclaircissant mes traits, je me sentais comme un estropié laissé aux bons soins d’une infirmière en étant à son premier jour de travail et là où ça me donnait l’occasion de faire le point, d’additionner les donnés, de procéder l’information chevrotante qu’elle m’avait transmise, j’aurais préféré qu’elle parle. En quelque sorte. Qu’elle me relate la fondation de ce manoir, qu’elle m’explique qui était le connard que j’avais . . . que j’avais.
Du sang partout, des chairs calcinés et le cadavre d’un amphibien que la chaleur s’était chargée de faire explosé décorant mon sac de ses entrailles. Souvenirs extra-lucides qui me poignardaient les entrailles. Elle ne répondait pas et ma cognition filait à toute allure, laissant Aliss dans les toilettes avec Mario, laissant Aliss aux prises des folies lancinantes de Chair et Bone. Elle tremble, petite feuille ébouriffée par le vent, elle se drape d’un mutisme pour ne pas perdre toute contenance. Je suppose que le malaise est compréhensible, ce n’est pas tout les jours, je suppose, qu’on assiste à . . .
Qu’on assiste à un meurtre. Le second en l’espace de deux jours. Gontrand et ses joues pendantes, ses cernes creuses et balluchonnées, Gontrand et cette vieille teinture blonde cheap qui n’arrivait pas à cacher le gris striant ses tempes, picotant sa nuque. Gontrand sur qui Michelle avait giclée . . .
Par contre, lui, l’inconnu aux flammes dansantes, l’inconnu aux mèches d’ébène, c’était Kohaku qui l’avait réduit à néant. Pas un personnage de conte, par un visage tiré des péripéties d’une histoire. Juste moi, aveuglé par la confusion et l’impuissance. Je détestais ces émotions, elles n’auraient pas du exister, elles n’auraient pas du me suivre jusqu’ici. Des gangrènes affables qui guettaient la moindre faiblesse, le moindre écart de route. La confusion passait encore, lorsqu’elle revêtissait le plaisir du jeu, le goût de la chasse, l’effervescence de l’âme. Mais l’impuissance, je préférais la contempler dans les profondeurs des prunelles d’autrui, dans l’arc souple de leurs lèvres et les mimiques révélatrices de leur corps.
S’il me fallait être damné, j’optais pour le rôle de cicérone sibyllin des troupes, pour les murmures tremblotant du rire dans la nuit. Celui qui s’élevait au-dessus de la pénitence, celui qui se l’appropriait. Car je ne suis rien de ce que je suis.
Sa paume qui, douce comme l’ont toujours semblé être les premières neige, glissait hors de mes cheveux, m’apparaissait, bien qu’encore un peu rosée à certains endroits, plus propre que précédemment, comme si le fait de nettoyer mon corps de mes actes la nettoyait d’office. Une notion absurde qui s’étendant tout de même sur la surface du globe. Bien que frémissante, elle s’attelait à la tâche avec une assiduité notable et ses empruntes digitales s’éparpillaient partout sur ma peau meurtrie et ravagée, du moins, s’étaient éparpillés partout jusqu’à maintenant. Le retrait de sa paume de mon scalp avait laissé sa main se figer dans les airs et son visage adopter une expression troublée, bordant l’ahurissement, comme si elle venait de réaliser un truc. Que voyait-elle sur mes traits, qu’est-ce que Aliss voyait dans la silhouette squelettique de Chess ? Je jetai un regard à la bassine devenue vermeille, observant les rides que le souffle invisible du manoir décrivant en sa surface, la voix d’Aliss s’extirpait difficilement des confins de sa gorge, empreinte d’une nervosité trop palpable pour ne pas s’en amuser. Malgré ma compréhension boiteuse, malgré mon état lamentable, je ne pus retenir un nouveau sourire, joueur, moqueur, l’idée de lui demander si elle avait un chat dans la gorge flirtant avec les bords de mon esprit.
Je l’aurais fais, lui aurais demandé, si sa première question ne m’avait pas heurté de par son étrangeté. On s’encombrait de date, maintenant, d’informations numérales à classer parmi l’empilement d’autres facteurs biographiques, aux côtés de mon nom, de mon âge et de mon groupe sanguin. «Sourire s’élargissant d’un poil, je lui lâchai, ricanement toujours un peu rauque dans ma gorge irritée, que le journal que j’avais tenu entre mes doigts ce matin avait affiché l’année 2017.
Et si la première question m’avait parue sortir de nulle part, un lièvre bleu dans le désert du Sahara, sa seconde me pris encore plus au dépourvu. Je me demandais, pendant une seconde, si la douleur et les blessures que j’avais reçues ne m’avaient pas plongé dans un délire profond. Avais-je parlé d’autre chose que d’Aliss, que du livre ? Avais-je fais autre chose que demander où je me trouvais ? Souvenir flou, handicap de la mémoire, déficience neuronale. Ses paupières papillonnaient, le chiffon rabougris imbibé d’hémoglobine se voyait tordu. Elle retournait vaquer à son lavage de ma personne, comme remise du choc ayant propulsé ces questions anodines hors de sa bouche, malgré cette fébrilité visible qui animait toujours ses moindre mouvements. C’était reparti, le matou était certainement retourné squatter sa gorge, maintenant.
« Je pense peut-être que tu as de belles lèvres. Peut-être pas. D’après toi ? »
Mon doigt revint dire bonjour à sa pommette et je gloussai tout haut, son de mon rire se joignant doucement aux clapotis diffus de l’eau. Je resterais encore un moment, juste le temps de ne pas avoir l’impression d’être enduit de goudron, juste le temps que mes muscles ne me semblent plus brûlés à vif. Bientôt, soon, je tacherais de déambuler, de comprendre, d’exploiter ma damnation.
Pour l’instant, je laissai mes paupières se clore, enveloppant le monde de gris et me concentrai de nouveau, laissant tomber ma main sur le lit, sur la sensation calme que me procurait ce petit lavage inédit. Au final, peut-être que le silence n’était pas plus mal. Pour le moment, du moins.« J’ai dit taisez-vous. Vos voix m’insupportent. »
END. |
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