« Pfuuuuh… Kyoko ne comprend toujours pas comment t’as fait pour te trouver une cavalière, toi, souffla-t-elle en faisant la moue, c’est physiquement impossible, avec une tronche pareille. »

Ces séduisantes paroles très flatteuses étaient adressée au DJ de la soirée. C’était un peu à se demander pourquoi elle lui avait demandé de s’occuper de ce poste, si c’était pour le rabrouer pendant toute la soirée puisqu’elle semblait s’entendre si merveilleusement bien avec lui, elle aurait autant pu le bannir de la fête, mais de toute façon les filles ne sont jamais très logiques, surtout celles qui s’appellent Kyoko et qui réussissent à supporter une Chiara vingt-quatre heures sur vingt-quatre, mais de toute façon on s’en fiche. Hum.

Appuyée sur la table où était posé l’ordinateur d’Allen, avait lequel il était manifestement en train de jouer à War Craft, elle penchait la tête vers l’écran, par-dessus l’épaule du garçon, semblant suivre attentivement sa partie – n’oubliez pas que vous êtes face à deux no-life des jeux vidéo, même si Kyoko portait habituellement une préférence toute particulière aux jeux sur consoles portables.

Elle avait passé des heures à se préparer, en compagnie de Chiara. Plus tôt que les autres demoiselles, vu qu’elles avaient du être présentes dès dix-huit heures dans l’optique de décorer la pièce. Vêtue d’une simple robe à bretelles fines, sont le tissu descendait un tout petit peu plus tôt que les genoux, de multiples barrettes et de sandales à talon, le tout en blanc, elle semblait un peu moins fofolle qu’à l’ordinaire.

Concentrée sur un petit guerrier qui trucidait des orcs, elle ne fit pas attention à une potentielle réflexion du gameur, et ajouta machinalement :

« C’est pas comme si Kyoko n’avait pas réussi à se trouver de mec, hein, mais les organisateurs sont pas censé être accompagnés, d’abord ! »

Les yeux rivés sur la bataille sanglante de petits elfes de la nuit, elle finit par détourner le regard, sans doute lassée par ces jeux barbares – “Resident Evil c’est plus mieux d’abord” – elle se dirigea vers son acolyte Chiara, visiblement en pleine scéance d’aguichage du pauvre Liam.

Elle passa ses bras autour des épaules de son amie, se serrant contre elle en faisant attention à ne pas les décoiffer.

« Il est quelle heure ? Les autres arrivent quand ? Que fait Key ? Pfuuuuh… » lui assena-t-elle à la suite sans lui laisser le temps de répondre à aucune des questions, en se dégageant brusquement, trépignant presque d’impatience.

__________

Post pas super pour commencer, mais bon T_T On va se contenter de ça, hein.

► Les règles :




• Le bal se passera, contrairement aux autres fois dans un topic unique. Cependant, deux autres topics peuvent être exceptionellement créés, pour le re-maquillage de ces daaames et les bagarres de ces messieuurs ~ Dont les lieux sont, vous l'aurez compris... les toilettes, quoi.
  
  
• N'oubliez pas de citer un message quand votre personnage n'interagit qu'avec un membre en particulier !
  
  
• Essayez de ne pas trop troubler la fête avec des envies de meurtres ou autres pensées négatives du même style...
  
  
• Pensez à décrire la tenue de votre personnage dans votre premier post. Vous pouvez fournir une image sous spoiler au besoin, mais une description est plus importante !
  
  
• Les posts doivent toujours faire 10 lignes pleines au minimum. N'hésitez pas à faire des messages courts afin de faciliter les interactions, même si les messages plus élaborés sont les bienvenus aussi, mais il est souvent plus ardu de répondre à leur suite.

Pour l'instant, je laisse les autres persos de l'organisation de la fête de prendre la relève. Essayez de préciser dans un post que les gens commencent à arriver, histoire que les premiers à poster réellement ne se sentent pas trop alone et ne se montrent pas coincés XD[/justify]

• Eva

Elle aurait dû penser à ne pas venir dix minutes plus tôt devant la salle. Cette démarche lui aurait évité de croiser Nao ( le splendide ) sur son chemin, et aux questions qui lui martelaient la tête de ne pas croiser la route de ses neurones. Comme par exemple, pourquoi ai-je déjà pris comme cavalier Ritchie Spangen ou l’opposition même du garçon sympa marrant, avec des vannes à deux balles qui font pouffer les filles, ou alors le discret qui ne jalouse pas les autres, le timide . Et bien non, le cynique junkie aux expressions délirantes.
Ensuite, pourquoi comme une cruche était-elle venue en avance sachant que, ainsi elle s’exposait à tous les regards.

Non je ne ferai pas d’effort, après ça va le faire sourire, et je n’aime pas quand il sourit, surtout si on voit ses dents, encore pire si il ricane, ah mince le bal commençant dans quelques minutes et j’ai fait des efforts, et le pire c’est qu’ils sont étiquetés sur moi comme une énorme marque.

Effectivement, revêtant une robe courte –genoux- , coupée droite, resserrée par un ruban sous la poitrine mais dégagée, et surtout au ton tangerine. Les épaules évidemment protégée par un châle blanc. Un mystérieux anonyme avait trouvé judicieux de noter « Merry X Mas » sur son bandage, ce que ses mèches blondes maladroitement coiffées ( avec l’aide de Helen ) tentaient de vainement cacher. La lanière d’un sac en bandoulière plutôt rengorgé, barrait sa tenue.
Et la jeune enfant ferma un œil pour s’adosser contre le mur, espérant que personne ne songerait à venir lui faire un brin de causette.
_

• Nao

Rare sont les fois où le guignol obéit au gendarme . Cette introduction est naze et je l’assume. Mais elle est là afin d’expliquer que d’après les sages conseils de sa douce, agréable, tendre, voluptueuse et arrêtons là le sarcasme, partenaire. Nao avait gentiment songé à ne pas s’habiller en…en…bon inutile de faire un dessin.

Donc, le jeune garçon joyeux comme les prés –parfaitement- , couvrait ses longues jambes d’un pantalon, d’un jean plus précisément, moulant, un skinny. Une chemise, une vraie de vraie, avec des boutons et des manchettes et noire en plus. Les cheveux noués en queue de cheval, il tripotait ses fils dorées nerveusement par des doigts dotées de seulement deux bagues ( mais vernis, il ne faut pas gâcher hein ), en souriant inconsciemment à tous les passants, appuyé sur des CONVERSES ( je tenais à le mettre en énorme ) bleues marines.

« Salut Evachoupinette, inutile de faire comme si tu ne me voyais pas ton bandage est de l’autre côté. » Mais tu viens de te prendre un vent quand même. Le jeune Nao habillé, allons soyons aimables, le jeune Nao habillé donc normalement administrait des coups peu voilés à toutes les diverses tenues les unes après les autres, attendant une silhouette plate et maigre de sa très chère tendre agréable […] Garry.
_

• 
  Marian

Elles étaient mignonnes. Toutes très charmantes dans leurs tenues d'éphèbes, maquillées légèrement sourires colgate révisés.
Marian faignant de fixer le vide, regardait les organisatrices se déplacer en sautillant, les autres arrivantes avancer d'une manière quelconque ou se planter en tomate au beau milieu de la salle.
Le jeune garçon vêtu T-shirt à col roulé, et d'un jean blanc pour l'occasion, se prêtait à obéir à tous les ordres qu'on lui donnait histoire de s'occuper.
Une fois que son cher ami de toujours fut libre, il alla le rejoindre après avoir cligné des yeux. Très important dans l'ambiance pénombre lumières tralala décorations noël.

"Hey Didier. Le début de la soirée te va? Un cookie?"
Il fit mine de fouiller dans sa poche, mais finalement se contenta de garder sa main au chaud dans les revers de tissus.

La tenue de bal de Ritchie n’en était pas une -en dépit des efforts de persuasion de Nao et de Mail. Bon, il avait tout de même fait un effort, gros effort compte tenu de son état, et le sac de nœuds qu’était sa chevelure avait retrouvé sa coupe de cheveux précédente d’hérisson emo alors qu’il n’était pas encore une épave –enfin, pas à ce point en tout cas. Dans l’optique de cacher ce statut d’épave, donc, il avait revêtu une chemise blanche, et cela n’empêchait pas sa cravate bleu marine de pendre misérablement autour de son cou. Pour le reste il était habillé d’un jean rougeoyant, slim comme on disait chez les djeun’s. Au niveau de son visage, les cernes n’avaient pas disparu tout comme les mauvais traitements de sa peau, mais paraissait néanmoins plus propre –la magie du savon.
Il marchait donc à travers les couloirs, en attendant de voir la porte de la salle à manger, pas anxieux mis a part qu’il espérait que Eva n’ai pas revêtue une de ses tenues particulières, dépareillées et très peu assorties ; pourquoi était-il venu avec elle, déjà ? … Il ne voyait plus de raisons valables. Enfin, si : elle était moins psychopathe que les autres. Et seule. Surtout seule.
Bref, il était trop tard pour râler, et il pénétra dans la pièce, peu remplie pour le moment, mais il devait avouer s’être dépêché afin d’éviter les commentaires désobligeant de ses compagnons de chambres (qui ne faisaient pas dans la dentelle). Et il aperçut Eva, qui...dormait ? Contre un mur. Ca commençait bien, ronchonna-t-il, et il s’approcha avec un sourire moqueur comme elle l’avait redoutée quelque temps auparavant. Elle était joliment habillée, même si son côté « original » ressortait de par sa sacoche en bandoulière...nan mais, elle cachait quoi la dedans ? Un chien ? Il finit par lui lancer, en tentant d’être le plus enthousiaste possible –peine perdue mais au moins il n’avait pas l’air de vouloir se jeter par la fenêtre- ;

« Salut. »

***

Garry Morton s’habillait, se coiffait, se pomponnait, se lavait, se vernissait et bref, se préparait depuis deux bonnes heures. Maintenant elle était vêtue d’une courte robe jaune canari, droite et aux bretelles épaisses, et d’escarpins rouge vif au talon épais contrastaient étrangement. Sa frange balayait ses yeux, elle était visiblement très contente d’elle-même, rien d’étrange compte tenu de son caractère. C’est donc emprunte de joie de vivre qu’elle déambulait dans les couloirs, un vague sourire sur ses lèvres maquillées avec une précision pouffinesque. Contrairement a Ritchie elle trépignait, nerveuse, parce qu’elle suspectait son crétin de « cavalier » de se ramener avec une tenue toute aussi crétine, genre minishort, ou alors justaucorps, ou tout autre vêtement capable de lui donner une allure ridicule (et c’est qu’ils étaient nombreux les bougres). Elle entra donc à son tour dans la pièce, et fouilla du regard les personnes présentes. Jusque à ce que. Elle accéléra le pas, passée maitresse dans le marchage-rapide- tout-en-portant-des-chaussures-à-talons et lâcha alors que le rouge lui montait au cerveau et aux joues ;

« Des CONVERSES ? »

Bonjour a toi aussi.

• Eva

;

Ah une salutation. Œil ouvert, lancement de l'option "répondre à Ritchie qui étire sa bouche dans un rictus redouté et redoutable". Sa dégaine éveilla également l’option souvenirs, où elle gardait en mémoire les fichiers images du garçon à l’épiderme juste pâle, juste. Sa coupe de cheveux qui lui avait honoré son second baptême, sobriquet trouvé par un camarade, ou plutôt un mec louche qui semblait adorer se faire insulter. Son inconscient tenta d’ordonner à sa langue de se dénouer pour sortir une banalité comme « Sympa la tenue. » ou « Joli coiffure. » ou un peu moins cool « Tu savais que le savon ça se mettait sur le visage ? ». Malheureusement ses lèvres ne firent que se déformer dans un sourire maladroit, du genre j’ai-envie-de-rire.
Son dos se décolla de son appui, et elle laissa les quelques questions qui lui étaient venus, accrochées au mur. Après tout c’était noël hein.

« Bonsoir Spi…Ritchie. Tu as fait vite. » Sous-entendu : je m’attendais à au moins attendre le temps que Nao et Garry devraient mettre si ils vivaient en collocation pour prendre leurs douches le matin.

Sa seconde jambe bougeait nerveusement, elle essayait vainement de se souvenir ce que lui racontait Helen dans les moment d’obscures banalités les plus effroyables, histoire de ne pas planter un blanc dès le début mais pas grand-chose ne lui venait.
« Ah joyeux noël d’avance. » Au cas où j’oublierais par la suite ?
_

• Nao

;

Oh une demoiselle bien habillée, mais pourquoi donc cherche-t-elle à devenir aussi flamboyante que ses jolies chaussures ? Aurait-elle déjà abusé des apéritifs avant l’heure ? Le laxatif qu’elle venait de prendre pour ne pas grossir ? Non bien évidemment. Le fourbe qu’était Nao riait d’avance aux airs de furie de Garry qui semblait totalement désapprouvé ses atouts piedestrales ( rires enregistrés).
Tant mieux d’ailleurs, ça l’aurait embêté d’être entièrement conforme à ses demandes.

« Des converses rouges même, j’avais la même couleur mais avec des cuissardes en tissus, si voulez voulez je retourne les chercher. »

Il fit mine de partir mais s’arrêta au niveau de sa cavalière. Sourire éclatant plus autre adjectif commençant par un "a" et terminant par un "t". Tout en la regardant de ses six centimètres en moins ( ou de son mètre huit un ), il déposa sa main sur sa frêle épaule en évitant de faire briller les ornements de ses bagues. Ah ces lumières, folle jeunesse.

« Je peux ? Ou le gant en dentelle et un désinfectant sont nécessaires ? Au fait jolie tenue. »

Vous remarquerez la tentative d’amadouer improvisée et foireuse de Nao à la fin de la phrase, c’est comme quand vous voulez annoncer une mauvaise note il faut l’annoncer entre deux choses : « Joli cravate Papa, j’ai eu un 2,5, tu as ça où ? ». Là en l'occurrence c'était juste pour limiter les expressions méprisantes de la jeune fille douce en fleur tendre agréable.

Petra Traümer avait hésité longuement pour sa tenue. Sur le lit de sa chambre se tenaient trois robes dignes d'une princesse de conte de fée -selon les critères américains qui influençaient totalement la mode à l'époque où elle avait vécu jusqu'alors-, l'une rose bonbon, une autre turquoise et la dernière jaune poussin, et se trouvait incapable de choisir, de peur de faire un faux pas par rapport à ce que les autres filles allaient porter. Elle finit par repérer une robe noire que l'une de ses voisines de chambre -elle avait oublié son nom- avait délaissé avant de partir à la fête vêtue d'une autre tenue. L'adolescente aux cheveux roses ne put se retenir de la prendre et de tenter de l'essayer.
Elle se glissa à l'intérieur après avoir baissé la fermeture éclair sur le côté, et constata que jusqu'alors, cela allait. Elle la ferma ensuite complètement et remarqua qu'elle flottait légèrement, que ce n'était pas ajusté au niveau de ses aisselles. C'était fort dommage car le vêtement était magnifique. Simple mais magnifique : une petite robe courte, qui lui arrivait légèrement avant les genoux, avec de fines bretelles, au décolleté couvert d'une bande de sequins -la seule chose voyante de l'ensemble. Le tissus était doux, léger, adorable, elle se sentait à l'aise à l'intérieur, et elle n'avait pas peur d'être décalée en venait à la soirée de Noël avec.
Si il n'y avait pas ce problème sous ses bras, de tissus qui flottait, cela aurait été parfait. Mais ce n'était pas le cas, alors il fallait se résigner. C'est alors que Petra se rappela d'un gilet en coton noir, qu'elle avait repéré dans sa commode mais qu'elle n'avait pas encore porté. Elle ouvrit rapidement le meuble qui le contenait, le saisit et l'enfila. Parfait : on ne voyait plus le défaut.
Restait ensuite le problème des chaussures : elle finit par piquer des escarpins noirs vernis avec un talon de quelques petits centimètres, qui iraient sans soucis avec ce qu'elle portait. Elle s'attacha ensuite les cheveux avec une pince, croisant les doigts pour que leur couleur rose flash n'attire pas certains regards mauvais comme ça avait été le cas lors de sa rencontre avec Edward. A propos d'Edward, il était censé bientôt arriver, non ? Elle avait réussi à le convaincre de venir avec elle au bal, après une rencontre assez... mouvementée. Elle espérait qu'il serait bien habillé, cette fois-ci. En attendant sa venue, la jeune fille prit dans ses bras Marmotte, en prenant garde à ce qu'elle ne mette pas des poils dans sa tenue. L'animal imaginaire préférait rester dans la chambre, durant la soirée. Ce genre d'activités humaines ne l'intéressait guère, et elle préférait dormir.
Edward arriva enfin, Petra posa sa marmotte, et ensemble, ils se dirigèrent vers la salle à manger où ils s'étaient rencontrés quelques jours plutôt. En arrivant dans la pièce, l'adolescente venue du futur scruta rapidement les quelques personnes présentes. Il n'y avait pas l'air d'y avoir du monde... Mince... Etait-elle arrivée trop tôt ?
Elle ne reconnaissait personne parmi les autres invités, mais trouvait cela logique : elle ne connaissait que Fay et Edward pour le moment. D'ailleurs, Fay n'était toujours pas arrivée. Certains visages lui disaient quelque chose, mais elle ne les avait que vu dans un couloir un jour, brièvement, ou dans une autre pièce du manoir.
Les autres pensionnaires avaient l'air normaux, même si elle repéra deux jeunes gens qui avaient un bandage sur l'œil, un garçon aux cheveux blancs qui était avec une petite brune aux yeux étranges, vêtu d'un costume noir assez... particulier, et une fille, blonde, habillée elle aussi d'une robe noire à qui elle ne prêta pas vraiment attention. Etaient-ils devenus borgnes après leur arrivée dans leur prison aux barreaux dorés, ou était-ce déjà le cas avant ? Elle espérait que ce serait la seconde solution, car la première lui tira un frisson dans le dos. De pareils dangers dans le Pensionnat...
Elle finit par s'écarter d'Edward, qu'elle appréciait pour le moment peu, et s'approcha de l'un des borgnes. Le garçon. Pourquoi ? Pour la même chose qui l'avait fait se rapprocher de son cavalier, la première fois : une envie de critiquer, de se moquer. Une envie de méchanceté. Cela arrivait de temps à autre, elle ne pouvait pas se retenir, et ce n'était pas forcément très agréable pour ses victimes. Mais c'était ainsi : elle ne se contrôlait pas toujours.
Une fois qu'elle fut proche du borgne, elle se mit en face de lui, et lui lança un très agréable :

"J'ai peur de m'être trompée : c'est bien le bal de Noël, ce soir ? Pas celui d'Haloween... Car en voir ta tenue... tu fais peur."

Cette moquerie était nulle, méchante, même pas drôle, mais elle n'avait pas réussi à se taire.

(Ritchie)

« Ouais, mais sinon Nao allait se foutre de ma gueule. » Râla-t-il en constatant que ses efforts furent vains ; il était déjà de la partie, l’imbécile.

Se foutre de sa gueule...oui, il en était capable, avec ses insinuations douteuses, et ses blagues à deux balles...c’est à se demander comment il avait trouvé une cavalière ! D’un coté, il était également accompagné, et s’il n’avait pas été aussi fier il aurait été obligé d’en conclure qu’Eva était masochiste... En fin de compte ils devaient l’être tout les deux.

« Euh...merci toi aussi. »

Elle était un peu étrange mais depuis le massacre de la bibliothèque il ne s’en préoccupait plus, et étant donné qu’elle s’était liée d’amitié avec cette larve de Mail il était bien obligé de la voir souvent...ah, pourquoi ce n’était pas lui qui l’avait emmené, ce crétin ? Ils auraient pu reproduire des scènes des feux de l’amour ensembles, et c’est lui qui aurait trimballé une fille avec écrit joyeux noël sur les yeux. En fait, il le suspectait de l’avoir écrit lui-même, le « Merry X mas », car outre jouer a Mario, s’amuser à peinturlurer les bandages d’Eva devait être follement amusant...en parlant de Mail !

« Ah, en fait, Mail m’a dit de te dire que la saison de votre machin est fini. »

Ah ! Enfin, Kevin et Brendalie n’auraient plus le loisir de ressasser leur temps perdu maintenant qu’ils avaient découvert leur parenté...

« Il était temps, il s’apprêtait à dire qu’il en avait marre que des mutantes viennent squatter leur chambre mais il jugea que ce n’était peut-être pas une chose à dire a sa cavalière, alors il changea de sujet : il avait l’air désespéré, j’espère que tu lui offre un jeu avec le bouffon obèse en salopette. »

Mario donc. Car oui, il avait pensé également pensé aux cadeaux, même si légèrement forcé par ses « amis ». Tu parles ouais.

*****

(Garry)

NON PAS LES CUISSARDES ! Il sembla anticiper sa réaction, puisqu’il se stoppa, l’air content de lui. Abruti. Il posa sa main sur son épaule, en n’oubliant pas la provocation de rigueur, forcément, ça aurait été trop facile ; elle tomba tout de même dans le panneau, ou plutôt s’apprêta, car la dernière phrase eut l’effet de la remplir de satisfaction dedans elle-même : si même ce rustre se rendait compte de son immesurable beauté c’était qu’il n’était pas aussi désespéré qu’il en avait l’air. Puis un borgne leur souhaita une bonne soirée, avec l’air forcé et dégouté de barbie rencontre Jean Michel le fermier en amour avec Marc le cochon : elle avait presque l’air contente que ce soit elle qui écope de l’homme-aux-converses, tiens. L’air septique, elle lança à voix basse, la tête levée vers le blondinet :

« C’est qui ? »

L’air curieux, mais tentant tout de même de rester indifférente –oh, mais elle avait connue de meilleures fêtes, et plus grandes, et avec plus de monde, et la musique, et un meilleur cavalier, il pouvait en être sur, et...- elle jetait des œillades autour d’elle. A la fin de l’inspection de la dite pièce et de ses occupants, elle lâcha comme une appréciation :

« J’espère que tu sais danser, hein. »

Malgré ses tentatives de râler l’air d’Oliver Twist visite l’usine du père noël ne trompait pas.

(Kynshley)
Timidement, Kynshley entra lui aussi dans la salle. Il était pourtant fier de lui : sa cavalière était une grande belle dame, et en plus elle avait un PISTOLET. Son âme d'enfant aurait préféré une épée, mais ce n'éatit tout de même pas tous les jours que l'on pouvait danser avec une grande jolie dame armée d'un PISTOLET. Il avait eu de la chance, sans cavalière il n'aurait pas pu se rendre au bal, et il voulait absolument y aller. Parce que qui dit bal dit BUFFET. C'était comme ça à toutes les fêtes où ses parents l'avaient emmené, et puis, si il avait de la chance, la gentille dame qui avait bien voulu être sa cavalière le laisserait peut-être prendre du vin, ce que ses parents refusaient catégoriquement. La dame avait dit son nom, quelque chose comme May O'Hara ou June O'Johnson, mais Kynshley ne s'en souvenait absolument pas. Pourquoi n'avait de nom simple, comme Kynshleyan'olgueï ? En plus, son nouveau costume allait sûrement faire plaisir à la belle et gentille dame. Il n'avait jamais réalisé qu'il savait reoudre des vêtements, mais aparemment si, puisqu'il avait été caable de rafistoler les costumes du dix-huitième siècle trouvé dans un vieux placard oublié. Il savait bien que fouiller le pensionnat était une bonne idée, même si cet endroit était un repère de démon vicieux. Heureusement, la dame devait être une des seules à être humaine dans ce bâtiment infernal.
Mais dans son admiration pour April O'May (car c'était elle, la belle et gentille dame avec un PISTOLET), Kynshley avait oublié toutes ses ambitions de héros intergalactiques, il espèrait simplement que son costume plairait à sa cavalière, qui était définitivement pour lui une incarnation divine. Et en plus, elle avait un PISTOLET. Il était en effet fort distingué, avec ses vêtements sortis d'un roman de Jane Austen (ou de Georgette Heyer): des hauts-de-chausses marrons rentrés dans des bottes d'une couleur incertaine, entre l'ocre et le noir, avec un de ses manteaux que l'on appelle queue-de-pie, dissimulant une chemise blanche qui grattait la peau de Kynshley et une cravate blanche style Régence anglaise (1795-1820). Le tout était un peu trop grand, mais qu'importe, on aurait juré voir un jeune dandy de huit ans, ce qui convenait parfaitement au décor, pas très moderne avouons-le.

[Post supra court, je suis un peu débordée en ce moment... je pars demain et J'AI PAS FINI LE CADEAU SECRET DE NOEL)

• Eva

Nao, il était non loin de là accompagné non pas d’une pulpeuse mais anguleuse blonde. Qu’elle n’avait jamais vu. Mais ce n’est pas comme si ça l’intéressait.
Ce qui attirait ses intérêts se trouvait être l’information qu’on venait de lui fournir. La première saison arrivait à un dénouement important, heureusement que l’on savait désormais avec qui Johan trompait Pauline, le suspens des dernières semaines avaient été tant insoutenable.
Eva fut prise de compassion soudaine pour le pauvre enfant, elle soupira et leva un œil vers le plafond richement orné de la salle. Le malheureux n’était pas au bout de ses peines. Car vous devez le savoir, tous autant que vous êtes, tout comme dans Desesperate.H, Un dos tres, la petite maison dans la prairie, NCIS, et tant d’autre. Qui dit et déclare la fin d’une première saison, annonce également…

« Pardon de te décevoir…mais en fait il y a plusieurs saisons, et la seconde va venir prochainement normalement j’espère.»Tousse, histoire de légèrement couvrir cette nouvelle qui allait sans doute l’enchanter au plus haut point . Vraiment très haut, un tout petit point, comme une personne qu’on regarde de très très loin, un peu comme Eva en ce moment qui en regardant ses chaussures blanches vernies tentaient de se faire plus petite qu’elle ne l’était.

« Ah en parlant de cadeau, tu pourras lui donner ça s’il te plait ? »

Ouvrant précipitamment le sac, contente d’obtenir sa diversion , elle en sortit d’abord un petit paquet vert, en forme de…de…jouet ? Ce n’était pas tout à fait identifiable, puis saisit de l’autre main un long tube recouvert de papier rose avec un joli nœud papillon, et un autre à la forme très subjective de flacon (mais qu’est-ce qu’il peut bien avoir à l’intérieur doudoudidonc ?). « Les roses c’est…pour toi. »
Relèvement de tête. « Je n'ai jamais vraiment fêté Noël, désolée. »
Désolée et ne te vexe pas, et ne prend surtout pas mon cadeau comme une attaque, ni une mauvaise blague, juste un petit peu provocateur, mais je vais réutiliser la même excuse : c’est noël.

_

• Nao

Stupeur et hurlements. Je sais ce n’est pas tout à fait ça, en réalité c’est : stupeur mal dissimulée et hurlements intérieurs. Nao ne prêtant même pas intention à l’effort surhumain que venait de faire le misanthrope, il avait dû s’arracher les lèvres pour lui souhaiter ça, le pauvre ignoré. Oui le jeune blond n’avait regard que pour son accompagnatrice, regard assez peu amène d’ailleurs, et un sourire un poil mal rassurant.
Nao glissa son bras autour de la taille qu’il sentait re et retravaillée de Garry. Laissant ses réflexions sur la silhouette de la jeune femme à plus tard, un ricanement bref fit tressaillir ses pomettes tandis que ses yeux ne quittaient pas le dos de l’attachante rousse qui s’en allait.

« Ce sont des charmantes personnes. »

A prononcer sur un ton assez mielleux pour attirer les abeilles à sa bouche. Et à traduire : bande de salauds d’enfoirés, espèce de sale lâcheuse pouffe traitresse, salope et pauvre fourbe coincé qui cache bien son jeu, allez vous faire voir dans un sauna grec en maillot de bain deux pièces .
Oh que oui il allait danser. Peut-être pas totalement avec les pieds, et ni au rythme de la musique, mais danser tout de même, et en profiter pour en envoyer valser d’autre.

« Je sais, par contre, vous savez-vous jouer la comédie ? Je peux vous demander un petit service redevable ? »

« Mais oui, mais oui, mais oui, mais oui… »

Elle marmonnait tout ça depuis le début du monologue de Morgan qu’elle n’écoutait pas du tout. Elle avait un peu hâte d’être un bal, mais elle ne l’était pas assez pour ignorer son compagnon ; c’était plutôt qu’elle savait très exactement de quoi il parlait. Il se plaignait très certainement du fait qu’elle l’ait traîné là et qu’il aurait préféré ne pas venir ou quelque chose comme ça, elle était habituée maintenant. Elle sourit à cette pensée, et tourna de quatre vingt dix degré à droite pour emprunter le couloir qui menait à la salle à manger à la palce des cent quatre vingt degrés quémandés par Morgan.

« Mais oui Morgan, allez, t’inquiète pas, tout se passera bien ! »

Lorsqu’elle poussa la porte, la première chose qu’elle remarqua fut justement qu’il n’y avait rien qu’elle aurait pu remarquer à part du vide. Les tables avaient été poussées ou déménagées, un sapin agrémentait un coin de la salle et elle mit la main dans sa poche en le voyant, vérifiant que son contenu était toujours à l’intérieur. Elle se retourna et regarda Morgan.

« Mais non, c’est l’heure, c’est les autres qui sont en retard ! »

Elle suivit le misanthrope lorsqu’il bougea sans savoir vers où il allait, et s’arrêta net. Oh. Nao. Mais que faisait-il ? Pourquoi allait-il lui parler ? Il lui souhaita une bonne soirée. Elle fronça les sourcils et reste immobile quelques secondes, avant de sourire. Allez, détends toi. Tu n’as rien fait de mal… Enfin, je crois.
Elle lui adressa un signe de la main, et suivit Morgan qui partait déjà. Elle entendit la fin de sa réplique et ne s’empêcha pas de tourner la tête vers lui, juste au bon moment pour capter le sourire ironique et le regard désagréables qui lui étaient destinés. Elle ne répondit pas, distraite par l’arrivée d’une fille aux cheveux à peine plus discrets que les siens.

« … »

Elle ne fit aucun commentaire, et se demanda si Morgan la connaissait. Elle eut la confirmation que non lorsqu’elle prit la parole, et Emily cligna des yeux deux fois avant de se rendre compte que oui, cette idiote avait bien dit ce qu’elle venait de dire.

« … Hein ? T’as dit quoi là ? Répète ? »

fit-elle d’un ton agressif (wesh wesh zyva).

Elle se prenait pour qui l’autre, naméoh ? Elle lui jeta le regard numéro deux, celui qui voulait dire : « casse toi avant que je te bouffe », appelé plus communément par les mortels « regard noir ». Le genre de regard pas du tout impressionnant mais qui fait comme si.

Quelle soirée, quelle soirée, cela commençait bien, tiens…

Elle remit la main droite dans sa poche et titilla son contenu, tapotant légèrement de sa basket sur le sol, nerveuse. Et puis d’abord, il faisait moins peur qu’elle et ses horribles cheveux, quelle idée de les teindre, ça faisait plus halloween que la veste de Morgan !

… Comment ça elle est mal placée pour dire ça ?

Spoiler:

Depuis qu'elle l'avait vue dans l'armoire de son dortoir, celui qu'elle partageait avec Emily, Skye, et Lyz, Fay avait toujours rêvé de porter cette robe. Elle avait l'air d'avoir traversé en un coup d'œil cinq cent ans, elle semblait plus neuve qu'un chemisier de H&M, et d'une facture plus ancienne que les murs du château de Versailles. Le plus bel anachronisme qui d'autant plus se faisait sentir quand l'androgyne portait l'habit, ses lourdes paupières moirées d'un charbonneux gris métallique, et ses grandes lèvres voilée d'azalée satinée. Elle la saisit entre ses bras longs et minces, elle la pressa contre sa plate poitrine et se mit à danser sur place.
Un, deux trois, un, deux trois... Elle avait souvent observé ces étoiles du petit écran crever le parquet de leurs talons incontrôlables tout en espérant un jour virevolter pareille, pendue au cou d'un Apollon athlétique ou portant une gracieuse Aphrodite. Elle ralentit, marcha, s'arrêta, se mirant dans le miroir, et elle échappa un rire léger.
Elle avait drôlement l'air d'une jeune fille en fleur, à se dandiner avec sa robe, ainsi, en s'imaginant en plein slow avec George Clooney (je peux pas mettre Yann Barthès puisqu'apparemment le reste du monde a trop mauvais goût pour le reconnaitre comme étant le plus bel homme de la Terre u_u). Alors elle entreprit d'enfiler ces atours de princesse.

C'est au bras altier de Kurogane que Fay fit son apparition très discrète au bal, et non il n'y a pas lieu ici d'une figure de style quelconque consistant à dire le contraire de ce que l'on veut faire entendre. Elle l'avait trouvé dans le couloir menant au salon, habillé pour l'occasion d'un smoking, veston plié.
Elle n'avait pas su identifier l'expression qu'il avait eue en la voyant, elle pensait néanmoins qu'il s'agissait d'une moue d'admiration, flattée et subjective dans son habit royal. Des rubans de soie, de satin, s'emmêlaient partout sur elle, entre les anglaises qu'elle avait bouclées dans ses cheveux, pour fermer son corset, à la base de la robe, à ses maigres poignets, à ses culottes bouffantes, et même pour serrer ses pantoufles de verre (non pas de vair non mais oh on tue pas les animaux ici ouste! è_é) dignes d'une cendrillon hermaphrodite. Une Fayette en somme.
Outre cette explosion de filaments chatoyants, elle était aussi parée de magnifiques bijoux en toc ; une rivière de diamants postiches, des boucles d'oreille en plaqué or, des fils dorés à paillettes dans les brins de sa chevelure arrondie par le fer chaud. Elle s'était doublement glissée le tube de gloss irisé sur les lèvres histoire mieux les colorer, parce qu'elle avait eu l'impression que le rendu une couche était trop fadasse pour une fête telle que celle des Kyochi, aussi les voyait-on aussi succulentes que celles de Scarlett Johansson (SHLUUURP ! Huhu 8D).
Mais la personne n'était rien comparé à la robe brillant de mille feux : de la dentelle bleu KLEIN comme celui qu'impose la tendance actuelle bordurait son décolleté tandis que ses énormes manches se rayaient de larges bandes bleu roi striées d'or, du même or que celui du motif de son corset blanc et de sa jupe bleue de nuit aux modèles de fleurs de lys.

« Bonsoir ! Ça va ? » Adressa-t-elle à son sigisbée le temps d'une nuit, en posant délicatement son gant de velours sur le bras qu'il lui offrait avec galanterie.

Elle ne dégota pas assez d'audace pour lui demander ce qu'il pensait de sa mise. De toute façon il lui aurait dit qu'il la trouvait belle, n'est-ce pas ? Cela ne faisait aucun doute. Elle s'était sentie ravissante devant la glace, et les filles auxquelles elle avait demandé leur avis s'étaient toutes mises d'accord pour la dire "mer-vei-lleuse.", et un gars – qui n'était probablement pas au courant de son androgynie – l'avait qualifiée de "jolie comme un cœur" ce qui lui avait brûlé les joues pendant de longues minutes. Ils se jetèrent ensemble dans la fête.

Quand ils entrèrent dans la salle à manger, Fay eut une hésitation. N'était-elle pas trop habillée pour une petite fête de Noël entre taulards bourgeois ? Elle distingua Nao qui s'était paré d'habits de nonchalance. Baskets converses, jeans plus-que-slims, chemise noire de jeune dom juan. Qu'était-il advenu de ses provocantes cuissardes, de ses sensuels déguisements ?! S'était-il fatigué de ces espiègleries ou bien avait-il estimé cette fête moins importante qu'un jour de déflorage de pucelles naines à la tignasse rouge ? Si c'était le cas, Fay avait tout de quoi s'affoler ! Nao était un homme de goût, et ne pas se trouver sur le même bord du bateau que lui signifiait une has-beenation totale... Et dire qu'elle avait poussé le vice jusqu'à préparer un cadeau pour Kurogane !

(Ritchie)
Il s’en doutait, oui, sinon le manque d’enthousiasme du Geek aurait été encore plus flagrant. Mail déprimé, ça devait être quelque chose comme « je ne crois plus en ma DS », et autres phrases du même acabit : ri-di-cu-le. Il accueillait donc la nouvelle d’une bref moue dubitative, les sourcils haussés et la bouche pincée ; pas de sitôt qu’il allait être débarrassé de ces boulets, hein ! Aussitôt, comme pour « noyer le poisson », et dieu qu’il était énorme et puant ce poisson d ‘ailleurs, même à travers les mots et les gestes précipités de son interlocutrice, elle lui fourra un espèce de jouet dans la main, lui priant par la même occasion de le remettre à Mail ;

« Euh ouais mais tu peux pas le faire parce qu’enfin tu vois c’est Mail quoi, il va se foutre de ma gueule que toi il va juste faire « hm » en souriant et puis « merci c’est sympa » tu vois ce que je veux dire ? »

Non pas trop. Voyant qu’il s’enfonçait dans les profondeurs de l’idiotie (ou alors était-ce l’embarras ?) il termina sa mince justification dans un soupir alors qu’elle lui offrait également quelque chose...Des roses ?! Vachement utile, tiens, comme si il allait s’amuser à les arroser tout les jours, ou alors espérait-elle qu’il les accroche a sa chemise et l’invite à danser un fougueux tango ? Tssk, sans blague ! Elle avait de ces idées...Mais déjà dans une situation plus ou moins houleuse il préféra ne pas faire empirer les choses et lâcha ;

« hem, merci, j’ai un truc aussi. »

C’était bien la seule d’ailleurs, comme si il allait se tuer à offrir un truc a Rikka, ou alors a Morgan ! Il plongea donc la main dans sa poche, et en sorti un papier cadeau sans formes définie, qui se trouvait en réalité être une paire de mitaine. Recommandation de Nao, pour une fois que ce type servait a quelque chose...autre que balancer des vêtements de drag-queen partout dans les dortoirs, squatter la salle de bain pendant dix ans, et autres occupations nécessaires à sa survie.

Puis une fois féminine se fit entendre, et pas seulement, car la personne a qui appartenait la voix profita allégrement de sa personne alors qu’elle passait, pour le dire avec poésie, et il se retourna avec un ricanement –chacun son humour- ricanement qui se transforma en moquerie quand il s’aperçu que la jeune femme était accompagné d’un gamin, aussi aguicheuse soit-elle, et il fut soudainement content qu’Eva ait plus de dix ans même si plus prude.

***
(Garry)

(Garry était sceptique. Son ton c’était fait doucereux, encore plus que d’habitude alors qu’il suivait des yeux une rouquine chaussée de basket –ah, quelle faute de gout, s’horrifia-t-elle, encore plus trash que Nao et ses converses bicolores, la naine en robe basket- qui d’après son ton lui avait fait subir les pires outrages de l’univers. Réfléchissant à ce qui pourrait être un « outrage » au gout de Nao, elle ne pesta même pas pour le bras qu’il avait passé au tour de sa taille jusque à ce qu’il lui propose un deal. Ca semblait être intéressant, presque équitable mais malgré ses deux seules rencontre avec lui elle avait apprit à se méfier de ce qui pourrait tourner en sa faveur, elle aurait pu finir avec un cavalier en converse.

Quant à ses talents d’actrices, ils étaient moindres, sans pour être autant inexistant. Les trois années de théâtres faites au collège ne l’avaient pas transformée en Angelina Jolie mais elle doutait fortement qu’il allait lui demander quelque chose qui nécessitait beaucoup de talents. Néanmoins, elle restait méfiante ; c’était Nao quand même ! Mais le « un petit service redevable » était fortement tentant bien qu’elle ne sache pas précisément quoi lui demander ... l’œil torve, les poings collés sur ses hanches jaune canari, elle lâcha d’une voix méfiante :

« Ouais, quoi ? »

Après sa réflexion, la petite rouquine qui suivant le grand borgne se mit à cligner des yeux puis à crier sur Petra, comme une vendeuse de salades ou une gamine vivant dans un bidon-ville, où seule la loi du plus fort règne juste avant de lui lancer une tentative de regard noir... Pitoyable... Youpi ! La soirée commençait bien ! En même temps, la jeune fille l'avait un peu cherché. Mais le pire restait à venir : Borgne-man lui lança une belle réplique comme quoi c'était pour rester tranquille durant la soirée. S'il désirait être tranquille, il n'avait cas rester dans sa chambre ! Là, il aurait été seul, il aurait été au calme. Mais peut-être était-ce la petite à ses côté qui l'avait trainé jusque là.
Le regard de l'adolescente fut soudain attiré par le pied de la petite rousse qui tapotait le sol d'un air anxieux. Oh non... Elle portait des baskets... Qu'est-ce que c'était laid. C'était une jolie soirée, avec des gens bien habillés, et ces deux monstres commettaient tout deux de terribles erreurs de goût. Berk berk berk... C'est dommage, ils auraient put être beau, la petite avec ses étonnants yeux jaunes et le grand borgne, avec son visage bien dessiné. Mais leurs styles respectifs étaient franchement ridicules.
Petra ne savait pas quoi répondre au garçon, et préféra se tourner vers la rouquine et ses chaussures. Elle allait encore pondre une méchanceté, elle le sentait. Mais cette fois-ci, elle se retiendrait de rester pour entendre la réaction de sa victime qui risquait de briser son effet -les gens ici avaient un bon sens de la répartie- et retournerait auprès d'Edward. La jeune fille aux cheveux roses railla, d'une voix emplie d'une méchanceté malicieuse :

"Tu les as trouvé où tes chaussures ?"

C'était nul, c'était méchant, c'était digne de Petra quand elle se lâche et qu'elle critique à tout va -c'est fou ce qu'elle pouvait être peste parfois. Elle prit la résolution de ne plus rien cracher au visage des gens de la soirée, et tourna les talons à l'étrange couple qui aurait pu être d'agréable compagnie s'il n'était pas aussi ridicule.
Petra s'écarta, puis balaya du regard l'assemblée, en quête de son Edward. Elle l'avait vu pour la première fois il y a peu de temps, cela n'avait pas été rose comme rencontre, et leur relation ne semblait pas parfaite. Mais au moins, elle avait réussi à ne pas venir seule grâce à lui, et peut-être que plus tard il se relèverait digne d'être son petit ami officiel. Et puis il était super beau quand il s'habillait correctement.
Elle ne le trouva pas, et en attendant qu'elle le repère, elle s'appuya contre un mur, près de l'estrade où se trouvait le DJ. Elle profita de ce moment de tranquillité pour étudier les personnes qui arrivaient. Tous en couple, ils avaient rarement quelque chose d'original. Une fille par ici qui avait une tenue jaune vif, très voyante, très excentrique -elle était sans doute une adolescente qui adorait, tout comme elle, les fêtes-, un couple singulier composé d'une grande demoiselle vêtue de manière vulgaire, presque nue, en cow-girl digne des vieilles archives de western avec un gosse mignon mais très jeune, fasciné par le pistolet que portait sa belle... Quelques choses amusantes à relever, mais pour le moment, pas grand chose de fascinant.

Il courrait. Transpirait. Se faisait des croches pieds tout seul. Tout ça, tout ça pour ne pas être en retard. Lui qui ne s'occupait jamais de sa ponctualité, lui qui était toujours la dernière personne à arriver, lui qui râlait qu'on lui faisait un commentaire, lui, se retrouvait à courir comme un fou pour ne pas la faire attendre. Il s'en voudrait tellement si des larmes coulaient sur son visage. Son cœur en serait piétiné, blessé. Il ne pouvait pas. Il ne devait pas. Pendant sa course, il leva son visage vers une grosse pendule. Il avait vraiment peu de temps. Son cœur battait à tout rompre, son rythme cardiaque frôlait l'arrêt, il dépassait les limites de l'humain. Avait-il la pitié de Dieu ? L'aidait-il dans sa tache ? Serait-ce le moyen de trouver sa rédemption ? Qui sait....la seule chose qu'il savait c'est que Lye ne méritait pas d'être triste, triste à cause de lui, par une erreur.


Il faillit glisser dans le tournant du couloir, se rattrapant avec la main afin de repartir de plus belle. Sans s'arrêter, il passa devant une petite pancarte indiquant "Dortoir des garçons". Hallelujah. Il ne savait pas combien de temps il avait courut mais, il ne sentait plus la douleur de ses muscles. Un long couloir s'offrit à lui, une ligne droite. La ligne d'arrivée en était au bout. Plus vite, plus loin, pour son sourire, pour sa beauté, pour son caractère, sa douceur. POUR LYE ! Edward dérapa devant la porte et tomba. Une petite douleur engourdit sa cheville. Tant pis. Pas le moment de se plaindre. Il se déshabilla tout en ouvrant la porte. Prit une serviette et se dépecha dans la douche.


Une fois que la transpiration disparut, il se sècha et sortit avec la serviette autour de la taille. Une grande armoire était dans un coin de la pièce. Une chambre, la chambre qu'il n'eut pas le temps de voir tellement il se pressait. Il l'ouvrit. Regarda. Chercha. Trouva un costume, une chemise et un pantalon qui étaient tous les trois appréciables. Le jeune garçon ne prit pas de cravate, c'était, pour lui insupportable de porter ce genre de chose.


Il se figea.


"Mer**...Une robe pour Lye...je trouve ça où moi ?"


Il s'assit, son plan était fichu. Pourtant, lorsqu'il commença à plonger son visage dans ses mains, la porte s'ouvrit. Seth. Le fauve se tenait devant la porte un paquet dans la bouche. Il grogna afin d'attirer l'attention d'Edward sur lui. Le jeune homme se leva et prit le paquet. L'ouvrit. Ébahit devant la beauté du contenu il regarda le loup, l'air reconnaissant. Alors, il entreprit de s'habiller puis partit. Rapidement mais sans courir. Il avait ordonné à Seth de garder le paquet de ne pas rester loin de lui. Le loup, énervé refusa d'abord puis acquiesça.

Spoiler:

Il arriva au bal. Petra était déjà présente, dans une robe qu'il trouvait immonde, une robe qui lui allait donc bien. Forcé, il s'approcha d'elle. Lui, était habillé simplement. Une veste de costard d'un tombe bleuté, de la même couleur que son pantalon et une chemise rouge/pourpre. Il se sentait bien dans ces vêtements et n'avait cure des commentaires qu'il risquait de recevoir. Il était bien vetu après tout. Petra, de son nom, semblait soulagée de le voir, tandis que lui, lui pensait à retrouver Lye.
Elle resta quelques minutes avec lui, puis partit. Parfait. Ed' n'avait même pas besoin de feindre son envie d'aller aux toilettes. Il partit. Seth l'avait attendu devant la porte de la salle à manger. Arrachant le paquet de la mâchoire du loup, il s'enfuit en courant. Ses jambes allaient plus vite qu'il n'ait jamais pu.


Une fois devant la porte de la chambre de Lye, il entra. Elle semblait desesperée. Avait-il fait quelque chose de mal ? L'ange se tenait là, debout, regardant une tenue qui lui semblait pas convenable pour la soirée. C'est alors qu'il s'approcha, d'un pas assuré et lui tendit le paquet avec un doux sourire. L'expression de son visage passa à son opposée, elle était rayonnante, et lui aussi.


Lye, prit l'initiative de se changer, se changer derrière un paravent. Un simple paravent qui ne cachait pas grand chose. Ses joues changèrent de couleur, son souffle était à nouveau irrégulier, son cœur tambourinait contre sa cage torasique.

Une fois qu'elle sortie de derrière, son coeur faillit s'arrêter. Il ne reussit qu'à murmurer un simple.


"Tu es superbe..."


Devant elle, il n'était qu'un clochard. Ses cheveux étaient accrochés par une pince, sa peau blanche était délicieuse. Sa robe lui allait à ravir mais Lye resterait sublime même en guenille.


Tous deux allèrent au bal.
Une fois qu'ils traversèrent la salle, il soupira en croisant la coupe de Petra. Elle embêtait un pauvre garçon qui n'avait rien demandé. Ignoble. Cette fille était dégueulasse. Il ne la supportait plus. Ses doigts se serrèrent contre ceux de Lye.
Sans comprendre ce qu'il se passait, Edward se retrouva face à Lye, elle le caressait. Penchant sa tête sur le côté, le garçon déposa un baisé sur sa joue, puis dans son cou, humant le délectable parfum naturel qu'elle dégageait...

• Eva

Se foutre de sa gueule ? Elle imaginait la scène : Mail recevant un présent de la part de Ritchie, le jaugeant de son mètre xxx en étirant ses lèvres dans un mince sourire, l’air renfrogné de celui à qui on attribuait la lourde tâche. Oui c’était tout à fait plausible. Acquiesçant, elle refourra le paquet dans sa sacoche avec le flacon, gardant le tube rose. Sur lequel d’ailleurs ses doigts se serrèrent brusquement, entaillant le papier, à l’annonce et à l’approche de quelque chose émanant de sa poche, qu’il tenait dans sa main. Recouvert d’un emballage mal foutu. Une inspiration de surprise se bloqua dans sa gorge, elle était peut-être en tort de ne pas avoir assez considéré son cavalier comme une personne lambda, et non pas un de ses cauchemars honteux du pensionnat.
Tentant d’adopter l’air le plus naturel possible, espérant ainsi retarder la gêne lui monter aux joues.

« Oh merci, c’est…cool. »Prise maladroite, sourire débile, et oui hélas les sourires sincères sont les moins beaux esthétiquement parlant. Ayant entièrement déchiqueté l’emballage du mystérieux objet rose, elle se lança dans un monologue, ou plutôt ce qu’elle pensait être un monologue.

« Ah euh en fait, les fleurs c’était parce que le vrai est assez ( ou encore plus ) médiocre, mais tu vois il y a du sodium dedans, euh c’est important d’en avoir parce que…( trou ), oui bon et ça a un bon goût ( fraise ) et en plus tu peux en faire de la crème pour bout…( tousse ), pour voilà quoi. Enfin vous devez en avoir dans la salle de bain, mais c’est bien d’avoir des trucs en plus et…»

Autrement, Eva se justifie d’offrir un dentifrice à Ritchie. Son discours fut momentanément stoppé par l’intervention d’une pulpeuse et séduisante cow-girl, qui venait de…de passer innocemment, accompagné d’un petit garçon. L’impact de l’événement la fit taire, et ensuite deux gigantesques bras et une salutation enthousiaste dégagea toutes pensées cohérentes de son pauvre crane blond.

« B…s..oir Keiko. » Et l’éphèbe partit tout aussi vite qu’à son arrivée non sans avoir secoué un peu la serpillère.

« Qui est-ce, elle ? » Demanda-t-elle en suivant du regard la provocante jeune femme et son adorable bambin ( frère ? fils ? ). Oubliant d'ouvrir son cadeau emprisonné sous ses mains, enfin emprisonné est un grand mot, si des mains poussaient au paquet, celui-ci n'aurait aucun mal à défaire les frêles aiguilles de chair.
_

• Nao

Un rictus pas tout à fait, pour ne pas dire : pas du tout bienveillant, se dessina lentement sur son visage. Le peintre devait être un sacré vil. Ou une femme plutôt, qui devait aimer faire souffrir les jeunes adolescentes avec son pantin blond machiavélique, en vengeance à une blessure secrète. Le scénario qui ferait un carton en France en somme.

Il se laissa vaciller sous le surplus d’affection que lui portait le bohémien, d’ailleurs très joliment habillé. Et tout en lui répondant un bref bonsoir, son regard vola à l’apparition de l’androgyne travesti dans sa gigantesque parure, Keiko se dirigeait vers elle. La soirée promettait de l’entrain et quelques agréables rencontres, cette dernière pensée adressée au passage de April ( une amie ) devait se lire dans ses yeux d’ailleurs. Un bref rire en conclusion à la vue de son partenaire.

Soupirant, le jeune homme se posta devant l’autre faux-travelo, se soutenant sur la jambe gauche, provoquant un déhanchement non désiré, la force de l’habitude.

« Rien de bien compliqué, juste ne pas broncher si j’ai quelques gestes affectifs brusques, et ne pas commenter la tenue de la rouquine là-bas, je vais aller la voir plus tard, alors pourrais-tu faire genre on se connait depuis la génèse lalala ? »

Le blondinet semblait plut tordu qu’il tentait de le faire paraitre, et son plan perfide la refroidie légèrement. Malgré son caractère un peu brusque et ses actions inconscientes, elle n’était pas tout à fait rongée par le vice ; cette inconnue, à part porter une tenue que ses chaussures rendaient ridicules n’avait rien fait...et semblait pourtant être la cible du complot intérieur du blondinet.

Bah, c’était peut-être une ex-petite amie, et elle admit qu’être larguée pour l’ « homme de tout à l’heure » à savoir le borgne droit comme la justice devait être franchement frustrant quand son vêtement favori était la cuissarde et qu’on avait du vernis à ongle dans sa salle de bain, et puis, s’afficher avec une autre fille ne relevait pas non plus de la torture mentale...d’un autre côté, elle n’avait pas spécialement envie de se faire plus d’ennemis qu’elle commençait déjà a avoir ayant déjà miraculeusement rattrapé le coup avec Sven, la rouquine semblait déjà être moins facile même si elle, elle ne la pousserait surement pas dans les escaliers, hein. Par contre, caractériellement parlant elle ne semblait pas facile, et les idées de Nao semblait tenir du sadomasochisme, hypothèse qui se consolidait avec le temps.

Les sourcils froncés et ses doigts enserrant son menton elle semblait en proie à une réflexion quelque peu exagérée comme si elle souhaitait garder un quelconque suspens à deux sous. Pas tout à fait faux, mais c’était surtout pour lui donner un air assuré alors qu’elle hésitait un peu. Finalement, un peu mal assurée pour une fois, sa conscience se réveillant a l’heure du crime elle demanda comme pour trancher ou savoir si ça valait le coup :

« Qu’est-ce qu’elle a fait ? »

• Nao

« Ce qu’elle a fait ? » Mine surprise, genre mais-de-quoi-parles-tu-voyons-donc.

« Oh rien, juste un peu…gonflée, et assez cruelle, je tiens juste à lui dire bonne soirée et bonne nuit et à me faire frapper un bon coup. »

Au moins le masochisme de Nao est définitivement approuvé. Un soupir désobligeant lui échappa. Abaissant la tête vers Garry, l’idée de rester quelques secondes à fixer cette gosse aux traits monoïques, fixant le second monoïque dans les yeux de la monoïque. Narcissisme, ou alors comme de par hasard les yeux bleus reflétaient assez bien pour qu’il puisse en profiter tel un jeune adolescent, pour remettre sa mèche.
Bien que l’activité existentielle du soin de sa personne soit fort intéressante, celle du soin d’une autre personne était tout aussi important avant le pénible moment qui allait suivre. Réflexion, le temps de trouver une idée banale afin de pouvoir détourner un peu le sujet, et s’amuser normalement -ou presque- dans un bal tout à fait commun. Les rafraichissements semblaient être une option tout à fait assez générale.

« Tu veux boire quelque chose ? De l’eau chaude avec des plantes dedans ? » Affichez le panneau sarcasme au-dessus des têtes blondes. Se doutant que proposer de la nourriture à la jeune femme ne devait pas être un élément assez perturbateur, c'est-à-dire qui ait de l’impact et qui provoque l’approbation solennelle de Garry : "Ah ouais je vais prendre des chips avec du guacamole, des saucisses apéritives et des tas de cacahuètes salées mon pote. " Une bonne blague, ceci dit il ne comptait pas non plus s’empiffrer de grand-chose. Boire était par contre une idée assez encourageante.

Plongeant son regard bleuâtre dans le sien, Nao semblait trouver son reflet à son aise alors que Garry était proie à une profonde réflexion en plus d’un agacement devant la désinvolture effronté du blondinet. Tiens, rien que pour ça elle devrait refuser son deal, ronchonna-t-elle intérieurement, mais il semble que « t’es trop soulant comme mec » n’était pas un argument valide. Après une minute de réflexion, la solidarité féminine eut raison d’elle et elle lui grogna :

« J’marche pas dans ton plan foireux. »

Retrouvant une posture digne –les bras croisés sur sa poitrine androgyne- elle retrouva rapidement son sourire mauvais en reluquant les invités entrer, jusque à ce que de nouveau le charmant jeune homme lui propose quelque chose. Elle prit moins de temps à se décider cette fois ci, et repoussa une nouvelle fois sa proposition ; si elle se saoulait dès le début, ça n’allait pas le faire, enfin ! Devant un tel manque de logique elle leva les yeux aux ciel et soupira, inconsciente de l’ironie des paroles du blondinet ;

« Pas maintenant ! »

Sur ce, soucieuse de lui prouver qu’elle pouvait trouver de meilleurs activités que lui, elle désigna Petra, qui soit dit en passant n’était pas très difficile à remarquer avec une chevelure pareille, et proposa, signant ainsi sa Bonne Action du jour (ou alors espérait-elle échapper a la rencontre avec la « fille en basket »):

« On a qu’à allez lui parler, elle est toute seule. »

Et ses cheveux étaient cool, jubila-t-elle mentalement en tirant la main du blondinet afin qu’il la suive sans protestation, de peur qu’il refuse suite à sa réaction plus ou moins négative de tout à l’heure. Les mains vissées sur ses hanches, elle se planta devant elle s’attendant peut-être qu’elle lui lèche les pieds en retour lorsqu’elle lança victorieusement :

« Salut ! »

Alors qu’elle tentait d’oublier Edward en regardant les autres profiter de la fête et en s’imaginant à leur place, une jeune femme arriva très rapidement devant Petra, suivie d’un blond aux cheveux attachés –comment un être de sexe masculin osait-il s’attacher les cheveux ? Berk... - portant des baskets en toile bleue qui semblaient être des chaussures à la mode mais que la jeune fille ne connaissait pas. La femme avait les mains posées sur les hanches, et possédait l’allure des bons mannequins. En était-elle une avant de venir au pensionnat ? Son visage n’était pas celui d’une déesse sublime, mais elle possédait néanmoins un beau corps et une certaine élégance. De plus, sa tenue plaisait énormément à la jeune fille aux cheveux roses : elle avait déjà remarqué sa robe jaune vif et ses chaussures rouges un peu plus tôt dans la soirée, mais que très rapidement. Ses habits devaient être faits par un grand couturier ou alors elle était habile pour la création de vêtements. Très excentrique, très génial. Elles s’entendraient bien peut-être...
La miss dont elle ignorait encore le nom lui adressa la parole, d’un bref « salut ! » qui était toutefois très agréable pour Petra. Edward l’avait lâché, mais elle n’était pour autant pas une nullité à mettre au placard, dont personne ne faisait attention. La preuve : on lui avait adressé la parole. Et la personne qui avait fait ça avait vraiment l’air cool. Petra répondit alors, un sourire aux lèvres qui faisaient se plisser ses yeux :

« Salut ! »

Que dire de plus… Hem… On l’avait salué, elle avait salué en retour, et maintenant... Petra allait avoir l’air cruche auprès de la jeune femme si elle ne disait rien d’autre, donc elle continua, de façon très simple :

« Je suis Petra. Je suis arrivée récemment. »

Nulle, la présentation. Mais il fallait bien commencer par quelque chose pour que la jeune femme et son compagnon la connaisse. Elle semblait être bien tombée, point de vue cavalier, elle. Le garçon qui l'accompagnait était un peu efféminé, mais ses yeux verts étaient très beaux de même que sa chevelure dorée -mais pourquoi il s'attachait les cheveux, mince ? Ils formaient un beau couple, tous les deux : deux canons de beauté qui, même s'ils ne semblaient pas parfaitement s'entendre, ne partaient pas avec un ou une autre à la dernière minute.

(Kynshley; je ne suis pas encore sure que les deux autres viennent)

Kynshley retrouva enfin sa déesse au pistolet, qui servait aussi accessoirement de cavalière. En être innocent qu'il était, il ne réalisa aucunement que se tenir à côté d'une jeune fille dénudée quand on a huit ans et demi ne donnait pas la meilleure des impressions. Surtout qu'il avait l'air sorti d'un livre du dix-neuvième siècle. Quand April lui promit de lui laisser toucher au pistolet, il ne retint pas son excitation : comme remerciement, il se jeta dans les bras de la cow-girl en criant qu'elle était la plus gentille dame du monde. Puis, pensant qu'elle se moquait de lui, il la regarda d'un air dubitatif.

"C'est vrai c'est vrai c'est vrai ? Vous me mentez pas ?"

Une illumination soudaine lui vint: une belle dame comme ça ne pouvait PAS mentir. Il était bien connu que les méchantes étaient toujours les vieilles sorcières avec plein de verrues, comme dans les livres qu'il passait son temps à feuilleter.

"Les jolies dames ne mentent jamais! Merci merci vous êtes la plus gentilles des jolies dames que j'ai jamais vu !!!"

Maintenant au septième ciel et même plus haut, le petit et charmant gamin, rasséréné d'avoir prouvé la bonne foi de sa charmante cavalière si joliment habillée, entreprit de prouver à tout le monde que sa cavalière était la meilleure et que les autres étaient toutes nulles puisqu'elles n'avaient pas de pistolets. Il y avait plein de jolies jeunes femmes, mais elles n'avaient pas de pistolets, ou s'il elles en avaient, Kynshley ne le remarqua pas, trop occupé à faire les louanges de sa cavalière. A la première personne qu'il rencontra, une jeune fille avec une robe tangerine lui arrivant aux genoux et un bandeau bizarre caché par des cheveux blonds, il hurla:

" La gentille dame là-bas elle va me prêter son pistolet !! et en plus c'est MA cavalière ça veut dire que je danse avec elle euuuuh !!!"

Sans attendre de réponse, il se dirigea vers la prochaine personne dans son champs de vision, personne qui se trouva être une adolescente au cheveux roses, qui dodelinaient de la tête, dans un mouvement que Kynshley ne comprenait pas, n'ayant jamais vu d'adolescentes danser.

" Ma cavalière elle a un pistolet euuuuuh !! Et je vais m'en servir euuuuh ! Hey mais pourqquoi tu as les cheveux roses, dis dis dis dis dis ?"

Malgré une envie de satisfaire sa curiosité (pourtant insatiable en fait), Kynshley ne put résister à l'envie d'aller annoncer que la gentille dame qui était sa cavalière lui prêtait son pistolet. Et en plus, il décida que cette fois il dirait qu'en plus elle était jolie et bien habillée. Sa prochaine victime était encore une belle inconnue. Enfin, "une", il n'était pas sur. Elle avait une jolie grande robe, mais son visage était un peu étrange. Mais tout ceci n'intimida pas Kynshley, qui était déterminé à prouver au monde que sa cavalière avait la classe plus que celles des autres.

"Vous voyez la grande jolie dame bien habillée là-bas ? Elle a un PISTOLET et elle va me le prêter euuuuuh !!! Et puis c'est ma cavalière, elle est super gentille et c'est une jolie grande dame ! Et en plus elle a aussi un... ha mais je l'ai déjà dit ou pas ? ELLE A UN PISTOLET"

Ignorant les regards exaspérés que les convives aux alentours lui lançaient, il continua sa course, espérant que tous les beaux garçons allaient mourir de jalousie en sachant que la belle dame était SA cavalière, ravageant au passage la piste de danse et bousculant tous les pauvres couples qui n'avaient rien demandé.

(pardon à Eva, Petra et Fye, pauvres victimes x_x J'avais tellement envie que Kynshley aille embêter le monde \o/)