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Pensionnaire Allen Winters
+ Pseudo Hors-RP : DD (DarkD) • Pouvoir : Cyberpathie Messages : 1419 Inscrit le : 17/05/2007
| Sujet: Re: Pixie Guts. Jeu 8 Nov 2012 - 23:04 | |
| Hm. La réaction fut plus qu'immédiate. Non. Allen la comprenait d'une certaine manière. De toute façon, il n'avait pas le choix. En fait, le fait que tout le monde se montre son tatouage l'aurait fait connaître le sien par la même occasion. À présent, il n'osait même plus retrousser ses manches. Ainsi, peut-être qu'il en oublierait un peu la situation … Ignorer. C'était tellement simple. À l'instar de son pouvoir ou de son AEA, en fait. Depuis le temps qu'il était au pensionnat, le jeune garçon n'avait découvert ni l'un, ni l'autre. Ça le confortait un peu, on dira, dans sa " normalité ".
«Ok. Pas de soucis, les gars. »
Mais pourraient-ils survivre comme ça jusqu'à la fin ? Maintenant qu'ils formaient un groupe, pourraient-ils consentir à s'éliminer ou laisser un autre éliminer le membre de trop afin de terminer le jeu ? Allen avait un drôle de sentiment ... même plutôt un sentiment de déjà-vu. Les I. avaient l'habitude d'organiser des trucs pourris. Cependant, le jeune homme n'avait jamais entendu dire que quelqu'un en était mort. Il se souvenait d'ailleurs du pseudo meurtre de sa meilleure ennemie Kyoko ... D'ailleurs, se pourrait-il qu'elle ne soit pas loin, elle aussi ? En fait, est-ce que des gens qu'il connaissait étaient présents ? Les visages de ses camarades défilèrent dans sa tête, et il se les imagina livrant bataille ... Non non non, arrête d'y penser ! Allen reporta son attention sur le moment présent avec les personnes bien réelles et vraiment dans le pétrin, tout comme lui.
« M’enfin . . .William. William Mary Hufflestring. Dans d’autres circonstances, j’aurais pu être ravi. Mais, à l’instant je préférerais nettement que nous trouvions un moyen de se sortir de cette situation accablante. »
Hufflestring, hein ... Un petit sourire se dessina sur les lèvres du geek. Ce nom ... pouvait engendrer tellement de jeux de mots ! Si seulement Kyoko pouvait s'appeler comme ça, sérieusement ! Maeda, c'était tellement banal. Trop. Quel gag tu peux faire avec ça ? Des trucs tordus peut-être. Alors qu'avec Hufflestring, c'était plateau d'argent ! En vue de la situation, penser à des choses drôles ne lui faisait pas de mal ... Mais Allen ne pensait pas que partager son humour était le bon moment. Sans doute plus tard, cependant. Il ne pourrait pas trop se contenir de toute façon ! On ne change pas une équipe qui gagne, hein ?
Will fit donc une simili proposition pour se bouger un peu. Il était certain que les bois n'était pas le meilleur endroit pour se sentir en sécurité. Qui disait qu'ils n'étaient pas épié depuis le début ? Qui savait ce qui pouvait bien rôder pas loin ? Voilà pourquoi sortir était mauvais pour la santé. (Restercoucher.fr) Allen croisa les bras et, tapotant le haut de son arme sur son menton, se mit à réfléchir un peu. Il était certain que trop discuter ne servait à rien !
« C'est sûr que t'façon, ils ont certainement dû bloquer les portes. Ce serait pas la première fois. Hm. On pourrait rester là et se transformer en singes, ce serait plutôt cool ixdé. On lancerait des fruits toxiques et ... Je plaisante ! Sinon, on pourrait faire la fête au temple. Vu que c'est en hauteur, on verrait les gens arriver ... On pourrait s'y faire comme un siège, ou un truc du genre ... Ou dans tous les cas, ça m'a l'air assez sûr comme endroit. »
Le geek n'y était bien sûr jamais allé ! Il savait juste qu'il existait, ce temple. Mais être sous un toit pouvait être rassurant. Il commençait à geler, les jambes nues, mine de rien. De plus, ça pourrait leur être avantageux s'ils arrivaient à s'approprier une zone, même restreinte. |
| | | * Sadoman Wang Huan Yue
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| Sujet: Re: Pixie Guts. Sam 10 Nov 2012 - 22:17 | |
| Il était grand temps de regagner un minimum d’assurance. Eh quoi ? N’avait-il pas autant de chances de s’en sortir que les autres ? En avait-il seulement besoin ? S’affoler n’apporterait rien de bon, de cela au moins il était sûr. Certain. Les deux bruns ne lui feraient rien, et les risques encourus sur l’instant restaient ridiculement minimes comparé à ce qu’ils avaient été plus tôt, en présence de cette fille trop spontanée pour mener à bien le plus simpliste des raisonnements. Et plus maigres encore que ce qu’ils ne sauraient tarder à être lorsqu’ils décideraient de quitter le couvert aussi oppressant que rassurant des feuillages –car ils le feraient sans aucun doute, lâcha Huan Yue, fataliste. Enfin tout de même, à trois, ils pouvaient faire quelque chose de bien : trois cerveaux, trois paires de bras –quoiqu’à ce niveau il estima d’emblée les siens plus utiles, jugeant ainsi se rattraper bon gré mal gré. Ce n’était pas rien. Le garçon affublé d’une raquette sembla aller dans son sens, ce qui ne fut pas sans réconforter le Chinois. Puis Allen accorda autant de crédit à sa proposition. La discorde, lorsque les nerfs de chacun étaient aussi tendus que les leurs, pouvait s’avérer fatale.
« Inutile de se les montrer. Juste au cas où les révéler aux autres entrainerait de fâcheuse conséquences. Les I. semblent toujours manigancer dans les moindres détails et je n’apprécie pas l’idée de jouer inutilement leur jeu. »
Wang tressaillit à l’entente de ces mots et déglutit péniblement. Il n’y aurait pas pensé. Seraient-ils transformés en monstres à la seconde où leurs adversaires seraient clairement identifiés ? Il n’en avait pas eu l’impression, et pourtant il pouvait tout aussi bien s’agir d’un piège. Il repensa à la voix qui s’était adressée à lui : cette personne avait effectivement organisé un jeu bien cruel, il s’en rendait compte et, pourtant, cela ne lui paraissait pas logique. Il tâcha de ne plus y songer ; se répéta que personne ne pouvait les forcer à tuer comme des bêtes. Mais ces gens d’apparence omnipotents n’avaient-ils donc pas prévu que leurs marionnettes couperaient leurs fils ? Ne pas s’affoler. Ne pas céder. N’était-ce pas là leur solution miracle ? La panique et le désespoir ?
Le plus petit déclina son identité, nom que Wang mit un moment à intégrer cette fois-ci. Trouver quel était son nom, son prénom, et ce qu’était le deuxième. Une sorte de particule ? Un nom composé ? Un titre honorifique ? Perplexe, mais pas près d’obtenir une réponse, le Mandchou se contenta d’un sourire pâlichon. Il faudrait probablement répéter l’information plus tard. Il serra imperceptiblement les poings : le moment était venu de lever le camp.
« C'est sûr que t'façon, ils ont certainement dû bloquer les portes. Ce serait pas la première fois. Hm. On pourrait rester là et se transformer en singes, ce serait plutôt cool ixdé. On lancerait des fruits toxiques et ... Je plaisante ! Sinon, on pourrait faire la fête au temple. Vu que c'est en hauteur, on verrait les gens arriver ... On pourrait s'y faire comme un siège, ou un truc du genre ... Ou dans tous les cas, ça m'a l'air assez sûr comme endroit. »
Les yeux ronds, les sourcils froncés, bouche bée, Huan Yue se fit allégorie même de l’intelligence. L’incompréhension personnifiée. Lancer des fruits toxiques ? L’idée d’un singe, animal respecté, lançant des sortes de baies vénéneuses en contrebas lui parut si incongrue qu’il mit un temps à comprendre la plaisanterie. Il fallait lui reconnaitre que ces images n’avaient rien de familier et que l’humour, sans être une affreuse bête noir, ne lui réussissait pas toujours. L’assurance et l’apparente légèreté d’Allen restaient toutefois réconfortantes, et les traits de Wang se drapèrent d’une assurance mal tissée, mais dont il fut malgré tout assez fier. Le temple, bien sûr ! L’édifice ne possédait à sa connaissance qu’une entrée, certes difficile à barricader mais plus simple à surveiller que l’envers de chaque malheureux arbre ici, sans parler de leur cime. L’écho trahissait les sons ; la pénombre jouait pour eux. Enfin, il s’agissait d’un lieu de culte, consacré : aux yeux rigoureux du jeune homme, oser le profaner aurait demandé beaucoup de courage. Etre assez fou pour tuer, oui ; assez fou pour tuer sous le regard scrutateur d’un dieu, non. C’était inenvisageable.
« Va pour le temple, on y sera plus en sécurité qu’ici, approuva-t-il. Il est plus vers le nord, le sud… ? »
Cela su, il serait simple de s’y diriger le plus rapidement possible. Pour y arriver en vie. Allen et William semblaient mieux renseignés que lui quant au pensionnat, aussi en déduit-ils qu’ils en étaient de plus anciens résidants, à même de situer le temple par rapport à leur position actuelle. Sans cela, suivre une direction sans s’en détourner ; ils finiraient par arriver à bon port.
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| | | ♣ This Mother-Infected Fairytale William Mary Hufflestring
| Sujet: Re: Pixie Guts. Mar 13 Nov 2012 - 23:59 | |
| Ses yeux vagabondent dans la forêt, il revoit Alea agenouillée sur le sol, égarée dans la mélopée tribale qu’invoquait son pouvoir, il revoit la fumée translucide évoquant le portrait lilas de sa Reine et entend toutes ces vieilles paroles résonner dans son crâne. Elles s’emmêlent entre elles et nouent au cœur de sa gorge une natte d’amertume. Il n’aime pas particulièrement se retrouver à découvert dans les bois, souvenirs venant gruger son esprit sans ménagement, sensation de danger martelant son échine adroitement. Passer trop de temps dans cet endroit équivaut à donner aux I. sa santé mentale sur un plateau d’argent et William s’y refuse amèrement. Ses doigts viennent tirailler, encore, toujours, ses cheveux dans un élan de nervosité camouflée, alors qu’Allen consent avec un entrain qui détone avec l’atmosphère, de quitter le couvert vaste et impitoyable des arbres. Vers le temple, propose-t-il, ébauche de réflexion clémente à leur survie à laquelle William se contente d’adhérer mentalement. Son manque d’opposition à la proposition exprime très certainement son accord, dans tous les cas.
Là où l’assurance d’Allen est bénéfique pour le moral des troupes, William a un peu de mal à suivre son rythme. Il insinue que ce n’est pas la première fois que les portes du manoir seraient bloquées. Est-ce là une insinuation aux portes d’entrées, indestructibles et perpétuellement closes, ou une référence à un passé plus sombre, à un autre jeu ? Ni l’une ni l’autre de ces possibilités ne surprendraient William dont l’amertume double à cette simple pensée. Depuis combien de temps le pensionnat avale-t-il déjà, combien d’innocents ont été torturés en son centre ? William frisonne, fermant son esprit à de telles chimères brunies par la malveillance, faisant rouler un caillou aléatoire du bout de sa raquette, du bout de l’extrémité inoffensive de son arme. Une distraction bancale qui le détache momentanément de son étouffement cognitif. Le gros galet suit le mouvement de l’outil, lisse et uniforme.
Allen termine sa lancée.
. . .
Des fruits toxiques, hein ? L’aristocrate se penche au niveau du sol, paume toujours crispée autour du manche de son accessoire sportif ( ce n’est peut-être pas grand-chose, mais cette raquette représente tout de même un rassurant rempart de protection ) et saisi la roche, environ aussi grosse que son poing, entre ses doigts libres. À défaut de lancer des fruits toxiques, ce genre d’objets naturels pourrait faire l’affaire. Ce caillou est déjà plus menaçant que la brosse à récurer les toilettes de son allié. De plus, ils pourraient, en plus d’observer l’arrivée de potentiels ennemis du haut du toit du temple, les bombarder de ces projectiles si la situation venait à s’envenimer. Il enfonce la pierre dans la poche droite de son pantalon et en attrape une seconde, plus petite, en négligeant de penser au fait qu’il ne sait probablement pas viser. Il trouvera le moyen de pallier ce détail en temps et lieu.
William se relève, enlevant la poussière décorant son costard d’un revers inutile de son avant-bras.
« Va pour le temple. »
Il laisse couler son regard améthyste sur le fouet détenu par l’asiatique, rendu encore une fois perplexe par l’assignation des objets. Douteux, terriblement douteux, voir de mauvais goût, ce sens de l’humour désuet. Il demande dans quelle direction est le temple et William cherche une seconde l’expression faciale d’Allen avant de répondre, d’une voix aérienne et désabusée.
« Par là . . . »
Par là, oui. Par là . . . absolument. William n’a jamais pris le temps d’explorer le terrain du pensionnat plus que nécessaire, ne tenant pas plus que ça à découvrir ce que celui-ci cache et renferme. Toutefois, l’une de ses récentes rencontres, un homme filiforme au sourire dantesque, un vestige de ce qui aurait pu être son futur de l’autre côté des portes du manoir, Chess, s’amuse du danger et de l’exploration. Il a tenu a lui montrer, il ya de cela quelques jours, les restes éclatés du téléphone portable qu’il a fracassé en ce lieu, dans le temple, s’affairant à trainer un William curieux entre les hautes colonnes. Le jeune fils de riche n’arrive toujours pas à se faire à l’idée. C’était ça, l’étrange ami de Lawrence ? Il ne sait trop quoi penser de l’individu, curiosité côtoyant une méfiance palpable.
Soupir. La seconde pierre se voit glissée dans la seconde poche de son pantalon, alors qu’il ouvre la marche de sa petite sature, accordant un regard inquiet à ses arrières. Après tout, bien qu’ils aient formé une alliance, rien ne garantit qu’ils ne l’attaqueront pas par derrière. Quoique, est-ce que quelqu’un avec l’élocution joviale d’Allen pourrait vraiment se conformer au profil du traitre ?
William en doute, après tout . . .
« Quelle genre de personne utilise des émoticônes pour communiquer de vive voix ? », grommelle-t-il à voix haute, sans réellement mâcher ses mots. L’asiatique, qui n’a pas daigné leur révéler son identité, est davantage celui dont on doit se méfier au sein de leur petit groupe. Des feuilles séchées craquent sous les semelles de William.
Si méfiance il y a lieu de ressentir. |
| | | Pensionnaire Allen Winters
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| Sujet: Re: Pixie Guts. Mer 14 Nov 2012 - 8:13 | |
| Des singes dans des arbres qui lancent des fruits. Ce n'était pas si fou, l'idée a été à de nombreuses reprises utilisée dans l'univers du jeu vidéo ! Il ne fallait pas rire de celui qui peut te lancer une orange en pleine poire. Mine de rien, ça fait mal. Bref, la deuxième proposition d'Allen fit l'unanimité semblait-il. Super ! Si tout se passait bien, il allait pouvoir s'en vanter ... mais si tout se passait mal, euh, il préférait ne pas y penser. Ce ne serait pas de sa faute. Pas du tout. Le jeune homme remarqua du coin de l'oeil que Will se mettait à ceuillir des cailloux ... Il voulait faire quoi avec, jouer au tennis ? ... Oh !
« Il est plus vers le nord, le sud… ? »
Oh non. Oh. Non. Certes, Allen n'en savait rien sur la position que pouvait avoir l'édifice religieux, mais pas eux ! Quand même, franchement !
« Par là . . . »
Soulagement. Ils n'auraient pas le droit à son sublime facepalm. Sans plus d'hésitation, le petit groupe se mit à suivre Will. D'ailleurs, Allen était un peu perplexe. Le brun, du peu qu'il en savait, semblait enclin aux discussions et longues paroles. Et, du peu qu'il en avait entendu caché dans son buisson, semblait être plutôt doux. Là, simplement quelques mots furent échangés ... Hof, peut-être que ce mec avait simplement un trouble bipolaire de la personnalité ! Tant qu'il ne se retournait pas contre eux avec un sourire démoniaque et une grosse envie de cerveau, ça irait, Allen pensa.
Il espérait intérieurement que le temple ne soit pas bien loin. Déjà, qu'il n'aimait pas vraiment marcher ... alors dans cette tenue. Sa voûte plantaire s'enfonçaient parfois un peu dans la boue froide, le faisant frissonner, et les feuilles la lui chatouillaient. Les yeux rivés par terre, le geek surveillait ses pas. Il n'aimerait pas faire goûter à ses pieds le craquement torride de l'escargot ... ou d'autres merdes du genre.
« Quelle genre de personne utilise des émoticônes pour communiquer de vive voix ? »
Ah, nous y voilà. Allen releva la tête, déconcentré, arquant l'un de ses sourcils. Il n'y avait pas de doute que la pique lui était adressée et, vu le ton pris, le petit Will devait en être agacé. Ah ! Pourquoi tant de froideur ? Le jeune homme ne se rendait jamais compte de quand il utilisait ses petites expressions, ça venait tout seul ! Un petit sourire, habituel pour lui, remplaça la précédente surprise :
« Une personne cool, sans doute. »
Il aurait bien aimé enchaîné avec une question reprenant la même structure à l'égard du petit pingouin, mais n'en trouvait pas de bien classe … Mais déjà, le fait qu'il connaisse ce qu'était un émoticône voulait dire qu'ils ne devaient pas être bien éloignés dans les époques ! Et dire qu'Allen l'imaginait dans un genre de XVIII ème siècle aristocratique. Il jeta un coup d'œil à … à … au mec au fouet. Oh ! Il venait juste de s'en rendre compte :
« Eh mais ! Je crois pas que tu nous as dit ton nom, toi ! Si tu ne le donnes pas, je vais être obligé de te surnommer. Crevette ? Panda ? Sadoman ? »
L'atmosphère était vraiment légère pour Allen, un doux tableau cachant une tâche plus sombre. Le geek n'imaginait même pas une seconde qu'au même moment, des gens étaient peut-être déjà morts ou en train de s'entretuer. |
| | | * Sadoman Wang Huan Yue
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| Sujet: Re: Pixie Guts. Sam 17 Nov 2012 - 23:16 | |
| Agréant à ceci, demandant cela, Wang se laissa porter par les évènements, heureux presque que personne n’en attendît plus de lui. L’esprit d’initiative d’Allen conjugué au sens pratique de William le délestait d’une grande part de responsabilités incommodantes. Seul avec ses pensées, les mots de ses compagnons étaient du petit bois au feu maigrelet de ses réflexions inutiles. Il ne cherchait pas à le changer en brasier, mais à se détourner grâce à lui du froid morbide de la situation dans laquelle ils étaient tous englués. D’aucuns prenaient les choses en main, d’autres se plongeaient dans un réalisme désabusé ; il n’était pas de ceux-là. Ainsi le petit manège d’Hufflestring, le bruit des feuilles sous les semelles de leurs chaussures, les insectes qui ne chantaient pas étaient pour lui autant d’occasions de se protéger. Silencieux, il écoutait ses compagnons sans faire trop attention. Eût-il prêté une oreille plus attentive à leurs délibérations, le Chinois n’en aurait de toute manière pas mené plus large : des émoticônes ? Qu’était-ce supposé être que cela ? Une sorte d’image ? Allen n’avait rien utilisé de tel. Il eut beau tenter de se remémorer ses paroles exactes, rien ne lui vint. Il n’en avait pas interprété la moitié.
Cette histoire d’émoticône et de personne « cool » l’obséda littéralement. Vraiment, de quoi pouvaient-ils bien parler, tous les deux ? Huan Yue ne voulait pas se sentir à part et acquiesça vaguement, sans savoir à quoi. Avait-il seulement le choix ? Etre mis de côté n’était pas envisageable : or cette impression le taraudait dangereusement. Il espéra de tout son cœur qu’elle ne s’acharnerait que sur lui, car ses craintes ne se cristalliseraient alors pas. Il préférait de loin qu’elles n’aient aucune raison d’être. Il avait besoin de les suivre, et n’aurait pas su sans William comment se rendre au temple.
« Eh mais ! Je crois pas que tu nous as dit ton nom, toi ! Si tu ne le donnes pas, je vais être obligé de te surnommer. Crevette ? Panda ? Sadoman ? »
Il écarquilla les yeux : il manquait à tous ses devoirs. Il avait paniqué, et il fallait lui reconnaitre que leur rencontre ne s’était pas faite dans les meilleures conditions qui fussent. Il n’y avait dedans rien de normal, pas une once de banalité. Il manqua de s’insurger à la mention de la « crevette » ; non pas qu’il n’aimât pas ces petits animaux qu’il consommait d’ailleurs avec joie, mais il eut beau chercher, il ne se trouva pas le moindre point commun avec eux. L’allusion au panda le fit sourire ; son visage, la couleur de sa peau, la forme de ses yeux et la couleur de ses cheveux ne laissaient pas de place au doute et rendaient inutiles toutes précisions. Et Sadoman…
Là encore, il était plutôt perdu. Peut-être était-ce encore un « émoticône », pour autant qu’il en savait. C’aurait très bien pu être le cas.
« Wang Huan Yue, répondit-il avec un ersatz de sourire, mais si tu tiens absolument à m’en donner un autre, je ne t’en empêche pas. Même si j’avoue que je ne vois pas trop ce que tu veux dire par là. »
Il en profita pour soulager sa curiosité à la torture :
« C’est quoi, un « émoticône » ? »
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| | | ♣ This Mother-Infected Fairytale William Mary Hufflestring
| Sujet: Re: Pixie Guts. Ven 23 Nov 2012 - 20:40 | |
| Sans doute. Sans doute. Quelqu’un de cool, convient William, avançant à un rythme moyen entre les arbres, lançant un bref regard mi-exaspéré, mi-curieux à Allen. Il prête attention aux moindres mouvements de la nature. Dès qu’un phénomène suspect se présentera, il ne faudra pas perdre de temps avant de se cacher. Les affronts directs sont à éviter considérant les moyens de défense moindre du bataillon, il serait donc plus sage de miser sur la discrétion.
Peut-être devrait-il dire à Allen de se la fermer ou du moins de baisser le ton. À ce rythme là, ils auront toute la bande de déglingués mentaux du pensionnat à leurs trousses avant d’avoir atteint le temple et ses hauteurs prometteuses de sécurité. Surtout que ce qui sort de la bouche de l’adolescent n’est pas profondément utile à leur cause (oublions le fait que William se voile d’hypocrisie en disant ça. Son commentaire sur les émoticônes ne valait guère mieux. ). Il aurait pu se contenter de demander tranquillement son nom à l’asiatique plutôt que d’imaginer une panoplie de surnoms débiles. William soupire, encore une fois. Il s’agit certainement d’une tentative visant à détendre l’atmosphère et l’idée de placarder ‘Panda’ sur le front de l’homme au fouet pourrait lui arracher un sourire, bref, minuscule, en temps normal. Mais les temps n’ont rien de normal et William n’a pas la moindre envie de perdre son temps à découvrir son humour.
Côté positif aux paroles de son compagnon le plus bavard : l’acquisition du nom de l’asiatique. Chinois, se ravise mentalement William en répétant l’appellation dans sa tête. Wang Huan Yue. L’arrivée du nom amenuise la méfiance de Mary et le rassure un brin. Il n’a pas à s’en faire, Wang Huan n’a visiblement pas tenter de les berner depuis qu’ils ont passé leur pacte d’honneur entre les arbres. C’est surement l’effroi qui l’a destitué de ses manières, considérant qu’il parait particulièrement complaisant, adhérant sans la moindre opposition aux surnoms terriblement douteux proposés par Allen. Sadoman, vraiment ?
Quoique le chinois ne semble pas trop comprendre les horreurs qu’Allen tente de lui agrafer sur le dos. William soupire et se retient de tous commentaires, ne souhaitant pas semer la discorde au sein de leur groupe. Aussi longtemps qu’il n’est pas celui sur qui on placarde un terme relié au sadomasochisme, du moins. Il consent toutefois à répondre à l’interrogation innocente de son compagnon, histoire de le faire taire sans paraître trop hors contexte. « Des symboles communiquant des expressions qu’on insert dans des conversations écrites. Maintenant, parlez moins fort, je vous prie. Nous risquons d’être repérer . . . »
Il termine sa phrase sèchement, dans un froncement de sourcil rendu imperceptible par sa tignasse épaisse et désordonnée. Il ne s’arrête pas de marcher, jetant un regard violacé, et plein d’inquiétudes, à sa raquette de tennis. Il sait qu’ils ne sont pas les seuls à rôder dans les environs et il sait que tous ne seront pas aussi enclins au pacifisme que les membres de son petit groupe.
« Et je n’ai pas le moindre envie de me faire coincer par des aliénés mentaux. Surtout pas si ceux-ci sont armés. »
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| | | | Pensionnaire Allen Winters
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| Sujet: Re: Pixie Guts. Dim 2 Déc 2012 - 12:59 | |
| [ Et hoooop, un post pourri 8D Mais avançons le topic >_< ]
Wang Huan Yue, hein ? C'était long … Mais était-ce son prénom seul ou … ? Bon peu importe. Wang suffirait. Et puis, il était d'accord pour qu'Allen le surnomme comme bon lui semblait. Super ! Le jeune homme arborait un grand sourire pas tout à fait bienveillant. Il était content de tomber sur des gentilles personnes telles que Wang. Ça commençait par accepter les surnoms … puis par le porter, non ? Du petit groupe, de toute façon, c'était bien le seul qui en serait capable. Du coup, il repensa à cette fille de l'entrée, vraiment cool, qui avait accepté de le surnommer « Maître ». Haha.
« C’est quoi, un « émoticône » ? »
C'aurait été volontiers que le geek aurait expliqué ce qu'était les smileys à son compagnon d'infortune, mais Will fut plus rapide ! Bien sûr, son discours manquait de passion et de réels exemples. En fait, il tenait en une phrase. Blasé, Allen regardait le dos de leur guide alors qu'il continuait en leur disant poliment de se la fermer.
« Et je n’ai pas le moindre envie de me faire coincer par des aliénés mentaux. Surtout pas si ceux-ci sont armés. - Tssk. Hey, c'est bon Will, fais pas ton Grincheux. »
Non. Il ne venait pas de faire référence à l'un des nains de Blanche Neige. Non, non.
« On n'a pas besoin de toi pour flipper. »
Pour cette phrase, il éleva un peu la voix. C'est sûr que lui non plus n'était pas rassuré. Le jeune homme n'était pas totalement inconscient du danger imminent qui les menaçait. C'est bon quoi ! Et puis, de toute façon, ils ne parlaient pas si fort que ça … Soudainement et avant que l'adversaire ne puisse répliquer, quelque chose de mou et gluant prit contact avec le pied d'Allen. En effet, il n'avait plus fait attention à ses pas, et n'avait pas remarqué l'objet. Dégouté, il resta immobile un instant, des frissons l'ayant parcouru tout entier. Doucement, il baissa la tête et, se soutenant à un arbre, prit son pied pour l'approcher plus près de son nez.
« Du … du sang !? »
La plante de son pied était tachée de rouge et des morceaux plus sombres coagulés ne laissaient que peu de place au doute. Le geek chercha fébrilement des yeux la source de la souillure … mais elle n'était pas vraiment identifiable. Une sorte de masse informe et sombre … Allen n'imagina même pas avec quel genre de morceau de viande il pouvait bien avoir à faire. Tremblant, il lança un regard aux deux autres … |
| | | * Sadoman Wang Huan Yue
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| Sujet: Re: Pixie Guts. Dim 2 Déc 2012 - 20:11 | |
| Armés ? Wang sourit amèrement. Si les autres possédaient des armes aussi utiles que les leurs, ils ne couraient pas un si grand danger. Il ne put pourtant s’empêcher de jeter un nouveau coup d’œil derrière son épaule, prêt à bondir au moindre bruit. Il se demanda si des bêtes sauvages vivaient dans la forêt, plus inquiet de ce que des dents tranchantes et des griffes acérées pourraient leur faire que d’éventuelles mauvaises rencontres. William et Allen n’avaient rien de menaçant et, quoique ce ne fut pas son intention, sa méfiance s’était singulièrement relaxée depuis que ce constat s’était imposé à ses yeux sombres. Quelle raison les autres auraient-ils eu de leur vouloir du mal ? Son seul souci résidait en ces quelques phrases jetées en pâture à son esprit angoissé lors de son sommeil. Sa condition de prisonnier ne l’avait jamais dérangé outre-mesure ; il pourrait tout aussi bien s’accoutumer à celle de pion. En revanche s’il devait sa vie à ces gens, pouvait-il réellement les blâmer de vouloir la reprendre ? Ne devait-il pas se plier à leurs caprices, aussi cruels fussent-ils ?
Le Chinois chassa ces idées macabres de sa tête, les visages se superposant aux ombres uniformes, les situations précises aux hypothèses à peine formulées, le passé au conditionnel. Il suivait ses compagnons, hocha la tête, satisfait de l’explication du plus petit des trois qui, manifestement, était habitué à faire sa loi –Huan Yue ne demandait rien de plus, bien qu’il se refusât à le reconnaître. Des aliénés mentaux, que de grotesque, pensa-t-il vainement pour se rassurer. N’étaient-ils donc pas tous civilisés, capables de s’asseoir autour d’une table, d’attacher à leurs sièges les plus récalcitrants et de s’expliquer ? Et tu oses parler de grotesque, lui souffla une voix goguenarde. Le plus rapide serait de se débarrasser de tous les éléments perturbateurs –mais n’en deviendraient-ils pas dans le même mouvement ? Le plus sûr serait de se cacher et d’attendre –mais ne les trouverait-on pas vite ? C’était pourtant la perspective pour laquelle ils avaient optée ; le Mandchou s’interdit formellement de douter de son bien-fondé.
Il agréa à l’affirmation d’Allen. Eh bien, oui, rien de tout cela n’était franchement apaisant et ses nerfs s’attaquaient très bien seuls. Son imagination regorgeait de monstres aux visages humains, coiffés de lunettes et de blouses, de sang et d’intestins, et parfois derrière un tronc souffreteux il lui semblait apercevoir une de ces créatures malingres et filiformes dont étaient peuplés ses cauchemars. Les mots de William exacerbaient bon gré mal gré la tension. Rien que Wang ne lui pardonnât aussitôt : était-ce de sa faute ? Non. Ils étaient tous dans la même panade et enterrer son anxiété n’était pas bon pour tout le monde. Il soupira lorsqu’Allen s’arrêta, agacé et surtout désireux de rejoindre leur bastion en devenir le plus rapidement possible. Ses mots le glacèrent pourtant en une fraction de seconde. Il suivit le regard de Sa Gaieté Effondrée et s’approcha.
Il n’aurait pas dû ; cette certitude l’habitait tout entier alors que ses pas, indépendants, le portaient vers la masse informe devant eux. Son cœur battait la chamade ; il avait l’hémoglobine en horreur. Les corps, les morts, les visages figés dans une expression d’effroi, les intestins déballés, les foies crevés, la pourriture sur les doigts, les cages thoraciques ouvertes sur des poumons sanguinolents et la peau tendue sur les os, l’odeur de métal et d’antiseptique, les relents de bile, toutes ces visions n’étaient que trop précises et vivaces, imprimées sur ses rétines. Elles le terrorisaient. A la seconde où il aperçut ce qui avait été un humain, avec ses joies et ses peines, il ferma les yeux et recula brusquement, avant de s’approcher derechef, une main pour couvrir sa bouche tordue. Il n’en aurait pas fallu beaucoup plus pour le faire vomir. Il tendit la main vers la joue de la pauvre victime, les yeux écarquillés, perdu. Elle ne risquait plus de se réveiller, c’était un fait. Il se tourna vers Allen, puis William, ne sachant que faire. Il se pencha ; difficile de dire ce qui l’avait tuée –beaucoup moins de savoir que cette chose n’aurait aucun mal à en faire de même avec eux. L’odeur le prit au nez à cet instant et il s’appuya à un arbre avant de soulager son estomac tordu. Quelle horreur.
« Elle est morte, énonça-t-il, nouvelle platitude sans nom, elle est complètement…, dieux. On ne sortira pas vivants d’ici, c’est pas la peine, on va tous mourir, on va se faire dévorer et ça sera fini ! »
Le brun avisa une sorte de boîte métallique et n’osa pas y toucher : encore une chose à laquelle il ne comprendrait strictement rien. Rien à rien. Ils étaient finis. S’il sortait vivant du bois, si seulement ! Alors peut-être. Il pria silencieusement.
« C’est quoi ? »
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| Sujet: Re: Pixie Guts. Mar 18 Déc 2012 - 20:31 | |
| Grincheux ? William persiffle mentalement, glisse sa langue sur son palet, resserre son étreinte vacillante sur sa raquette et continue de marcher d’un pas décidé. Non pas grincheux, peut-être un peu rabat-joie sur les bords, mais c’est une attitude légitime. Ils sont fourrés, perdus, eux, trois quasi-inconnus, dans les bois inquiétants du pensionnat et tente de fuir un danger qu’ils n’ont pas encore pris la peine de clairement identifier. Tous ce qu’ils ont pour se rassasier, pour tenter de s’expliquer les événements sont un trio de tatouages cachés et la certitude que le sens de l’humour des I. n’est jamais profitable pour qui que ce soit. Alors, sont attitudes, son manque de jovialité, est tout à fait approprié. Et puis . . . si les aliénés mentionnés vagabondent librement dans le pensionnat lorsque celui-ci est au repos ( Halloween. Halloween. Halloween. ), William considère intelligent de redouter les déviances qu’auraient pu provoquer les I. Après tout, lorsque l’anarchie s’installe et que le tabou passe aux oubliettes, les gens ont beaucoup moins de réserves à commettre des actes . . . répréhensibles.
Donc, Allen n’a pas lieu de le réprimander et ne se mérite pas non plus une réponse. Qu’il continue de faire le clown pour détendre l’atmosphère, de manière silencieuse, et William se fera un plaisir de le ramener à l’ordre s’il dépasse les limites jugées sécuritaires. Oui. L’hybride opine mentalement, feuilles d’automne craquant sous ses chaussures, noyant ses pensées d’inquiétude, de rancœur. Un silence total plante quelques instants, puis Allen amorce une nouvelle cacophonie, sa voix perçant le néant, tétanisée.
William ne réalise pas tout de suite l’ampleur du contenu du dialogue exclamé qui s’extirpe de la gorge d’Allen, se retournant vivement, avec la ferme intention de lui répéter de la fermer. Il est si bruyant, ils ne sont pas en voyage de camping ! Ne comprend-t-il pas ? Cet endroit est dangereux.
Il s’approche du duo, fusillant d’abord Allen par l’intermédiaire de ses prunelles améthyste avant d’être rattraper par les mots. Il baisse la tête, suit le fil des yeux de son bruyant partenaire. Oui les mots le rattrapent, comment ne le peuvent-ils pas lorsque la vision dantesque d’un cadavre réduit en bouillie se présente à son regard ? William hoquète, réprime, sans la moindre grâce, un haut de cœur. Et recule, recule, recule pendant que l’autre, l’asiatique, rend le contenu de son estomac sur le sol duveteux du bois.
Oh non.
Un mort, un macchabé, un amas de restes humains. L’odeur vient lui huiler les narines, comment se fait-il qu’il ne l’ait pas remarquée avant ? L’angoisse qui l’accable laisse une sensation de brûlure se répandre dans la région de son poignet tatoué. Il ne peut détacher son regard du tas de boyaux et de chairs décomposés. Des larmes d’effroi lui montent aux yeux et la sensation d’étouffement qu’il associe toujours à la peur vient compresser sa gorge. Il tousse. Il panique. Tout ça est bien réel, c’est vraiment dangereux.
Wang a raison, à ce rythme, ils ne s’en sortiront pas vivants. Il rejoint le jeune homme près du cadavre, respiration saccadée dévoilant la crise d’hystérie qu’il s’efforce de contenir. En-dessous des épaisseurs de son joli costume, l’aristocrate tremble comme une feuille. Il détaille la boîte métallique que désigne le chinois. On dirait presqu’un . . .
« T- Tazer ? »
C’est un tazer niché, là, près d’un os couvert de souillure humaine, boîte métallique libérant des décharges électriques. William n’ose pas non plus le touché, main parcourue de spasme effrayés voltigeant tout de même à quelques centimètres de l’objet. Cette arme serait nettement plus utile qu’une raquette de tennis. Il lève enfin les yeux, cherchant ceux de ses compagnons, visage coincé dans une stupeur rebutante.
« Elle avait un tazer et elle est morte. Nous, nous, nous sommes véritablement perdus. »
Les outils parodiques qu’ils tiennent dans leurs paumes ne font pas le poids contre la technologie d’un tel arsenal. Si cette jeune femme a réussi à se faire massacrer de manière aussi graphique, alors qu’elle était nettement mieux outillée qu’eux, même le temple ne les protégera peut-être pas. Ils doivent se cacher et attendre que ces événements disgracieux aient pris fin. William cligne des yeux, sa vison s’embrouillant des déversements aqueux qui menacent de s’en extirper. Il baisse la tête, abattu, presqu’honteux.
« . . . je ne veux pas mourir. », déclare-t-il d’une toute petite voix.
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| | | ☆ Because Alice was a whore Alea Miller
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| Sujet: Re: Pixie Guts. Sam 22 Déc 2012 - 9:36 | |
| Your prayers won't be heard today <= { Alea } JE TAPE L’INCRUSTE !!
La pâle lune éclairait à peine la nuit noire. L’odeur âcre des feuilles me piquait les narines. La forêt s’entendait devant moi. Des feuilles mortes, des branches et autres détritus naturels jonchaient le sol, faisant raisonner de sonores craquements sous chacun de mes pas. Nerveuse malgré mes tentatives de rationalisation, je tournais sur moi-même en avançant, sursautait aux moindres bruits que je ne pouvais identifier. Le vent glacé faisait danser et grincer les branches nues et trembler celles encore feuillues, ballotant même les plus lourdes branches et faisant virevolter les feuilles en cascades grises, les plus larges dansaient, se pliaient, tourbillonnaient sous l’alizé comme des chauves-souris voraces. J’avais d’abord pensé grimper à un arbre avec mon incroyablement habileté naturellement de Canadienne habituée à la forêt, mais après une tentative peu fructueuse d’en trouver un pas trop haut – parce que je n’ai pas à ce point confiance en mes plus hautes mentionnées habiletés- et pas trop dégarnis – parce que sinon ça ne sert à rien, si tout le monde peux me voir juste en levant la tête-, j’ai préféré me trouver un autre coin tranquille pour attendre que tous les autres aient fini de s’entre-tuer. Accessoirement, l’atmosphère est en train de me tuer ; j’ai l’impression que ma tête va exploser d’un moment à l’autre tellement mon pouvoir me hurle qu’il y a de la sombre magie à l’œuvre, et pas le genre contre laquelle je puisse faire quoi que ce soit, qui plus est. En y pensant, j’étais arrivée à la conclusion que si j’arrivais à rejoindre mon cercle de pratique – les quelques pieds de terrains, dans les bois, que j’utilisais pour mes rituels- peut-être je serais en sécurité, car après tout, j’y avais toujours été en sureté, même en hiver alors que ça aurait dû être dangereux, mais évidemment les I. sont plus prévenants que ça, donc naturellement je n’étais pas arrivée à trouver mon oasis de paix alors que je savais parfaitement où le trouver. C’est comme si cette parcelle du terrain s’était volatilisée, juste comme ça. Fuck. J’en reviens donc à mon plan initial de me trouver un arbre pas trop haut, pas trop moche dans lequel je pourrais me cacher. ~*~ O joie ! O bonheur : un arbre parfait. ~*~ Un arbre si parfait que j’ai même pu dormir, alors que j’étais assise sur une branche… Jusqu'à ce que j’en tombe. J’ai ouvert les yeux alors que je basculais dans le vide, comme une conne, j’ai même crié. Pas trop fort, au moins, mais quand même. Bien que je sois tombée sur les fesses, je me suis laissée aller sur le dos un instant , le temps de décider quoi faire désormais. ~*~ Des voix. J’entends des voix. Des garçons, sans doute, ou bien des filles bien viriles. Je n’ose pas bouger, immobile au sol, les yeux rivés vers le ciel étoilée strier de branches .Qui sont-ce ? Ils pourraient fort bien être dangereux, à cette pensée, je serre entre mes doigts la dague avec laquelle je m’étais éveillée dans le temple. Une odeur de cadavre m’emplit soudain les narines. Y’a un truc mort pas loin d’ici… O que c’est rassurant. ‘’ . . . je ne veux pas mourir.’’ I know that feel, bro. Ce n’avait été qu’un murmure au loin, je ne pourrais dire la distance être moi et la personne qui avait parlé. Au moins quelques mètres , mais je crois qu’il s’approche . Cette voix lyrique… Pouvait-elle appartenir à un tueur ? Sans doute pas. Plutôt à une autre victime qui aurait trouvé le cadavre. Lyrique… Une pensée s’impose soudain à mon esprit ; cette voix… ce ton… - William ? Ça serait juste vraiment ironique comme deuxième rencontre. Pensais-je en me redressant assise. Pas très prudent , certes, mais de toute façon… Bref. |
| | | Pensionnaire Allen Winters
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| Sujet: Re: Pixie Guts. Lun 31 Déc 2012 - 12:00 | |
| [ J'AI REUSSI A POSTER AVANT 2013 ! Yeah *-* Vraiment vraiment désolé de l'attente ! Surtout que mon post' est vraiment moisi. Je compte le réécrire, le corriger, l'arranger plus tard ! Mais dans la forme, je pense que c'est déjà très bien et ça ne vous empêche pas de répondre. Youhou, Pixie Guts rpz ! Et je n'ai pas parlé d'Alea dans mon post', je pense qu'Allen est assez perturbé pour ne pas sentir une présence dans les buissons 8D Et puis de toute façon ce n'est pas comme s'il y avait un gros silence entre les deux réactions. ]
Un sentiment au fond d'Allen remonta pour, à son tour, s'étaler dans les fourrés. D'un revers de manche, il essuya les restes de son sandwich au chips et prit de grandes inspirations. Bordel. Il savait que ce jeu dans lequel ils avaient embarqué -sans rien demander- prévoyait quelque surprise à leur égard … mais franchement, qui s'attendrait à tomber sur ce genre de théâtre immonde ? Le geek pinça son nez et ferma les yeux, essayant d'oublier l'odeur de la chair en décomposition, alliée au sang abondant ainsi qu'au vomi bien frais. Will devrait être content, pour une fois c'était lui le plus silencieux du petit groupe ! Mais ce n'était pas le moment d'avoir des piques assassines pour le jeune homme, ils étaient on ne pouvait plus dans la même merde ! L'espoir d'une potentielle survie semblait descendre petit à petit dans les chaussures de ses compagnons. Heureusement pour Allen, il était pied nu. Il ne voulait absolument pas se dire que la mort l'attendait au tournant d'un arbre. Bien que l'idée le titillait, abandonner ne voulait pas faire partie de son vocabulaire. L'asiatique et le nain prirent conscience de l'arme de la dépouille … Un homme ? Une femme ? Jeune ? Vieille ? Qui pouvait bien le savoir ? En tout cas, ce n'était pas Allen qui allait chercher plus loin qu'un tas d'immondices.
« Elle avait un tazer et elle est morte. Nous, nous, nous sommes véritablement perdus. »
Le jeune homme se décida enfin à tourner la tête, peu avant dans le vide, regardant l'arme électrique … puis fixant William, totalement différent par rapport à leur ascension. Des larmes roulaient sur ses joues … une fureur bouillonna dans le creux de l'estomac à présent vide d'Allen. Une force le poussa à se rapprocher de Will et le prit par les épaules violemment. Sa voix, tremblante, était exagérément forcée :
« Et on va pas crever, ok ? On dégage vite fait de cette merde ! »
Alors qu'il continuait de secouer machinalement le plus petit de ses compagnons, il tourna la tête vers Wang. Un soutien ne serait pas de refus. Tous ensemble, non ?
« On fait comme on dit, on va au temple, c'est tout ! Ok ? Ok ? »
Qu'ils dégagent. Vite. |
| | | * Sadoman Wang Huan Yue
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| Sujet: Re: Pixie Guts. Lun 31 Déc 2012 - 16:38 | |
| - Spoiler:
T'inquiète, moi je le keaf du steak ton post ! :D Je réponds tout de suite parce que la semaine prochaine je risque de vous mettre sérieusement en retard, je n'aurai clairement pas le temps de répondre, si mon tour est déjà revenu bien sûr. Sauf miracle, bref. Et puis j'ai la veine du rp en ce moment.D'ailleurs, sauf erreur de ma part, il ne fait pas nuit dans l'event, non ? J'avais compris que c'était en fin d'après-midi, mais pas même en soirée, même s'ils sont en hiver il fait vraiment nuit vers, allez, 18h si je ne m'abuse. Ton post, et c'est pas le seul je crois mais je sais plus trop, m'a mis le doute, Loeva. Je suis plus en phase avec moi-même. D8 L'event a effectivement commencé en fin d'après midi, mais selon le moment du réveil des pensionnaires, le temps qu'ils ont mis à se croiser etc, vous êtes libres de dire que la nuit commence à tomber ou que l'obscurité s'est déjà installée. o/)
Wang ne se donna pas la peine de demander ce qu’était au juste un tazer. Il avait douté de beaucoup de choses depuis son arrivée au pensionnat. Armé de sa seule logique et des informations que des amis plus avisés lui avaient asséné de loin en loin au fil d’une conversation, le Chinois avait dû lui-même colmater les brèches que cette armada de questions avaient taillées au cœur même de son esprit. Parmi ces points d’interrogation qu’il avait négligemment gommés figuraient les armes. L’étonnement n’était pas plus de mise que les énigmes ou la discussion : s’il y avait une chose que les Hommes avaient su perfectionner jusqu’à effleurer du bout des doigts la perfection, c’étaient bien elles. Que faisait un tazer, exactement ? Il n’en savait rien et n’en faisait pas grand cas, jugeant préférable de ne pas y toucher –eh quoi, il ne savait pas seulement s’en servir et n’accordait qu’un crédit tout réfléchi et modéré à ces petites boîtes sensées condenser des siècles de technologie à l’aspect trop badin pour être honnête. L’expression de peur placardée sur les traits de William, si prompt à la cacher depuis leur rencontre, lui était amplement suffisante pour déclarer que « le tazer était dangereux ». Même lui ne semblait pas décidé à le ramasser. Toujours appuyé à l’arbre, Huan Yue ferma un instant les yeux, accueillant avec bienveillance le noir qui remplaça la lumière du jour. Elle ne lui avait jamais été aussi odieuse, et le froid soleil d’hiver ne parvenait pas à réchauffer le sang qui s’était glacé dans ses veines à mesure que son compagnon corroborait, d’une voix tremblante de sincérité et de larmes contenues, ses peurs. Il les rouvrit bien vite, effrayé à l’idée qu’une silhouette sans visage ne rampe jusqu’à lui et ne l’attire par les pieds dans son antre sylvestre. Wang risqua un nouveau regard à la masse informe, tourna la tête aussitôt. Même l’écorce couverte de mousse, pleine de promesses d’éternité, ne put ramener un semblant d’ordre dans sa tête sens dessus-dessous. Il jeta un coup d’œil à Allen et se redressa. Ce dernier secouait le plus petit des trois et l’assommait de paroles d’un optimisme qui sembla presque déplacé au brun dans de telles circonstances, mais digne des plus belles utopies. Il tenta de se calmer, en vain ; il tenta d’afficher un air résolu et ne rencontra qu’un demi-succès peu brillant. Son corps immobile, il dérivait pourtant, mû d’un sentiment d’urgence poussiéreux : on court, vite ! Wang baissa les yeux, prêt à suivre Allen mais incapable d’y croire vraiment. Si le temple n’était pas déjà occupé, ce serait bien leur veine, mais cette probabilité s’effondrait un peu plus chaque seconde. La forêt devait être pleine de bêtes tapies dans les ombres qui n’avaient de cesse de s’allonger de ces arbres cadavériques, oui, et il n’était pas question d’y rester. Mais que feraient-ils se le bastion portait déjà une autre oriflamme ? Le prendre d’assaut avec une raquette, un fouet et une brosse ? Il ne comptait pas le tazer qu’il avait déjà pris en grippe et dédaignait, ce qui appartenait aux morts devaient rester aux morts, s’attirer une malédiction était la dernière des mauvaises idées. Il inspira, le regretta en sentant l’odeur capiteuse de décomposition remonter dans sa gorge, esquissa un sourire maladroit à ses collègues, la main involontairement serrée sur son poignet affublé d’un tatouage. Il marmonna un nom dans sa barbe, une imprécation à lui-même, et une courte prière incompréhensible. Ce corps était sans doute un avertissement. Personne n’avait protégé cette fille, personne ne l’avait aidée, et Huan Yue aurait aimé savoir quelle ligne de conduite elle avait adopté. Malheureusement, elle n’en parlerait plus jamais à personne. L’idée de la laisser là lui fit mal au cœur, mais ils n’avaient pas le temps de l’enterrer ni même de la recouvrir d’une chape de feuilles mortes. Il fit un pas, s’inclina respectueusement devant la dépouille, le visage interdit, et se redressa. Il n’était pas habitué aux manifestations de tendresse et s’en voulut de ne pas pouvoir lancer un mot de réconfort à William, d’assentiment à Allen –se réfréner, voilà tout ce qu’on lui avait appris. « Le temple, oui, déclara-t-il d’une voix plus tremblante que la corde d’une harpe qui jurait avec son expression fermée, et vite. On n’a pas le temps de pleurer des morts –ceux qui le sont déjà, ou ceux qui risquent de l’être. Si on a une chance, c'est pas ici. »Difficile de savoir s’il s’adressait à lui-même ou aux autres ; ses paroles étaient trop dures, il s’en rendit compte. Tant pis, au diable tout ça. A peine ces paroles jetées, il entendit une voix flûtée sans en déterminer précisément l’origine. Tendu, les muscles bandés, mais tremblant de peur malgré lui. Il avait donné sa parole aux deux garçons, et entendait la respecter. La confiance qu’il leur vouait n’avait pas été entamée par cette macabre découverte, au contraire : en revanche l’éventualité qu’il crût jamais quelqu’un d’autre qu’eux, ce jour-là, inoffensif ou non, ami, ennemi, avait été réduite à néant. « Qui… ? », articula-t-il sans élever la voix plus que nécessaire, terrorisé à l’idée d’attirer quelque animal ou de signaler trop clairement leur position. |
| | | ♣ This Mother-Infected Fairytale William Mary Hufflestring
| Sujet: Re: Pixie Guts. Dim 6 Jan 2013 - 1:54 | |
| Il sent la main d’Allen qui le secoue et se dit, d’une voix lointaine qui ne réussit pas complètement à dissiper le choc, qu’il est terriblement pathétique. Des larmes imbibent encore une fois ses joues enfantines et il n’a pas la volonté de faire cesser leur cheminement. À quoi bon ? À quoi bon ? Il se sent à peu près autant démuni que lorsque Mahaut l’a trouvé dans la cave et le cadavre rongé par une créature qu’il ne souhaite absolument par rencontrer lui insuffle le sentiment d’être perdu, fichu. La voix d’Allen l’interpelle, forcée, imprégnée de ce que Mary interprète comme de l’incertitude. William se laisse pourtant malmener par la poigne du geek sans rien dire, prunelles rivées sur la forme poisseuse du tazer. Il hésite, il hésite et cette voix défaitiste lui chuchote, encore et toujours, de son intonation mélodieuse de s’abandonner à l’inertie, à la déchéance. À quoi bon William, murmure-t-elle, tentatrice, such a weapon would not change anything to your fate. Il hoquète silencieusement, sa main qui ne volète pas au-dessus du tazer serrant maladivement le manche de sa raquette de tennis. Il aurait dût se cacher dans une souche d’arbre mort et ne plus en sortir de sorte à ne se qu’on ne mette pas la main sur lui. Pourquoi a-t-il fallu qu’il décide de jouer au noble, qu’il tente de comprendre la situation dans laquelle les I. l’avaient embarqué contre son gré ? Bien sûr, à l’heure qu’il, la partie raisonnable de lui-même lui affirme que ses choix ont été conséquents. Le nombre fait la force et à trois, ils auront bien plus de chance de surmonter les obstacles qu’ils rencontreront. Cette fille qui gît dans l’herbe terreuse et qui ne tardera pas à être rongée par la décomposition n’affiche pas de signe d’avoir été accompagné par qui que ce soit. À priori, du moins. William n’a pas envie d’aller enquêter à la recherche de trace, malgré le fait que celles-ci leurs indiqueraient assurément la direction à éviter. Il gardera l’œil ouvert lorsqu’ils reprendront la route. Même Wang manifeste son accord face à ce qui doit être la proposition d’Allen, sa voix rappelant à William un daim frétillant sur ses pattes. Le temple, dit-il. Pas le temps de pleurer les morts, dit-il. À l’heure qu’il est William est bien trop égoïste pour pleurer les morts et préfère se lamenter sur leur situation désespérée. Il se recueillera avec lui-même, lorsque tout sera fini, si fin il y a, pour faire la paix avec les cadavres qui auront croisé sa route. Pour le moment, seul son propre sort a de l’importance. Et puis, Wang marque un point, malgré la peur qui se discerne dans son timbre, leur chance de survie ne se trouve pas ici. Et l’aristocrate à demi-fée ne veut pas rencontrer Dame la Mort dans un avenir proche et certainement pas aux mains des quatre timbrés qui dirigent le manoir ! Il essuie ses pommettes du revers de sa paume munie de la raquette, les galets qu’il a ramassés pèsent dans ses poches. Il renifle, sentant l’hésitation, la voix, toquer à la porte de sa conscience et se tient immobile quelques secondes supplémentaire. Les doigts d’Allen s’enfoncent dans sa chair et, pour faire taire la détresse cognitive dans laquelle il s’est enfermé, Mary plonge son bras dans les premiers remparts des viscères et saisi le tazer. La concoction humaine lui lève le cœur et il ferme les yeux pour se couper du stimulus peu ragoutant que lui impose sa vision. La coque dure de l’arme a vite fait d’être éloignée du corps et William se relève tremblant. Il cherche d’abord le visage d’Allen des yeux, puis celui de Wang, tendant à qui le veut bien des deux mâles, l’objet poisseux qu’il tient dans sa main. Il n’en veut pas, il ne saurait même pas l’utiliser, mais il faut convenir que l’utilité du tazer est plus notable que celle d’une brosse à récurer les toilettes. Ses yeux bouffis laissent tout de même transparaitre son inquiétude, cet espoir qui pique rapidement du nez dans le cœur du jeune Hufflestring. Il attend, profitant des secondes qui s’écoulent pour calmer les spasmes d’angoisse qui déchirent sa silhouette. S’il marche dans cet état, il aura vite fait de trébucher sur la première racine un peu trop proéminente qui croisera son chemin. Il inspire, puis expire, réalise l’existence de la question étrange qu’a préalablement posée le chinois. Sa vivacité d’esprit n’est pas tout à fait au rendez-vous, William tressaille. Il ne sert absolument à rien pour leur survie s’il ne réussi pas à reprendre un peu de tonus. Se dire que tout va bien est un mensonge éhonté, il convient donc de trouver une autre parade pour éloigner la peur. La force fait le nombre, la force fait le nombre et son bras tendu n’est peut-être pas bien solide, mais Wang parait plutôt musclé et Allen plutôt intelligent. Il n’y croit pas vraiment, mais ils ne s’en tireront pas s’il continue de se désagréger face au moindre événement. Impassible, fort . . . Il n’y arrive pas et continue d’attendre, sans oser quémander une quelconque explication concernant la question en un mot posée par Wang. Il attend et attend qu’on lui enlève ce tazer d’entre les doigts. C’est à ce moment qu’elle croise son regard. Tapis dans l’ombre, plus discrète que la première fois qu’il l’a remarqué. Il la reconnait à sa position familière, il l’a tant observé après tout, notant toute les différences qui la séparait de sa mère. Puis les longues mèches d’ébène qui glissent sur les épaules de la jeune femme se chargent de confirmer l’impression de William. Alea. Il s’agit d’Alea. Une bouffée de soulagement l’envahi à cette pensée et son corps s’actionne enfin. Il enfonce l’arme couverte de sang et de poisse dans la poigne technologiquement inexpérimentée de Wang et exécute quelques pas rapides en direction de la jeune femme. « Alea ? » - Spoiler:
[ J'ai toujours l'impression que mes posts SONT TELLEMENT TROP BOURRÉS D'ACTION, pas vous ? *seprendunmur* ]
Dernière édition par William Mary Hufflestring le Dim 27 Jan 2013 - 4:56, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Pixie Guts. Mer 9 Jan 2013 - 14:42 | |
| « Qui ? » Une voix masculine que je ne connaissais pas retentit, tout bas. Qui étaient les deux garçons avec William ? Ils ne semblaient pas violents. Des amis à lui? William en tout cas était tout sauf violent et je sais trop bien que je puis lui faire confiance. Ma position, assise sur mes genoux, muta alors que j’allongeais les bras vers l’avant, pour les observer au travers des buissons. Es trois garçons bruns étaient plus près de moi que je l’eus d’abord cru – ou peut-être qu’ils s’étaient très rapidement rapprochés de mon emplacement dans les dernières secondes- . William était naturellement le plus petit des trois, mais les deux autres n’avaient rien de colosses non plus. La masse informe et morbide, putride était bien visible, pas trop loin derrière. Son odeur me tuait encore le nez, même lorsque je retenais mon souffle comme en ce moment. J’aurais presque dit que l’odeur se voyait tellement ça me haussait le cœur. Et pas que ça, en plus il y avait tout le maléfice de cette sombre mascarade qu’il me donnait mal à la tête, je ne pourrai assez me peindre de cet aspect de mon pouvoir, qui en ce moment présent me vrillait le milieu de la tête à coup de message d’alerte.
« Alea ? » La voix de William. Gentil William. De ma position, je vois ses mollets qui s’approchent vers moi. Je me redresse à genoux, puis je me lève. Je regarde William qui s’approche. William, William, William. C’est la deuxième fois que je le vois. Enfin non, la troisième, mais la deuxième fois fut brève qu’elle compte à peine. Ce fut lorsque je cherchais l’idiot dont j’étais amoureuse et que j’étais tombée sur lui et Chess – Chess étant mon amant, mais certainement pas celui dont j’étais amoureuse- et bon, j’ai fui le lieu aussitôt pour éviter de me faire détourner de ma course, alors importante à mes yeux. Notre première rencontre, elle, remonte à il y a plus d’un an, ici même dans les bois – peut-être un peu plus loin par là-bas- , il m’avait surprise en plein rituel et m’avait épiée pour ensuite me faire valser sur un air que j’avais refusé de lui chanter, j’étais pied nu, pas très chaudement vêtue, c’était en automne et il faisait froid. J’ai eu les pieds froids pour au moins deux jours après ça, j’ai fait de la fièvre et je ne parle même pas des échardes…ensuite nous avions terminé la nuit à nous embrasser dans un coin sombre. Ce fut le premier garçon que j’embrassais. J’en garde de bons souvenirs malgré plein de détailles dérangeants – comme ceux plus haut énoncés, ou encore sa petite taille ou ses mains trop douces.- C’est ironique et presque marrant comme deuxième rencontre, quand même. Ou bien j’ai vraiment un sens de l’humour glauque. Oui. Surement.
Eh, oui, bon, je devrais essayer de trouver quelque chose à dire.
Je devrais. Éventuellement.
C'est court, mais comme c'est pour un Event qui est supposé aller très rapidemment... |
| | | Pensionnaire Allen Winters
+ Pseudo Hors-RP : DD (DarkD) • Pouvoir : Cyberpathie Messages : 1419 Inscrit le : 17/05/2007
| Sujet: Re: Pixie Guts. Lun 14 Jan 2013 - 13:05 | |
| Les balancements qu'Allen offraient à William se firent de moins en moins intenses, bien qu'il continuait toujours à froisser sans ménagement son costume. Détail peu important de toute manière. Lorsqu'il jeta un petit coup d'oeil à leur autre compagnon, celui-ci le rassura dans l'idée qu'ils devaient vite bouger. Même s'ils devaient traîner Will, ils ne le laisseraient pas tomber. Pas maintenant. Aussi idiot et désagréable avait-il pu paraître au geek un peu plus tôt.
Sans prévenir, le petit homme se pencha vers les fraîches entrailles ouvertes. Instinctivement, Allen le lâcha et recula un peu vers Wang, se demandant bien qu'est-ce qu'il avait en tête à jouer dans cette chair ... jusqu'à ce qu'il en sorte l'arme. Le tazer. Il essaya d'ailleurs de le refiler à l'un d'eux, mais ni le premier ou le second ne semblait intéressé. Allen ne voulait déjà pas voir l'appareil depuis le départ. Le fait que William avait dû le chercher dans les organes rendait la chose encore plus dégoûtante et lui donnèrent à nouveau des nausées qu'il tenta tout de même de calmer en voilant la partie inférieure de son visage avec sa main libre. L'autre serrait la brosse à récurer, encore et toujours. Ici, il n'avait rien. Pas d'ordinateur et même pas de pantalon. Juste cette brosse et eux.
Il sembla que Wang remarqua quelque chose, car son attention fut portée vers un point au niveau des fourrées ... que William suivit avec une drôle d'expression ... Bien qu'il eut été difficile de voir une expression intéressante dans son état actuel. Bref, Allen, lui, n'avait rien senti et ne fit que suivre les sourcils froncés vers la nouvelle source d'attention. Tel un diable sortant de sa boîte, une fille sortit des fourrées sans un mot. Une fille, oui, encore. Elle semblait un peu moins bruyante que l'autre et surtout beaucoup moins blonde. Le geek passa son regard de la nouvelle venue à William. N'importe qui penserait qu'ils devaient se connaître. Et n'importe qui penserait que leur relation n'était pas qu'amical. C'était peut-être sa meuf ? Hoho, c'était rigolo. Tellement rigolo et improbable ... Les sourcils d'Allen plus froncés que jamais, il finit par retrouver le visage de Wang pour voir sa réaction. L'asiatique avait d'ailleurs finalement été choisi pour porter l'arme électrique. Le geek la lui prit quand même des mains, ayant peur qu'il se prenne un coup de jus par mégarde. C'était vraiment immonde. Du sang souillait à présent ses doigts, à l'instar de son pied ... Malgré tout, il n'osa pas jeter la chose par terre ... la tenant à présent finement avec seulement deux doigts.
Sinon, de l'autre côté, à part leurs noms respectifs, le petit couple ne semblait pas vouloir plus envie d'échanger. Le silence pesant qui venait de s'installer était vraiment énervant et c'était avec une grosse envie refoulée que le geek voulut crier : « On se casse alors ou on boit le thé ? ». Mais il ne le fit pas. Ou en tout cas, racla simplement bruyamment sa gorge. |
| | | * Sadoman Wang Huan Yue
+ Pseudo Hors-RP : MCDM • Age : 29 • Pouvoir : Manipulation de la perception du temps • AEA : Une punaise fière et pleine de zèle • Petit(e) ami(e) : Courtney Lener. En tout cas, il aimerait bien. Messages : 74 Inscrit le : 14/07/2012
| Sujet: Re: Pixie Guts. Sam 26 Jan 2013 - 23:36 | |
| Deux yeux et trop de choses à regarder ; telle fut la plainte qu’adressa Wang, absent, au reste du monde. Le tazer sembla lui brûler les doigts. Il faillit le lâcher et l’enferma serré contre sa paume malgré lui, mû d’un réflexe salvateur. Nouveau coup d’œil, rapide, vers le cadavre qui ne tardera pas à se décomposer, déchiqueté et abandonné là comme un sale ramassis d’ordures à peine digne d’un froncement de sourcils : il se demanda si autant de tripes et de cœur seraient sortis de son propre thorax. Sans la femme accroupie dans les buissons, sans cette odeur putride et la bile amère qui n’avait de cesse de jouer un ressac brûlant dans sa gorge il l’aurait replacé dans les mains de la morte. Tranquillement, inutile peut-être mais à sa place. Huan Yue avait peur des morts. Huan Yue avait surtout peur des vivants. Il scruta la forme dans les feuilles mortes au sol, à la lumière du jour déclinant qui s’amusait à dessiner sur leur visage de petites lucioles de lumière à travers le plafond de verdure. Elle connaissait William, William la connaissait, et de toute évidence rien ne pressait –rien ne les pressait eux, à moins que l’urgence de la situation elle-même ne les retînt de se dépêcher, analgésique mortel à trop forte dose. Le Chinois les fusilla du regard, le fouet dans une main, la boîte métallique dans l’autre, les muscles de ses larges épaules tendus à lui en faire mal. William la connaissait mais lui ne connaissait pas William, ou si peu. Il eut peur, tout simplement, incapable de prendre ses jambes à son cou et incapable de régler le problème. Son estomac se noua à l’idée de laisser de laisser un compagnon derrière, tant et si bien qu’il sut qu’il ne le ferait pas. J’ai du cœur, se dit-il. J’en ai.
Mais faire confiance à qui que ce fut, ça non. Jamais plus. Pas avec ce parfum qui empestait l’air et leur collait à la peau, imprégnait leurs vêtements pour mieux faire couler dans leur dos d’affreuses sueurs froides. Allen prit la boîte, le Mandchou desserra docilement les doigts –poissés d’hémoglobine. Et les autres qui ne bougeaient quand une foule de pensées cavalaient dans leurs têtes. Pas question de faire cavalier seul. Mais pas question de passager non plus. Alea, ça ne lui disait rien. Les cheveux noirs et fins qui encadraient son visage lui rappelèrent ceux de Luo mais ses yeux, verts, le ramenèrent à la réalité. Il passa une main dans les siens, emmêlés. Allen toussota. Le temple. C’était pas le moment de traîner. S’ils arrivaient trop tard, l’horizon qui se profilerait ne serait pas bon –pas bon du tout. Le but n’était pas de se greffer à un groupe. Le but était de survivre. L’ambition de Wang avait été mutilée par le macchabée qui gisait à quelques mètres à peine. Survivre, c'était bien.
C’est à cet instant que cela le frappa. Une méfiance maladive. Des anticorps en furie. Ils se seraient attaqués à n’importe quoi –merde.
« William, Allen a raison : on a quelque part où aller, et il reste évasif. Vite. »
Il darda sur la brune un regard qui en dit long, sans s’approcher :
« Qu’est-ce que tu fichais toute seule près d’elle, hein, articula-t-il en désignant du menton ce qui avait été quelqu’un. Qu’est-ce que tu faisais ? Et qu’est-ce que tu comptes faire ? »
Il jeta encore un œil par-dessus son épaule.
« Tant pis, on n’a pas le temps de palabrer comme ça, on y va. Elle a l’air de s’être débrouillée jusque-là. William ? »
|
| | | • Delicate Boy Emrys Sulwyn
+ Pseudo Hors-RP : Nii' / MPDT • Age : 31 • Pouvoir : Ressentir les émotions des autres. • AEA : Bilboquet. L'escargot. Le meilleur. Le plus rose. • Petit(e) ami(e) : Iwa coeur coeur love ♥ (Mais il n'oublie pas Soren.) RP en cours : – Dysphorie en Euphorie.Messages : 886 Inscrit le : 24/05/2010
| Sujet: Re: Pixie Guts. Mar 29 Jan 2013 - 10:01 | |
| Your prayers won't be heard today <= { Emrys et Courtney } Un, deux, trois ; la demoiselle recula. Si elle n'avait pas bougé, si elle l'avait rassurée et lui avait montré que rien n'était tapi dans les fourrés, peut-être auraient-ils pu se calmer. Peut-être auraient-ils pu réfléchir, se tenir tranquilles, faire le vide et penser sérieusement à un plan, une approche qui tienne la route. Se cacher dans le temple, appeler à l'aide, retourner vers le Manoir – ils auraient pu, si. Mais voilà ; la jeune fille recula, effrayée, la jeune fille partit en courant et lui, perdu et étouffé sous toute cette peur et ces sentiments contraires, faillit bien fondre en larmes de nouveau. J'ai peur, j'ai peur, j'ai peur – Alors il partit en courant. Ses jambes se plièrent, se tendirent, se plièrent – et en quelques foulées rapides, il eut rattrapé la petite brune. Il était habitué à courir, habitué à faire des tours de terrains juste pour sentir cette foutue adrénaline se diluer dans ses veines : quand il s'agissait de se dépasser et de toujours faire de meilleurs temps, Emrys savait qu'il partait gagnant. Aujourd'hui c'était différent. Aujourd'hui il courait pour sauver sa peau, échapper à un danger dont il ne savait rien. Aujourd'hui il courait pour de vrai. Pour de vrai, pour de vrai. Et peut-être pour la dernière fois. Cette idée embua ses yeux bleus et il dut ralentir le rythme pour ne pas se fatiguer trop vite ou distancer la brune ; hors de question de se retrouver seul, trop dangereux. Il ne savait pas si rester avec quelqu'un dont il ne connaissait pas les intentions était plus sûr, mais... Pour son esprit saturé de peur, la solitude était une solution insupportable. Parler à quelqu'un l'aiderait à y voir plus clair. Parler à quelqu'un l'aiderait à ne pas devenir fou. Parler à quelqu'un lui était nécessaire. Nécessaire, oui. Sinon il finirait par recommencer à gratter cette fichue marque, à la gratter jusqu'au sang, jusqu'à ne plus savoir si tout ça n'était pas rien de plus qu'un mauvais rêve. Emrys était terrorisé. Emrys courait. La vue brouillée par ses larmes, le jeune homme saisit brusquement la main de l'adolescente dans la sienne et bifurqua vers la forêt. Si quelqu'un les suivait, il leur fallait à tout prix se cacher : se mettre à couvert, se terrer dans un coin et ne plus en ressortir. Attendre. Alors il serra ses doigts sur ceux de la brune, les mains moites et le cœur plus affolé que jamais, et ralentit une fois de plus le rythme pour avancer à son aise entre les arbres. Il n'écoutait plus, n'entendait rien. N'entendait absolument rien – à part peut-être les battements effrénés qui menaçaient de faire exploser ses côtes et la peur, la peur lancinante qui lui murmurait mille morts douloureuses et inévitables. La main serrée sur le manche de sa poêle, la main serrée sur ces doigts aux siens semblables, il n'entendait vraiment plus rien. Puis le vacarme se tut et, dans un craquement de bois mort, le silence se brisa. Il avait ralentit mais quand il passa derrière un arbre, son pied glissa sur une motte de terre ; une exclamation effrayée s'échappa de sa gorge en feu tandis que, déséquilibré, il lâchait tout pour finalement se redresser de justesse. C'est là qu'il s'en rendit compte. A deux, peut-être trois mètres devant eux, un groupe d'au moins trois, quatre personnes discutaient. Il crut reconnaître Allen, pensa qu'une de ces silhouettes lui était familière. Il pensa « danger » et, le souffle court, se ressaisit de cette main qu'il avait lâchée pour partir à toute vitesse. Sans réfléchir, le britannique allongea ses foulées, passa à quelques mètres sur leur gauche ; et, aussi vite qu'ils étaient apparus dans leur champ de vision, les adolescents disparurent entre les arbres. { Emrys et Courtney } => Gravity. |
| | | ♣ This Mother-Infected Fairytale William Mary Hufflestring
| Sujet: Re: Pixie Guts. Ven 1 Fév 2013 - 19:34 | |
| Et alors qu’Alea ne dit rien, que le cadavre anonyme poursuit sa décomposition, que le cœur de William menace de sortir de sa poitrine, il espère presqu’Allen vienne encore une fois briser le silence avec une remarque digne de livres à l’humour questionnable. Mary lui jette un regard anxieux et se dit, pour lui-même, que cette histoire de dégénérés spirale de plus en plus rapidement vers les bas-fonds brûlant du danger. Le regard d’Allen parle, parle probablement de fuite. Une seconde, alors qu’il reporte son regard améthyste sur le visage d’une Alea toujours silencieuse, il se demande si Speren’za, la blonde à la fourchette, est toujours en vie ou si elle s’est fait berner par l’une des déceptions des I. Il l’imagine, un peu comme le macchabé présent, allongée de manière disloquée au pied d’un arbre, décorant les mètres environnant de ses viscères et de son sang. Puis Wang vient ajouter son grain de sel à l’intervention silencieuse, ou presque, d’Allen, poussant William dans la direction du temple par l’intermédiaire de ses paroles. Et c’est bien naturel, rester ici n’assure pas leur survie. Il contemple l’asiatique un instant, regarde le tazer et l’hémoglobine avant de hocher de la tête. « Désolé. Oui, reprenons la route avant que le truc qui a fait, et il lance un regard qu’il veut détaché, mais qui ne réussi qu’à paraitre nerveux, au corps lacéré, ça ne décide de revenir . . . » Il trottine ensuite, ses jambes tremblantes le portant fébrilement, jusqu’à la figure féminine d’Alea et lui saisit doucement la main. Les accusations de Wang fusent, mais l’aristocrate les sait fausses, bien que fondées. Il est étrange de traîner tranquillement près d’un corps mutilé que la vie a quitté et les alibis ne courent pas les rues à l’heure qui l’est. Soit, Alea est apte à se défendre elle-même. Après tout, si le but de cette farce est de s’entretuer, il est possible que la jeune femme aux cheveux d’ébène se soit défendu en usant de son pouvoir. Dans tous les cas il sait qu’elle ne leur fera pas de mal. Si elle osait lui faire quoique ce soit, elle ne s’en sortirait pas indemne . . . L’hybride pense à Chess, tous sourires, pense à une impulsivité rampante et un carnage sanguinaire. Non, pas indemne. Il serre la main d’Alea, tentative vaine de se rassurer et l’entraine plus près deux autres garçons. « Elle a dû croiser ce cadavre par hasard, comme nous. Miss Alea est une . . . amie. Elle vient avec nous, d’ac-- » Puis William se fige, la fin de sa phrase meurt au bout de ses lèvres, alors qu’un banal craquement de branche qui ne provient pas de l’une des paires de pieds se trouvant accessible à son champ de vision retentit. Un ange passe, ailes noires ne présageant que déception et une exclamation humaine résonne en écho. Mais quelle . . . subtilité, pensera-t-il plus tard, lorsqu’ils auront repris leur course vers le temple, convenant que celui ou celle qui les avaient surpris avec probablement plus eu peur d’eux que d’eux de lui. Pour l’instant, ses sens sont en alerte et son corps le porte à la course. Pour survivre, pour se dénicher un lieu sécuritaire. Il serre de nouveau la main d’Alea et enjambe une racine avant d’accorder un bref regard qui quémande la solidarité à ses deux autres partenaires. « On bouge. », ordonne-t-il presque, urgence teintant sa voix. Il leur faut partir et il se doute bien que personne n’aura d’objection à émettre. Ils joueront aux vingt questions avec Alea lorsqu’ils seront au temple. En espérant que les deux autres se montrent raisonnables et ne prennent pas la fuite d'ici là. Ils ont plus de chance de survivre en équipe. - Spoiler:
Valà. Comme ça, je ne bloque plus la populace. ♥
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| | | ☆ Because Alice was a whore Alea Miller
+ Pseudo Hors-RP : Loeva • Age : 29 • Pouvoir : Hocus Pocus • AEA : Petit chat noir supposé etre mort calciné en 1692 répondant au nom de Cheshire. • Petit(e) ami(e) : Officiellement, Baek In Ho, mais en fait, je suis amoureuse d'une ombre. RP en cours :
- Des camélias[...] (Helen Machiaviel)
- FLIP THE TABLE (Ralph)
- La désobligeance[...] (Zack Fea)
Messages : 395 Inscrit le : 03/07/2011
| Sujet: Re: Pixie Guts. Mar 26 Fév 2013 - 3:10 | |
| Le premier garçon brun ne semble même pas remarquer ma présence. L’autre garçon, brun lui aussi, semble pour sa part étrangement mécontent de me voir. « Qu’est-ce que tu fichais toute seule près d’elle, hein ? Qu’est-ce que tu faisais ? Et qu’est-ce que tu comptes faire ? » Je l’observe avec un soudain dédain, visiblement partagé, qui crispe légèrement mes traits. Je n’ai rien contre lui à la base, je trouve simplement qu’il manque horriblement de manière, surtout dans la situation actuelle. Peu importe ce qu’il en pense, être impolis n’augmente, d’après moi, aucunement ses chances de se protéger d’un éventuel psychopathe. Je baisse mon regard sur la gauche, longeant le bras de William des yeux alors qu’il glisse sa main chaude dans la mienne, rencontrant son regard violet alors que je continue mon ascension de sa personne. Je snobe complètement le chinois malpoli afin de sourire à William en serrant doucement sa main à mon tour. Je retourne alors les yeux vers le chinois, le regard perçant, mais ne découvrit que son dos. Je regarde alors par terre. Rencontrant la scène d’horreur qu’offrait le cadavre.
« Tant pis, on n’a pas le temps de palabrer comme ça, on y va. Elle a l’air de s’être débrouillée jusque-là. William ? » Un léger rire aigu s’échappa de ma gorge. La main de William serrée dans la mienne ; William, le garçon qu’il m’avait maladroitement volé mon premier baisé – et probablement offert le sien- après m’avoir plus ou moins appelée ‘’maman’’ et qui m’avait ensuite regardé avec des yeux mielleux et mélancoliques chaque fois que je l’avais croisé. J’avais du mal à l’imaginer lâché ma main maintenant, alors qu’il était en danger, alors qu’il était l’une des rares personnes à connaitre mon pouvoir. L’écho de mon rire sembla peser longtemps dans l’atmosphère lourde, cela même après que mon visage ce soit décomposé en une grimace en enregistrant les mots du chinois. J’inspire un bon coup, prête à lui cracher les réponses qu’il me quémandait, mais la main de William qui se serre soudainement avec une force inquiétant m’alerte que quelque chose cloque. Je lève le cou pour regarder autour de moi comme une bique nerveuse quand soudain un le bruit distinctif de quelque chose s’approchant retenti. Un éclaire sombre passe avec une telle rapidité qu’il ne nous fut même pas possible de savoir s’il s’agissait d’un garçon, d’une fille, d’une connaissance ou d’un étranger. Il me semble, pendant une fraction d’instant, avoir pu capter le battement de son cœur ou le son roque de sa respiration forte. Pouf, il n’était plus qu’un vague souvenir, seule la main de William, désormais douloureusement emboîtée dans la mienne tellement il l’avait séré au passage de l’inconnu, sa peur palpable au creux de ma paume. Babum, Babum, Babum. « On bouge. » La voix de William que je connais si douce sonnait horriblement fausse avec le ton qu’il avait employé. William me tire avec lui dans son mouvement, je le suis machinalement, regardant un peu autour de moi, réalisant après quelque pas que nous nous dirigions dans la direction d’où l’inconnu venait. D’où moi-même j’étais venue plus tôt. « …Mais en fait… vous vous dirigez vers le temple… ? » Mon vissage ne mut à nouveau en un petit sourire incrédule. « J’en viens. » Pause. « Je n’ai rencontré personne, mais je n’ai pas cherché…vu comment ils criaient » Ça m’amuse, ça me fait peur. C’est….Dantesque ? – Je ne peux m’empêche de penser que je commence à être beaucoup trop influencée par Chess… Il aurait adoré. - «Et hrrr, Machin. Sachez que je dormais. Sisi, je dormais dans un arbre, je me disais que je laisserais tout le monde s’entretuer plutôt que de me mélanger à la fête. Je me doute que vous compreniez cette envie. Quant à ma présence près de cette….Pauvre âme. » Je pointe du menton en direction du cadavre, ignorant le fait qu’il puisse voir ou pas mon mouvement. « Je me permets d’avancer que ma présence seule est beaucoup moins suspecte que les trois vôtres. Si je ne savais pas William si…Hrr… Doux, j’aurais bien été portée à vous suspecter, auquel cas je me serais déjà enfuie. » Je réfléchis un moment, accrochée à la main de William, me laissant guider, « Ou bien vous aurait attaqués. » Pas brillant la dernière touche. Je m’en rends compte sitôt l’avoir dit. Le stress tou’ssa. « Mais …Je ne veux pas attaquer des gens pour rien… Mais bon, vous me préférez avec vous que contre, les garçons » toujours aussi stupide, oui. Ce n’est pas nécessairement bon à dire dans les circonstances, si?…Mais c’est vrai, quand même. Ils sont prévenus. Merde que je me sens conne. Je crois que…Je vais me tair pour le reste de la marche . Ou bien leur mentionner que l’inconnu venait probablement du temple ? Ne l’avaient-ils pas remarqué ? Ou bien ils n’en ont rien à faire.
C'est la pire Rep que j'ai écrite en longtemps, je crois. Edit : Hrrr. C’est déjà mieux, mais ce n’est encore pas fameux. |
| | | Pensionnaire Allen Winters
+ Pseudo Hors-RP : DD (DarkD) • Pouvoir : Cyberpathie Messages : 1419 Inscrit le : 17/05/2007
| Sujet: Re: Pixie Guts. Mer 27 Fév 2013 - 3:08 | |
| Allen frappait nerveusement le sol de son pied droit. De la main de ce même côté, il tenait toujours le tazer ; et l'autre s'occupait de sa brosse à récurer, posée sur sa hanche. Il était clair que lui et l'asiatique du groupe n'étaient guère vraiment ravis de voir apparaître cette nouvelle venue, ayant comme hypnotisé William. Sans doute étaient-ils égoïstes. Sans doute que, si ça avait été l'une de leur connaissance, ils auraient réagi autrement ... Mais peu importe, telle était la situation à ce moment précis et l'on ne pouvait rien y faire ! La scène semblait si lente, alors que le geek bouillonnait intérieurement. Mister fouet, avec diplomatie, mis des mots au silence d'Allen. Partir. Partir. C'était la seule chose sensée qui devait absolument aboutir.
Le petit Willy semblait avoir à peu près repris ses esprits. Avec plus de douceur, il tenta d'incruster la fille dans le groupe, mais la proposition s'évanouit alors qu'un bruit dans leur dos surgit. Vivement, Allen se retourna et vit comme une ombre humaine ... Pendant un fragment de seconde, leurs regards se connectèrent. Oh. Putain. Ce mec ... Ce mec ... Emrys ? Le geek resta figé. Ça n'avait vraiment pas duré longtemps ... Jamais son cerveau n'avait été aussi rapide pour reconnaître quelqu'un. Le noeud de son ventre fit des enfants. Il se sentait vraiment mal, inexplicablement ... C'était vraiment lui ? Oui.
« On bouge. »
Quoi ? William revint brusquement dans le champ de vision du jeune homme. Enfin il se décidait à vraiment agir ! Mais pile au moment où c'était Allen qui croyait reconnaître quelqu'un. Emrys n'était déjà plus là, certes, mais faire comme si de rien n'était et se barrer tranquillement ... D'un autre côté, il ne voulait pas laisser ses potes d'infortunes, merde. Vraiment merde. Ses yeux passèrent de la direction où était parti le garçon à la route qu'ils allaient suivre. Non. La question ne se posait même pas. T'as pas intérêt à crever mec, on se retrouvera.
Juron étouffé et en route ! Mais quelle ne fut pas la surprise ? La petite copine de Willy ... Oh bon sang. Ça ne vous est jamais arrivé de tomber sur une personne qui, quoi qu'elle puisse faire ou dire, vous fait ressentir un terrible sentiment de colère ? Alors que William avait enfin réussi à se bouger le train, voilà la Miss qui ralentit la troupe. La mâchoire, ses muscles ... tout se crispa chez Allen.
« Je n’ai rencontré personne, mais je n’ai pas cherché…vu comment ils criaient. »
Qu'est-ce que tu dis comme connerie, on s'en fout. On a vu un cadavre, y'a pas pire ! C'est ce qu'il aurait aimé dire ... Mais ce n'était pas sa politesse et son amitié virile envers William qui l'obligèrent à se taire. Non non. Une force mystérieuse et étrange empêchait tout son de sortir de sa gorge ! Surpris, il s'arrêta brusquement, libéra l'une de ses mains en mettant sa brosse sous son aisselle et la porta à sa bouche. Ne remarquant pas son manège, Alea continuait de parler ...
Bordel. C'était quoi ce bordel, encore !? Allen tenta de murmurer, de parler, de jurer, de crier. Rien, absolument rien. Tel un idiot fini, la panique le prit. Tout ça ... tout ça c'était vraiment trop à ce moment-là. Le geek lâcha tout et fonça contre le premier arbre venu.
Dernière édition par Allen Winters le Mer 27 Fév 2013 - 3:16, édité 1 fois |
| | | ~ Fondateurs ~ PnJ
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| Sujet: Re: Pixie Guts. Mer 27 Fév 2013 - 3:08 | |
| Le membre ' Allen Winters' a effectué l'action suivante : Lancer de dés#1 'Dé Décisif' : -------------------------------- #2 'Dé Dérobé' : |
| | | Pensionnaire Allen Winters
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| Sujet: Re: Pixie Guts. Mer 27 Fév 2013 - 3:09 | |
| I'M A TREE. Malgré le matériau plutôt robuste qu'était le bois, Allen s'en tire plutôt bien. Il s'écrase majestueusement contre le tronc de l'arbre et se fait sans doute une bosse tout en admirant les étoiles ... Il tombe comme une feuille.
Dernière édition par Allen Winters le Mer 27 Fév 2013 - 3:23, édité 2 fois |
| | | ~ Fondateurs ~ PnJ
+ Pseudo Hors-RP : / Messages : 271 Inscrit le : 13/04/2008
| Sujet: Re: Pixie Guts. Mer 27 Fév 2013 - 3:09 | |
| Le membre ' ARBRE' a effectué l'action suivante : Lancer de dés#1 'Dé Décisif' : -------------------------------- #2 'Dé Dégâts' : -------------------------------- #3 'Dé Dérobé' : |
| | | * Sadoman Wang Huan Yue
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| Sujet: Re: Pixie Guts. Mer 27 Fév 2013 - 15:22 | |
| Wang ne pouvait lâcher des yeux la main que William tenait serrée dans la sienne. Un nœud serrait ses tripes et remontait peu à peu le long de ses poumons glacés, de son thorax fiévreux, de son œsophage irrité pour mieux couper sa respiration qui ne sortait que par brusques saccades. Bientôt il s’enroulerait comme un nœud coulant autour de son cou et s’en serait fini de lui, ne pouvait-il s’empêcher de penser. Figé là, les pieds arrimés au sol, c’était sans doute la dernière chose qu’il pouvait faire –la dernière à faire en tout circonstances pourtant, plus encore dans celles où il était empêtré. Une grimace réprobatrice étirait le pli de sa bouche et plissait ses yeux fins : il ne connaissait pas cette fille, quoique William pût en dire. Elaborer des plans d’action, ourdir des plans de survie, ce n’était pas son domaine d’expertise. L’observation et, au-delà de cela, la constatation restaient pourtant dans ses cordes, suffisamment pour qu’il pût asserter, sans le moindre soupçon de doute pour l’arrêter, qu’emmener avec eux une autre mégère n’avait rien d’une bonne idée. Inconsciemment, le Chinois commença à chercher un moyen de le faire lâcher cette main, d’emmener ses compagnons au loin, au temple, de sortir de cette forêt étriquée et inextricable, où les ronces se couvraient de sang, où la mousse glissait sous les semelles de vos chaussures et la plante de vos pieds, où les arbres ne figuraient que trop d’affreuses silhouettes mendiant une prière. Le principe d’une barricade était d’enfermer l’ennemi dehors, pas de l’accueillir en son sein, pas de lui ouvrir gaiement les portes. Huan Yue se sentait quelque part responsable –même s’il n’était pas cette fois le plus âgé de la troupe chamarrée. Prêt à lancer son veto, la voix moins ferme que ce qu’il aurait souhaité, un courant d’air siffla près de son oreille, bientôt suivi d’un craquement sec et sinistre. Rapide, Wang se retourna et aperçut une ombre s’élancer dans le couvert des arbres –une ombre ? Non, deux. Nul besoin de scruter le vide qui leur avait succédé pour que son cœur, plus certain et compétent que son cerveau en cet instant, ne se serrât affreusement : Courtney. Emrys aussi, qui s’envolaient à vive allure vers l’antre de la bête qui devait encore rôder, les griffes salies de boyaux. Bouche bée, il cilla, les muscles de son bras se bandèrent plus qu’ils ne l’étaient déjà, ceux de son visage tressaillirent. Le Mandchou se mordit la langue, esquissa un pas à leur suite, se ravisa. Il avait envie de pleurer. Déjà la route suivie par les deux adolescents s’effaçait sous ses yeux, déjà il ne restait plus rien qu’un tapis de feuilles et l’écho de pas qui rebondissait sur chaque tronc. Déjà il était trop tard pour leur donner la chasse. Coup d’œil à ses compagnons, décision prise dans la seconde, il fallait qu’ils n’aient rien remarqué –la gamine, il ne lui avait rien promis mais il se jura de la retrouver. Coup d’œil au pauvre hère qui ne se relèverait pas, il se jura de la retrouver. Contrôle tes jambes. Par pitié, commanda-t-il, sauve-les, et sauve-moi. Sauve-nous tous et accorde-nous ta bénédiction, écarte le danger, je ferai ma part du marché si tu la sauves –si tu nous sauves tous. Nous, et rien que nous, juste nous. Ça ne coûtait rien d’essayer. Absorbé dans ses prières à l’Ombre, l’incongruité de la réponse de la brune lui échappa ; dormir ? Ses nerfs plus tendus et coupants que le fil d’un scalpel lui hurlaient une chanson bien différente. Le sommeil restait une petite mort et avait ici vite fait de s’éterniser, au sens propre du terme. Enfuis-toi alors, cracha-t-il pour lui-même. Il se savait innocent, et Allen, et William, mais pas elle, et c’était un fait et les hypothèses et les constats n’y auraient jamais rien changé. Il la fusilla du regard : l’exécution fut des plus sommaires, froide et sans pitié. Dans une autre situation, peut-être s’en serait-il un peu voulu. C’était à la guerre comme à la guerre, et s’il était le seul à penser à leurs arrières, force était de reconnaître qu’il y mettait une belle énergie. Lui qui ne demandait qu’à suivre bêtement se retrouvait à surveiller la piste. Sûr de sa force, ou simplement trop étourdi, il ignora les menaces et s’apprêta à réitérer les siennes, le poing serré autour du fouet qu’il n’aurait plus lâché pour rien au monde –sauf sans doute un couteau, un pistolet ou une torche. Ce fut cette fois-ci un bruit sourd et mat qui l’en garda. Wang se tourna derechef pour faire face à Allen qui, étourdi, gisait au pied d’un arbre. Les yeux ronds, l’asiatique râblé chercha du regard la silhouette qui n’avait pas dû manquer de le pousser, sans succès. Sa prudence rangée dans sa poche, il s’accroupit après quelques foulées près de lui. S’il est possédé, conclut-il avec sérieux, on devra l’attacher. Il passa sa main au-dessus de lui, soucieux : « Allen ? Mais qu’est-ce qui t’arrive ? »Que le garçon ait foncé droit sur le tronc parce que son système nerveux avait, comme un ordinateur surchargé, complètement grillé, ne risquait bien entendu pas de lui traverser la tête. Il avait peur, il était sérieux, il était lui-même proche de la crise de nerfs, et il avait par-dessus tout besoin d’un responsable. Qui s’offrait à lui sur un plateau d’argent, dans sa sauce de menaces piquantes à peine sorties du four quelques secondes plus tôt, accompagné de sa cascade rissolée de coïncidences et d’excuses tout juste potables bonnes à jouer les eaux de cuisson. Alors, ce qui devait arriver ne manqua pas de le faire. « Si c’est toi qui a fait ça, jeta-t-il, agressif, à la brune, je te promets que tu es très, très mal. Je n’ai que faire de tes petits…, tours de magie, ou des démonstrations de force. »Il serra la mâchoire jusqu’à ce que ses dents lui fissent mal. Wang ne détestait pas se battre, Wang détestait être en danger. De manière générale, il préférait fuir. C’était un lâche. Seule une succession de visages torturés, auxquels s’ajoutèrent ceux des deux garçons, d’Emrys, de la blonde plantureuse qui les avait plantés là, de Courtney et celui qu’il dessina malgré lui à la victime, lui firent maintenir si fermement ses positions durement acquises. « Tu cherches à ce qu’on reste dans cette fichue forêt, ne compte pas sur moi. Allen, ça va ? Mais mince… » Il s’était tourné une seconde vers lui ; son visage va de nouveau à la fille. « William, si tu t’en vas avec elle, je ne pourrais pas faire autrement que de te souhaiter bonne chance. »Et il en était sincèrement désolé ; avec sa petite taille et ses bras frêles. Il en serait sincèrement désolé. Mais c’était un lâche jusque dans ses plus flamboyantes démonstrations de courage. - Spoiler:
DD JE T'AIME. Et désolée de dormir la nuit quand je suis fatiguée, je recommencerai plus jamais, c'est promis.-.- D'ailleurs je n'aurai de repos que lorsque tous mes personnages auront fichu le dawa dans leurs posts avec du sang et des lancers de dés. Je suis devenue accro. Combien de réponses avant que Wang s'y mette ?8DD
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